Premier CR de dégustation depuis une petite éternité, j’ai posé le stylo pendant quelques mois. De retour suite à cette belle soirée pour laquelle je m’étais dit qu’il fallait reprendre les bonnes habitudes !
Notre hôte nous avait conviés en toute simplicité sur le thème « Pizzas » avec trois déclinaisons, libre à nous d’apporter des vins s’y mariant.
Mise en bouche
Bisol Talento Brut Rosé 2005
100% pinot noir, dégorgement 2016.
Très bon, belle aromatique de pinot noir, bulle fine, structure, de l’allonge.
Pizza 1 : Base de crème et de bisque de homard, crevette argentine, pop corn de ris de veau, champignon lobster, brillat savarin.
Domaine Patte Loup, Chablis 1er cru Butteaux 2013
Œil clair. Nez délicat, floral, pomme, léger grillé. Bouche sur le même registre, attaque fine et droite, belle tension, matière légère, jolie longueur. Vin tout en délicatesse, très bon.
Castello della Sala, Cervaro 2011
85% chardonnay, 15% grechetto
Un autre registre. Robe or soutenu. Nez de pain grillé/brioche, pommes aux four, mais avec une certaine fraîcheur parvenant à se dégager. Bouche à l’attaque sur le grillé, intense, milieu ample et glycériné, beau fruit concentré, finale avec de jolis amers, de la noisette, grosse longueur. Très très belle bouteille.
Champagne Geoffroy Cumières Volupté Brut 1er cru 2009
Œil clair, nez moyennement intense, fruits blancs, mie de pain. En bouche, bulle fine mais bien présente, jolie intensité du fruit mais l’ensemble est un peu brouillon et pas parfaitement défini, comme si le vin ne savait pas où aller le début de bouche. C’est juste bon mais pour un vin qui se détaille 90$CA (on peut quasiment se payer un Egly-Ouriet Brut Tradition pour ce prix), c’est insuffisant.
Pizza 2 : Base de sauce tomate, bonbonette de canard,mozzarella, roquette, basilic.
Quintarelli, Rosso Ca’ del Merlo 1995
Robe nettement tuilée, assez trouble. Nez d’intensité moyenne (+), sur la prune noire, une touche de volatile et du tertiaire. Bouche avec un beau toucher velouté et de la longueur, mais l’ensemble est aromatiquement sur la pente descendante et ne suffit pas à compenser la chaleur ressentie (fruit cuit + alcool un peu élevé). En revanche, l’accord sur la pizza fonctionne très bien et fait du vin un joyeux compagnon de table.
Day Wines, Pinot Noir Silvershot, Willamette Valley, Oregon 2014
Infos sur le 2015.
Vignes non greffées.
Superbe nez parfumé, sur les fruits frais et le pot-pourri, on le sentirait des heures ! Bouche à l’attaque fine sur le fruit frais, le milieu démontre une certaine concentration et une puissance maîtrisée avant une longue finale, ouverte et aromatique. Coup de cœur !
Pizza 3 : Base de sauce tomate, montagne de champignons sauvage, émincée de bavette de boeuf, comté, gorgonzola, oignons caramélisés, herbes de provence.
Antinori, Tignanello, Toscane 2012
Sangiovese complété de cabernet sauvignon et cabernet franc.
Nez d’intensité moyenne (+), sur la mûre, le lacté, le café et le menthol, une sensation de puissance contenue. En bouche, c’est tissé très serré avec de nombreux tanins très fins. De la concentration, c’est très – trop – jeune, mais la longueur impressionnante, la fraîcheur de l’ensemble et l’équilibre général font qu’on prend quand même du plaisir. Très beau vin, à revoir dans 10 ans ou plus pour ceux qui en ont.
Clos Baguatelle, Terre de mon Père, St-Chinian 2014
Assemblage GSM.
Nez assez intense, sur la mûre, la violette, la fumée et la vanille. Bouche plus légère qu’anticipée, au toucher moins précis que le vin précédent mais au plaisir immédiat plus évident avec son fruité expressif et ses tanins ronds. Jolie découverte.
Domaine de Trévallon, VdP des Bouches du Rhône 2012
www.domainedetrevall...
Je pompe ici le CR d’un collègue car j’avais posé le stylo. Nez sur les fruits noirs (cassis), les herbes, les épices, assez intense. Bouche dense mais pas dure, très beau fruit et belle structure. Longueur appréciable. Très beau vin, un peu jeune en dégustation pure mais très approchable à table.
Château Larose-Trintaudon, Haut-Médoc Cru Bourgeois 2010
Pas cher dans un grand millésime et disponible actuellement, ça valait la peine d’essayer. Mais ça ne vaut pas vraiment la peine d’en parler…
Desserts
Léon Beyer, Riesling Vendange Tardive, Alsace 1998
Joli nez assez intense, c’est pétrolé mais sans excès. La bouche, en revanche, a complètement mangé ses sucres et me semble arride. Pas mauvais mais on attendrait plus de gourmandise d’un vin de dessert.
Vignoble Sainte-Pétronille, Québec, Cuvée Insula
Sur celui-ci, les sucres sont bien présents. Heureusement car c’est assez déroutant, tourbé et amer. Étrange. En consultant le site web du vignoble, je constate que le vin est fortifié… au whisky !
vs-p.ca/#le-vignoble...
Voilà, c'est fini pour cette fois, on a déjà hâte à la suivante !
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