Je ne reviendrai pas sur le désastre du dernier repas du camarade Superfred. Lorsqu’une nouvelle invitation a été lancée, je croisais les doigts pour qu’une telle mésaventure ne se reproduise pas, imaginant aisément l’état dans lequel ce naufrage de dégustation avait pu le laisser ! Je n’entretiendrai pas le suspens, celle-ci fût absolument magistrale ! Une bonne vingtaine de vins dont certains d’anthologie ! Sans aucun doute une des plus belles dégustations de ma courte vie d’amateur ! En route.
Je tiens à signaler que nous furent peu nombreux (5 dégustateurs) ce qui nous a permis de revenir sur des vins qui se présentaient mal initialement et qui avaient besoin d’aération.
Tous les vins ont été servis à l’aveugle sauf le 2e et ouverts à 9h du matin pour le repas du midi qui a duré quelques heures !

De plus certaines de mes notes restent lacunaires car j'aime discuter à table et je dois confesser que je n'ai toujours pas l'endurance gustative de mes camarades.

Intro

Vin 1 : Vin à bulles, très joli nez, riche, complexe, une petite pointe oxydative, des odeurs de pain, de brioche, de pomme ; la bouche est riche mais je préfère nettement quand la bulle s’assagit voire quand elle n’est plus présente du tout ! C’est qu’il y a du vin là-dedans ! Très joli champagne !

Jacquesson Cuvée 733 (2005)

Vin 1 bis : Servi étiquette découverte, Aligoté 2009 d’Arnaud Ente. Nez sur le fruit presque exotique, le citron néanmoins jeune et timide. La bouche est droite mais il y a une très jolie matière, grasse tout en restant délicate. Superbe salinité. Bref, un aligoté de compétition (sans doute le plus beau que j’aie bu mais je n’ai pas gouté d’Auvenay !)

Toutefois, à 35e la quille, on peut se poser la question du rapport Q/P. A ce tarif, je connais bon nombre de Meursault village ou de Chablis qui lui mettraient une pile !

Place aux rouges :

Première paire :

Vin 2 : Je lui trouve un nez de mondeuse, mon voisin parle lui d’une Côte Rôtie sur un petit millésime. C’est fin, élégant, fruits rouges, une pointe d’épice et de poivre pour moi, la bouche est gourmande mais simple et finit court. Joli sans plus.

Pommard 1er Cru Rugiens Bas, Billard Gonet, 2007. Effet millésime sans doute pour ce vin qu’aucun ne trouve évidemment au niveau, ça reste bon bien entendu mais on est en droit d’attendre plus d’un terroir de ce calibre.

Vin 3 : Il y a eu deux vins en un sur celui-ci ! Premier service : Austère, vert, réduit, pas de fruit et acidité décapante. On laisse de côté ! Nous y sommes revenus quelques heures plus tard et là, le vin est métamorphosé : Nez complexe et floral, apparaissent des notes tertiaires de tabac. La bouche est fondue, délicate, gourmande tout en restant sérieuse ! Très beau vin ! Comme quoi… Si nous avions été plus nombreux, nous n’aurions sans doute pu revenir sur ce vin qui avait besoin d’une seconde chance ! Ca fait réfléchir…

Gevrey 1er Cru "Les Cazetiers", Dupont Tisserandot, 2007.

Deuxième paire :

Vin 4 : Très joli nez sur la fraise compotée, le cacao. De très jolis tanins polis et très très très agréables. Equilibre parfait, de la fraîcheur et de la mâche. Je pars sur un très beau grenache fin. Raté !

Movia 2001, Veliko Rdece (Slovénie) (assemblage merlot, pinot noir, cabernet sauvignon !)

Vin 5 : Ouh là, à nouveau un vin pas prêt pour moi ! Austère, séchard, vert, une amertume de dingue… On le carafe et on attend !

Ça lui fait du bien et ça le détend ! le nez est plus joli, fraise, un trait végétal moins tenace que précédemment une bouche agréable et bien construite, toutefois, ce n’est pas ma came et quand on connait le prix, c’est carrément rédhibitoire pour moi !

L’inoubliable 2005, Domaine des Maillols, Minervois

On passe aux blancs :

Troisième paire :

Vin 6 : joli nez, une petite pointe oxydative, de la complexité pour un vin qui semble malgré tout jeune… Bouche très bien construite autour d’une acidité pas piquée des vers mais jamais too much parce que la matière est là pour compenser la vivacité du jus. Une chouette amertume en finale. Très bien mais je pense que ça doit s’affiner !

Anjou « Moque Souris » 2011, Bruno Rouhard

Vin 7 : Nez sur le sucre d’orge, c’est jeune, indéniablement. Même chose que précédemment, l’acidité est très présente mais le vin n’est malgré tout pas pris en défaut. C’est même tout le contraire. Ce vin me semble d’emblée posséder du chien, du style ! C’est tendu, énergique mais la matière timide ne demande qu’à se révéler. Je pense vraiment que ce jeune jus donnera une quille d’anthologie dans quelques années. Allez hop, j’encave !

La perlée, Domaine de la Porte Saint Jean, 2012, Vin de France.

Quatrième paire :

Vin 8 : Nez évolué sur le pralin, l’anis, les fruits jaunes. Ca envoie grave ! J’adore ! Bouche extraodinaire, parfaite dans son équilibre sur la pomme, le caramel. Elle a tout, y compris la longueur ! Formidable !

Saumur Blanc 2002, Domaine du Collier

Vin 8 : Nez mûr, sur le fruit confit, notes terpéniques, je m’imagine presque être devant un vieux riesling ! La bouche est comme dans le vin précédent absolument renversante avec ce petit plus pour moi puisque j’y retrouve ce côté confit que j’ai adoré au nez ! Superbe !

Clos Naudin 2002, Vouvray sec.

A ce moment-là, on est KO. Deux vins superbes avec pour ma part une petite préférence pour le second. Quand on connait le prix des Foreau, je me pose quelques questions sur mes propres achats, notamment bourguignons…

Retour aux rouges :

Cinquième paire :

Vin 10 : Nez sur le cuir, la sueur de cheval, la cendre, la fraise à l’eau de vie. Bordeaux ? Bouche encore vaillante, légère sans être mince j’attendais un poil plus de longueur sinon beaucoup de gourmandise et de plaisir sur ce très joli…

Gruaud Larose 1997.

Vin 11 : Les mêmes marqueurs que le vin précédent mais le fruit parait beaucoup plus net. Bouche plus charnue, pulpeuse sur les fruits rouges. J’adore. La finale comme dans le vin précédent reste un peu fuyante, dommage. On comprendra en voyant le millésime de ce très bon…

Château Latour à Pomerol 1997.

Sixième paire :

Vin 12 : on passe en Bourgogne, c’est indéniable. Fruits rouges, sureau, réduction type pop-corn. Le nez ne cesse de s’ouvrir et évolue vite. Beaucoup de fond… Bouche bien construite, jolie matière, un petit côté terrien et végétal si bien que je me demande s’il n’y a pas de vendange entière là dedans. Du fruit en veux-tu, en voilà. Des notes florales qui finissent par apparaître. Très beau.

Chambolle 1er Cru « Les Fuées » 2002, Perrot Minot. Je ne donnais pas 12 ans à ce vin !

Vin 13 : Bon alors là, on passe dans une autre dimension ! Nez magnifique, envoutant… tout ce qu’on peut attendre d’un grand pinot ! Elégance, race mais c’est la bouche qui achève de vous emmener au paradis des grands vins ! Comment essayer de décrire un tel moment. Je suis face à quelque chose de délicat mais en même temps solide et prêt à affronter les années. Un fruit parfait et net. Une trame acide qui fait voler une matière d’une très grande noblesse. Immense vin ! Je n’ai pas réussi à cracher et j’ai été physiquement ébranlé !

La Grande Rue 2003 Monopole, François Lamarche.

Quand on songe, au millésime… délicat, à la manière dont étaient tenues les vignes de ce grand cru, je rêve de croiser une bouteille des terroirs voisins !!!

On repasse aux blancs…

Septième paire :

Vin 14 : Encore un vin qui aura eu besoin de temps. Nez timide de prime abord et bouche dissociée sur un côté sucraillon et une acidité totalement à côté de la plaque. Il aura fallu beaucoup de temps pour que la bouteille retrouve son point d’équilibre et devienne très agréable à boire.

Chassagne 1er Cru « Champs Gains » 2007, Paul Pillot

Vin 15 : Alors là, ce n’est pas la même limonade, très joli nez et bouche agréable. Mes notes commencent à devenir lacunaires…

Chassagne 1er Cru « Grandes Ruchottes » 2007, Bernard Moreau

Huitième paire :

Vin 16 : Nez complexe, épicé, vanille bourbon, superbe. Bouche ample, grasse et droite. Retour sur les épices. Grosse longueur. Riche, très beau…

Meursault 1er Cru « Goutte d’Or » 1999, Jean Michel Gaunoux

Vin 17 : Nez mutique marqué par le soufre, peu disert en bouche et déséquilibré… Aura besoin d’aération pour retrouver un certain équilibre mais c’est une quille à attendre.

Meursault 1er Cru Poruzots 2002, François Jobard.

Neuvième paire :

Vin 18 : Au nez, je pense à Coche ! Belle réduction avec des notes d’élevage intégrées, fines et élégantes. En bouche, c’est très mûr mais jamais mou. Beaucoup de complexité, grosse longueur portée par de sublimes amers. Superbe vin !

Chassagne 1er Cru « Caillerets » 2003, Ramonet.

Vin 19 : Au départ je pars directement sur un Jurançon avec des notes de clémentines et de truffe. En bouche, c’est massif mais minéral et salin. Ca part vraiment dans tous les sens, une sorte de communion entre un grand cru chablisien, un grand Beaune et un jurançon… Vin très étonnant que je n’arrive absolument pas à placer ! C’est très très beau mais déroutant. J’aime beaucoup.

Meursault 1er Cru Perrières 1999, Vincent Dancer.

Dixième paire :

Vin 20 : Nez hyper réduit, pas très agréable, limite serpillière. Bouche mûre et ample. On retrouve un côté iodé et miellé. C’est joli mais il y a pour moi un côté bancal, pas encore en place. Besoin de temps, indéniablement pour ce

Les Clos 2007, Vincent Dauvissat.

Vin 21 : Je reconnais immédiatement la patte du vigneron sur celui-ci. Nez floral, pur tout en étant ample, époustouflant au réchauffement et à l’aération. Bouche comme toujours au domaine, délicate, suave, tendue, d’un équilibre d’orfèvre. Ces vins, comme je le disais à mon voisin ne sont pas élevés, ils sont éduqués ! Grande leçon de style et déjà immense…

Blanchots 2007, Domaine François Raveneau. Couillu de la part de Fred de placer ces deux Chablis en fin de dégustation pourtant, pour moi, Raveneau sort clairement son épingle du jeu.

Pour finir, un Château Chalon 1986 d’Henri Maire qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Mon très cher Fred. Merci infiniment pour cette superbe série et ce formidable après-midi en votre compagnie. Les vins furent a minima très bons et certains entrent aujourd'hui dans mon panthéon vinique !

A charge de revanche, as usual !

Pour embrayer sur Fred, j'ai intitulé cette dégustation : "[size=large]A la croisée des Ch’nins, de la grande rue, des grands crus et des belles paires ![/size]"
C'est long, c'est lourd, mais cette dégustation marathon était d'envergure !
Merci à Fred et à Céline pour ce superbe moment. Ce sont mes notes brutes.

[size=small]Vin 1[/size]
Arômes de fruits secs (amande, pistache), peu développés mais agréables.
Notes oxydatives, pomme.
Attaque saline, douce. « On sert des bulles, on boit du vin ».
Finale avec une belle amertume, sur la finesse et le noiseté.
Un côté "nature" au vin et probablement non dosé.
Belle persistance.
Je cherchais à partir d'un pur Chardonnay, parmi les grandes signatures du Jura...

et non c'est : Champagne, Jacquesson, Cuvée n°733
52% Chardonnay, 24% PM, 24% PN ; 2005 + 22% vins de réserve
Très Bien, Rapport Q/P intéressant

[size=small]Vin 1 bis[/size]
Seul vin qui n’a pas été bu à l’aveugle.
Très beaux arômes, salinité, beurré; ça « citronne » à l’aération.
Très belle attaque, coquille d’huître.
En bouche, bien tapissé, avec ce citron confit qui porte l'ensemble.
Finale avec amertume, joli gras.

Bourgogne aligoté, Arnaud Ente, 2009

Vins 2 et 3 servis en paire

[size=small]Vin 2[/size]
D'abord un vernis, qui disparait à l’aération (réduction ?).
Puis des notes de bonbon et de plusieurs fruits noirs. L’ensemble semble gourmand et avenant.
En bouche, légerement alcooleux. Le végétal est aussi marqué.
Je partais sur une Grenache moderne.

Pommard 1eC Rugiens Bas, Domaine Billard-Gonnet, 2007
Même si c'est bon, on n'est pas satisfait à la lecture de l'étiquette.

[size=small]Vin 3[/size]
Nez plus terrien que 2, plus animal. A part l’orange sanguine, peu de fruit. Trame végétale. Peu charnu, un peu dilué, un peu chaleureux. Une certaine sécheresse dans les tanins. Mais beaucoup d’alcool.
On décide collectivement de ne pas le juger sur l’instant et de le revoir plus tard. On a eu raison car ce vin est passé de "AB-" à "TB" dans mes notes, preuve est qu'il ne faut pas boire trop vite.

Gevrey-Chambertin 1eC, Dupont-Tisserandot, les Cazetiers, 2007

Vins 4 et 5 bus en paire

[size=small]Vin 4[/size]
Fruits dans l’alcool ; un peu salin, très concentré, belle évolution (plus de 10 ans)
Superbe toucher de bouche, fraîcheur, prune dans l’alcool à la rétroolfaction. Beaux arômes fermentaires ; Notes empyreumatiques : café/moka.
Beaucoup de fraîcheur (je l’ai noté deux fois). Ce vin est même facile d’accès : Plaisir et structure.
J'aurais dit un beau vin Suisse du Valais en pur Merlot... ce n'était pas tout à fait cela.

Goriška Brda, Domaine Movia, Veliko Rdece, 2001
70% Merlot, 20% Pinot noir, 10% Cabernet Sauvignon
Excellent ; à environ 25 EUR on achète sans hésiter.

[size=small]Vin 5[/size]
Il est préconisé de carafer ce vin avant de le servir nous dit notre hôte.
Pas prêt, sec, vert ; aucune gourmandise.
Son inconvénient a été d’être placé à côté d’un excellent vin. On décide de le carafer et de revenir dessus plus tard.

Minervois, Domaine les Maillols, l'Inoubliable, 2005

En effet, revisité deux heures après son carafage, le vin s’était mis en place ; mais compte tenu de la série, je pense que ce vin est dans le deuxième groupe (peu nombreux) des vins qui n’ont été que "bons". Peut être qu'après 24h il était meilleur.

Vins 6 et 7 en paire

[size=small]Vin 6[/size]
Notes de champignon avec plein de fruits confits. C’est rond, une petite pointe oxydative (Chenin ?) on a l’impression de sucer le caillou. Il faut encore un peu de temps pour que ce vin se place. Mais c’est déjà très bien à excellent. Muscadet parcellaire? Raté !

Anjou bl, Bruno Rochard, Moque-Souris, 2011

[size=small]Vin 7[/size]
La comparaison entre ces deux vins est une réussite. Fruits confits, mon voisin trouve ce que je cherchais : "Sucre d'orge".
La bouche est plus tendue, le style est sensationnel. Une acidité comme j'aime, droit, citronné. TB+

VdT Anjou bl, Sylvain Dittière, la Porte Saint Jean, la Perlée, 2012

Encore une belle paire avec 8 et 9

[size=small]Vin 8[/size]
Arômes plus épicés et végétaux : aneth, anis mais aussi pomme, caramel… Je lui trouve du tilleul, avec pleins de fruits confits. Le contenu est phénoménal.
C’est aussi un vin qu’il faut savoir réserver à des amateurs. Le chenin sur terroir et travaillé ne fait aucun doute : Savennières ? je pensais même à la Coulée de Serrant. Assurément sur un beau millésime : 2002 ? On a surestimé l’appellation, tant mieux !
Note : Deux jours après, ce vin est toujours excellent. Force de l'alcool, intensité des arômes, belle longueur.

Saumur bl, Domaine du Collier, 2002
C'est Excellent + à Grand vin. Coup de coeur. Mais je conviens que ça puisse ne pas plaire à tous.

[size=small]Vin 9[/size]
Le duo fonctionne aussi par l'excellence de la paire et d'intensité croissante par rapport à 6+7
On est ici sur une arômatique sur des fruits exotiques, manque, confit, miel ; il « pétrole » dit Fred. On pourrait en faire un bandit dans une dégustation de Riesling d’Alsace. En replaçant dans le contexte, je pense que c'est plutôt un Savennières.

Vouvray sec, Clos Naudin, Foreau, 2002
Coup de coeur là aussi.

Un premier bilan de cette première partie s’importe. Quatre superbes Chenins, sans prendre de grandes appellations, mais assurément avec de grands vignerons. Pour Foreau on savait, mais pas pour les autres. Le millésime 2002 est formidable et les vins ont encore de belles perspectives.

Un nouveau cycle de rouge, avec 10 et 11 servis simultanément

[size=small]Vin 10[/size]
Belles notes animales. Fumé, (j'entends "cendré"), cerise noire.
Attaque encore structurée. En bouche, c’est crémeux. Rond. Un peu astringent.
Ce n'est pas un vin de gastronomie; c'est un vin à boire pour sa rondeur, tout seul en en tirant un certain plaisir à défaut de longueur.
C'est Bien +. J'envisage un Graves de plus de 20 ans.

St Julien, Château Gruaud Larose, 1997

[size=small]Vin 11[/size]
Cerise dans l’alcool. Ça « truffe » un peu et signe Pomerol.
Le vin est évolué mais présente encore beaucoup de fruit, notamment la prune : Pomerol 2 ; grande finesse : Pomerol 3.
De la mâche, de la pulpe ; mais manque de longueur et de complexité. Mais beaucoup de plaisir assuré. N’est pas le but de ce millésime réhabilité ?
J'ai passé un moment de Bordeaux plaisir. On a d'ailleurs pris le temps d'énumérer tous les grands Pomerols sans citer le bon...

Pomerol, Latour à Pomerol, 1997
Frédéric a tenté ici en y réussissant, la réhabilitation d’un millésime, le 1997

Deux nouveaux vins se présentent qu'il faut déguster en deux étapes distinctes.

[size=small]Vin 12[/size]
Marqué par le café, des notes de réduction. L'ensemble est très fruité avec la griotte qui domine. C'est ici la signature d'un très bel élevage (j’adore) avec cette arômatique de pain grillé caractéristique. Le floral est présent, mais discret.
Aurions-nous du le carafer ? Les tanins sont un peu durs pour la première passe, mais cela ne va pas durer. Beaucoup de matière.
Je pense au style Dujac ; peut être Mugnier ? Grand cru possible, car c'est très bon et il y a beaucoup de matière.

Chambolle-Musigny 1eC, Domaine Christophe Perrot-Minot, les Fuées, 2002
C’est un Chambolle côté Bonnes Mares ; belle structure mais moins de finesse.
Excellent + à grand vin. Encore un coup de coeur.

Ce vin était mon préféré dans la série des rouges... avant ce qui va suivre

[size=small]Vin 13[/size]
Dégusté seul. La robe est foncée, intense.
Le nez est superbe: fruit dans l'alcool, sauvage.
L'attaque est nerveuse, fraîche. Prune, pellicule: vendanges entières?
C'est incroyablement jeune. Concentré, serré, dense, avec une grande qualité de tannins.
On peut le boire par petites quantités pour en profiter plus comme un grand alcool.
Un vin d'exception. On a envie de s'arrêter pour en profiter. La dégustation pourrait s'arrêter là.
Vosne Romanée s'imposait. Ensuite je ne connais pas suffisamment: Grand Echezeaux?

La Grande Rue, Domaine François Lamarche, 2003 (monopole)
Ce vin est inabordable et introuvable; merci à Fred pour ce partage.

Frédéric a tenté ici deux paires très différente mais cohérentes. Les Bordeaux mis en gourmandise et en tremplin, il fallait oser. Le Chambolle s'est révélé excellent pour aller jusqu’à la grande Rue. Leurs styles avaient ce côté "sauvage" et "entier" en commun.
On reprend ces esprits et on repart pour une série de blancs.

Vins 14 et 15 dégustés en paire. Pas facile de passer après ce numéro 13. Fred choisit de repartir sur des blancs pour aborder une troisième partie de la dégustation.
[size=small]Vin 14[/size]
Fruit confit, mur, long, miellé, évolué ; ample, mais pas beaucoup de longueur cependant.
Plaisant mais un peu monolitique. Sucré, un peu mûr.
Je suis séduit et tiens compte de sa place délicate dans la dégustation.
Regoûté 2h-3h plus tard, l’aromatique se fixait plus clairement sur des agrumes (citrons confits) et la longueur s’était considérablement étirée.

Chassagne-Montrachet 1eC, Domaine Paul Pillot, les Champs Grains, 2007
Par contre, je n'avais pas reconnu un Montrachet tout en le trouvant très bien.

[size=small]Vin 15[/size]
Retour à du classique, trame plus fruitée (pêche), et même un peu exotique (millésime?).
Attaque tendue, fine, soutenue par des fruits secs (amandes) ; très équilibré. ça sonne très bourguignon.
Très Bien +

Chevalier-Montrachet 1eC, Domaine Bernard Moreau et Fils, Grandes Ruchottes, 2007
L'écart de prix (10 EUR) entre 14 et 15 me semble largement justifié.

[size=small]Vin 16[/size]
Plus épicé, vanillé, pâtissier, crème pâtissière, citronnée, minéralité ; un côté souffré: il n'y a qu'à l'aérer!
La bouche est d'un bel équilibre, classique. J'aime beaucoup.

Meursault 1eC, Domaine Jean-Michel Gaunoux, la Goutte d'Or, 1999

[size=small]Vin 17[/size]
Assez muet, peu expressif ; je ne suis pas emballé -> on décide d’attendre et on a raison une fois de plus.
Deux heures après, des notes végétales apparaissent (foin), mais ça reste quand même un peu fermé.
A regoûter dans plusieurs années pour un plaisir bien supérieur.

Meursault 1eC, Domaine François et Antoine Jobard, Poruzots, 2002

[size=small]Vin 18[/size]
Nez extraordinaire; mon nez préféré des blancs (et z'avez vu la série).
C'est parfait pour moi: touche beurrée, touche épicée, ce gras qui se mélange avec plusieurs sortes de fruits secs et qui le porte au nez.
Le toucher est super naturel, les amers sont sublimes, la nervosité superbe, la longueur très belle, la finesse, citronnée et fermentaire qui indique bien qu'on est en phase 2 sur 3 de la vie du vin... C'est un grand vin.

Chassagne-Montrachet 1eC, Domaine Ramonet, les Caillerets, 2003
A une quarantaine d'euros, je n'hésite pas.

[size=small]Vin 19[/size]
Arômes de noix avec des fruits confits. évolution marquée. Jolie acidité. En bouche, la finesse et les amers l'emportent, complexe mais un peu confus.
Je suis un peu perdu et je ne suis pas sûr d'être en Bourgogne. Fred aurait-il mis un bandit? Non bien au contraire:

Meursault 1eC, Vincent Dancer, les Perrières, 1999

La dernière paire est audacieuse. Que dire de plus après le vin n°18 ? Pourtant, la dégustation a encore son souffle et ce sera un combat de titans au sommet

[size=small]Vin 20[/size]
Faut-il le carafer? C'est un peu fermé. Mais magnifique Chablis d'une grande finesse en bouche.
Le citronné se développe à l'aération. La coquille d'huître caractéristique. Pas de notes d'élevage.
En bouche c'est magnifique, naturel, d'une finesse extraordinaire. C'est surtout au toucher que réside le plaisir de ce vin.
Excellent vin, mais peut être un peu fermé.

Chablis GC, Vincent Dauvissat, les Clos, 2007

[size=small]Vin 21[/size]
J'ai trouvé que ce vin supportait le réchauffement (14°C sans problème). Je lui trouve des arômes un peu aubépine et davantage de gourmandise que Dauvissat.
L'attaque est superbe, minérale, la longueur peut être la plus longue de la série pour finir sur la noisette caractéristique. Grand vin.
Elégance, finesse, longueur phénoménale. Grand vin.

Chablis GC, François Raveneau, Blanchots, 2007

Deux grands crus, mais avec lesquels on ne fait pas les mêmes choses, ça rappelle l'opposition Vaillons et Lys. Extra et Intro vertis.

[size=small]Vin 22[/size]
Je n'ai rien noté de particulier, désolé ; je devais être en train de rêver !

Château-Châlon, Henri Maire, Catherine de Rye, 1986

Synthèse
C'est en fait trois dégustations en une avec des vins excellents en fin de chaque série.
- La première série plus éclectique, blanc-rouge-blanc finissant sur 4 chenins, deux "petits plaisants" et deux "grands vins d'auteur";
- Une série de rouges sur deux grands Bourguignons sauvages et entiers magnifique tandem Chambolle-Vosne, découverte de la Grande Rue mais aussi une introduction bordelaise sur un millésime plaisir pris en "apéritif".
- Des variations sur le thème Montrachet/Meursault avec un 1er Cru « les Perrières » grandiose de chez Ramonet. J'aime toujours autant la goutte d'Or en Meursault. Finir sur la finesse des Chablis Grand Cru en opposant Dauvissat/Raveneau était un pari réussi.

En fin conducteur, 1997, 1999, 2002, 2003 et 2007 ont été les millésimes de la dégustation avec des vins souvent au mieux de leur forme.

Seuls 3 à 4 vins n'étaient pas au niveau "Très bon". Cette dégustation c'est un peu comme commencer un concours de perche à 6 mètres !
Bravo pour les choix des vins mais aussi pour le l'agencement de la dégustation en cycles qui ont permis de tenir la longueur.

J'espère que j'aurai le temps d'améliorer ce CR.
Merci vraiment.
JF

Sacrée série !
Et vraiment ravi de voir que notre ami Fred, toujours aussi déraisonnablement généreux, n'a pas revécu le chemin de croix de l'an dernier !

Amitiés,
Oliv

Ouaw! Quelle dégustation, félicitation.

Bravo Fred pour cette belle série !

[size=x-small]Et beaucoup de regrets de n'avoir pas été des vôtres[/size]

JF écrit: La Grande Rue, Domaine François Lamarche, 2003 (monopole)
Ce vin est inabordable et introuvable; merci à Fred pour ce partage.

Vous n'allez peut être pas me croire, mais j'ai trouvé il y a quelques mois dans le Auchan de ma petite ville moyenne deux Grande rue de Lamarche 2000 perdus dans les rayons, à 75 euros.
Autant vous dire que je les ai adopté !

Félicitations pour cette belle dégustation et les CR.

Je suis heureux de voir que La Grande Rue peut parfois faire honneur à son magnifique terroir!

Adrien

Bourgogne aligoté, Jacquesson, Arnaud Ente, 2009

Jefflegrand,
n'y aurait-il pas mélange dans l'intitulé???

jlj

Très jolie dégust', qui devait quand même être un peu éprouvante physiquement, vu le programme!!! L'alternance blanc-rouge-blanc-rouge n'était pas un peu difficile à supporter pour le palais?

Pour moi, c'est le contraire... J'ai trouvé ça plutôt malin.

Belle série...qu'est-ce que ça donne soif !

Je suis heureux de trouver un vin de Bernard Moreau et Fils dans vos bonnes notes, c'est un Domaine que j'apprécie particulièrement.
Mais ne s'agit-il pas plutôt d'un Chassagne-Montrachet Grandes Ruchottes plutôt que d'un Chevalier-Montrachet ?

Exact, je corrige... Merci. Il était tard quand j'ai fait le CR.

Edit: euhhhh, c'est pas à moi de corriger... Décidément, je suis fatigué.

Vous voyez au moins que nous lisons attentivement et avec grand plaisir vos CR ! -D

série incroyable !
tout autant que le nombre de bouteilles par rapport aux participants ! J'aurais tendance à penser que c'est trop même.
Quand un vin est superbe, j'ai envie d'y revenir et d'y revenir encore, mais quand y'a autant de quille, dur dur....Si ca permet de varier les plaisirs, j'ai l'impression de passer un peu à côté de chacun des vins du coup.
nos réunions loirétaines sont assez fournies aussi, j'ai déjà eu ce ressentiment.
Ce n'est que mon opinion, pas un jugement, superbe dégustation en tout cas

Effectivement ça paraît impensable. Notez que vous ne me dites pas quel Auchan.
Mais je comprends que vous protégiez votre source ><

jean-luc javaux écrivait:

---

> Bourgogne aligoté, Jacquesson, Arnaud Ente,
> 2009
>
> Jefflegrand,
> n'y aurait-il pas mélange dans l'intitulé???
>
> jlj

Merci beaucoup ; erreur rectifiée !
Bon 3h du mat n'excuse pas de confondre un Champagne avec un Aligoté !
JF

CR:dégustation à la maison ou quand des normands et pariens assoiffés viennent boire un coup...

devant l'énorme raté de l'an dernier, je m'étais dit que je ne referrais plus rien à la maison, la pression forte bien sûr, des nuits sans sommeil à revenir devant l'ordinateur revérifier des choses maintes fois re-re-re-re-vérifiées, du temps à mort passé à sélectionner des vins qui vont aller soit ensemble, soit faire opposition de styles intéressants.

du temps pour préparer, retenir 107 vins différents pour ne finalement en garder "que" 22 plus un apport d'un ami qui voulait gouter arnaud ente pour la première fois

du temps encore à tout décapsuler, vérifier l'état de tous les bouchons, les mettre dans du papier aluminium, les numéroter après les avoir sélectionnés par paire, mais quelle paire avant l'autre ? j'ai opté pour un ordre "couillu" c'est-à-dire 4 rouges dont 2 en millésime présumé faible en bourgogne dit "acide" donc mettre les 2 autres après pour ne pas les rendre encore plus acide et les desservir, prenant le risque de rendre les autres mous, puis le peps en premier pour les blancs, repasser sur des rouges plus complexes, puis enfin 8 grands blancs et un jaune qui n'avait finalement pas sa place car ce fût le vin de trop, à méditer...

et aussi très mauvaise nouvelle car j'ai perdu la quasi-totalité de mes photos de mes bouchons, de la série de vins en papier alu, des capsules et des couleurs dans le fond du verre, tout ça parti dans les méandres de la carte mémoire de l'appareil photo qui a eu le culot de m'afficher "pas de photo en mémoire" GRRRRRRRRRRRRRRRRR

bon ouverture de tous les vins à partir de 9 heures du mat, puis dégustation dans l'ordre cité à partir de 12h30, à part pour le champagne ouvert quelques minutes avant et le chateau-chalon ouvert la veille à midi à peu près et toutes épaulées sans carafage sauf le maillols qui l'aura nécessité



pierrelepecheur, tranfuge de paris transféré lors du mercato



fred un peu énervé après la grande rue 2003, imaginez après le raveneau...



jefflegrand, en pleine discussion, on lit sa passion dans son regard...



plateau de fromages numéro 1



plateau de fromage numéro 2 spécial dédicace à l'oliv ...

les vins :

jacquesson 733 champagne brut

dosé à 2,5g par litre, 52% chardonnay, 24% pinot meunier , 24% pinot noir

achetée récemment 35 euros sur ebay

bouchon en fin de vie, presque totalement dégonflé

très joli nez brioché, avec des fruits secs (j'ai cru sentir de la noisette fraiche) agrumes

la bouche est très très belle avec une bulle très fine et agréable, les amers sont très beaux, le vin ample et riche, l'équilibre parfait, belle longueur

à noter qu'une fois les bulles parties, le vin n'en est que meilleur (bordel pourquoi ils mettent des bulles dans les champagnes ?)

très bien !



puis vient ensuite le petit plus amené par fred, ouvert au dernier moment :
domaine Arnaud Ente 2009 bourgogne aligoté

bouteille amenée par fred et payée 35 euros

sensation saline et iodée au nez, citron mûr, assez complexe

la bouche est équilibrée après une bonne aération, grosse salinité salivante, belle tension, du gras, de la richesse et une bonne longueur, j'ai bien aimé mais le prix me laisse un peu perplexe...

bien+



puis viennent 2 paires de rouges :
domaine billard-gonnet 2007 pommard 1er cru "rugiens-bas"

flacon ouvert vers 9 heures pour une dégustation vers 13 heures, il ne s'est pas amélioré à l'aération.

achetée à la cave du roy de cherbourg pour... 57 euros...

bouchon parfait, couleur claire mais brillante.

nez partagé entre des notes végétales pas désagréables (poivron) et florales (pivoine)

la bouche est un modèle de vinification sur la finesse, mais avec les défauts que le millésime lui donne : le vin est doté de tanins fins et même un peu chiches, il en est aérien et glisse tout seul dans la gorge, c'est vraiment très bon à boire et se boit avec délectation, avec un côté légèrement sauvage et épicé, qui finit toutefois un peu court et sec (bois ?)

mais c'est quand même très fluide en bouche au vu du pédigrée, à l'aveugle j'aurais dit village, pas plus...

que cela donnera t'il plus tard ? pas la moindre idée, je ne sais s'il faut lui en demander plus que le plaisir qu'il donne actuellement...

très bien-



domaine Dupont-Tisserandot 2007 gevrey-chambertin 1er cru "les cazetiers"

flacon ouvert vers 9 heures et dégusté vers 13h15

acheté 32,50 euros sur idealwine, bouchon parfait, couleur sombre

voici l'exemple type de vin qui mérite une belle aération car à table il a été fort peu causant : nez certes ample mais austère à mort, strict et sans fruit, bouche dure, amère condcentré, doté d'une acidité ++ et sans plaisir à revoir.

alors que 5 heures après :

superbe nez sur les fruits noirs et rouges, des épices, des notes florales en veux tu en vlà, complexe et profond

la bouche ? métamorphosée ! matière dense mais dotée de tanins soyeux, le vin coule en bouche de manière juteuse,sanguin et de superbes amers nobles et sensation de plénitude,équilibre superbe acidité intégrée donnant peps et fraicheur au vin, superbe longueur

très bien+/excellent-

si vous en avez, passage en carafe conseillé... peut encore attendre 3/5 ans sans souci sur ce flacon



seconde paire :
Movia 2001 veliko rdece (slovénie)

flacon acheté 21,70 euros à un caviste parisien

ouvert vers 9 heures et bu vers 13h40

70% merlot / 20% pinot noir / 10% cabernet sauvignon

nez superbes sur de jolies épices du genre poivre noir, des notes prégnantes de fruits noirs et rouges, complexe et profond

la bouche est magnifique même si les tanins accrochent légèrement encore : ils sont amples et mûrs et d'une qualité superlative, l'acidité sous-jascente soutient le vin et lui permet un équilibre... d'équilibriste ! mes convives ont voyagé sans trouver (un a dit italie, pas loin dans le style) belle longueur mais pas mémorable

grand plaisir !

très bien+



domaine les Maillols 2005 minervois "l'inoubliable"

voilà ce qui arrive quand on n'écoute pas le géniteur, (prompt rétablissement à lui en passant ) un vin qui a eu un mal de chien à s'ouvrir même après 6 heures d'aération et il a été mieux après un passage en carafe...

acheté au domaine sur le salon des vins de rouen 37 euros, cuvée produite à moins de 150 exemplaires.

cette cuvée a une histoire : en effet christophe Hernandez a décidé lors de son premier millésime de mettre tout ce qu'il avait de meilleur pour faire une cuvée inoubliable, d'ou son nom, pas la moindre idée de l'assemblage (syral, grenache et mourvèdre probablement entre autres)

une fois carafé nez tirant vers la prune, beaucoup de notes épicées : garrigue, poivre, assez profond

la bouche s'est fortement adoucie, les tanins accrochent encore pas mal, mais la bouche est ample, riche et dotée d'un très bel équilibre, elle est juteuse, ample et possède une certaine gourmandise, bonne acidité relevant le tout, très belle longueur.

mais clairement ce vin a souffert de la comparaison avec ses prédécesseurs

très bien-



puis 2 paires de blancs secs :
domaine bruno Rochard 2011 anjou "moque-souris"

flacon acheté au caviste bien connu Vcommevin à un prix indéfini car je n'ai jamais reçu la facture, mais il m'avait fortement recommandé ce vin que j'ai donc voulu gouter

bouchon parfait

premier nez réduit sur la serpillère humide, la cire, puis il s'ouvre très rapidement sur le citron confit, le beau champignon, allie finesse et profondeur, très beau mais on a l'impression d'avoir un nez de "liquoreux"

la bouche est splendide : sphérique, d'une superbe rondeur, mais soutenue par des très beaux amers, superbe équilibre, somptueuse acidité tiotalement intégrée.

le vin est droit et possède une énergie surprenante et surtout énormissime longueur

j'ai pris une grosse baffe dans la goule !

excellent !



la Porte saint Jean 2012 vin de france "la perlée" (sylvain Dittière)

ce flacon, dont le bouchon était au passage absolument parfait, possède une histoire.

fin aout je vais accompagné de mon épouse passer un week-end à saumur/doué la fontaine, et forcément je ne peux m'empêcher de résister à l'appel bien trop puissant pour moi de la sirène-caviste de la tournelle.

je demande au caviste son plus grand blanc du coin, un truc qui va je me cite "me mettre un grand coup de pied au cul" et sans hésiter il me présente ce flacon en me disant : "c'est grand maintenant mais dans 10 ans ce sera une bombe atomique" l'avait pas tort le bougre...

nez ultra pur sur le sucre d'orge de mon enfance, le bourgeon de cassis, le citron confit acidulé (désolé c'est ce que j'ai ressenti...) grosse profondeur

la bouche représente tout simplement le plus grand sec de loire que j'aie pu boire et de très loin (jusqu'à ce flacon je précise) énorme tension (mais pas qui déchausse les dents) avec une matière dense, concentrée, ultra-riche, des amers superlatifs, la bouche donne l'impression d'être traçante, d'une précision diabolique et ne nous y trompons pas si ce vin est déja génial, c'est très clairement un vin d'avenir qui laisse superbement entrevoir son IMMENSE potentiel !

encore une fois la matière est grandissime, et la finale exceptionnellle...

énorme baffe, joue violette, orgasme et raidissement obligatoire car c'est pile "mon" style de vins !

excellent+



domaine du Collier 2002 saumur blanc

à noter de prime abord que le bouchon était complètement mort (passage de vin et flacon couleur) et ce vin acheté sur la cave de poche a voyagé puisque au lieu d'aller dans le 76, il est passé par... le 26 ! j'ai attendu avant de refuser le colis de le gouter en accord avec le caviste, j'ai bien fait

prix d'achat : 30 euros, niveau 4,5 cm du bouchon

nez splendide et trtès riche sur le pralin, les fruits jaunes frais, une superbe note anisée, très complexe, aucune fausse note...

la bouche est une merveille d'équilibre, de puissance et surtout basée sur une finesse sensationnelle, les amers sont géniaux, la bouche profonde et possède une énergie formidable, un vin à superlatifs pour sur !

l'acidité est parfaitement intégrée, le vin salivant à souhaits, non seulement complexe, très profond, mais surtout quelle surprise sachant qu'à l'ouverture on était plus sur la serpillère, le carton humide voire le liège...

très très grande longueur, le plus grand chenin sec que j'aie bu

grand vin !



domaine du Clos naudin 2002 vouvray sec

flacon acheté 28 euros sur idealwine, parfait état, bouchon comme neuf...

nez superbe sur les fruits exotiques et confits, très complexe et on reste un paquet de temps dessus avant de porter le vin à nos lèvres asséchées et avides...

la bouche est d'une pureté absolue, tendue comme un arc, d'une superbe précision, la matière est superbe, ample et d'une grande finesse, les amers nobles somptueux et surtout ce vin est doté d'une très grande longueur

il s'est encore amélioré depuis notre dernière dégustation !

excellent+



et ensuite 2 paires de rouges :
chateau Gruaud larose 1997 saint-julien 2nd cru classé

à noter que j'ai essentiellement ouvert ce vin car j'ai vu qu'il coulait, les conditions de conservation avant que je ne l'aie acheté (24,50 euros sur ebay) ne devaient pas être top car il n'a été imbibé que sur un côté et pas ailleurs, me faisant penser à un "coup de chaud"...

premier nez légèrement marqué par un poivron rouge grillé, des fruits noirs (mûre et cassis), notes de fumé et de cendre, mais aussi par un côté légèrement animal et sentant un chouille le renfermé

en bouche rien de tout celà, la structure est là, l'acidité parfaitement intégrée, l'équilibre très beau, le vin est encore assez riche, ample et les tanins parfaitement fondus et ronds, mais tombe un peu en fin de bouche, laissant l'impression d'un vin bien juteux et aux tanins de fort bele qualité

vu le bouchon, je m'attendais à très largement moins bon !

très bien



chateau Latour à Pomerol 1997 pomerol

flacon acheté sur idealwine 23 euros...

parfait état, ouverte vers 9h du mat pour une dégust vers 15h15

nez splendide très fruits rouges et noirs, de belles notes florales, de la finesse, début de complexité et légèrement notée de truffe fraiche...

la bouche est une splendeur de soyeux, le ptit jésus en culotte de velours ! le toucher de bouche est caressant, les tanins totalement fondus et de superbe qualité, le vin est juteux et coule dans la glotte avec un plaisir immense, le vin n'en est pas moins riche, large, sensationnel de plaisir, manque juste un chouille de longueur qui n'est "que" moyenne

mais si tous les 97 avaient pu être de ce niveau...

très bien+



domaine perrot-Minot 2002 chambolle-musigny 1er cru "les fuées"

flacon acheté sur idealwine 55 euros, parfait état, bouchon parfait

nez au départ un peu réduit mais qui s'ouvre assez rapidement sur des notes de café, de panier de fruits noirs et rouges concentré, notes sauvages florales, griotte et rose ancienne, épicé à souhaits, ample et profond...

la bouche est superbe avec une matière très concentrée mais soyeuse, les tanins sont là mais à mon sens d'une qualité exceptionnelle, la matière est très riche et un très joli début de finesse vient me faire penser que son heure n'est pas totalement venue

longueur énorme, un vin pour dans 5/10 ans mais déja beaucoup de plaisir tant et si bien qu'il faut l'ouvrir très en avance (9 heures)

excellent actuellement et certainement grand vin plus tard...



domaine françois Lamarche 2003 la grande rue

acheté à un caviste néerlandais 116 euros, parfait état.

il y a des jours ou on a envie de faire plaisir et de se faire plaisir, or une appréhension certaine me tenaille dès que je décide de ce coup de folie car nombre de commentaire négatifs que j'ai lus m'ont fait douter presque jusqu'au dernier moment, mes doutes furent vite évincés et ce dès l'ouverture du flacon...

le nez est exceptionnel, rien de moins, rien de plus, un très grand nez de pinot noircomplexe, d'une finesse incroyable, la rose répondant aux notes restantes de pivoine, les fruits rouges viennent compléter ce tableau déja fort magnifique, agrémenté de superbes notes épicées de poivre blanc et de piment (très léger)

la bouche, comment dire ? une claquissime ! toucher sublimissime d'un soyeux incroyable, le vin est aérien et très ample à la fois, grande richesse en extraits et les tanins, amples et soutenus par une fine acidité totalement intégrée, ne sont pas du tout fondus, mais d'une qualité sublime.

la bouche ample et avec de somptueux amers lui donnant un côté sauvage voire fougueux avec une finesse grandissime

immense longueur qui finit de m'achever sur une explosion d'arômes incroyable, sublimissime...

une petite larmichette suite mon oeil gauche, ce doit être un mauvais courant d'air, est-ce le plus grand rouge que j'aie bu ? je le pense et le pire c'est que dans 10 ou 20 ans il sera vraisemblablement encore meilleur (si c'est possible)

très grand vin !



puis 4 paires de blancs pour la forme :
domaine Paul Pillot 2007 chassagne-montrachet 1er cru "champs gains"

flacon acheté sur ebay 29,90 euros

je l'ai ouvert car 2007 est assez souvent abordable et que je voulais faire une paire avec le grandes ruchottes de bernard moreau du même millésime

petite frayeur car au départ le vin est totalement brouillon, avec des notes lactées, de miel et même en bouche c'est le bordel car rien n'est en place ce qui me rappelle le saint-aubin 1er cru les charmois 2011 bu cet été qui avait mis 3 jours à s'ouvrir (dose élevée de soufre ?)

une fois passée cette mauvaise phase (9h30 après épaulage...) le nez se précise sur des notes d'agrumes et surtout de cityron confit, petites notes d'élevage

mais c'est en bouche que la métamorphose est spectaculaire car le vin est soutenu par une superbe acidité intégrée, d'un équilibre du coup remarquable, d'une très grande précision, droit dans ses bottes, salivant et d'une très belle longueur

moralité de l'histoire : il faut le carafer ! ne lui manque que de la complexité pour qu'il soit excellent

très bien+



domaine bernard moreau 2007 chassagne-montrachet 1er cru "les grandes ruchottes"

acheté 40 euros sur idealwine, parfait état

le nez est somptueux et complexe sur des notes superbes de citron très net, très floral, épicé aussi très ample et profond, une merveille !

la bouche est superbe elle aussi, ne lui manque que du temps pour devenir phénoménale ! attaque pure ou très vite la précision est évidente, elle est ample, riche et aussi saline, les amers sont superbes, le vin ne manque ni de fraicheur, ni d'énergie et se développe magnifiquement dans le verre, même si on sent une certaine retenue qui me fait dire qu'une moyenne garde de 3/5 ans ne pourra que le sublimer encore...
la finesse est superbe, le vin large, très profond et commence seulement à entamer sa phase ou la complexité comment à se faire remarquer, de toutes petites notes de vanille viennent très légèrement perturber le milieu-fin de bouche, mais c'est pinailler

très très grande longueur

pour moi une bombe...

excellent + pour l'instant...



seconde paire :
domaine Jean-Michel gaunoux 1999 meursault 1er cru "goutte d'or"

acheté 40 euros sur ebay, parfait état

ce flacon représente une revanche : en effet l'an dernier je goute ce vin que je trouve magnifique, donc derrière je sers aux copains un perrières de la même année... à la limite du flingué...

nez superbe de complexité et de profondeur sur les fruits jaunes, les épices, la vanille, la crême pâtissière.

la bouche est superbe avec du peps, mais aussi beaucoup de matière et de finesse, l'équilibre est magnifique, le vin très riche, ample et doté de superbes amers qui peuvent déranger, mais j'adore ! très épicée aussi...

la seconde partie de bouche offre une jolie salinité (caillouteuse pour tout dire...) le vin est très profond et donne un retour assez exceptionnel sur un magnifique citron pulpeux, grosse longueur

voilà qui correspond mieux à mes souvenirs, chuis pas encore sénile

excellent !



domaine françois Jobard 2002 meursault 1er cru "poruzots"

acheté 53 euros sur idealwine, parfait état.

j'ai sur ce flacon eu des doutes s'il arriverait à s'ouvrir, il a eu un mal de chien et était bloqué, soufre ++ ?

nez décrit après presque 10 heures d'épaulage avec de somptueuses notes de fruits jaunes et blancs, de la complexité, très concentré, notes de foin coupé, de paille, de soufre, profond mais gêné par ce que je pense toujours être du soufre...

la bouche une fois déployée se développe magnifiquement, équilibre somptueux, grosse acidité intégrée qui porte magnifiquement le vin, amers de type écorce de citron confit que j'adore, très concentrée mais encore très très jeune pour sûr, le vin est ample mais vérouillé tellement on sent qu'il devrait/pourrait donner plus, tellement plus surtout vu le souvenir du flacon génial amené comme une offrande par l'ami Xtof lors d'une calamiteuse cession LPV beaune...

grosse longueur pour un vin à revoir dans 10 ans et plus... carafage obligatoire pour le moment...

très bien+/excellent pour le potentiel car le plaisir pur fût très limité...



troisième paire :
domaine Ramonet 2003 chassagne-montrachet 1er cru "les caillerets"

flacon acheté 42 euros sur ebay, étiquette comme sur la photo...

bouchon plus que parfait,

le nez est superbe sur des notes de cacahuète grillée qui peuvent effectivement faire penser à un coche dury ou encore à une mailloche de steph Tissot, des fruits jaunes bien mûrs, finesse, complexité et grande profondeur

la bouche n'est pourtant pas dans le style que je préfère, mais j'ai adoré tout de même... elle est grasse et très ample, d'une richesse absolue... et là on lit "2003" et on a peur du too much, bah non car une superbe acidité sous-jascente soutient magnifiquement le vin lui donnant ressor et fraicheur à la fois, et surtout quelle finesse

très grande longueur qui me fait penser que le vin est très loin de sa fin de vie

quel 2003 !

grand vin !



domaine Vincent Dancer 1999 meursault 1er cru "perrières"

flacon acheté 60 euros sur idealwine, bouchon parfait

le premier nez m'a fait un peu peur, j'étais partagé entre oxydation et réduction (même au bout de 8 heures d'épaulage...) notes de noix fraiche, de vanille, puis enfin de crême pâtissière et d'agrumes confits

la bouche a fini de me rasurer car j'ai eu peur : tension, ampleur, grosse richesse en extraits sont bel et bien là, même si l'équilibre a été meilleur sur celle bue la dernière fois, la finesse est très belle, la bouche est caillouteuse (calcaire), de très beaux amers nobles de type peau de pêche, le vin est très complexe et profond et doté d'une très belle longueur, belle finesse.

avec le recul, je pense qu'il était temps de boire ce flacon sans présager des autres de ce millésime, car il aurait peut-être basculé dans le prémox un peu plus chaque année...

très bien+/excellent- et gros plaisir pour moi...



et la dernière et quelle paire !
domaine Vincent dauvissat 2007 chablis grand cru "les clos"

acheté à la cave ludivigne 52 euros, parfait état, sauf le bouchon portant une remontée de vin sur les 3/4 sur 0,5 cm de large, le reste étant parfait.

ayant eu des belles expériences récemment sur un village et surtout 2 premiers crus forest, je voulais savoir ou en était ce vin, j'ai personnellement adoré, plus que mes camarades du jour..

nez citronné, réduit avec des notes de foin et de paille, citron confit, du peps, complexe et surtout profond, mais ce n'est pas le nez que j'attendais le plus...

la bouche je l'ai adorée ! citronnée à souhaits, avec une énergie détonnante, elle est puisssante, mais surtout d'une très belle finesse, mais quel retour de matière dans le seconde partie de bouche, comme un coup de pied dans le cul me confortant dans mon idée que ce vin n'est certes pas prêt, mais qu'il ME procure déja un plaisir ++ !

la matière est énorme, très concentrée, encore très en dedans, et doté d'une énormissime longueur

excellent+ pour le moment, mais grand vin voire plus dans 10/15 ans



domaine François raveneau 2007 chablis grand cru "blanchot"

flacon échangé avec un illustre LPvien que je ne remercierai jamais assez tant ce fût magique !

parfait état bien évidemment

le nez est sublime. que dire de plus ? quand le terme finesse dans toute sa splendeur est résumé dans ce flacon, des notes florales tellement nombreuses que je ne vais pas vous saouler à toutes les citer, des fruits blancs et jaunes, de la fraicheur, divin rien de plus, rien de moins...

la bouche , caressante, très volumineuse, aérienne, d'une finesse inouïe, très grande matière, un équilibre de fou, un vin phénoménal, acidité parfaitement intégrée, des amers exceptionnels, un vin qui m'a fait couler une larme et pas recréché une gougoutte même d'or... grandissime

que dire de sa longueur ? dantesque et phénoménale

un vin pour lequel les mots ne servent à rien... imaginez le plus sublime des blancs, multipliez par 1 000 et vous aurez une idée de ce qu'on aura bu

très grand vin que j'aimerais revoir dans 20 ans... quand j'aurai fini de sécher mes larmes... de bonheur !



et pour nous finir :
domaine Henri Maire 1986 chateau-chalon "réserve catherine de rye"

acheté sur idealwine 39 euros, parfait état.

il est de ces jours ou l'on tente des choses, certaines sont réussies, d'autres complètement loupées.

était-ce le casting de passer après le plus sublime blanc qu'il m'est été donné de gouté (raveneau blanchot 2007) ou simplement un liquoreux eusse t'il mieux fait l'affaire ? les 2 mon colonel probablement...

ce vin a fait son oeuvre, mais dans une dégustation je n'arrive pas à mettre ce vin avec le fromage, de peur de "flinguer" les vins suivants (à part un liquoreux justement)

le nez est caractéristique de l'appellation : de la noix, du curry, très large et complexe, pas très profond

la bouche : l'impression de gouter un "gros" jaune sans grande finesse, la bouche est large et super-riche, et dotée d'un très joli équilibre et d'une superbe longueur, mais je n'ai pas passé assez de temps dessus et mon épouse a balancé le reste de la bouteille par mégarde, pas grave il m'en reste d'autres

bien+ mais ce n'était de toute évidence pas son jour..



en conclusion : je dois dire que j'ai pris un pied comme jamais : tout ou presque s'est gouté au moins comme prévu et je retiendrai :

4 superbes chenins blancs

2 jolis bordeaux 1997

3 magnifiques bourgognes rouges

8 bourgognes blancs et aucun n'a déçu, certains étant bien au-delà de mes espérances (ramonet et B.Moreau)

tout le reste n'aura pas du tout démérité et aucun flacon foiré, c'est une première...

le sens de dégustation m'aura fait finir la dégustation frais comme un gardon, j'ai même regouté certains vins après !

encore merci à mes comparses d'avoir fait le déplacement, ce fut un grand plaisir tant sur le plan de l'amitié que sur le gustatif...

et un jaune qui n'avait finalement pas sa place car ce fût le vin de trop, à méditer...

Comme quoi, à une bouteille près...

Jolie sélection en tout cas! Même je partage l'avis de compère Yann

Belle diversité dans cette série

De djiou, y'avait le fromage en plus....

Tres belle série et quel travail de Fred! Bravo!

Il est intéressant de voir le Domaine Bernard Moreau sortir comme cela. Domaine que j'ai découvert avec Thierry suite aux conseils avisés de Marco Pelletier et que depuis je suis. Ma visite au Domaine m'avait enthousiasmé.

Ramonet / Raveneau / Dauvissat des domaines que j'aime beaucoup et qui confirment. La grande surprise vient de Grande Rue finalement.

Belle session avec de jolis flacons !
Cependant, je ne veux pas en rajouter une couche mais trop de bouteilles dégustées font parfois passer à côté de certains vins dégustés.
Il est toujours tentant de goûter plein de choses...
Mais vous avez l'air de bien vous en être sortis.

Camille

justement !
s'il y avait eu trop de flacons, nous serions passés à côté de pas mal selon vous
or AUCUNE grosse déception est à mettre au compteur, donc c'est un argument que je ne reçois pas
étant peu nombreux nous avons eu tout loisir de revenir sur certains encore et encore, même après le raveneau

s'il y avait eu trop de flacons, nous serions passés à côté de pas mal selon vous

Tu peux pas dire ça Fred

Julien

bah si me semble t'il... car à part des accusations préremptoires, vous n'apportez pas grand chose...
à part un esprit de polémique futile...

Fred ton smiley à la fin est sympa, mais c'est un minimum même dirais-je, car t'es pas obligé de dire avant "car à part des accusations préremptoires, vous n'apportez pas grand chose"

je me permets d'intervenir car je me sens fautif de ça disant plus tôt

[size=small]tout autant que le nombre de bouteilles par rapport aux participants ! J'aurais tendance à penser que c'est trop même.
Quand un vin est superbe, j'ai envie d'y revenir et d'y revenir encore, mais quand y'a autant de quille, dur dur....Si ca permet de varier les plaisirs, j'ai l'impression de passer un peu à côté de chacun des vins du coup.
nos réunions loirétaines sont assez fournies aussi, j'ai déjà eu ce ressentiment
Ce n'est que mon opinion, pas un jugement, superbe dégustation en tout cas.[/size]

je ne vois pas d' "accusation", quant aux fait qu'on "n'apporte pas grand chose" - le fil de votre dégustation n'est pas le lieu approprié, certes - je trouve que cette discussion a sa place (le nombre de bouteilles versus le nombre de convives)

Je ne vois encore moins de ton péremptoire, on -"les accusateurs"- a pas été sans le dire, votre dégustation est un modèle du genre, chacun d'entre nous aurait aimé y être.
A+

bah alors expliquez moi en quoi c'est trop ? car franchement je ne vois pas...
il faisait chaud en normandie ce dimanche...

bah alors expliquez moi en quoi c'est trop

juste ce que je disais Fred : "Quand un vin est superbe, j'ai envie d'y revenir et d'y revenir encore, mais quand y'a autant de quille, dur dur"

pas de polémique juste une opinion perso et maintes fois mise à l'épreuve dans nos propres réunions !
a+

bien justement c'est ce que nous avons fait et pu refaire, d'ou le fait que je ne comprenne pas la remarque, mais c'est un détail effectivement