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Devoirs de vacances : repas de fin d'années

  • the_ej
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Devoirs de vacances a été créé par the_ej

A l'occasion du 1er anniversaire de notre petit bouchon, parents et beaux-parents investissent la maison ! C'est l'occasion d'ouvrir quelques bouteilles, que je ne serai donc pas tout seul à déguster !
Elles ont été bues en avril, au fil de la semaine de congés et des repas, généralement seules, parfois en duo. Je n'ai pas toujours pris de notes sur le moment, certains commentaires a posteriori sont donc un peu plus légers…


CR: Domaine de la Marquise - Collioure 2008
Ouvert au débotté à température de cave (~15°C)

Violacé sombre, un peu trouble (du dépôt dans la bouteille), commence à brunir sur la marge.
Nez un peu terne, qui s'ouvre sur les fruits rouges à l'aération.
Bouche puissante, massive, et pourtant tanins parfaitement fondus. Aromatique qui oscille entre un peu de fraîcheur (fruits rouge, orange sanguine), et quelque chose de plus sombre, cacaoté.
La proposition est intéressante, mais je pense que l'accompagnement (spaghetti avec sauce bolo maison à la courge) l'a un peu desservi car il était trop puissant pour ce plat.

CR: Casale - Vin santo 2005
Couleur acajou limpide et brillant.
Nez puissant, fruits cuits, pruneau. La bouche ne surprend pas, elle est chaude, voire plus, on dirait presque de l'eau de vie !
Autant dire que l'accord avec un carpaccio d'ananas n'était pas le plus réussi de l'année. Pas beaucoup mieux avec les pâtisseries orientales qui ont suivi.

En espérant que le chianti qui me reste laissera un meilleur souvenir que ses frères...


CR: Vignerons de Berticot - Secret de Berticot Sauvignon - Côtes de Duras 2014
Toujours une expression relativement variétale mais plaisante de sauvignon.
On commence à perdre le charme de la prime jeunesse, et je doute que ce soit un vin qui se bonifie avec l'âge. A boire !
Le lendemain, à côté du viognier qui suit, il semble un peu maigrichon et simple, mais sur l'apéritif, il remplit très bien son rôle.

CR: Delas - Viognier IGP Pays d'Oc - 2012
Citron limpide, un peu terne.
Nez de pêche jaune, ananas.
En bouche, gras, fine amertume, fraîcheur juste ce qu'il faut. Attention à la température, devient vite chaleureux et un peu plus mou (mais pas trop).
Jolie longueur sur fruit mûr et amertume.

CR: Le Moulin des Nonnes - Cuvée Inès - Minervois blanc 2011 (roussanne / grenache blanc / muscat)
Doré foncé, même ambré, ça semble mal parti.
Le nez confirme : vin totalement oxydé (pomme, noix, épices). La structure est encore là, le vin n'est pas du tout décharné, il a même une sacrée réserve de puissance, une acidité bien intégrée. Mais n'est pas ce qu'il aurait dû être !
Évidemment hors sujet sur le poisson avec lequel il était prévu, mais n'a pas non plus totalement fonctionné avec du comté (certes très jeune) !


CR: Maison Verget - Terre de pierres - Mâcon-Villages 2010
Doré, limpide.
Joli nez entre fruits mûrs, touche d'élevage et notes minérales.
La bouche est sur un agréable équilibre "moyen" : fraîcheur, puissance et rondeur se tiennent, sans que le vin ne soit trop démonstratif. Belle finale fraîche et minérale
C'est vraiment très joli dans cette gamme, et probablement avec encore du potentiel.

CR: Domaine Perzinsky – Côtes de Provence blanc 2013
Magnifique robe dorée qui laisse supposer une évolution certaine, mais il n'en est rien.
Nez timide de citron et fruits jaunes.
Aromatique tout aussi légère en bouche, mais très joli équilibre entre rondeur, puissance et fraîcheur.


Duo de Vouvray
CR: Domaine Vigneau-Chevreau - Vouvray Pétillant Brut
Pâle, nez assez peu causant (peu de souvenirs). La bulle manque un poil de finesse tout en n'étant pas trop envahissante.
Pas trop mal cependant, avec ce qu'il faut de fraîcheur et de vinosité, bref, un Vin sympa pour l'apéritif et démarrer le repas.

CR: Domaine Vigneau-Chevreau - Clos de Vaux 1/2sec - Vouvray 2015
2 choses m'ont marqué sur ce vin : aromatique un peu timide (mais Christophe -Pins- m'avait prévenu, il aura besoin d'un peu de temps pour se dévoiler), et une tension de dingue ! Vraiment ! Et malgré tout suffisamment de matière pour ne pas tomber dans l'acidité stridente. Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà eu ce ressenti sur un vin.
On a donc un timide citron/pomme légèrement caillouteux, mais qui s'étire longuement et ne laisse presque pas paraître ses sucres. Très sympa sur un wok de porc aux mirabelles, mais je pense surtout prometteur pour dans quelques années.


Rosés 2014 (pas le même jour)

CR: Château Reillanne - Côtes de Provence rosé 2014
Saumon commençant à cuivrer.
Arômes évolués, on n'a plus le côté fruité croquant, plutôt des notes minérales et oxydatives, avec toujours un côté pamplemousse rose tout de même en finale. Bel équilibre sudiste où puissance, rondeur, amertume et fraîcheur restent modérés.
A accompagner à table, où il s'est bien comporté, notamment avec fromages de chèvre

CR: Puech-Haut - Prestige - Languedoc - Saint Drézéry rosé 2014
Malgré un pedigree un peu plus "prestigieux" que le prédécesseur, ce vin-ci m'a un peu déçu. Lui aussi plutôt à boire à table qu'en apéritif, il était soit trop tard, soit dans une phase ingrate. Un poil trop mou, un poil trop timide, un poil trop aqueux. Rien de méchant, mais manque de charme, dommage !


Duel 2010, bus en simultané et sur 2 jours

CR: Château des Estanilles - Inverso - Faugères 2010
Rubis intense, sombre mais limpide
Panier de fruits rouges et noirs, touche épicée.
En bouche, plus fruits noirs, épices, réglisse. Charnu, mûr, un peu d'astringence et d'amertume seul (à l'ouverture en sortie de cave). Jolie longueur.

CR: Dauvergne&Ranvier - Grand vin - St Joseph 2010
Rubis intense, sombre mais limpide.
Coulis de fruits noirs, fine touche poivrée, de violette.
Bouche plus fraîche, plus fluide, subtil mélange de fruits et léger poivre. Tanins plus fins.
Un peu plus court.

Ça c'était la description à l'ouverture des bouteilles. A table, dans 2 verres côte-à-côte, ils sont beaucoup plus similaires, au point qu'on a du mal à les distinguer : qui un peu plus puissant, qui un peu plus fin, mais c'est léger !
Le lendemain, les différences sont de nouveau plus marquées, sans pour autant que ce soit qualitativement parlant.
2 très jolis vins, à l'aise sur une jolie viande rouge comme sur un plat en sauce.


Au restaurant (pas le même jour)

CR: Château Capitoul - Rocaille - Languedoc La Clape blanc 2015 (roussanne/marsanne/viognier)
Joli doré
Arômes floraux, végétaux, qu'on retrouve en bouche, avec une rémanence d'amertume assez nette qui pour moi est typique du viognier. On ressent de la puissance, du gras, et sans déficit de fraîcheur, c'est vraiment l'amertume qui relance la bouche et qui porte la finale.

CR: Domaine des Maels - Colombard - Pays d'Oc 2015
Paille clair, reflets verts. Nez frais agrumes, exotique (carambole).
Bouche fraîche, picotement sur le bout de la langue, agréable. Peut-être pas totalement sec.


Repas anniversaire

CR: Domaine du Tariquet – Premières grives – Côtes de Gascogne 2013
Joli doré
Nez mûr, presque liquoreux, raisins secs, etc
Attaque étonnamment souple, fruitée sur pêche jaune, raisin sec, touche épicée, presque mou puis une certaine fraîcheur/léger picotement vient redresser/relancer le tout pour finir sur des notes plus agrumes (orange sanguine). Très agréable sur un foie gras mi-cuit.
La fin de bouteille s'est bien tenue sur plusieurs semaines (1/2 verre par-ci par-là) en accompagnement de fromages bleus. Il n'est nullement nécessaire de le boire dans sa prime jeunesse !

CR: Château Giscours - La Sirène de Giscours – Margaux 2005
Grenat sombre légèrement brunissant.
Nez sur le cuir, cèdre, menthol, fruit rouge/poivron rouge grillé, qu'on retrouve en bouche. Classique et élégant sans être austère
Attaque soyeuse, tout en dentelles, puis arrivent la fraîcheur et une touche d'amertume grillée qui prolongent longuement la finale. Pas un grand vin, mais très bien tout de même.
Une finesse de très bon aloi sur du poulet grillé.
Le vin en lui-même a encore de beaux jours devant lui, mais une fois ouvert, il ne faut pas traîner car dès le lendemain le fond de bouteille était vraiment fatigué.

Jérôme
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27 Mai 2017 23:52 #1

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Réponse de ppezet sur le sujet Devoirs de vacances

le lettrage jaune/fond blanc est illisible.Mieux vaut conserver le noir...pour les blancs! Merci+++
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28 Mai 2017 15:37 #2

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances

C'est vrai que ça marchait mieux sur le fond vert !

Jérôme
29 Mai 2017 08:23 #3

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Réponse de the_ej sur le sujet CR: Devoirs de vacances, la 2nde

Un an plus tard, l'anniversaire de la petite dernière est l'occasion d'ouvrir quelques bouteilles avec la famille venue à la maison. Rien de spécial, juste en fonction de l'inspiration des repas, sans chichis.

CR: Domaine de Montine - Viognier - Grignan-les-Adhémar 2013
Nez vanillé, fruits jaunes.
Bouche opulente, grasse, puissante, puis rapidement vient un peu de fraîcheur mais surtout une amertume à un niveau qui est pour moi rédhibitoire.
Mon père se régale, pas moi ! avec un simple poisson blanc vapeur et quelques herbes, ça ne marche pas bien.
Le lendemain, l'amertume est moins prégnante, mais je ne suis toujours pas convaincu. Il lui faut un plat plus puissant pour équilibrer !

CR: Château Monestier la Tour - Cuvée Navarre - Bergerac 2010
Bordeaux très sombre, presque pourpre.
Au nez, un peu de cassis, de cendre, d'alcool.
La bouche est puissante, fraîche, avec même une acidité un peu mordante en finale, les tanins sont présents mais pas saillants. L'aromatique est un peu terne et verte.
Je ne me souviens pas du plat, mais en l'état, le vin ne m'a pas trop emballé.

CR: Henri Bonnaud - Les terrasses d'Aurélia - Palette 2008
Bouchon comme neuf, à peine marqué sur le disque.
Rubis foncé limpide, translucide.
Nez envoûtant et complexe : fruits rouges, épices fixes, légèrement animal, sanguin..
Ce bouquet se retrouve en bouche, où le cabernet est plus marqué par un côté poivron rouge, mais également le côté poivré/sanguin de la syrah et du mourvèdre. Une bouche souple et élancée, prolongée longuement en finale par une agréable touche de verdeur et d'amertume.
Sur une belle entrecôte au barbecue, c'est un régal ! Le vin est sur son plateau de maturité qui pourrait encore durer quelques années je pense.

CR: Domaine Marey - Les bruyères - Aloxe Corton 2012
Rubis foncé limpide, translucide.
Fruits rouges, épices et caramel se partagent le nez, avec une touche de vernis.
Le caramel se retrouve en bouche, signe je suppose d'un élevage un peu appuyé, on dirait du rhum... Le toucher de bouche est agréable, soyeux et frais sans excès, avec tout de même un peu de tanins et d'alcool perceptibles en finale.
Plusieurs jours après, le vin n'a pas bougé, le toucher de bouche est toujours agréable, mais le caramel toujours envahissant.

CR: Château Champs des Sœurs - Les Pépettes 2016
Paille très clair, grisé.
Fruits blancs et exotiques (raisin, litchi, pêche).
Attaque fraîche, avec une aromatique mélangeant fruit et minéral, puis la rondeur arrive, et une fine amertume arrive pour la finale, légèrement saline.
Un vrai bonheur à l'apéritif

CR: Charles de Cazanove - Brut classique - Champagne 1er cru
BSA encavé en 2013
Paille très clair.
Amande grillée, levure.
Attaque vive, bulle fine. Citron, craie, pomme mûre, puis la finale relativement longue amène une touche de sucre et un côté beurré, vineux également.
Très sympa pour l'apéritif, et je pense pourrait affronter la table. Confirme mon impression jusqu'ici que même un BSA de modeste pedigree peut donner un bon résultat au bout de quelques années.

CR: Aimery - 1531 brut - Blanquette de Limoux
Lui aussi de 2013 il me semble.
Citron clair.
Nez caillouteux, avec une fine touche oxydative, citronné.
Bouche fraîche, bulle un peu grossière. Aromatique toujours caillouteuse, à laquelle s'ajoute la pomme du mauzac. Finale courte
Agréable, mais clairement un cran en dessous du Champagne.

CR: Château d'Aquéria - Tavel 2015
Rose foncé/rouge clair (couleur fraise)
Nez fruits rouges, orange sanguine, touche minérale.
Vin ample, gras, vineux, avec de l'amertume. Fruits rouges et salin.
Beaucoup plus à son aise sur une saucisse grillée que de la salade...

CR: Azienda Casale di Mannino - Chianti colli senesi 2010
Grenat limpide, légèrement brunissant.
Nez végétal, cerise rouge, tabac blond.
Bouche fraîche et souple, cerise, prune, puis tanins légèrement plus sensibles en finale.
Le vin semble à maturité, et son profil ne dépareillerait pas face à un pinot de quelques années. Mais je l'avais acheté moins de 5€ !
En accompagnement d'un fassum (chou vert farci pour faire simple), sa finesse et sa complexité ont fait merveille.

CR: Pascal Aufranc - Les cerisiers Les crots - Juliénas 2015
Pourpre sombre
Fruits noirs, cerises très mûres, floral (hibiscus)
Juteux, fruité, frais, encore un peu astringent seul, presque une sensation de poudre cacaotée, très bien avec fassum et cerises au vinaigre, mais probablement encore un peu jeune.

Jérôme
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29 Avr 2018 20:08 #4

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances, cousinade

A l'occasion d'une cousinade début mai, voici un échantillon des bouteilles ouvertes, sachant que j'ai fait des impasses dans la prise de notes (j'étais déjà vu comme un extra-terrestre à avoir emmené verres et chaussettes de dégustation à l'aveugle). Du coup, certains vins sont carrément passés à la trappe, et pour d'autres c'est assez laconique.

Domaine de Marchandise - Côtes-de-Provence rosé 2017
Saumon clair
Pamplemousse, fruits blancs.
Fruité agréable, mais acidité un peu saillante. J'ai un meilleur souvenir du 2016.

Château du Trignon - Gigondas 2012
Fruits rouges et noirs, balsamique, herbes.
On retrouve les arômes en bouche, bien équilibrée entre puissance, fraîcheur, tanins, qui sont assouplis mais encore sensibles. Le vin est intense, juteux, avec une certaine longueur.
Finale avec une touche verte et une pointe d'amertume qui prolonge.

Acheté le matin même au caveau de Gigondas dont je salue l'excellence de la formule (toutes les bouteilles à la vente se dégustent et sont à prix domaine). Lucas m'avait recommandé le Domaine de Palon, que j'ai goûté et apprécié ; j'ai donc demandé à avoir un vin d'un profil similaire, mais avec quelques années de plus, prêt à boire. Et voilà, pas déçu (16€)

Clos des Fées - Les sorcières - Côtes du Rousillon 2014
Aromatique assez similaire au Gigondas. Bouche avec une fraîcheur plus marquée, des tanins peut-être un peu plus fondus, un peu plus en finesse.
Beaucoup de similitudes, simplement plus de finesse et de fraîcheur, moins de puissance.

Domaine du Péage - Gigondas 2012
Nez nature, fruits rouges, herbes garrigues, un peu animal.
Attaque fraîche, légèrement perlante, tanins, relativement fins, fruits plus rouges en bouche, un peu réglissé et animal.

Acheté le matin même au caveau de Gigondas, mais pas par moi... Je l'avais pourtant préféré à la version découverte à table (12€50)

Domaine Palon - Gigondas 16
Fortes similitudes avec le Château du Trignon, en un peu plus jeune : aromatique plus primaire sur les fruits rouges, tanins un peu plus saillants, même si c'est déjà assez souple, tout en restant charpenté.
Un chouette vin (13€80)

Château Haut-Plaisance - Montagne-Saint-Emilion 2012
Robe pourpre sombre.
Nez classique mais agréable : fruits noirs majoritaires, touche boisée fondue. La bouche reste sur ce registre fruité/boisé et fait preuve d'un bel équilibre : le vin est charnu, relativement souple et avec ce qu'il faut de fraîcheur.
J'avais peur pour le millésime, mais j'avais tort.

Castelmaure - Corbières 2009 (magnum, payé 6€90 en 2011 !!!)
Grenat foncé
Joli nez fruits rouges, orange sanguine, herbes aromatiques, menthol.
Bouche à parfaite maturité, bel équilibre avec des tanins mûrs, une fraîcheur juste ce qu'il faut, et toujours cette complexité aromatique surprenante à ce niveau de gamme.
Un vrai coup de coeur pour un prix imbattable.

Petit détour par Sarrians pour récupérer 2 bouteilles pour faire goûter et pourquoi pas susciter des vocations. Je prévoyais de repasser, je n'ai pas pu et n'avais de toute façon plus de place dans la voiture :unsure:

Domaine des Tours - VDP Vaucluse Blanc 2014
Doré clair, couleur intense pour un vin si jeune.
Gras, vif, léger sucre. Aromatique charmeuse et éclatante (miel, fruits jaunes, herbes médicinales). Il y a de la matière, de la rondeur, et l'équilibre est clairement sudiste (partag entre fine amertume et acidité modérée).
Un véritable régal avec un poulet rôti et ses pommes de terre, mais aussi un peu plus tard avec du saumon fumé. Par contre, ne pas prévoir de plat plus léger, ça ne passe pas. Et à ne surtout pas boire en sortie de frigo (totalement muet), mais vers 12°C.

J'avais peu apprécié le CDR 2010 il y a quelques années, mais là je regrette de ne pas en avoir plus. Et je me retrouve tout à fait dans le ressenti d'Agnès sur le 2013.

Domaine des Tours - VDP Vaucluse Rouge 2014
Robe grenadine, diaphane.
Nez entêtant de fruits rouges (fraise, grenade), floral (rose).
Bouche tout en souplesse, fluide et sans aspérités, sans tannin sensible, mais avec une certaine puissance, voire une puissance certaine (à boire à 15°C maxi). L'aromatique reste sur le grenadine parfumée à l'eau de rose, et la finale, comme sur le blanc, est plus tenue par une fine amertume que par l'acidité.
Bu en parallèle du blanc sur le poulet rôti, ce fut moyen sans plus. Beaucoup plus à l'aise sur une viande rouge.

A noter :
- les 2 Tours n'ont quasi pas bougé sur 24h (ouverts la veille du repas), ils étaient déjà très bien dès l'ouverture.
- je suis à peu près le seul autour de la table à avoir apprécié. Il faut dire qu'on sort tout de même des sentiers battus. J'avais pris la précaution de faire boire à l'aveugle pour ne pas avoir l'influence du "Vin de pays".

On a aussi eu droit à un bib de Baron de Lestac. J'en avais un souvenir moins désagréable... Infusion de vanille, acide au possible, même pas fini un verre. Ce qui me rassure, c'est que je ne suis pas le seul à ne pas avoir apprécié !

Jérôme
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10 Mai 2018 22:17 #5

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Réponse de Raboso del Piave DOC sur le sujet Devoirs de vacances, cousinade

Y a plus aucun respect de l'aristocratie! :roll:

Mon ami avait une vigne, sur un coteau fertile. Il la bêcha, il l'épierra, il y planta du muscat. Au milieu il bâtit une tour, il y creusa même un pressoir. Il attendait de beaux raisins : elle donna du verjus. (lsaïe, "Le chant de l'ami", 5, 1-7)
10 Mai 2018 22:39 #6

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Réponse de Pins sur le sujet Devoirs de vacances, cousinade

Même pas un Bourgogne dans cette cousinade... :dash:
;)
11 Mai 2018 22:00 #7

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances, cousinade

Pas eu besoin de Bourgogne, j'ai eu ma dose d'acidité avec le baron, et de rose avec les Tours :P
Plus sérieusement, ce ne sont pas des amateurs de Bourgogne, c'était déjà pas mal de trouver à se faire plaisir avec la production locale. Sans compter qu'après 3 bières et 2 pastaguas, le vin...

Jérôme
12 Mai 2018 10:57 #8

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Réponse de starbuck sur le sujet Devoirs de vacances, cousinade

C'est dingue de voir toujours autant de critiques à l'encontre de Baron de Lestac.
Certes c'est un vin élitiste que peu de gens savent apprécier sur LPV mais le vigneron de ce modeste domaine fait des efforts.
Il a par exemple sorti un second vin, les hauts de Baron, pour ceux qui ne veulent pas attendre que le grand vin arrive à maturité.

Et puis comme le débat sur les dangers de l'alcool est permanent sur LPV, permettez moi de saluer le travail de Baron de Lestac.
Grace à ce vin, nous sommes nombreux à ne pas boire d'alcool quand il est sur la table.
C'est un vin qui pousse à la générosité, c'est tellement bon qu'on n'ose pas y toucher et on le laisse à son voisin.

Si un jour un LPVien rencontre des problèmes de santé au niveau du foie, Baron de lestac sera hors de cause et ça tous les vins ne pourront pas en dire autant !

Dans ma belle-famille, mon beau-père a compris que j'avais pris des antibios à chaque fois qu'il en ouvrait une, depuis il n'en ouvre plus.

Par contre il faut avoir l'esprit sacrément tordu pour oser ouvrir un vulgaire vin de pays de la vallée du Rhône quand un cousin te réserve son meilleur Bordeaux ;)

Sylvain
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12 Mai 2018 12:04 #9

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Réponse de the_ej sur le sujet CR: Devoirs de vacances fin d'année 2018

Je livre en vrac les ressentis sur les vins bus pendant les vacances de fin d'année (pas que les repas de fêtes)

CR: Vignerons de Tavel - Tavel 2015
Rosé saumoné foncé
Nez plutôt discret.
Bouche fraîche et grasse, mais pas très bien intégrée, et finale une peu chaude. Aromatique toujours très timide ; si on se force on trouve peut être des fruits rouges et du caillou...

CR: Domaine de Papolle - Côtes de Gascogne rouge 2015
Rubis clair, légèrement trouble
Nez frais, fruits rouges, un peu fermentaire.
Bouche très fluide, à l'acidité un peu forte, de jus de raisin tout juste fermenté : beaucoup de fruit, un peu d'épices, totalement gouleyant. Avec un peu plus d'aération ou a table, l'acidité s'intègre et se civilise.

CR: Domaine Pascault - Hautes-Côtes de Nuits blanc 2011
Robe paille, limpide
Nez brioche, caillou/craie.
L'entrée en bouche est grasse, tapissante, puis arrive la fraîcheur et on finit sur du salin. L'aromatique d'abord minérale laisse ensuite apparaître des fruits jaunes et une touche citronnée.
Je n'en attendais pas grand-chose, mais c'est une bonne surprise : vin sérieux, qui passe bien à table, et qui pourrait encore tenir quelque temps.

CR: Château Simon - Barsac 2008
Bouchon partiellement imbibé
Robe d'un beau doré
Nez safran, mangue, ananas.
Bouche riche, sirupeuse, avec une amertume de zeste d'orange confite, puis arrive une petite acidité qui porte la finale à la manière d'un jus d'ananas. Au final un bel équilibre et un vin gourmand.

CR: JP Kappler - Gewurztraminer - Alsace Kaefferkopf 2000
Nettement doré
Nez d'infusion de rose.
L'attaque est légèrement ronde, puis arrive une nette fraîcheur qui emporte tout et finit sur une légère amertume de noyau de litchi. Aromatique tout a fait variétale sans pour autant être caricaturale.
Un vin pas en bout de course, malgré une conservation parfois chaotique

CR: Cheurlin Noellat - Carte d'or - Champagne brut Bu à plusieurs reprises, sensations identiques (même provenance)
Paille, bulle fine.
Nez pomme verte, vaguement crayeux
Bouche avec un petit équilibre, pomme, craie, bulles fines, finale courte.
Je l'ai déjà mieux goûté avec un peu plus de bouteille.

CR: Château Carteau Daugay - St Emilion Gd cru 1988
Grenat nettement bruni
Humus, menthol, tabac, pointe fruit rouge, suie/graphite. Et avec le temps, un côté animal qui se développe
Bouche plutôt fraîche, avec encore un peu de tanins (amertume, noirceur), mais globalement plutôt fondu, avec un soyeux de texture qui va bien avec le chapon farci. Aromatique partagée entre noirceur/charbon et un côté animal/terreux.
Le plateau de maturité est probablement passé, l'aromatique n'emporte pas tous les suffrages, mais j'y ai pris du plaisir !

CR: Hospices de Beaune - Cuvée Nicolas Rolin - Beaune 1er cru 2002
Rubis brunissant
Nez de pinot avec une belle évolution (griotte, humus, champignon, joli parfum)
Bouche de taffetas, tout en souplesse et finesse, avec une acidité toutefois légèrement dominante en dégustation pure, mais totalement masquée avec le plat. Finale presque un peu diluée si on veut chipoter, et qui empêche l'effet wouahou, le vin n'en restant pas moins très élégant.

CR: Château Aigueville - Côtes du Rhône 1998
Nettement bruni, franchement trouble
Humus, épices, alcool
Amertume, acidité, fluide/rond, légèrement aqueux, puissant, un peu (beaucoup) passé...

CR: Caves Saint Pierre - Châteauneuf du Pape 2002
Grenat tirant sur l'acajou
Nez discret, pruneaux cuits, alcool.
Tanins totalement fondus, acidité un peu saillante, aromatique fruits cuits, mais discrète. Finale courte.

CR: Moillard - Les longs bois - Bourgogne Aligoté 2016
Paille clair
Citron, menthol, une touche de buis (?!?)
La rondeur prend le pas sur le fraîcheur, qui paradoxalement se révèle au réchauffement. Jolie amertume en finale typée zeste citron. Aromatique timide, peut être mon début de rhume...

CR: Domaine Marey - La Justice - Gevrey Chambertin 2009
Rubis
Pinote gentiment, terreux, avec une fine touche boisée bien intégrée.
De la fraîcheur, de la puissance, encore un peu de tanins (mûrs), une finesse certaine.
A aérer franchement, à la fois pour fondre les tanins et ouvrir l'aromatique

Jérôme
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04 Jan 2019 22:31 #10

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances hiver 2019

Je prends un peu de temps pour rattraper mon retard en relatant les vins bus à l'occasion d'un séjour à la montagne en famille. Comme à mon habitude, pas d'étiquette clinquante, certaines bouteilles tout juste achetées sur le trajet, mais de quoi se faire des petits plaisirs honnêtes sur des repas sans chichis.

CR: Domaine de Mayrac - Esprit nature (VSIG 2018)
Pourpre violacé
Nez jeune, yaourt à la mûre, touche fraîche/herbacée.
Souple, fruité, fraîcheur modérée. Une touche de tanins en finale.
Me semble un peu trop jeune et à mon goût gagnera à séjourner un peu en bouteille, surtout à la lumière du 2013 bu il y a quelques mois

CR: Château de Ripaille - Vin de Savoie Ripaille 2015
Paille
Nez léger, fruits jaunes, léger caillou et terpénique.
Bouche légèrement fraîche, légèrement ronde, à l'aromatique légère. S'ouvre agréablement à l'aération, sur les mêmes arômes qu'au nez, et un équilibre un peu plus consistant. Fait vraiment penser à un riesling.
Accord tout à fait de circonstance avec une tartiflette !

CR: E. Guigal - Côtes du Rhône 2012
Pourpre foncé, frange grenat
Nez grenache/syrah : fruits rouge, poivre gris, agréable touche herbacée.
Bouche souple aux tanins polis, demi corps avec une belle acidité mûre, un boisé bien intégré qui s'ajoute à l'aromatique du nez. Pas mal de longueur sur la réglisse et finale un peu puissante.
Beaucoup de plaisir au final, et accord totalement évident avec des magrets !

CR: Domaine de Mayrac - Blanquette de Limoux
Pas très emballé au final, j'ai pris peu de notes. L'acidité prend le dessus, l'aromatique est très discrète (pomme verte/citron) et la longueur assez faible.

CR: Domaine Perceval - Cuvée prestige - Vin de Savoie Mondeuse 2011
Grenat limpide, légèrement brunissant à la marge.
Nez cerise et fraise, légèrement poivré.
Bouche très fluide, avec un soupçon de rondeur, de la puissance, un vrai jus de fruits rouges poivré. Pas de complexité, et simplement une finale un peu chaleureuse qui limite une grande buvabilité. Mais en tout cas très belle tenue dans le temps.
Je n'aime pas toujours les vins trop "glouglou", mais là je suis cueilli, et c'est avec de la charcuterie qu'il se trouve le plus à l'aise

Jérôme
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07 Avr 2019 00:31 #11

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances, les 3 ans du 2016

En remontant le fil, je constate que je l'avais ouvert pour le 1er anniversaire de ma petite dernière. Cette fois-ci, il s'agit (déjà, que ça passe vite !) de ses 3 ans. Quelques jours de vacances en famille donc, avec des vins pas que de son millésime, et je constate que nous avons été sages par rapport aux précédentes éditions !

Sur des pavés de saumon et légumes vapeur :
Domaine Freslier - Vouvray sec 2006
Bouchon fatigué, pas mal imbibé mais tient encore bien.
Paille clair
Poire, pomme verte.
Léger SR, un peu de rondeur, fraîcheur en retrait. A l'ouverture, un peu poussiéreux, impression d'oxydation (vinaigre de cidre) qui s'améliore à l'aération avant de revenir le lendemain.
Peut-être une bouteille défectueuse, plaisir limité en l'état.

Weingut Sander - Riesling Rheinessen trocken 2016
Couleur jus citron clair
Nez citronné, légèrement pétroleux
Attaque perlante, grande fraîcheur avec ce qu'il faut de rondeur pour que ça ne paraisse pas strident. Aromatique similaire au nez avec un peu plus de fruit mûr, d'une grande franchise à défaut de complexité. La bouteille n'a pas fait un pli !

Sur du salade de gésiers / foie gras avec poires tapées au gamay de Touraine et avec vinaigre à la framboise puis un rôti de bœuf aux carottes, sauce chanterelles. Vins continués le lendemain sur le barbecue
Michel Sarrazin & Fils - Clos de Liron - Bourgogne côte chalonnaise 2016
Rubis intense et limpide
Fruit rouge (cerise, fraise écrasée).
Souple, fluide, tout en finesse, avec acidité assez marquée, toujours avec fruit primaire. Un vin simple, presque de soif, franc et agréable
S'accorde très bien avec la salade . Sa franchise fruitée s’accommode même mieux de la côte de bœuf que du rôti !

Domaine des Bernardins - Les Balmes - Côtes du Rhône 2016
Carafé 1h30 avant dégustation car à l'ouverture les tanins sont sensibles
Pourpre à reflets violacés
Fruits rouges/ fruits noirs acidulés, touche de réglisse.
Bouche très jeune, un peu ferme, avec une acidité un peu marquée qui nécessite de passer à table pour s'assouplir.

Plus à son aise le lendemain sur côte de bœuf, au niveau de l'Enclos, les tanins s'étant nettement assagis.
Le jour d'après, le fruit est encore plus pur et la bouche plus aimable, c'est donc un vin clairement trop jeune qui bénéficie largement d'une bonne aération, le résultat final étant très engageant

Sur une tarte aux fraises maison :
Vignerons de Maury - Grenat pollen - Maury 2016
Pourpre intense et limpide
Figure fraîche, raisin sec/amande, cerise au sirop
Bouche fruitée, puissante, finale légèrement cacaotée
Bu à température de cave (14°C), l'accord avec la tarte ne s'est pas fait. Par contre, rafraîchi à moins de 10°C, il s’accommode agréablement avec fraises ou chocolat, sa puissance étant mieux dompté et son fruit paraissant moins confituré.

Sur un barbecue (côte de boeuf, merguez, chorizo) accompagné de frites puis le lendemain sur tapas.
Domaine la Terrasse Elise - Enclos - IGP Hérault 2015
Pourpre violacé
Mélange de coulis de fruits rouges et noirs peu démonstratif, avec une touche réglisse/tapenade/cacao en arrière plan.
Bouche très souple, sans la moindre accroche, à la fraîcheur marquée, longueur moyenne.
Clairement pas la claque du 2013, mais fait le job sur bbq ou sur jambon cru, sa fraîcheur étant tempérée par le gras de la viande.

Sur assortiment de tapas (pan tomate y serrano, anchois à la catalane, crevettes persillées, crudités, tome vache)
Bastide Miraflors - Muscat sec & viognier - IGP Oc 2016 A priori, un vin du domaine Lafage
Paille clair
Très aromatique, pêche blanche, raisin frais, floral.
La bouche est dans la continuité sans que ce soit entêtant, la maturité est sans excès et garde de la fraîcheur et finit sur une amertume bien intégrée.
Tout à fait à sa place sur les tapas !

Jérôme
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28 Avr 2019 00:03 #12

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Réponse de the_ej sur le sujet 1er barbecue de l'année

Ce n'étaient pas des vacances, mais pour ces quelques bouteilles bues chez des amis pour le 1er barbecue estival et l'arrosage de leur piscine, ça en avait la saveur. Sans prise de notes sur le moment, restitué de tête après coup.

Pour le clin d'oeil, je n'ai pas pu m'empêcher d'apporter pour l'apéritif un Rosé piscine qui traînait depuis quelques temps dans ma cave :P
Eh bien étonnamment, il n'a pas pris une ride, car s'il ne s'est évidemment pas bonifié, il ne s'est pas dégradé, et je ne le trouve toujours pas mauvais, même un peu régressif avec son sucre, un peu en mode sirop...
Le reste de l'apéro se fera à la bière !

Passons au barbecue. Comme c'était du tout porc (saucisse de Toulouse, merguez de porc et côtes de porc) accompagné de salade de riz, qu'il allait faire chaud sans trop pouvoir gérer les températures, j'ai préféré rester sur des vins pas trop ambitieux.

Château Eugénie - La treille du Roy rosé - Igp Lot NM
Bon, clairement on change de registre. Robe grenadine claire.
Nez franchement sur les fruits rouges acidulés, bouche au diapason, c'est bien vineux avec une belle tenue au réchauffement (i.e. bon équilibre fraîcheur/alcool), et sans l'amertume qui m'a gênée sur la même cuvée plus jeune.

Tout à fait dans son élément à table avec ce type de repas.

Domaine des Tours - IGP Vaucluse rouge 2012
A force d'en lire des pages et des pages, je me décide à taper dans le stock 2012 ! Ouverte la veille (les autre bouteilles sur le moment)
On ne présente plus la robe brique, pas si trouble que ça.
Le nez est d'abord assez ciblé fruits rouges (pas spécialement frais) et légères épices douces, puis évolue vers des touches de roses très sensuelles.
La bouche est comme d'habitude fluide sans manquer d'épaisseur, alliant un côté gouleyant et gourmand, et si cela devient puissant à la hausse de température, ce n'est jamais assommant ni écœurant.

Mes amis découvraient le domaine et ont tous apprécié, sauf le fait qu'il n'y avait qu'une bouteille :). C'est sur la merguez qu'il était le plus à l'aise, il lui faut tout de même des saveurs marquées.

Avec le plateau de fromage (salers, comté, camembert, ossau iraty, pérails), pour les indécrottables buveurs de rouge !
Vignerons Terres secrètes - Mâcon Pierreclos 2014
Robe rubis, plus sombre et limpide que son prédécesseur.
Nez à peine moins gourmand, moins complexe (fruit rouges, très légère touche réglisse). Bouche un peu plus droite et subtile, plus de finesse / moins de puissance, mais tout aussi souple, et au final assez gourmande aussi.
Un très joli gamay qui n'a pas du tout pâti de l'ordre de service et a plutôt bien accompagné le plateau.

Jérôme
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01 Juil 2019 23:00 #13

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances été 2019

Petit florilège de bouteilles bues pendant l'été, qui a été relativement sage, même si je n'ai pas commenté tout ce que j'ai goûté

Vignerons des Terres Secrètes - Crémant de Bourgogne rosé
Fruits rouges, légers sucre. Bulle assez marquée. Vin un peu plat, qui ne m'a pas laissé trop de souvenir.

Bruno Préveaux - La pointe des Montifaults - Chinon 2017
Robe nettement violacée
Le nez embaume le cassis, la mure, avec une touche végétale qui apporte de la fraîcheur. Très primaire mais déjà aimable, presque un nez de syrah.
Malgré son jeune âge et sa capacité de garde, les tanins son très aimables, juste de quoi apporter du corps et de la structure à ce vin finalement souple sans acidité excessive. On retrouve de la fraîcheur végétale, du fruit, et l'élevage ne se fait à aucun moment sentir.
Très chouette découverte, et au final pas de regret de l'avoir ouvert si vite (et sans préparation, juste rafraîchi !)

Pas bus en même temps, (je finis les millésimes), mais avec un égal plaisir, renouvelé année après année :
Château Reillanne - Cuvée réservée - Côtes de Provence rosé 2016
Saumon clair
Pêche blanche, fruits rouges.
Jolie rondeur contrebalancée par une belle fraîcheur, avec encore une aromatique fruits rouges. Au top avec cuisine méridionale/estivale

Château Reillanne - Cuvée réservée - Côtes de Provence rosé 2017
Pêche blanche, pamplemousse
Frais, rond, pas d'excès d'amertume, aromatique fruits rouges, fraîche, bonne longueur, du fond.

Sur un barbecue :
Château Blagnac - Haut Médoc 2014
Rubis sombre
Nez immédiatement charmeur : fruits noirs, fraîcheur mentholée/réglisse, olive noire (plus sudiste)
En bouche le Cabernet reprend le dessus : plus droit et sérieux, mais avec suffisamment de fraîcheur et de gourmandise (fruit croquant) pour accompagner lomo et saucisse / légumes au bbq
Découverte FAV confirmée (merci au -vrai- caviste présent de me l'avoir fait découvrir)

Bu à plusieurs reprises au cours de l'été, avec un plaisir variable, je retiens surtout la première bouteille :
Domaine de Marchandise - Côtes de Provence rosé 2016
Saumoné pâle
Nez assez intense mêlant pamplemousse, floral, fruits rouges
Acidité marquée mais suffisamment de vinosité pour qur ce ne soit pas strident, amertume sensible mais contenue.
Vin qui s'accorde mieux avec barbecue/légumes grillés qu'une simple salade de tomates.

En vrac :
Château du Rouët - Belle poule - Côtes de Provence rouge 2012
Rubis/Pourpre foncé, encore jeune
Fruits noirs, épices/girofle/vanillé (notes boisées)
Tanins encore présents qui s'estompent après une longue aération. Attaque en largeur, puis le vin s'effile.
Finale assez longue, chocolatée et vanillée.
Vin qui appelle la table et effectivement accompagne très bien des côtelettes d'agneau au bbq

Domaine de la Haille - Fanny - Côtes de Gascogne rouge 2010
Grenat foncé légèrement brunissant
A l'ouverture un peu chaud, nez chaleureux, fruits rouges, bois noble, poivré
Bouche large, charnue aux tanins présents mais fondus, fraîcheur finale apportée par la touche poivrée
Un vin qui se tient toujours bien, dont le pedigree modeste est rappelé par un léger manque de complexité et de longueur, mais je ne boude pas mon plaisir !

Cave de Rasteau - Grande cuvée - Côtes du Rhône 2008
Grenat brunissant
Nez riche et évolué, pruneau, fruit rouge compoté, épices douces.
Attaque puissante et fraîche, avec du corps mais de la souplesse. Fait un peu évolué comme le nez, mais si on gère bien la température de service, c'est bon.
Longueur sympa, mais qui s'efface en mangeant (travers de porc bbq)

Vignobles Larguier - Côtes du Rhône blanc 2018
Viognier et grenache blanc
Nez aromatique citron, fleurs, côté medicinal.
Bouche ronde, glycérinée, poursuivie par une mélange fraîcheur/légère amertume. Fruits jaunes/herbes (verveine/basilic) font que l'aromatique poursuit cette tendance fraîche plus que bienvenue sur un vin du Sud !

Duel sur barbecue :
Château Malavieille - Rouge permien - Languedoc Terrasses du Larzac 2015
Pourpre foncé
Olive noire, fruits noirs, orange sanguine.
Demi corps, tanins fondus, puissant, acidité marquée, finale courte mais juteuse, légèrement saline.
Une longue aération et un rafraîchissement lui font du bien, tempérant quelque peu sa fougue sans rien enlever à sa gourmandise.

Domaine du Clos des Fées - Les Sorcières - Côtes du Roussillon 2015
Robe similaire
Fruits noirs et réglisse
Plus fin, plus fondu, moins de mâche, équilibre plus «bas» à la fois moins de tanins et d'acidité.
Plus simple et plus immédiat

Sieur d'Arques - Autan - Limoux 2012
Paille, pas évoluée.
Nez de chardo élevé, entre agrumes, coquille d'huître, beurre.
Bouche large, ronde et puissante, acidité en retrait, beurre et agrume confit (proche tarte citron), avec rémanence sur fine amertume agrumesque.
Pas exactement ce que l'on peut appeler un vin tendu, et du coup il manque un peu de relance, mais c'est tout à fait à mon goût tout de même.

Quintessence de Berticot - Côtes de Duras 2007
Ambre brillant
Orange confite, miel, safran.
Bouche un peu molle, manquant de peps. Longueur tout de même honorable sur écorce orange confite.
Accord moyen sur bleu de Gex bien affiné, beaucoup mieux sur clafoutis de mirabelles bien caramelisé.
Pour le prix, pas de quoi bouder son plaisir tout de même !

PS : 4 coopé de 4 régions différentes :cheer:

Jérôme
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09 Sep 2019 22:17 #14

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : les 8 ans du 2011

La session anniversaire de cette année a été nettement plus sobre que d'ordinaire, entre séjour plus court de la famille, régime de certains, tracas digestifs d'autres. On a donc notamment sorti un peu moins de 2011 qu'à l'accoutumée, et néanmoins pris du plaisir à table, que ce soit le solide ou le liquide, et passé de bons moments en famille.

Pour démarrer les hostilités, on termine une bouteille ouverte quelques jours avant et que je voulais garder pour le paternel. Ça tombe bien, le vin n'a pas bougé d'un iota !
Domaine de Montine - Viognier - Grignan-les-Adhémar 2018
Robe très claire, reflets paille grisâtre
Nez fruité, plutôt fruits jaunes, avec peut-être l'abricot typique, mais pas si net.
La bouche est grasse, mais ô chance, une nette acidité vient étirer tout cela et éviter toute lourdeur, car derrière, il y a tout de même des watts. L'amertume vient se superposer en finale de longueur respectable, et selon l'accompagnement elle peut dépasser la limite de ma tolérance.

Repas suivant, j'avais en tête cette bouteille pour accompagner une fort joli bout de comté fruité (12 mois). Ma mère ayant décidé de nous faire goûter une tourte aux chanterelles, je me suis dit qu'on allait pouvoir faire le repas avec...
Château d'Arlay - Blanc tradition - Côtes du Jura 2011 (mis en bouteille en 2016)
Robe dorée.
Le nez est délicat, beurré, vanillé, avec un léger grillé, qui de prime abord fait nettement chardonnay (il y en a). Avec une aération prolongée et les jours qui suivent apparaissent des arômes plus typés oxydatif, de noix fraîche et pomme.
Bouche tendue comme un savagnin (il y en a aussi), délicate, tout en finesse comme souvent sur ce domaine, mâtinée de fruits jaunes, beurre, vanille, noisette.
Joli accord avec tourte aux chanterelles, puis avec le temps les arômes oxydatifs prennent le dessus et donnent un accord carrément top, voire régressif, avec le comté.
Ce vin particulier n'a pas été aimé par tout le monde, mon père l'ayant trouvé trop maigre et acide. Il faut dire qu'il biberonne au viognier :)

Pour le repas d'anniversaire de ma fille, je décide une confrontation en trio, avec un seul vin de son millésime (2011). Au menu, déclinaison autour du magret et des haricots verts (elle en rafolle) : en tarte, puis haricots vapeur finis à la graisse du magret poêlé.
Jean-Marc Burgaud - Morgon Côte du Py 2015
La robe est la plus sombre, dense et nettement violacée.
Le nez fait très jeune, primaire : fruit noir (mûre/cassis), végétal noble.
L'attaque est toute en fraîcheur, le vin est charnu et encore un peu astringent, qui appelle une viande, et pourtant il glisse admirablement bien. Le fruit est moins marqué en bouche.
Évidemment super accord avec magret (le meilleur des 3) pour ce glorieux bébé dont les petites sœurs patienteront sagement avant que je ne les débouche. Je voulais découvrir cette cuvée, je ne suis pas déçu !

Domaine Marey - Les Jamées - Hautes Côtes de Nuits 2011
Changement de registre avec une robe rubis assez intense, translucide.
Un nez sur l'orange sanguine, la cerise, une note végétale (noble là encore), qui n'aurait pas trop dépareillé face à un grenache peu extrait.
Bouche fraîche et souple, dominante ronce et fruits rouges, finale relativement longue. C'est juteux, gourmand et malgré tout avec du fond et de l'élégance
Le vin préféré des dames, moins démonstratif que le précédent, mais plus à point.

Domaine de la Haille - Fanny - Côtes de Gascogne rouge 2011
Rubis intense et limpide, un très léger reflet pourpre le distingue du Bourgogne quand on le sait, sinon les robes sont très semblables.
La différence commence à apparaître au nez avec les fruits rouges, et le poivre qui signe la syrah.
En gagnant de l'âge, le vin est tout en délicatesse, aux tanins fondus et surtout fins : il a gagné en élégance ce qu'il a perdu en gourmandise et en intensité.
Il m'en reste quelques une à voir évoluer sereinement.

Et sur le dessert
Vignerons des Terres Secrètes - Crémant de Bourgogne demi-sec
Pas de notes, donc de tête : un vin simple mais bien fait, une bulle fine qui ne domine pas, une acidité et un sucre bien dosé, aromatique fruitée ce qu'il faut pour le dessert qu'il accompagne agréablement.

Et un dernier repas poisson (dos de cabillaud vapeur, simplement assaisonné)
Château du Rouët - 1840 - Côtes de Provence blanc 2014
Très clair, jus de citron dilué.
Nez discret, on perçoit du citron en fond.
Attaque fraîche, bouche grasse, avec finale entre acidité et amertume, agrumesque, avec fond salin.
Finale longue typée huile de pamplemousse, avec une amertume carrément rédhibitoire pour moi, et une aromatique avec laquelle je n'accroche pas.
Loin du souvenir que j'en avais lorsque goûté au domaine, ai-je trop attendu ?

Jérôme
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04 Déc 2019 23:38 #15

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : les 5 ans du 2016

Petite parenthèse au mois d'avril pour les 5 ans de notre 2ème. Pas un repas "posé", plutôt un buffet, donc j'ai essayé des vins susceptibles de mieux s'adapter à ce contexte.

CR:
En préambule sur un repas précédent
Domaine de Montine - Viognier - Grignan lès Adhémar 2016
Bouchon nickel.
Couleur paille, pas de signe d'évolution.
Joli nez fruit jaune (banane ? ça ne me fais pas penser à de l'abricot), floral (acacia,  chèvrefeuille).
Comme d'habitude sur cette cuvée, de la richesse mais pas de lourdeur excessive grâce à une bonne fraîcheur : modérée en attaque puis étire longuement le vin en accompagnement de l'amertume finale dont ne saurait se départir le viognier. L'aromatique me fait penser à un mélange banane/vanille, et si le milieu de bouche présente une sensation presque douceureuse, la finale ne l'est pas du tout.

Le jour j, tous les vins sont ouverts 2h à l'avance sauf le triple zéro ouvert sur le moment, à l'apéro.
Domaine Taille aux Loups - Triple Zéro - Montlouis-sur-Loire
Bouchon estampillé 48-16
Doré léger, très peu de bulles.
Nez de pomme au four, touche de noisettes, mais ça reste assez discret.
En bouche la fraîcheur est modérée, la bulle très légère. Aromatique relativement timide. Peut-être aurait-il bénéficié d'une bonne aération, mais on n'a pas eu le temps de le laisser souffler, tout le monde ayant tendu son verre...

Sur des verrines radis noir/betterave crue râpés, fromage frais de brebis critonné et truite fumée
Sander - Riesling trocken 2016
Robe paille.
Nez charmeur et bien présent : terpènes, exotique type litchi, pêche blanche.
La bouche est enrobée et fraîche, ce n'est pas un vin tranchant mais présentant un bel équilibre entre longueur et largeur. L'aromatique est comme au nez et la longueur importante sur terpènes et pêche blanche.
C'est le seul accord réellement prévu, les verrines ayant été faites exprès. Et le résultat a été à la hauteur, les 2 se répondant mutuellement pour amplifier leurs qualités et saveurs.
Aussi bon qu'il y a 3 ans 1/2, je le vois bien tenir au moins jusqu'à ses 10 ans !

Sur diverses tartes/tourtes : pissaladière, tourte au parmesan, tarte poireaux et tarte courgette
Domaine Cazes - Clos de Paulilles - Collioure blanc 2016
Paille relativement clair.
Nez terpénique léger, fruits jaunes très légers. On est clairement en dedans par rapport au précédent
Bouche relativement puissante et ronde, avec une bonne fraîcheur, et toujours des arômes timides. Longueur moyenne.
Bien avec les plats.
Le réchauffement amplifie évidemment la puissance, mais aussi la fraîcheur et la longueur avec un petit surcroît d'amertume léger. Peut-être besoin de plus d'aération. A revoir dans quelques années, il m'en reste.

Sur diverses charcuteries et du rôti de porc cuit basse température
Daniel Dugois - Arbois Poulsard 2016
Dès l'ouverture, le nez semble liégeux, le bouchon ne m'inspire pas.
Robe grenat clair bruni.
La bouche confirme : meme si c'est léger, l'arôme liégeux est présent. La bouche n'est cependant pas trop atteinte : pas décharnée, acidité modérée, un reste de fruit rouge/grenadine. Tout en souplesse, c'est dommage, ça aurait fait un bon canon.

Bouchard P&F - Mercurey 2016
Pourpre relativement soutenu.
Nez jeune, fruits noirs, fond fruits rouge, toujours primaire, presque une touche de reglisse qui à l'aveugle pourrait faire évoquer un Beaujolais. La structure est en finesse, avec un très léger fond tannique. Un peu plus de corps et de tanins que le poulsard, c'est surtout sa netteté aromatique qui lui fait prendre le dessus. Assez immédiat, manquant peut-être un peu de profondeur, il me semble à son niveau village.

Sur une tarte au citron meringuée
Domaine des Trilles - Muscat de Rivesaltes 2016
Doré pas trop marqué.
Nez clairement muscaté, saveur de rose marquée, on n'est pas trompé sur le cépage !
La bouche ne fait pas dans la délicatesse : c'est puissant, il y a une touche d'amertume, et au moindre réchauffement ça monte vraiment dans les tours ! En y ajoutant une aromatique monolithique, je ne suis pas vraiment séduit et l'accord avec la tarte est râté !

Jérôme
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17 Mai 2021 22:06 #16

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Réponse de didierv sur le sujet Devoirs de vacances : les 5 ans du 2016

the_ej écrit :

(...) Domaine Taille aux Loups - Triple Zéro - Montlouis-sur-Loire
Bouchon estampillé 48-16 (...)



Si le bouchon est estampillé 48-16 c'est peut être du 2014 voire du 2013 (Vivien à l'accueil stp).

Didier
18 Mai 2021 06:59 #17

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : les 5 ans du 2016

Ça correspondrait à la date de mise ? Pour le coup, je n'ai pas vérifié la ref de lot sur la bouteille. 

Jérôme
18 Mai 2021 17:30 #18

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Réponse de LoneWD sur le sujet Devoirs de vacances : les 5 ans du 2016

Sur diverses charcuteries et du rôti de porc cuit basse température
Daniel Dugois - Arbois Poulsard 2016
Dès l'ouverture, le nez semble liégeux, le bouchon ne m'inspire pas.
Robe grenat clair bruni.
La bouche confirme : meme si c'est léger, l'arôme liégeux est présent. La bouche n'est cependant pas trop atteinte : pas décharnée, acidité modérée, un reste de fruit rouge/grenadine. Tout en souplesse, c'est dommage, ça aurait fait un bon canon.


 


Arf c'est vraiment pas de chance, depuis 2015 je n'ai jamais eu de déconvenues de ce genre chez eux... 

Rémy
18 Mai 2021 17:58 #19

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Réponse de didierv sur le sujet Devoirs de vacances : les 5 ans du 2016

Ça correspondrait à la date de mise ? Pour le coup, je n'ai pas vérifié la ref de lot sur la bouteille. 

Oui c'est cela
 


Didier
18 Mai 2021 19:07 #20

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : les 10 ans du 2011

Cette année, pour les 10 ans de mon aînée, nous sommes en comité plus restreint que d'habitude. On n'aura donc pas fait sauter autant de bouchons que je ne l'aurais imaginé avant, mais il y en a quand même eu quelques-uns, évidemment en majorité sur le millésime 2011.

Domaine Bertrand-Bergé - Ancestrale - Fitou 2011
Bouchon comme neuf : souple et à peine imbibé sur le disque.
Robe pourpre sombre, sans trace notable d'évolution.
Nez de cacao, fruits rouges, fraîcheur végétale (type orange sanguine).
Bouche impactante, mûre avec un équilibre haut perché entre puissance et fraîcheur. Il y a de la mâche, des tanins bien enrobés.
Longue finale sur le cacao.
Il fallait bien ça pour dompter ma ratatouille et les côtelettes d'agneau au bbq. (probablement le dernier de l'année, c'était déjà pas mal de manger dehors pour un 31 octobre !).
Un vin complexe, profond, et à maturité : il n'a plus la fraîcheur fruitée de sa jeunesse mais n'a pas encore basculé dans le tertiaire.

Dveri Pax - Renski Rizling M 2011
Doré aux reflets verts.
Nez ouvert, terpénique, fruits jaunes, pointe exotique. Un fond de verre laissé sans tourner prend des accents d'agrumes et d'ananas.
Attaque puissante, enveloppante, bien équilibrée par une belle fraîcheur, et presque un peu de perlant.
Finale longue, puissante, minérale (plus que fruitée) et fraîche avec une amertume de plus en plus sensible au fur et à mesure du réchauffement.
Un peu trop chaud sur des paupiettes de saumon, il s'est bien mieux comporté le lendemain sur du saumon gravlax à l'aneth, la combinaison puissance/fraîcheur/fruité ayant fait merveille. Bien également avec des fromages de chèvre.

Château La Rolière - Côtes de Rhône Brézème 2011
Robe rubis, aux reflets hésitant entre le pourpre et le grenat.
A l'ouverture l'odeur du bouchon me fait craindre une bouteille déviante comme la précédente bue il y a quelques années (edit : je rectifie ; j'avais bien bu un Brézème 2011 il y a 4 ans, mais c'était du domaine Lombard), mais il n'en est rien.
Il y a certes un peu de volatile, mais plutôt sur des notes florales (violette) avec du coulis de fruits noirs.
La bouche est souple et fraîche, relativement fine. Les tanins sont fins et mûrs, presque poudrés et se manifestent surtout en finale avec un petit retour végétal de bon aloi qui s'intègre bien à l'aromatique florale/fruitée.
Bien sans plus avec pois chiches et saucisses perugine.

Domaine Dupasquier - Mondeuse - Savoie 2011
Robe encore jeune, grenat foncé au cœur pourpre. Pas mal de dépôt.
Nez discret, pinotant (légère cerise, ronce, notes fumées). Il s'ouvre progressivement à l'aération et pinote de plus en plus.
Bouche fluide, fine, vive et qui pinote aussi. Bon sang, j'ai ouvert un pinot ? Eh bien non, et je ne retrouve aucun marqueur de la mondeuse.
La finale est relativement courte, mais acide, presque stridente.
Mais pour le coup, il s'accorde mieux que le Brézème sur les pois chiches saucisses, et même un aligot saucisse (de Toulouse ce coup-ci). Il lui faut bien ça pour paraître aimable.

Château Cantegril - Sauternes 2011
A l'œil, de l'or liquide.
Nez exotique (mangue), légèrement safrané, pâte d'amandes. Plus frais, il est plus aérien et floral.
Bouche avec une jolie liqueur, une fraîcheur fruitée qui s'étiole au réchauffement, mais largement suffisante pour équilibrer un sucre modéré bien intégré. Finale partagée entre la douceur de la mangue et amertume de la peau d'agrume (mandarine) qui apparaît au réchauffement. Il reste plutôt léger et pas trop démonstratif.
Accord raté avec une tarte au citron qui éteint l'aromatique et exacerbe l'amertume. C'était bien mieux en introduction du repas avec le foie gras ou avec un fromage à pâte persillée (bleu de chèvre basque en l'occurrence).
Siroté gentilment sur les jours suivants, son aromatique s'ouvre un peu, laissant supposer que son avenir est devant lui.

Château Haut-Marbuzet - Saint-Estèphe 2011
Robe grenat très sombre mais limpide.
Nez poivronné/végétal, avec un fond cendré, terreux et un boisé noble discret.
La bouche est en demi-corps, avec une attaque relativement souple qui monte graduellement en intensité (fraîcheur et puissance) et propose une certaine droiture voir austérité, faute certainement au millésime frais. On n'est clairement pas sur une vin gourmand mais la maturité et la finesse des tanins sont remarquables.
La finale est persistante sur un retour finement boisé (qui laisse augurer des jours meilleurs) et poivron (qui rappelle le millésime).
Pas idéal sur du magret (pas mauvais non plus), mais je voulais vraiment voir où il en était pour ses 10 ans et me voilà rassuré sur sa tenue. Peut-être un peu moins sur la qualité intrinsèque, mais Bordeaux rouge 2011, je n'attendais pas de miracle.

Hors thème
Jean Foillard - Morgon 2014
Rubis sombre, limpide et brillant.
Nez discret, mat, sans le fruit qui m'avait emballé il y a 2 ans.
Bouche fine, dominante acide qui passe mieux à table (penne al ragù bolognese). A j+1 avec de la tapenade et du caviar d'aubergines, l'acidité est un peu mieux intégrée et il y a un petit regain de fruit rouge.
Aurait dû être bu plus tôt, Lucas avait raison...

Nicolas Feuillatte - Cuvée spéciale brut - Champagne 2006
Robe paille peu évoluée, cordons de bulles fines.
Nez frais, citronné, caillouteux, fond fleurs blanches.
Bouche tendue, avec des bulles fines chatouillant agréablement le palais, relativement austère avec une structure très droite et une aromatique majoritairement minérale.
La finale est plutôt courte avec un peu d'amertume.
Plutôt adapté à l'apéritif que la table car si intrinsèquement ce n'est pas mauvais, il manque de fond et de complexité pour aller plus haut.

Domaine Trouillet - Les Mûres - Pouilly Loché 2017
Robe paille, doré léger, brillante.
Nez de beau chardo bourguignon : pierre à fusil, beurré/pralin, puis s'ouvre sur les fruits blancs voire même exotiques. C'est complexe et évolutif.
Bouche aussi longue que large et de fait c'est équilibré, sans être tendu pour autant.
Finale fraîche, légèrement acidulée avec une persistance marquée sur le minéral.
Au top avec un comté vieux.
C'est très bien fait et conforme à la bonne impression laissée sur salon il y a 2 ans 1/2. Sa sœur patientera encore au moins 2 ans en cave.

Jérôme
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14 Nov 2021 11:38 #21

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : repas de fin d'années

Comment ça j’ai du retard ? Meuh non, c’est juste une impression !
Ces 2 dernières années, les fêtes se sont déroulées en petit comité (parents et beaux-parents), et j’ai pris le parti de laisser mes hôtes choisir les vins. Ce fut donc surtout l’occasion d’aider papa et beau-papa à faire du tri dans leurs caves ! Notes parfois laconiques, et c’est un peu tard pour les compléter de mémoire !

Fêtes de fin d'année 2020
Champagne Chanoine Frères
BSA de grande distribution, pas d’intérêt particulier, du coup pas de notes !

Enate - Crianza privada tempranillo cabernet sauvignon - Somontano 2006
Bouchon impeccable et souple.
Grenat sombre tirant sur l'acajou.
Nez puissant, poivronné/fruit rouge et mentholé.
La bouche est aussi puissante, à l'acidité marquée qui apporte de la finesse pour contrebalancer des tanins encore sensibles.
Très bonne tenue, un vin solide pour plats adaptés.

Champagne Moët et Chandon Brut Impérial
Un peu plus à mon goût que le Chanoine : + de maturité, de matière, de dosage aussi, le rendant confortable.

Château de Chantalouette - Pomerol 1996
Bouchon encore souple, imbibé sur qques mms.
Grenat bruni, pas mal de dépôt.
Nez terreux, cuir, foxé.
Puissant, acide, terrien, des tanins fins, je le trouve sur la pente descendante

Domaine Marey - Nuits Saint-Georges Les Poisets 2011
Rubis limpide
Nez plutôt végétal sans trop de fruit, peut-être un fond épicé.
Bouche très fluide sans être fluette (limite), acidité marquée. Fruits rouges à l'alcool, ronce.
Bref pas trop folichon, et pourtant accord majeur avec potimarron farci (farce veau épinards marrons), le plat donnant de l’ampleur au vin, le vin atténuant le côté roboratif du plat, et les aromatiques se complétant bien.

Serge Rafflin - Brut – Champagne
C’est frais, sur une pomme verte dominante, pour le coup manquant clairement de confort et de matière pour moi. Peu de longueur, il est même un peu juste pour l’apéritif de fête.

Clos St Joseph - Côtes de Provence 2001
Grenat tirant sur l'acajou
Nez évolué et qui pinote clairement : cerise à l'eau de vie, ronce.
Bouche dans la continuité : le vin est fin, frais, soyeux, vraiment sur un profil de pinot évolué : cerise, touche végétale, fond sous-bois et épicé.  Le vin est totalement fondu, légèrement glycériné, tout en finesse et fraîcheur, avec une belle longueur. Un régal sur la terrine maison et les charcuteries, un peu léger pour la daube provençale.

Falconi - Bardolino 2008
Grenat sombre bruni
Fruits rouges, humus, champignons, touche végétale/herbacée.
Plus fruité primaire que le Clos St Joseph, tactile similaire (souple et acidulé) avec moins de longueur. Cerise acidulée, végétal. Meilleur accord avec la daube par plus de jeunesse d’aromatique et une structure plus marquée
A j+1 l'aromatique s'est un peu éteinte mais se réveille avec la terrine, les notes végétales de l'un et de l'autre se mettant en valeur mutuellement.

Vignoble de Gascogne - L'Or du vieux pays - Pacherenc du Vic Bilh 1999
Ambré net et limpide.
Nez agréable et complexe bien qu'un peu discret : caramel, tabac blond, ananas/mangue confits.
Bouche douce et fraîche,  suave et gourmande, avec des sucres plutôt discrets, une aromatique mûre et complexe avec une touche fraîche en finale (type menthol). Fond de verre sur le vieux rhum.
Manque un peu d'intensité et de longueur pour être au top mais c'est particulièrement gourmand et ce vin a agréablement accompagné tout un repas (foie gras,  omelette jambon/pdt et gratin de chou-fleur et fromages goûtus)

Cheurlin Noëllat - Brut carte d'or - Champagne
Paille bulles très fines
Léger, brioché, ce qui le rend plus gourmand que le Rafflin.

Vignerons des Terres Secrètes - Saint Véran 2014
Paille clair
Nez très discret, minéral (caillou, allumette).
Attaque douce (au sens tactile, pas vraiment rond mais pas loin), la fraîcheur vient en deuxième temps pour relancer et ce n'est pas plus mal. Aromatique toujours discrète, légèrement citrique mais surtout minérale.

Ruinart - Brut – Champagne
Paille, bulle abondante et fine (en mettant le nez au-dessus du verre on en prend plein le nez).
Nez qui m’évoque franchement un blanc de blanc (brioché, fruits jaunes, caillou).
Bouche agréable avec la rondeur qui équilibre la vivacité.
Le meilleur de la série, même si je trouve que pour le prix il manque d'intensité et de profondeur.

Cave La Courtoise - Viognier- IGP Vaucluse
Doré clair
Nez miellé, presque terpénique, fond mangue/ananas.
La bouche est puissante, ronde voire glycérinée, avec une acidité salvatrice qui arrive ensuite pour éviter la lourdeur. Amertume aussi en finale, longueur moyenne et moins fruitée que le nez.
Ne pas trop tarder je pense.

Cave d'Embres et Castelmaure - La Pompadour - Corbières 2013
Encore une belle couleur pourpre.
Nez assez noir avec une évolution qui se détache du fruité primaire de jeunesse : réglisse, cendre, fond confiture de mûre, et de l'alcool qui pointe.
Bouche sphérique, chouette équilibre de puissance, velouté et fraîcheur. L'aromatique est relativement terne, mais la structure est belle et gage d'encore pas mal de longévité.

Fêtes de fin d'année 2021
R. Pouillon & fils - Les Valnons brut nature - Champagne grand cru 2011
BdB Ay dégorgement 1er trimestre 2018
Robe paille relativement claire.
Nez très minéral, légèrement citronné.
Bouche jeune et énergique, caillouteuse, pomme. Ça reste primaire et pourrait bénéficier d'un peu d'évolution.
Longueur honorable.
Alors comme ça, ça ne paraît pas fou-fou, mais c’était au moins aussi bien que les autres champagnes bus pendant les fêtes. J’imagine qu’il mériterait de vieillir un peu.

Vignoble de Gascogne - L'Or du vieux pays - Pacherenc du Vic Bilh 2003
Robe nettement ambrée, brillante.
Nez discret, légèrement safrané (pourtant ce sont a priori des raisins passerillés et non botrytisés), abricot et citron confit.
Bouche énergique avec une belle acidité motrice, aux sucres bien mangés. Le milieu de bouche est un peu plus creux et l'aromatique est plus évoluée, sur la pomme au four acidulée et la pâte de coing. Ça me rappelle le moelleux réserve 97 de Freslier !
On ne ressent en tout cas pas de côté liquoreux.
Bu sur plusieurs repas et accompagnements, l’aromatique a oscillé entre l’abricot confit et la pâte de coing, et la structure entre fin et tendu et un peu dilué.
Millésime ou conditions de conservation ? Le 1999 du Noël précédent était en meilleure forme.

Domaine Le Berger - Chablis 2008
Robe toujours jeune, presque avec des reflets verts.
Nez totalement sur la coquille d'huître.
La bouche est sur la lignée, minérale, saline. Je dirais que c'est typique, bien conservé, pas trop évolué, mais du coup un peu simple.
Je l’avais prévu pour les escargots, râté et changement de programme avec des vol-au-vent fruits de mer qui ne lui conviennent pas vraiment !

La Sobilane - Rivesaltes 1951
Bouteille offerte à mon père pour ses 60 ans, il était difficile de trouver un vin de cette année-là encore buvable et à tarif humain !
Robe acajou, plus qu'ambrée mais pas exagérément foncée eu égard à l’âge de la bête
Nez quasi-monolithique sur le café, avec un fond d'orange confite.
La bouche est dans la lignée bien que le côté torréfié soit atténué, avec une texture crémeuse et du sucre encore nettement perceptible mais pas du tout dominant car bien équilibré. Finale qui s’affine sans être démesurée.
Prévu en fin de repas avec un assortiment de chocolats noirs, son manque de complexité l’a quelque peu desservi. Je reste sur ma faim, pas même séduit par la « magie du millésime ». Le fond de verre est chocolaté, donc à mon goût plus gourmand (je n’ai pas précisé, mais je n’aime pas le café…)
En y revenant quelques jours plus tard, il s’est un peu ouvert : le café s’est atténué, laissant s’exprimer des notes de caramel et de fruits secs, encore timides toutefois. Et la bouche a aussi un peu gagné en ampleur. Peut-être en restera-t-iI à mon prochain passage pour voir s’il continue à évoluer positivement !

Heidsieck & Co - Silver Top - Champagne brut
Très clair, bulle fine.
Nez caillouteux, vaguement citronné.
Bouche tranchante, la bulle est fine et agréable mais le tout manque de chair.
Forte empreinte acide en finale, pas inconfortable mais sans arôme particulier.

La Chablisienne - Chablis 1er cru Côte de Léchet 2011
Paille très clair.
Le nez est ouvert et franchement minéral : iodé, coquille d'huître.
La bouche relativement ample et bien équilibrée (perception de largeur sans gras), avec une nette empreinte minérale.
Il n’y a aucune urgence à le boire, et à ce stade on pourrait même guetter un peu de complexité.
L’accord n’est pas idéal avec du saumon fumé ou des noix de Saint-Jacques à la crème de poireaux, c’est mieux avec toasts tarama et oeufs de poisson. En l’état, c'est vraiment un vin pour fruits de mer.

Louis Chèze - Pagus Luminis - Condrieu 2015
Robe citronnée.
Nez encore boisé/vanillé noble, beurré, avec un léger fruit jaune. Il fait plutôt bourguignon.
La bouche est volumineuse, grasse, sans pour autant être molle (même en parallèle du Chablis), grâce à une belle fraîcheur (à la fois par de l'acidité et une très légère amertume) et ramène plus au Sud. Le bois est là aussi sensible sans être dérangeant, et propose même de beaux accords avec le saumon, les noix de St-Jacques à la crème de poireaux et encore mieux avec des tortellinis à la truffe.

Moillard - Les Affouages - Aloxe-Corton 2018
Robe rubis profond, reflet d’une belle maturité
Le nez présente de belles effluves de fruits rouges (fraise écrasée), accompagnées de notes épicées, presque à la Reynaud, et un boisé bien intégré.
La bouche poursuit cette impression avenante en étant bien ouverte, avec une matière charnue et soyeuse, une acidité bien dosée qui nous ramène au Nord, avec un côté fruit rouge épicé qui pourrait évoquer un gamay.
Ce fut une belle surprise et réellement un bon compagnon d'un rôti de porc basse température et gratin de potimarron fondants.

Domaine du Toasc - Bellet 2002
Grenat brunissant, légèrement terne qui trahit son âge.
Le nez est animal, sur un fond de fruits rouges avec de la volatile. On est à la limite du raisonnable, l’aération va plutôt atténuer cet effet, et l’accompagnement à table va s’avérer déterminant.
La bouche est intense, vive et fluide, tertiaire voire pinotante (fruits rouges matinés d'humus avec une touche végétale rafraîchissante).
C’est un peu trop puissant et animal avec le rôti de porc, il s'est par contre révélé sur le brie truffé, où son côté évolué a fait merveille.

Taittinger - Prélude brut Grands Crus – Champagne
Robe claire, bulles volumineuses, qui s'affinent avec le temps.
Nez discret (en flûte...), rien qui ne dépasse.
Bouche citronnée qui bascule sur le minéral, sans que ce soit très marqué.
Plus d'amplitude et de maturité que le Heidsieck, sans toutefois atteindre le niveau du Pouillon.
L’allonge est honorable, je pense qu’il gagnerait probablement à vieillir un peu (pas de notion de dégorgement, mais aussitôt acheté, aussitôt bu !)

Les Vignerons de Maury - Maury blanc 2014
Robe paille légèrement dorée, brillante.
Le nez est une farandole de fruits blancs frais (pomme, pêche, raisin, litchi) avec un fond d'alcool.
La bouche possède une empreinte fruitée, voire florale (presque capiteuse) marquée et puissante (attention au réchauffement !). Le sucre est modéré, la fraîcheur suffisante et l'accord avec le foie gras (avec ou sans confit d'oignon) est vraiment très bon !

Caves Jamet - La vallée du mistral - Châteauneuf du Pape 2010
Grenache (60%), Syrah (30%), Mourvèdre (10%)
Pourpre foncé, avec du dépôt.
Nez de fruits noirs, herbacé (laurier), voire végétal qui amène de la fraîcheur aromatique.
Bouche veloutée, clairement puissante, sans le moindre déficit de fraîcheur (apportée à la fois par acidité et alcool). Les arômes sont plus ternes que le nez : un léger fruit rouge, du minéral (côté terreux/ferreux), un fond épicé.
Longueur importante.
Par contre il faut le saisir vite, le vin s’essoufflant rapidement. Le fond de bouteille (sous vide d’air) à J+1 s’étant nettement terni et aminci.

Moillard - Les Vignes Hautes - Hautes Côtes de Nuit 1995
Nouveau vin de Moillard, pas acheté pour l’occasion mais hérité. Le trouvant dans la cave de mon père, je me dis que c’est le moment ou jamais !
La robe est franchement brunie et relativement trouble.
Le nez est sur le pot pourri avec un fond de fruit rouge terni, clairement sur la pente descendante.
La bouche confirme : elle n’est pas morte, mais l’apogée est franchement dépassée avec un tertiaire marqué et un certain manque de chair. On a pu en profiter avant qu’il ne soit définitivement trop tard !

Voilà qui concluait cette série de fin d’année avec l’espoir de reprendre un rythme de dégustations plus normal pour 2022 !

Jérôme
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24 Mar 2022 14:36 #22

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Réponse de rkrk sur le sujet Devoirs de vacances : repas de fin d'années

"Sélection" originale avec un biais niçois (Clos Saint-Joseph et Toasc ne sont pas si fréquents) et quelques tests d'évolution (un Bardolino de 12 ans!).

Un peu déçu des performances du Pouillon et du Charles Heidsieck (Silver Top ???) mais c'était peut-être des version un peu anciennes.

Ralf

Amateur depuis 30 ans, sur LPV depuis 16 ans, caviste depuis 3 ans
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24 Mar 2022 19:45 #23

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : repas de fin d'années

Eh oui, un peu de Sud-Est, mais au final pas plus que de Bourgogne ! Certes, la production n'est pas comparable. Après c'est sûr qu'au global ce ne sont pas les vins les plus commentés ici.
Concernant les champagnes, je pense la combinaison de 2 facteurs : ce n'est pas ma région préférée, et probablement jeunes. Le Pouillon semble tout de même en avoir sous le pied.

Jérôme
24 Mar 2022 21:46 #24

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : les 6 ans du millésime 2016

J'ai toujours pas mal de CRs en retard, je poste donc les vins dégustés autour de l'anniversaire de ma 2nde fille au mois d'avril, avec en fil conducteur le millésime de sa naissance, 2016 donc... Les notes ont été prises alors que j'étais aussi au service, voire en cuisine, elles sont donc parfois un peu légères...

Domaine Dupasquier - Pinot - Vin de Savoie 2016
Robe claire et translucide, rubis à la marge grenat.
A température de cave (14°C), nez qu'il faut aller chercher, discrètement pinotant (cerise, humus, fond végétal).
La bouche est douce et veloutée, sans la moindre aspérité. La fraîcheur prend le dessus sans excès, c'est fin et de corps léger. L'aromatique est toujours discrète, fruitée avec un fond épice douce/réglisse qui rehausse et apporte un peu de sérieux.
Très bien avec de la salade de museau, mais un peu trop léger et donc dominé par des lentilles/saucisse de Toulouse. Il descend tout seul, et manque juste d'un peu de présence pour passer un palier.

SCVB - Gewurztraminer - Alsace grand cru Marckrain 2016
Robe paille soutenue
Nez archétypique (rose, litchi) et fort heureusement non entêtant.
Bouche bien équilibrée entre la maturité (rondeur et densité avec un peu de résiduel) et une fraîcheur bienvenue qui apporte pas mal de longueur. On a une perception de demi-sec.
Je suis par contre un peu gêné par une amertume un peu marquée qui s'atténue en mangeant (falafels).

Château Sainte-Roseline - Cuvée des Chevaliers - Côte de Provence rosé 2016
Robe très claire, paille très légèrement rosée.
Nez discret, avec des tonalités de vin blanc : fleurs blanches, légère brioche, une touche minérale qui apparaît avec un peu d'aération.
La bouche attaque ronde et glycérinée puis une nette acidité prend le relai, portant une finale plutôt longue. Aromatique similaire au nez, tant sur les arômes que la discrétion.
Vin de gastronomie assurément, d'une excellente tenue dans le temps, sauf si l'âge lui a amené cette relative fermeture...

Clos Floridène - Graves blanc 2016
Doré clair.
Réduit à l'ouverture (soufre/œuf), note vanillée. Après 2h, c'est nettement mieux, on a des senteurs d'agrumes et exotiques (carambole) avec une note végétale (type zeste de citron vert).
Du volume avec une sensation glycérinée et une acidité salivante qui apporte du volume et de la légèreté.
Bon vin mais éclipsé par son partenaire.
Accord de texture plus qu'aromatique sur le plat (ragoût de tendrons de veau aux légumes printaniers), le vin allégeant le plat, et classique mais tellement réussi sur des crottins de chèvre.

Domaine de Montcalmès - Languedoc blanc 2016
Doré net et brillant.
1er nez boisé/vanillé. Après 2h, on a surtout des arômes de fruit jaune mûrs (et de brioche), avec un fond végétal et mentholé, et toujours un voile de vanille, c'est vraiment complexe, évolutif et envoûtant, j'ai du mal à enlever le nez du verre.
Bouche riche, mûre, glycérinée et aussi fraîche et looongue, c'est sphérique et emplit la bouche tout en faisant saliver. On retrouve les fruits jaunes mûrs avec un fond végétal (type herbes médicinales, ce qui pour moi signe la roussanne, à moins que ce ne soit la marsanne ) et légèrement vanillé.
Au réchauffement une amertume contenue apparaît.
Plutôt pas mal avec un pâté de campagne ou le ragoût de tendrons de veau aux légumes printaniers, c'est carrément top avec du brie truffé.

Château des Estanilles - L'impertinent - Faugères 2016
Robe pourpre
1er nez de coulis de mûre, 2ème nez plus frais, qui ajoute du fruit rouge et des herbes.
Bouche demi-corps, souple avec une fraîcheur qui apporte de l'intensité, un fruit encore relativement primaire mais vraiment gourmand

Domaine Palon - Gigondas 2016
Pourpre sombre, plus intense.
Nez de coulis de fruits noirs et rouge (mûre, myrtille, framboise).
Bouche intense, puissante et charnue, avec un fruit plus contenu qu'au nez, laissant appardes notes minérales et surtout cacaotées, voire empyreumatiques. Les curseurs sont poussés assez haut, que ce soit en puissance, densité et fraîcheur, et du coup si ça envoie franchement, cela reste équilibré.

Domaine Castéra - Jurançon 2016
Doré foncé aux reflets cuivrés.
Nez frais, agrumé et exotique.
La bouche est fraîche voire tendue, sur l'ananas rôti mâtiné d'orange confite, avec une finale sur l'amertume du zeste d'orange. Le sucre est modéré (on reste dans une perception de niveau moelleux), mais on a suffisamment de rondeur pour que ce soit confortable.
Avec une tarte au citron maison, le mariage se fait plus sur la texture, le vin arrivant à tenir tête au dessert sans l'alourdir grâce au sucre contenu, que sur les saveurs, la tarte (assez intense il faut le reconnaître) prenant largement le dessus.

Borgianni - Chianti 2016
Robe grenat brunissant.
Nez cuir et cerise à l'eau-de-vie.
Bouche assez intense, entre fraîcheur et puissance, avec quelques tanins encore sensibles. Elle est moins animale que le nez, mais pas plus fruitée, on est plus sur l'humus et le vin me paraît plus évolué que ce à quoi je m'attendais.
Le lendemain il est un peu plus apaisé et plus souple, et les arômes légèrement plus ouverts, avec du pot pourri en complément.

 

Jérôme
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09 Oct 2022 22:38 #25

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : les 11 ans du millésime 2011

Petit échantillon de vins dégustés au moment des 11 ans de ma fille, l'occasion donc d'ouvrir quelques bouteilles de son millésime, avec quelques intrus (pas trop le choix au restaurant...). On a été sobres cette année car en petit comité !

Domaine Gauby - Les Calcinaires - Côtes du Roussillon villages rouge 2011
Robe encore bien jeune, nettement pourpre, un peu trouble.
Nez fruitanimal... c'est à la fois foxé (surtout) et avec un fond de fruits noirs épicés.
La bouche est franchement perlante, voir plus. Même après un franc dégazage (qui remet les dépôts en suspension...), cela reste sensible. Alors ce n'est pas complètement déviant (en tout cas moins que sa sœur bue il y a quelques années), mais ce n'est pas complètement net non plus : un côté animal et pas mal de volatile qui prend le dessus sur le fruit. Après le suivant, comparativement, il paraît toutefois nettement plus fruité (fruits rouges et noirs).
A j+2, comment dire... RIP. Je regrette cet achat, j'ai de gros doutes sur la conservation des bouteilles...

Domaine Perzinsky - Côtes de Provence rouge 2011
Robe grenat/pourpre très sombre.
Le bouchon est de mauvais augure, et ça se confirme au nez : un voile liégeux (qui prend par moment des accents de noix) est présent, même si pas envahissant, mais il faut dire qu'il n'y a pas grand chose d'autre à renifler, vaguement un fond de guignolet.
La bouche présente encore une structure honorable, malheureusement ternie par ce voile liégeux, ainsi que des tanins un peu accrocheurs en finale, et c'est probablement lié.
Ici à j+2, la situation ne s'est pas empirée, presque même améliorée, avec un bouchon moins sensible, laissant deviner le gâchis !

Bon, ça démarre mal...

Hacienda Araucano - Reserva de la hacienda cabernet sauvignon 2011
Robe pourpre sombre, sans trace d'évolution visible.
Nez à l'aromatique chaleureuse et joviale : poivron rouge confit/grillé au four, coulis de cassis, note fumée.
La bouche est gourmande et enveloppante, même puissante (13° "seulement" au compteur), et pourtant pas lourde grâce à une belle acidité mûre. Les tanins sont mûrs également, pas encore totalement fondus mais n'accrochent pas. Légère sucrosité qui ajoute à la gourmandise fruitée des arômes et qui n'est pas pour me deplaire.
Vin aussi relativement versatile, s'adaptant avec bonheur à des lasagnes maison comme à des fajitas.

Domaine de la Haille - Fanny - Côtes de Gascogne 2011
Bouchon aggloméré, nickel
Robe bordeaux peu soutenue, légèrement brunissante
Nez délicat mais complexe : poivré, lardé, un peu de fruit rouge et de violette au 2nd nez.
Bouche toute en finesse, soyeuse et fraîche à la manière d'un pinot, qui laisse une impression de taffetas en bouche. Une infusion de syrah ! L'aromatique est plus fruitée que le nez, avec tout de même un fond lardé/poivré.
Un vin gouleyant mais pas que, avec beaucoup d'élégance et qui n'a pas encore dépassé son apogée.

Voilà, on a eu des rouges qui tiennent le coup !

Les 2 suivants au restaurant, donc.

Domaine Cauhapé - Geyser - Jurançon sec 2021
Robe doré clair.
Nez franchement aromatique : fruits blancs et exotiques (ananas peu mûr, carambole, pomme verte), voire un peu floral.
Bouche assez fraîche, et finalement un enrobage qui apporte du confort. L'aromatique est plus apaisée mais reste fraîche et légère. Un vin énergique et qui a bien plu et accompagné les entrées et le poisson.

Domaine Plaisance/Peynavere - Alabets- Fronton 2019
Robe grenat très foncé, impénétrable
Nez relativement terne, un fond de fruit noir/rouge (cerise ?), de réglisse. Il est encore bien jeune et manque un peu de détente.
La bouche est dans la même lignée, plutot renfrognée et compacte, avec du potentiel.
Du coup, à j+2 le vin est plus ouvert, plus amène, même s'il y a encore de la marge de progression.
 

Jérôme
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01 Jan 2023 19:49 #26

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Florilège de ce qui a été bu en famille pour les fêtes de fin d'année 2022, en piochant dans les caves du paternel et de beau-papa majoritairement. Plusieurs champagnes dégustés notamment, ce qui m'a permis de plus ou moins les comparer (au moins les styles), et me faire une meilleure idée de ce que j'aime, n'étant toujours pas un grand fan...

Pommery - Grand cru royal - Champagne 2008
Doré léger.
Nez timide, qui a gagné à changer de verre (verre à vin au lieu de flute évasée), sans que cela soit transcendant : pomme acidulée, avec des notes minérales, peut-être pâtissières en cherchant bien.
Bouche avec une bulle fine bien qu'un peu soutenue, une acidité un peu marquée et des arômes aussi timides qu'au nez.
Peut-être qu'il aurait mérité un peu plus d'aération, mais en l'état il ne me semble pas à la hauteur d'un grand cru millésimé 2008.

Monopole Heidsieck&Co - Silver Top - Champagne
Paille clair
Un peu austère à l'origine, il s'améliore à l'aération (regoûté à j+1) mais ça reste quand même assez strict : plutôt citrique et un peu minéral, il manque clairement de confort à mon goût.

Joseph Drouhin - Beaujolais-Villages nouveau 2018
Robe d'un beau carmin limpide.
A température de cave, nez plutôt discret : à peine a-t-on un peu de fraise et de fleurs. Première surprise : c'est tout à fait engageant.
La bouche continue sur cette lancée : elle est évidemment fluide, juteuse et acidulée, mais de bonne tenue, sans le moindre déséquilibre, avec des notes florales et fruitées, voire un peu épicées à l'aération.
Très agréable compagnon de spaghetti à la sauce bolognaise.

Rubicòn - Moscatel
Robe nettement dorée.
Aromatique très florale (pas de la rose, mais des fleurs très parfumées), accompagnée de litchi. C'est presque exubérant et à l'évidence pas au goût de tout le monde.
Le sucre est bien présent en bouche, avec toutefois suffisamment de fraîcheur à mon goût (mais pas tout le monde à table). Et bu bien frais, l'alcool apporte de la rondeur sans lourdeur.
Trouvé too much avec le foie gras par plusieurs convives mais pas moi.

Pierre Usseglio - Châteauneuf-du-Pape blanc 2015
Bouchon long et comme neuf.
Robe qui commence à dorer.
Nez relativement discret et plutôt complexe, entre l'encaustique, les fruits jaunes et un côté plus frais et végétal avec des herbes médicinales.
Bouche très bien faite et au profil méridional assumé : ample, grasse, puissante tout en étant bien soutenue par une juste acidité et une amertume bien dosée. On y retrouve l'aromatique du nez, avec la sensation que ce vin gagnerait à vieillir encore un peu pour s'épanouir plus pleinement et passer de pré-adolescent en devenir à adulte bien affirmé. On sent que la finale pourrait elle aussi encore s'étoffer. Elle est de longueur significative (fruits jaunes à l'eau-de-vie), mais peu intense.
Choisi à l'origine pour accompagner un pavé de saumon avec fondue de poireaux, j'ai aussi voulu le tester avec le foie gras. Si le saumon fait un très bon compagnon, l'accord avec le foie gras ne me satisfait pas pleinement et je préfère encore le muscat précédent (oui, je suis vraiment amateur de sucre avec le foie gras).

Grain de Corail - Picpoul du Pinet 2018
Bu rapidement avec quelques crevettes/mayonnaise, sans prise de notes, souvenir d'un vin archétypal et bien dans son registre : franc, vif voire tendu, citronné.

Charles Lafitte Premier cru brut - Champagne
Pas de notes, mais souvenir d’un vin mûr et plus confortable que ceux de la veille : dosage qui apporte de la rondeur et de la gourmandise. J'apprécie et ne semble pas le seul, et la bouteille descend bien à l’apéritif.

Domaine Dupasquier - Marestel - Roussette de Savoie 2010
Robe or limpide.
Nez trompeur de beau riesling à bonne maturité : légers terpènes, fruits jaunes mûrs, laissant même présager un peu de sucre.
Bouche plus sèche qu'attendu (à peine tendre), mûre, enveloppante mais pas grasse, avec une fraîcheur mesurée, juste ce qu'il faut pour éviter la lourdeur, mais on n'est clairement pas sur un vin tendu.
Longueur modérée.
Bon accord avec du saumon gravlax, et des verrines de butternut relevées au gingembre (on n'est pas sur du chutney non plus).

Domaine Gaston & Pierre Ravaut - Ladoix 1er Cru Les Basses Mourottes 2017
Robe rubis brillant, claire.
Le nez ne trompe pas sur l'origine : des fruits rouges enrobés d'un boisé élégant, et des notes végétales.
Bouche vraiment en finesse, aux tanins fondus et acidulés, qui laisse un goût de fruit acidulé aux épices douces
Peut-être pas le plus intense des 1er cru, un vin tout en élégance avec un boisé parfaitement dosé et qui a admirablement accompagné le chapon farci avec son flan de chou-fleur, emportant l'adhésion unanime de la tablée.

Château Tour des Termes - Saint-Estèphe 1994
Bouchon partiellement imbibé mais encore souple et qui s'extrait sans la moindre difficulté.
Robe grenat tirant nettement sur la brique, plutôt claire, limpide.
Nez poussiéreux, terne, avec quelques notes de poivron.
Cette sensation d'austérité se poursuit en bouche, avec des arômes plutôt minéraux, pas tellement tertiaires, sur une structure évanescente, d'une finesse encore supérieure au Ladoix qui le précède, mais aussi une intensité moindre.
Finale qui tombe un peu court.
Contraste marqué (et recherché) avec son partenaire, un vin qui est probablement sur la pente descendante, peut-être aussi pénalisé par la faiblesse de son millésime. N'a pas démérité sur le chapon ou le plateau de fromages.

Château Rêva - Symphony - Côtes de Provence rouge 2010
Sombre
Végétal, poivron, goudron, touche liégeuse.
Bouche intense, que ce soit pour l'alcool ou l'acidité. De la mâche aussi, c’est clairement un vin dense, mais malheureusement trop austère, avec même une amertume sensible.
Légèrement adouci par la daube très goûteuse qu’il accompagnait, je me demande tout de même si on n’est pas sur un ED.

Balma Venitia - Dom Venitia - Beaumes-de-Venise 2007
Sombre et trouble.
Nez empyreumatique (goudron, torréfaction) et végétal.
Bouche sur la lignée : sombre (étonnamment pas austère), puissante, avec des tanins en cours d'être fondus, qui donnent un vin vraiment corpulent.
Ça déménage franchement, et même avec la daube (de bœuf), il ne faut pas avoir les papilles sensibles. En comparaison avec le Provence, il semble presque fruité (grenache Vs cabernet ?), mais encore plus musclé, et on sent aussi une certaine amertume (faisant penser à la pois).

Cattier - Brut Icône - Champagne
50% meunier, 30% pinot noir, 20% chardo
Paille clair, fin cordon de bulles.
Nez discret, légèrement pâtissier/fruits secs, minéral.
Bouche bien équilibrée, acidité mûre qui apporte une fraîche maîtrisée, dosage juste comme il faut sans paraître doux, un peu de rondeur et de vinosité, avec des arômes légèrement évolués qui apportent de la complexité.
Le meilleur Champagne de la série.

Germar Breton - Brut - Champagne
65% chardo, 35% pinot noir. Première presse, FML faite
Paille clair, bulles plutôt fines.
Nez majoritairement minéral et citronné.
Bouche simple, équilibre pas trop haut perché, un peu de citron et pomme verte, petite amertume finale.

Domaine du Cros - Lo sang del païs - Marcillac 2020
Robe encore bien jeune, pourpre, pas très sombre.
Nez fruité et épicé, là encore bien jeune, notes alcooleuses.
Bouche croquante, presque primeur : fruit rouge acidulé (framboise, myrtille), un peu épicé. Trop jeune en l’état pour moi, un vin de cochonailles.

Château Pey la Tour - Réserve du Château- Bordeaux Supérieur 2008
95% merlot, 4% cab sauvignon, 1% petit verdot
Robe bordeaux, un peu de dépôt.
Nez de cabernet mûr : poivron bien mûr, notes mentholées tabac blond.
Bouche demi-corps, tanins patinés, combinaison de maturité et fraîcheur, qui paraît un peu stricte seule mais passe à ravir avec le gigot d’agneau et son dauphinois aux cèpes

Jérôme
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01 Jan 2023 21:12 #27

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : les 7 ans du millésime 2016

Une fois de plus, à l’occasion de la venue des parents pour l’anniversaire de la petite dernière, c’est l’occasion d’ouvrir quelques bouteilles de son millésime, 2016 donc. Cette année, pas mal de produits de la mer et donc une majorité de vins blancs, avec certaines cuvées que je n’avais encore jamais goûtées. A noter : une fausse note avec un bouchon fourbe, qui, s’il n’a pas totalement occulté la bouteille, a évidemment empêché d’en profiter pleinement.
On a aussi été faire un petit tour à l’équilibre , CR à venir dans la rubrique dédiée.

JL Denois - La Boulzane - Vin de France 2016
85% chardonnay, 15% muscat du Haut Val d'Agly
Robe d'un or lumineux.
Le nez est un peu surprenant mais il est appétant : céleri, coing, beurre. On dirait un chenin de la Taille aux loups !
La bouche est ronde sans être enveloppante car tenue par une fraîcheur satisfaisante, qui d'ailleurs semble s'amplifier avec l'aération. Disons que c'est un équilibre moyen.
L'aromatique est vraiment ce qui m'emballe, celle d'un vin évolué sans trop l'être (il a d'ailleurs parfaitement tenu sur 3j), avec de la complexité entre végétal, pomme/coing avec presque des notes encaustiques, moins de beurre et plus de minéral.
Alors bien sûr il manque un peu d'amplitude et d'intensité pour être vraiment excellent, mais pour moins de 10€, c'est déjà vraiment très bien, avec toujours cet arrière-goût de Remus par exemple.

P&M Jacqueson - Rully 1er cru Grésigny 2016
Robe paille.
Nez qui ne trompe pas sur son origine de chardonnay bourguignon : beurre, pierre à fusil, fruit jaune mûr.
En bouche non plus on n'est pas trompé sur la marchandise, et de la belle marchandise : on a de l'ampleur, de la tension, de la puissance, et une pointe d'amertume en finale, surtout au réchauffement dans le verre. On retrouve des notes beurrées/briochées, du minéral (silex), et aussi du fruit jaune (je ne retrouve pas spécifiquement le miel/la cire des autres CR, c’est ce qui s’en rapprocherait le plus).
La finale est de longueur significative, portée plus par l'amertume que l'acidité.
Accord d'école avec de magnifiques noix de st Jacques snackées et crémées (crème citronnée et sauce soja) et fondue de poireaux. Un peu moins avec de la brandade parmentière qui appelle un vin plus vif et primaire.

Domaine des Bernardins - Doré des Bernardins - IGP Vaucluse 2016
Muscat petits grains.
Le bouchon sent fort, et dès le vin dans le verre, le défaut est confirmé !
Robe d'un beau doré.
Malgré le bouchon, on sent un vin joliment fait et à maturité, qui accompagne très bien du filet de truite poêlé avec riz et asperges, le TCA étant fort heureusement masqué par la nourriture et n'impactant pas la structure du vin.
Allez, faisons abstraction du bouchon : il est franchement gras et puissant et pourtant une franche acidité vient le tenir sur le fil pour éviter toute lourdeur : cet équilibre haut perché est vraiment le point fort du vin. Son aromatique ne trompe pas sur l'origine mais en l'état ne la dépasse pas : c'est muscaté et c'est tout.

Domaine Freslier - Vouvray méthode traditionnelle brut
Bulle fine, bouche légère, peu aromatique mais bien équilibrée, si ce n'est une certaine amertume au réchauffement (voire une amertume certaine, type huile de pépins de pamplemousse).
Ok pour l'apéritif mais pas plus.

Domaine de Montine - Viognier - Grignan lès Adhėmar 2016
Robe d'un bel or.
Nez d'abord totalement mutique qui progressivement laisse paraître de timides notes fruitées.
Au fur et à mesure de l'aération et du réchauffement, le vin s’ouvre sur des fruits jaunes et un peu d’encaustique.
Malheureusement je n'aurai pas l'occasion de le regoûter, on a tombé la bouteille à l'apéritif ! Il paraît toutefois moins ouvert et naturellement plus évolué que lors de mes précédentes rencontres, je pense qu’il était temps de boire cette dernière bouteille.

Jean-Claude Marsanne - Saint-Joseph rouge 2016
Robe d'un splendide pourpre foncé, encore très jeune.
Nez discret, surtout floral, et on sent un fond de fruit noirs.
La bouche est juteuse, souple, demi-corps avec une certaine finesse, mais ce qui marque le plus c'est la fraîcheur. L'aromatique est plus ouverte qu'au nez : le fruit est plus présent, légèrement poivré et réglissé, avec toujours des notes florales.
Accord presque d'école avec des aiguillettes de canard (et un petit jus corsé) nettement moins avec de la pizza.
Un vin qui n’a probablement pas encore déployé tout son potentiel.

Château de la Négly - La Falaise - La Clape 2016
Robe pourpre très sombre (plus que le Marsanne), avec du dépôt.
Nez fruits rouges et noirs, chocolat, réglisse/encre.
La bouche est franchement charpentée : puissante, tannique et mâchue (tanins mûrs, pas encore totalement fondus), on dirait le Sud ! Et pourtant, on ne dirait pas comme cela, mais ce vin ne manque nullement de fraîcheur (perception d'acidité équivalente au Marsanne, mais pas le même équilibre). L'aromatique est affirmée et changeante, alternant entre les composantes perçues au nez.
A j+2, le corps s'est affiné, les tanins sont fondus, mais puissance et fraîcheur sont intactes, de même que les arômes, ce qui laisse à penser que ce vin a l'avenir devant lui, et que les palais sensibles doivent l'ouvrir bien en avance ou l’attendre encore patiemment.

Domaine Cauhapé - Les délices de Lucie - Jurançon 2017
Petit incartade sur le milllésime : ici c’est plutôt le nom de cuvée qui fait un clin d’œil, je ne suis tombé que sur du 2017 et je n’avais pas la moindre idée de ce que cela pouvait donner !
100% petit manseng
Joli doré.
Nez au départ expressif, gourmand et frais, de fruit confit (abricot, ananas), exotique (ananas, mais je sais ce que je bois), voire un petit côté safrané, puis qui rapidement se fait plus discret dans le verre.
La fraîcheur du manseng est bien là, une fine amertume aussi qui apporte de la profondeur (de l'ordre de l'écorce d'orange confite), une jolie perception de moelleux avec une belle maturité dans laquelle on retrouve les arômes du nez.
Je me demandais ce que cette cuvée (spéciale GD probablement) pouvait donner et si elle tenait la distance, eh bien il s'agit d'un vin tout à fait au niveau, et en pleine force de l'âge.
Accord classique et efficace avec du foie gras mi-cuit, et un petit classique chez moi, des macarons aux agrumes et/ou fruits exotiques.

Domaine Petitjean - Les Boisseaux - Côtes d'Auxerre 2016
Rubis intense.
Un vin qui ne trompe pas sur son origine : de la ronce, de la cerise acidulée en veux-tu en voilà, une structure fluide (et surtout pas maigre) et juteuse, avec une maturité optimale, une acidité au cordeau.
Un vin encore d'une jeunesse insolente, qui pour le coup n'a toujours pas développé de complexité, mais est un vrai canon tout en évidence.
Pas franchement à son aise avec des morceaux de poulet fermier braisés et pommes de terre rissolées, c’est déjà mieux avec de la bavette !

Jérôme
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10 Mai 2023 10:22 #28

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : les 7 ans du millésime 2016

Bon, je commence à rattraper un peu du retard accumulé depuis l'an dernier, en exhumant et remettant en forme quelques CR... Oui, c’est vraiment tard pour poster, mais d’un autre côté j’ai des notes, autant les partager 🙂

C'était donc un repas décontracté en septembre dernier avec el señor Raboso del Piave, accompagné de quelques boissons sympathiques.

Lagar de cervera - Albariño - Rias Baixas 2021
Robe paille clair
Nez immédiatement présent, avec un côté poire peu mûre et des notes végétales/médicinales et fraîches (comme du citron vert).
La bouche est plutôt fraîche, présentant une légère amertume (en lien avec le côté végétal/lime du nez), avec des notes presque salines en finale (l'idée qui me vient en tête est un shot tequila/citron vert en léchant du sel)

Jean-Marc Burgaud - Côte du Py - Morgon 2014
Bouchon comme neuf
Robe grenat tuilée.
Le nez montre aussi des signes d'évolution. Raphaël trouve qu'il pinote, moi plutôt qu'il poivronne, à la manière d'un cabernet évolué.
Je retrouve cette impression/parenté en bouche : celle d'un vin à l'aromatique évoluée et la structure d'un millésime frais : matière fraîche et délicate, tanins un peu rustiques (mais fort heureusement patinés).
Servi en parallèle du Rion, s'il accompagne agréablement la viande, il pâtit de la suavité et la gourmandise de son concurrent.
Et en tout état de cause, je ne m'attendais pas à trouver une bouteille aussi évoluée. Effet millésime ou accident de parcours ?

Domaine Daniel Rion & fils - Les grandes vignes - Nuits-Saint-Georges 2018
Bu à l'aveugle pour moi.
Robe pourpre d'une certaine densité.
Si à l'œil le doute sur la provenance pouvait être permis, le nez remet sur la bonne piste : ça pinote à fond. Raphaël trouve qu'il est trop frais et à besoin de s'ouvrir, pour moi c'est évident d'entrée. Un cocktail de fruits rouges avec des notes végétales et un bel élevage qui souligne l'ensemble de notes épicées et vanillées.
La bouche est tout aussi réussie, et si la maturité du millésime est bien là (densité, fruit bien mûr), on en évite les écueils : la texture est de velours et fraîcheur et finesse sont bien présentes. A la rigueur, la matière pourrait même laisser penser à un cru de niveau supérieur.
Accord parfaitement évident avec la texture fondante, la chair juteuse et l'aromatique fumée d'un onglet au bbq.

Celler cooperatiu d'Espolla - Solera 1931 - Empordà
Bu à l'aveugle pour moi.
Robe caramel (pas celui au beurre salé...)
Nez puissant qui m'évoque une eau-de-vie (cognac ou armagnac), m'orientant vers un vin muté. A j+2 et plus chaud, je suis plus sur le fruit sec et le caramel, mais quand même des vapeurs alcooleuses trahissant son mode d'élaboration.
La bouche, d'abord bercée par le confort du sucre (saveur et moelleux) est rattrapée et redressée par une puissante lame de fraîcheur (l'alcool contribue certainement à la sensation, pourtant "seulement" 15,5% au compteur) qui tapisse les moindres recoins de la bouche. Les arômes aussi sont intenses, mais plus apaisés, passant des fruits secs (raisin, noix), à des notes torréfiées (café), pour finir sur le caramel, le fond de verre évoquant même la crème brûlée (pour ne pas dire catalane...). La longueur est bien évident très significative et c'est un réel plaisir de siroter ce vin tant tout seul qu'en accompagnement d'un carreau de chocolat noir.

Jérôme
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30 Mai 2024 19:10 #29

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Réponse de the_ej sur le sujet Devoirs de vacances : les 12 ans du millésime 2011

Quelques repas en famille (petit comité) en novembre dernier, avec quelques intrus d’autres millésimes

Michel Bouzereau - Bourgogne Côte d'Or chardonnay 2018
Robe paille très clair
Nez initialement musique mais qui s'ouvre à l'ouverture : croûte de fromage, silex frotté.
Pareil pour la bouche qui était initialement un peu molle et qui progressivement se rentend, pour présenter un profil de mini-Meursault : joufflu mais tendu, plutôt minéral avec les arômes du nez, peut-être un côté pop corn, et une fine amertume en finale lorsqu'il se réchauffe dans le verre.

Château d'Arlay - Corail - Côtes du Jura 2011
Bouchon aggloméré, comme neuf
Robe très claire, rouge tirant sur l'orangé (il porte bien son nom)
Nez plutôt discret, des notes de fruit rouge acidulé, quelque chose de difficile à définir, entre le végétal noble, le pâtissier et la réglisse.
Bouche éminemment fluide, vraiment en dentelle, tenue par un fil acide qui accompagne des arômes fruités encore frais. Paradoxalement léger sans creux, mais on est sur le fil.
L'accord avec aligot saucisse (surtout la saucisse) renforce le fruit, et donne l'impression de croquer un saucisson brioché au moût de raisin.

Dirler-Cadé - Muscat - Alsace 2011
Doré voire un peu plus.
Le nez ne fait clairement pas muscat, on est plus sur la pomme au four, le coing, des fruits sec, c'est oxydé mais pas désagréable
Si l'on s'accommode de cette aromatique, la bouche garde un bel équilibre, plus sur la rondeur que la tension, même si la finale ramène un surcroît de fraîcheur.
Prévu sur un plat de soles accompagnées des dernières courgettes niçoises de la saison et de pâtes basilic au pistou, il n'a pas eu l'effet escompté mais il est tout de même bien passé.
J'ai mieux aimé avec du fromage évidemment, mais aussi des harengs fumés et pommes de terre à l'huile.

Domaine Marey - Les poisets - Nuits-Saint-Georges 2011
Robe entre rubis et grenat
Nez entre la cerise acidulée, la ronce, l'encre.
La bouche est encore relativement jeune, avec de la puissance, quelques tanins effilés et évidemment de la fraîcheur, sans excès. On retrouve la combinaison aromatique du nez avec le fruit acidulé, du végétal noble, de la noirceur. Le reste de sensation boisée du jour j semble avoir disparu à j+1, ou du moins être plus fondu (les notes d'encre ?). Confirmé à j+3, plus de trace de bois, mais un fruit qui s'estompe au profit de tonalités plus minérales. Les tanins sont plus fondus, et ce qu'on perd en accroche, on le gagne en épaisseur et en impression de maturité.
Longueur honorable avec un touche saline agréable qui apporte du relief.
Plus plein et fruité que le Corail.
Parfaitement à l'aise avec un carré de cabri braisé, comme avec de la tomme chèvre/vache, mais aussi du filet de poulet fermier petits pois/carottes.
Un vin que je craignais en bout de course, eh bien pas du tout !

Borie de Maurel - Esprit d'automne- Minervois 2022
Bu au restaurant. CR fait sur dernier tiers de bouteille à j+2
Robe violine
Nez ouvert et jeune, de fruits noirs et rouges (cassis, mûre, fraise).
La bouche est sudiste, avec de la chair, de la puissance, on sent bien le fruit, pas compoté, vraiment le coulis suave et mâchu avec ce qu'il faut d'acidité pour apporter la légèreté qui sinon ferait défaut.
Au resto, splendide accord avec une brochette de gigot d'agneau aux épices orientales avec du houmous. D'ailleurs c'était peut-être le plat sur le moment, je me souviens d'un vin avec plus de senteurs d'herbes et d'épices.
Regoûté à la maison en parallèle du NSG, il fait encore plus coulis de fruits.

Jérôme
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30 Mai 2024 19:16 #30

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck