Château Pierre Bise, Savennières Roche aux Moines, 2015
Robe jaune paille.
Nez mince et peu causant, sur quelques notes de pomme et florales mais rien de bien causant.
Bouche structurée sans faiblesse mais trop peu causante pour apporter du plaisir.
Finale serrée et quasi muette, manquant de charme en l'état.
A revoir.
Champagne Boulard, brut nature Les Rachais, 2008
Robe jaune grisée.
Beau nez franc, sur un compromis anisé, floral et brioché très agréable et d'une grande jeunesse d'expression.
Bouche moins à mon goût, marquée par une acidité pointue et une bulle foisonnante qui crée un effet de dureté.
La matière reste néanmoins bien concentrée, avec du volume et de la tenue. Mais j'ai un peu de peine à lui trouver de la lisibilité.
Finale serrée et manquant de trame et de confort en l'état.
A aérer et/ou revoir dans quelques années.
Ensemble remarquablement jeune pour un vin de 10 ans d'âge !
Domaine Daniel Chotard, Sancerre Le Damier, 2015
Robe sur un léger doré, presque bouton d'or.
Nez curieux, entre les agrumes et le cassis puis au réchauffement apparaissent les notes primaires pas très agréables du sauvignon, sur le buis et la feuille froissée.
Bouche bancale, sur une attaque pointue pas désagréable mais dont une forme d'amertume et d'acidité aride ajoutent à l'excès une forme de verdeur renforcée par des goûts qui sauvignonnent à l'excès.
Finale amère et rêche qui n'apporte pas de plaisir, même à table.
Je n'ai pas aimé.
Domaine Huet, Vouvray moelleux Le Haut-Lieu, 1989
Robe ambrée nettement évoluée.
Nez qui confirme qu'on n'a pas affaire à un jeunot, par les senteurs d'évolution sur le torréfié, le tabac blond et qui prennent le pas sur un fruit encore présent, entre la compote de pomme et de pêche.
Bouche honnête mais un peu linéaire, sur un équilibre douceur acidité qui manque un peu de rebonds et de relance pour gagner en allant et en ampleur.
Goûts très en phase avec le nez, sur une touche d'évolution qui me semble un peu usée.
Finale douce et facile mais sans véritable allonge.
Bien.
Domaine Gilbert Picq & Fils, Chablis Dessus la carrière, 2014
Robe grisée quasi pas teintée.
Servi très froid, le vin est quasi muet, sur un mince équilibre floral/minéral vraiment peu causant.
Bouche austère toute en droiture, avec une tension que le froid rend saillante et qui manque vraiment d'expressivité pour être accessible.
Difficile à situer tellement c'est muet !
Mais sur le fond de verre vide, j'ai tout à coup un flash : ça goûte exactement comme les Picq 14, en particulier Vaudécorse que j'ai bu il y a peu !
Ah mince, c'est la Carrière ?!
Ne pas hésiter à carafer et à ne pas servir sorti du frigo sous peine de se prendre un stalactite sur le coin de la gueule !
Bon, en amateur réputé des vins coups de trique, j'aime quand même. Mais faut reconnaître que ça crissait un peu dans les virages sur ce coup là...
Château de Villeneuve, Saumur blanc Les Cormiers, 1999
Robe vieil or.
Nez un peu fatigué, comme un vieux liquoreux sans fruit, sur l'orange amer et le tabac blond.
Bouche creuse et amère, sans structure ni tenue, signant pour moi un vin en fin de carrière.
Finale totalement monopolisée par l'amertume.
Trop tard.
Château de Beaucastel, Châteauneuf du Pape blanc, 2007
Robe jaune paille.
Très joli précis et causant, en particulier en fin de repas, compromis de notes de fleurs blanches, de fenouil, de verveine, un léger grillé agréable.
L'attaque pose une forme de rondeur agréable car sans mollesse, bien portée par une acidité présente mais surtout par une concentration naturelle qui évite tout effet pataud par ses extraits secs salivants.
Même si je ne suis pas naturellement prédestiné à ce type d'équilibre, rien à dire, il y a du vin.
Et du bon quand on considère la précision aromatique comme la persistance de la finale tout en sapidité.
Vraiment très bien !
Comme quoi, il faut savoir parfois sortir de sa zone de confort et briser ses propres a priori !
Merci les copains et merci l'aveugle !
Domaine Vincent Dancer, Meursault Les Corbins, 2010
Robe jaune paille.
Nez comprimé, sur une réduction grillée agréable si on l'aime mais qui bride quand même une mince expression florale qui peine à s'exprimer.
Bouche bien construite, sur un équilibre matière acidité réussi avec une sensation de juste maturité.
Finale trop peu causante pour apporter plus de plaisir.
Bien+
Prunotto, Langhe Nebbiolo, Occhetti, 2016
Robe rubis tuilée très claire.
Nez totalement nebbiolo, sur ce côté si particulier où les petits fruits rouges, la grenade, des notes un peu gastriques répondent à un net côté épicé.
Bouche facile, sans gros volume ni concentration mais déliée et gourmande par son équilibre franc et frais sans charge tannique et par ses jolis goûts de soupe de fraise épicée.
Finale juteuse sans grande longueur mais au vrai goût de reviens-y.
Un très joli vin pas prétentieux.
Domaine des Vignes du Tremblay, Moulin à vent, 2009
Robe grenat foncé.
Nez sanguin, dense et masculin, sur les fruits noirs épicés, un petit côté charcutier et léger cuir.
Bouche avec du volume et de la matière, sur une attaque ample vivifiée par une acidité haute mais aussi un côté brut d'une jeunesse qui doit encore être attendu pour se polir.
Finale riche et avec de l'accroche tannique.
A attendre sereinement.
Domaine Lou Fréjau, Châteauneuf du Pape, 2011
Robe grenat.
Nez épicé et végétal à la fois, des fruits noirs, l'aération ramenant des senteurs plus animales, légèrement giboyeuses.
Bouche puissante, sur une petite sucrosité en attaque et un volume séveux et plein assez riche mais pas déséquilibrée.
Finale avec une bonne tenue et encore une certaine présence tannique.
Un vin classique.
Bien+
Domaine Rostaing, Côte Rôtie Côte Blonde, 2007
Robe grenat clair.
Nez sur un lacté léger, sur la cendre, le poivre vert, les fruits noirs puis un végétal de rafle que je trouve un peu dominant.
Bouche à l'attaque agréable, fluide et déliée mais avec un creux important et une incapacité à se relancer et à livrer volume et chair à compter du milieu de bouche.
L'aromatique déroule un poivré végétal un peu caricatural et qui me semble en limite de maturité.
Finale froide presque sévère d'acidité et trop végétale à mon goût.
Il manque du vin pour une cuvée de ce niveau.
Domaine Rebourgeon Mure, Pommard 1er cru Clos des Charmots, 2010
Robe grenat clair.
Nez précis et fin, sur les petits fruits rouges (groseille), le kirsch, un petite pointe épicée.
Bouche bien construite, avec de la suavité en attaque puis une acidité assez présente qui prend peu être un peu le pas sur la matière du vin.
L'ensemble reste néanmoins très agréable par sa précision de fruit et sa précision.
Finale un peu légère néanmoins et qui manque un peu de fond.
Bien+
Château Beychevelle, Saint-Julien, 1986
Robe bordeaux avec une certaine évolution.
Nez au bouquet classe et ample, d'une certaine droiture, quand un végétal poivré très agréable répond à un fruit noir encore présent et à de superbes notes d'évolution, entre le tabac brun et le goudron.
La bouche est remarquable d'ampleur contenue et de densité confortable, avec cette fraîcheur pleine que savent conserver les grands bordeaux à point.
Finale superbe de tenue et d'allonge, avec des tanins parfaitement intégrés.
Superbe vin !
Domaine Jacob, Corton Les Carrières, 1999
Robe d'un clair tuilé.
Nez assez terne, sur le champignon de Paris, les fruits rouges séchés, aucun doute, ça a un peu d'âge.
Confirmation en bouche d'un vin un peu passé, sur un équilibre bancal entre une matière un peu creuse et une acidité forte.
Finale amère et décharnée.
Aucun plaisir possible.
Domaine Castagnier, Bonnes Mares, 2004
Robe plus profonde mais toujours marqué d'un certain tuilé d'évolution.
Nez compromis d'un végétal très présent (l'un d'entre nous dit pelure d'asperge et c'est exactement ça !) qui enrobe des senteurs agréables de groseille.
Bouche bancale, sur une attaque agréable avec de la sucrosité mais qui se délite très vite en s'abîmant dans une forme de verdeur acide aux tanins rêches qui n'invitent pas au plaisir.
Finale qui manque trop de maturité, en goûts qui tirent sur le petit pois comme en sensations, toutes en sévérité.
2004 m'a tuer !
Domaine de la Grange des Pères, 2000
Robe vermillon brique.
Nez moche, sur la noisette, le malt, des notes de fruits rouges blets.
Bouche usée, molle et percluse de faux goûts d'oxydation.
RIP
Domaine Jérôme Galeyrand, Fixin Champ des Charmes, 2012
Robe sombre, violacée.
Nez légèrement réducteur et sur les fruits noirs, sur la gelée de cassis.
Jolie bouche franche et juteuse, sur un volume assez imposant bien tranché par une acidité haute et porté par de beaux tanins.
Les goûts sont nettement sur les fruits noirs, avec une maturité juste.
Finale droite et salivante, assez masculine d'expression mais bien équilibrée.
Je n'ai pas une seconde pensé à un pinot mais il n'en reste pas moins que ce vin est très bien fait.
Domaine du Pré Semelé (Julien et Clément Raimbault), Sancerre Les Chasseignes, 2016
Robe cristalline.
Nez précis et charmeur, beau compromis de notes florales et de peau d'agrumes.
Bouche à la fois droite et tendue mais charmeuse et gourmande, par sa jolie matière comme par son aromatique agréable presque réglissée.
Finale élancée très efficace.
Très bien.
Château Belà, Riesling, 2012 (Slovaquie)
Robe très claire, jaune grisé.
Nez monolithique marquée par le minérale, sur le gasoil, la pierre humide, de minces notes de citron vert. C'est mieux le lendemain avec un gain de fruit (agrumes).
Bouche effilée, toute en sécheresse, sur un perlant fort et peut être plus encore une amertume qu'une forte acidité.
L'ensemble manque un peu de reliefs pour gagner en ampleur et en complexité.
Finale honnête mais un peu serrée amère à mon goût.
Bien.
Domaine Castéra, Jurançon Caubeigt, 2016
Robe dorée.
Joli nez ample et frais compromis de notes de fruits exotiques et de truffe blanche chatouillées par une pointe de vinaigre blanc.
Bouche délicieuse, sur un pointu haut perché qui ne sacrifie rien à la générosité du vin, posant un tranchant dans une liqueur fraîche géniale de buvabilité.
Finale superbe de gourmandise et de fraîcheur, sur de beaux goûts de mangue.
Superbe !
Domaine Léon Boesch, Gewurtztraminer grand cru Zinnkoepflé, 2009
Robe dorée,
Nez classique, sur la rose, le raisin blanc, un petit côté chaud.
La bouche va souffrir de l'enchainement après la remarquable tension du Jurançon, posant un vin un peu simple, sans grand volume ni déséquilibre.
Finale un peu lente, sur une pointe amère.
A revoir.
Château La Rame, Sainte-Croix-du-Mont, Réserve, 2001
Robe vieil or.
Joli nez classique, sur la confiture d'orange amère, le caramel, le safran.
Belle bouche pleine et juteuse, sur une sucrosité franche sans lourdeur qui, si elle ne présente pas l'intensité du jurançon, reste néanmoins mobile sur le palais.
Belle finale complexe sur de jolis goûts safranés.
Très bien
Crédit photos PBAES