De retour chez Legui, avec nos flingues de concours !
=large%Afin de sortir les arsouilles de leur train train quotidien fait de journées de 35 heures pour notre Président Galinsky et de gestion en mode industriel des couches et des biberons pour le reste de la troupe des Gunthard, Legui rouvre les portes de sa réputée cuisine, celle où les jeunes femmes bien élevées n'ont pas le droit de toucher au grisbi, où les boissons d'hommes n'ont jamais effrayé personne et où l'on se risque parfois en fin de soirée au brutal quand l'tout venant a été savamment piraté !
C'est sûrement pas encore ce soir là qu'on sera malheureux...
En piste !
Maison Langlois Château, Crémant de Loire, Quadrille, 2004
Robe assez légère, sur le jaune paille.
Nez ouvert, élégant et agréable, sur des notes d'amande, d'anis et un ensemble bien mûr entre le miel et les fleurs blanches.
La bouche est gourmande, bien structurée autour d'une jolie matière confortable et d'une acidité bien intégrée qui apporte fraicheur et énergie.
La bulle est un peu forte et la finale n'est pas très longue mais ce vin est d'une irréprochable netteté et gourmandise.
Un bien joli vin, très apéritif, tout en facilité.
Champagne Roses de Jeanne, Lieu dit La Bolorée, 2006
=x-small%100% Pinot Blanc, dégorgé le 12 avril 2010
Robe claire, très peu teintée.
Superbe nez ultra précis et élégant, sur le citron vert puis des notes florales et de lait d'amandes matinées d'une pointe qui m'évoque le pain d'épices. Quel classe !
La bouche attaque sur un délicieux côté crémeux qu'une splendide acidité et une bulle brillante élancent immédiatement !
L'équilibre produit est génial de délicatesse, sur une structure en dentelle brillante de volume contenu et de finesse maitrisée, sur une aromatique géniale de vin mûr parfaitement élevée, entre les agrumes, les fleurs et un très fin boisé.
La finale est somptueuse de fraicheur et d'impact, étirée très longuement par des amers d'une qualité superlative.
Magnifique vin !
Un vin fantastique d'équilibre !
Weingut Clemens Busch, Marienburg GG, Riesling Trocken, 2008
Robe sur un doré léger.
Très beau nez ouvert et gourmand, compromis de senteurs de fruits à noyaux (mirabelle) et florales et de notes plus minérales, sur de légers hydrocarbures.
La bouche propose un équilibre parfait entre maturité de fruit et de structure, sur un ensemble généreux et plein et une grande acidité structurelle plein d'allant.
Les goûts sont évidents et fruités, sur des saveurs d'agrumes et toujours de mirabelle très agréables.
La finale vineuse et fraiche se prolonge longuement, notamment grâce à des amers bien présents.
Très bon !
Domaine de la Charmoise, VDP du Loir et Cher, Provignage, 2009
Robe cristalline, quasiment sans teinte.
Le nez est terne, sans fruit ni arôme hormis un côté poire mais marqué par des notes d'alcool à pharmacie.
La bouche est rébarbative, excessive en tout, sur une acidité forte, une matière creuse et une chaleur éthérée qui rend le vin imbuvable.
Aucun plaisir possible.
Domaine Laurent Tribut, Chablis 1er Cru Montmains, 2010
Robe sur un fin doré.
Nez évolué, très chablisien par ses notes finement minérales et miellées, sur l'huitre et la croute de fromage.
La bouche est agréable, sur un équilibre confortable entre une jolie matière et une belle acidité, un peu chahuté par un côté lacté qui lui fait perdre en précision aromatique.
Le vin est bien en place, posé, d'un classicisme d'école, tout en volume et en fraicheur.
On pourra lui reprocher un petit manque d'énergie, de folie et peut être un côté très évolué pour un vin si jeune.
Mais ça reste très bon.
Domaine Moreau Naudet, Chablis 1er Cru Forêts, 2010
Robe claire.
Nez assez discret, presque fermé, sur de minces notes anisées et de fleurs blanches très fines.
La bouche se place très bien, sur une acidité élevée et une matière bien structurée.
Le vin est bien équilibré, agréable par sa fraicheur et son joli volume mais il lui manque à mon goût un peu de complexité aromatique pour prétendre à plus de superlatifs en l'état.
Sa finale encore serrée mais salivante et présente confirme que ce vin a du potentiel.
A attendre.
Domaine Huet, Vouvray sec, Le Haut Lieu, 1982
Robe dorée.
Nez assez discret et fin, sur des notes de jasmin et une évolution qui s'exprime sur des senteurs un peu métalliques type boîte de sardines (celle si chère à mes camarades cochophobes !
).
L'attaque en bouche est traçante, sur une acidité très élevée et une grande présence tactile, comme crayeuse, qui fait terriblement saliver.
Le vin déroule des goûts floraux et certains plus évolués, sur le tabac blond.
La finale reste toutefois un peu dévorée par une acidité brutale qui cisaille un peu le palais.
Un vin impressionnant de jeunesse et assez déroutant de puissance.
A revoir, sur des coquillages peut être ?
Domaine Comte Abbatucci, Vin de France, Faustine, 2011
Robe rubis d'une extraction très légère.
Nez très agréable, ouvert et pur, sur les petits fruits rouges, la framboise, la groseille et une très jolie note végétale, presque mentholée.
La bouche est d'une gourmandise absolue, juteuse et déliée, avec une matière glissante et suave, une grande acidité bien intégrée et de beaux goûts de grenade fraiche et toujours cette belle note végétale bien intégrée.
La finale soyeuse s'étire sur une grande fraicheur qui laisse le palais frais et disponible à un autre verre.
Un vin irrésistiblement délicieux !
Passopisciaro, Rosso Sicilia, Contrada Sciaranuova, 2009
Robe grenat clair.
Nez qui m'évoque un pinot, sur de jolies notes de fruits rouges toutefois un peu chahutées par un boisé épicé assez marqué, donnant un petit effet cognac.
L'attaque en bouche est agréable, sur une matière suave d'un joli volume et une très belle acidité, sur des goûts de griotte et d'épice (cannelle, résine).
Malheureusement, le vin se dissocie à compter du milieu de bouche où l'acidité et peut être l'élevage prend le pas sur la matière pour s'ouvrir sur une finale un peu asséchante.
Le vin se refait la cerise sur les délicieuses joues de bœuf préparées par notre bon Gui mais la finale un peu cassée me laisse un léger sentiment d'inachevé.
Merci Bertrand pour la découverte à suivre car l'équilibre est là !
-D
Domaine Jean Louis Chave, Saint Joseph, 2007
Robe sombre.
Beau nez généreux et d'une précision chirurgicale, sur les fruits noirs, des notes de cacao et d'épices, de thé fumé.
L'attaque en bouche est d'une totale évidence, sur une matière charnue et d'une énergie géniale, de celle qui font les vins boissons qu'on a envie de siffler et non les confitures de dégustation qu'on goûte à la petite cuillère.
Le vin déroule un jus frais aux goûts francs et réglissés et aux tanins gras qui allongent la finale.
Superbe vin, à la fois puissant et élégant !
Domaine Jean Luc Mayard, Châteauneuf du Pape, 1983
Robe un peu trouble, très claire sur le marron.
Nez sérieux, puissant, sur des notes animales complexes, sur la fourrure, le cuir, la compote de fruits noirs, les épices. Ensemble masculin mais très cohérent.
Est-ce l'effet du Chave à ses côtés mais l'attaque en bouche me semble un peu douce, à la limite du sucré dans un premier temps.
Sur le plat, le vin reprend un équilibre, se retendant et exprimant une grand complexité aromatique, sur le cuir et la prune.
L'ensemble a une classe certaine, sur des goûts d'évolutions très agréables dans leur côté viandé et épicé.
La finale aux tanins fondus ne manque pas de fraicheur et se prolonge longuement.
Un très joli vin, très complet.
On vient de perdre le Flo !
Domaine Rolet, Côtes du Jura, 2007
=x-small%Une semaine d'ouverture
Robe dorée.
Beau nez puissant, d'un grand classicisme, sur la noix fraiche, la pomme mûre, une pointe de cuir et qui sait ne pas sacrifier un côté floral.
L'attaque en bouche est puissante, sur une belle acidité et une puissance aromatique certaine.
Le vin s'apaise et s'étire à compter du milieu de bouche et surtout du superbe comté en partenaire pour former un accord parfait, toute en finesse et en légèreté, la fraicheur du vin répondant parfaitement au gras et au sel du fromage.
La finale est superbe de fraicheur et d'une grande persistance !
Guiiiiiiii, renvoie l'plateau !
Clos Uroulat, Jurançon, 2009
Robe dorée.
Nez assez serré, sur des notes truffées, un léger grillé et des notes de nougat au sésame.
Si la bouche semble assez fermée aromatiquement (aurait-il fallu l'aérer plus longuement ?), elle propose un joli volume plein d'allant, sur une acidité haute et un sucre très léger.
Si l'ensemble n'est pas très complexe et manque un peu de générosité, il offre du plaisir par sa fraicheur et sa structure très agréable.
Je ne serai pas surpris que le fond de bouteille ait gagné en ampleur.
A suivre.
Oh djiou, le dernier métro n'attend pas, je file !
=large%Encore une superbe soirée d'une grande densité dans l'éclectisme avec mon trio de cadors !
Merci au Gui, un hôte aussi généreux que sa tonsure est rase et à mes bons petits Gunthards pour ces nouveaux beaux moments vécus ensemble.
Un bisou à nos chers absents qui ne perdent rien pour attendre.
A très vite pour d'autres aventures !
Oliv