Frisette écrit: Superbe repas et jolie sélection ! .
C'est quand même un sacré vin cette Charpentrie dis donc !

Et pour le coup encore plus à l’aveugle ...
Étiquettes découvertes nous sommes revenus sur les vins (comme souvent lors des repas de ce genre)
On a eu beau trouver de grandes qualités au CC (que nous avions déjà évoqué à l’aveugle : j’ai d’ailleurs annoncé Chablis / Raveneau) quand on revenait sur Charpenterie il y avait pas match
C’est ainsi pour cette fois mais ça laisse tout de même songueur

Charpenterie 2012, j'ai eu la chance d'en boire plusieurs fois et c'est un vin stratosphérique qui a peu de concurrents même dans les très très grands noms.
Belle dégustation et superbe repas, il va falloir que je teste un jour La Madeleine car à la lecture de tous ces CR ca donne faim!

Superbe dégustation, merci !

J'avais été également conquis par un Chatpentrie (12 ou 14 j'ai un doute) trouvé à 76 ou 86€ dans un 1* lyonnais. Quel niveau et ce à un prix encore abordable.

Marc

Bonjour à tous

Merci Samuel d'avoir ouvert la voie! On a passé un chouette moment samedi et merci à tous les membres de l'équipe de la Mad house qui ont été inspirés dans les choix des mets, dans le service des vins avec une verrerie au dessus de tout reproche et dans l'accueil d'une grande décontraction et urbanité tout en étant d'excellents professionnels.

Une fois de plus tu as parfaitement décrit les vins et je rejoins assez facilement ton ressenti, je ne vais que "compléter" avec mes mots!
Le champagne découvert voici quelques mois à la maison grâce à un copain vigneron s'est révélé une fois encore avec une grande délicatesse, une bulle très fine tout en étant vineux (blanc de noir). C'est l'entrée de gamme du tout petit domaine de Cédric Bouchard dans l'Aube, Rose de Jeanne cuvée Côte de Val Vilaine.

La confrontation suivante a été remarquable et je voulais renouveler l'expérience de mettre côte à côte un chenin et un chardonnay de belle origine. Le premier vin servi est:

Domaine du Collier La Charpenterie 2012
La robe est très belle, dorée et brillante, le nez est exubérant sur les fruits à chair blanche et jaune et aussi les agrumes (mandarine) il est aussi changeant. Avant même de porter le verre à la bouche on se doute que ça va laisser une traînée de plaisir !! Ouch effectivement ça envoie sérieusement , la bouche est hénaurme, jouissive et en même temps précise avec une acidité qui enveloppe et des amers superlatifs en finale qui prolongent le plaisir longtemps, longtemps. La vache c'est encore meilleur que la fois précédente où le convive du jour avait été décontenancé tellement que je n'ai jamais vraiment su si le vin lui avait procuré du plaisir!! Là tout le monde se régale et en redemande. Samuel annonce d'emblée Charpenterie, tuant un peu le suspense et Rémi acquiesce. Le millésime est également proposé quasi du premier coup, ben ça alors, sont forts les lascars.

Le deuxième blanc est:
Corton Charlemagne 2008 du domaine Georges Roumier
Bien que le vin soit plus âgé la robe est encore bien pâle et le nez plus discret. On sent un tout petit peu le fruit mais franchement de façon modeste! La bouche est construite différemment du vin précédent, plus ténue, un peu comprimée et austère. Le plaisir est nettement moindre même si la longueur témoigne à mon sens de la qualité du terroir.
Rémi annonce d'emblée chardonnay sur un terroir froid, Samuel complète en disant Chablis et en précisant le producteur : Domaine Raveneau. La description est tout à fait cohérente même si ce n'est pas la bonne réponse.

Une fois encore Antoine Foucault malmène les bourguignons et je suis bien d'accord avec Simon (Krabb), Charpenterie 12 est un vin assez redoutable à défier et je pense que 2010 est encore au moins un cran au dessus.

On passe maintenant aux deux rouges

Le premier servi présente un nez magnifique de très beau pinot évolué avec les fleurs séchées le pot pourri les épices douces et une robe tirant sur le rouge brique . La bouche est très belle, ciselée, traçante avec un joli volume. Je trouve le vin parfait à boire maintenant. Tel quel il délivre un plaisir qui n'est pas mesuré. 2008 présente dans les plus belles réussites des vins précis, frais et qui ont évolué assez rapidement. Ils donnent à mon sens le maximum maintenant et je ne pense pas garder bien plus longtemps les miens.
Ce premier rouge est le Chambolle Musigny 1er cru Les Combottes 2008 du domaine Georges Roumier

Le second rouge présente une robe nettement moins évoluée, brillante et plus sombre. La bouche est fraîche, tonique sur les fruits noirs avec une rétro-olfaction mentholée magnifique. Je pars bille en tête sur la syrah et annonce un gros canon du Rhône septentrional. Comment ça j'ai faux? Je continue vers le Languedoc sans grande conviction. On m'annonce une syrah (ouf!) australienne quand j'évoque la possibilité d'un vin pas français! Va trouver ça... il s'agit de:
The 1880 sur le millésime 2010 de Poonawata

Le plateau dantesque de fromages arrive et on sert le dernier vin, un blanc qui me laisse perplexe. Personnellement pour avoir bu de plus vieux et aussi évidemment de plus récents et même ce 2005 je penche pour une bouteille défectueuse. Dommage car ce savagnin 2005 de Pierre Overnoy aurait pu faire des étincelles!!

Merci encore une fois à la fine équipe de la Madeleine et aux joyeux convives. J'ai passé un très bon moment!

Top ton CR
Tes mots sont nettement au dessus des miens
En lisant j’ai eu l’impression d’y être de nouveau

Depuis le temps que Rachid me parle de la Madeleine et que nous lisons avec envie les CR déposés ici, RV est enfin pris pour tester l'adresse, avec Claire et Rachid, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il a ses repères à la Madeleine, et qu'il fait office de référence locale. D'ailleurs malgré une belle vitrine de vin je devine que l'excellent sommelier complète son éducation lors des passages du Doc' !

Un mot de la table : nous avons été gâtés, un petit carpaccio de poisson (si je me souviens du nom, promis je mets à jour), foie gras poelé sur un magnifique bouillon aux champignons, Coquille St Jacques au caviar, homard, poulette des Dombes avant le train des fromages (le plateau a plusieurs wagons)... Sans faute et généreux.

Côté vins :

Cédric Bouchard, Côte de Val Vilaine (dégorgement 2019)
Une finesse superlative pour ce champagne, depuis la bulle jusqu'à l'aromatique, c'est vraiment de la dentelle. Le vin renforce progressivement sa présence à l'aération. Tout le monde adore. TB+

Bernaudeau, Les Nourrissons 2015
Vin d'une grande évidence, plein , sphérique, mais tendu, sans lourdeur. L'aromatique m'avait un temps envoyé en jurançon par son exubérance légèrement exotique (coing, fruits exotiques). Assurément une très très belle bouteille. Excellent

Coche-Dury, Rougeots 2005
Une fois passée l'aromatique assez signé avec cette fine réduction grillée (caractéristique mais pas violente à ce stade), on est face à un vin un peu plus intellectuel. L'impression d'attaquer une gaufrette faite de plusieurs couches, ce n'est pas le beau fruit bien rond du Bernaudeau. Très belle longueur avec un poil d'amertume en finale. Au final c'est un excellent vin mais il souffre un peu de passer après des nourrissons plus évidents. TB+

Marc Roy, Gevrey-Chambertin VV 2006
Pas pris de notes sur cette bouteille, après que le seul commentaire que j'aie hasardé était "c'est pas un Gevrey". De fait, plutôt en finesse côté structure, l'aromatique aurait peut-être pu me mettre sur la piste. Très agréable et me semble à point. TB

Ganevat, Chalasses Marnes Bleues 2010
Bouteille ajoutée au débotté car nous étions à sec !
Sans atteindre la perfection du Bernaudeau, JF nous offre là une très très belle bouteille. On sent un peu l'évolution, un léger côté caramélisé a rejoint la brioche et la poire, pour un ensemble non dénué de confort. La bouche est puissante, vineuse et longue. TB+ 

Un grand merci à l'équipe de la Madeleine pour la grosse performance en salle comme en cuisine (d'ailleurs, l'une est totalement ouverte sur l'autre... et inversement). Et un immense merci à Rachid qui a composé seul le menu liquide !

Bonjour à tous
Je rebondis simplement et rapidement en ajoutant quelques mots même si Ben a tout dit et bien dit avec une remarquable économie de moyens. Serait-il un lecteur attentif de Félix Fénéon et de ses  nouvelles en trois lignes?

J'avais dit à Benjamin de ne pas prendre de bouteilles et que j'apporterai le vin quelques jours avant le repas et demanderai au sommelier de les déboucher (de carafer le Nourrissons deux heures) et de vérifier qu'aucune ne soit défectueuse. Sur ce dernier point toutes se sont parfaitement présentées.

Concernant le champagne de Cédric Bouchard c'est un blanc de noir (100% pinot noir) et à ma grande honte devant sa grande délicatesse j'ai répondu trop vite chardonnay quand on m'a demandé le ou les cépages. Toute honte bue, je continue!!

Le vin suivant est pour mon goût le vin de la soirée. Il s'agit d'un vin de France de Stéphane Bernaudeau dans sa cuvée emblématique, les Nourrissons dans le millésime 2015. Un vin à la carrure impressionnante mais d'une grande pureté et une longueur kilométrique. Le nez a fait partir Ben sur un Jurançon sec. C'est probablement la réponse que j'eusse donnée si je n'avais pas été au parfum!

Le Rougeots 2005 de JF Coche a eu la tâche très délicate de passer ensuite et je dois dire que ce ne fut pas aisé tant le chenin a été éblouissant. Les marqueurs habituels des vins du domaine sont bien présents mais sans insistance et il n'a pas ce caractère prévisible et un peu répétitif pour ce qui me concerne. Dommage pour ces notes amères en finale qui amenuisent un peu le plaisir. 

On passe au vin de la talentueuse Alexandrine Roy qui livre en 2006 un Gevrey d'une grande délicatesse qui réussit à éloigner Benjamin de cette appellation! Un chouette Bourgogne,qui quand il est à point et bien réussi comme c'est le cas ici reste pour moi un must. Dommage que l'échappée tarifaire folle nous éloigne de ces plaisirs

Concernant le Ganevat que je suis allé prendre dare dare à la maison, car nous avions essoré ce qui était à notre disposition a été parfaitement décrit par Benjamin.

Bonne journée à tous

Bonjour à tous,

Voici deux jours avec un ami musicien, fin cuisinier et gastronome un petit repas à la Madeleine avec des vins sortis de la cave le matin pour les rouges.

On commence avec quelques amuse-bouche 

Champagne Michel Fallet étiqueté Fallet-Gourron, c'est le champagne qui me permet d'étalonner ceux qui parfois me font de l’œil mais coûtent malheureusement le double voire davantage. Cette fois encore il remplit son rôle de rampe de lancement en proposant une robe légèrement ambrée, le nez propose des notes légèrement oxydatives, une bouche pleine, vineuse. Une fois encore ce champagne se comporte magnifiquement.

On continue sur plusieurs plats associant, noix de St Jacques et foie gras, filet de turbot et homard avec:
Domaine Coche-Dury Meursault les Rougeots 2004
Boum, dès que je vois la tête du sommelier je sais que c'est très bien parti!!
La robe est jaune citron, le nez explosif mais les notes grillées sont plus timides qu'à  l'accoutumée. Ce n'est pas pour me déplaire. Au nez la complexité est incroyable avec des notes mentholées et citronnées. La bouche fait preuve d'une énergie peu commune et d'une longueur superlative que je n'ai retrouvée dans le secteur que dans les blancs du domaine d'Auvenay sinon il faut aller dans le sud ouest ou sur des très beaux chenins . Je retrouve une fois encore de manière éclatante ce qui a fait et fait encore le succès mérité des vins du domaine.

J'avais prévu un Chambolle Musigny les Cras 2000 de Christophe Roumier mais des notes liégeuses ont en décidé autrement. Dare dare je retourne à  la maison prendre le rouge (j'en profite aussi pour tester un autre blanc 2004) que j'avais prévu en plan B

Le sommelier débouche les deux bouteilles et on enchaîne sur le homard avec:
Puligny Montrachet 1er cru les Perrières 2004 du domaine Louis Carillon
La robe est nettement plus ambrée, le nez est complexe sur la cire d'abeille avec quelques timides notes oxydatives. En bouche l'énergie du Coche n'est qu'un lointain souvenir, le vin est bon sans plus et fait bien fatigué comparé au Meursault. Ouf c'était heureusement mon dernier exemplaire. La bouteille de Puligny ne sera pas terminée!

On finit avec un dernier rouge qui remplacera le Roumier sans coup férir.
Auxey-Duresses 1999 Domaine Coche Dury
On savait que le domaine était connu pour ses blancs et bien les rouges peuvent aussi faire des étincelles. Là c'est encore le cas!
La robe est gentiment tuilée sur un rouge brique magnifique. Le nez pinote frais! C'est sacrément agréable, arrivent les épices douces, un pot pourri merveilleux. La bouche ne montre aucune aspérité, ce nectar est un véritable vin d'école. La matière n'est pas particulièrement étoffée mais il propose un soyeux et une "buvabilité" merveilleux. Le plaisir est vraiment au rendez vous. Un repas placé sous le signe des vins Coche Dury qui se sont diablement bien comportés, bravo au domaine.

 

La date à été compliquée à trouver pour réussir à tous se rassembler de nouveau

Les enfants sont gardés, les palais sont affutés, les tire-bouchons aiguisés, les canettes camouflées ... let's go

Le menu est comme d'habitude pensé par le chef et nous découvrons les plats au fur et à mesure qu'ils arrivent

 

Quelques "mise en bouche" variées : légumes frais, truite fumée et œufs de poisson volant, quelques petits fours

 

Pour accompagner cela rien de mieux qu'une belle bulle
Le nez est net, vineux, fruits secs et fruits rouges.
La bouche est précise, ciselée et gourmande, la bulle est fine, belle mâche, longueur excellente.
On y retourne volontier sur Champagne du Domaine Aurélien LURQUIN "les Forcières"

    

Il suivra également le velouté de butternut / œuf (noté asperge sur le menu) de caille que je n'ai pas pris en photo mais qui était délicieux

Nous enchainons avec une déclinaison de La Sériole absolument succulent 

 

Pour accompagner cela, 2 blancs sont servis en parallèle 
Ce service se montrera peu judicieux tant les vins sont diamétralement opposés
Nous décidons donc de les savourer l'un après l'autre et naturellement notre curiosité nous emmène directement sur ce premier vin à la couleur cuivrée

 

Le nez est incroyable sur l'orange sanguine, les fruits secs, du floral, un peu de réduction type sésame
La bouche est dingue avec une aromatique semblable au nez
Un vin qui fait l'unanimité par sa présence et ses saveurs
La finale est large et longue sans aucune lourdeur
Un vin d'émotion. Un grand vin ce Domaine Pierre Overnoy - Chardonnay de macération - 2009

 

La tâche pour le vin suivant n'est pas évidente
Le nez est porté sur les fruits blancs, la poire mais egalement une note un peu lactée
La bouche est nette, sur la poire, une finale citronée qui fait saliver et donne envie d'y retourner
Gros potentiel et immense plaisir avec cette bouche gourmande
On trouve le chenin assez immédiatement, la bouche m'a fait penser à un Onglé de Bernaudeau 
Il s'agit pourtant d'une bouteille du Domaine des Grandes Vignes "La Varenne de Combre" - 2017

    

Les 2 vins suivants sont issus d'une réflexion de "battle" orchestrée par Rachid  

Ils seront servis sur les plats suivants : St Jacques rôtie / Caviar et Langoustine bretonne

    

Que dire sur ces vins ... le premier à un nez assez fermé / monolithique et peu engageant. La bouche est large sans matière ... la finale est lactée
Je vais être assez sanglant mais pour moi c'est la caricature d'un vin de cote de Beaune mal fait avec rendements de céréalier, maquillé par les artifices : bois, SO2 a gogo, filtré etc
Un vin sans âme et vraiment aucun plaisir possible hormis le fait d'avoir bu une appellation prestigieuse avec ce Domaine Louis CARRILLON - Bienvenue Batard Montrachet - 2008

 

Pour le coup le second vin ne boxe pas dans la même catégorie.
Le nez est ouvert, explose au visage avec des fruits blancs, du floral, des fruits secs, de la mangue et quelques notes pétrolées très légère.
La bouche est incroyable. Un autre dimension que le vin précedent.
Il y a tout ... ca part dans tous les sens, c'est incroyable
Quel vin !!!
Immense vin (et encore toute la vie devant lui) avec ce Domaine Isabelle et Stéphane BERNAUDEAU - Les Nourrissons - 2010 

 

On passe aux 2 seuls rouges du repas servi également en parallèle sur la morille et la cote de cochon

     

Le nez du premier vin nous promène entre la Loire et le Bordelais avec ces notes de ronce, de fruits rouges et noirs, d'épices
La bouche est moins évidente pour la Loire avec ces notes plutôt végétales et cette finale tanique qui se ressert un peu
Pour autant on prend du plaisir même si je ne me lèverai pas la nuit pour en boire avec ce Domaine Leoville BARTON - Saint Julien - 2003

 

Le second vin est au départ un peu timide puis l'aération lui est bénéfique
On change de registre, ça pinote, personne ne se trompe.
La bouche est suave, longue et large, c'est gourmand mais encore jeune
Compliqué de situer le millésime tant le vin est frais
A mon avis dans une phase moins sur le fruit et pas encore sur les aromes évolués ... donc désormais à attendre en cave
Mais très beau potentiel pour ce Domaine Anne Françoise GROS - Echezeaux - 2009

 

Le plateau de fromage légendaire de la Madeleine arrive et j'avais prévu un petit truc vite fait pour le fromage.
Le nez est impressionnant et remet tout le monde en mode "attaque"
La bouche est incroyable de gourmandise et de précision
C'est long, large avec une rétro interminable
Waou la claque et énorme vin avec ce Domaine JF GANEVAT - Antide - 2016

    

Les desserts arrivent, on refait le monde et nous voila en route vers nos contrées respectives avec encore une fois des moments de vie et de partage intense qui resteront gravés dans nos têtes pour un moment

Vivement la prochaine

Bise à tous 

 

Samuel,

Je vois que vous vous êtes encore bien fait plaisir à La Madeleine 
j'ai lu ton CR avec d'autant plus d'attention que dans la liste des vins bus, j'en ai 2 qui attendent tranquillement en cave.
Ta description du BBM 2008 de Carillon est pour le moins inquiétante...mais je la trouve surtout assez "définitive" sur un vin qui, à la lecture des autres CR, a plutôt fait l'unanimité sur le qualificatif de "Grand vin" et quand même pas tout à fait par des manchots de la dégustation de Bourgogne (Raymond à plusieurs reprises, Oliv, Arnaudm,...edit: Starbuck).
Donc soit votre bouteille avait un pet' ou était totalement en dessous de ce qu'elle peut donner (je sais que ce n'est pas un problème de conservation  ), soit tes (vos) goûts ont tellement évolués que vous ne supportez plus ces vins à l'aromatique réduite / soufrée, ce que je peux comprendre même si de mon côté, j'en suis plutôt friand.
Mais écrire ça " La bouche est large sans matière ... la finale est lactée. Je vais être assez sanglant mais pour moi c'est la caricature d'un vin de cote de Beaune mal fait avec rendements de céréalier, maquillé par les artifices : bois, SO2 a gogo, filtré etc", c'est quand même un peu dur pour un vigneron qui doit faire de son mieux, est plutôt reconnu, et sur un vin plutôt "habituellement" qualifié de grand par ceux qui' l'ont bu (mais j'avoue m'être contenté des avis LPV sans regarder ailleurs).
Dit autrement, et sans esprit de polémique, je pense, je devrais dire j'espère même, qu'il s'agit vraiment d'une affaire de goût plus que de travail bâclé du vigneron (que Rachid connait bien je crois). 

Bonjour à tous 
je rebondis sur les propos de Arnould concernant notre déjeuner et aussi les vins.
Je reconnais volontiers que mes goûts ont changé mais ce BBM était le vin le plus faible de la série complète et au lever de la chaussette la déception de tous n'en a été que plus grande. 
Tant l'aromatique que les qualités de bouche étaient faibles pour le moins. Il y a quelques semaines un ami ex bostonien et ex Lpvien (les anciens le reconnaîtront) est passé à la maison et a eu droit dans ce même millésime 2008 au 1er cru Perrieres. Le constat en était encore plus accablant. 
Je ne pense pas que les bouteilles soient défectueuses. L'idée une nouvelle fois de confronter un beau chenin d'Anjou et un Beaune prestigieux était séduisante. Le résultat a été funeste, bien  au delà  de mes craintes. Le Nourrissons a littéralement pulvérisé toute idée de confrontation fructueuse. On peut refaire le match avec ta bouteille de BBM Arnould!!! Je devrais pouvoir trouver un challenger !

Comme je le disais j’ai été un peu dur et surtout à la levée de la chaussette 
Il est également fort probable que mes goûts aient changé
Cependant je n’ai jamais été attiré par les blancs de bourgogne tant je les ai toujours trouvé sur-fait et jamais au niveau du prix payé 

L’effet de comparaison est criant et quasi systématique (a l’aveugle évidemment)

Montee de Tonnerre 2002 de Raveneau (et pourtant j’adore ce domaine et le vigneron) face a Marguerite 2016 de Ganevat 

Corton Charlemagne 2008 de Roumier face à Charpenterie 2012 

Auxey D 2004 d’Auvenay face à Vigne de mon père 2003 de Ganevat

Meursault pré le manche 2007 d’Auvenay face à Vigne de mon père 2002 (ou 2001 je sais plus) de Ganevat

Ce BBM

et j’en passe 

c’est systématique 
face à ces grands vins ils ne tiennent pas la route et c’est quasi a l’unanimité à chaque fois 

Après je comprend que certains puissent aimer ces vins car bu seuls ils peuvent être appréciés

En tout cas j’attends toujours le jour où je boirai un grand cru de côte de Beaune qui tient son rang  

Non mais les gars, je ne conteste pas que Bernaudeau ça soit top et je remercie Rachid de m'avoir proposé il n'y a pas si longtemps une bouteille à l'aveugle. C'était canon, y a rien à dire là-dessus.
Ni sur les Vignes de mon père dont j'ai eu la chance de boire une rafale de bouteilles (tous les millésimes entre 1998 et 2004, hormis 2001 je crois), c'est également souvent excellent, de temps en temps irrégulier et ma dernière 2003 affreusement bouchonnée 
Donc ces vins là, je les connais, les apprécie et espère avoir la chance d'en boire à nouveau (j'ai encore des Vignes de mon père en cave). Mais puisqu'on parle de Ganevat, c'est quand même pas l'euphorie systématique et j'avoue être assez inquiet pour mes 2013 & 2014 (si on veut me les échanger contre du Carillon ou du Coche hein, suis open moi... ).
Et surtout, dire qu'il gagne à tous les coups à l'aveugle contre Auvenay, Raveneau et autres, je persiste à dire que c'est une affaire de goût et non de qualité intrinsèque du vin.

Rachid, cela ne me poserait aucun problème de passer avec cette bouteille...mais si elle ne te plait pas (plus?), j'avoue que je préfère la partager avec des amateurs du style, sans compter qu'on ne serait pas à l'aveugle.
Mais même si ma cave n'est pas du niveau de la tienne (toujours difficile d'apporter des bouteilles chez ces gars là  ), je te promets d'essayer de te surprendre (en bien hein) lors ma prochaine visite (help JP .

Arnould je me souviens il y a maintenant 10 ans environ (j'avais déjà des vins de Stéphane Bernaudeau en cave) où sur ce forum Philippe Barret affirmait que le cuvée phare du jardinier de Cornu "explosait" les trois quarts des Bourgogne de la côte de Beaune. J'avais réagi assez vivement en disant qu'il exagérait. Je l'ai malheureusement confirmé depuis à plusieurs reprises. La mauvaise nouvelle est que les vins de Isabelle et Stéphane Bernaudeau, quand on ne peut y avoir accès directement, ont vu malheureusement leur prix exploser. Je le déplore vraiment....

Le truc c'est aussi est ce qu'il faut mettre face à face, façon "battle", des vins dont les profils sont si différents ?
On va forcément chercher à les comparer et les classer...et c'est sûr que si tu mets un Coche (ancien profil) à des réfractaires au grillé (noble  ), il va au casse pipe.
Un peu comme mettre un C9DP en confrontation avec un PN fin à des bourguignons (siamois de préférence)...on sait d'avance qui gagnera le match 

Tu caricatures Arnould, je  n'étais animé par aucune malveillance  mais quand j'ai eu l'occasion de boire Nourrissons 10 à l'aveugle avec des amis amateurs nous étions nombreux à penser à un magnifique chardonnay (plutôt Charlemagne que Puligny d'ailleurs). L'idée de le placer là cette fois me semblait judicieuse. Je comprends que les aficionados du chardonnay beaunois toussent un peu, j'ai toussé avant vous . On le refera volontiers! Coche dont tu parles s'en était nettement mieux sorti. Ses vins présentent une énergie qui fait défaut à beaucoup de vins de ce secteur! Enfin il me semble


 

C’est un vrai débat le côté « battle » car en effet parfois on passe à côté de certain vins

Cela à faillit être le cas avec les 2 premiers blancs du repas car le Overnoy était sur une autre sphère que le Varenne de Combre.
Pour autant nous avons tous su faire le dinstingo et revenir sur le Varenne de Combre et en sortir d’immense qualité 
D’ailleurs a table nous étions 3 à en avoir en cave et personne a reconnu … mais on a tous trouvé ça top

Nous avons réagit de la même façon avec l’autre paire
Nourrissons était au dessus c’est évident 

Cependant nous sommes revenu sur le BBM et en dehors du match (sûrement perdu d’avance) il n’y avait rien de vibrant dans ce vin.

Et en fait à la levée de la chaussette c’est vraiment la déception qui m’a fait écrire ces mots un peu dur.

Ok Rachid, je caricature un peu, mais dans l'idée on est pas très loin quand même.
Pour dire les choses un peu différemment : vous êtes bien branchés "nature" (les bons hein j'entends...) et donc en mettant à table un domaine très conventionnel qui protège largement ses vins, il y a quand même risque qu'il prenne cher dans votre assemblée. Mais rien ne dit que ce serait forcément le cas à une autre table...
Moi comme ça, certes je ne l'ai pas gouté, mais je ne suis pas certain que je me serais éclaté avec l'Overnoy de macération par exemple.
Et sinon, sauf pour les heureux clients en direct, les vins de Bernaudeau sont sans doute tout autant inaccessibles pour le commun des mortels que les bourgognes beaunois bien trop chers...incontestablement.

Perso j’aime tous les vins 
Conventionnels ou non 
Ce n’est pas un critère de sélection et ma cave parle d’elle même.
À partir du moment où c’est bon et bien fait je fonce

Mais souvent mes préférences sont souvent sur des vins non filtrés, non collés (sur les blancs)
Apres SO2 ou non je m’en tape un peu
Si il y a déviance d’un côté comme de l’autre j’aimerai pas.