L’idée, pour le moins opportuniste , émanait de Chrisdu(LXXIV) : saisir le prétexte de la « fin du monde » agendée, est-il encore besoin de le rappeler, au 21 décembre 2012 (gasp, c’est après-demain !), pour boire certaines bonnes bouteilles "qu’on ne voudrait pas laisser aux Mayas" - même s’ils y sont pour rien les pauvres, et de toute façon ils s’en foutent, la fin du monde de leur civilisation ils l’ont déjà eue il y a plusieurs siècles !

Rendez-vous fut donc pris il y a une dizaine de jours à 661 km de Bugarach (on est jamais trop prudents) pour...
C'est dans une atmosphère pesante et un silence de mort que s’est déroulée cette dernière dégustation du groupe LPV Suisse romande et caetera : chaque dernier vin fut d’abord tristement dégusté à l’aveugle (une manière de refuser de voir en face l’échéance funeste qui nous attendait), puis désespérément repris lors du (dernier) repas dépressif qui s’ensuivit, où les tintements sinistres des verres et les cliquetis lugubres des couverts apportaient autant que possible une note pauvrement guillerette au milieu des sanglots et des hurlements déchirants. C’était désolé et désolant.

Heureusement, à un moment donné, quelqu’un a pété, quelqu’un d’autre a dit : "à tes souhaits !", un troisième a ajouté : "poils aux mollets", et on a tous rigolé. Et après on était de nouveau joyeux et pleins d’entrain. C’est ça, la magie de la fin du monde .

Et puis aussi - vous le verrez un peu plus loin - on a goûté ce soir-là un Saumur, un "petit blanc de la Loire" qui m’a rappelé après coup cette fameuse scène du film de Georges Lautner Laisse aller... c'est une valse ! (sans aucun rapport avec notre soirée-dégustation), où Bernard Blier, en survêtement rouge "le coq sportif" : :

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boit un verre de blanc et demande à Jean Yanne : "C'est un p’tit vin de la Loire, ça ?...", avant de commenter, à deux reprises : "Il est fameux". Culte !

Bon, trêve de diversions introductives, on avait commencé ce soir-là avec les blancs. CR commun (pas au sens de "banal", non mais) avec Chrisdudu :

1) Saint-Aubin blanc 1^ER Cru Charmois 2010 - Domaine Marc Morey & Fils
Phil : Robe pâle. Nez qui s’ouvre joliment à l’agitation, oscillant entre les fleurs blanches et les fruits jaunes. Belle bouche ample, grasse et parfumée. Certains autour de la table trouvent l’élevage encore un peu marqué, mais ce n’est pas dérangeant pour moi. Ce saint-aubin sur le fruit est déjà bien ouvert pour un 2010. TRÈS BIEN
Chris d’U : Nez légèrement boisé, très parfumé de fleurs, de miel. La bouche est intense et vive, une belle tension, un boisé encore un peu sensible. TRES BIEN. Je pensais boire le Chassagne 04 de la Maltroye pour la 3ème fois de l’année, raté c’est le St-Aubin 2010, pour dire mon niveau de concentration… ou la jeunesse du dit 04 voire encore l’ouverture de ce 2010

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2) Chablis Grand Cru Les Clos 2005 – William Fèvre
Phil : La robe est de la même couleur pâle que le vin précédent, mais le nez est plus évolué et il a besoin d’être «agité» dans le verre pour déplier son parfum. La bouche est assez volumineuse mais peu parfumée - ce deuxième blanc étant en outre malheureusement servi trop froid. S’il présente une certaine tension, ce chablis est néanmoins domestiqué (allusion au traumatisme subi par certains membres du groupe suite à une horizontale tranchante de chablis 2008 au printemps dernier …). Celui-ci serait-il un 2005 encore un peu fermé ? Plutôt MOYEN en l’état.
Chris d’U : Le nez est plus rond que le précédent, du miel encore avec une légère touche de bergamote. Malheureusement un peu froid, son expression en bouche est limitée ; ça s’ouvre un peu et rappelle un bon chablis un peu austère. BIEN+
Privilège de l’hôte, j’ai regoûté à plusieurs reprises et ça s’est ouvert superbement, une bouche tout en finesse, qui me rappelle le Clos de Droin bu avec les Juraddicts en Novembre. Etonnante similitude en fait, c’étaient mes 2 premiers Clos et les deux sont beaucoup plus fins que les Chablis et Montée de Tonnerre de Droin alors que je m’attendais à une escalade de puissance.

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3) Saumur blanc L’Insolite 2009, Domaine des Roches Neuves – Thierry Germain
Phil : Robe toujours pâle, mais nez super-riche sur la poire william, pétante au nez. Bouche toujours sur la poire, mais un peu moins expressive quoiqu’assez volumineuse. Acidité et finale sur les amers. BIEN
Chris d’U : Le nez est fruité avec des notes de poire william assez marquées ; la bouche est vive, sèche et tendue, un peu alcoolisée et salivante. BIEN+

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img542.imageshack.us...[size=small]"C'est un p’tit vin de la Loire, ça ?..."[/size]

img266.imageshack.us...[size=small]"Il est fameux..."[/size]

4) Condrieu "Les Chaillées de L’Enfer" 2010 - Domaine Georges Vernay
Phil : Robe une nouvelle fois pâle, très légèrement plus soutenue que le précédent. Nez assez expressif sur la banane et la pêche, et qui s’élargit à l’aération. Bouche très riche, sur une dominante de banane. Beaucoup de fraîcheur et belle persistance. TRÈS BIEN
Chris d’U : Nez sur les fruits exotiques, de la banane, de la pêche, des notes sucrées. Belle bouche moelleuse, légèrement ½ sec, une pointe d’amertume et finale salivante. TRES BIEN

img542.imageshack.us...[size=small]C'est un p’tit côtes-du-rhône, ça ?...[/size]

5) Corton-Charlemagne 2003 - Louis Jadot
Phil : Robe un peu plus "blonde" (ou "jaune", comme les cheveux de Marie-Edwige dans Le petit Nicolas ). Superbes jambes épaisses (celles du vin, donc) annonçant du volume. Beau nez expressif sur les fruits mûrs. Bouche un peu moins mûre, moins fruitée. Pas beaucoup de tension, mais sans que ce soit désagréable (évidemment, après, on découvrira que c’est un vin du fameux millésime 2003). Jolie surprise, et personne autour de la table n’avait deviné le cépage ni la région ! BIEN+ à TRÈS BIEN
Chris d’U : Le nez est plus lourd, « gras », légèrement boisé mais pas très expressif. La bouche est massive, puissante, alcoolisée avec des notes de fruits jaunes et une légère amertume. Ça reste vif néanmoins malgré des notes d’élevage prononcées. BIEN++

img542.imageshack.us...[size=small]C'est un p’tit bourgogne, ça ?...[/size]

6) Châteauneuf-du-Pape Blanc 2008 - Château de Beaucastel
Phil : La bouteille, particulièrement lourde, permet à Jean-David de frôler le délit d’initié en pouvant presque deviner le domaine rien qu’au soupesage ! Joli nez moins flamboyant, plus discret, mais très fin, et qui s’ouvre à l’agitation. Bouche large, intense, riche, ample... TRÈS BEAU
Chris d’U : Le nez est plutôt discret, mûr, des traces de miel et une ouverture sur les fruits exotiques. En bouche, l’attaque est souple, très riche, alcoolisée, intense, légèrement anisée, belle amertume. Pas noté car reconnu au poids de la bouteille…

img542.imageshack.us...[size=small]Vous croyiez que j’allais demander si c’était un p’tit Beaucastel, hein ?...[/size]

Après cette série de blancs qui démarrent fort, on passe aux rouges :

7) Aloxe-Corton 1^ER Cru Les Valozières 2002 - Edmond Cornu & Fils
Phil : Une fois n’est pas coutume, les deux premiers vins rouges sont servis en parallèle, et ils arborent tous deux une robe commençant à évoluer. Celui-ci a un beau nez de pinot, un peu animal au début. La bouche est belle, fondue et parfumée, un peu tannique avec un côté giboyeux. BIEN+ à TRÈS BIEN
Chris d’U : Nez de pinot, assez riche et marqué de quelques notes animales. Attaque en bouche vive, de l’amertume, une légère dureté et un peu d’alcool ; prometteur, à revoir sur le plat. Finalement sur le plat, y avait tellement de belles choses à regoûter que j’ai fait l’impasse…

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8) Corton-Bressandes 1999 - Domaine Edmond Cornu & Fils
Phil : Le nez du deuxième rouge est étonnamment un peu sucré, et la bouche aussi. Très épanoui, ce corton est plus concentré, plus voluptueux, et il offre une complexité sur la fraise écrasée, évoluant vers la confiture de fraise, très gourmande ! MAGNIFIQUE
Chris d’U : Nez très joli, très complexe. La bouche est plus ronde, + équilibrée, intense, très très long…. Manque un soupçon de complexité pour être grand. TRES BIEN

img705.imageshack.us...[size=small]"Il est fameux !"[/size]

9) Pommard 1^er Cru Les Rugiens 1997, François Gaunoux
Phil : Robe encore plus évoluée, commençant à tirer sur le brun. Pour Alban, le premier nez évoque la "croquette pour chien" ! [size=small](Tu te nourris de quoi d’habitude, Alban ?... )[/size]. Ce rugiens a certes un nez évolué, mais l’ensemble tient bien la distance - surtout pour un 97 -, avec une belle fraîcheur et une jolie matière veloutée. Souple et fondu, ses parfums évoluent peu à peu sur le fruit (il n’avait été ouvert qu’une heure à une heure et demie avant dégustation), ce qui se confirmera dans la suite de la soirée. TRÈS BIEN
Chris d’U : Le nez est réduit. En bouche ça attaque en souplesse et une belle vigueur malgré un léger plat aromatique. Vif, un peu moins volumineux mais beaucoup plus complexe avec une grande finesse aromatique en finale. EXCELLENT

img26.imageshack.us/...[size=small]Il est… comment dire ?... fameux. Voilà, c’est ça : il est fameux.[/size]

10) Romanée-Saint-Vivant Les Quatre Journaux 1997, Louis Latour
Phil : Nez hyper sucré sur la confiture de fraise, surprenant pour moi (bon en même temps, je crois bien que c’est ma première RSV, vive la fin du monde ! ). La robe est un peu moins évoluée que le précédent, et la bouche est suave et fraîche sur des arômes… identiques à ceux du nez ? Mince, j’ai oublié d’écrire la suite (really !), je devais être captivé par ce superbe côtes-de-nuits. TRÈS BEAU
Quelle série ! La Bourgogne est magique...
Chris d’U : Le nez est tout en rondeur, complexe et légèrement alcoolisé. La rondeur se retrouve en bouche, un vin élégant avec une finale intense et très longue. TRES BIEN

img705.imageshack.us...[size=small]Très bien, ce p’tit vin ? Vous voulez dire qu’il est fameux, oui ![/size]

11) Clos des Lambrays 2003
Phil : Ah, une robe plus jeune, plus foncée. Quel beau nez encore (comme celui de Cléopâtre), sur le bourgeon de cassis. Par contre, la bouche est encore dure et tannique, même si elle s’assouplit légèrement à l’aération. Au final, l’ensemble se présente massif et moins plaisant. Un petit coup de moins bien malheureusement avec ce Clos des Lambrays 2003.
Chris d’U : Le nez est un festival d’alcool, de bois, de fruits noirs et de cassis. L’attaque en bouche est souple, fruitée sur la liqueur de cassis. Un vin assez charnu, dense, monolithique. BIEN++

12) Echézeaux du Dessus 2007, Jayer-Gilles
Phil : Nez d’abord un peu mutique, puis il s’ouvre sur les petits fruits rouges. Bouche d’abord fondue, puis les tannins refont surface. Il y a de la matière, mais ce vin est malheureusement trop jeune pour cette fin du monde (l’attendre peut-être pour la suivante ? )
Chris d’U : …………. « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent toast »…. Le nez est inexpressif, la bouche est charnue avec une attaque souple ; elle n’est toutefois pas plus expressive que le nez, du boisé, de la dureté et une amertume derrière. BIEN

13) Château Gazin, Pomerol 1962
[size=small](cuvée spéciale "Nous maintenant on se cogne peut-être encore la guerre d’Algérie, mais vous ferez moins les malins dans cinquante ans avec la fin du monde, yek yek yek" )[/size]
Phil : Changement d’époque : la robe est évoluée, avec des voltigeurs. Le bouquet lui est végétal, avec une pointe de fumé, et il y a surtout en bouche cette astringence qui laisse un film (liégeux ?) sur la langue. Sans être objectivement bouchonné ni sembler définitivement passé, ce vin présente malheureusement un défaut. Dommage, un vestige d’un monde fini, celui d’avant 68... Merci malgré tout à celui qui avait apporté cette vénérable - et vulnérable - bouteille !
Chris d’U : Nez très complexe avec des notes végétales voire liégeuses. En bouche, l’attaque est souple, il y a du fruit et du volume mais la finale est cassée par un goût liégeux. Dommage…

img820.imageshack.us...[size=small]Pas très fameux ce p’tit bordeaux... Fini les gazins, terminé les gazins, y a plus de gazins-gazins ![/size]

14) Côte - Rôtie 1989, Clusel Roch (en magnum)
Phil : Nez particulier sur le "lierre", le "poivron", le "tabac froid", le "café froid" (florilège bigarré des impressions autour de la table ) La bouche est plus agréable, sur le végétal. Finale très persistante, mais ce vin n’est pas tellement à mon goût (que voulez-vous, pour moi c’est un peu : après la Bourgogne le déluge la fin du monde ! -).
Chris d’U : Le nez est légèrement végétal, la bouche aussi mais avec des tanins très fins et surtout une très très grande longueur, une persistance étonnante. TRES BIEN-
Regoûté plusieurs fois depuis, le vin fait un peu fluet et animal en dégustation mais s’épanouit en bouche de façon spectaculaire sur des viandes.

15) Hongrie - Kopár Villányi Cuvèe 1999 - Attila Gere
(assemblage cabernet-sauvignon, merlot, cabernet franc)
Phil : Robe évoluée avec des voltigeurs. Nez poivronneux, terreux de vieux bordeaux. Bouche idem. Puissant et tannique, alcooleux, pas du tout à mon goût.
Chris d’U : Nez super intense, moelleux, poivronné. La bouche est souple mais vive, fraiche, intense ; les tanins sont un peu durs, astringents et on retrouve le poivron. Pas si Bordelais qu’Hongrois finalement.

img171.imageshack.us...[size=small]Ben mon vieux, il en a entre les jambes ce p’tit magyar...[/size]

16) Château Montrose 2003
Phil : Robe sombre, d’encre (Hervé : "On peut écrire avec ça ?...")
Nez difficilement définissable, et bouche sur le graphite.
Philippe T : "Y a des tannins, là !
– y a même que ça".
Je serais bien incapable de prédire si ce « 98 à 100 de Parker » (à sa sortie) sera une splendeur un jour après la fin finale du monde, mais dans l’immédiat il m’a paru méchamment austère et clairement pas pour moi.
Chris d’U : Le nez est jeune, pas très expressif. La bouche est souple et vive, une belle matière et des tanins bien enveloppés, pas trop sensibles. Un beau Bordeaux, ça oui mais 2003 ?

img705.imageshack.us...[size=small]Faudrait p’t-êt’ voir attendre dix ans avant d’ouvrir la suivante, vous croyez pas ?[/size]

Coup de bol , la fin de la dégustation coïncide avec l’heure du repas : le temps de préparer 2-3 (voire plutôt 5-6) amuse-bouche, pré-entrées et entrées officielles, et on démarre l’apéro avec un :

17) Champagne Gosset Cuvée Celebris 1998 Extra Brut
Chris d’U : Pas de souvenir précis et pas de note
Phil : Nez agréablement vineux et bulle très fine (oui, c’est tout). En fait je ne sais pas commenter le champagne, que j’apprécie très modérément…

img41.imageshack.us/...[size=small]Si Môssieur n’aime pas le champagne, on lui mettra un p’tit blanc de la Loire au frais pour accompagner ses oeufs mimosa...[/size]

Au cours du repas, les verres s’évaporant vite, Chris, qui joue à domicile, s’octroie la prérogative de soulager sa cave en sortant deux vins supplémentaires... :

18) Châteauneuf-du-Pape Rouge 2000 - Château de Beaucastel
Chris d’U : Très beau vin, aux tanins souples et fondus ; je ne sais pas si c’est ça l’équilibre mais il ferait à peine méridional.
Phil : …… (sorry, rien noté)

img69.imageshack.us/...[size=small]Ben si t’as rien à dire, tu boucles ton sucrier, "comme ça, gentiment, décontracté, sans histoires..."[/size]

Et pour escorter le plateau de fromages de caractère (bien trempé même, le caractère de certains, puisqu’ils avaient la croûte lavée – notamment un Tsunami du Chambertin, édition (forcément) limitée "Avec les compliments des Mayas" ) :

19) Château - Chalon 1990, Domaine Berthet-Bondet
Phil : Aaah, un clavelin… Petit sursaut de notes pour lui faire honneur Le nez est légèrement dissocié sur l’alcool, avec une pointe d’orange. En bouche c’est encore très puissant, « râpeux ». Malgré cela, ce jaune se fait bousculer par l’époisses, qui fait ressortir l’acidité du vin. Sans surprise, l’accord consanguin est bien meilleur avec un comté de 24 mois.
Chris d’U : De fortes notes de réduction au nez, belle bouche équilibrée et puissante. Regoûté les jours suivants, il reste toujours un peu de ces notes animales, de bouillon, qui semblent de la réduction tenace (comme sur le 88 du même domaine justement, ouvert à l’arrache en Mai 2011 en after de la soirée de Concentr’ du Jura Tour 2011). Mais derrière cette entame un peu grognonne, il y a un superbe jus d’agrumes, orange amère et pamplemousse, une grosse puissance (qui m’évoque l’Overnoy 89 des 101 Jurassiens dont je crois avoir gardé le souvenir ).

img542.imageshack.us...[size=small]C'est un p’tit oxydatif du Jura, ça ?...[/size]

Sur les desserts, trois liquoreux sont -encore- servis (crevante, cette fin du monde ) ; mais à ce stade du repas et de la soirée, je (Phil) n’ai plus du tout pris de notes. Ne me restent que les souvenirs fugaces d’une mémoire évanescente (snif, c’est beau comme si on allait mourir demain).

20) Muscat Grand Cru Clos Saint Landelin 2009, René Muré
Phil : Bon en soi, mais accord pas des plus évidents avec le dessert (une fameuse tarte sablée aux kakis) qui était à mon goût trop sucré pour le vin.
Chris d’U : Ce Muscat VT me fait penser au muscat 2009 de Mochel, un style qu’affectionne Hervé mais un peu trop puissant à mon goût plus habitué aux Dirler tout en dentelle. Regoûté plus tard, bien frais et à tête reposée, je confirme mon diagnostic personnel.

img542.imageshack.us...[size=small]Ce serait pas une p’tite vendanges tardives d’Alsace, ça ?...[/size]

21) Château Guiraud 2001
Phil : Malgré son délicat bouquet safrané, il m’a semblé pas très harmonieux : encore jeune ?...
Chris d’U : Regoûté depuis, le Guiraud 2001 qui ne m’a rien Coutet, est moins massif et sucré qu’annoncé dans certains CRs ; je lui ai trouvé une belle buvabilité déjà avec de la fraicheur.

22) Royal Tokaji - Aszú Essencia 1993 (Royal Tokaji Wine Company)
Phil : Toujours impressionnants, ces Aszú Essencia couleur tabac : le liquide est très concentré, épais, visqueux, presque convexe dans le verre ! TRÈS BIEN
Chris d’U : Pas de souvenir de ce Tokaji et pas encore regoûté. Je suis un peu passé à côté des douceurs ce soir là.

Eh ben c’était pas le bout du monde cette fin du monde, finalement !... Merci encore à Chris d’avoir hébergé cette sacrée fameuse soirée pré-apocalyptique, et à chacun-e des suicidaires collectifs pour les bouteilles de prestige, les plats délicieux, la bonne humeur et l’ambiance "veille de cataclysme" sympa.

Et si demain la fin du monde arrive bel et bien et que finalement tout pète, eh bien il suffira que quelqu’un dise : "poils à la quéquette", et on rigolera bien !

Allez, joyeuse fin du monde à tous !

, Philippe

img705.imageshack.us...[size=small]Ils sont fameux, vos chroniqueurs ![/size]

N'y allons pas par quatre chemins, on peut dire que cet ultime souper a sa place dans le top 5 de l'année des dégustations éclectiques !

En tout cas, il est fameux !

Mazette, c'est que ça sait mourir avec classe, un Suisse Romand et caetera !!

Valse de grands vins, grand style qui se laisse pas aller, bons mots typiques du Phil' et un père Noël en monumental survêt' rouge !
Bravo les gars !! (tu)

Oliv, blié de rire

Quelle série, quelle cadence:

Bravo !

Christophe

Pour en avoir bu une caisse depuis sa sortie je confirme que le Corton Bressandes 1999 d'Edmond Cornu et fils est un très beau vin

Super CR et belle soirée que vous avez vécue, les amis!

[size=small]Ben mon vieux, ils s'en sont mis !![/size] :

Chapeau les amis !!
Magnifique CR pour un somptueux gala ! quelle série bourguignonne !

[size=small]...ça manque peut-être un peu de Jura...[/size]

Une idée de thématique pour une soirée de la prochaine LPViade : le survet' fluo !!! ><

Aaach ! Kolossal finess, c'est la vin du monde !

Fameux CR mon frère ! Tout en sobriété et finesse... c'est tout toi.

Moralité : Quand tu finis l'année sur les chapeaux de roue, pète !

En espérant bien que cette fin du Monde ne sera pas la dernière de cet acabit

Clos des Lambrays 2003, je l'ai bu il y a quelques mois à peine : votre Cr concorde très bien avec mes impressions. Personnellement, j'ai un petit doute sur sa capacité à bien évoluer. On verra.

Jmm

Merci de vos échos.

Raymond, on avait déjà goûté avec délices au début de l’année le Corton-Bressandes 98 d’Edmond Cornu . En revanche le 79 semblait à mon sens en train de tomber. L’Aloxe-Valozières 2002, très joli il y a douze jours, était également moins plaisant en février dernier.

...ça manque peut-être un peu de Jura...

Hubert, il y a des esprits forts parmi les Romands Mais le Berthet-Bondet 90 de ce soir-là était encore plus fort que leurs papilles !
[size=x-small]Pour le survêt' fluo, je te laisserai dégainer le premier ![/size]

Oliv : blié de rire : excellent, je la replacerai ! (je sais pas où ni quand ni avec qui, mais je tenterai ! )

Chris, qu’entends-je, couillis-je quand je lis à haute voix : "les chapeaux de roue pètent" ?... (sans parler de cet acapin)

Déjà un très joyeux Noël à tous !

, Philippe

[size=small]Damien, on espère que tu pourras être des nôtres la prochaine fois -D[/size]