Un diner amical sur fond d’agneau à la gargoulette.
8 amis amateurs de vins, dénicheurs de pépites, mais là pour le coup les bouteilles viennent de notre cave.
Champagne Ayala brut majeur.
niama niama d’apéro.
Cette bouteille confirme à nouveau tout le bien que je pense de la maison Ayala depuis sa reprise par Bollinger.
J’aime son coté raffiné, droit, pur. Sa bulle fine et appètente, son faible dosage, son grain délicatement vineux, en font actuellement l’un de mes Champagnes d’apéritif préféré.
Clos Marie. Manon 2014. Languedoc.
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Le nez se présente comme un paysage harmonieux, lumineux, frais. La vivacité du citron, la rondeur gourmande des fruits blancs tendant ver la pêche de vigne, une caresse plus florale, l’empreinte minérale qui les adosse, procurent une impression élancée, dynamique, joyeusement incarnée
En bouche, le grain à la mâche gourmande, tendu, charnu à souhait, développe un bien joli jeu de saveurs dont la persistance et le même coté vibrant, témoignent de sa fraicheur remarquable pour un vin du Midi.
Clos du Caillou cuvée des Safres 2009. Châteauneuf-du-Pape.
Agneau à la gargoulette.
Et la carafe se vida, se vida, se vida, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une seule goutte, pas plus que de notes prises. Quand l’heure d’écrire fut venue, le scribe s’en trouva fort dépourvu…
« Rustique ! « me suis-je exclamé dés la première gorgée, alors que le St Chinian gouté en parallèle, m’apparaissait en comparaison comme un parangon d’harmonie, de finesse, d’élégance. Ce qui ne manqua pas de faire réagir mes voisins et de me faire repencher sur mon verre. Rustique, non, car il y’a un beau fruit, du volume, une structure équilibrée, du moins dans sa catégorie vin plantureux. Mais, en terme de caractère, je me retrouve tout à fait dans les réserves évoquées par
Sébastien
et
Jean Christophe
, il y’a quelques années, résumées par ce dernier qui suggérait : « On ne peut pas dire que ce n’est pas bon, mais c’est lourd, capiteux et les papilles sont vite saturées ». Ce à quoi, je rajouterai que sa sucrosité prononcée et son coté confit évoquant le pruneau, auraient batifolé gaiement avec le dessert qui a suivi.
Mas Champart. Clos de la Simonette 2010. Saint Chinian.
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Je me répète au fil des ans : que ces vins évoluent bien après quelques années de garde ! Le nez, comme posé, harmonieux, joliment parfumé par la juste composition fruits/fleurs/garrigue (anis), dégage du charme, de la finesse, sur un corps plein et tendre à la fois. Sa structure aromatique, en demi-corps apparent (comme nos amis belges ont pu le ressentir) révèle avec l’aération, bien plus de nuances subtiles et de profondeur qu’il n’y parait.
En bouche, la texture concentrée, dense en saveurs tout en restant fine, efface cette impression en demi-teinte. Coulante et corsée, elle dégage plutôt une intensité dynamique qui participe à son grain singulier, profond qui me régale.
Est-ce l’influence du verre Zalto ? En comparaison du vin précédent que je n’ai pu regouter malheureusement, ce clos de la Simonette paraissait nimbé d’un parfum d’évidence. Je pressens un coup fil prochain à la
Maison des Vins de St Chinian
…
Domaine Pietri Giraud. Cuvée du soleil 2006. Banyuls.
Pruneaux à l’écorce d’orange, à la cannelle er à la vanille ; glace à la vanille.
Le nez vous transporte dans un souk d’Orient tant il se décline en étals odorants, harmonieusement présentés, de fruits secs (figue, datte neglet nour, pruneau), confits (cédrat, pate de coing), d’épices diverses (vanille), mêlées aux herbes aromatiques, le tout signé d’une touche torréfiée délicate.
La bouche pleine, coulante est riche de ces arômes fait saveurs empilées qui se déplient en accordéon. La puissance et l’intensité font patte de velours au profit de l’alliance parfaitement équilibrée du fil acide, maitre des lieux, du sucre fondu au fruit et de l’alcool procurant comme un léger shoot sur la persistance, tous rassemblés en une seule saveur résolument gourmande. C’est vraiment très bon, impressionnant de puissance subtile.
Merci de m’avoir lu.
Allez, j’ai treize vins portugais à regouter, trônant sur le buffet qui se souvient encore de la soirée d’hier où
Catherine et les garçons débouchèrent avec émotion un Porto généreusement apporté par Olivier :Wiese & Krohn Colheita… 1834 !!!
A suivre….
Daniel