Bonjour,

Je n'ai rien trouvé à ce sujet en cherchant dans le forum alors je me lance ici, en espérant que c'est la bonne section !

J'apprécie le vin depuis bien des années mais sans me renseigner plus que ça. Avec l'arrivée de la progéniture et la recherche du vin qui ira bien à ses 20 ans, j'ai potassé le sujet pour mieux connaître les vins des régions viticoles de France. Et je ne m'attendais pas à ce que le sujet soit aussi prenant et passionnant, du coup en prévision du SVI Strasbourg ce WE je me fais une méga liste d'appellations à goûter...

Mais il y a quelque chose qui me turlupine très fort : en Rhône, Provence et Languedoc-Roussillon, on retrouve les mêmes cépages principaux : syrah, grenache, mourvèdre. Du coup, je suis complètement perdu et me demande quelle peut bien être la différence en bouche, et qu'est-ce qui crée cette différence ? Sous-sol, ensoleillement, techniques de vinification propres à chaque région,... Et tout simplement, y a-t-il vraiment une grande différence ?

Je suis conscient que je dois essayer et trouver ces réponses par moi-même, mais la palette de choix est tellement immense que j'aimerais réduire ma liste au maximum en faisant un premier tri derrière mon écran. Je ne vous demande évidemment pas une dissertation (sauf si vous en avez envie, j'aime lire !), juste quelques différences sur les caractéristiques principales pour me faire une idée.

Merci d'avance !

Max

Bonjour,

il y a peu de différences aujourd'hui sur les procédés. Mais fort heureusement chaque lieu marque son empreinte pour donner des différences. D'autres vous diront également que chaque vigneron impose son style.
Une syrah du Rhône nord n'aura pas la même expression que ce même cépage en Languedoc. Plus violette, en Rhône sur des sols de schistes, les accents seront plus olive noire sur des calcaires du sud : mais même cela est réducteur de la diversité, sans compter que les cépages, hormis certaines appellations bien précises sont souvent assemblés.
Pour se faire une idée, il faut trouver une syrah de Saint Joseph, une autre de Cornas , mais il y a autant de différence entre Hermitage et Côte Rotie. Et encore sur Saint Joseph entre les expression de l'Olivaie de Coursodon et le Crêt de Bedel, il y a un écart énorme.
Avec le mourvèdre sur Bandol, vous aurez autant de diversité.
Sans doute un dégustateur un peu averti saura reconnaître le cépage mais donner la caractéristique précise du cépage sur un lieu est mission quasi impossible car le millésime vient encore complexifier la quête.
Le mieux est de cibler dans chaque appellation les bons producteurs et goûter.
Ce n'est que par la multiplication des expériences que les caractéristiques des cépages vous apparaîtront. (Mais mieux vaut se renseigner pour faire les bons choix a priori, donc, bonne lecture !)

Le plus facile pour pouvoir découvrir la palette des cépages et appellations est d'aller dans un salon de vignerons indépendants en faisant un gros travail en amont à partir de la liste des exposants, histoire de ne pas s'y perdre. Ca te permettra de voir aussi ce que tu aimes et n'aimes pas, sans dépenser une fortune.

Merci beaucoup pour vos réponses, même si c'est réducteur ça m'éclaire pas mal et je m'imagine mieux ces notes en pensant au climat.

Concernant le SVI, je ne compte même plus les dizaines d'heures que j'ai déjà passé à sélectionner les exposants en fonction des appellations sur lesquelles je vais me concentrer :
- Sauternes et Saint-Emilion GC en longue garde pour la p'tiote (en espérant que ça tienne dans ma cave Haier !)
- Lalande-de-Pomerol, Saint-Estèphe, Bandol, Saint-Joseph et Saumur-Champigny pour moi (avec la famille et les amis bien sûr !)
- J'avais ignoré le Languedoc-Roussillon dans mes recherches mais d'ici ce WE je vais encore potasser Banyuls pour la p'tiote et certainement Collioure pour moi suite à la réponse de Jérôme.

Je me base sur 2 critères pour la sélection : Les médailles du SVI et surtout... les avis LPV ! S'il n'y en a pas, je zappe. En moyenne 3 exposants par appellation. Ca va être un dur WE...

Si j'arrive à correctement analyser mes expériences, je viendrai faire un retour ici sur les différences que je noterai entre les cépages similaires dans des régions différentes. Le tout avec mes mots de débutant en espérant pouvoir être un minimum utile...

Max

Bon courage Max.
C 'est fou comme les naissances ou les mariages donnent des vocations pour acheter et comprendre le vin.
On recherche l'émotion de l'année qui nous rappellera de beaux souvenirs.
Un de plus. Rempli ta cave,

Merci ! Je me vois déjà avec elle le jour de ses 18/20 ans à ouvrir 2 nectars et lui dire "tu vois, fille, ils ont le même âge que toi !". Séquence émotion assurée ! Mais effectivement, de fil en aiguille la petite recherche s'est transformée en acharnement maniaque, incroyable

Bonjour

A propos des médailles du SVI, à mon avis ce n'est pas pertinent comme critère pour sélectionner un vin de garde. C'est assez souvent des critère de plaisir immédiat qui finissent par emporter le consensus à l'attribution - ce qui peut être une caractéristique des vins de garde, ou pas.

Bon courage. Personnellement j'ai du arrêter de faire des enfants suite à un problème d'espace en cave.

Haha, effectivement on peut prendre le problème par ce bout là !

Disons que je me base + sur les caractéristiques des appellations pour choisir les très longues gardes pour ma fille, et parmi celles-là je privilégierai la dégustation des médailles. Mais si le vigneron me dit "oublie ce vin, il tiendra pas 20 ans", j'élargirai aux non-médaillés que les LPViens ont jugé dignes !

Je lis partout que, si bien conservés, Sauternes tient 20-25 ans, Banyuls tient "des décennies" et Saint-Emilion GC peut tenir 20 ans avec beaucoup de précaution et dans les grands millésimes (prions pour que les 2020 soient à la hauteur...). Pour le reste, ça sera de l'ouverture à court/moyen terme (max 10 ans). J'espère que le choix est correct, sinon vous avez le droit de me crier dessus.

Maxsxb,
Je te confirme que fêter les 18 ans et 20 ans d'une progéniture accompagnée de ces potes à qui tu fais goûter des rouges, moelleux et bulles de son millésime, c'est une effet "Whaoouh" assuré...et quand le parrain ramène la vodka du-dit millésime, c'est le feu d'artifice, donc pense aussi aux spiritueux et bulles dans quelques années..

J'avoue que je n'ai pas du tout pensé aux bulles et spiritueux ! Ca me donne presque envie d'y être. Mais j'ai pas encore tout à fait envie d'être aux portes de la 50aine, alors que j'ai à peine entamé les 30 !

MaxSxB écrit: ....
Je lis partout que, si bien conservés, Sauternes tient 20-25 ans, Banyuls tient "des décennies" et Saint-Emilion GC peut tenir 20 ans avec beaucoup de précaution et dans les grands millésimes (prions pour que les 2020 soient à la hauteur...). Pour le reste, ça sera de l'ouverture à court/moyen terme (max 10 ans). J'espère que le choix est correct, sinon vous avez le droit de me crier dessus.

Si tu cherches des millésimes 2020, c'est un peu tôt pour le prochain SVI

Les vins de garde, c'est toujours un peu aléatoire.
Si on va dans les increvables style vin jaune du Jura, là, on peut y aller sans risque. Les jaunes sont des vins de très longue garde. Mais ce sont des vins spéciaux qui ne plaisent pas à tout le monde.
Pour les autres vins, on peut avoir des surprises : certains vins qu'on pensait aptes au vieillissement déçoivent parfois après quelques années. Mais d'autres peuvent réserver des bonnes surprises et des vins qui devraient en principe être bus jeunes vieillissent parfois très bien. On peut supposer raisonnablement que certains vins ont une meilleure aptitude au vieillissement que d'autres mais on ne peut pas avoir des certitudes en ce domaine.

Par exemple, j'ai en cave un Morellino di Scansano Mantellassi 1997, qui est dans une forme étonnante alors qu'un Morellino, on lui donne en principe 3 à six ans. Par contre, j'ai un Banyuls de 2004 qu'il est plus que temps de boire.
De même, j'ai un Givry de 1976 (la grande année solaire : 4 mois sans pluie !) qui est toujours très bien alors qu'il me reste quelques bouteilles de Savigny-les-Beaune 1998 qui sont en nettement moins bonne forme.

Le premier problème si l'on veut garder longtemps des vins est d'avoir une bonne cave. Pour ma part, lorsque j'ai acheté ma maison, il était exclu qu'elle n'aie pas de cave ! Pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir une cave, il y a certes les armoires à vins mais à mon sens ce n'est qu'un pis-aller.

Winaddict33 : Ils ont qu'à faire des vendanges très anticipées, c'est jouable d'ici vendredi non ? Plus sérieusement, si ça sort en 2022/2023 ça me laisse 3 SVI et 3 millésimes différents pour peaufiner mon choix, donc je préfère attaquer dès maintenant pour qu'il n'y ait pas un "effet millésime" qui m'aveugle.

Silène : J'ai une bouteille de jaune en cave pour le principe pendant un WE en Jura, mais à l'époque quand j'ai goûté au domaine j'ai absolument détesté ! Malheureusement j'ai compris après mes heures de lecture que la garde n'était pas une science exacte, je connais le risque et ma fois si ça foire tant pis... je vais "couvrir le risque" en rachetant les mêmes bouteilles dans 10 ans, comme ça il y aura quand même du vieux à boire le jour où !
Concernant la cave, malheureusement la nappe phréatique est à 1m du sol fini par chez moi donc je me suis rabattu sur la solution électroménager ! Haier WS171GA, avec un thermo-hygromètre connecté pour surveiller quotidiennement la température et l'humidité. J'ai entre 14° en haut et 10,5° en bas, j'ai réservé 2 clayettes à 11,5/12,5° pour les longues gardes. Hygrométrie entre 60% en haut et 80% en bas (je travaille à la monter petit à petit). Dans quelques années j'en prendrai certainement une 2e pour sauver les bouteilles sensibles en cas de panne. Je vais mettre toutes les chances de mon côté !

Evidemment, avec la nappe phréatique à un mètre de profondeur, je comprends que tu ne puisses pas faire autrement ! C'est quand même très près de la surface. Cela ne te pose pas de problèmes d'humidité dans ton habitation ?
Ceci dit, si tu as un jardin, il existe des caves à vin hors sol, qui peuvent être très bonnes si l'isolation est convenable

Pas de souci d'humidité, ni de soucis d'inondations heureusement ! J'ai écumé toutes les possibilités pour en faire une à l'extérieur, mais aucune solution ne colle au niveau budget, que ça soit pour la construction ou pour la conso énergétique. Peut-être dans le futur, mais pour l'instant je vais devoir me contenter de ce que j'ai, et ma foi c'est déjà pas mal !

Le Riesling, le cépage le plus connu d'Alsace
« Quel beau jardin », se serait exclamé Louis XIV en découvrant le vignoble alsacien. Un vignoble d’une rare diversité de sols, sous-sols et microclimats propices à l’épanouissement d’une jolie palette de cépages.

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