Jean-Loup Guerrin écrivait:

---

> Il n'y avait pas la quantité, contrairement à
> d'autres fois, mais en tout cas la qualité, et
> c'est ce qui compte !

c'est quoi cette histoire de "quantité" ?

Les cochophiles réunis savent respecter le travail des (grands) vignerons !
A nombre de convives moins important qu'habituellement, nombre de bouteilles adapté, tout simplement.

Oliv

Oui Oliv, mais dans tous les cas on ne peut pas dire que les repas du Al' soient excessifs en terme de quantité, au contraire même, ils sont parfaitement adaptés à la situation. D'où mon incompréhension face à cette phrase.

Va pas chercher le mal là où il n'est pas, Nico.
Jean Loup a simplement rebondi sur le nombre de bouteilles parfaitement adapté lors du repas raconté par Raphaël (nous étions amputés de notre paire de punks à chien, l'ambiance y a perdu en décibels ce que la cochophilie y a gagné en prosélytisme ! ).

Pour la quantité, soyez patients, 15 jours d'oenotourisme à siphonner les caves des copains depuis la Bresse jusqu'en Languedoc, ça va encore laisser quelques traces (et pas que sur mon tour de taille ! ).

Oliv

Oliv a parfaitement expliqué ce que je voulais dire.

6 vins, c'est beaucoup moins que la moyenne de ce qui est relaté dans cette superbe rubrique "Les amis, c'est la vie". Mais je ne doute pas que cela ait été parfaitement adapté à la circonstance !
Et je voulais surtout faire ressortir la qualité ...

Amitiés oenophiles,
Jean-Loup

Enfin je prends la route pour retrouver mon Al' et ses anecdotes, la Bresse et ses produits, la cabane et ses agapes...
Des instants qui commençaient à sérieusement me manquer.

L'étang est un monde fait d'isolement et d'autonomie paysanne où la technologie et ses immédiatisations n'ont pas encore le caractère prégnant, exclusif et presque emprisonnant des besoins modernes créés de toute pièce, ceux qui accélèrent et poussent nos vies vers un rythme qui n'est plus totalement celui de l'existence.

Au bord de l'eau, la lenteur est à l’œuvre, les sonneries des téléphones n'y masquent pas les bruits de la nature, à peine une pétrolette d'un autre âge renvoie-t-elle au loin le bruit de la civilisation sans parvenir à masquer totalement le cri d'une poule d'eau qui rejoint la rive opposée de l'étang.
L'atmosphère est au calme paisible du temps qui passe et les secondes s'égrainent au rythme de la course du soleil dans le ciel, des vrombissements des insectes qui tracent dans l'air et des sauts des poissons qui gobent les imprudents.

Toujours prompt à faire exercice de pédagogie, Al' a ouvert les portes de la cabane à la jeunesse enthousiaste pour quelques jours de pêche, de mise en perspective des certitudes livresques et... de sevrage du thé glacé !

En toute confidence, heureusement qu'on avait prévu les liquidités et de quoi se remplir la dent creuse car je sais pas si ce sont nos talents tout relatifs de pêcheurs en culotte courte mais sans l'aide précieuse d'un Alami et d'un Raboliot parti taquiner le goujon dans les eaux vives comme aux plus grandes heures de son enfance, m'est avis que la richesse halieutique de la région n'aurait pas été amputée de grand chose...

En piste.........

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Domaine Coche Dury, Bourgogne Chardonnay, 2010

La robe est peu teintée, sur un jaune légèrement grisé.
Le nez est fin, ouvert, sur de jolies notes florales très avenantes et appétissantes. Un vrai bouquet de fleurs !
L'attaque propose un volume parfait qui tapisse bien le palais, sur une belle texture pleine d'allant que mobilise une acidité délicieusement bien intégrée.
Le vin est aussi franc que bon, parfaitement immédiat de lisibilité et de plaisir offert.
Une bien jolie bouteille, le genre qui ne vous coupe pas la parole mais qu'on siffle avec délectation !

Si tous les Meursault pouvaient avoir cette constitution remarquable...

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Domaine Roger Belland, Santenay 1er Cru Beauregard, 2008

La robe est concentrée, sur un grenat profond
Le nez est brouillon, marquée d'une réduction tenace qui mettra 24h à s'épurer pour révéler alors de puissants et beaux arômes de coulis de mûre.
La bouche est malheureusement beaucoup moins avenante.
Une fois une attaque de belle ampleur passée, une forte amertume casse le milieu de bouche pour se prolonger sur une finale tannique et raide qui confine au rébarbatif.
Dommage car le vin avait du fond.

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Simon Maye & Fils, Valais Chamoson, Camuso, 2010

La robe est sombre, d'une évidente jeunesse.
Le nez est voluptueux, solaire, sur des senteurs rococo de coulis de fruits noirs, de poivre et de violette.
La bouche est d'une suavité importante, à la limite de la douceur, donnant l'impression de sucer un bonbon Florent.
Les tanins sont imperceptibles et l'équilibre tire un peu sur le confit.
La finale laisse des goûts francs mais presque trop puissants en bouche.
Joli vin quoiqu'un peu excessif et froufroutant à mon goût.

---

La nuit est tombée sur l'étang, la surface de l'eau s’irise de couleurs d'argent sous la lumière de la lune.
Déjà des anecdotes, déjà des rires, des jolis vins et des casse-croute gourmands.

Je rejoins mon pageot avec la douce et sereine sensation que de beaux moments sont encore à venir.

Au dodo, demain, on file dans le Jura tout proche.

A suivre...
Oliv

Merci pour ces nouveaux CR, j'aime bien cette rubrique justement parce qu'elle conte des repas "aux petits oignons" avec en général quatre ou cinq vins, parfois un peu moins, parfois un peu plus. Des vins de passionné, allocataire historique, dénicheur originel de bouteilles pointues devenues aujourd'hui vénérables et recherchées. On s'imagine une espèce de Jean Carmet qui remonte de la cave tandis que Pierre Perret est au fourneau (pardon je ne trouve pas sur le moment de symbole féminin de la camaraderie et de la gourmandise...) sans volonté de polémiquer, le ressenti de Jean-Loup m'interpelle tant j'apprécie cette rubrique pour l'inverse de ses observations. :

Et vous avez mangé quoi avec ça? des goujons avec le Santenay?

AL

Des goujons? C'est quoi ça les goujons? Pas vu de goujons moi...

Heureusement qu'on avait quelques sucreries...

julien

D'accord Jean-Bernard, mon insistance sur la qualité des vins bus ne faisait pas seulement référence aux deux notes "Excellent" et "Excellent +" données par Raphael, mais aussi aux étiquettes ...

Mais, je suis sûr que tu n'en doutais pas, je suis aussi très sensible à la qualité de ces moments simples autour d'un bon repas et de flacons dénichés par des passionnés et surtout aux échanges qui en découlent.
C'est pourquoi je remercie très souvent LPV pour les rencontres virtuelles et surtout les rencontres bien réelles que cela m'a permis de faire.

Amitiés oenophiles,
Jean-Loup

Jean-Loup,
De mon cote j'avais très bien compris ton post. Le choix des vins était judicieux ainsi que la qualité. Le nombre de bouteilles était adapté pour que l'on savoure pleinement sans excès, franchement parfait.
Souvent j'ai tendance a sortir trop de flacons pour découvrir ou faire découvrir de belles choses mais au final il y a plusieurs beaux flacons qui passent inaperçus (en plus je ne recrache pas....), je préfère largement maintenant la qualité a la quantité.

Jean-Loup je n'ai rien à redire sur ton commentaire concernant la qualité.
J'ai juste pas compris l'histoire de quantité.

Amicalement,

JB

C'est ça

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[size=large]Ce matin, c'est réveil à la fraiche car le programme est chargé !

Le Jura est à peine à un jet de pierre et nous avons pris l'habitude avec Alain d'aller y faire un tour pour laisser l'étang se reposer de nos bavardages comme pour profiter des charmes oeno-gastronomiques d'une des régions françaises les mieux pourvues en grands produits.
Les fromages y sont divins, les charcuteries fameuses, la crème y est généreuse et les morilles souvent fraiches. [/size]

[size=large]Et comme la nature a horreur du vide, elle a prévu des paysages grandioses, des reculées aux profondeurs abyssales, des lacs opalins, des forêts denses et... des centaines de chemins de randonnée pour évacuer les potentiels excès du gourmand passionné !

L'architecture incroyablement moderne de la Saline Royale initiée par Claude-Nicolas Ledoux à Arc et Senans fait entrer le monde des hommes dans cette nature chatoyante.
L’œuvre incroyable de ce bâtisseur génial situe un bâtiment fonctionnel destiné à concentrer par chauffage les saumures provenant des sources naturellement salées situées des dizaines de kms plus haut dans la région dans l'univers des bijoux esthétiques.
Constructions géométriques, angles saillants, jeux d'ombres et de volume sur la pierre, l'impression saisissante d'une vision du monde mise en matière... [/size]

[size=large]Le Jura est un pays de montagne et d'eau, les prés y sont verts et gras et les vaches heureuses, les lacs y ont la profondeur mystérieuse des eaux sauvages et pures.
Les torrents et cascades qui les abreuvent apportent une fraîcheur bienvenue en ces chaleurs estivales sans pour autant totalement parvenir à masquer une authenticité rude et vraie.
Les facilités de l'été qui s'achève appellent au confort et à la baignade mais on pressent que l'hiver doit ici être lieu de froidures redoutables et de paysages dantesques où l'homme doit se faire humble et modeste et courber l'échine dans l'attente de jours meilleurs.[/size]

[size=large]J'aime cette région où le temps semble filer moins vite qu'ailleurs, les gens y sont paisibles et leurs valeurs simples.
Un vrai pays de fromages, quoi...

Bon, y'en a deux qui m'attendent, parait qu'ils ont soif !

Oliv
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[size=large]Rendez-vous était pris au sommet de Château Chalon, au coeur du village, là où dans les profondeurs sombres du rocher, le domaine Macle élève patiemment en caves souterraines ses si fameux vins d'éternité.

Eliane Macle nous accueille dans l'habituel salon de réception.
Les verres sont prêts, la corbeille de comté me fait déjà de l'oeil...

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Côtes du Jura 2008
[size=x-small]Une mise tardive pour un lot laissé en cuve par manque de fûtaille disponible à l'arrivée des 2009.[/size]
Robe sur un doré léger.
Étonnant nez capiteux, ample, très épicé, un peu brouillon (mise récente).
Bouche traçante, très énergique, sur une acidité un peu dissociée mais tonique.
Finale un peu brutale.
A revoir plus tard.

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Côtes du Jura 2009
Robe dorée.
Beau nez plein, compromis entre des notes de pomme fruit bien mûres et un ensemble qui s'exprime sur la noisette et les épices. C'est ouvert et très gourmand sans verser dans la puissance pour autant.
Équilibre similaire en bouche entre une matière bien structurée, sphérique, grasse et une acidité rafraichissante qui crée un point d'équilibre redoutablement appétant.
Finale longue et précise.
C'est vraiment très bon en l'état !

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Château Chalon 2006
Robe sur un doré profond.
Nez classique sur la finesse, notes de noisette, de noix fraiche, de pomme verte mâtinée de senteurs épicés, sur la résine.
Bouche peu expressive aromatiquement mais matière de belle précision. Perception de légèreté, de finesse sans creux ni faiblesse.
Vin fin, très agréable.
La corbeille de comté commence à baisser dangereusement...

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Château Chalon 2005
Robe sur un beau doré.
Nez concentré, plus solaire, sur les fruits secs, les épices. Aucune violence dans ces parfums.
Bouche superbement équilibrée, matière grasse et impactante mobilisée par une acidité d'école hyper bien intégrée.
Sensation de profondeur et de puissance latente.
Grand vin d'avenir, à oublier pour les enfants des plus patients.

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Château Chalon 1990
Robe vieil or.
Nez brouillon assez peu avenant, compromis entre des senteurs de céleri boule, de peau d'orange et des notes de pierre à fusil et d'iode assez peu élégantes.
La bouche est ultra tendue, traçante mais stricte, à la limite de la sévérité. Le point d'équilibre n'est pas là, le vin semble manquer de volume et de fond.
Finale sèche, sur une forte rémanence de poudre à canon.
Une bouteille peu avenante à l'équilibre tendu étonnant pour un 1990.
La corbeille de comté vient de mourir d'inanition...

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Macvin
[size=x-small]Moût de vendanges tardives de chardonnay 2008 muté au marc vieilli 5 ans.[/size]
Robe bronze tirant sur l'acajou.
Joli nez complexe, sur la figue et les raisins secs, notes d'épices et de résine. Ensemble puissant mais élégant.
Très jolie bouche sans grosse sucrosité qui englue, notes de citron vert, de fruits secs.
Une belle acidité apporte du tonus à ce joli ensemble.
Une vraie gourmandise !

[size=large]Un grand merci à la famille Macle pour son accueil empli de simplicité et de savoir être.
Malgré la saison et les sollicitations multiples des touristes de passage, malgré le succès et la renommée, la maison sait conserver une vraie qualité dans la réception et le suivi de ses clients.

Il nous faudra revenir pour goûter les Côtes du Jura 2010 qui sortiront bientôt... [/size]

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[size=large]Après un petit tour charmant histoire de faire visiter Château Chalon sous le soleil à la jeunesse et de profiter du panorama d'exception, c'est pas tout ça mais les petites larmiches de comté de Mme Macle m'ont sacrément ouvert l'appétit... ()

Le GO a prévu un arrêt buffet au bord de la Seille dans une auberge aux toilettes jurassiques mais à la cuisine jurassienne !
Je cherche du regard dans un remous la truite de sa jeunesse, celle aux largeurs mythiques que tous les pécheurs locaux auraient rêvé de sortir de l'eau.
Autres temps, celui d'une époque où l'on péchait pour vivre et où les joies du sport finissaient dans une assiette accompagnée de crème au vin jaune.
Du temps d'avant le No Kill et ses cuissardés du dimanche, le monde de Raboliot, celui des coups à soi et des coins à champignons...

Un grave dilemme se présente vite à nous...
"Bon, les gars, on boit un coup quand même ou bien ?"

Ben finalement, on aurait peut être mieux fait de rester à l'eau... ()[/size]

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Domaine Martin Faudot, Arbois, Chardonnay, 2009

Robe sur un jaune paille léger.
Le nez est terne, métallique, sur des senteurs de carton mouillé et d'oxydation.
La bouche est creuse, aqueuse, sans aucun fond.
La finale laisse un sale arrière goût d'eau rouillée.
Aie aie aie...

[size=large]Damned et sans en rajouter, dur retour à la réalité du tout venant !
C'est tout de même bien dommage de ne pouvoir accorder un repas très agréable dans un cadre enchanteur avec un vin qui ferait honneur à la table.
A la charmante patronne qui nous demandait comment nous avions trouvé le vin, il nous fut difficile de masquer notre enthousiasme très relatif devant une bouteille au 3/4 laissée pleine.
L'histoire gardera en mémoire qu'elle ne nous fut pas facturée, geste d'une délicatesse fort appréciée et pourtant bien trop rare en restauration française !

Bon, les loulous, finies la sieste et les causeries, Rotalier nous attend ! [/size]

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[size=large]Le Juju au volant, l'Alain au GPS, aucun risque d'arriver à la bourre avec deux rallymen de ce niveau !

Paisiblement vautré sur le siège arrière à digérer ma volaille aux morilles, les paysages bucoliques défilent derrière les carreaux et il n'est que temps d'arriver à Rotalier avant que je verse dans la douce torpeur d'une sieste réparatrice...

Élégante comme une danseuse classique, charmante et grand sourire aux lèvres, Charline Labet nous accueille pour une très chouette dégustation. [/size]

Côtes du Jura, Métis, 2012
[size=x-small]Assemblage de pinot, poulsard et trousseau à parité, pas de So2.[/size]
Robe oeil de perdrix, à la turbidité importante.
Joli nez, sur les fraises au sucre, la framboise, le poivre. Pointe de vernis.
Bouche fluide, un peu trop à mon goût, très glissante, sur une acidité élevée.
Matière légère, goûts fruités et épicés agréables quoiqu'un peu foufous.
Bien.

Chardonnay Fleurs, 2011
[size=x-small]Vignes de 30 à 40 ans[/size]
Robe très claire.
Nez simplet, sur la pomme verte.
Bouche très acide, manquant de volume.
Perception de creux, pas de finale.
Simplet.

Fleurs de Chardonnay, 2011
[size=x-small]Vignes de 50 ans.[/size]
Robe claire.
Nez précis, agréable, sur de belles senteurs florales.
Bouche charnue, portée par une acidité vertébrale qui apporte beaucoup de fraicheur.
Volume énergique et équilibre sans défaut.
Vin confortable et gourmand.
Joli !

Fleurs de Savagnin, 2011
Robe jaune paille.
Nez plus serré, discret, marqué d'une agréable pointe exotique.
Belle bouche tranchante, l'acidité du cépage offre un tonus salivant certain.
Volume sans déficit de chair quoique construit sur la finesse.
Finale salivante, enjouée et pure.
Joli, très à mon goût.

Chardonnay Fleur de Marne, En Chalasse, 2010
[size=x-small]Vignes de 65 ans, sélection massale, élevage 24 mois, fût de 4 à 10 vins de chez Ramonet[/size]
Robe claire.
Nez discret au boisé perceptible.
Matière ample, sensation de volume, de gras. Belle acidité qui apporte de l'allant.
Finale nette mais un peu replète, manquant un peu de précision.
Le vieillissement devrait arranger tout ça.

Chardonnay Les Varrons sans soufre, 2011
Nez sur la pomme marquée d'une pointe vernis.
Beau volume en bouche, acidité élancée.
Aromatique brouillonne, finale sur le marc de raisin.
Pas trop mon style.

Chardonnay Les Varrons, 2009
Robe jaune dorée.
Nez sur la poire, notes d'acétate.
Bouche massive, douceâtre, imposante.
Finale structurée sur de beaux amers.
Vin un peu large mais avec beaucoup de présence.

Vin Jaune, 2006
[size=x-small]Vignes de 40 ans sur Grusse, élevage en greniers [/size]
Nez puissant, un peu rustique, sur le cuir, la noix, les épices.
Bouche très agréable, très bien équilibrée, charnue et fraiche.
Volume et énergie ouvrent une finale de belle persistance.
Très bon.

Passerillé d'Ambre, 2007
[size=x-small]65% savagnin / 25% chardonnay[/size]
Nez brouillon, notes de vernis.
Bouche sur la poire tapée, agréable par une superbe acidité.
Finale d'une fraicheur certaine pour ce type de vin.

[size=large]Une visite très agréable, sans faux semblant ni retape, des vins de bon niveau manquant parfois de précision à mon gout d'amateur de vins propres que d'autres jugent manquer de folie. Un beau compromis entre classiques et natures, quoi !

Une adresse à suivre et à conseiller à tous les amateurs de vins de bons rapport qualité prix.
Encore merci à Charline Labet pour le temps qu'elle nous a consacré.[/size]

---

[size=large]Il est temps de rejoindre la cabane pour le frichti du soir, lestés de menus cartons qui devraient faire le bonheur futur de quelques gambadeurs de Bresse et des morilles du chemin du saut du lièvre, un jour, qui sait...

Ouf, l'étang est toujours là, illuminé des couleurs rougeoyantes du soleil couchant et Monique nous accueille avec l’œil tendre de celle qui nous sait heureux.

A suivre...

Oliv[/size]

Oua ba mon cochon! Remarquable!

Mais c'est qu'en plus il prenait des vidéos le filou!

Julien

C'est marrant, mais la Saline Royale et la Cascade de l'Hérisson, c'est un peu mes madeleines dont parlait Jérôme l'autre jour. C'est un sacré retour en enfance dans mes vacances dans le Jura

A noter que la Saline a servi de décor à l'exceptionnel Don Juan de Bluwal (avec Piccoli)

Je t'avais bien dit que ce CDJ 2009 de Macle était une tuerie !

Il faut quand même un sacré palais pour encaisser tous ces vins Jurassiens....:

Et La Saline impressionnante construction !

Je note aussi que tu as été enthousiasmé par le charme de la danseuse.....-

Eric B écrivait:

---

> C'est marrant, mais la Saline Royale et la
> Cascade de l'Hérisson, c'est un peu mes madeleines
> dont parlait Jérôme l'autre jour. C'est un sacré
> retour en enfance dans mes vacances dans le Jura
>
>


En lisant le post de Jérôme Perez, je me demandais quelles seraient mes madeleines viniques : les miennes seraient plutôt situées dans un triangle Arbois-Chalain-CC... pour les mêmes raisons que toi Eric.
Merci en tout cas à Oliv de toujours savoir transcrire des sensations complexes en mots simples, expressifs, sympathiques, qui parlent aux tripes et au coeur !

le fantassin du LPV-Jura tour,

Superbe CR oliv, comme d'hab.
Et en plus on apprend plein de choses sur la région !

Jean-Loup

Des grands moments de vie et des grands moments LPViens que ces Comptes Rendus....merci

Ce matin, c'est tout l'monde sur le pont !

Le chef Al' a laissé des consignes...
"Les p'tits gars, à midi c'est friture au menu ! Si vous voulez manger, c'est 30 par tête. Et du portion, hein, pas du chat ou de la grosse rousse. Sinon vous gnaquerez vos doigts, la maison fournit plus les incapables !" :

Et comme tous les ans au même endroit, en bon homme des bois aguerri par des décennies de prélèvements à la source, il me refait le coup du tombé du pageot à une heure que mon cerveau refuse inéluctablement d'accepter...
Mais eeeeuh, "rv 6h au pied du moulin, là où t'attrapes les goujons frivoles en plein dans tes godasses", c'est pas humain pour une tête de veau de parisien blafard qui attaque à peine ses vacances !



C'est donc avec un peu de retard à l'allumage que je retrouve mon Al' les pieds dans l'eau alors que le soleil pointe à peine sur l'horizon.
Me croyant planqué derrière une touffe de joncs, je regarde le spécialiste officier en espérant piquer une technique secrète digne de Léon Blaireau.
Sauf qu'on apprend pas au braco à détecter l'gendarme...
Je suis repéré aussi vite qu'un pêcheur à la mouche en pleine chasse à la baleine.

"Alors, combien ?
45...
Quooooooi ?
Une trentaine de goujons et une poignée d'ablettes..."

Ouf, on devrait pas manger que du sandwich pain-bloches à midi !
Quand j'vous dis que l'homme ne pêche pas pour rigoler...



Bon, heureusement, avec le Juju, on a une carte en manche pour espérer pas rentrer Fanny, un accès privilégié depuis chez Rolland à la Vallières.

Rolland, j'en ai jamais parlé de Rolland ! Un copain d'antan, un pêcheur de toujours, un Alami que j'ai plaisir à retrouver à chaque visite en Bresse.
Rolland, c'est l'Intendant, le Logisticien, le Gardien des Clés. Sans lui, l'étang ne serait sans doute pas tout à fait le même...

Après deux jours de pêche piteuse qui nous vit remonter péniblement... une poignée de chats, une tanche et un tout petit blanc, sûrement pris par la pitié, il nous propose de profiter du bout de rivière qui s'écoule lentement en méandres sinueux au bout d'un jardin absolument paradisiaque afin de remonter nos stats et de ne pas nous pointer devant Al' la mitraille avec une bourriche vide. La charité bressane, sûrement !

On ne vous dira pas tout sur les secrets de ce coin de pêche mais force est de reconnaitre qu'on a pu rentrer à l'étang avec un petit sourire...
Al' nous attend avec l'air ravi du joueur de casino qu'a fait péter la banque. Le seau est rempli de dizaines de goujons et l'huile est déjà en train de chauffer.
Et vous, les jeunes ?

Pas eu le temps de faire le barbeau 10 secondes, il a vu l'coup venir : "ooooh, vous, z'avez été pêcher dans l'aquarium naturel du Rolland ! Bande de salopiots, sapajous, bouzouks bacchiques, moins que rien, pêcheurs de baignoires, parisiens ! X("

J'vous dis pas ce qu'on a pris... Mais on a bien mangé !


Bon, c'est pas tout ça mais la pêche, ça creuse mais ça donne soif aussi !
Petit florilège des vins partagés lors de cette semaine à l'étang.

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imageshack.com/scale...
Domaine Carillon, Puligny Montrachet, 2008

La robe est assez peu teintée, plutôt jaune paille.
Le nez est un peu coincé, chahuté par une pointe de réduction. Il se présentera de manière nettement plus avenante le lendemain, sur les agrumes, des notes florales.
L'attaque en bouche se présente sur une acidité forte qu'une matière de demi corps semble peiner à compenser. Là encore, l'aération lui fera le plus grand bien, le vin s'équilibrant pour présenter alors un équilibre franc et droit, sans grande puissance mais avec beaucoup de fraicheur.
La finale est toutefois un peu brusquée par des amers trop présents à mon goût en l'état.
Un bon vin, à attendre sûrement.

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Domaine Frédéric Mochel, Alsace Grand Cru Altenberg de Bergbieten, Riesling, 2005

Bouchon parfait.
La robe est sur un doré très léger.
Le nez est agréable, compromis fin entre des notes minérales qui tirent doucement sur le pétrole et un côté fruité enrobé de menthe du plus bel effet.
Léger perlant sur l'attaque qui se lance sur une certaine douceur. L'acidité prend vite et heureusement le relais pour proposer un ensemble équilibré et d'une grande évidence.
Le volume est bon, peut être un peu statique en bouche pour oser prétendre aux superlatifs mais la finale agréable et aromatique est très plaisante.
Une jolie bouteille.

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Domaine Jean François Ganevat, Côtes du Jura, Les Grands Teppes Vieilles Vignes, 2008

Bouchon sans défaut.
Robe sur un doré léger.
Nous goûtons ce vin une grosse heure après notre passage au domaine Labet.
Rien qu'au haussement de sourcil de Al', je vois que la bestiole n'a pas trompé l'expert plus de 3 secondes.
Et effectivement, la parenté aromatique avec les chardonnays goûtés à Rotalier est incroyable filée : difficile de vous détailler exactement en quoi mais l'équilibre floral et minéral du nez offre une patente transition. Les senteurs sont pures, fines et fort élégantes.
La bouche est ciselée, sur une attaque franche avec une belle acidité et un corps plein sans excès de gras.
Le vin est tonique, très agréable et se prolonge sur une finale plus sur la fraicheur que la persistance.
C'est très bon !

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Domaine Jean François Coche Dury, Meursault PC Genevrières, 2007
Robe jaune paille.
Le nez est très précis, élégant, compromis entre de fines notes florales (fleurs blanches) et d'élevage. Pas de grillé prégnant ou de cacahouète à faire hululer les cochophobes.
L'attaque en bouche est d'une trame parfaite, équilibre idéal entre une matière fine et structurée et une acidité à l'intégration d'école.
L'ensemble déroule des goûts résolument floraux et d'une grande précision.
Le vin joue plus sur l'élégance, le rythme et l'aisance déliée que sur la puissance et le gros volume. Une impression de dentelle ou de toile d'araignée, la finesse et le force conjointes.
La finale est précise, traçante et toute en évidence.
Un vin absolument délicieux qui n'a qu'un défaut : être vendu en 75cl.

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Domaine Yves Boyer Martenot, Bourgogne Blanc, 2010
Robe jaune grisé.
Le nez est moche, dégageant des odeurs peu avenantes qui m'évoquent un vieux bouquet de fleurs humides.
La bouche est terne, un peu diluée, manquant de corps pour compenser une acidité haute.
Son aromatique affreuse, sur la vieille eau de vaisselle m'oriente vers un défaut quelque part.
ED ?
A revoir.

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Maison Albert Sounit, Rully PC La Pucelle, 2010
La robe est très teintée, sur l'or.
Le nez est ultra boisé, sur le caramel au lait, la vanille, masquant des notes de fruits blancs.
La bouche est grasse, presque rondouillarde, sur un joli volume toutefois car l'acidité joue son rôle.
Mais l'élevage version Foire du Trône est tellement insistant que le vin en devient littéralement écœurant.
Impossible de finir la (demie) bouteille...
Coïtus interruptus, ceinture de chasteté en bois neuf, l'honneur de la Pucelle est sauf.

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Domaine Marc Colin & Fils, Saint Aubin Premier Cru En Rémilly, 2007
Grenouilles en deux façons
Bouchon impeccable.
La robe est claire, sur un jaune grisé.
Le nez est fin, sur de jolies senteurs florales et mentholées.
L'attaque en bouche se joue sur une acidité élevée. Le vin possède ainsi beaucoup d'énergie mais force est de reconnaitre qu'il faut aimer la tension.
La matière n'est pas très puissante mais ne présente aucun déficit de fond ce qui permet de proposer un point d'équilibre avenant.
L'accord se fait très bien sur les grenouilles en persillade, moins sur la crème où son acidité en sort un peu renforcée.
La finale est fraiche, cristalline, assez simple.
Un vin très agréable.
A boire.

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Domaine Jacqueson, Bouzeron, 2011
La carte du restaurant n'indiquait pas grand chose, au milieu de vins qui m'étaient inconnus sinon Bouzeron 2011, Jacqueson, vin au verre, pichet, bouteille.
En avant pour un petit pichet !
La robe est cristalline, quasi translucide.
Le nez est fin, pur, sur de jolies senteurs florales.
La bouche est charmante comme tout, pleine de fruit, d'une grande pureté. Son volume est impeccable et son acidité apporte fraicheur et buvabilité.
La finale claque et appelle à se resservir !
Et merde, j'aurais dû prendre la bouteille !
Un aligoté d'école. Bravo au domaine.

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Domaine Armand Rousseau, Chambertin Grand Cru, 2004

La robe est plutôt claire avec un net début d'évolution orangé.
Le nez est fin, précis, compromis entre des notes de fruits rouges, de pot pourri et un ensemble qui tire sur le tertiaire (tabac, mousseron).
La bouche est confortable, sur un équilibre impeccable entre une matière fine et suave et une acidité bien intégrée.
Le vin est élégant, sans réserve de puissance mais parfaitement tenu, à la suavité soyeuse indéniable.
La qualité des tanins est remarquable et permet d'allonger une finale franche et plutôt classe, sur des goûts de fleurs séchées et de framboise.
Une belle bouteille, hyper agréable à boire aujourd'hui.

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La Pialade, Côtes du Rhône, 2006
Bouchon sans défaut.
La robe est sur un grenat clair tirant presque vers le rubis.
Le nez est voluptueux, beau compromis entre des fruits rouges très mûrs (fraise, fraise des bois) avec une pointe poivrée et épicée.
Je vois Al' qui pince du pif et commence à mouliner du chapeau vers le pinot.
Sauf qu'il ne lui faut pas plus d'un coup d'langue pour me liquider le pedigree du vin en deux temps trois mouvements.
"Trop solaire pour un pinot, cet équilibre délicat, gourmand et fin, pétant de fruit, y'a du Reynaud là dessous" !
Il est fort, mon Raboliot... -D
Le vin est effectivement "très Reynaud", par sa finesse et son côté délicat et charnu, sur la fraise, le pamplemousse et le poivre.
Il se boit goulûment par sa rondeur fraiche avec un évident plaisir, laissant la bouche disponible à un autre verre.
Ah si tous les vins pouvaient avoir cette modestie délicieuse...

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Domaine Michel Juillot, Mercurey Premier Cru Clos Tonnerre, 2009
La robe est jeune, assez peu extraite mais sur des reflets sombres et bleutés.
Le nez est franc, sur les fruits noirs (myrtille, cassis) avec un enrobage épicé.
La bouche est plus simple, sur une matière un peu fluide qu'une acidité forte grignote un peu.
Les goûts sont agréables, fruités mais l'équilibre est instable, un peu amer.
La finale confine à une forme de sévérité.
Honnête.

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Château Haut Marbuzet, Saint Estèphe, 2000
La robe est sur un bordeaux sombre qui commence à éclaircir et roussir sur l'extérieur du disque.
Le nez est plein, voluptueux, très classe. Un bel équilibre entre fruits noirs et senteurs balsamiques et épicées exhalent du verre, avec de faux airs orientaux.
L'attaque en bouche est juteuse, charnue, très bordelaise par son côté frais et droit, sur des tanins de qualité qui génèrent une indéniable buvabilité.
Je lui reprocherai toutefois un creux certain en milieu de bouche alors qu'on s'attendrait à le voir prendre un bel envol vers une finale plus prolongée.
Le vin laisse en effet une impression de léger déficit de fond qui l'affadit un peu.
C'est bon mais un peu frustrant.

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Comme toujours en ces lieux d'amitié et de plaisirs gourmands, les jours sont passés vite...
Le Juju a regagné les exigences de sa vie qui démarre, Al' et Monique sont rentrés préparer les beaux jours qui s'annoncent.

Curieuse cette sensation de passer devant la cabane quand elle a porte close, ces silences à peine traversés des bruits de la nature où résonnent encore les sons rieurs des anecdotes échangées toute la semaine.

La fin d'un moment, les annonces d'un autre, une trace de plus dans ma mémoire, pour demain, pour toujours...

En route pour le Sud !

A suivre...
Oliv

Les poissons, c'est comme les caves...
Tous les 20 ans d'âge, ça monte en gamme !

Magique!

Vraiment dommage pour le Boyer-Martenot, la dernière fois c'était vraiment bon. Mais comme tu le décris, problème de bouteille fort probable.
Décidément, la triplette que le gamin a amené s'est pas montré au top.....tous comme les poissons pêchés visiblement!

Julien

oliv écrivait:

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> Domaine Jean François Ganevat, Côtes du
> Jura, Les Grandes Teppes Vieilles Vignes,
> 2008

lapassionduvin.com/p...

J'en connais un qui va devoir passer à la caisse ...><

Passionnant, le reportage !

Mais il va me mettre en retard au mariage de mon fils ....

Jean-Loup

oliv écrit: Maison Albert Sounit, Rully PC La Pucelle
...
2010 Impossible de finir la (demie) bouteille...
Coïtus interruptus, ceinture de chasteté en bois neuf, l'honneur de la Pucelle est sauf.

Là, Olivier, tu t'es surpassé !

Beau récit qui donne envie de Bresse.

Prochaine fois je te fais pêcher les bars a l'avano.......Superbe narration encore.... franchement après ca pour retourner a la vie citadine il en faut de l'abnégation........

Bien vu Fred, je corrige.
J'aurai d'ailleurs appris quelque chose.

franchement après ca pour retourner a la vie citadine il en faut de l'abnégation....

Je confirme...
Triloulou XXL encore cette fois.
Car on est qu'au milieu du voyage...

Oliv

Avant de quitter la Bresse, une petite plongée par un de ces lieux typiques de la France intemporelle et profonde s'impose.
Le marché aux volailles du lundi matin à Louhans, c'est toute une région qui se lève tôt pour venir proposer aux éleveurs et aux chalands en quête de produits régionaux de première qualité un extraordinaire bestiaire !

Sous les arcades et sur la place se déroulent des scènes d'une vie quotidienne qui semble séculaire et qui n'attendent qu'un Pagnol bressan pour être racontées.
Les dames arborent encore les blouses fleuries des mamies de notre enfance, les petits verres de blancs sont servis au comptoir à des lignes de petits vieux à casquettes et à l'accent fleuri. Les annonces sont en patois local et sans mon Al' pour décrypter, je me sens bien parigot.
Les restos du secteurs affichent d'ailleurs tous un menu spécial tête de veau du lundi qui, si nous n'étions attendus quelques centaines de kilomètres plus au sud, m'aurait furieusement tenté.
Prochain passage à l'étang, c'est moi qui régAl' !

Bon, c'est pas tout ça mais on nous attend dans le Vaucluse pour de nouvelles journées d'amitiés à se réduire le tour de taille et se fossiliser les zygomatiques.

En route !

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Domaine Coche Dury, Meursault Les Rougeots, 2005



Andouille à la crème

La robe est très claire, à peine jaune paille.
Le nez est précis et tout en élégance discrète, nettement sur le floral mâtiné d'une pointe minérale.
La bouche propose un équilibre brillant entre une matière concentrée mais sans une once de mollesse ou de gras replet et une énergie remarquable à ce niveau d'appellation (j'ai pensé plus haut et en aucun cas 2005).
L'ensemble produit est d'une puissance contenue assez impressionnante, sur des goûts francs de noisette et de fleurs blanches.
La finale aérienne et impactante concilie une superbe impression de délicatesse et fraicheur avec un toucher de bouche redoutable.
Un vin à l'aube de sa vie et qui laisse songeur sur le niveau du millésime au domaine.
Superbe !




Domaine Antoine Arena, Patrimonio, Carco, 2007



Lonzo, soupe au pistou

La robe est jeune et sombre, sur des reflets bleutés
Le nez est assez peu causant, à peine quelques notes de fruits noirs apparaissent à l'aération.
L'attaque en bouche est franche, juteuse et sur une texture soyeuse, presque crémeuse aux tanins de grande qualité.
Je lui trouve toutefois un équilibre un peu incertain entre une très belle acidité et une matière douce, trop à mon palais et qui confine à la sucrosité.
La finale se prolonge sur ces tanins de grande qualité mais la charge alcoolique et ce côté sucré limite un peu mon envie de me resservir.
Bon vin mais un peu massif pour moi.



Les Héritiers du Comte Lafon, Viré Clessé, 2010



Moule sauce poulette, oeuf cocotte et pipérade

Robe sur un doré léger.
Le nez est peu avenant, sur des notes bizarres de vieille marguerite et de fruits trop mûrs.
La bouche est elle aussi instable, semblant curieusement bien plus que son âge, par un côté douceâtre un peu dilué.
L'ensemble manque de gniac, d'énergie et s'effondre assez vite.
Finale très courte et de peu d'intérêt.
Un problème de bouteille ? Car je ne retrouve rien de l'excellent 2009 bu au printemps...




Château des Tours, Côtes du Rhône, 2007



Merguez au BBQ, taboulé maison

Robe sombre, à la visible épaisseur dans le verre.
Le nez est net, ouvert, sur de belles senteurs de fruits noirs qui tirent sur la réglisse et le quatre épices.
La bouche est d'une grosse suavité, douce, un peu trop solaire à mon goût.
L'acidité est là mais la matière un peu sucrée à tendance à prendre le dessus en l'état.
Les tanins sont présents, gras et structurant et vivifient toutefois une finale un peu marquée par l'alcool.
Beau vin, peut être un peu fatigant.

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Tout l'monde l'aura compris et ce depuis le premier post de ce feuilleton, on est pas malheureux quand on a la chance d'avoir de pareils amis !

Et ce n'est que le début ! Car demain, y'a le Totolouga qui débarque...

A suivre...

Oliv

Oliv et son tour de France!
Et à chaque étape son "petit" Coche pour nous faire rêver...

Et ce n'est que le début ! Car demain, y'a le Totolouga qui débarque..
Cela présage encore de beaux moments!

jlj