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Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (14)

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Réponse de tomy63 sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Mariental 2015 de triebaumer ça peut se boire ?
01 Fév 2023 20:03 #61

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Merci à Jean-Luc d'avoir ouvert le bal et commenté avec talent ce beau moment.
Tout ayant été parfaitement illustré, je vais me contenter d'ajouter mes commentaires.

Champagne Pierre Baillette Cœur de Craie Rilly la Montagne Extra-brut 2016
100% pinot noir 1er cru de la Montagne de Reims, élevage sous bois (de 3 et 4 vins), dosage 4,5 gr, dégorgement 11/2020
Nez assez parfumé sur les agrumes, la framboise et les fruits secs avec quelques senteurs de biscuit et de fleurs des champs. Côté salin marqué par-dessus. En bouche, la bulle est très fine, le vin est vif et précis avec une belle présence et une grosse fraîcheur. Finale nette bien persistante avec une classe certaine.

Champagne Paul Sugot Vieilles Vignes Extra-brut 2008
100% chardonnay , très vieilles vignes en grand cru de la côte des blancs, vieillissement sur lattes de 10 ans.
Bouquet sur l’abricot mûr, la croûte de pain, le sésame grillé et la noisette. A l’aération, les herbes aromatiques (menthe poivrée) se dégagent avec du citron en arrière plan et une touche de fumée. La bouche est ronde, ample et riche avec un dynamisme à l’emporte pièce qui manque un peu d’élégance en raison aussi d’une bulle très présente sans trop de finesse. Mais il y a du volume et du vin. Fin de bouche un peu plus oxydative et longueur correcte sur quelques amers.

Weingut Müller-Catoir Riesling Bürgergarten Im Breumel GG 2015 (Allemagne - Pfalz)
Parcelle isolée en pente douce dans de cœur du cru Bürgergarten à Haardt. Exposition SO. Altitude 160-200m. Sol pauvre de grès jaune parsemé de loess et argiles fins. Vignes de 20 ans. Rendement 35 hl/ha. Vinification et élevage principalement en cuve inox et une partie sous bois de plusieurs vins.
Premier nez réservé clairement terpénique avec en filigrane des senteurs d’herbes aromatiques, de citron vert, de mandarine et de fruits de la passion qui finiront par s’imposer et composer avec les notes de caillou et d’huile minérale restant très présentes. Légèrement perlante au départ , la bouche propose une matière concentrée, effilée et très élégante avec de beaux amers. C’est globalement assez solide et un peu sévère puis le fruit finit par émerger en fin de bouche. Belle persistance sur des amers de qualité.

Weingut Jäger Riesling Smaragd Achleiten 2015 (Autriche – Wachau)
Vignoble en pied de coteau du Ried Achleiten à Weissenkirchen. Sols magmatiques de gneiss et d’amphibolite. Exposition Sud. Elevage en foudres sur lies pendant 6 mois.
Bouquet très parfumé, épicé et légèrement fumé, avec des senteurs d’abricot confit , de pêche et de mangue, une touche florale, mais aussi du curcuma, du gingembre et du silex frotté. Le tout assaisonne le fruit mûr de grillé, fumé et curry avec beaucoup de personnalité. La bouche est ronde, sphérique sans être creuse, plutôt en largeur. C’est frais et élégant malgré un alcool perceptible qui tend à rendre l’ensemble plus lourd. On perçoit des traces de bois dans une fin de bouche de bonne persistance, épicée mais plus en retrait et un peu fuyante. Le nez « magique » selon un convive et l’impression générale de confort l’emportent sur toute autre considération.  

Domaine Paul Ginglinger Riesling GC Eichberg 2015
Sols marno-gréseux lourds au sud-ouest d’Eguisheim. Altitude 240-320 m. Exposition sud et ouest. Elevage de 8 mois en foudre.
Nez assez expressif sur les agrumes (pamplemousse), les fleurs blanches et les fruits secs (amandes, pistaches) avec des nuances de miel d’acacia et de crème pâtissière. Quelques notes pétrolées très discrètes en arrière plan. C’est mûr et séduisant. La bouche est ample et riche, concentrée aussi verticale qu’horizontale grâce à une grande fraîcheur générale associée à un beau gras pour l’envelopper. Equilibre impeccable. C’est parfaitement en place jusqu’à la longue finale sur le fruit épicé et des amers exceptionnels. Vin complet et homogène de bout en bout.

Domaine des Roches Neuves Saumur Blanc Clos Romans 2016
Nez vif, végétal, très salin. Ensuite on perçoit davantage de fruit avec de la pomme golden, du coing et de l’ananas. Des notes plus miellées adoucissent le tout. C’est net et expressif. La bouche confirme  la première impression : c’est tendu, élancé, concentré à cœur. L’ensemble est classieux et d’une solidité tonique évidente jusqu’à une finale bien persistante campée sur une acidité dantesque. Cela gâtera malheureusement à J+2 où l’oxydation fait son chemin et le vin n’a guère plus qu’une structure qui s’évanouit à proposer. Conclusion : vin à ne surtout pas épauler la veille. A réserver de plus aux amateurs de vins tendus. En l’état, pas trop mon goût malgré toutes ses qualités.

Ouwingerdreeks  The Sadie Family Skurfberg 2016 (Afrique du Sud – Olifant’s Rivier)
100% chenin (vieilles vignes de 60 à 75 ans), sol de sables et argiles rouges d’origine gréseuse, altitude 500-600 m. Elevage en tonneaux de plusieurs vins pendant 18 mois.
Bouquet complexe mais d’intensité moyenne. Les arômes se partagent entre fruits blancs, citron, tilleul, camomille, fruits exotiques et poivre blanc. S’y ajoutent un peu de foin et d’iode. L’élevage est à peine marqué. La bouche est grasse et dense, structurée et dynamique avec une belle fraîcheur. L’ensemble donne une impression de puissance contenue et de volume dans un équilibre irréprochable. Grande finale persistante, nette et ferme avec de beaux amers.

Weingut Kollwentz Chardonnay Gloria 2009 (Autriche – Neusiedlersee Hügelland /Leithaberg)
Ried Glagsatz . Sol argilo-calcaire (muschelkalk). Altitude 300-325 m. Exposition SE. Rendement 30 hl/ha. Elevage de 12 mois en barriques et 6 mois en cuve.
Superbe bouquet patiné sur les fruits à noyaux, la poire, la mirabelle et les fleurs blanches avec ds nuances d’épices douces, de beurre fondu et de pierre à fusil. C’est expressif et intensément aromatique tout en restant d’une grande élégance. L’élevage ne se perçoit guère plus. La bouche est ample et fine à la fois avec de la concentration. C’est subtil et tonique avec une pointe de sucrosité qui donne du charme et ne perturbe en rien l’équilibre parfait de l’ensemble. Fin de bouche de grande persistance. Magnifique chardonnay exprimant classe et élégance. 

Weingut Kreuzberg Spätburgunder Sonnenberg GG 2012 (Allemagne – Ahr)
Nez assez ouvert se partageant entre les fruits rouges et noirs (cerise, framboise, mûre), la tarte à la myrtille et un boisé sombre (café noir, chicorée, fumée). Quelques touches florales se font jour par intermittence pour s’étioler assez vite et laisser place à une dominante plus sauvage. La bouche est élégante et fruitée bien que construite sur des amers importants. C’est extrait, assez concentré mais les tanins sont assouplis et l’ensemble propose une fraîcheur  bienvenue pour contrer les amers un peu âpres de la fin de bouche. Belle persistance finale avec un retour du boisé fumé. A déguster à table avec une bonne viande car c’est plus difficile en dégustation pure malgré un profil pinot avéré.

Az. Agr. Brezza Barolo Cannubi 2012
Nez austère où l’on perçoit quand même, outre des notes assez végétales (thé, sous-bois et tabac), un peu de cerise et de menthe. On a encore des traces de bois et à J+2, on est davantage sur le brou de noix et le ciment frais. En bouche, les tanins sont encore fermes et marqués, un peu asséchants. L’acidité est modérée et la matière plutôt fluide. Le vin finit sans grande longueur axée sur des amers bien rustiques. Aucun plaisir et bien loin des bouteilles dégustées il y a quelques années qui n’étaient pas inoubliables mais bien plus séduisantes.

Az. Agr. Giuseppe Rinaldi Barolo Brunate 2012
Bouquet élégant, parfaitement défini, sur les petits fruits rouges, les herbes aromatiques (laurier, menthe), une touche florale et végétale (réglisse, thé vert) et une pointe de goudron. C’est plutôt séducteur et sans esbroufe. La bouche est élégante et fruitée avec une matière concentrée et fraîche malgré quelques tanins solides à fondre. Ce n’est pas un barolo « infusé » mais plein de tenue et d’énergie à défaut de charme immédiat. Belle longueur finale sur la fraîcheur et la structure. Le temps devrait apporter encore davantage de souplesse et de complexité.

Weingut Umathum Blaufränkisch Kirschgarten 2009 (Autriche – Neusiedlersee Hügelland / Leithaberg)
Vignoble à Jois au nord du Neusiedlersee replanté en 2001. Sol de micaschistes et argiles. Exposition sud-est. Fermentation en vendange entière. Elevage de 22 mois en barriques puis repos de 15 mois en bouteilles après mise.
Bouquet trahissant une grosse maturité avec du pruneau et des épices. Ensuite on a du fruit (cerise noire), des herbes aromatiques (laurier sauge, menthe poivrée) mais aussi un côté chocolat et tabac. C’est élégant et profond. La bouche est fruitée, avec un beau volume et beaucoup de jus. Les tanins sont soyeux et assurent ce qu’il faut de charpente à une matière concentrée, fraîche et savoureuse à l’équilibre impeccable. Grande longueur finale sur le café, le chocolat et les fruits épicés. Excellent avec un fond étonnant pour de si jeunes vignes.

Weingut Ernst Triebaumer Blaufränkisch Mariental 2009 (Autriche – Neusiedlersee Hügelland / Leithaberg)
Vieilles vignes à Rust (Ried Mariental). Limons très calcaires à proximité du Neusiedlersee. Exposition est. Altitude 30 m. Elevage en barriques.
Nez d’abord sombre et profond sur le sous-bois et la fumée puis il évolue vers la confiture de cassis et la compote de prune avec des arômes fins de menthol, d’eucalyptus et de cacao. On perçoit également quelques nuances de viande fumée et de tapenade de thé. Cela reste assez réservé mais l’élégance y est. La bouche est solide avec des tanins gras et veloutés et une grande présence basée sur une fraîcheur et une concentration optimales. L’ensemble, bien arrondi, est superbe d’équilibre et de classe jusqu’à une finale persistante sur les fruits épicés qui ne manque pas de charme.  Presque trop jeune.

Attila Gere Pinceszet Villanyi Cuvee Kopar 2008 (Hongrie – Villanyi)
Jeunes vignes issues de 4 parcelles de la localité de Villanyi. Rendement de 25 hl/ ha. Assemblage « bordelais » de 50% cabernet franc, 40% merlot et 10% cabernet sauvignon. Elevage de 16 mois en barriques hongroises dont 70% neuves.
Bouquet ouvert sur les fruits rouges et noirs, l’humus et le sous-bois, le zeste d’orange, la noisette torréfiée, le thé noir et le moka avec des notes sanguines et de chocolat. La bouche est pleine avec une concentration fruitée / épicée et des tanins veloutés. L’ensemble fait preuve d’un bel équilibre avec de la fraîcheur et du fond pour déboucher sur un finale très merlot dans sa rondeur soyeuse. C’est plutôt consensuel voire convenu mais magnifiquement en place.  Très belle longueur dynamique et fruitée sans aucune trace de poivron malgré une majorité de franc. 

Weingut Kerpen Graacher Himmelreich Riesling Auslese Halbtrocken 1993
Nez expressif sur les agrumes confits, les fruits secs, le massepain frais, le tabac blond, les fleurs séchées, les herbes aromatiques et un peu d’encaustique. Des notes évanescentes de fond de grenier s’y mêlent sans troubler l’attrait général du bouquet. La bouche est fine et fruitée, très fraîche. Le peu d’alcool assure une certaine légèreté mais c’est la texture de bouche est concentrée, enrobée et salivante. Le sucre est fondu, parfaitement intégré à l’ensemble, et le vin se goûte quasi « sec ». Finale de persistance correcte sur la pâte de fruit avec quelques amers rustiques mais un beau rebond.

Jean-René Germanier Amigne Flétrie Mitis 1995 (Suisse – Valais)
Nez sur la pomme et la poire confite, les fruits secs, les raisins de Corinthe macérés au cognac et des notes subtiles de café, de tabac et de fumée. En bouche, c’est aéré sans lourdeur mais sans élan particulier malgré une belle fraîcheur générale. La liqueur est parfaitement intégrée avec peu d’alcool ressenti. L’ensemble est équilibré mais d’ampleur limitée, ce qui apparaît tant comme une force que comme un regret. Jolie persistance finale sur le sucre candi et les fruits confits épicés

Château Pierre-Bise Quart de Chaume 1995
Bouquet rôti, évoquant presque le jus de viande, avec des senteurs de fruits confits, d’abricot, de prunelle et d’épices douces (cardamome, menthol). On perçoit également d’étonnantes florales et un peu d’encaustique. La bouche est d’un grand équilibre malgré sa richesse, plutôt en demi-corps, puissante aromatique tout du long avec une fin de bouche évoquant le café, la purée de châtaigne et les feuilles mortes, le tout assis sur une magnifique fraîcheur qui donne de la profondeur. Très grande longueur épicée, caramélisée et acidulée. Le vin ne joue pas la finesse mais quelle tenue en bouche !

Weingut Kerpen Wehlener Sonnenuhr Riesling Beerenauslese 1995 (Allemagne –Mosel)
plutôt réservé sur le caramel de poire et le melon confit, le miel de fleurs, la prune fraîche, la noix de cajou grillée, quelques agrumes discrets et le chutney de mangue. On a l’impression d’une huile essentielle de raisin. Par-dessus, un côté terpénique affirmé rappelle l’origine du vin. La bouche propose une fraîcheur remarquable qui domine presque une liqueur imposante. Richesse totalement maîtrisée par l’équilibre et l’élégance de l’ensemble. Grande longueur laissant la bouche fraîche.

Pierre  
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01 Fév 2023 22:25 #62

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Ouvrir un Mariental 2015 ?
Personnellement j'attendrais un peu sauf si tu en as plusieurs...
Le risque est que le vin soit bien fermé.

Pierre
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01 Fév 2023 23:47 #63

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Réponse de hyllos sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Mariental 2015 de triebaumer ça peut se boire ?

J'abonde dans le sens de Peterka. 2015 me semble jeune. Même si le millésime devrait pas mal goûter. N'ouvre que si tu en as plusieurs.

Site perso (non commercial) www.wineops.fi/?page...
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02 Fév 2023 13:14 #64

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

Cette fois, c'est un anniversaire qui nous réunit chez Daniel et Simone.
Le bougre entre dans une autre section de sa vie en affichant, en pleine forme, ses 60 ans.

Le protocole ne change guère, le nombre de bouteilles dégustée évolue dans le même sens que l'âge de notre hôte.
Pour les vins tranquilles, plusieurs séries de 3 vins seront servies à l’aveugle avec comme indications : "le millésime est le même pour les trois vins" et "il y  deux cépages identiques sur les trois".
Pas évident du tout de remettre tout dans l’ordre…

 Apero (mini-brochette aux saveurs asiatique / guacamole / chausson aux tomates séchées)

Champagne Rare 2008
Commercialisé par Piper-Heidsieck. Assemblage de 70% chardonnay et 30% pinot noir.
Premier nez élégant et bien défini, mais assez discret, sur les fruits blancs, les agrumes et une touche florale. Ensuite, les senteurs de craie se manifestent davantage sans être vraiment dominantes mais en ajoutant du caractère au bouquet. La bouche est nette et tonique, rectiligne avec une bulle très fine. On a une tension sans agressivité qui donne du jus et du peps à l’ensemble. Finale bien sèche, saline et iodée, de belle persistance. Beau champagne d’apéritif mais le prix est clairement déconnecté du plaisir ressenti.

Champagne Gosset Celebris 2008 extra-brut
Assemblage de 54% chardonnay et 46% pinot noir. Malos non réalisées. 12 ans sur lattes. Dosage 4,8 gr.
Bouquet complexe et mûr sur les fruits blancs, le biscuit, les agrumes et l’abricot avec de subtiles notes automnales de fruit sec, de feuille morte et de sous-bois. Magnifique bouche vineuse, ample et dynamique avec une bulle précise. L’ensemble est puissant et construit et mène à une fin de bouche fruitée bien persistante avec quelques amers de grande classe. Excellent champagne tant pour la table que pour l’apéro.

Champagne Bollinger Grande Année 2008
Assemblage de 29% chardonnay et 71% pinot noir. Dégorgement 11/2018
Bouquet assez réservé au fruit bien mûr avec des notes oxydatives et boisées un peu marquées qui se fondent ensuite dans des senteurs d’agrumes, de fruit jaune et de silex. C’est élégant et profond. La bouche est très vineuse, riche et puissante. On perçoit une vraie concentration de matière qui se montre à la fois large et fraîche. L’ensemble est confortable et précis et propose une équilibre parfait et une très grande persistance finale. Grand champagne dont la magnifique construction de bouche compense largement  une aromatique qui manque un peu d’envolée et de complexité.
Entrée froide : saumon fumé, sauce gravlax douce et saumon à la ficelle, sauce tartare maison.

Domaine Zind-Humbrecht Riesling Grand Cru Rangen Clos Saint Urbain 2010
Bouquet marqué hydrocarbure et citron vert au départ. Cela se complexifie ensuite avec des senteurs de fruits exotiques, de poire et de verveine. La bouche est délicate et subtile avec un fruit bien mûr et une douceur affirmée que compense une fraîcheur acidulée. L’équilibre est donc impeccable de finesse et de profondeur. Grande longueur fruitée.

Weingut Georg Breuer Riesling Nonnenberg 2010 (Rheingau, Allemagne)
Vignoble de 5,5 Ha sis à Rauenthal, monopole du domaine.  Sols schisteux avec  quartzite, phyllite et argiles fines. Exposition S et SO. Altitude entre 110 et 180 m (pente entre 30 et 55 %). Le domaine n’est plus membre du VdP suite au non classement de cette parcelle en grand cru… alors que sa qualité était pourtant reconnue comme telle.
Nez très parfumé et précis sur les herbes aromatiques, le citron confit, la pomme golden et de très légères notes terpéniques en filigrane. La bouche est droite et pure, tracée à la pointe sèche avec un fruit acidulé et une matière solide, faussement légère en apparence. Très belle longueur saline.

Weingut Bürklin Wolf Riesling Grand Cru Hohenmorgen 2010 (Pfalz, Allemagne)
Vignoble de 2,8 Ha au total à Deidesheim. Sols argilo-calcaro-gréseux caillouteux et léger en surface,  davantage argileux en profondeur. Exposition Sud-Est. Altitude 130-160 m. Pente entre 8 et 20%. La parcelle est classée en Grand Cru et justifie la mention Grosses Gewächs pour les domaines membres du VdP, dont Bürklin-Wolf fait partie mais ce dernier continue cependant à utiliser sa classification propre antérieure (d’où la mention G.C. sur l’étiquette).
Nez peu disert et assez flou sur les agrumes et les fruits exotiques avec une pointe d’épice (baie de genévrier notamment) et des notes végétales. La bouche est compacte et concentrée avec du jus et de la présence. C’est globalement arrondi et confortable mais l’ensemble propose une certaine fraîcheur pour donner un peu d’élan au vin. Fin de bouche fruitée de bonne longueur. Cela manque quand même un peu de détail et de personnalité pour convaincre totalement. 
Le riesling a été détecté rapidement. L’origine a fait débat. Personnellement, je plaçais directement le n°3 en Allemagne et sans doute même en Pfalz, et le n°1 en GG de Moselle. Le n°2 en Alsace sur terroir calcaire voire granitique….

Transition

Terroir Al Limit Pedra de Guix 2014 (Priorat, Espagne)
Assemblage de 33% grenache blanc, 34% maccabeu et 33% pedro ximenez. Vignes de 45 à 75 ans. Terroir de calcaire blanc (gypse) à une altitude 400 à 600m. Vinification en cuve ciment ménageant une courte macération. Une légère oxydation contrôlée du pedro jimenez, laissé à part, est recherchée avant assemblage. Elevage en foudre de 500 et 1200 litres pendant 2 ans dont 1 an sur lie.
Robe cuivrée. Bouquet évanescent, pâtiné voire un peu fatigué sans ressenti oxydatif. On perçoit des senteurs de fruits cuits épicés, de jus d’artichaut, de laurier et de feuille morte. La bouche est stricte mais assez juteuse. La matière reste légère et en surface mais c’est bien équilibré. Finale sévère presque tannique mais assez persistante. Globalement, l’ensemble manque de charme direct pour accrocher mais aucunement de personnalité.


Entrée chaude : dos de cabillaud, beurre blanc, œufs de lompe, dés de pomme de terre

Domaine Pierre-Yves Colin Chassagne Montrachet 1er Cru La Maltroie 2010
Premier nez discret sur le caramel et un léger. Ensuite, on évolue vers les fruits blancs et les herbes et un côté plus âpre évoquant le caillou en arrière plan. Une pointe d’oxydation surnage mais reste acceptable. En revanche, la bouche est comme éteinte, empreinte d’amertume, avec un retour du bois en fin de bouche. C’est rond et frais mais l’ensemble est loin d’être convaincant, d’autant que le vin finit plutôt court.

Domaine Pascal Cotat Sancerre Le Grande Côte 2010
Bouquet complexe et ouvert sur la rhubarbe , les fruits exotiques, l’ortie et  l’aneth. Quelques notes florales surnagent et une trame minérale (craie, calcaire concassé) s’impose pour lier le tout. La bouche propose beaucoup de jus et de fruit. C’est élégant et frais, assez ample et arrondi par une douceur confortable. Belle persistance finale assez saline mais avec du fruit et une touche de vanille.

Domaine Rapet Corton Charlemagne 2010
Bouquet ouvert et élégant, légèrement mentholé, sur les fruits exotiques et les fruits secs ainsi que sur les herbes aromatiques. La bouche est concentrée et tonique tout en restant fine et subtile. L’équilibre est magnifique. Un petit retour d’élevage en fin de bouche ne perturbe en rien une impression globale de netteté et de précision qui se poursuit jusqu’à la très grande persistance finale.  Excellent.

Transition

Tenuta Fanti  Brunello di Montalcino Vallochio 2010
Sangiovese 100%. Vignes de 20 à 30 ans à Castelnuovo dell’ Abate. Sols argilo-calcaire drainants et caillouteux. Exposition S et SO. Altitude 230-250 m. Fermentation en cuve inox avec macération de 30 jours. Elevage sous bois de 30 mois 50% en tonneaux de 500l et 50% en foudres de 30 hl.
Bouquet assez discret et d’impression rustique sur les fruits rouges et noirs confiturés, voire cuits, avec des senteurs de tabac, de réglisse, de pierre concassée et de fumée. L’élevage est à l’état de traces mais perceptible. La bouche est structurée, campée sur des tanins gras mais il y a du fruit et de la fraîcheur malgré un peu d’alcool perceptible (le vin titre 15% vol. quand même). C’est plutôt dense et de belle persistance mais le côté austère du vin finit par l’emporter et limite un peu son attrait.

Entrée chaude : chili sin carne, chips de mais

Tenuta Ornellaia Bolgheri DOC superiore 2004
60% Cabernet Sauvignon, 25% Merlot, 12% Cabernet Franc, 3% Petit Verdot. Fermentation alcoolique en cuve inox et malos en tonneaux de bois, cépages séparés (70% bois neuf). Premier élevage de 12 mois dans ces contenants puis assemblage final et poursuite de l’élevage pendant 6 mois supplémentaires.
Bouquet parfumé sur les fruits noirs, le tabac, le chocolat et le menthol. S’y ajoutent des notes torréfiées et de café froid. L’élevage au boisé sombre est bien intégré. La bouche est crémeuse, concentrée et fraîche, avec un fruit presque acidulé qui contrecarre une légère impression d’alcool. Les tanins sont fondus mais assurent parfaitement la belle tenue d’un ensemble élégant et de classe à la persistance finale plus que correcte mais pas extraordinaire.

Castello di Ama l’Apparita 2004
100% merlot (vignes de 20 ans). L’Apparita est la partie somnitale du cru Bellavista. Vignes conduites en lyre ouverte. Sols calcaires très argileux. Exposition sud. Altitude 490m. FA en cuve inox puis FML et élevage en barriques pendant 18 mois (30 à 50 % bois neuf selon les millésimes).
Bouquet aux notes tertiaires sur le goudron, le tabac froid et l’humus. Un peu de fruit noir très discret et quelques épices n’arrivent pas à supplanter une dominante terreuse. La bouche est ronde et pleine avec des tanins fondus mais un peu verts. L’équilibre est sans reproche mais quoique joufflu, l’ensemble se montre aussi très austère et sans grande longueur. A noter un dépôt important pour ce vin qui aurait sans doute gagné à être dégusté plus jeune.

Tenuta San Guido Bolgheri DOC Sassicaia 2004
Assemblage de cabernet sauvignon et cabernet franc (environ 85/15). Sols de marnes caillouteuses. Exposition O et SO. Altitude entre 80 et 400m. Vinification en cuve inox. Elevage de 24 mois en barriques dont 1/3 neuves.
Bouquet parfumé de grande classe sur les fruits noirs mentholés, les herbes aromatiques fraîches et et des notes torréfiées et balsamiques. La bouche est superbe d’équilibre, le vin est concentré et fin à la fois avec une présence d’une séduction totale jusqu’à la très longue finale, nette et fraîche. Grand vin où le plaisir de la dégustation l’emporte sur tout souci d’analyse...

Plat : Rôti de biche, sauce aux fruits rouges, poire au vin, tartelette de pomme aux airelles, croquettes

Domaine Jean-Louis Chave Hermitage 1999
Bouquet ouvert et empreint de noblesse sur les fruits noirs, les herbes aromatiques fraîches et les épices. Le côté fumé, lardé archétypique ne laisse guère de doute sur le cépage. La bouche est fraîche et juteuse. Les tanins sont parfaitement fondus et l’équilibre parfait. C’est très accessible et même plutôt généreux. Très belle longueur sur les fruits épicés. Très beau vin dans  un profil plus proche d’une côte rôtie que d’un hermitage.

Bodega Vega Sicilia Unico 1999
Nez plutôt mutique avec des notes liégeuses discrètes mais perturbantes que l’on retrouve en bouche. Les tanins sont rêches, l’ensemble se montre d’une sévérité dominatrice et le vin finit court… ED sans doute

Domaine Chapoutier Ermitage Le Méal 1999
Bouquet très éthéré, finement boisé avec des senteurs d’eucalyptus, d’épices douces, de tabac noir et de cuir. Des notes discrètes de jambon fumé s’ajoutent épisodiquement. Le fruit reste bien couvert à l’arrière-plan. La bouche est ferme et concentrée ; même si les tanins sont bien soyeux, l’ensemble se montre plutôt austère et sur la réserve, contrastant avec un nez plus expressif. Finale solide et bien persistante. A revoir dans quelques temps car le vin doit s’épanouir davantage pour séduire totalement.

Fromages

Domaine Thibault Liger-Belair Nuits Saint Georges Premier Cru Les Saint Georges 2006
Bouquet expressif et élégant sur les fruits rouges macérés, le cuir frais, la menthe poivrée et autres épices fraîches (pointe de thym, marjolaine). La bouche est juteuse et concentrée, pleine de fraîcheur fruitée avec des tanins fins mais encore structurants et une bel équilibre général. Très grande persistance toute en finesse.

Domaine Confuron Cotetidot Charmes Chambertin 2006
Bouquet peu disert, austère et végétal avec des notes sauvages, sanguines et viandées et un fruit cuit. La bouche est ferme et compacte avec des tanins rêches et un peu verts. En revanche, équilibre jus / matière sans reproche sur un mode franchement introverti. Peu de suite en finale. Assez décevant.

Domaine Henri Bonneau Chateauneuf du Pape Cuvée Marie Beurrier 2006
Bouquet intense sur les fruits rouges et noirs, les épices douces, le cuir et les senteurs de garrigue. Quelques traces éthérées d’alcool et notes de pierre chaude. Bouche énorme de puissance contenue, de finesse et de fraîcheur. Matière à la présence presque magique tellement elle emplit le palais. Equilibre d’école malgré l’alcool et structure aux tannins parfaitement veloutés. Longueur impressionnante. Grand vin.

Extra

Domaine Bart Bonnes Mares 2009
Bouquet bien ouvert au fruit expressif sur la cerise mûre et son noyau, la framboise, le cuir de Russie et les épices. L’élevage se marque encore mais il est bien intégré et de belle noblesse. La bouche propose une matière fine et ferme à la fois avec des tanins imperceptibles soutenant un ensemble plein de gourmandise et de fraîcheur. C’est élégant, savoureux et d’un équilibre parfait. Grande persistance finale sur les fruits mûrs et quelques petits amers de grande classe. Grand vin et apothéose d’une bien belle série !

Encore un grand merci à tous et toutes pour cette belle journée.

Pierre

PS je laisse le soin à JLJ d'illustrer les bouteilles
 
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08 Mar 2023 12:55 #65

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

C'est avec entrain qu'on se retrouve chez Daniel et Simone, l'occasion étant de fêter les 60 ans de Daniel ; cela promet !!

Chaque série (3 vins, sauf pour les transitions bien entendu) comprendra des vins de même millésime, et de plus, hormis pour les Champagne, deux d'entre eux auront des points communs, le troisième faisant office d'intrus,T
out est bien évidemment servi à l'aveugle total..
 
 


On se lance donc pour l'apéro :

     

1-- Piper-Heidsieck Champagne Brut « Rare » 2008. 70% CH 30% PN
Bulles fines, robe jaune or moyen, brillante,
Très joli nez sur les agrumes, les fleurs blanches, des fruits blancs aussi (pomme) et cette belle minéralité craie mouillée,
En bouche, on retrouve la pomme, une discrète évolution, la craie ; il y a une très belle acidité, c'est même assez tendu.
Le vin est très pur, d'une finesse pleine d'élégance, la finale très saline et la longueur très bonne.
Très beau Champagne d'apéritif

,2-- Gosset Champagne Extra Brut Celebris 2008, 54%CH 46%PN,
Robe jaune or un peu cuivré,
Nez profond, une petite pointe agréable d'oxydation, des fruits secs, des épices douces ; des fruits blancs et aussi des notes florales, comme du jasmin, et des notes minérales aussi, pas de la craie comme le 1er mais plutôt approchant d'une huile minérale.
En bouche, l'attaque est franche, c'est plus ample mais très dynamique.
Acidité bien marquée, quelques fruits secs et des feuilles mortes.
Finale vive, très belle longueur sur des notes d'évolution nobles.
Très beau Champagne aussi, d'une belle complexité

.3-- Bollinger Champagne Brut, La Grande Année 2008 71% PN 29%CH, Dégt 11/2018,
Nombreuses larmes , bulles de grande finesse.
La robe jaune or est assez proche du Gosset, avec un peu d'évolution.
Au nez, un beau boisé est encore perceptible, des notes de vanille, d'épices, de fruits jaunes et une trace d'oxydation,
En bouche, c'est « large » ; très belle matière, mûre, riche, crémeuse, superbement équilibrée par l'acidité, de beaux amers et une finale saline ; très long en bouche.
Un grand Champagne, magnifique

.En conclusion de cette première série, trois très beaux vins.
Il y a de la réflexion dans la préparation je trouve, tant par la superbe qualité, allant crescendo pour mon goût, que par la proportion des cépages, allant de la majorité Chardonnay à la majorité Pinot noir en passant par un point (presque) d'équilibre.
Du beau travail, Daniel !

 Entrée sur un superbe duo de saumons, accompagné de 3 blancs de Riesling 2010 : 

 

4-- Zind-Humbrecht Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain, Alsace Grand Cru Riesling 2010
A noter que la première bouteille étant bizarrement évoluée, Daniel avait ouvert une seconde ; c'est de celle-ci que je tente de rendre compte,,,
La robe est d'un jaune doré assez prononcé.
Le nez est sur les hydrocarbures, les agrumes, des notes de mirabelle, fruit de la passion,
L'attaque en bouche est très douce ; c'est très mûr, assez puissant, avec quelques sucres encore perceptibles, sans manquer de délicatesse,
On y retrouve des amers d'agrumes, des épices et quelques fruits exotiques.
Il y a pas mal d'amers en fin de bouche et une relance saline. Très bonne longueur,

5-- Georg Breuer, Rheingau Nonnenberg, Riesling 2010
Le nez est également sur les hydrocarbures et les agrumes, accompagnés de fruits blancs ; à chaque reprise du verre, j'ai noté une odeur fugace de « vernis »,
La bouche est plus droite que le Rangen ; c'est vif, tendu, moins riche mais sans manquer d'ampleur.
C'est très pur, avec très peu d'alcool perceptible ; longue et belle finale sur de très beaux amers,
Un très beau vin, qui me parait plus alerte que le Zind.

6-- Weingut Bürklin Wolf Hohenmorgen GC Riesling 2010
Ici aussi, c'est une seconde bouteille ouverte par Daniel, la première lui semblant bizarre,
La robe fait très évoluée, légèrement trouble, quelques éléments en suspension,
Un peu d'oxo au nez, des effluves de vieux grenier, puis les hydrocarbures, agrumes accompagnés de fleurs blanches,
En bouche, belle ampleur, c'est riche, mûr, puissant, mais c'est en-dessous des deux compères.

Conclusion : préférence personnelle assez nette pour le Rheingau , très pur et très classe.
Mais  beau Zind. 

Une petite transition, en attendant Simone qui est à la pêche au cabillaud :

 

7-- Pedra de Guix Terroir Al Limit, Soc, LDA, Priorat 2014 34% Macabeu 33% Grenache Blanc 33% Pedro Ximenez
Pressurage dans un vieux pressoir vertical. Les grappes entières sont foulées délicatement pendant une heure, puis le pressoir termine délicatement le travail.
Pendant tout le procédé, il y a une interaction entre l'extraction, l'oxydation et la macération, ce qui donne à ce vin son expression particulière. Il passe 2 ans en foudres, en tout, dont un an sur lies.(La Buenavida)


Un vin quelque peu intrigant mais très intéressant.
La robe est d'un brun clair légèrement orangé, cela fait très évolué,,,
Le nez est très discret au départ, un peu de pomme, des notes d'oxydation, des épices et des herbes aromatiques furtives,
La bouche est plutôt stricte, avec quelques tanins, une acidité bien présente et aucune perception d'alcool,
C'est un beau vin, fin, pur, profond, salin ; plus riche au réchauffement. 

Avec le superbe cabillaud arrivé entre-temps, de nouveau 3 blancs de 2010 :

 

8-- Pierre-Yves Colin-Morey Chassagne-Montrachet 1er Cru La Maltroie 2010
Le nez est franchement sur le beurre, évolué, avec un boisé très caramel,
Attaque riche en bouche, avec toujours cette sensation de caramel ; c'est gras, sur quelques agrumes.
J'ai la nette impression que cela a dû être meilleur ; suivant les sensibilités, on navigue entre évolution et oxydation,

9-- Pascal Cotat, Sancerre La Grande Côte 2010
Ici, la robe est jaune clair avec de petits reflets verdâtres,
Le nez est du type végétal, un mélange de rhubarbe et d'orties, une pointe d'anis, de la poire et quelques nuances de fleurs,
La bouche est riche, bien mûre, avec cette aromatique très typée des Cotat (c'est mon impression et je me comprends,,,), Un poil de vivacité supplémentaire m'aurait fait plaisir mais c'est un beau vin.
Finale saline et bonne longueur,

10-- Rapet, Corton-Charlemagne 2010
La robe est d'un jaune or assez pâle.
Très beau nez sur les fruits secs, noisette et amande, avec un beau boisé en toile de fond, des agrumes et surtout de très nettes notes d'ananas qui, si elles sont furtives, apparaissent à chaque fois qu'on y replonge.
En bouche, l'attaque est sur le fruité, avec des notes de fruit exotique.
C'est ample, mais d'une puissance maîtrisée ; superbe complexité, précision, équilibre et finale sur la minéralité pour ce très beau vin qui est encore très jeune.

Conclusion : crescendo ici aussi donc, avec l'intrus assez vite identifié (et nommé) et un Corton-Charlemagne au-dessus de la mêlée. 

Ah !!! Pour se remettre et en attendant la suite, une petite transition, qui porte bien son nom puisqu'on change de couleur !

 

11-- Fanti, Brunello di Montalcino, Vallochio 2010
Le dernier 2010 d'une belle série.
Nez sur les fruits rouges et noirs, la prune, le boisé avec du tabac, du cuir.
C'est mûr, plutôt puissant, il y a encore quelques tanins et ce boisé qui me semblent à intégrer.
Un beau vin, qui apparaît à cet instant un poil rustique ; mais bu seul et suivant le Rapet, ce n'était peut-être pas un cadeau.

 Sur le premier plat de viande, trois rouges :

 

12-- Ornellaia Bolgheri Superiore 2004
Nez sur les fleurs séchées, du cuir, boîte à cigares (très discret), les traces d'élevage et quelques fruits rouges,
En bouche, attaque en souplesse, avec une belle matière ; c'est riche mais cela reste équilibré par cette belle fraîcheur qui suit, Belle et longue finale.

13-- Castello di Ama L'Apparita, IGT Toscana 2004, 100% Merlot
Ici le nez est plutôt sur les fruits noirs, des épices, du poivre,
En bouche, c'est puissant, plus ferme, droit, voire strict ; notes de goudron et de tabac froid,
On peut détecter aussi un côté terreux et des amers en fin de bouche.
C'est très bien mais moins fins que les deux autres compagnons

.14-- Tenuta San Guido, Sassicaia 2004
Le nez est ici bien plus ouvert, très complexe, des fruits noirs, de la cerise bien mûre, des épices (girofle?) des herbes aromatiques séchées.
Magnifique bouche, souple, de grande élégance, des tanins très fins et une fraîcheur superlative.
Un vin d'une magnifique finesse et à la longue finale sur cette belle fraîcheur,
Autant j'étais resté sur ma soif (façon de parler,,,) avec le 2005 l'an dernier, autant celui-ci m'a enthousiasmé.

Conclusion : Sans discussion pour moi, le Sassicaia survole l'affrontement. 

Ici, sans transition, si je puis dire, mais non sans impatience, on passe aux trois rouges suivants qui accompagneront la viande :

 

15-- Domaine JL Chave, Hermitage 1999 rouge
Le nez est très fumé, lardé, sur les fruits noirs, les épices et la tapenade ; cela envoie sans hésitation vers un beau vin de syrah en Rhône Nord.
En bouche, il y a une belle matière, structurée, souple, d'un équilibre parfait grâce à cette fraîcheur toujours bien présente. Notes de réglisse et de goudron sur la fin de bouche, Belle longueur,
Un superbe Hermitage.

16-- Vega Sicilia, Ribera Del Duero, Unico 1999
Au nez, un peu de bois, des fruits noirs, un côté fumé, un reste de tabac...
En fait, depuis le début, j'ai quelque chose qui me dérange : un côté lacté, de carton mouillé, des tanins un peu durs ; on n'est pas nombreux autour de la table à lui trouver un défaut, mais ce n'est pas net pour moi.
Ceci dit, c'est puissant en bouche, cela semble bien équilibré, mais j'ai du mal de m'appliquer,,,
Au lever de la chaussette, c'est pour moi une des très rares déceptions de cette magnifique journée.

17-- Michel Chapoutier Le Meal Ermitage 1999 rouge
Nez assez sauvage, sur le tabac, le cuir, le café,la tapenade, les épices.
En bouche, des tanins bien présents mais racés, c'est puissant, costaud, de bon équilibre et bien en place mais j'ai une petite préférence, sur ces bouteilles et en l'(mon ?) état, pour le Chave. 

Bon, c'est pas tout, on passe aux fromages ! Chasse à l'intrus donc !

 

18-- Thibault Liger-Belair Nuits-Saint-Georges 1er Cru, Les Saint Georges 2006
Nez sur des fruits rouges acidulés, la cerise, des épices, des herbes aromatiques et du cuir. Pointe de tabac,
Belle fraîcheur, des tanins souples, de corps moyen, plutôt en finesse. Longueur correcte,
Un très beau vin de Pinot ; à mon avis à boire.

19-- Domaine Confuron-Cotetidot, Charmes-Chambertin Grand Cru 2006
Là, j'ai du mal aussi ; c'est austère et fermé à quatre tours malgré la préparation de la bouteille,
Nez fermé, strict, quelques fruits noirs éventuellement à la longue.
En bouche, austérité cistercienne, même si ce n'est pas sûr que ce serait passé comme vin de messe,,, allez, pas mal d'amers en fin de bouche, et encore plus d'amertume à l'apparition de l'étiquette,,,
Attendre 5 ou 10 ans, on ne sait jamais,,,
Quelle déception !!! Sorry,

20-- Henri Bonneau, Châteaneuf-du-Pape, « Marie Beurier » 2006
Nombreuses larmes,
Ici, le nez est plus riche, une pointe d'alcool, puis des fruits noirs et rouges bien mûrs, des épices et du sous-bois,,
En bouche, des tanins bien présents mais discrets et souples, une fraîcheur bienvenue ; c'est fin et délicat malgré la belle matière ; très bon équilibre et longue finale pour ce très beau vin.

Conclusion : difficile pour moi de séparer deux des vins, avec une préférence quand même pour le Bonneau , 

Pour la soif et la route, un Bonus extraordinaire, et un coup de cœur !

 

21-- Domaine Bart, Bonnes Mares Grand Cru 2009
Légère évolution sur le disque.
Le nez est de suite ouvert et très expressif ; plein d'épices et de douceur, des fruits bien mûrs, surtout rouges,
La bouche est gourmande, tout en rondeur, élégante et bien structurée, avec une splendide fraîcheur (qui plus est pour le millésime),
On devine la puissance mais cela se boit tellement facilement qu'on ne devrait pas attendre,,,
Magnifique !

 Une conclusion générale ?
Difficile de faire une telle magnifique sélection de bouteilles sans avoir, inévitablement, l'une ou l'autre déception à la dégustation, puis encore plus à la levée de la chaussette.
Mais retenons la très grande majorité ; ceux au top, ceux qui nous émeuvent :
En ce qui me concerne, très grands souvenirs des trois vins de Champagne, du Breuer, du Corton-Charlemagne de Rapet, de l'immense Sassicaia en 2004, du Chave, du Bonneau et de ce magnifique Bart.

Voilà une magnifique journée encore terminée.
Merci aux amis.
Grand merci à Daniel pour sa compétence et sa générosité dans le choix des bouteilles et à Simone pour la belle et bonne cuisine,
Merci au lecteur et désolé pour les approximations...ainsi que pour les mauvaises photos.

jlj 
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08 Mar 2023 13:31 #66

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Vos CR sont parmi les plus beaux du site tant par la concision et la précision des descriptions, que de l'éclectisme des bouteille ainsi que leur pedigree. Sans compter que les plats ont l'air d'être à la hauteur. Merci du partage.

Mon intérêt pour les rieslings fait que j'ai une ou deux interrogations sur les bouteilles, je reprends les CR de Pierre :

Domaine Zind-Humbrecht Riesling Grand Cru Rangen Clos Saint Urbain 2010
Bouquet marqué hydrocarbure et citron vert au départ. Cela se complexifie ensuite avec des senteurs de fruits exotiques, de poire et de verveine. La bouche est délicate et subtile avec un fruit bien mûr et une douceur affirmée que compense une fraîcheur acidulée. L’équilibre est donc impeccable de finesse et de profondeur. Grande longueur fruitée.

D'ordinaire, ce vin a des notes de terroir très prononcées (des instances tourbées en milieu de bouche notables tant sur les rieslings que les PG que j'ai goûté), or là vos écrits rendent compte d'un grand riesling plutôt générique dans l'ancien style ZH (haute maturité avec des SR notables pour un équilibre sec/tendre presque "à l'allemande"). Le domaine indique que le millésime a été très tardif et que ce n'est pas tant l'acidité que la quantité de sel qui change sa texture en bouche, d'où peut-être l'évocation de la Moselle allemande effectivement.

Weingut Georg Breuer Riesling Nonnenberg 2010 (Rheingau, Allemagne)
Vignoble de 5,5 Ha sis à Rauenthal, monopole du domaine.  Sols schisteux avec  quartzite, phyllite et argiles fines. Exposition S et SO. Altitude entre 110 et 180 m (pente entre 30 et 55 %). Le domaine n’est plus membre du VdP suite au non classement de cette parcelle en grand cru… alors que sa qualité était pourtant reconnue comme telle.

Pour la petite histoire, le domaine valorise cette cuvée comme cru n°2 derrière son Berg Schlossberg qui est le Mouton Rotschild local (l'étiquette est éditée à chaque millésime par un nouvel artiste) et riesling sec le plus couru du pays avant l'émergence de Klaus Peter Keller. Il me semble aussi que le domaine s'est retiré du VdP parce que la mort subite de Bernhard Breuer avait entraîné pas mal de remous et que le domaine voulait reprendre ses aises pour gérer le réchauffement climatique (un article de Mosel Fine Wine sur une grande verticale du Berg Schlossberg détaille le processus d'apprentissage des nouvelles conditions climatiques pour gérer au mieux la viticulture avec le domaine reconnaissant mezzo-voce qu'il a bien fallu 5-6 millésimes pour compléter une première boucle OODA). Actuellement, ses grands crus d'ailleurs ont souvent des taux d'alcool inférieurs à 12° (le Berg Schlossberg est souvent affiché à 11° sur l'étiquette), ce qui n'entrerait pas dans le cahier des charges des GG.

A propos de le placer en Alsace, j'admets ma faible expérience mais la plupart des rieslings alsaciens bus avaient un degré de maturité nettement supérieur avec des arômes d'agrumes parfois un peu raides, et une sensation d'alcool récurrente (certes c'était des millésimes récents), or les Breuer bus ne m'ont jamais paru alcooleux et nettement plus en longueur.

Weingut Bürklin Wolf Riesling Grand Cru Hohenmorgen 2010 (Pfalz, Allemagne)
Vignoble de 2,8 Ha au total à Deidesheim. Sols argilo-calcaro-gréseux caillouteux et léger en surface,  davantage argileux en profondeur. Exposition Sud-Est. Altitude 130-160 m. Pente entre 8 et 20%. La parcelle est classée en Grand Cru et justifie la mention Grosses Gewächs pour les domaines membres du VdP, dont Bürklin-Wolf fait partie mais ce dernier continue cependant à utiliser sa classification propre antérieure (d’où la mention G.C. sur l’étiquette).
Nez peu disert et assez flou sur les agrumes et les fruits exotiques avec une pointe d’épice (baie de genévrier notamment) et des notes végétales. La bouche est compacte et concentrée avec du jus et de la présence. C’est globalement arrondi et confortable mais l’ensemble propose une certaine fraîcheur pour donner un peu d’élan au vin. Fin de bouche fruitée de bonne longueur. Cela manque quand même un peu de détail et de personnalité pour convaincre totalement. 

Ce n'est pas le premier retour mitigé sur ce domaine chantre de la biodynamie alors que sa gamme est la plus chère du Palatinat, est-ce que son style diffère tant que ça de ses 2 plus célèbres concurrents de Forst (Basserman-Jordan & Von Buhl) ? Ou est-ce l'effet biodynamie qui éclabousse la critique et le marché ?

Merci beaucoup,

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
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08 Mar 2023 23:39 #67

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

Pierre,
Jean-Luc,

Magnifique compte-rendu comme d’habitude qui fait sacrément saliver !
Se peut-il que les photos de cette belle série de vin aient été postées par Christophe (CMCH) sur FB ? 
Ou est-ce une coïncidence ?   

Olivier
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09 Mar 2023 06:07 #68

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

Olivier,

Tu es perspicace.. Christophe était effectivement de la partie !

Pierre
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09 Mar 2023 09:04 #69

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

Bonjour Sven.
Merci pour les remarques; Pierre te répondra, mais je crois qu'il est en extérieur aujourd'hui.

Pour le Zind, ce n'était pas le style et le niveau habituels en effet; vu l'évolution (première bouteille d'ailleurs écartée, sans autre vice particulier) je ne suis pas sûr que cela soit au top plus tard; mais ce n'est que mon avis, au vu de ces bouteilles.
Le Bürklin Wolf était effectivement en-dessous dans cette séquence.

jlj
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09 Mar 2023 09:40 #70

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Bonjour Sven
Je ne vais pas beaucoup éclairer tes interrogations.
En ce qui concerne Zind-Humbrecht : le côté sec-tendre que tu mentionnes étais pour moi évident et en même temps quelqu'un a évoqué directement le Rangen lors de la présentation du vin.
Il est donc bien possible que ce profil ne soit pas si étonnant / anormal pour ce vin qui ne fait pas du tout partie de mon référentiel riesling.

En ce qui concerne Breuer : il faudrait demander à Theresa Breuer les raisons exactes de la sortie du domaine du VdP.  Différentes raisons ont été évoquées à un moment, effectivement.
Le domaine positionne, me semble t-il le Nonnenberg presque au même niveau que ceux qu'il produit sur le Rüdesheimer Berg mais je ne sais pas s'il y a une volonté systématique de limiter le taux d'alcool et de donner un style Charta plutôt que GG.
Le résultat est là, cependant.

En ce qui concerne Bürklin-Wolf : Des 3 "B", il me semble que c'est le plus intéressant, encore maintenant. Le Hohenmorgen 2008 est un de mes meilleurs souvenirs mais il a été bu dans sa jeunesse. Depuis, les quelques (rares) rencontres avec le domaine ne m'ont plus autant enthousiasmé.

Pierre
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09 Mar 2023 09:44 #71

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Bonjour Pierre & Jean-Luc,

Merci beaucoup pour les réponses. 

1) ZH : Finalement il semblerait que le vin ait conservé sa patte mais dans une version singulièrement plus fraîche que la "nouvelle" norme. 

2) C'est vrai que Google trouve des pages confidentielles des primeurs du Berg Schlossberg et le delta avec le Nonnenberg est d'environ 20% (pour le 2021, 98€ versus 80€). Le fait que l'étiquette change à tous les millésime donne un aspect spéculatif et luxe à cette cuvée avec des grosses marges des rares cavistes qui la mettent sur étagère (c'est plutôt 200€ en ligne). J'y participe un peu puisque j'ai entamé une verticale de ces deux cuvées depuis 2013.
J'essaierai de creuser la prochaine fois que je me rendrai en Allemagne sur le style du producteur dont les taux d'alcools sont plus bas que ses collègues (de Schloss Johannisberg, Leitz, Künstler à même PJK).

3) Finalement en Palatinat, quelles seraient les zones les plus intéressantes ? Parce que les producteurs des terroirs de Forst (Pechstein, Freundstück, Ungeheuer, Kirchenstück) sont chers et les CR pas toujours dithyrambiques. Quid des autres producteurs à Kallstadt ou à Birkweiler?

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
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09 Mar 2023 10:28 #72

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Réponse de oliv sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

Merci à tous les deux de continuer à partager vos notes de dégustation.
Le poids des mots, c'est quand même plus convivial que le seul choc des photos.
 
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09 Mar 2023 10:39 #73

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Sven
J'ai un faible pour Müller-Catoir même après le départ de Hans-Jürgen Schwarz.
Aussi Philipp Kuhn et Knipser sur les mêmes terroirs à Laumersheim. Deux bonnes surprises en riesling récemment car plutôt connus pour leurs spätburgunder
Il faudrait essayer Rings (zone de Kallstadt) mais je ne connais que ses rouges.
Et il y a toujours Rebholz plus au sud... mais je dois dire que ces vins - GG - ne m'ont jamais enthousiasmé (même si c'est excellent)

Pierre
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10 Mar 2023 01:17 #74

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis - Episode 21

Cette fois,  nous sommes réunis chez Jean-Luc (alias JLJ) qui a mis les petits plats dans les grands pour nous accueillir avec une gentillesse qui mérite tous les remerciements.
Et, saluons au passage la qualité des éléments solides et liquides qui nous ont été proposés.

Le protocole est celui établi depuis longtemps : tout à l'aveugle et par série de 3 vins.

Apéro : sablés au fromage et gougères au comté (les deux fait maison)

 


Champagne Laherte Extra-brut Les Empreintes 2010
Bouquet expressif et complexe sur les agrumes (principalement pamplemousse), l’abricot et les fruits secs avec une touche florale élégante et un fond minéral imprégnant. L’élevage est parfaitement intégré. La bouche large et pleine avec un dynamisme imposant lié à une acidité au top parfaitement intégrée à l’ensemble. Malgré une sérieuse densité de matière, on a du confort et l’équilibre est parfait. Fin de bouche mentholée d’un bel effet et grande persistance aux amers de classe ajoutent du charme à cet excellent champagne.

Chapagne Drappier La Grande Sendrée 2006
Nez réservé mais mûr sur la compote de pomme et l’abricot avec des notes fumées et salines en alternance. La bouche est ample et concentrée, plutôt évoluée mais sans nuances oxydatives. On a de la présence et un peu de fraîcheur malgré un certain manque de verticalité. C’est finalement équilibré et gourmand avec un beau fruit mûr pour fixer une persistance plus que correcte en fin de bouche. C’est clairement un vin de bouche qui serait plus à l’aise à table et qui souffre sans doute d’un effet de séquence dans cette dégustation.

Pour attendre
Domaine Alice et Olivier De Moor Chablis Bel Air & Clardy 2012
Bouquet réservé sur les fruits blancs et les herbes aromatiques avec des notes de craie et, curieusement, de noix fraîche sans que l’on décèle la moindre trace d’oxydation. C’est plutôt fin mais relativement ténu. La bouche est ferme, droite et assez concentrée. Le fruit est discret mais la matière se montre bien équilibrée. Le vin est bien en place mais sans accroche particulière. Jolie longueur finale, cependant, tempérant un peu une impression globale de neutralité.

Saumon fumé maison sur gaufre de pomme de terre
 
Domaine François Cotat Sancerre Les Monts Damnés 2006
Bouquet complexe et présent d’abord sur des notes balsamiques évoquant le botrytis puis sur les agrumes confits. On perçoit ensuite des senteurs de fleurs des champs et d’épices douces qui parfument un fond nettement plus terrien. La bouche est ample et aérienne en même temps. La matière est délicate et subtilement tonique avec une relance constante qui titille le palais. Si la fin de bouche retrouve un côté légèrement rôti, sa grande persistance se fonde plutôt sur un côté salin décomplexé. Excellent.

Domaine Vincent Dauvissat Chablis Grans Cru Les Clos 2006
Nez peu disert au départ exprimant avec parcimonie des senteurs de caillou, de fumée et de champignon frais. Les fruits blancs suivront rapidement avec les herbes aromatiques tout en maintenant les notes « minérales » initiales. La bouche met en avant pas mal de contrastes séduisants : c’est fluide mais présent, glissant mais concentré, structuré mais fondant. En ressort un équilibre de bouche étonnant de netteté et de classe. Une très belle longueur finale, fruitée et saline, conclut un ensemble de grand attrait.

Transition
Domaine de la Taille Aux Loups Montlouis Remus 2008
Bouquet riche et complexe, extraverti, sur le coing, le beurre de cacahuète, les fruits jaunes mûrs, le curry jaune et les herbes aromatiques. Des notes de miel s’invitent par moment. En bouche, l’attaque est vive et un peu carrée, la suite est concentrée, riche et imposante tout en restant élancée et dynamique. Mais il demeure pas mal de bois à fondre en fin de bouche (sans qu’il n’assèche toutefois le vin) et la grande persistance finale exprime principalement un élevage acidulé.

Cassolette de cabillaud et Bar, choucroute, beurre blanc
 
Domaine Remy Gresser Riesling Grand Cru Moenchberg 2005
Nez assez épanoui, un peu rôti avec une pointe de sucre candi et de caramel mais aussi des senteurs d’agrumes, d’ananas et de mangue. A l’aération, cela évolue vers la baie de genévrier, l’écorce de sapin et de discrètes notes de cailloux concassés. La bouche est concentrée, élancée et discrètement fruitée. On ne retrouve que partiellement les promesses du nez, l’ampleur est limitée mais la finale est bien persistante sur des notes fruitées plus tendres.

Domaine Louis Sipp RieslingGrand Cru Osterberg 2005
Bouquet complexe oscillant entre senteurs terpéniques, agrumes, herbes aromatiques, menthol, notes florales et pâtissières. C’est très expressif et de belle élégance. En bouche, c’est riche, plutôt enveloppé tout en conservant finesse et fraîcheur. On a du ressort et de la présence malgré une acidité mesurée et une sensation de confort étonnante qui se poursuit longuement dans une finale épicée et fruitée. Magnifique riesling dans la force de l’âge.

Transition
Domaine Dupont-Fahn Bourgogne Blanc Les Chaumes des Perrières 2017
Nez grillé sur les agrumes et les herbes fraîches avec une note de calcaire humide et une fugace note liégeuse qui pose question. La bouche est pleine de caractère, déliée et fraîche avec un élevage assez présent et toujours cette note moins nette qui survient par intermittence et perturbe par moment une fin de bouche au fruit acidulé et aux amers un peu raides. La longueur est belle, axée tant sur l’élevage que les notes minérales.
A noter que la note liégeuse s’accentuera avec le réchauffement.

Queue de langouste, sabayon, noisettes grillées
 
Domaine Jean-Claude Bachelet Chassagne Montrachet 1er cru La Boudriotte 2011
Bouquet tout en finesse et subtilité sur les fruits blancs, les fleurs et les herbes aromatiques qu’enveloppent quelques senteurs de silex frotté et de fumée. La bouche est aussi ample que fraîche avec de la finesse et de l’élégance. La matière est aérée et en demi-corps mais tapisse bien le palais. L’élevage se perçoit à peine et le vin termine persistant avec du fruit, de la fraîcheur et du ressort.

Domaine Jean-François Coche-Dury Puligny Montrachet Les Enseignères 2007
Premier nez discret sur le sésame grillé pour ensuite se révéler rapidement sur des arômes de citron jaune, de fruits exotiques, d’abricot et de verveine. C’est profond et assez complexe. La bouche est riche et fraîche à la fois avec une puissance contenue, du gras et un élevage épicé magnifiquement intégré. C’est assez joufflu mais bien concentré avec un retour salin qui imprègne une finale de très grande persistance. Grand vin.

Transition
Domaine Dugat-Py Gevrey Chambertin 1er cru Petite Chapelle 1996
Le bouquet s’ouvre sur des senteurs de sang, de boisé sombre, de tabac et d’herbes fumées. Ensuite, de très belles notes de framboise et de groseille se manifestent et donnent une touche agréablement fruitée. La bouche est épanouie avec du volume et de la fraîcheur. Les tanins sont parfaitement fondus. Le vin s’affine considérablement à l’aération pour proposer un équilibre abouti qui se fond dans une belle et persistante finale au fruit acidulé.

Risotto aux morilles, foie gras
 
Domaine Parigot Pommard 1er cru Les Epenots 2010
Bouquet assez expressif sur les petits fruits rouges (airelles, groseilles), le cuir et les quatre épices avec une pointe de cannelle insistante. La bouche est franche, effilée et tonique donnant une impression globale de légèreté austère malgré le fruit sous-jacent. Même si les tanins sont un peu verts, l’ensemble est élégant et plutôt savoureux. La finale, un peu carrée, n’est pas inoubliable mais cela ne pénalise pas la dégustation.

Domaine Denis Mortet Gevrey-Chambertin vieilles vignes 2010
Bouquet au départ sauvage (évoquant la ronce) et sanguin voire métallique avec une note lactée puis cela évolue vers l’écorce de chêne, le tabac et la réglisse. Le fruit reste en retrait mais souligne discrètement le tout. La bouche tempère quelque peu ce côté sauvage grâce à son volume, sa fraîcheur fruitée et son envergure. L’élevage est imperceptible. Le vin finit bien persistant tout en mettant sa carrure en avant plutôt que sa finesse.

Transition
Domaine des Enfants VdP des Côtes Catalanes La Larme de l’Ame 2008
Bouquet chaleureux sur les fruits à l’alcool, le cuir, la vanille et le pruneau avec beaucoup d’épices doucereuses rappelant le speculoos et un style sudiste affirmé. La bouche est compacte et rustique avec des tanins un peu rugueux et un équilibre au profil costaud et chaleureux qui évite toutefois une lourdeur excessive. Fin de bouche persistante avec de l’alcool en filigrane et quelques amers.

Effiloché d’épaule d’agneau aux noix, datte, abricot, carotte
 
Domaine de Trévallon Rouge 2013
Bouquet élégant et séducteur, mais un peu éthéré, sur les fruits rouges (fraise) et noirs confiturés. C’est très épicé sans être oriental avec également des notes sanguines et fumées. La bouche est ample et fraîche avec des tanins au poli superbe et un alcool parfaitement intégré. On a de la mâche, du gras et pas mal de profondeur conduisant à une fin de bouche de grande persistance.

Domaine de la Grange des Pères Rouge 2013
Bouquet net, élégant et strict donnant une impressionnante et étonnante impression de fraîcheur, contrastant avec des senteurs viandées et fumées, un boisé un peu lacté de qualité et beaucoup de fruit mûrs pour l’arrondir quelque peu. La bouche confirme l’olfaction par son élégance et sa fraîcheur et une charpente fondée sur de petits tanins fermes et un peu verts. La matière est déliée plutôt que concentrée mais fait malgré tout preuve d’une tenue certaine.

Fromages
 

Domaine Jean-Paul et Benoît Droin Chablis Grand Cru Les Clos 2012
Nez discret mais élégant sur les fruits blancs et les herbes aromatiques fraîches. Quelques notes salines donnent du relief. La bouche se montre fruitée, linéaire et fraîche avec une élégance superbe. L’équilibre est au millimètre avec une matière fondue, sans aspérité, et bien juteuse. Jusqu’à sa belle persistance finale fruitée, l’ensemble fait preuve d’une homogénéité consensuelle très savoureuse.

Domaine Pattes-Loup Chablis 1er cru Les Butteaux 2012
Bouquet élégant avec du peps. C’est citronné et remplis d’effluves évoquant le caillou concassé. On perçoit aussi du fruit blanc et un soupçon de champignon frais. En bouche, c’est précis, net et dynamique avec un beau fruit enrobé et un équilibre en mode plutôt délicat. Une jolie persistance fruitée conclut un beau cru à point et séduisant.

Domaine Jean Macle Côte du Jura 2011
Bouquet puissant et dense sur la noix fraîche, le curry et les fruits jaunes très mûrs. La bouche est ferme, fruitée avec une structure presque tannique. Le vin n’est pas d’une grande complexité mais propose cette présence impressionnante et archétypique des vins sous voile bien nés. Grande longueur épicée.

Fondant au chocolat, crème anglaise

 

Domaine du Mas Amiel Maury 1969
Le vin s’ouvre lentement sur le pruneau, le raisin de corinthe et les fruits confiturés. Quelques notes de café froid et de chocolat noir s’y ajoutent avec un très légère pointe d’oxydation ménagée. A bouche est pleine, fraîche et bien équilibrée. Le sucre et l’alcool sont bien intégrés et la fin de bouche se montre fruitée et persistante sans aucune lourdeur. Intemporel. 

Pierre
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28 Mar 2023 13:12 #75

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis - Episode 21

Quelle série !
Bravo aux apporteurs et au rédacteur.

Enfin un CR (plutôt) positif sur la GDP 2013 : cela me rassure pour mes bouteilles...

Jean-Loup
28 Mar 2023 13:24 #76

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis - Episode 21

Merci Pierre.

Pour Jean-Loup: je ne dirais pas que c'est tout à fait rassurant, la GDP 13 n'étant certes pas un mauvais vin, mais ce n'est pas au niveau habituel.
Dans nos dîners, celui qui reçoit met les bouteilles de sa cave; on essaie de tourner mais il y en a bien l'un ou l'autre qui cherche à prendre la prochaine (il y en a même parfois un qui triche... le plaisir de recevoir  ).
NB: J'essaie de poster les photos des bouteilles.

jlj  
 
28 Mar 2023 13:39 #77

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis - Episode 21

Jean-Loup,
Ce qui ne transparaît pas de mon commentaire est que j'ai trouvé ce vin différent du souvenir que j'en avais sur d'autres millésimes mais je ne suis pas un spécialiste du tout du cru.
Ceci explique peut-être les commentaires d'autres personnes qui en attendaient plus. Mais je trouve Jean-Luc un peu "dur" pour le coup...

Pierre
28 Mar 2023 14:07 #78

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis - Episode 21

 

Bon! J'ai mis les photos des bouteilles (plus haut) et chamboulé le CR discipliné de Pierre... 
Je vais juste donner l'un ou l'autre commentaire sur les vins, mais en tant que hôte du jour, cuisinier, sommelier et serveur occasionnel, je n'ai évidemment pris aucune note.

Pour les Champagne, une préférence pour le Laherte, dégorgé en octobre 2014, et d'une énergie folle.
La Grande Sendrée, confortable, mûre, et à boire à mon avis alors que le Laherte en a encore sous la pédale.

Pour ce qui est du trio autour du saumon fumé (légèrement) le Cotat était tout disponible (c'est parfois assez hermétique) sur les agrumes mûrs, équilibré mais ma préférence allait au Clos de Dauvissat, du même millésime; plus en puissance; un vin net, évident de classe.
Mais deux grands vins en l'état.
Le De Moor avait bien lancé le débat, avec les marqueurs classiques de Chablis, présentés tout en élégance.

En transition, ma dernière bouteille de Remus 2008, que je n'avais plus goûté depuis quelques années, a bien fait le boulot; c'est frais, encore bien en place, sur la poire et le coing comme il se doit; pour ma part, aucunement dérangé par de l'élevage sur ce beau vin qui est à boire.

Le duel des deux riesling 2005, tous les deux présentant encore un poil de sucres résiduels, a tourné pour moi à l'avantage du Sipp, plus présent, plus tonique et bien vivant.
Le Gresser moins élancé, assez massif, dense, semblant plus évolué dans son cursus. Un beau vin, mais j'aurais aimé un peu plus de dynamisme, de peps.

Pour ce qui est du "Bourgogne" de Raymond Dupont-Fahn, j'attendais avec impatience la série avec les deux vins qui accompagnaient la langouste (sabayon citronné et noisettes grillées devant faire la liaison avec les vins) mais c'est vrai que si la trace de bouchon était discrète, le vin n'était pas au niveau attendu et je lui ai surtout trouvé une certaine fluidité, un vide en milieu de bouche étonnant; peut-être dû au problème de bouchon.
Les deux autres, qui devaient compléter la trilogie, étaient par contre parfaits et, à mon humble avis au top de leur évolution.
Un Boudriotte élégant, subtil, fruité, digeste et en face Les Enseignères de Coche puissant, riche mais superbe.
La Bourgogne, c'est d'autant plus beau quand on sait que cela sera de plus en plus rare... 

Pour les trois vins de pinot noir, j'avais mis le Dugat-Py 96 en transition, en prévenant que si ça n'allait pas, on prendrait autre chose; et tout le monde disant que cela méritait d'être bu, je me suis exécuté... 
C'est vrai que cela commence à se calmer et le vin était cette fois plus équilibré (l'acidité était souvent difficile) dans une espèce de transition vers une phase de plénitude tertiaire  .
Epenots 10 de Parigot, j'ai souvent bu, et je pense que cela ne mérite pas beaucoup de vieillissement supplémentaire; c'est élégant, cela se boit très facilement.
J'avais mis en face de ces deux pinot un Gevrey vv de D Mortet, parce que je n'avais que cette bouteille achetée il y a plus de 10 ans et que je voulais voir sa tenue. Le vin était en pleine forme, juteux, frais, dense et, si ce n'était pas le plus élégant, c'était sans doute encore le plus fringant.

Trois rouges du sud autour de l'agneau confit:
En préparation, la cuvée phare du Domaine des Enfants 2008 n'aura certes tiré aucune larme aux dégustateurs; c'était, me semble-t-il plus frais et équilibré il y a quelques années, c'est apparu plutôt riche, un peu doucereux. Un bon vin, mais difficile pour lui, là.
La GDP 2013, j'avais bien entendu lu des critiques très différentes sur LPV et je voulais profiter des palais autour de la table pour goûter.
Le principal, c'est que cela n'a pas du tout déplu, mais les quelques fois que j'ai bu ce vin, pour moi souvent une référence du "sud", j'en ai gardé un meilleur souvenir.
Des fruits mûrs, un bon équilibre, certes c'est bon; mais quand on aime, on attend souvent trop; avec le risque d'être déçu.
En face, la rigueur d'un Trevallon 13, frais et droit, où rien ne dépasse, que j'ai préféré.

De nouveau trois très beaux blancs avec les fromages.
Le Butteaux 12, précis, fin, un peu dans la gamme du voisin de Courgis plus haut, de même millésime.
Un Clos, toujours 2012, de Droin bien ouvert, aussi très élégant, de belle énergie et me semblant à point.
Pour les 3 derniers fromages de l'assiette, j'ai ouvert au débotté cette bouteille de Côtes du Jura 11 de Macle que j'avais mise au frigo au cas où, et bien m'en prit.
Un très bon niveau et forcément bon accord (pour autant qu'on apprécie le style).

Sur mes fondants "maison" au chocolat, c'est toujours grenache VDN et il me restait une bouteille de MA 69.
Robe brillante, lumineuse, 
Pruneau, abricot, zeste orange, cacao, fruits secs, équilibré, longue finale; c'est bien entendu superbe.

En résumé, les vins blancs se présentaient très bien ; pas de premox, pas de grande déception (très discret bouchon pour le Bourgogne).
Privilège de l'âge sans doute, mais on semble apprécier de plus en plus la finesse et fraîcheur des blancs bien nés...
Désolé encore pour le manque d'informations sur les vins mais en lisant quelques messages plus haut, vous serez comblés.

Merci aux amis pour la présence et le partage.
NP: Keke, reprend la plume! Daniel, il est temps de te lancer!

jlj



 
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28 Mar 2023 14:16 #79
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Réponse de Gastronomix sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis - Episode 21

Domaine de Trévallon Rouge 2013
Bouquet élégant et séducteur, mais un peu éthéré, sur les fruits rouges (fraise) et noirs confiturés. C’est très épicé sans être oriental avec également des notes sanguines et fumées. La bouche est ample et fraîche avec des tanins au poli superbe et un alcool parfaitement intégré. On a de la mâche, du gras et pas mal de profondeur conduisant à une fin de bouche de grande persistance.


A quel point est-il taillé pour la garde dans ce millésime ? Sera-t-il encore là dans 8/10 ans (question d'un papa curieux)?
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Frisette
29 Mar 2023 14:38 #80

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis - Episode 21

J'ai en tout cas trouvé qu'il faisait plutôt jeune et je pense qu'il tiendra le coup.
Je vais boire un verre ce soir (ouvert depuis samedi soir, donc 4 jours) et te dis s'il survit.

jlj
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: faka
29 Mar 2023 18:06 #81

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis - Episode 21

Un vin impressionnant jusqu'ici est le Sipp qui était très bien dimanche et qui n'a pratiquement pas bougé après 4 jours d'ouverture, alors qu'hier le Gresser du même millésime avait continué à évoluer. 

jlj
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Olivier Mottard
29 Mar 2023 18:30 #82

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis - Episode 21

Domaine de Trévallon Rouge 2013
Bouquet élégant et séducteur, mais un peu éthéré, sur les fruits rouges (fraise) et noirs confiturés. C’est très épicé sans être oriental avec également des notes sanguines et fumées. La bouche est ample et fraîche avec des tanins au poli superbe et un alcool parfaitement intégré. On a de la mâche, du gras et pas mal de profondeur conduisant à une fin de bouche de grande persistance.


A quel point est-il taillé pour la garde dans ce millésime ? Sera-t-il encore là dans 8/10 ans (question d'un papa curieux)?


Bon... en fait ce n'est pas brillant après 4 jours d'ouverture.
Le nez est assez indéfinissable, même si c'est bien marqué, sur des notes de céleri, assez chimiques...bof
En bouche, l'acidité s'est accentuée et les tanins asséchés un peu en fin de bouche.
Ceci dit, c'est encore pire sur les autres rouges de la journée,  les blancs s'en étant mieux sorti.
Mais, pour revenir au Trévallon,  je ne pense pas que cela ait un intérêt pour envisager l'état dans 7 ou 8 ans.

 PS: Pierre,  qui a été plus attentif à la dégustation   pourra te donner une appréciation plus juste.

jlj
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Gastronomix
29 Mar 2023 21:30 #83

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis - Episode 21

à Gastronomix (et JLJ)
Je ne connais pas assez Trévallon pour m'aventurer dans ce genre de pronostic, malheureusement.
Ni dans un sens, ni dans l'autre d'ailleurs.

Pierre
29 Mar 2023 22:56 #84

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Une fois encore nous nous retrouverons chez Daniel et Simone par cette chaude journée de fin de printemps, sur la terrasse mais à l'ombre et avec une petite brise constante bienvenue
 
Mises en bouche : Gazpacho, Toast de truite fumée, humus, pickles de radis. Toast de rillettes de canard, roulade à la mousse de jambon
     

Champagne Tarlant Zéro Brut Nature
   
Assemblage de chardonnay, pinot noir et pinot meunier par tiers. Base 2012 avec solera pour le surplus. Dégorgement 31/1/2019
Nez assez pimpant et frais autour d’un tryptique pomme, craie, citron vert.
La bouche est vive et concentrée. La bulle est d’une belle finesse et le vin dense et énergique sans être excessivement tendu.
Très belle persistance finale sur le fruit. Parfait à l’apéro.

Champagne Hugues Godmé Les Alouettes Saint Bets 2011
   
Parcellaire de Villers-Marmery. 100% chardonnay vinifié et élevé sous bois. Pas de malos. Dégorgement 01/22.
Bouquet riche et mûr avec des traces de bois encore marquées tout comme les notes de craie qui en  soulignent les contours.
On perçoit en outre des senteurs de pomme au four, de fruit jaune et de fleurs blanches.
La bouche est concentrée et vineuse avec une richesse chaleureuse qui lui confère du confort et un contour presque joufflu.
Néanmoins, la trame reste assez structurée pour éviter que le vin ne s’étale. Belle persistance fruitée en finale avec des amers qui la solidifie.

Champagne Eric Rodez Les Fournettes 2009  
   
100% pinot noir. Vinifié et élevé sous bois. Pas de malos.
Bouquet mûr et profond sur les fruits exotiques, les agrumes, les fruits secs et les épices avec des effluves de silex et de rôti qui flottent sur l’ensemble.
La bouche est juteuse, ample et puissante associant au mieux maturité de fruit et fraîcheur tonique.
La bulle reste discrète tout comme quelques notes plus oxydatives. Finale longue et nette sur l’abricot sec.
Très beau champagne tant pour l’apéro que pour la table.

Saumon fumé, tomate confite sur un lit d’herbes , crème à l’aneth
 
Domaine Thibaud Boudignon Anjou Blanc 2017
Le nez s’ouvre sur des notes végétales et de pamplemousse évoquant le sauvignon pour se transformer ensuite sur des arômes de fruit blanc, de fleurs des champs et de fumée.
Une discrète minéralité s’y ajoute.
La bouche est ronde et ample, parfaitement construite et bien fraîche avec un reliquat d’élevage en finale, laquelle est persistante et s’étire sur des fruits acidulés mais mûrs.

Domaine Ostertag Riesling Grand Cru Muenchberg 2010
Bouquet bien ouvert, terpénique et mûr, sur les fruits jaunes, la pâte d’agrumes confits et les épices avec des nuances de cuir frais et de crème pâtissière.
La bouche est riche et bien juteuse avec du fruit bien mûr mais également une grande fraîcheur.
C’est plutôt ample et gras, rehaussé par des amers de qualité et une persistance finale bien dynamique.

Weingut Rudolf Fürst Riesling GG Bürgstadt Centgrafenberg 2014
Bouquet expressif et raffiné sur les agrumes confits, les fleurs blanches et les herbes aromatiques et des notes de pierre chaude pour survoler le tout.
Un peu de perlant à l’attaque qui s’évacue progressivement. Ensuite, une matière délicatement enrobée et à l’équilibre parfait emplit la bouche.
C’est délié, net avec une colonne vertébrale bien dynamique. Finale fruitée, pure, minérale et bien persistante de grande élégance.
Excellent riesling dans un profil plutôt mosellan malgré son origine de Franken.

Nem aux épinards, tagliatelles de légumes
 
Domaine André et Mireille Tissot Chardonnay du Jura La Mailloche 2017
Bouquet boisé avec des notes dominantes de pétard et de pansement qui écrasent le tout.
La bouche est d’abord redoutablement citrique avec de prendre un peu de rondeur.
Retour de l’élevage en finale avec des amers marqués.Je n’ai pas aimé ce vin (et le CR manque sans doute un peu d’objectivité en accentuant les points de mon déplaisir mais je n’ai pas pu terminer mon verre…). Les autres convives ont davantage apprécié.

Domaine Louis Moreau Chablis Grand Cru Clos des Hospices dans les Clos 2012
Premier nez vanillé avec un peu de bois en arrière plan.
Ensuite, se dégagent de fines senteurs florales, d’herbes sèches et de pierre chaude avec des notes de zeste d’orange et un beau substrat de fruits blancs mûrs.
La bouche est fine et délicate avec beaucoup de fruit et de fraîcheur.
Un peu de rôti en fin de bouche annonce un retour d’élevage dans une finale redressée mais pas forcément allongée par ses notes minérales.

Domaine Ballot-Millot Meursault 1er cru Les Genevrières 2012
Bouquet extrêmement tenu où l’on devine un élevage discret et de classe, des senteurs de fleurs blanches, de poire mûre et d’herbes aromatiques.
La bouche est élégante et profonde, concentrée à cœur avec une jolie fraîcheur.
L’équilibre est magnifique, sans la moindre esbrouffe, et le vin fait preuve d’une classe évidente jusqu’à la très belle persistance finale. Excellent.

Transition
Domaine Fourrier Gevrey-Chambertin vieilles vignes 2010
   
Bouquet élégant et complexe sur les fruits noirs, le thé et les épices avec des notes balsamiques et de fumée.
On retrouve cette élégance dans une bouche fruitée, fraîche et finement concentrée.
C’est presque aérien alors que l’ensemble s’appuie manifestement sur une belle solidité de matière et finit avec persistance.
Très beau vin à la finesse pleine de séduction.

Pomme de terre confite farcie à la salade liégeoise
 
Domaine René Rostaing Côte-Rôtie La Landonne 2006
Bouquet ouvert sur le lard fumé, les fruits noirs, la tabac et les épices orientales. Notes sanguines marquées et touche minérale en arrière-plan ajoutent du caractère.
La bouche est ferme mais fruitée campée sur des tanins d’une grande finesse.
C’est savoureux, concentré, effilé et sans gras excessif, avec une petite note végétale et des amers subtils en fin de bouche.
Longueur appréciable avec un retour du fruit qui compense parfaitement une certaine impression d’austérité générale.
Excellent et à point de bout en bout.

Domaine Jean-Michel Gérin Côte-Rôtie La Landonne 2006
Premier nez un peu « tape à l’œil » exprimant un élevage sophistiqué, vanillé et balsamique.
Lorsque cela s’estompe, on perçoit une belle complexité avec un mélange subtil de fruit (cerise, cassis, mûre), d’épices douces, de jambon fumé et de violette.
La bouche est nette et pure, très fruitée avec des tanins veloutés et une matière à la fois généreuse et gourmande où un peu d’alcool ressenti ne pose pas de problème.
Finale réglissée et fruitée de belle consistance mais qu’on aurait attendu plus persistante encore.
Magnifique vin malgré tout.

Effiloché d’agneau confit, purée de céleri rave, jus corsé
 
Chiara Boschis Barolo Cannubi 2008
Bouquet évolué qui flirte avec l’oxydation et propose un profil proche d’un VdN avec ces arômes de pruneau, de fruit confituré et d’épices douces.
La bouche est ferme avec des tanins gras, certes polis mais encore un peu rêches. L’alcool, même s’il ne se ressent pas à l’excès, n’est pas contrebalancé vu la fraîcheur limitée du vin.
L’ensemble manque de complexité et de relance mais se laisse apprécier malgré tout pour ce qu’il propose d’autant que la fin de bouche sur le pruneau ne manque pas de persistance.

Domaine de Montille Pommard 1ercru Les Rugiens 2002
Joli bouquet assez ouvert sur les fruits rouges et noirs un peu confiturés avec des notes épicées et florales et une touche mentholée.
Au palais, une attaque élégante débouche sur une structure tannique au grain fin. Il y a de la fraîcheur mais la maturité de fruit finit par l’emporter.
Le réchauffement dans le verre apportera toutefois un peu d’amertume et de sécheresse en fin de bouche qui porteront préjudice à un ensemble pourtant intéressant et encore jeune.

Fromages (brie au basilic, buchette de chèvres délice de Bourgogne, comté 24 mois)
 
 
Domaine Huet Vouvray Le Mont sec 2010
Domaine Lucien Aviet Arbois Réserve du Caveau 2010Pas de notes pour ces deux vins d’un classicisme tellement évident qu’ils ne laisseront pas de souvenir particulier.

Gâteau glacé
 

Le menu liquide en synthese


Pierre
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12 Jui 2023 19:40 #85

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis Episode 22

Merci Pierre pour le beau et précis CR.
Je n'ai pas pris de notes et n'ai pas grand chose à ajouter, si ce n'est encore remercier Daniel et Simone pour leur accueil et leur compétence, tant dans le solide que le liquide...

De beaux vins de Champagne avec un Tarlant très droit et sec, un très beau Godmé plus ample et consensuel et un pinot noir très bien équilibré malgré la richesse du millésime.

Deux très beaux trios de blancs avec respectivement une préférence pour la finesse, la fraîcheur et l'élégance du riesling de Fürst et l'équilibre du Meursault, de très grande classe.
Pas grand fan de La Mailloche en l'état (très exubérant).

Un village en pinot noir, superbe, élégant, aérien que j'ai préféré à son grand frère au pedigree supérieur (Rugiens).

Deux superbes Landonne, frères sur l'étiquette et si différents dans le verre.
Un droit, presque austère, pur et l'autre d'une rondeur et d'une générosité tout opposées; mais j'ai aimé ce grand vin de Gérin qui s'exprimait tellement .
Les deux sont de grands vins et ont encore plein d'avenir.

Un duo un peu en dedans étant donné les étiquettes (et sans doute difficile après les Landonne): Le Rugiens, et surtout le Cannubi 2008 qu'on imaginerait en pleine adolescence et dont l'évolution (oxydation) est inquiétante (pour mon goût et mon image du Barolo en tout cas). Daniel a ouvert en direct une seconde bouteille et il ne semble pas que ce soit un défaut de la première, sa sœur suivant vite la même voie.

Un Mont sec 10 effectivement sans surprise et un très beau Savagnin, deux vins à attendre encore un peu sans trop de risques...

Désolé pour les brefs et très incomplets commentaires mais vous avez ceux de Pierre pour vous faire une meilleure idée (avec la canicule, la flemme a remplacer la flamme...) 

jlj

 
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13 Jui 2023 10:59 #86

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Réponse de oliv sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Magnifique !

 
13 Jui 2023 11:03 #87

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