Quand Legui rameute les troupes !
Sus aux embouteillages, ce soir, y'a Gunthard !
=large%En ce moment, c'est la chienlit !
Arriver à attraper de la place libre dans les plannings ministériels à 35h le jour des Président Galinsky et du père Flo, faire poser ses dossiers au Santa, choper le Mathieu sans intercéder dans d'heureux évènements à venir ou gauler au vol quelques heures de votre serviteur qui ne sait plus où donner du gosier, ça tient du défi à vous déprimer un clown !
Heureusement qu'il reste notre lâche-rien, notre phare breton à nous, les pruneaux en moins mais la lumière en plus, le bon Gui !
Quand y'a du mou dans la corde à nœuds et que les motivations de fin de semaine se sédimentent sur les canapés à en devenir aussi indécollables qu'un bernique sur son rocher, faut toute la persévérance d'un motivé comme lui pour remettre un peu d'ordre dans la pagaille et éviter le laisser-aller !
250 mails et 14 dates renégociées mille fois plus tard, on est enfin parvenu à s'entendre !
C'est parti pour une superbe soirée ! -D
Philippe Foreau, Vouvray, Brut Réserve, 2002
Robe nettement dorée au cordon de bulles minuscule.
Beau nez ample et ouvert, sur un léger grillé, quelques senteurs marines de bord de mer.
La bulle est évanescente et ne tiendra d'ailleurs que quelques minutes dans le verre.
La bouche est vineuse, sur une texture crémeuse au volume certain, dotée d'une belle acidité.
La finale est marquée par des amers imposants, qui sembleront excessifs lors du retour sur le verre après le champagne qui suivait.
Un vin sérieux, à boire à table.
Champagne Jacquesson, Brut 2002
Robe sur un doré léger.
Nez précis et fin, évident, sur le lait d'amande, les fleurs blanches.
L'attaque en bouche est d'une grande jeunesse, avec une acidité saillante qui confine à la brutalité.
L'aromatique reste très fermée, le vin se présentant de manière très austère, tout en angles, sur sa tension structurelle.
La finale est très salivante mais manque un peu de plaisir gourmand en l'état.
Un vin qui semblait peu en place.
A attendre.
Camin Larredya, Jurançon sec, La Part Davant, 2012
Robe assez claire.
Nez brouillon, sur la mangue, le praliné mais également une importante présence vernis vinaigrée qui chatouille les narines.
Confirmation en bouche où l'attaque est littéralement stridente, sur une morsure acide qui m'évoque un petit défaut possible.
Le vin reste illisible, dans un va et vient entre une jolie aromatique et un déséquilibre, sur le piquant, presque brûlant très déstabilisant.
Curieux vin qu'il faut revoir car derrière les défauts possibles sur cette bouteille, il y avait du vin.
Domaine Billaud Simon, Chablis Grand Cru, Les Clos, 2002
Robe sur un léger doré.
Nez d'école, chablisien à mort, confortable, rassurant, à la fois mûr et droit, sur la coquille d'huitre, le praliné, une belle note de menthe fraiche.
La bouche est absolument parfaite, sur un équilibre remarquable entre une matière suave et ample et une acidité froide qui lui donne beaucoup d'allant.
Le vin déroule sa cohérence et sa densité parfaite avec un indéniable brio jusque dans une finale aussi longue de persistance que de présence tactile.
Magnifique Chablis, parfaitement à point ! La bouteille se vide à la vitesse de la lumière.
Irrésistible !
Domaine Joseph Voillot, Meursault, Les Chevalières, 2007
Robe jaune grisée.
Nez un peu terne et frôlant le côté obscur de la noix, sur la pomme un peu passée et des senteurs de curry.
La bouche est creuse, sur une acidité forte qu'une matière faiblarde peine à compenser.
La finale un peu décharnée et sèche ne provoque que peu de plaisir.
Premox ?
L'aveugle à la Gunthard, toujours dans le mille on met !
Pearl Morissette, Niagara Vineyards, Pinot Noir, 2011
Robe assez claire, rubis avec une légère turbidité.
Nez mat, sérieux, sur de jolies notes de pinot, les fruits des bois et un trait végétal assez net.
La bouche est très jolie, sur une jolie chair pleine et une vivacité emplie de tonus.
Le vin goûte de manière très sympathique, sur le fruit pour s'ouvrir sur une finale fraiche et agréable, sur une rusticité agréable et quelques petits amers.
C'est très bon !
Une bien jolie découverte.
Domaine du Prieuré Saint Christophe, Vin de Savoie, Mondeuse Tradition, 2003
Robe évoluée, sur un tuilé très clair et une forte turbidité.
Nez complexe, sur la fraise, la myrtille, de belles notes d'épices douces.
L'attaque en bouche est juteuse, sur une matière douce et suave, sur des goûts de jus de viande, de thé fumé, de coulis de fraise très léger.
Une belle acidité tient le vin en lui apportant tonus et nerf et les tanins sont parfaitement intégrés.
La finale reste toutefois plutôt courte.
Joli vin dont les accents de grenache auront fait faire un sacré tour du monde à mes champions !
Domaine Jacques Prieur, Volnay Santenots 1er Cru, 2006
Robe sombre, très jeune, sur un grenat bleuté.
Nez puissant, presque opulent, sur les fruits rouges compotés, la fumée, de belles notes florales (presque jasmin).
L'attaque en bouche est d'une évidence sexy assez irrésistible, sur une matière juteuse d'une énorme suavité qui sait éviter tout effet de lourdeur.
Le vin déroule son impeccable constitution dans un équilibre facile, aux tanins gras et aux goûts fruités d'une grande gourmandise.
La finale est belle, un peu froufroutante, sur des tanins fondus et des goûts fruités totalement évidents.
Un vin facile, charnu, ouvert comme on aimerait en croiser plus souvent !
Côte à l'Os version Legui ! ()
Dominique Laurent, Vosne Romanée 1er Cru, Les Suchots, 1998
images.glop.fr/OlivL...
Robe évoluée, sur un grenat roussi assez trouble.
Le nez est douteux, sur le bouillon de bœuf, des notes de fond de cave et de champignon qui frôlent le liégeux.
La bouche n'est pas tuée mais semble tout de même un peu marquée par le bouchon qui masque de jolis goûts de fraise.
La structure est instable, attaquant sur un volume à la douceur certaine mais qui semble s'évanouir bien trop vite.
ED vraisemblable.
Quartus, Le Cœur de Château Romanin, Baux-de-Provence, 2001
Robe noire de chez noire.
Nez sudiste à fond, solaire, sur les fruits noirs, l'olive, des senteurs de résine de pin, de garrigue.
La bouche est assez énorme sans tomber dans l'excès total, sur un jus très concentré qu'une belle acidité sauve de la lourdeur.
Les goûts sont nettement empyreumatiques, sur le cacao, le café froid, la tapenade.
Le vin marche un peu sur mon pdf mais force est de constater qu'il n'est pas qu'un exercice de style.
La finale est puissante mais cohérente, sur des tanins de grande qualité.
Un vin roboratif qui plaira aux amateurs de vins puissants.
Eh oh Président, t'assoies pas sur le fromage ou je réponds de rien !
Caveau de Bacchus Lucien Aviet, Arbois, Réserve du Caveau, 2008
Robe très claire.
Joli nez fruité, sur la pomme bien mûre, le citron confit et une pointe épicé, sur le curry vert, la noix verte très légère.
La bouche est géniale de tonus, construite autour d'une acidité laser qui jamais ne verse dans le déséquilibre ni la morsure.
Le vin révèle une splendide buvabilité sans céder à une puissance et une précision gustative certaines.
La finale ultra salivante possède un goût de reviens-y qui confine au dangereux.
Superbe !
Domaine de la Pinte, Arbois, Vin Jaune, 1976
Robe bronze, presque marron.
Nez usé, sur le céleri, le café froid, le jus de viande.
A mon goût qui ne semble pas partagé par tous les copains, la bouche est faiblarde, un peu oxydée, manquant de tenue et d'équilibre.
Pas fan.
Domaine du Clos Naudin, Vouvray Moelleux, 1995
Robe nettement dorée.
Nez affreusement marqué par des notes d'allumette craquée auxquelles succèdent des senteurs de cave humide, de teinture d'iode fort peu avenantes.
J'ai dû passer en mode Grinch' après le claquos car, alors que les copains sirotent, j'avoue ne trouver aucun plaisir à une bouche qui me semble stricte, un peu creuse et presque asséchante.
Les mauvaises langues diront que c'est une éhontée tentative de ma part pour motiver ma bande de ramollis du clavier à nous pondre un CR...
A moins que ce soit le fait de côtoyer mon duo de tronches en biais sulphurophobes qui commencent à déteindre sur moi...
Ouiski du Flo, lendemains costauds ! -
PS: Mathieu et Flo devraient nous en dire plus sur les deux très beaux whisky (Yoichi et Port Elen) qui ont conclu la soirée et que je n'ai pu goûter que du bout des lèvres, retour en voiture obligeant à rester sage.
=large%Un énorme merci à Cécile et notre bon Gui pour leur accueil toujours parfait !
Pas besoin de vous dire que c'est pas encore ce soir qu'on se sera givré les zygomatiques dans une ambiance monacale !
Chez les Frères Gunthards, si les soutanes étaient en bronze, z'entendriez sonner le tocsain ! :)o
A très vite à tous,
Oliv