Accueil de la relève et anniversaire à l'HN
Domaine Pierre-Marie Chermette, Crémant de Bourgogne Extra Brut
Robe très peu teintée.
Nez peu net, légèrement oxydatif, sur des notes de colle à bois.
Bouche bancale, avec une forme de rondeur totalement dissociée d'une verdeur âcre et amère qui bride la finale.
Seule la bulle pas trop carrée semble posséder quelques qualités.
Peu voire pas de plaisir possible.
Champagne Duval-Leroy, Extra Brut Clos des Bouveries, 2006
Robe très claire.
Nez brouillon, marqué d'un lacté puissant (yaourt) et qui prend le pas sur des notes de fleurs blanches.
La bouche propose en revanche une impeccable constitution, sur un corps à la fois plein et droit parfaitement portée par une acidité tranchante et salivante à laquelle une jolie bulle apporte du confort.
Les goûts manquent un tout petit peu de précision (ou d'aération ?) pour gagner en pureté mais rien à dire, c'est de la belle ouvrage.
Finale toute en tension et en tonus, d'une vivacité sans morsure.
Plutôt très bien.
Pata Negra Bellota et Cebo
Champagne Jacquesson, Extra Brut Dégorgement Tardif, 2002
Robe dorée,
Nez complexe, sur un bouquet qui semble celui d'une évolution réussie, quand le floral s'est éteint et a pris des notes minérales, de noisette et de zeste d'orange séchée.
Bouche puissante par son volume tapissant mais qui manque d'équilibre et de fraîcheur à mon goût, notamment par la présence d'une très forte amertume qui écrase le milieu de bouche.
Finale déséquilibrée, à la bulle éteinte.
Je n'ai pas aimé.
Domaine Michel Bouzereau, Bourgogne Chardonnay, 2015
Robe sur un léger doré.
Nez très classique d'un Côte de Beaune bien élevé, sur de jolies senteurs fumées qui ne masquent pas les notes florales. C'est très bien fait et maîtrisé.
Confirmation en bouche avec un vin d'une certaine richesse de corps, sur une ampleur grasse sans mollesse bien étirée par une acidité mûre.
Finale efficace, d''une présence plus qu'honorable, sur des goûts francs d'élevage réussi.
Très bien, d'un grand classicisme.
Domaine Guillemot-Michel, Viré-Clessé, Charleston, 2016
Robe très légèrement dorée, en dessous du bouton d'or.
Nez magnifique de gourmandise et de complexité, digne d'un Jurançon ou d'une superbe Altesse par son exotisme, sur l'ananas frais, l'eau de vie de framboise et ses notes presque truffées, sur le poivre blanc.
Bouche délicieusement juteuse et facile, ouverte sans être lascive grâce à une belle concentration naturelle et à une acidité qui mobilise l'ensemble.
Le charme aromatique opère et emballe une finale d'une longueur respectable et qui appelle à se resservir avec facilité et avidité.
La repasse après le Chassagne, en grand écart de style, fera apparaître une sucrosité que je n'avais pas perçu en match aller.
Un très beau vin gourmand et apéritif, d'une grande pureté de goûts.
Très bien !
Cabillaud, légumes racines, oeufs de hareng fûmés
Cuisson magnifique, goûts précis, le partenaire parfait pour les vins blancs !
Domaine Pierre-Yves Colin-Morey, Chassagne-Montrachet 1er cru Les Caillerets, 2007
Robe cristalline aux reflets vert de gris presque fluo.
Nez ultra marqué par le pétard et le fumé ce qui masque toute autre expression. Même moi qui n'y suis pas rétif (euphémisme
), faut reconnaître que ça domine un peu...
Bouche d'une puissance de corps évidente en attaque, sur une matière droite et acérée portée par une acidité laser qui propulse très bien le vin.
Le milieu de bouche et la finale semble en revanche comme parasités par un côté brouillon, dominés par les amers d'élevage.
Rien de choquant pour un 2014, ça se fondra !
Comment ça, c'est plus vieux ! Bon, ben 2010 alors !
Quoassa, c'est 2007 ?!!
Boudjiou Pierrot, toi aussi, tu as une cave sarcophage ou quoi ?
On est bien partis pour y tremper nos dentiers à la maison de retraite, à ce rythme là.
Plutôt très bien pour moi mais faut pas être rétif au bois (et sûrement au soufre).
Domaine Ostertag, Alsace Riesling grand cru Muenchberg, 2005
Robe vieil or.
Nez évolué, compromis de miel, d'encaustique, de pétrole et de confiture d'orange amère.
Ça semble avoir un certain âge, avec un début de fatigue.
Confirmation en bouche avec un vin un peu limite en fraîcheur à mon goût, où sa richesse de corps avec quelques sucres peine à se relancer et s'abîme un peu dans une amertume de zestes d'agrumes.
L'ensemble reste agréable par sa complexité de goûts, très en phase avec le nez mais le vin manque un peu de jeunesse et de fringant à mon goût.
Bien.
Domaine Marcel Lapierre, Morgon, 2007
Bouteille couleuse ouverte pour la science
Robe oeil de perdrix.
Nez moche comme tout, sur le foie cru, des notes de gueuze.
Confirmation en bouche où les goûts de cidre pas propre répondent à une vacuité abyssale dans un ensemble aussi creux que rébarbatif.
Je passe...
Domaine Bruno Clair, Vosne-Romanée Les Champs Perdrix, 2008
Robe tuilée d'une évolution certaine.
Nez légèrement réduit, sur le poivre gris, des notes légères de cuir qui masquent un fruit en train de s'éteindre.
Bouche austère et raide, sur une acidité aride qui assèche le palais et un côté usé qui ne laisse plus s'exprimer que son pointu et ses tanins secs.
Finale sévère et grimaçante.
Un 2008 que j'avais plutôt bien goûté. La jeunesse cachait-elle la misère ?
Domaine Cécile Chassagne, Gigondas, 2016
Robe grenat sombre presque violacée.
Nez sur le coulis de mûre, la violette, le poivre vert et un lacté présent. L'ensemble est très jeune, foufou et un peu écœurant.
Bouche à l'attaque juteuse, sur une acidité haute mais qui manque de fond et de densité pour dépasser un côté un peu simple et léger.
Finale honnête, avec du fruit mais sans aucune allonge.
Bien, sans plus.
Los Dominios de Berceo, Rioja, 2001
Robe grenat sombre avec un début de tuilé.
Nez harmonieux, sur les fruits cuits, une pointe de cuir et des traces de pain grillé agréables.
Bouche d'une impeccable structure pleine et crémeuse, sur un beau volume riche parfaitement porté par une très belle acidité.
Le vin concile rondeur et tension dans un équilibre et point d'évolution réussis, quand les tanins bien fondus répondent à de jolis goûts complexes de confiture de fruits rouges épicés.
Belle finale toute en allonge et en générosité.
Vraiment très bon !
Clos des Papes, Châteauneuf-du-Pape, 2005
Robe pourpre assez claire.
Nez fin, compromis de notes de cerise à l'eau de vie enrobées de senteurs sanguines et épicées.
Bouche suave et facile au beau déroulé d'une douceur agréable, sur de beaux tanins gras.
L'ensemble semble bien fondu et comme prêt à boire.
Finale d'une persistance honorable sans être monumentale, avec une petite pointe chaleureuse.
Bien à très bien.
Clos des Papes, Châteauneuf-du-Pape, 2006
Robe plus concentrée, qui tire sur le grenat sombre.
Nez puissant et capiteux, sur les fruits rouges à l'alcool.
Bouche riche, beaucoup plus que le 2005, avec une densité à cœur, une ampleur glycérinée mais surtout une ardeur qui me met le pdf en surchauffe.
Ouf, solidaire dans l'effort, y'a le pote Gildas qui hyperventile aussi à mes côtés, j'me sens moins seul. Il y a du vin mais trop pour deux fragiles comme nous...
Sur l'agneau, le vin se refait un peu la cerise, offrant sa générosité fruitée.
Mais force est de constater que la finale est terriblement vaporeuse et limite à l'excès la buvabilité du vin.
J'entends déjà les PACAs qui gueulent...
A revoir quand j'serai grand.
Domaine Jamet, Côte-Rôtie, 2009
Robe grenat sombre sans évolution.
Nez marquée par la présence d'un évident végétal, sur le lierre, la rafle, le poivre vert et qui prend un peu le pas sur un beau fruit fin, sur la mûre, la myrtille.
Bouche nerveuse, sur une matière serrée pleine de jus, une acidité haute sans être mordante avec une structure presque évidente de vin en vendange entière, quand le végétal aromatiquement répond à une tenue fraîche mais aussi tannique.
La finale ferme sans être agressive est d'une grande jeunesse et manque d'harmonie.
Il semble urgent d'attendre car le vin est d'un évident potentiel mais manque de fondu en l'état.
A revoir avec sérénité.
Domaine Gangloff, Côte-Rôtie La Sereine Noire, 2009
Robe pourpre bleutée.
Nez riche et puissant, totalement différent du Jamet par ses notes de coulis de fruits noirs bien mûr et par un enrobage fumé très présent mais très agréable, sur la saucisse de Morteau, la saurisserie et qui porte le fruit sans l'épuiser.
L'attaque de bouche pose un volume crémeux d'une grande suavité, sur une texture à la fois pleine et riche mais sans une once de lourdeur ni de charge tannique.
L'acidité est bien présente pour vivifier l'ensemble et force est de constater qu'une telle matière alliée à un charme aromatique évident ne peut qu'apporter un évident plaisir.
La finale déroule longuement cet ensemble de qualités et livre un vin lascif assez irrésistible en l'état !
Superbe !
Passionnant de goûter ces deux expressions de la syrah, chacune revendiquant un style immédiatement perceptible.
Merci Séb pour ce beau moment de dégustation à l'aveugle !
Onglet, purée de céleri, rattes
Domaine Henri Milan, Vin de Table de France sans soufre ajouté, 2007
Robe trouble et sur un marron tuilé pas bien net.
Nez fluet, sur de minces notes de fraise et un côté chaleureux, entre l'alcool et la volatile.
Bouche horrible, à la fois sucrailleuse et agressive par un côté vernis.
Aucun plaisir possible.
ED.
Camembert, Trous du cru, chèvres
Bret Brothers, Pouilly-Vinzelles Les Remparts, 2015
Robe jaune paille.
Nez pur et appétissant, sur de jolies notes florales, entre les fleurs blanches et la fleur d'oranger.
Bouche à l'attaque facile, sur un côté croquant et une petite acidité rafraîchissante.
Mais le vin est un peu fluide et manque de corps et de densité pour se relancer et dépasser un registre simple, efficace et désaltérant.
Bien.
Domaine Vincent Dureuil-Janthial, Rully, 2016
Robe jaune paille.
Nez classique d'un chardonnay bien élevé, sur des senteurs citronnés enroulées dans des senteurs d'huile d'arachide et de légère fumée agréables.
Bouche délicieuse de structure et d'allant, avec beaucoup plus de fond que le Pouilly Fuissé, sur un côté généreux et élancé à la fois, tout en pureté de goût.
Finale d'une totale buvabilité.
Le vin gourmand par excellence !
Très bien !
Domaine Jacques Puffeney, Arbois Vin Jaune, 2000
Bouchon riquiqui mais en parfait état.
Robe assez nettement dorée.
Nez linéaire et pas passionnant, sur le céleri, la noix, le curry poudre avec un petit côté vieux tiroir à épices un peu poussiéreux.
Attaque de bouche agréable, sur un volume honorable et une belle acidité. Mais je trouve que le vin manque de reliefs et de capacité de relance, avec toujours ces notes un peu poussiéreuses.
Finale un peu fuyante et sur une aromatique trop rustique qui manque de complexité.
Pas trop fan.
Château d'Yquem, Sauternes, 1996
Robe vieil or aux reflets verts.
Nez puissant mais monolithique, quand les notes d'abricot et de caramel au lait sont écrasées par des senteurs de safran d'une présence envahissante !
La bouche en revanche fait immédiatement l'unanimité autour de la table, par son beau volume riche mais sans lourdeur, structuré et mobilisé par une très belle acidité.
Le vin s'exprime tout en profondeur et si les goûts sont un peu trop safranés pour atteindre une vraie complexité, l'équilibre et la persistance de la finale sont remarquable.
De la très belle ouvrage !
Stilton, Gorgonzola, machin des TSAR
Château Tirecul La Gravière, Monbazillac, cuvée Madame, 2001
Robe ambrée, bien plus sombre qu'Yquem.
Nez riche et d'un grand classicisme, sur l'abricot et les notes si difficiles à définir et que je pense être celles qu'on met sous l'énigmatique qualificatif de "rôti" et qui s'expriment entre la pierre et le sparadrap selon mon référentiel perso. En gros, ça cause et ça envoie !
Mais trop en bouche pour moi... La matière est en effet hyper liquoreuse, sur un côté confituré qui colle un peu au palais et manque de niaque pour étirer cette masse.
Les goûts et leur persistance sont très agréables mais le bec à sel que je suis peine à dépasser le sirotage face à une sucrosité extrême qui n'appelle pas à se resservir.
Bien à très bien même si pas mon style de vin.
Domaine Rotier, Gaillac doux, Renaissance, 2008
Robe doré.
Nez léger, frétillant et frais, sur les fruits exotiques, l'ananas rôti.
Bouche qui semble immédiatement fringante et rafraichissante après Madame, sur une structure acide qui lance une jolie matière d'une richesse plus adaptée à mon palais d'amateur de Tokaj ou de Jurançon.
Le vin est d'une grande pureté aromatique, sur des goûts d'agrumes et exotiques du plus bel effet.
Finale déliée et gourmande, très agréable.
Très bien.
Sablé passion dulcey
Un délice !
Respect à la pâtissière !
Un énorme merci à Stéphanie et Sébastien pour ce nouveau moment magnifique de générosité construit autour d'une cuisine absolument parfaite pour mettre les vins en valeur !
Bon anniversaire au grand papou et bienvenue sur la Terre au petit fiston.
Et bises à tous les normands, présents comme absents.
Au plaisir de vous revoir tous très vite, les copains.
Oliv