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Une semaine à l'étang:
Du bonheur simple des moments vrais, du vrai bonheur des moments simples
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[size=large]Aujourd'hui, c'est journée Bourgogne !
Nous sortons de l'autoroute en chalonnais pour paisiblement remonter les Côtes, le nez au vent et profiter avec délectation des anecdotes innombrables d'Alain qui connait le secteur comme sa poche.
S'il fait beau ce matin, force est de constater que ce n'est pas la joie dans le vignoble !
Des tâches bleues, signes de traitements précoces, parsèment les parcelles, restituant de curieuses couleurs que, dans d'autres circonstances, on pourrait trouver jolies.
Le mildiou galope et de nombreuses grappes sont très clairsemées !
Les sols sont détrempés, mes pieds s'y enfoncent avec facilité ! Aurais-je trop abusé des bonheurs jurassiens et bressans ?
Les vignerons que nous croiserons tout au long de cette belle journée avoueront sans tourner autour du pot que le millésime s'annonce compliqué, avec, quoi qu'il arrive cet été, des rendements qui seront bas, conséquents d'une coulure importante.
Il est vraiment temps que le soleil revienne...
Oliv
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[size=x-large]De passage au Domaine Coche Dury[/size]
[size=large]Jean François Coche Dury a la mine inquiète, celle des jours difficiles...
Il rentre du Charlemagne et ce qu'il nous relate illustre la difficulté du métier de vigneron lorsque le climat décide de faire des siennes.
Même si bien évidemment, rien n'est encore joué, une certitude quand même : la coulure a frappé fort, le millésime 2012 sera de tous petits rendements.
Alors que notre passage se voulait rapide pour apporter à la famille une volaille de Bresse qui gambadait encore il y a seulement deux jours et donner quelques nouvelles de l'étang, nous nous trouvons embringués dans un magnifique moment de générosité simple toute bourguignonne !
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Meursault, Les Chevalières, 1996
La robe est sur un beau doré.
Le nez est évolué, patiné, sur un grillé très fin, des notes minérales et une pointe métallique.
La bouche est construite sur une acidité traçante et salivante qui appelle la table.
Le vin est puissant et vivant, avec un très joli toucher de bouche.
La finale est belle.
Un vin en phase avec mes souvenirs, puissant mais assez strict.
Puligny Montrachet, Les Enseignères, 2010
La robe est très peu teintée, sur le jaune paille grisé.
Le nez est somptueux, d'une élégance hors norme, sur de fines notes de fleurs blanches type aubépine et de fruits à noyau.
Quelle pureté, quelle évidence !
La bouche est tout simplement à poser un genou au sol !
Le vin est extraordinaire de légèreté, il vibrillonne littéralement en bouche, portée par une acidité parfaitement intégrée à une matière parfaite.
Son aromatique est d'une absolue pureté, florale et fruitée, avec une élégance absolument fantastique !
La finale est incroyablement fraîche et laisse des goûts délicieux sur le palais ! Si j'osais (et surtout le pouvais
), je m'embrasserai presque pour prolonger ce plaisir ! Un moment de pur bonheur qui me restera longtemps en mémoire !
Exceptionnel !
Meursault, Les Rougeots, 2010
La robe est sur le jaune paille.
Alors que je suis encore sous le choc de l'Enseignères, le nez se révèle encore plus complexe !
Si la trame est la même, florale et fruitée, on gagne en puissance et en concentration, par des senteurs épicées et muscatées, des arômes qui tirent vers la pêche juteuse. L'élevage est absolument imperceptible !
La bouche possède une construction similaire au Puligny, sur une acidité incroyablement équilibrée et mûre mais avec plus de matière.
Le vin gagne en volume et en ampleur et impacte littéralement le palais. Les goûts sont toujours d'une pureté et d'une gourmandise phénoménales !
La finale est très longue et éveille irrésistiblement l’appétit.
Un délice ! Grand, très grand...
Deux vins absolument somptueux qui m'ont littéralement cloué le bec !
Et comme le silence après Mozart, c'est encore du Mozart, je vous dis pas le bonheur...
Auxey Duresses, 2009
La robe est sombre.
Le nez est puissant, concentré, marqué par des notes épicées et un fin boisé qui enrobent des senteurs de fruits noirs peu marquées.
La bouche est volumineuse, sur une matière assez massive. Le vin est ample et droit mais strict, à la limite de la sévérité.
Si l'aromatique m'a semblé assez fermée, la qualité des tanins reste belle.
Le vin refuse toutefois de se livrer et je ne retrouve pas la gourmandise des autres rouges du domaine goûtés cet hiver.
A revoir.
Domaine Philippe Alliet, Chinon, Coteau de Noiré, 2009
La robe est presque noire, aux nets reflets brillants.
Le premier nez est marqué par des notes animales et d'encre de Chine qui mettront du temps à s'épurer pour révéler un ensemble sur les fruits noirs avec des notes clairement boisées.
La bouche possède un très beau volume, parfaitement élancé par une jolie acidité.
Si, en l'état, le vin reste renfrogné et s'exprime assez peu, au vu de la belle matière, je pense qu'il a l'avenir devant lui.
Beau potentiel.
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Il nous faut prendre congé et remonter la Côte pour rejoindre sans tarder Vosne.
Un immense merci à la famille Coche Dury pour la qualité de son accueil et pour ces deux phénoménaux 2010, dans mon panthéon des grands blancs !
En route ! [/size]
[size=large]Alors que nous descendons en cave, nous croisons Étienne Grivot qui nous confirme filer dans des vignes qui monopolisent actuellement toute son attention.
La pression des maladies est très forte et les traitements sont rapidement délavés par ces pluies régulières.
Pas facile, ce millésime...
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Vosne Romanée, Bossières, 2009
La robe est superbe, sur un rubis tirant sur le grenat.
Le nez est sur les petits fruits rouges avec une belle note florale et une pointe de réglisse.
La bouche possède un beau volume, sur une matière souple et bien équilibrée.
Les gouts sont francs, croquants mais la finale est un peu perturbée par une légère amertume.
Vosne Romanée Premier Cru, Les Beaux Monts, 2009
La robe est plus profonde.
Le nez est également plus concentré, les fruits rouges tirant sur la mure et la myrtille avec des notes d'épices.
La bouche est superbe, d'une concentration et d'une suavité parfaitement maitrisées.
Les tanins sont gras et le toucher de bouche superbe.
Un très beau vin, classieux et avec du fond !
Vosne Romanée, Bossière, 2008
La robe est sur un rubis clair.
Le nez est fin, sur d'élégantes notes acidulées, entre la groseille et la framboise.
La bouche est fraiche, aérienne, sur des goûts de petits fruits rouges et de tabac.
Une légère sécheresse perturbe un peu la finale.
Nuits St Georges Premier Cru, Les Pruliers, 2008
La robe est très peu extraite.
Le nez est assez discret, sur de minces notes fruitées.
La bouche est stricte, manquant de chair et à la limite de la dureté.
La finale est asséchante.
Nuits St Georges Premier Cru, Aux Boudots, 2007
La robe est grenat clair.
Le nez est pur, très pinot par ses notes de fruits des bois.
La bouche est superbe, déliée, sur un volume parfaitement équilibré par une acidité bien intégrée.
La finale est fraiche et droite.
Un vin d'une grande élégance !
Clos Vougeot, 2007
La robe est rubis foncé.
Le nez est beau, ouvert et de belle maturité, sur les petits fruits rouges tirant sur le bleu.
La bouche est pleine, avec un beau volume charnu et frais.
La finale encore serrée signe le potentiel de ce très beau vin.
Vosne Romanée Premier Cru, Les Beaux Monts, 1999
La robe commence à tuiler légèrement.
Le nez évoque une évolution, les feuilles mortes enrobant de belles notes de fruits noirs.
La bouche est pleine d'énergie, encore très jeune, notamment par des tanins saillants sur la finale.
Un beau vin, à attendre peut être encore.
[size=large]Après cette journée bien chargée en souvenirs et en grands vins, il est temps de rejoindre tranquillement la cabane.
Le soleil nous fait l'honneur d'une petite visite et ses rayons à travers les arbres irradient la surface de l'étang.
Aaah, qu'est-ce qu'on est bien...
Oliv, à taaaaaable ![/size]
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Domaine François Chidaine, Montlouis sur Loire, Les Bournais, 2008
Tripoux
La robe est sur un beau doré profond
Le nez est élégant, ouvert, sur de belles notes de fruits exotiques et de chèvrefeuille.
L'ensemble est très ouvert et bien appétissant.
La bouche attaque sur un volume tendre, à la limite de la perception de douceur.
Une superbe acidité arrive dès le milieu de bouche pour rafraichir et étirer cette belle matière.
Le vin s'exprime sur des goûts floraux, de rhubarbe et de poivre blanc.
La finale est belle mais le plat délicieux a eu tendance à renforcer l'aspect demi sec du vin.
[size=large]Bon, c'est pas tout ça mais après deux jours fantastiques d'oenotourisme, faudrait voir à brûler quelques calories en taquinant l'étang !
Ben oui, je vous assure, la pêche au coup à la Averell, bien calé dans mon fauteuil, le regard fixe en attendant la touche, c'est un vrai sport de combat !
Vivement demain...
Oliv[/size]
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Crédit photos
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