Pour un WE chez Nathalie et Henri il faut bien un WE de trois jours : c’est pourquoi ils ont choisi celui de la Pentecôte…
J’ai eu la chance de faire partie des invités, même si je n’ai pu participer qu’aux trois premiers actes de dégustation. Mais ce WE, ce n’était pas que des dégustations ! Des balades autour de Veyre-Monton et sur le plateau de Gergovie, des fous rires (n’est-ce-pas Anna ?), un running pour les sportifs, des discussions sur tout (beaucoup sur les entraînements, les courses et les trails) et n’importe quoi, un suivi de très loin des résultats en tennis, foot et surtout rugby, bref de superbes moments d’échanges.
Un grand merci à Nathalie et à Henri pour leur accueil formidable !
Les cinq LPViens rassemblés pour ce WE : Didier, Jean-Loup, Cédric, Henri et Yann
Les participants rassemblés sous le casque de Vercingétorix
Je vous raconterai donc les trois premiers actes : repas de samedi midi, restaurant du samedi soir (La Gourmandine, voir
ICI
dans la rubrique ad-hoc) et repas de dimanche midi.
Acte 1 : repas du samedi midi
Ces vins ont accompagné des gnam-gnam, une salade composée (on s’est surtout contenté d’eau), des saucisses avec un bel aligot, des fromages et un bon gâteau aux fruits blancs.
Maison AR Lenoble – Champagne – Brut intense – Mag 14
La robe est d’un or soutenu et le train de bulles abondant.
Très intense et engageant, le nez développe une aromatique composée de brioche et de fruits blancs, agrémentée de notes d’agrumes et même d’anis (!).
La bouche ample et assez grasse se base sur une matière bien mûre et le palais est bien caressé par une bulle délicate. Une chouette vivacité anime l’ensemble, la finale finement saline étant bien relancée par de légers amers.
Un beau Champagne qui lance bien le WE !
Très Bien +
Domaine André Moingeon – Puligny-Montrachet 1er cru – La Garenne – 2013
La robe présente un bel or marqué et brillant.
Le nez très expressif propose de la brioche, de la vanille, de la poire, une touche miellée et une autre florale.
La bouche grasse et large est dotée d’un boisé encore plus prégnant qu’au nez, heureusement bien accepté par une matière plutôt riche, qui donne une impression d’onctuosité au toucher. La belle acidité tend la longue finale.
Très Bien (+) et sans doute encore mieux dans quelques années, lorsque l’élevage se sera encore plus fondu.
Domaine Bruno Clair – Gevrey-Chambertin 1er cru – Clos du Fonteny – 2011
La robe assez claire présente des reflets d’évolution.
Très intense et profond, le nez allie de beaux fruits rouges à des senteurs fumées, avec une touche de ronce et des notes florales attrayantes.
La bouche se montre sous un jour plus strict, sans doute en raison d’une matière manquant un peu de maturité et des tanins un poil asséchants. Mais on est dans un style aristocratique, d’une certaine classe.
Très Bien
Domaine Marc Roy – Gevrey-Chambertin – La Justice – 2013
La robe est claire et arbore des reflets nettement tuilés.
Le nez très expressif propose un match très amical entre un fruité très pur de fraise et de cerise et un floral très élégant.
La bouche est à l’unisson, d’un style épuré et de très grande finesse. La matière est déliée mais affirme sa présence par un fruité exquis et des tanins fondus, le tout sur une longue persistance savoureuse.
Pour moi, mais pas que, le rouge du WE !
Excellent
Domaine Hubert Lignier – Gevrey-Chambertin – Les Seuvrées – 2015
La robe moyennement sombre n’est ni jeune ni évoluée.
Le nez intense associe des fruits noirs, un léger fumé et des notes de garrigue.
La bouche très confortable est dotée d’une grande densité, avec des tanins gras, un fruité noir très prononcé, une finale épicée et plus élancée.
Nous pensions clairement avoir changé de région tant ce Gevrey ne ressemble pas aux deux premiers. Il manque un peu de complexité mais cela viendra sans doute avec l’âge car c’est un bébé.
Bien ++ / Très Bien
Domaine Mas Jullien – Coteaux du Languedoc – 2007
La robe est sombre, aux reflets légèrement tuilés.
Le nez ravit par sa grande intensité et surtout sa complexité. Des notes animales laissent la place à de l’olive noire, du pruneau et de la garrigue, sur une base de fruits noirs.
A la fois ample, corsée et charpentée, la bouche ne renie pas la région d’origine du vin. Mais la différence avec d’autres se fait sur une matière charnue et fruitée, avec des arômes chocolatés en plus de ceux du nez, un toucher serré mais fin, une sensation racée indéniable et une finale étonnamment saline.
Un vin très bordelais (dans le bon sens du terme) pour le Languedoc.
Très Bien ++
Domaine François Cotat – Sancerre – La Grande Côte – 2011
Le nez puissant et aromatique affiche une belle complexité avec, tour à tour, des arômes de fleurs lourdes, cire, asperge ( !), fruits blancs et croûte de fromage.
L’équilibre en bouche se situe entre sec et sec-tendre, avec une richesse aromatique remarquable, une sensation de léger gras apporté par le sucre, une acidité bien dimensionnée et une allonge magnifique très salivante.
Très Bien ++ / Excellent
Terminée le lendemain sur un foie gras, l’accord s’est révélé très réussi (4 / 5).
Château Climens – Barsac – 2002
La robe arbore un bel or ambré.
D’une bonne intensité, le nez virevolte entre abricot confit, coing, safran, pain d’épices et agrumes.
L’harmonie en bouche est très belle, le sucre s’exprimant en légèreté (c’est du Barsac, de plus vinifié par Bérénice Lurton, et 2002 n’est pas très riche), l’acidité structurante et le fruité pur. La persistance magnifique reste sur un fruité franc et captivant.
Très Bien ++
Au final, une sélection pointue et sans faute : bravo Henri !
Bon, une petite marche réparatrice va remplacer la sieste avant de se déplacer vers Clermont-Ferrand pour l’acte 2…
Jean-Loup