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LPV Oslo : le fil

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LPV Oslo : le fil a été créé par bertou

Une invitation chez Thomas ne se refuse jamais car on sait que nous allons bien boire et bien manger et comme d'habitude en toute simplicité. La plupart des bouteilles proviennent de la cave de Thomas et nous ne pouvions apporter qu'une seule bouteille. Le message était strict !
Toutes les bouteilles sont bues à l'aveugle pour le plaisir du jeu.

Thomas débouche la première bouteille de bulles.
Nez de bonne intensité qui délivre une certaine richesse sur des arômes de pomme, massepain, noisette. Il y a aussi un léger côté oxydatif. On retrouve aussi du citron, mirabelle, côté crayeux et lime. Beaucoup de complexité au nez.
Bouche puissante et assez riche avec une texture crémeuse en première partie de bouche. Le vin se tend par la suite mais tout en gardant sa texture crémeuse. Belle intensité aromatique avec la pomme, massepain, côté crayeux, citron. Fin de bouche avec un côté salivant. Elle est nette et acidulé.
Excellent mais à besoin de temps en cave.
J'ai du mal à situer ce vin. Je pars sur un vin à base de pinot noir et la Montagne de Reims. Perdu sur les cépages ! C'est un tiers de chaque.
CR: Bérèche et Fils - Reflet d'Antan Brut (base 2012)


La deuxième bouteille est la mienne.
CR: Pierre Péters - Cuvée Spéciale Les Chétillons 2004
Nez évolué sur la brioche, pain grillé, citron confit, côté à peine pâtissier. Notes de citron, pêche et pointe de pierre à fusil, craie. Ce n'est pas un vin démonstratif mais ce nez possède beaucoup de charme et de profondeur.
Bouche fine et délicate avec une texture crémeuse, délicate. Bulles très fines. Acidité importante sans aucune agression. Elle donne un côté aérien. Très belle intensité aromatique en bouche avec l'autolyse qui fait jeu égal avec le fruit. Finale salivante avec un côté crayeux et une magnifique persistance.
Excellent +.


Nous passons à table avec deux superbes plateaux de fruits de mer avec crabe royal, langoustes, homard, crevettes. La saison bat son plein et la qualité est exceptionnelle.

Thomas nous apporte une première bouteille de blanc.
Le nez est de bonne intensité, net et précis avec du beurre, noisette fraîche. On retrouve du tilleul, fleurs blanches, citron, pointe d'eucalyptus/menthol qui donne de la fraîcheur. Très belle harmonie et un vin à point sans une once d'oxydation.
Bouche assez puissante avec des épaules. magnifique équilibre entre le léger gras, l'acidité fine plutôt importante mais non saillante et la matière. Magnifique texture. Très belle longueur sur le beurre, citron, noisette fraîche. Le tout en fraîcheur et netteté.
Excellent +.
La Côte de Beaune est rapidement citée. Je situe le vin sur un beau premier cru de Meursault. Non, nous sommes sur la colline de Corton. Pour le millésime, je vois le millésime 2002 ou 2005. C'est plus vieux :
CR: Domaine Bouchard Père et Fils - Corton Charlemagne 1998


Avec le deuxième Plateau, Thomas apporte une seconde bouteille de blanc.
Le nez est de bonne intensité sur la noisette, pomme, beurre. Il y a aussi du citron, tilleul, presque des notes florales et de la pierre à fusil/fumé. Légère touche oxydative mais non rédhibitoire. Superbe profondeur, un vin charmeur sans aucune vulgarité.
Bouche moyennement puissante, fine et élégante avec un joli gras délicatement balayé par l'acidité. Il y a comme de la gourmandise dans ce vin. Belle énergie et la fin de bouche est nette et de superbe persistance. Il y a un côté salin qui appelle un autre verre.
Excellent. A noter qu'au cours du repas, le vin perd ces notes oxydatives.
Nous sommes encore en Côte de Beaune. Cette fois je pense à un premier cru de Puligny car il y a plus de finesse que le vin précédent. Pour le millésime, je pars pour 2002. Et un peu au hasard mais comme il y a une certaine gourmandise, je pense au Domaine Leflaive. Sauf pour le millésime, je ne me suis pas trompé.
CR: Domaine Leflaive - Puligny-Montrachet 1er Cru Les Pucelles 2009


Sur le filet de renne avec ses légumes-racines, Thomas apporte une bouteille de rouge.
Le nez est vraiment intense, superbe avec un côté tertiaire sur le cuir, humus, terre fraîche, feuille d'automne. Mais ce qui est au cœur de ce vin, c'est un superbe fruit acidulé sur la cerise avec des notes de framboises, fleurs séchées. Un nez captivant, changeant aussi.
La bouche est assez puissante avec un équilibre merveilleux entre puissante et finesse. Un vin complet. C'est énergique et ample avec une structure tannique dans la matière et d'un toucher soyeux. C'est salivant. Et quelle concentration avec une intensité aromatique et longueur impressionnante.
Grand vin.
Thomas nous a sorti une grosse quille. On est sur un grand cru de la Côte de Nuits. Thomas nous aiguille un peu et je pars sur un Chambertin. Pas loin, c'est le Clos de Bèze. Pour le millésime, début des années 2000 et avec quelques indices de Thomas, 2001. Comme ce vin il me scotche vraiment, je sors Rousseau. Bingo !
CR: Domaine Armand Rousseau - Chambertin Clos de Bèze 2001


La bouteille de Benoît arrive dans nos verre.
Couleur tuilée avec quelques reflets rubis.
Nez quasiment que sur le tertiaire avec des fruits secs (oxydatif), tabac blond, sous-bois, champignons secs, cuir, quelques notes fugaces de fleurs séchées. Il y a aussi un peu de fruit sur le cassis et la cerise. J'aime bien ce nez qui n'est pas du tout mort. Il est même plutôt précis.
Bouche moyennement puissante avec un côté presque acidulé sur la cerise qui balance bien le côté doux des fruits secs. Je suis étonné de trouver une certaine vivacité dans ce vin. Structure tannique sensible mais complètement polie avec une texture glissante. Légère sécheresse sur la fin. La longueur est très bonne.
Excellent.
Bon, comme c'est le vin de Benoît, on est en Bourgogne au Domaine Follin-Arbelet. On doit être sur un premier cru et avec les explications de Benoît, le nom Les Vercots est cité. Bon, reste le plus dur à trouver : le millésime. Comme c'est vraiment tertiaire, il y a consensus pour les années 1970 ou début 1980. Benoît nous précise que c'est un excellent millésime des années 1970. Il y en a pas beaucoup, c'est donc 1978.
CR: Domaine Follin-Arbelet - Aloxe-Corton 1er Cru Les Vercots 1978


Thomas nous apporte une dernière bouteille de rouge.
Un nez intense dominé par des arômes de sous bois, boîte à cigare, bois précieux, terre, cassis, épices asiatiques, griottes noires. Il ya un côté petit fruits rouges et presque floral. C'est complexe mais c'est surtout l'intensité aromatique et la profondeur du vin qui impressionnent. Le vin est aussi changeant avec parfois un côté cuir qui apparaît, d'autres fois, c'est plus un arôme de terre. Magnifique !
Bouche moyennement puissante, fraîche avec une structure tannique sensible mais d'une grande finesse qui donne vraiment une texture élégante. L'intensité aromatique est énorme et envahit toute la bouche avec un côté acidulé merveilleux qui donne du peps au côté soyeux. La longueur est vraiment impressionnante.
Grand vin.
Thomas nous a encore servit une grosse cartouche. Cette fois elle est bordelaise, pas de doute. Le côté petit fruit rouge et la bouche avec l'acidité fine me fait penser à une proportion importante de Cabernet Franc. Mais les tanins font pencher la balance du côté du Médoc. Un vin sur la finesse, on est sur Margaux. Palmer est cité mais Thomas nous dit non. Le cru est mieux classé. Ok, c'est Château Margaux. Pour le millésime, on est années 70 ou début 80. Après quelques indices de Thomas, on trouve 1983.
CR: Château Margaux 1983


Sur le délicieux gâteau du pâtissier voisin de Thomas, Nico débouche sa bouteille.
Le nez est sur un joli mélange de massepain, grillé, caramel, champignon, marmelade, confiture d'abricot, pomme au four. Belle complexité.
Bouche plutôt puissante avec une acidité moyenne mais avec un bon équilibre. C'est moyennement sucré avec une fine amertume. Belle intensité en bouche avec toujours ce mélange de massepain, grillé et confiture de fruits. La longueur est bonne.
Très bien.
On est vite d'accord sur Sauternes. Le millésime est plus dur mais on part sur la deuxième moité de 90. Le cru, impossible à dire et c'est la loterie.
CR: Château de Rayne Vigneau 1997


Quelle superbe soirée. Tout était parfait : les vins, les plats, la compagnie. Un grand merci à Thomas pour cette superbe soirée. Les grosses quilles étaient vraiment au niveau attendue et on ne pourra pas dire que l'étiquette nous a influencée !
Une demi-heure de vélo pour remonter chez moi à repenser à cette très belle soirée et aux vins.
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28 Oct 2018 17:36 #1

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Réponse de oliv sur le sujet LPV Oslo : le fil

Whaou !
Quel repas superbe ! oo,

Merci Bertrand pour ces notes toujours d’une grande précision.
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28 Oct 2018 18:14 #2

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet LPV Oslo : le fil

impressionnant !

Jérôme Pérez
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28 Oct 2018 21:08 #3

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Réponse de Kiravi sur le sujet LPV Oslo : le fil

Pas mal le vin en Norvège ! Et Thomas a l'air d'être un mec sympa.

Marc, assez vieux débutant
28 Oct 2018 21:41 #4

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : le fil

Kiravi écrit: Pas mal le vin en Norvège ! Et Thomas a l'air d'être un mec sympa.


C'est surtout humainement quelqu'un de très sympa ! Et c'est bien là l'essentiel.
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29 Oct 2018 09:03 #5

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Réponse de RaymondM sur le sujet LPV Oslo : le fil

Magnifique dégustation !(tu)
Coïncidence exceptionnelle, à ce niveau de vins , hormis le premier Champagne et l'Aloxe Corton , j'ai déjà bu tous les autres dans des millésimes différents pour Les Pucelles de Leflaive (2002 exceptionnel ) et Corton-Charlemagne Bouchard (2008 très beau mais trop jeune )
Je ne peux que m'incliner à distance devant le niveau de ces vins et notamment Clos de Bèze 2001 de Rousseau (mais 1991 encore meilleur! ), Margaux 1983 bu en magnum un sommet du cru et le Champagne Peters que j'ai adoré les 2 fois ou je l'ai bu .
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29 Oct 2018 11:09 #6

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : le fil

Mon ami Olivier est de passage sur Oslo alors qu'il est en mission au Brésil. C'est l'occasion de convier Benoît et nous voilà quatre autour de la table pour un repas simple avec quelques bouteilles.

CR: Domaine Huet - Vouvray Le Mont 2007
Joli nez ouvert sur un beau mélange de coing, citron confit, confiture de pêche. On retrouve des notes d'abricot et de miel et une touche de camphre. Belle complexité et joli volume.
Bouche fraîche et ciselée où l'acidité donne le la. Elle est très bien équilibré par la matière et l'aromatique sur le coing, abricot et citron qui possède une joli concentration. C'est dynamique et énergique avec une finale saillante pas agressive et une touche saline. Bonne persistance.
C'est délicieux et parfait avec le saumon de notre ami Joakim.

CR: Poderi Colla - Barolo Bussia Dardi Le Rose 2004
Nez ouvert et évolué sur le goudron, confiture de cynorhodon, framboise sèche, cerise acidulée. Il y a aussi des épices, du cuir. L'intensité et bonne tout comme la profondeur.
Bouche assez puissante sur la finesse. Equilibre très joli qui donne une impression d'harmonie. Les tanins sont désormais polis et bien intégrés dans la matière. Ils sont bien sûr bien nombreux mais une fois de plus on reste sur un profil relativement élégant. Il y a une bonne concentration et la longueur est bonne.
Très bien. A point et il a des années devant lui..

CR: Andrea Franchetti/Passopisciaro - Contrada Rampante 2009
Une bouteille ouverte sans préparation suite à une discussion sur les vins de l'Etna. Je passe le vin en carafe mais il est un peu mutique et trop froid à l'ouverture. On laisse le vin doucement se réchauffer et s'ouvrir.
Il propose un nez superbe tout en parfum et finesse sur les fruits rouges acidulés comme la groseille, griotte. Des notes plus mûres de framboise, grenade et plein de notes florales. Il y a aussi une pointe d'évolution sur le sous-bois, très léger champignon, fruits secs. C'est pas finit ! On a aussi de fines notes d'herbes sèches et de fumé. Un nez envoutant et volumineux. J'adore !
Bouche d'un équilibre exceptionnel car il y a de la puissance de par l'alcool et de par la structure tannique et acide importante. Mais tout est au diapason et c'est une impression de délicatesse qui se dégage. Le vin est très bien dessiné, svelte mais avec une belle charpente. La finale est vraiment géniale, longue et avec un côté salin qui fait travailler les papilles.
Grand vin. Franchetti est sans conteste dans le trio de tête des producteurs de l'Etna. Un exemple de plus avec ce vin qui évolue parfaitement. Mais il n'y a pas urgence pour le boire.

CR: Ferrandes - Passito di Pantelleria 2008
Un nez intense et envoutant sur l'abricot sec, confture de figue, pâte de coing. Le plus extraordinaire avec ce nez c'est qu'il y a des odeurs de thym, maquis, lavandin intenses qui vous transportent directement sur les rives de la Méditérannée. C'est pur et ample, facile à lire.
Bouche plutôt puissante avec un équilibre bâtit plus sur l'alcool que le sucre. Comme il y a une bonne acidité et une pointe de volatile qui accentue encore cette acidité, le vin n'est pas lourd ni roboratif. Bien au contraire, il y a une grande buvabilité et on trouve la bouteille trop petite (37,5 ml). Intensité aromatique importante avec les fruits secs et le thym qui dominent. Longueur magnifique, nette et fraîche.
Grand vin.
Mon Passito di Pantelleria préféré même si je n'ai pas goûté encore toute la production de l'île. Un vin qui me parle et je pourrai rester des heures à humer ce vin en pensant à une ballade dans la garrigue en été alors que je suis sous un épais manteau neigeux.

C'est pas tout, mais demain au boulot ! Au dodo maintenant !
C'est toujours un grand plaisir de retrouver Olivier autour de notre table. Merci à lui et à Benoît !!
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10 Jan 2019 08:31 #7
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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : le fil

Bien des membres du notre club seront d'accord avec moi pour dire que la poissonnerie de Stian et Joakim est d'un niveau qualitatif exceptionnel. Les produits proposés sont tout simplement parmi les meilleurs d'Oslo et avec des prix tout doux. Je les connais depuis longtemps désormais (Joakim est un membre de notre groupe) et ce sont devenus de bons amis.
Si on a des amis qu'on apprécient, hop !! On les invite à la maison pour un bon repas !

CR: Champagne Jeaunaux-Robin - Le Talus de Saint Prix Extra-Brut
Dégorgé 10/2016
Nez de bonne intensité, précis et fin avec du citron, pêche blanche, pomme jaune. On retrouve des arômes de brioche et de tilleul. Pointe de pain d'épices. Ce n'est pas le nez le plus volumineux que j'ai rencontré mais il est harmonieux et donne envie de boire !
Bouche élégante avec une attaque à peine ronde, texture crémeuse, la bulle est fine. L'acidité est importante et donne de la finesse. La finale voit une touche de craie et une bonne longueur toute en fraîcheur.
Très bien.


CR: Antoine Arena - Patrimonio Les Hauts de Carco 2010
Superbe nez ouvert et intense avec du citron confit, massepain, miel, herbes sèches, pêche jaune bien mûre. Il y a aussi des notes de fumé, pointe de fenouil superbe. Joli nez net et de bonne profondeur.
Bouche moyennement puissante avec du gras. L'acidité est bonne même si relativement basse. Cela n'empêche pas au vin d'avoir un superbe équilibre. L'équilibre se fait aussi par de beaux amers en seconde partie et une touche phénolique. L'aromatique est assez similaire au nez et je retiens le superbe citron bien mûr très pur avant tout. Bonne longueur nette et franche.
Excellent. Nous nous régalons !


CR: Domaine de Chevalier - Pessac Léognan Rouge 2004
Nez ouvert, bonne intensité avec du tabac, fumé, cuir, cassis, cerise. On retrouve aussi un peu de poivron. Touche de torréfaction très bien intégré. Un joli nez évolué, à point de mon point de vue.
Bouche moyennement puissante, fraîche avec une belle harmonie. Le toucher est plutôt soyeux même si il y a une petite accroche tannique vers la fin. Très bonne intensité aromatique avec plus de fruit sur la cerise et le cassis. La longueur est bonne.
Très bien. J'aime bien les Bordeaux !


CR: Azienda Agricola Franck Cornelissen - Munjebel Rosso PA (Contrade Feudo di Mezzo, Porcaria) 2016
Nez parfumé et floral sur le lilas, violette. On retrouve de la grenade, cerise, mûre aussi. Quelques arômes de poivre, épices complètent le tout. C'est assez compact dans le fruit mais les notes florales donnent du délié. Quelques arômes de vieux trognon de pomme viennent gâcher un peu.
Bouche puissante mais avec une formidable acidité qui fait que les 15% d'alcool passent sans souci. Les tanns sont bien présents au grain fin et presque gras. Ils sont en tout cas bien intégrés dans la mâche du vin. La finale est de bonne longueur mais on finit sur une sensation de carton pâte pas très agréable. Dommage car c'est joli sinon.
Cela reste quand même bon.


CR: Dievole - Vin Santo del Chianti Classico 2011
Joli nez qui dévoile des arômes oxydatif prononcés sur la noisette sèche, rancio, caramel, amandes grillées. On retrouve de l'abricot, raisins secs également. C'est de très bonne intensité et d'un bon volume.
Bouche plutôt puissante avec un équilibre bâti plus sur l'alcool que le sucre. Je lui trouve d'ailleurs pas énormément de sucre et ce vin a presque des allures d'olorosso avec un profil légèrement sucré. Par contre, l'acidité est beaucoup plus importante qu'un olorosso. Elle permet au vin de prendre de la finesse. Joli équilibre. La finale est saline avec une pointe de sècheresse qui donne du rebond. Très bonne longueur dominée par les arômes de rancio.
Très bien +.

Merci à nos poissonniers favoris pour cette belle soirée ! Stian nous promet un repas autour des spécialités du nord de la Norvège. J'en salive déjà d'avance !!
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16 Jan 2019 16:59 #8
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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : repas avec les voisins

Mes amis Pål et Geir sont entrain de rénover de fond en comble leur appartement sur Oslo. En attendant, ils sont gentiment hébergés par des amis dans un tout petit appartement. Ils se trouvent que nous sommes devenus temporairement voisins.
Et voilà une occasion pour notre groupe de se retrouver en cômité réduit pour un petit repas entre voisins.


CR: Charles Heidsieck - 1996 Special Edition for OMA Brut
Nez qui aura besoin d'un peu de temps avant de se livrer sur les champignons secs, grillé, touche de moka, café, mirabelle, fruits confits. Belle complexité et très apétant.
Bouche myennement puissante en finesse et attaque presque ronde et l'acidité reprend rapdement le dessus avec un équilibre haut. Aucune sensation de tranchant, beau crémeux. La finale est nette, de bonne persistance avec une touche de craie.
C'est déliieux et la bouteille est vite bue.

CR: Tenute Sella - Lessona San Sebastiano allo Zoppo 2007
Oh ! le beau nez que je trouve sur son optimum d'évolution. Il se partage entre petts fruits rouges acidulés, griotte, notes florales et des arômes de truffe, confiture de cynorrhodon, sous bois, épices. Précis, facile à lire et expressif.
Bouche moyennement puissante, fraîche et délicate. Du rebond avec une bonne intensité aromatique similaire. Strcture tannique fine et harmonieuse. C'est très bien équilibré. La longueur est très bonne.
C'est délicieux et la bouteille est vite bue.

CR: Saint Jean du Barroux - La Pierre Noire 2008
Nez compact et un peu massif qui aura besoin de temps en carafe pour bien se livrer. Nez jeune et très eu évolué sur les fruits noirs mûrs, cerise burlat, réglisse, chocolat amer, pointe d'épices. C'est pas le plus complexe mais il y a une bonne profondeur et j'aime l'équilibre entre des arômes bien mûrs et des notes de fruits acidulés.
Vin puissant, costaud avec un grosse matière soutenue par une grosse structure à la fois acidulée et tannique. Un peu massif en dégustation pure mais parfait compagnon de table sur une saucisse fermière et sa sauce tomate. Le tanin est fin et donne une texture glissante. La concentration est bonne et on finit avec une pointe de fraîcheur avec un léger côté mentholé.
C'est très bon mais certainement pas pour les PDF ! Je vais patienter avec mes autres bouteilles.

CR: The Sadie Family Wines - Olifantsriver Kokerboom 2016
100% Sémillon
Nez intense et pur sur des arômes d'ananas, cire d'abeille, miel, beurre, touche de massepain. On retrouve des arômes d'herbes sèches et une pointe de romarin. Il y a aussi des arômes de fumé, pierre humide qui donnent du volume. C'est très beau.
Bouche puissante avec du gras dans l'attaque. Il a les épaules larges avec une structure acide assez imposante. Mais ce qui est génial, c'est que le vin possède une très grande buvabilité. La matière tapisse le palais mais l'acidité ne donnent aucune impression de lourdeur et de trop gras. Il y a aussi une superbe amertume de type amande amère qui apporte un supplément de structure et prolonge le vin. Superbe concentration avec une touche de citron confit que je n'avait pas en bouche, sinon c'est similaire. La longueur est superbe.
Manifique ! Et une fois de plus la bouteille est vite descendue !

Il commence à se faire tard et demain, boulot avec une grosse journée en perspective.
Une magnifique soirée à la fois sérieuse quand on se concentre sur le vin mais sinon pleines de rires, d'échanges, de bonne humeur.
Merci les voisins !
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18 Jan 2019 19:01 #9
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Réponse de sebus sur le sujet LPV Oslo : le fil

Bonsoir Bertrand, et merci pour ton CR.

Cela fait 2 fois cette semaine que je croise dans tes posts la "confiture de cynorrhodon".
Comme je ne connais pas du tout, j'ai cherché sur Gogol, et si j'ai bien fait quelques farces, gamin, avec cette baie, je n'ai aucune idée du goût que cela peut avoir.
Est ce une spécialité norvégienne? Ça rappelle quels arômes, la confiture de cynorrhodon?

Amicalement.

Sébastien
18 Jan 2019 20:10 #10

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : le fil

Bonsoir Sébastien,
Je ne pense pas que cela soit une spécialité norvégienne mais on en trouve très facilement et j'en consomme pas mal. J'en ai rencontré chez ma mère dans l'Aveyron aussi.

C'est pas évident de décrire le goût de cette confiture que je trouve assez particulière. Il y a un côté kaki que l'on mange à la cuillère, abricot sec, presque pomme au four aussi.
C'est un arôme que je retrouve souvent dans le Nebbiolo avec un peu d'âge.
En espérant t'avoir aidé.
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18 Jan 2019 22:11 #11

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : Soirée picole chez Nico

C'est Nico qui nous invite pour une soirée picole comme il l'a nommée. Cela résume évidemment son esprit et il a fait du dicton "Qu'importe le flacon, pourvu qu'il y ait l'ivresse" un art de vivre. Non, son penchant pour la bouteille, Nico l'a transformé en de superbes rencontres conviviales bon enfant, pleines de bonne humeur. Nous sommes là pour passer un bon moment entre amis autour de notre passion commune : le plaisir de la table.
Ce soir nous sommes 7 convives et tout est servi à l'aveugle hormis la dernière bouteille.

Nous débutons par la première bouteille. Et ce sont des bulles.
Nez de moyenne intensité sur de la poire au sirop, de la brioche, un peu bonbon anglais et une pointe de grillé, fumé. C'est assez simple et le fruit fait synthétique.
Bouche moyennement puissante, bulles fines avec une acidité moyenne. Il manque d'énergie et la seconde partie et sèche et relativement courte.
Faible.
CR: Marqués de Monistrol - Cava Premium Cuvée Reserva 2012 Extra Brut

La seconde bouteille est aussi des bulles.
Le nez est d'intensité bonne mais le vin apparaît clairement fatigué sur des notes de vieux trognon de pomme, noix, grillé.
La bouche est sévère et décharnée avec une seconde partie sèche et avec une acidité agressive. La longueur est moyenne.
Faible.
Difficile à dire ou nous sommes. Le grillé et l'acidité importante m'amène en Champagne mais je ne peux pas en dire plus car le fin est trop fatigué.
CR: Francis Boulard - Les Murgiers 2007 Extra Brut

Encore des bulles.
Cette fois-ci, c'est jeune avec une bonne intensité sur le citron, pomme, brioche, pointe de craie, chèvrefeuille, touche florale. C'est précis et détaillé.
Bouche moyennement puissante, fraîche et dynamique avec une belle texture crémeuse. Il y a un côté assagit sans doute dû au fait que l'acidité est enrobée et dans la matière. La longueur est très bonne avec une touche saline.
Très bien mais beaucoup trop jeune. On ne lit que le potentiel.
Nous sommes en Champagne avec une forte proportion de Chardonnay ou 100% Chardonnay. Je n'arrive pas à trouver le producteur. Le millésime, je pense à du 2009.
CR: Pol Roger - Blanc de Blancs 2002

Et la dernière bouteille de bulles :
La robe est dorée et brillante.
Joli nez intense et évolué sur la mirabelle, grillé, touche de moka, citron confit, brioche. De fines notes de miel de bruyère, épices complètent ce très beau nez.
Bouche moyennement puissante, fraîche et dotée d'un beau volume. C'est assez énergique et il y a une très belle intensité aromatique similaire au nez avec en finale une touche de pralin. La longueur est superbe avec une touche de craie et c'est net. Vite, un autre verre !
Excellent.
Un champagne évolué avec une forte proportion de Chardonnay ou 100% Chardonnay. Vu l'évolution et la vivacité, 1996 s'impose. Le contributeur parle qu'il a eu des différences entre bouteilles et Nico trouve :
CR: Charles Heidsieck - 1996 Special Edition for OMA Brut
C'est vrai que cette bouteille est bien plus fringante que celle bue il y a une semaine.


Nous passons aux blancs sur le superbe flétan au beurre blanc.

Nez expressif et jeune sur la pomme jaune, citron, tilleul, léger beurre, herbes sèches, côté embrun. Ce n’est pas des plus intenses mais c'est très charmeur.
Bouche moyennement puissante avec une attaque avec un léger gras, acidité importante qui donne du volume, de l'énergie sans trancher. Meilleure intensité en bouche qu'au nez avec toujours la pomme, noisette, embrun et le citron mûr. La finale claque avec une touche saline sensible qui prolonge le vin.
Très beau.
Je suis un peu perdu. Un cépage assez neutre avec une acidité importante. Je lui trouve un côté chardonnay mais je ne crois pas que cela en soit un. La Sicile est nommée et confirmée. C’est :
CR: Marco de Bartoli - Grappoli del Grillo 2016

Second blanc :
Nez assez aromatique sur la fleur de cynorhodon, coquille d’huître, citron, pamplemousse, notes de tilleul. C'est très jeune, fin mais on sent le vin sur la réserve. Il ne se livre pas.
Bouche moyennement puissante avec une attaque à peine crémeuse, beaucoup de tension et une matière encore sur la réserve. Bonne intensité mais pas très complexe. Par contre, superbe concentration avec une très belle longueur salivante.
Très bien mais c'est un bébé. A patienter car il ne se livre pas.
Même si le vin n'est pas variétal, je pense que c'est un sauvignon blanc sur un climat frais. Je pense Sancerre, on me dit que c'est le voisin. Vu la qualité, je lance D. Dagueneau :
CR: Domaine Didier Dagueneau - Blanc Fumé de Pouilly 2015

Et le dernier Blanc :
Robe dorée qui trahit une certaine évolution.
Superbe intensité sur la noisette, prune reine-claude, confiture de pêche, amande sèche, côté herbes sèches, miel. Superbe profondeur et netteté. J'aime beaucoup.
Bouche plutôt puissante avec un léger gras, de l'ampleur et une acidité moyenne. L'équilibre est néanmoins superbe, sudiste et le vin est vraiment porté par la concentration. Elle est d'ailleurs géniale et c'est elle qui étire le vin. La finale est saline, nette avec une superbe persistance.
Excellent.
CR: Château de Fonsalette - Côtes du Rhône Blanc 1998


Nous passons aux rouges sur le carré d'agneau.

Robe avec un disque au reflet orangé.
Nez de très bonne intensité sur les olives noires, lardons fumés, mûre, coulis de fraise, pointe de réglisse. C'est plein de soleil. Très beau volume et beaucoup de précision.
Bouche puissante et masculine avec une structure large surtout tannique. Mais le vin dégage beaucoup d'élégance. Il y a de l'allonge et une très belle intensité aromatique similaire au nez avec peut être un supplément de coulis de framboise. La structure tannique est marquée mais les tannins sont gras et laissent une texture soyeuse. Superbe longueur avec une finale fraîche, presque mentholée.
Excellent.
J'aime beaucoup cet équilibre entre puissance et finesse. Je trouve le nez marqué par la syrah et comme c'est puissant, je pars sur un Hermitage. Je me suis planté, il n'y a pas que de la syrah, il y a de la grenache aussi. Le côté coulis de fraise aurait dû m'aiguiller vers le sud. Un vin d'une bonne dizaine d’année.
CR: Domaine de Marcoux - Châteauneuf du Pape Vieilles Vignes 2006

Le vin suivant propose une robe beaucoup plus claire mais plus orangée, presque brune.
Nez intense et vraiment évolué sur le champignon sec, sous-bois. Il y a des petits fruits rouges secs, framboise, côté lardé, tapenade. C'est certes très évolué mais pas mort et j'aime beaucoup ce nez qui reste net et ample.
Bouche peu puissante, fraîche avec une grande buvabilité. Je suis surpris de retrouver une certaine énergie. Les tanins sont polis mais structurent très bien le vin. Belle harmonie. La longueur est très bonne.
Je trouve ce vin délicieux est plein de charme.
CR: Domaine Raymond Roure - Crozes Hermitage Les Picaudières 1985

La robe est rubis avec des reflets rosés et orangés. Elle est légèrement trouble.
Nez intense et parfumé sur la confiture de fraise, orange sanguine, fleurs séchées, épices, trait végétal soulignant la vendange entière. Beaucoup de gourmandise.
Bouche assez puissante, soyeuse et gourmande. C'est rond avec une bonne fraîcheur et une fine structure tannique. Très belle intensité aromatique avec la fraise, orange sanguine qui dominent. Très bonne longueur.
C'est délicieux et tellement charmeur.
Pas de doute, on est sur du Reynaud et c'est sans doute possible la Pialade.
CR: Château Rayas - Côtes du Rhône La Pialade 2011

Le vin suivant est par contre irrémédiablement bouchonné. Dommage !
CR: Château l'Evangile 1983

Avec un peu de retard sur le calendrier, la galette des rois arrive sur la table.

Le premier vin est d'une légère couleur dorée.
Nez intense sur le citron confit, ananas grillé, pêche, touche de pétrole, massepain. Fines notes de fumés aussi. C'est facile à lire et à apprécier. Cela sent bon.
Bouche peu puissante, mais avec pas mal de sucre qui donne une sensation d'épaisseur. L'acidité est importante et équilibre, tend le vin. C'est en finesse, en gourmandise avec une très belle longueur à peine saline et une légère touche phénolique.
Très bien.
C'est évidemment du riesling et nous sommes en Allemagne sur un auslese vu le sucre et la maturité. Je trouve qu'on retrouve la patte de Markus Molitor. Bingo ! Par contre le cru, c'est impossible et le millésime je propose 2012.
CR: Markus Molitor - Zeltinger Schlossberg Auslese 2011***

Le vin suivant à une robe jaune sans trace d'évolution.
Nez sur la réserve et très pur et cristallin sur le citron, fleurs blanches, pêche blanche, jasmin, touche de menthe, fumé et pierre humide. C'est complexe mais il faut aller chercher les arômes.
Bouche fraîche et peu puissante. C'est élégant, élancé avec une belle énergie. Superbe équilibre entre le sucre assez présent et l'acidité. Il y a à la fois de la gourmandise mais aussi une certaine austérité. La finale est salivante et de bonne persistance.
C'est délicieux mais pas très causant. Un vin trop jeune, qui a besoin de temps pour se livrer.
Je pense à un Riesling sur la Moselle. Une fois de plus auslese. Je pense à un 2015 voire 2016. Je suis très loin du millésime.
CR: Forstmeiser Geltz Zilliken - Saarburger Rausch Riesling Auslese GK 1997

Pour les afters, Nico ouvre deux quilles à l’aveugle.
Robe rubis moyennement profonde.
Nez clairement marqué par la volatile de type vinaigre. Cela cache un fruit sur la cerise, groseille.
Bouche pas très puissante avec une belle fraîcheur et de la gourmandise. Je trouve à nouveau que la volatile est trop gênante pour mon palais. La longueur est bonne.
Moyen.
Difficile à dire ou nous sommes. Mais comme nous sommes sur des fruits rouges et que c’est gourmand, sans trop de tanins, je pars sur un gamay du Beaujolais.
CR: Les Bertrand – Juliénas Pur Ju… 2017

Robe opaque et violine.
Nez clairement marqué par la syrah avec le poivre, mûre, lardé. Touche de violette. C’est net et précis avec une bonne intensité. Beaucoup de gourmandise.
Bouche moyennement puissante, fraîche avec un joli fruit. L’acidité est importante et les tanins moyennement présents. Ils sont un peu verts et la finale est un peu sévère. La longueur est bonne.
Bien +.
CR: David Reynaud - Crozes Hermitage Beaumont 2016

La dernière quille n’est pas à l’aveugle.
Robe claire avec un léger disque orangé.
Nez de bonne intensité sur la fraise, coulis de framboise. Un peu d’orange sanguine, réglisse et des notes florales. Des similitudes avec La Pialade mais avec moins de profondeur et de complexité.
Bouche assez puissante, gourmande et d’une grande gourmandise. Assez frais avec une légère pointe rustique dans le tanin. Bonne longueur.
Très bien.
CR: Domaine des Tours - Vin de Pays du Vaucluse Rouge 2014


Un grand merci à Nico et à tous ceux qui étaient là ce soir pour cette délicieuse soirée.
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21 Jan 2019 15:54 #12

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Réponse de Jean-Paul B. sur le sujet LPV Oslo : Soirée picole chez Nico

Pour une soirée picole, les Murgiers, c'est effectivement un incontournable.

Jean-Paul
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: bertou
21 Jan 2019 23:25 #13

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : Soirée chez Marianne

L'année débute sur un rythme soutenu et nous voilà à nouveau réunis. Cette fois-ci, c’est Marianne qui nous accueille chez elle.
Comme d'habitude, les convives apportent une ou deux bouteilles et nous dégustons à l’aveugle.

Le premier vin propose une couleur ambrée avec un cordon de bulle fin.
Nez intense et puissant sur des notes oxydatives de pomme au four, noisette, amande grillée, de belles notes plus fraîches de citron confit. Des arômes d'épices et de nougat complètent ce beau nez complexe.
Bouche puissante et riche avec une grosse matière. L'attaque ne fait pas dans la dentelle mais la seconde partie propose une acidité qui étire et soulève le vin lui conférant un bel équilibre. Belle finale sur des amers fins et une superbe longueur.
Excellent.
CR: Chamapgne Egly-Ouriet - Brut Grand Cru Millésime 2002



Robe acajou avec du perlé sur les parois du verre.
Nez très évolué sur la pâte de coing, confiture d'abricot, grillé, caramel, toffee, cigare. On retrouve aussi des notes de tarte tatin. Le nez va se préciser et se complexifier à l'aération.
Bouche moyennement puissante avec une belle fraîcheur, dosage sensible très bien intégré, bulle discrète mais qui donne du peps au vin. Il y a encore de la vie et un certain entrain. Très beau ! La finale est très bonne et fraîche.
Excellent. Je n'ai jamais bu un champagne aussi évolué.
CR: Pol Roger - Extra Cuvée de Réserve Brut (commercialisé entre 1962 et 1973)



Le troisième vin propose un nez un peu évolué avec du citron, brioche, fleurs blanches, grillé, touche de champignon sec. On est sur la finesse et j'aime la netteté et profondeur du vin.
Bouche plutôt fine et élégante avec une acidité fine et importante. La bouche confirme la finesse du nez mais je trouve le dosage assez sensible et je lui regrette son manque d'intégration. A noter que je suis le seul à le trouver trop sensible. Belle intensité aromatique avec le citron et brioche. Finale nette et de bonne persistance.
Excellent -. Je l'aurai mieux apprécié avec un dosage moindre même si cela reste délicieux.
CR: Charles Heidsieck - Blanc des Millénaires 1995 Brut



On finit les bulles en empiétant sur le repas.
Robe citron avec un cordon de bulle fin et persistant.
Nez sur un fruit mûr avec du citron confit, mirabelle, touche de pêche blanche. Il y a aussi des notes de fleurs blanches, presque acacia, brioche. Il y a comme de la richesse et c'est bien mûr. Cela ne manque pas pour autant de fraîcheur !
Bouche assez puissante, crémeuse, elle enveloppe délicatement les papilles avant que l’acidité ne vous laisse une sensation fraîche. Bulle très fine. La fin de bouche est fraîche avec une fine sensation saline.
Excellent.
CR: Roses de Jeanne - La Haute Lemblé 2012



Le premier vin blanc possède une nez intense sur l'ananas, pêche blanche, beurre, fumé, touche de tilleul aussi. Boisé très discret sur le bois scié, léger vanillé.
Bouche plutôt puissante avec un peu de gras. C'est large d'épaule mais il y a une bonne structure acide qui équilibre bien le tout. Belle intensité aromatique avec le beurre, la noisette qui font jeu égal avec le fruit. La finale propose de beaux amers et une très bonne concentration. Il lui manque un petit peu d'énergie pour atteindre l'excellence.
Très bien.
CR: Mullineux - Granite Chenin Blanc 2014



Le vin suivant et irrémédiablement bouchonné.
CR: Pierre-Yves Colin Morey - Chassagne Montrachet 1er Cru Les Embrazées 2007



Sur le plat principal, nous passons aux rouges.
Le premier vin propose un très beau nez évolué, à point, sur les fruits noirs, framboise, cerise, poivre, fumé, côté olive noire et lardé. C'est net et volumineux. Beaucoup de plaisir sur ce nez.
La bouche est moyennement puissante, fine et de bonne intensité aromatique similaire au nez. Il y a de la fraîcheur et les tanins bien que donnant une belle fermeté sont soyeux, très fins. La longueur est très bonne avec une pointe mentholée qui donne de la fraîcheur.
Excellent +. Une bouteille à pleine maturité.
CR: M. Chapoutier - Saint Joseph Les Granits Rouge 2004



Le deuxième vin propose un nez superbe avec de la cerise, framboise, griotte et notes de groseille. Il y a de l'évolution également avec des notes animales, sous-bois, terre fraîchement retournée. C'est dense mais ouvert et volumineux.
Bouche moyennement puissante, charnue et concentrée avec un joli fruit sur la cerise, griotte. Il y a une acidité importante mais enrobée de matière. Même sensation pour les tanins nombreux mais enrobées. Joli matière. Très belle longueur fraîche et salivante.
Excellent.
CR: Domaine Robert Chevillon - Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Saint-Georges 2008



Le vin suivant propose un profil noir et mûr, gorgé de soleil avec une pointe de volatile. Il y a aussi de l'évolution sur la noisette sèche, fruits secs, goudron. On retrouve un trait végétal bien agréable qui donne un peu de fraîcheur. Il se dégage de la puissance.
La bouche est puissante et masculine avec une grosse matière concentrée. La structure est importante et soulève bien le vin. Les tanins, bien nombreux, sont gras et polis et structurent le vin sans agression. La longueur est magnifique avec un profil sur la cerise et toujours ce fruit noir et mûr. Un vin sur la puissance.
Très bien. Il lui manque un peu de finesse à ce stade pour être excellent.
CR: Lorenzo Accomasso - Barolo Riserva 2009



Le vin est complètement dominé par la volatile et nous le laissons de côté une paire d'heure environ.
Ensuite, c'est une transformation, l'acidité volatile a fortement diminuée et des arômes bien plus sympas apparaissent sur les fruits noirs cuits, kirsch, goudron, épices, tapenade d'olives noires, sous bois, cuir. C'est clairement évolué et dominé par le tertiaire.
Bouche plutôt puissante et avec de la matière. Il y a une belle structure acide et tannique qui donne de l'équilibre. Les tanins sont patinés mais avec une légère touche sèche en finale. La longueur est bonne avec toujours ce fruit noir et le kirsch qui dominent.
Bien +. La chaussette levée, j'étais à mille lieux du millésime.
CR: Enrico Serafino - Barolo del Centenario 1978



Sur le fromages, nous passons aux blancs.
Nez clairement dominé par des arômes de jaune sur la noix verte, le curry, les épices. On retrouve aussi des notes d’artichaut, pêche et beurre qui me disent que nous sommes pas sur un Vin Jaune. il y a un côté Chardonnay.
Bouche plutôt puissante mais bien équilibré et sans lourdeur même si l'acidité n'est pas aussi importante que dans du Savagnin. Belle texture avec une fine amertume en fin de bouche. La longueur est bonne.
Très bien.
CR: La Grange de l'Oncle Charles - Le Chemin d'à Côté 2015



Nez dominé par des arômes de kérosène. Derrière il y a des notes de pêche, citron, légères notes florales. Je trouve néanmoins que le pétrole est trop dominant.
Bouche pas très puissante avec un bel équilibre entre le sucre et l'acidité. On joue sur le registre de la finesse. L'aromatique est encore trop dominé par le pétrole et l'encaustique. La longueur est bonne.
Moyen. Je suis passé à côté de ce vin, mais amis étant plus enthousiastes.
CR: Domaine Weinbach - Riesling Schlossberg Grand Cru Cuvée Sainte Catherine L'Inédit 2009



On passe au dessert.
Nez sur le clafoutis de cerise, compote de fruit rouge, soupe de rhubarbe, grillé et massepain. Il y a à la fois un côté bien mûr et à la fois acidulé.
Bouche pas très puissante avec beaucoup de sucre. Il y a une acidité dantesque qui vous met une grosse gifle et vous fait oublier la douceur de l'attaque. Fruité acidulé et longueur très bonne.
Bien mais mon palais trouve le vin trop acide.
CR: Domaine Müller - Blauer Wildbacher Trockenbeerenauslese Ried Burgegg Deutschlandsberg 2000



Nez net et précis sur la marmelade d'orange, massepain, grillé, citron confit, pêche. Belle intensité et facile à lire. De fines notes florales donnent du volume à ce beau nez.
Bouche moyennement puissante, crémeuse avec un bel équilibre entre le sucre moyennement présent et l'acidité sous-jacente. Belle intensité aromatique similaire au nez. La finale est de bonne longueur et fraîche.
Joli.
CR: Château Raymond-Lafon - Sauternes 2005



Nous finissons la soirée avec les yeux un peu embués, l’estomac repus et les papilles ivres de tant de plaisirs. Encore une délicieuse soirée. Merci les amis !
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06 Fév 2019 19:44 #14

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Réponse de oliv sur le sujet LPV Oslo : Soirée chez Marianne

Quelle superbe sélection !! :woohoo: oo,
06 Fév 2019 20:30 #15

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Réponse de Go6s sur le sujet LPV Oslo : Soirée chez Marianne

Je suis bien d'accord ! Une belle sélection hétéroclite à tous les niveaux

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
06 Fév 2019 21:34 #16

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : le fil

Merci à vous !
C'est l'avantage de vivre dans un pays non producteur de pouvoir trouver une sélcetion de vin qui couvre de nombreux pays viticoles.
Et les amis qui aiment bien les découvertes !
07 Fév 2019 06:49 #17

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : Olivier en déplacement sur Oslo

Olivier est un amateur qui a toujours une large soif et il monte rarement sur Oslo.
Comme ces moments sont rares, profitons-en et ouvrons donc de bons canons ! Marianne, Nico et Seb sont de la partie pour partager un bon repas bien arrosé de bonne humeur.
On ne renie pas notre principe bien rodé qui nous apporte tant de plaisir : chacun apporte une ou deux bouteilles à l'aveugle.

Le premier vin propose une couleur acajou avec quelques bulles sur la paroi du verre.
Le nez est bien évolué, légèrement madérisé avec du caramel, amande grillée, café, pain grillé, pomme au four. Profondeur moyenne. Je trouve le nez un peu fatigué.
La bouche par contre est superbe, plutôt riche avec une matière mûre et presque ronde en attaque. Et une acidité importante qui apporte vivacité et dynamique. Bulle très discrète. Les arômes proposent moins de tertiaire et une touche de citron confit bienvenu. La finale est fraîche et nette avec un côté salivant.
Très bien.
CR: Champagne Gosset - Liberty Brut 1979

Le second vin propose une couleur or avec quelques reflets orangés.
Le nez est intense avec un boisé luxueux sensible. Il y a aussi de superbe notes de coing, abricot, côté terpénique, fougère, touche de beurre. Un nez qui va changer au cours de la soirée, parfois le bois devient trop dominant, parfois il reste discret et c'est vraiment très expressif. Joli !
La bouche est pas très puissante, concentrée avec comme de l'épaisseur. L'acidité donne du rebond, de l'énergie et la seconde partie est en tension avec toujours cette belle matière concentrée. La fin de bouche est salivante à souhait et s'impose en longueur et volume.
Excellent +
CR: Clos Rougeard - Saumur Brézé 2006

Le vin suivant propose une couleur assez similaire avec une robe un peu plus profonde.
Le nez est intense et complexe sur les fruits jaunes, notes terpéniques, noisette, côté confit, épices douces, pointe de thym. C'est précis et d'une sacrée profondeur. Ouah !
Bouche assez puissante avec une texture à peine grasse, matière concentrée. Sensation de vin reposé et épanoui. Acidité assez importante qui soutient le vin et lui donne du volume et lui donne une équilibre superbe. Ce qui me réjouit et qui est jouissif, c'est la fin de bouche d'une ampleur assez phénoménale où le vin joue avec les papilles. Il est sapide, salin et il finit sur une queue de paon avec un côté mentholé d'une persistance impressionnante. Quel vin !
Grand vin. Sans doute mon meilleur vin blanc bu à ce jour.
CR: Château Rayas - Châteauneuf du Pape Blanc 1989

Vache ! On démarre vraiment fort ! Si le reste est du même niveau, cela va être phénoménal :jump:
Nous passons au vin rouge.

Le vin propose une couleur opaque avec une robe rubis et quelques reflets pourpres.
Bonne intensité sur un fruit jeune sur les fruits de la forêt, myrtille, coulis de cassis. On retrouve une pointe de chocolat, menthol, touche de violette. Bonne complexité. Je lui trouve un côté "nature" sans qu'il y ait la moindre déviance. Gourmand.
Bouche charnue et juteuse, assez puissante avec une belle fraîcheur qui donne de la gourmandise. J'aime cette bouche avec une fermeté importante, glissante qui ne sèche jamais. Les tanins sont enrobés. Très bonne longueur.
Très bien +.
CR: Domaine Gramenon - Vinsobres La Papesse 2008

Robe moyennement profonde, rubis/orangé.
Nez de bonne intensité sur un boisé luxueux, tabac, cigare, fruits secs. Joli profondeur.
Bouche moyennement puissante, fraîche avec une structure tannique importante avec le boisé intégré même si sensible. Un vin qui a des ressemblances avec un Médoc et à la fois un Barolo peu puissant. La longueur est bonne.
Très bien.
CR: Luis Pato – Beiras Vinhas Velhas Tinto 2000

Robe rubis avec des reflets orangés, d'une profondeur moyenne.
Nez intense sur un mélange de cerise, griotte, groseille, humus, terre fraîche, touche de fraise. On reste sur un profil frais et acidulé. Ce n’est pas le nez le plus complexe mais il propose une belle profondeur et c'est très facile à lire. J'aime bien ce mélange de transparence et de densité.
Bouche moyennement puissante, charnue avec de la mâche. Il y a de la finesse et une acidité enrobée sur toute la longueur de la bouche. Style sérieux que j'aime beaucoup. Structure tannique qui donne de la fermeté avec un grain fin. Finale qui s'ouvre avec touche saline et une superbe longueur sur le fruit rouge acidulé et des notes tertiaires.
Excellent +.
CR: Hubert de Montille - Volnay 1er Cru Les Taillepieds 1989

S'en suit une discussion sur les producteurs de Volnay que nous aimons, surtout Lafarge, De Montille et Angerville en fait. Nous sommes un peu divisé sur Angerville, certains lui trouvant un style austère, d'autres lui trouvant une certaine sucrosité. Je fais illico un tour en cave pour discuter de ceci avec un verre à la main. La vérité est dans le verre !

CR: Domaine Marquis d'Angerville - Volnay 1er Cru 2010
Nez ouvert et charmeur sur les fruits rouges mûrs avec de la fraise et framboise, cerise. Quelques notes de cassis et d'épices complètent le tableau. C'est jeune et sur le fruit.
Bouche assez puissante, charmeuse avec de la gourmandise. C'est vrai qu'on retrouve une légère sucrosité qui donne ce côté charmeur au vin. L'acidité est bonne et la structure tannique fine. Très bon équilibre avec une bonne longueur. Il lui manque un peu d'énergie et de volume.
Cela reste très bon mais je préfère le style De Montille plus sévère.

Nous passons aux fromages.

Robe citron claire.
Nez de bonne intensité, fin et délicat avec des notes terpéniques, citron vert, pomme verte, fleurs blanches, touche fumé. Beaucoup de pureté.
Bouche peu puissante, avec un sucre peu présent qui est très bien équilibré par l'acidité importante. Cristallin et de beau volume. La finale est sèche avec un côté salin. La longueur est bonne.
Très bien.
CR: Egon Müller - Scharzhof Riesling 2007

On finit sur un tiramisu.

Robe or avec des reflets orangés.
Nez intense marqué par le botrytis avec du grillé, massepain, champignon. Il y a aussi une volatile sensible mais non dérangeante pour moi. Côté poire au sirop, marmelade, cannelle, zeste d'orange. J'aime beaucoup ce nez !
Bouche plutôt puissante et très bien équilibré entre le sucre important, l'alcool moyen et l'acidité importante. C'est presque sirupeux mais pas du tout lourd. Belle énergie. La finale est superbe sur une sensation saline et une superbe persistance. C'est frais et touche mentholé.
Excellent.
CR: Château Tirecul La Gravière – Monbazillac 2005

Et une soirée exceptionnelle de plus au compteur ! Merci beaucoup à vous tous !
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28 Fév 2019 07:46 #18

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : Soirée chez Marianne

On se retrouve Jonas, Petter et moi-même chez Marianne pour un repas de presque dernière minute. Elle avait invité de nombreux autres amis, mais beaucoup avaient d'autres obligations.
Franchement, tant mieux, ce repas en petit comité était tout simplement exceptionnel. Le principe est simple, on apporte chacun une ou deux bouteilles et on déguste à l'aveugle.


Marianne ouvre le bal avec des bulles.
Le nez est intense sur un fruit mûr sur la mirabelle, abricot frais, touche de fruit de la passion, autolyse évident sur le grillé, biscuit. Je trouve aussi des notes de tilleul. À l'aération, le vin devient plus précis, s'ouvre et propose un fruit plus frais sur le citron mûr, pointe de frangipane, pomme verte, côté embrun, pointe de champignon frais. Très belle profondeur.
La bouche est assez puissante, avec une attaque crémeuse, presque soyeuse. Joli toucher. La seconde partie est marquée par une acidité importante mais mûre avec une matière dense. Bel équilibre entre force et finesse. La fin est fraîche, l'acidité qui restait sous-jacente vient nous titiller les glandes salivaires. Touche saline et touche phénolique fine. On ressent un très léger boisé. La longueur est très bonne.
C'est très beau et cela se boit divinement bien !
Nous sommes clairement en champagne. Je pars sur une dominante pinot noir et Petter Chardonnay. Petter a raison, mais ce vin ne fait pas Côte des Blancs, il me fait penser à la Montagne de Reims. Avec ma petite expérience, ce toucher très crémeux, presque soyeux, je pense Vilmart et la cuvée Coeur de Cuvée sur le millésime 2002. Pas tout à fait !
Vilmart - Grand Cellier d'Or Brut 2008

La seconde bouteille est ouverte par Petter.
La robe est plus évolué tirant sur le jaune paille. Le nez est moyennement intense, un peu brouillon et le vin aura besoin d'aération pour s'exprimer. Clairement évolué sur la pomme jaune, noisette, champignon sec, amande, citron confit, pomme rouge. Sympa mais pas exceptionnel.
Bouche assez puissante, vineuse, l'attaque est crémeuse, avec un joli fruit. La seconde partie est plus faiblarde, il y a un léger creux et une petite sècheresse. Moyennement énergique. La finale est plus ample, il y a une bonne longueur et c'est salivant.
C'est bon, mais cela aurait dû être bu il y a quelques années déjà.
Nous partons vite sur un champagne à forte base de Pinot Noir. Un millésime du début 2000 sans trop savoir lequel. Pas 2002 en-tout-cas. Avec des indices que nous donne Petter nous trouvons le producteur :
Cédric Bouchard - Inflorescence La Parcelle Blanc de Noirs Brut
Il n'y avait pas de contre-étiquette donc impossible de connaître le millésime. La bouteille a été achetée en 2009.


Nous passons à table et Marianne ouvre un vin blanc.

La robe est claire avec quelques reflets jaune/vert.
Le nez est moyennement intense, très fin, floral avec un peu d'évolution sur le mousseron. On retrouve de l'églantine, citron, calcaire humide, léger pamplemousse. Il faut se concentrer sur le vin, car il ne se livre pas. Par contre, je lui trouve beaucoup de nuances.
La bouche est assez puissante, mûre et ronde en attaque. Le vin se déroule ensuite et prend toute sa force avec une bonne intensité aromatique, mais surtout une longueur impressionnante, très fine, saline avec une acidité importante mais jamais dominante. C'est très délicat et on retrouve une touche saline évidente. C'est un vin reposé, tranquille, mais qui possède une grande force sous-jacente. A l’opposé du vin démonstratif.
Je trouve cela excellent.
Je pars sur un très beau Chablis, mais Petter me corrige en me disant que c'est clairement un Sauvignon Blanc sancerrois. Et il a raison le bougre. Au niveau du millésime, on part sur une dizaine d'années. On pense à François Cotat, mais il y a plus de finesse ici. C'est :
Edmond et Anne Vatan - Sancerre Clos La Néore 2010

Le second vin blanc est celui que j'ai apporté et donc pas à l'aveugle pour moi.
Lopez de Heredia - Rioja Viña Tondonia Grand Reserva Blanco 1994
Nez intense qui embaume toute la pièce. Clairement évolué et oxydatif avec de l'amande grillée, noisette sèche, pomme jaune, notes terpéniques. Anis étoilé, herbes sèches, et un côté citron confit superbe. C'est net, complexe et profond. Ça envoie du lourd !!
La bouche est superbe, fraîche, dynamique et d'une unité remarquable. Et quelle intensité aromatique très similaire au nez avec plus de citron peut être et un côté lime. Ce n'est pas très puissant, rafraîchissant et le côté évolué, oxydatif se marie très bien à cette sensation de jeunesse. La finale est énorme, intense, touche phénolique, saline et d'une longueur très impressionnante.
Le vin précédent avait une longueur impressionnante, mais celui-ci le bat de plusieurs longueurs !
Grand vin.


Très haut niveau déjà et on se réjouit des vins rouges.
Jonas nous remplit les verres d'un vin à la robe profonde et une couleur légèrement violacée.
Nez superbe, intense d'une grande pureté. C'est facile à lire avec de la mûre fraîche, fruits des bois, myrtille, violette, ronce, poivre, touche sanguine, viande crue, touche lardée. Un vin complexe plein de nuances. Il n'y a pas besoin de trop réfléchir pour dire que l'on à affaire à une belle bouteille.
La bouche est géniale, pas très puissante, fine, fraîche. Il y a de la mâche, de la souplesse. Les tanins sont très fins, soyeux et donnent une délicate fermeté. Quel plaisir et c'est ouvert sans aucune austérité. Aussi intense au nez qu'en bouche. La longueur est impressionnante et on finit frais, bien dessiné.
Grand vin.
On est clairement sur une syrah. Le peu d'alcool, l'acidité importante et les tanins peu marqués nous emmènent directement sur Côte Rôtie. Clairement en vendange entière, côté lardé évident, on est sur le domaine Jamet. Pour le millésime, je pars sur 2011.
Domaine Jamet - Côte-Rôtie 2010
Je suis surpris de trouver un vin aussi souple, ouvert et fin sur ce millésime. Ce n'est certes pas évolué, mais quel délice à boire maintenant.

La seconde bouteille de rouge est la mienne.
Cantina Cavallotto - Barolo Bricco Boschis Riserva Vigna San Giuseppe 2004
Nez intense, net et précis d'une très belle profondeur, c'est plutôt dense, mais avec de très belles nuances florales, épices, herbes sèches. Le fruit est évolué sur les fruits des bois, cerise, confiture de cynorhodon, fruits secs, sous-bois, tabac, belles notes fraîches comme mentholées. Wow, sacré nez !.
Bouche puissante, masculine, mais en aucun cas lourde. Malgré la puissance, il se dégage de la finesse. Les tanins sont très présents, mais polis, le grain est très fin et jamais séchants. Superbe bouche. L'acidité est importante et avec la très jolie concentration donne de l'énergie et du volume. La fin de bouche est fraîche, nette et d'une remarquable persistance.
Grand vin.

Vache ! les rouges sont aussi impressionants que les blancs pour l'instant. L'ambiance est détendue, on se marre bien, mais aussi concentrée lorsqu'on se penche sur les vins. Le pied total !

La bouteille de rouge de Petter:
Moyennement intense, précis, sur un profil frais. On ressent aussi de l'évolution sur une pointe animale, sous-bois, quelques fruits secs. Joli fruit sur la cerise, la griotte, côté acidulé dans le fruit.
La bouche est moyennement puissante, fraîche pas trop ferme. Juste comme il faut. Bel équilibre. De la mâche. Intensité aromatique bonne avec une présence plus importante de la cerise et de la griotte. Longueur bonne et savoureuse.
Une très belle bouteille.
La présence importante de la cerise et de la griotte fait que je me dirige avec Jonas sur la Bourgogne. Mais Petter nous corrige tout de suite, ce n'est pas cela. Ah, évidemment, c'est une syrah. La fraîcheur et les tanins me dirigent vers soit une Côte-Rôtie, soit un joli Saint Joseph. Pour le millésime, la clarté et la précision indiquent un millésime frais, l'acidité importante aide également. Il y a de l'évolution et je propose 2007.
Pierre Gaillard - Saint Joseph Clos de Cuminaille 2007


Sur le joli plateau de fromages, nous terminons les blancs et le champagne, mais Petter nous propose une autre bouteille de blanc.
Le nez est intense, très net. C'est cristallin avec du citron, pêche blanche, lime, zeste d'agrumes, pointe de mandarine, fleurs blanches, quelques notes d'herbes séchées. Quelques notes de fruits plus jaunes et une pointe d'hydrocarbure, pain grillé indique de l'évolution. Quelques notes de fumé, eau de roche complètent ce superbe nez d'une finesse et d'une délicatesse remarquable.
La bouche est légère, très délicate, tout en finesse. Le sucre n'est pas trop marqué, intégré. La fraîcheur est omniprésente, fine et mûre, c'est elle qui donne à ce vin son côté aérien. Grosse concentration. La finale est magnifique, d'une grande persistance, sèche et d'une très grande finesse.
Grand vin.
Bon, ben, là, ce n'est pas trop compliqué. Cépage riesling. Clairement en Moselle allemande, et même vallée de la Saar. Cette finesse et cette concentration, c'est Egon Müller sur le Scharzhofberger. Le sucre peu présent, la maturité pas trop importante du fruit, c'est du Kabinett. La précision, la fine évolution, l'équilibre magistral, c'est 2007. Gagné !
Egon Müller - Scharzhofberger Riesling Kabinett 2007


Sur le tiramisu.

La dernière bouteille n'est pas à l'aveugle.
Barbeito - Madeira Ribeiro Real Verdelho 20 years
Joli nez intense, net avec de l'amande grillée, huile de bois, caramel, citron confit, caramel au beurre salé, touche de torréfaction. Il se dégage de la finesse et c'est la précision qui est superbe. Très peu de traces de volatile.
Bouche certes puissante, mais avec une acidité redoutable qui équilibre très bien le sucre pas trop présent. C'est énergique avec une excellente concentration. Il y a presque de la gourmandise et on se surprend à remplir à nouveau son verre tellement c'est digeste. Finale fraîche, sèche et d'une très bonne persistance.
Très bien.


Un moment fantastique, des bouteilles merveilleuses et des amis tout aussi merveilleux ! Merci Marianne d'avoir créé cette superbe opportunité !
Je ne sais pas si c’est l’ambiance de cette soirée mais je me demande en me relisant si je n’y suis pas allé un peu fort sur le terme « grand vin » pour de nombreux vins. En tout cas, c’était tellement jouissif et ces vins étaient tellement délicieux que c’est mérité !

Cordialement.
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08 Jui 2020 20:35 #19

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet LPV Oslo : Soirée chez Marianne

Grands vins ou pas (mais ce ne serait pas étonnant), en tout cas beau compte-rendu pour ce qui fut un grand moment d'amitié et de partage à te lire ! Bravo ! Et merci pour ce très beau compte-rendu. (tu)
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08 Jui 2020 21:14 #20

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Réponse de bibi64 sur le sujet LPV Oslo : Soirée chez Marianne

sur les devinettes à l'aveugle tu vas faire des jaloux :whistle:
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08 Jui 2020 23:49 #21

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Réponse de ramon sur le sujet LPV Oslo : Soirée chez Marianne

bibi64 écrit: sur les devinettes à l'aveugle tu vas faire des jaloux :whistle:


Pour avoir eu la chance de déguster avec Bertou, je peux confirmer que c'est un dégustateur de très haut niveau.
Bertrand, j'étais en face de toi chez Maxime F !
Merci Bertrand pour ce très beau moment de partage.
Une soirée à l'évidence exceptionnelle !

++
Ramon
09 Jui 2020 11:11 #22

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : Soirée chez Marianne

Bonsoir Ramon,
C'était une soirée tout aussi remarquable que nous avons fait chez Maxime. De superbes quilles, des bons moments de franche rigolade, une cuisine de haut niveau préparée par Maxime, de la concentration quand on était sur les vins. Bref tout ce que j'aime !

Au plaisir de ce revoir %tchin
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09 Jui 2020 18:24 #23

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : soirée chez Lars

Nous sommes invités en ce samedi dernier orageux chez Lars en petit comité. Pas de thème particulier ce soir, l'envie de se retrouver entre amis avec de belles bouteilles à partager. On reste sur le même principe, tout est à l'aveugle et chacun apporte une ou deux bouteilles de vins.

Le premier vin est des bulles.
Le nez est clairement évolué sur l'autolyse, grillé, biscuit, brioche, touche de champignon sec. Il y a un gros fruit derrière clairement dominé par le citron confit, cédrat. Des notes de tilleul, craie également. C'est intense et d'une jolie profondeur. Un vin évident.
La bouche est moyennement puissante, crémeuse avec une acidité importante. C'est très équilibré et je trouve le fruit encore plus présent qu'au nez. C'est énergique et parfaitement évolué. L'acidité plutôt sous-jacente au début ressort en finale et fait titiller l'arrière-bouche. Excellente persistance.
C'est vraiment excellent. Je pars sur un Blanc de Blancs qui doit avoir une vingtaine d'années. Je trouve l'acidité importante mais pas tranchante comme un 1996. Cela fait plus évolué que de nombreux 2002 bus l'an dernier. Comme je le trouve très ouvert et que j'ai eu de nombreux vins excellents sur 1995, je pars sur ce millésime. Je pars sur une maison champenoise, mais je ne sais pas laquelle.
Pol Roger - Blanc de Blancs 2000 Brut

L'orage gronde, on quitte le jardin pour le salon.
Le nez est de bonne intensité, net et jeune. C'est précis avec un gros fruit sur la pomme verte, pomme reinette, du citron, touche d'épices, un peu d'autolyse sur le grillé et croûte de pain. Pas très complexe, mais cela devrait venir avec le temps.
Bouche assez puissante, vineuse, il y a une belle maturité du fruit et aussi de la fraîcheur. La bulle est un peu envahissante, le vin est fougueux. Touche boisé fine. Beaux amers en finale et excellente longueur.
Très bon.
Je trouve que le vin est dominé par le Pinot Noir. Ce n'est pas très évolué et il y a une bonne maturité. J'hésite entre un vin jeune à base 2014 ou 2015. Pour le producteur, je suis perdu.
Bollinger - La Grande Année 2012 Brut
Je suis étonné de voir ce vin aussi peu oxydatif. J'ai toujours trouvé les vins de chez Bollinger avec une côté oxydatif évident. Par contre c'est cher pour ce que c'est mais c'est un autre débat.

Nez intense et ample sur le citron, noisette, beurre, tilleul, pomme fraîche. De belles notes de pierre humide, fumé, coquille d'huître sont bien présentes. Par contre, il y a aussi une belle dose de bois, mais la matière est vraiment superbe et ce boisé ne gâche pas du tout. C'est jeune et demande plus de patience.
Bouche moyennement puissante, fraîche et dynamique. C'est plus crémeux que gras avec une matière concentrée et effilée. C'est supporté par une acidité importante, jamais tranchante. La finale est très longue, pointe phénolique et saline. Net et précis.
C'est vraiment génial mais trop jeune.
Clairement sur la Bourgogne et sur Puligny à cause du côté fumé et du manque de gras. C'est plutôt fin. J'aime beaucoup l'équilibre entre tension et maturité du fruit, je pars sur un 2014. Vu la qualité de la quille, on est sur un premier cru, un beau producteur de la commune. Stian s'écrie : Leflaive Clavoillons 2014. Pas loin le bougre !
Domaine Lefalive - Puligny Montrachet 1er Cru Clavoillons 2015

On continue avec un vin intense avec de l'évolution et un joli fruit citronné. C'est très pur et net, cristallin. On retrouve du mousseron frais, pointe de groseille à maquereau très délicate, floral, coquille d'huître, calcaire humide, pointe de tilleul. De fines notes de zeste d'agrumes. J'adore ce nez que je trouve à un niveau de maturité que j'aime beaucoup, car il y a de l'évolution, mais c'est aussi plein de fruit.
Bouche pas très puissante, fine et délicate. C'est à peine crémeux et plein d'énergie, l'intensité aromatique est remarquable, assez similaire au nez avec plus de citron. Comme mon voisin de table dit, cela danse sur la langue. Et c'est vrai que c'est la fête des papilles ! Très belle fin de bouche nette, salivante et pleine de fraîcheur. La persistance est géniale.
Je trouve cela énorme !
La légère trace de groseille à maquereau, mousseron et calcaire humide avec cette acidité importante, peu de puissance font que je pars sur un Sancerre. Non, me dis-t-on ! Flûte, c'est un Chablis évidemment ! Je n'arrête pas de me tromper ces derniers temps ! Sur le millésime, de l'évolution, de la jeunesse, équilibre génial, je pars sur 2010. Oui ! Premier ou Grand Cru ? Pas évident. Certains disent qu'un grand cru aurait plus de concentration, mais je ne suis pas d'accord. Plus de maturité dans le fruit et plus d'amplitude plutôt. Comme je me régale, je propose Grand Cru, mais pas Les Clos, pas assez mûr. Le producteur Dauvissat ou Ravaneau, c'est du lourd.
Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru La Forest 2010

Le vin suivant n'est pas à l'aveugle pour moi.
Pascal Cotat - Sancerre Les Monts Damnés 2002
Nez intense, net et précis avec de la groseille à maquereau évidente. Elle est mûre, fraîche et c'est fou comme elle domine. Il y a beaucoup de profondeur. Il y aussi des agrumes avec du citron mûr, zeste. On a aussi du mousseron, un côté calcaire humide et un léger trait de bourgeon de cassis. Assez complexe, mais surtout profond.
La bouche n'est pas très puissante, fraîche et dynamique. Intensité aromatique remarquable avec un toucher tactile superbe sur des amers, salin et touche phénolique. Concentration superbe et quelle longueur !
Une bouteille énorme !
Cette fois-ci, la différence avec le Chablis saute aux yeux et j'espère que j'aurai appris ma leçon !


On passe aux vins rouges.

Le premier est très évolué, un peu oxydé. La bouteille n'est pas optimale. Dominante tertiaire avec du sous-bois, fruits secs, tabac, herbes sèches. On détecte des notes de kirsch, framboise sèche. C'est un style peu extrait.
Bouche pas très puissante, fraîche mais fatigué et une fois de plus l'oxydation se fait bien sentir. Belle fermeté avec un grain plutôt fin, mais la finale finit un peu séchante et de persistance correcte.
Non noté car la bouteille est fatiguée.
Difficile ici de trouver l'origine. Le côté acidulé/doux de la cerise et le kirsch me font partir en Italie et plutôt sur le Sangiovese, car ce n'est pas un monstre de tannin. L'âge ? Une grosse trentaine.
Montevertine - Il Sodaccio di Montevertine 1987
Dommage !

Le second rouge est sur un nez intense, clairement dans la galaxie Reynaud avec sa fraise écrasée, sa vendange entière, sa grosse maturité du fruit, orange sanguine. Mais il y a aussi un fruit noir, de la tapenade, un soupçon de poivre aussi. C'est ouvert, profond et bien qu'en puissance, il y a de nombreuses nuances. On passe du temps sur le verre.
Bouche puissante, solaire mais peu extraite avec un toucher soyeux. Il y a une bonne acidité et un bonne fermeté qui équilibre tout ce soleil. Superbe intensité aromatique similaire avec une très grande persistance. La finale est réglissée, poivrée avec une touche mentholée du plus bel effet. Côté salin évident.
Magnifique.
Clairement du Reynaud, mais pas dominé par la Grenache, il y a de la Syrah bien présente. Fred dégaine le premier.
Château de Fonsalette - Côtes du Rhône 2006

Le vin suivant propose un nez assez intense, avec une bonne évolution, mais du fruit aussi. On a de l'humus, sous-bois, terre fraîche, tabac, quetsche, boisé fin parfaitement intégré. De fines notes d'épices, cerise aussi. Un joli nez de bonne profondeur.
Bouche assez puissante mais fine et dotée d'une belle acidité qui étire le vin. Les tanins sont assez présents, d'une belle finesse et enrobé de matière. Il y a une certaine souplesse et cela reste en longueur. La persistance est très bonne et on apprécie beaucoup ce vin.
Très bien.
Nous sommes à Bordeaux et je pense à une dominante de Merlot à cause de la souplesse et du fait que je ne trouve pas de cassis. Je pars sur un Saint Emilion ou Pomerol. Millésime ? Vu l'évolution et du fait qu'on n'est pas sur la puissance 2004.
Château La Conseillante - Pomerol 2007

La suivante n'est pas à l'aveugle.
Le Piane - Boca 2008
Nez intense et parfumé avec de la cerise, fruits rouges compotés, belles notes florales sur la rose, touche de pivoine aussi. Il y a un fond avec du fruit noir et des épices. Sur la finesse.
Bouche assez puissante mais fraîche et fine malgré une structure tannique imposante. Cette dernière n'est absolument pas massive et est parfaitement intégrée. Une certaine mâche dans la matière et une excellente longueur. Touche saline.
Excellent.
J'aime beaucoup le millésime 2008 en Piémont. Certains disent que cela manque de profondeur et de maturité, mais je trouve les vins fins, délicats, en nuances et certainement pas verts. Les millésimes trop chauds ce n'est pas mon truc.


On passe au fromage.

Le premier vin propose un profil solaire sur les fruits jaunes, mirabelle, pointe de fruits à l'alcool. Il y a du miel, du beurre et des épices douces aussi. On retrouve de l'évolution la laine humide, légère touche terpénique.
Bouche puissante et chaleureuse mais bien équilibrée. Profil solaire. On est sur un vin plus bâti sur les amers et une touche phénolique. Belle intensité aromatique et très bonne longueur. Une pointe de chaleur en finale.
Bien.
Je pars dans le sud et plutôt dans le sud de la France sur un vin à dominante de Grenache Blanc. Un vin qui a une dizaine d'années. Je n'arrive pas à aller plus loin.
Eben Sadie - Sequillo 2012

Le suivant est sur le citron, beurre, noisette, touche de champignon frais, pointe de carton humide. Cela manque un peu de volume et de précision.
Bouche moyennement puissante, fraîche avec une pointe crémeuse. Il manque d'énergie. La longueur est bonne.
Moyen.
On est en Bourgogne sur un vin d'une dizaine d'années. Nous sommes d'accord pour un vin d'un niveau régional ou communal en Côte de Beaune.
Domaine Roulot - Bougogne Blanc 2011

Le dernier vin est cette fois-ci sucré avec ses notes de massepain, champignon, grillé, marmelade, citron confit, abricot, cire d'abeille. Il y a quand même une bonne dose de volatile sur la colle qui me dérange. A priori, cela ne dérange pas mes amis.
La bouche est par contre géniale, un toucher remarquable, soyeux. Il y a une acidité importante pour un Sauternes (du moins de ce que j'en connais). C'est énergique et couplé à la concentration importante donne une superbe bouche. Équilibre magistral, car malgré le sucre et l'alcool, on reste sur une sensation aérienne. La longueur est vraiment géniale avec de beaux amers. La volatile est par contre peu présente en bouche et le fruit s'exprime beaucoup mieux.
C'est très bon. Dommage que le nez n'était pas au niveau sinon on côtoyait le grand.
Clairement dominé par le botrytis, quantité de sucre moyen + et alcool haut. L'acidité est moyenne même si l'équilibre est divin, on est clairement sur Sauternes ou Barsac. Ma toute petite expérience me dit que cette équilibre aérien, sans aucune lourdeur et cette concentration importante, c'est Yquem. Le millésime ben, c'est plus dur. Je pars sur une quinzaine d'années.
Château d'Yquem - Sauternes 1999

On est tous bien embrumé, mais Lars insiste pour aller piocher une autre bouteille dans sa cave.
Le nez est assez intense, assez net et clairement tertiaire avec des fruits secs, goudron, épices, champignon sec, confiture de cynorhodon, kirsch. Un côté oxydatif évident, on sent le soleil.
Bouche puissante et masculine avec une grosse charge tannique qui couvre l'aromatique et donne du coup une sensation séchante. C'est plutôt agressif et cela fait un peu mal aux gencives. La longueur est correcte, mais le vin n'a pas de relief.
Moyen.
Cette charge de tanins, ce nez sur les fruits secs et l'acidité élevé font qu'on est sur Barolo ou Barbaresco. Perso, j'opte pour Barolo, et même Serralunga à cause des tanins. Le vin a entre 10 et 20 ans.
Produttori del Barbaresco - Barbaresco Riserva Montefico 1999
Mauvais choix de la part de Lars de finir sur ce vin qui nous assomme tous !


J'enfourche pompette mon vélo et rentre en zigzaguant à la maison en repensant à cette magnifique soirée. Heureusement qu'il y a les amis et les quilles dans la vie ! Et le vélo pour décuver un peu !!
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30 Jui 2020 07:59 #24

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Réponse de Gastronomix sur le sujet LPV Oslo : soirée chez Lars

Bollinger - La Grande Année 2012 Brut
Je suis étonné de voir ce vin aussi peu oxydatif. J'ai toujours trouvé les vins de chez Bollinger avec une côté oxydatif évident


Est-ce que ça n'est pas le millésime qui fait ça? Pol Roger Brut 2012 -bu avant le confinement- est lui aussi d'une jeunesse insolente qui supplie de le laisser en cave pour plusieurs années. C'est bon, mais ça n'est pas encore son heure.
30 Jui 2020 08:50 #25

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : soirée chez Lars

C'est plutôt le style de vinification auquel je fais référence même si effectivement ce vin est jeune. Pol Roger n'utilise que des cuves inox alors que Bollinger n'utilise que des barriques. D'où le côté oxydatif que je pensais ressentir.
En même temps, comme tu le soulignes, la grosse qualité du fruit de ce millésime fait que cela ne se ressent pas. Mais je pensais en avoir un peu quand même ;)
30 Jui 2020 12:56 #26

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Réponse de bertou sur le sujet LPV Oslo : soirée grosses cartouches

C'est en petit comité qu'une partie de notre équipe se retrouve chez moi et ma femme. Ville, Joakim, Marianne, Petter et Jonas sont de la partie. Je dois dire que nous avons eu un mois de juillet maussade et plutôt frais ici. En plus, en Norvège, le mois d'août signifie déjà le début de la fin de l'été. J'avais donc envie de faire une soirée avec de grosses cartouches pour prolonger l'été dans nos têtes.
Mais il s'avère que l'été n'abandonne pas aussi facilement et il s'est installé avec de belles températures autour de 25 degrés. Ma température idéale, loin des canicules du Sud. Finalement, on n'avait peut-être pas besoin d'une soirée grosses cartouches, mais comme c'est prévu depuis un certain temps, on ne va pas modifier les plans :)

On ne renie toujours pas à notre principe de base : une ou deux bouteilles par convive et dans des chaussettes noires ou en carafe. Sinon, aucun thème particulier même si le jeu du hasard a mis la Bourgogne à l'honneur.



Nous débutons par le champagne de Ville sur des charcuteries diverses :
La robe est jaune paille assez profonde.
Le nez est de bonne intensité avec de l'évolution. On retrouve du citron confit, de la pomme verte et jaune. Une pointe de pêche jaune complète le fruit. Pas mal d'autolyse et d'évolution sur le grillé, brioche et champignon frais. C'est volumineux et ample. On sent une bonne maturité du fruit.
La bouche est assez puissante avec une texture crémeuse. On ressent la bonne maturité du fruit en attaque et puis l'acidité très haute vous tend bien tout cela. La seconde partie vive du vin contraste avec l'attaque vineuse et mûre. La seconde partie est marquée par de beaux amers, un côté craie et une très bonne longueur. Style complètement sec et finale au rasoir. L'aération lui fait du bien et donne plus de chair à la seconde partie.
Excellent -. Un style sans concession et cette différence entre l'attaque et la seconde partie l'empêche d'être grand.
On part sur un Chardonnay avec une très bonne maturité. Je pense au millésime 2002 sur la Côte des Blancs avec les grand crus de Cramant, Avize et Le Mesnil en tête. Pour le producteur, je sèche. Pas trop loin, mais un peu quand même :
Champagne Agrapart - Blanc de Blancs Vénus Extra Brut 2009
Je suis surpris de trouver un millésime chaud comme 2009 vu l'acidité du vin.

Le second champagne est servi par Petter :
Nous sommes sur une couleur doré profonde.
Le nez est intense sur l'évolution avec de la mirabelle, pomme jaune, torréfaction, chocolat, champignon sec. Ce n'est pas super complexe, mais c'est profond et ouvert.
Bouche puissante et vineuse. C'est crémeux avec une bulle fine. Belle matière mûre et une acidité importante qui donne du volume. De l'harmonie. Style sec avec dosage léger. La finale est longue avec une touche boisée fine, touche phénolique et craie et une bonne persistance sur la mirabelle et la torréfaction.
Très bien +.
On est clairement sur un pinot noir et vu la belle maturité du fruit, sur une commune du sud de la Montagne de Reims comme Ambonnay, Bouzy ou en Vallée de la Marne à Ay ou Cumières. Pour le millésime, je pense à 2002. Pour le producteur, aucune idée.
Champagne Gatinois - Millésime 2002 Brut



On passe à table avec un grand Sébaste et son beurre blanc dans les assiettes. Il est rehaussé d'œufs de poisson kvailx.

La couleur est jaune paille assez profonde.
C'est intense et net avec pas mal d'évolution. On retrouve du citron confit, fruits jaunes, beurre, noisette, des épices, tilleul. Il y a du miel et de l'amande grillée aussi. Le fruit est très expressif et il est souligné par le beurre et la noisette. C'est à parfaite maturité et c'est d'une sacrée profondeur.
Bouche assez puissante avec un joli gras soutenue par une acidité importante qui donne de l'énergie et un côté aérien. L'intensité aromatique est très bonne. Elle est dominée par le fruit, le beurre et l'amande grillée. C'est ouvert et parfait à boire maintenant. La finale est longue, fraîche et très nette.
Excellent.
Coche-Dury - Meursault 2002
C'est vraiment bon un blanc de Bourgogne à maturité. Le peu d'expérience que j'ai avec les vins de Coche-Dury n'est que sur des vins jeunes et le côté pop-corn, pétard mouillé ce n'est pas mon truc. Je trouve que l'âge efface ces arômes caricaturaux et offre une palette beaucoup plus intéressante.

Cette fois-ci, la couleur est beaucoup plus pâle et d'une couleur citron.
Nez de bonne intensité avec du citron, beurre, noisette fraîche. Il y a une touche de bois fine sur le bois scié parfaitement bien intégré. Côté floral et tilleul. Il y a des notes de pierre calcaire humide assez prégnante qui donne beaucoup de caractère.
Bouche moyennement puissante avec une grosse tension. C'est effilé avec un très léger gras. La matière est dense et s'étire avec tant d'acidité. Beaucoup de jeunesse et une aromatique intense similaire au nez. Boisé fin très bien intégré. Finale salivante avec de beaux amers et très bonne persistance.
Excellent et très gros potentiel.
Nous sommes sur du Chardonnay et partons pour la Côte de Beaune, on n'est pas sur Meursault vu la finesse et on propose Puligny. Non, le cru voisin nous dit Joakim. On est sur Chassagne en 1er Cru alors. Le millésime est frais avec une bonne maturité quand même. Je pars pour 2014 vu la jeunesse du vin. Perdu !
Pierre-Yves Colin Morey - Chassagne Montrachet 1er Cru Les Baudines 2007

Le dernier blanc pour l'entrée possède une robe paille/or de profondeur moyenne.
Le nez est intense, net et précis avec du citron, beurre, noisette. Touche d'amande grillée, il y a de belles notes de fleurs blanches, zeste d'agrumes, fumé. Jolie profondeur et c'est la précision au laser que j'aime le plus.
Bouche moyennement puissante, fraîche et dynamique. C'est crémeux et non gras avec une matière en dentelle mais concentrée qui donne du volume. Un vin ouvert qui se livre parfaitement. Il y a presque de la gourmandise. Harmonieux et seconde partie avec des amers délicats et une très bonne longueur.
Excellent et délicieux à boire maintenant.
Une fois de plus c'est du Chardonnay et de la Côte de Beaune. On part tous sur Puligny encore, mais difficile ensuite. Sans doute un premier cru et la finesse et les notes florales m'amènent sur un cru assez haut sur la colline. On est sur un beau millésime avec un bel équilibre entre maturité et fraîcheur. Petter propose 2010. Il a raison ! Par contre pour la vigne en haut de coteau, c'est à revoir.
Domaine Leflaive - Puligny Montrachet 1er Cru Les Pucelles 2010



On passe au rouge sur les cailles au lard et aux poires servies avec des haricots verts à la tomate et de la polenta.

Le premier est celui de Jonas.
Robe claire rubis.
Nez de bonne intensité avec une volatile marquée et une pointe oxydative. C'est un peu borderline, mais c'est ok pour moi. Certains trouvent que c'est trop. Derrière, il y a un joli panier de petits fruits rouges acidulés avec la groseille et la griotte. Belles notes florales, touche d'épices et terre fraîche.
Bouche peu puissante, fraîche et dotée d'une belle tension. L'acidité est le maître-mot du vin, mais avec une belle gourmandise. Peu tannique avec un grain de tanin fin, soyeux. Volatile marquée, mais je trouve qu'elle ne prend pas le dessus. Longueur très bonne.
Très bien, mais il faut accepter la déviance du vin.
On est sur du pinot et il est bourguignon. Je vois bien un joli premier cru de la Côte de Nuits et avec le peu de tanins, je pars sur Chambolle sur un millésime frais comme 2013, car je trouve que c'est encore jeune. Et non !
Domaine Hudelot-Noëllat - Vosne Romanée 1er Cru Les Beaumonts 2009
Un vin que je n'aurais jamais placé sur ce millésime solaire tant il était acidulé.

Encore un vin à la robe claire et rubis. Cette fois-ci, c'est Joakim qui nous le sert.
Nez de bonne intensité qui est un peu lacté au service, mais cela disparaît à l'aération. Il y a de jolis fruits rouges sur la cerise, framboise, touche acidulée sur la groseille. Fines notes florales et balsamiques et un trait de pousse de ronce. C'est très pur et transparent avec en même temps de la profondeur. Un boisé fin et délicat souligne le fruit.
Bouche moyennement puissante avec un très beau toucher. Un vin ferme avec beaucoup de tanins, mais le grain est soyeux et d'une rare finesse. Aucune agressivité et avec tout ce fruit, c'est un régal. La longueur est excellente, fraîche avec une aromatique, très nette.
Excellent +.
C'est encore un pinot noir et on pense à un cru qui donne des vins tanniques. Certains nomment Gevrey, d'autres Nuits Saint Georges et je pars sur Pommard. Non, nous dit Joakim. Après réflexions, on part sur la colline de Corton. Pour le millésime, Jonas propose 2010. Et c'est confirmé !
Domaine De Montille - Corton Clos du Roi Grand Cru 2010

Le vin suivant et servi par Petter.
Changement de programme avec une robe tuilé et profonde.
Le nez est beaucoup plus évolué avec des fruits secs, cerise, côté sucré/acidulé, tabac, thé noir, épices. Cela sent bon le soleil avec une bonne profondeur. Par contre ce n'est pas super nuancé, mais cela reste joli.
Bouche puissante, assez massive avec une structure tannique marquée. Là, il y a du tanin. C'est aussi porté sur une grosse acidité. Le fruit ressort et évite au vin la sècheresse. La longueur est très bonne. Le vin sature vers la fin quand même.
Très bien -.
On part tous sur Nebbiolo et sur Barolo. Seul Jonas propose un Sangiovese de Brunello et il a raison. Pour le millésime, on ne doit pas être loin de 20 ans.
Fonterenza - Brunello di Montalcino 2004

Le dernier rouge propose une couleur rubis/brun avec une bonne profondeur.
Le nez est superbe avec de l'évolution sur le champignon, humus, il y a aussi du fruit sec, de la tapenade, pointe de poivre et d'épices. Mais surtout un superbe fruit sur la cerise, mûre sur un côté sucré/acidulé superbe. Un vin sérieux qui possède beaucoup de classe.
Bouche assez puissante avec une structure à la fois tannique et acide assez importante. Il y a un côté austère dans ce vin malgré le fait qu'il soit ouvert et à point. Superbe touché de bouche avec du soyeux et des tanins qui glissent sous le palais. Matière concentrée et d'un équilibre superbe entre finesse et puissance. Longueur géniale, nette et fraîche.
Grand vin.
Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage Rouge 2000



On passe au fromage et Marianne nous sert son premier vin :

La couleur est jaune paille, myoennement profonde.
Bonne intensité, net avec un fruit mûr sur la pomme jaune, ananas, pêche jaune, touche d'abricot frais. On retrouve aussi de la cire d'abeille, miel, fenouil, épices. C'est d'une bonne complexité et de profondeur moyenne. Il manque néanmoins un peu d'éclat.
Bouche puissante et riche avec du gras, mais surtout une acidité relativement faible et la structure se fait plus sur une touche phénolique marquée et les amers. L'équilibre est là. L'intensité est bonne et il y a une bonne concentration car one ne sent pas l'alcool. Par contre, il manque quand même de peps et d'éclat. La longueur est très bonne.
Bien +, mais assez vite oublié.
On est dans le sud et je trouve le nez marqué par la Marsanne avec les fruits jaunes, la cire d'abeille. La puissance et la richesse m'amènent sur la vallée du Rhône septentrionale. Je pars sur l'Hermitage. Pour le millésime, une dizaine d'années.
M. Chapoutier - Ermitage blanc Jubilée 200 ans 2008

Marianne nous sert un autre vin:
Couleur dorée moyennement profonde.
Nez intense avec un beau dessin précis sur le citron confit, abricot frais, coing, pointe de miel, pâte de coing, note de confiture de rhubarbe, côté eau de roche aussi. C'est superbe et très appétant.
La bouche est fraîche et dynamique avec un peu de sucre qui équilibre très bien l'acidité forte du vin. Cela donne une gourmandise que je trouve géniale. L'acidité est arrondie, mais cela n'enlève pas au vin son côté aérien. Très bonne intensité aromatique avec la rhubarbe plus importante qu'au nez. Finale qui claque et finit complètement sèche avec une belle touche saline.
Excellent. Cela paraît encore jeune et avec plein de potentiel d'évolution même si c'est vraiment bon en ce moment.
Le coing, abricot, l'acidité haute et le léger sucre me font partir rapidement sur le Chenin Blanc avec Montlouis et Vouvray en tête, car nous sommes sur un profil fin et frais. Je pense au millésime 2010. Joakim pense du coup à Huet. Bravo !
Domaine Huet - Vouvray Demi-Sec Le Mont 2007



Le dernier vin sur la tarte aux abricots et servi par Ville:
Couleur orangée plutôt profonde.
Nez intense et net. C'est une explosion de fruits confits sur l'abricot sec, la marmelade d'orange amère, pâte de coing, pointe de botrytis sur le grillé, massepain. Il y a des épices douces comme la cannelle et la cardamome. De fines notes de zeste d'orange, pointe de mandarine. Le botrytis est peu marqué et il souligne un fruit d'une superbe qualité.
Bouche assez puissante avec beaucoup de sucre, cela tapisse le palais, mais c'est rincé très rapidement par une acidité dantesque à faire pâlir un Riesling de Moselle allemande. Du coup, on se retrouve sur un équilibre que j'adore, c'est presque aérien et pourtant, il y a du poids vu le sucre et une superbe concentration. C'est intense en bouche et cela reste très longuement en finale. Cette dernière est fraîche, nette et dotée d'un joli côté salin qui contrebalance un peu l'acidité.
Excellent +.
C'est clairement un équilibre à la Tokaj et nous sommes sur 5 ou 6 puttonyos. Nous sommes tous d'accord sur ce point. Le producteur, aucune idée et Ville nous dit qu'il n'est pas connu en Norvège. Jonas, qui connaît bien la cave de Ville, propose le bon vin :
Dobogó - Tokaji Aszú 6 Puttonyos 2006



La soirée se termine tard et le métro et les bus sont fermés, les amis partent tranquillement vers leurs pénates en essayant d'attraper un taxi. De mon côté, je finis la vaisselle avec les vins encore dans les papilles et la tête.
Et une fois de plus, je ne peux que conclure : ouvrir des supers quilles avec des supers amis autour d'un bon gueuleton, le tout en toute simplicité et en se marrant bien, je crois que c'est mon nirvana !

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11 Aoû 2020 18:38 #27
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Réponse de Alex sur le sujet LPV Oslo : soirée grosses cartouches

Je suis saisi.
Vous êtes incroyablement forts à l’aveugle.
Respect.

Alex
12 Aoû 2020 09:42 #28

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Réponse de oliv sur le sujet LPV Oslo : soirée grosses cartouches

Plus encore que l'aveugle, c'est la qualité des notes de Bertrand qui est extraordinaire.
On boit littéralement les vins décrits avec lui ! (tu) oo,
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: bertou
12 Aoû 2020 10:34 #29

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Réponse de starbuck sur le sujet LPV Oslo : soirée grosses cartouches

-Sur le fond, Bertrand rédige des CR de grandes qualités (tu) (tu)
-Sur la forme, Il remonte les éclectiques dans les rubriques (tu)

Et surtout, il aime les vins de Moselle (tu) (tu) (tu) :) B)

Sylvain
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: bertou
12 Aoû 2020 10:44 #30

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