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Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (14)

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Réponse de Nilgiri sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (17)

Superbe degustation! La patience du passionné récompensée avec des vins parmi les meilleurs de leurs appellations respectives et à maturité...
A la vue des photos tu as inversé les millésimes sur les vins suivants : 5- Domaine Weinbach, Alsace Grand Cru Cuvée Sainte Catherine, riesling 2010, 6- Domaine Ganevat, Côtes du Jura, Grusse en Billat, Chardonnay 2008...C'est le Weinbach en 2008 et le Ganevat en 2010. 

« Dès que la vie fait mine de m’écraser, je sais que je peux faire confiance au Bandol, à l’ail et à Mozart » Jim Harrison
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23 Nov 2022 15:03 #45

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (17)

Je pense que tout le monde a apprécié à sa juste valeur cette belle dégustation et je m'associe chaleureusement aux remerciements.
Mes notes ne vont pas s'écarter fondamentalement de celles de JLJ même si j'ai moins bien goûté Yquem et les rouges.

Champagne Bérêche Les Beaux Regards 2016
100% chardonnay 1er cru. Extra-brut (3 gr). Dégorgement 2020
Nez ouvert sur la pomme mûre, le citron, la groseille à maquereaux et les fleurs avec un peu de biscuit et une minéralité discrète. La bouche est nette et plutôt concentrée avec de l’élégance et un tonus affirmé. Les bulles sont bien présentes mais en finesse.L’élevage s’invite discrètement en milieu de bouche mais s’efface rapidement derrière le fruit et les notes de craie qui imprègnent la belle persistance finale.

Champagne Veuve Fourny  Brut 1er Cru Blanc de Blancs 2008
100% chardonnay 1er cru. Vignes de 50 ans. Extra-brut dans le faits (5 gr).
Bouquet évolué et légèrement toasté évoquant ensuite l’oignon frit les agrumes confits et le zeste d’orange. C’est élégant et profond mais assez discret. La bouche propose un beau contraste entre ampleur plutôt riche et légèreté aérienne. C’est gourmand et très frais avec une jolie longueur. Champagne assez confortable mais sans aucune lourdeur.

Champagne Roederer Cristal 2002
Bouquet riche et patiné sur le miel, les agrumes confits et le boisé fin avec une touche de sucre candi et une pointe de craie en arrière-plan. L’aération ajoute des senteurs de tabac blond, de mandarine, de menthe et de champignons. C’est mûr, complexe et séducteur. La bouche est vineuse, ample et puissante tout en demeurant élégante et fraîche avec une bulle très fine qui tient le vin jusqu’à la belle persistance finale. Très beau champagne dans la force de l’âge.

Domaine Didier Dagueneau Pouilly-Fumé 2008
Nez sur le miel, l’abricot et les fleurs jaunes (genêts) avec une note soufrée insistante. On perçoit également un peu d’agrumes et une note plus verte d’herbe coupée en fond de nez. En bouche, il y a du volume et une certaine concentration mais aussi un côté plus acidulé qui frise la dureté en fin de bouche. C’est plutôt long mais le côté végétal limite le plaisir.

Domaine Weinbach Riesling Gd Cru Cuvée Sainte Catherine 2008
Bouquet expressif et séducteur très balsamique au départ (cire, térébenthe). Ensuite, les arômes d’écorce d’orange, de quiquina, de poire william et de citron frais prennent le dessus associés à une jolie touche florale. La bouche est droite, à la fois dense et arrondie avec un très beau grain. C’est élégant, empreint de noblesse et remarquablement équilibré. Belle persistance finale pour ce vin exprimant une classe sans esbrouffe.

Domaine Ganevat Côtes du Jura Chardonnay « Grusse du Billat » 2010
Premier nez sur la pomme et les ferments avec une pointe de bois. Ensuite, on évolue vers le citron, le foin et quelques herbes aromatiques. Après une attaque acidulée, la bouche propose une matière déliée et juteuse sans élan particulier ni grosse concentration. Jolie finale aux amers subtils.

Clos d’Opleeuw Haspengauw Chardonnay 2013Bouquet expressif et aéré sur le citron, la croûte de fromage et les fleurs blanches. On perçoit également des notes plus profondes de mousseron et d’herbes fraîches. Le tout fait très chablisien. La bouche est précise, saline, très bien définie rehaussée par une pointe de résiduel tirant vers le caramel en fin de bouche. Très belle longueur et beaucoup de séduction.

Domaine Guffens-Heynen Pouilly-Fuissé « Tris des Hauts des Vignes » 2013
Bouquet plutôt discret mais fin et pur avec des senteurs de pain grillé, de fruits blancs mûrs et de fleurs blanches, le tout enrobé d’ une pointe de boisé fumé. On retrouve cette touche de bois en bouche de l’attaque à la finale sans que cela soit dérangeant. La matière est concentrée et riche avec de l’ampleur mais aussi un beau dynamisme qui prolonge longuement le vin. L’ensemble peut et doit encore gagner en complexité mais les (belles) promesses sont là.

Richard Kershaw Estate Elgin Chardonnay Clonal Selection 2015
Nez assez disert sur les fruits blancs, les agrumes mûrs et les herbes aromatiques. L’élevage est encore présent mais bien intégré. La bouche est concentrée et généreuse. C’est puissant mais également dynamique et élégant. Un peu d’alcool s’invite en fin de bouche sans vraiment perturber l’équilibre global du vin qui persiste longuement au palais. C’est « sérieux », en place et savoureux même si l’aromatique ne fait pas planer en dégustation pure.

Domaine Eric Rominger Alsace Gd Cru Gewürztraminer SGN 1er tri  1994
Bouquet puissant qui s’ouvre sur des notes rôties et vanillées de tarte tatin de poire. Ensuite les senteurs évoluent vers les agrumes confits, la figue, le raisin de corinthe et les épices douces avec une nuance très présente de rose ancienne qui se libère en fond de nez. C’est complexe et précis tout en étant un peu baroque malgré tout. La bouche est du même acabit avec une liqueur bien présente sans être collante ni envahissante. On a une bonne combinaison de puissance et de fraîcheur et l’ensemble est structuré par quelques amers intéressants. Grande longueur extravertie.  Au bout du compte, le vin impressionne mais risque de fatiguer à la longue et on aurait préféré davantage d’élégance et de légèreté.

Château d’Yquem 1997
Nez fermé qui ne s’ouvrira qu’à peine à force d’agitation pour délivrer avec parcimonie des senteurs rôties et boisées avec de la menthe et de la réglisse. On perçoit également des arômes de café fin et un soupçon d’épice. La bouche est compacte et donne une impression de richesse mais se montre repliée sur elle-même et sans grand dynamisme. Une belle persistance finale avec des amers superbes laisse présager d’un futur meilleur mais en l’état, c’est plutôt terne et mutique.

Domaine d’Ambinos Coteaux du Layon Beaulieu SGN Cuvée de la Duchesse d’Anjou  1997
Bouquet épanoui sur le miel de fleurs, le raisin de corinthe, les fruits confits et le caramel salé avec des nuances d’agrumes et une touche de chocolat. C’est très séduisant. La matière en bouche est subtile, sans aucune lourdeur, appuyée sur un substrat acidulé qui donne de la légèreté. La liqueur, très mesurée, est parfaitement intégrée. Fin de bouche fraîche et persistante qui ne fatigue pas le palais.

Commendatore Burlotto Pelaverga 2017
Nez simple et assez ouvert sur la framboise cuite, les ronces et des notes fumées de bois sombre. La bouche est ferme, acidulée avec une structure fondée sur des tanins fins mais encore marqués et renforcés par le fond acidulé du vin ce qui confère une certaine astringence à l’ensemble. Finale austère avec des notes fumées et minérales mais aussi un intéressant retour du fruit.

Domaine Coche-Dury  Auxey –Duresses rouge 2007
Bouquet assez ouvert assez léger sur les fruits rouges macérés, la framboise bien mûre et un côté plus sauvage évoquant la ronce. On perçoit également des notes d’écorce de chêne et d’encens qui survolent le tout. La bouche est nette et précise avec une matière fine et assez fraîche. C’est équilibré mais de format modeste et exprimant une retenue suscitant davantage une impression mitigée qu’un plaisir franc. Longueur correcte et ferme.  

Vins de Vienne Cöte-Rôtie Les Essartailles 2007
Bouquet expressif sur la tapenade d’olives noires, la confiture de mûre, le tabac noir et les épices sombres (poivre noir, clou de girofle, baies de genévrier). C’est classique et plaisant. La bouche est juteuse et élégante avec des tanins subtils qui encadrent finement une fin de bouche fruitée et assez persistante. Le vin est très accessible et bien équilibré, même si davantage de complexité le servirait en ajoutant un peu de percussion à ce style finalement très convenu.

Weingut Bernhard Huber Hecklinger Schlossberg Spätburgunder GG 2009
Nez relativement discret sur les fruits rouges et noirs mûrs, le jambon légèrement fumé et les épices de garrigues. Quelques traces d’élevage se font sentir. L’ensemble reste assez confus et brouillon. La bouche est mûre sans être solaire avec de l’élégance et de la fraîcheur. Les tanins sont soyeux mais légèrement marqués. La persistance finale est correcte sans plus et le vin manque un peu de relief et de profondeur pour séduire totalement.

Domaine Jaboulet Hermitage La Chapelle 1989
Bouquet profond et plutôt sombre sur les fruits noirs, le tabac et les épices avec encore quelques traces de bois. La bouche est pleine avec une texture oscillant entre fermeté et souplesse grâce à une belle qualité de tanins bien mûrs et fondus. L’équilibre est parfait, rien ne dépasse…mais rien n’accroche vraiment le dégustateur. La persistance finale est simplement correcte et propose quelques amers discrets non dérangeants.

Château Troplong Mondot Saint Emilion GCC 1990
Bouquet évoquant le brou de noix et les fruits cuits. C’est assez austère avec un boisé encore présent et des notes de tabac noir qui allègent tant bien que mal l’impression globale. La bouche est ferme avec une matière pleine et concentrée et une texture très plaisante mais cela manque de charme aromatique et d’envergure.

Pierre
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23 Nov 2022 15:47 #46

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 18

Tous les vins sont servis à l’aveugle (deux par deux) puis sont dévoilés avant de passer à la séquence suivante. A l'apéritif, en revanche les vins seront servis séparément, toujours à l'aveugle. Les bouteilles ont été ouvertes la veille pour les rouges et le matin pour les blancs.
Encore une fois Simone et Daniel se sont surpassés !

Velouté de courgettes et épinards, gougères


Champagne Chartogne-Taillet Beaux Sens Blanc de Noirs Extra-Brut
100% pinot meunier, base 2013, mise juillet 2014, dégorgement juin 2018, dosage 4,5 gr
Robe soutenue d’un beau doré. Bouquet expressif sur les agrumes confits et les herbes aromatiques séchées.
Des senteurs de miel et de fleurs s’y ajoutent avec une touche de malt et un boisé discret légèrement fumé.
C’est très élégant. La bouche se montre d’abord acidulée puis exprime une belle concentration et un dynamisme certain. La bulle est fine peu envahissante.
Finale pure et persistante avec de beaux amers.
Crème brulée à la tomate confite, acras de poulet


Champagne Huré Frères Terre Natale Brut 2008
40% chardonnay, 30% pinot noir et 30% pinot meunier. Dégorgement 2019. Dosage 2,5 gr
Robe soutenue et dorée comme le précédent. Le bouquet se montre crayeux et assez rôti,  avec des notes grillées, de la noisette fraîche, du biscuit mais aussi pas mal de fruits blancs et jaunes bien mûrs.
La bouche et pleine et droite avec une concentration enrobée qui donne de la tenue et un volume de bouche assez confortable.
On perçoit une pointe oxydative et épicée (curry) en milieu de bouche et une finale bien persistante sur des notes de fruit mûr et de craie.

Foie gras, gelée de lilas, confit de figues, pain au raisin grillé


Domaine Zind-Humbrecht Riesling Grand Cru Brand Vieilles Vignes 2007
Robe vieil or et premier nez aux hydrocarbures marqués. Ensuite, on perçoit des arômes confits d’agrumes, de chutney, de curry et d’herbes sèches sur un fond clairement salin. La bouche est nette et précise. Une pointe de sucre résiduel , fondu et bien intégré, enrobe une matière concentrée et fraîche, riche sans excès. Cela manque un peu de peps mais c’est complexe, stylé et presque aristocratique. La fin de bouche est bien persistante avec des amers magnifiques.

Weingut Joh.Jos. Prüm  Graacher Himmelreich Riesling Auslese 2007 (AP 29 08)
Bouquet terpénique marqué au départ qui s’efface ensuite devant de belles senteurs de fruits bien mûrs (ananas, abricot, melon) et des notes de fleur d’acacia, de miel, d’amande et de feuille de cassis.
C’est puissant et séducteur avec une touche minérale discrète en arrière-plan. La bouche est riche, élégantissime et sensuelle.
On a beaucoup d’ampleur et de fraîcheur malgré un sucre résiduel important.
C’est à la fois complexe et raffiné avec une très grande persistance finale sur le jus de raisin frais. Grand vin à l’aube de sa vie.

Filet de cabillaud, beurre blanc façon Simone, wakame, oeufs de lompes, brunoise de pommes de terre


Domaine Jean-Paul et Benoît Droin Chablis Grand Cru Vaudésir 2013
Bouquet à demi ouvert avec une pointe de sésame grillé et de cacahuète.
L’élevage encore présent est de classe et s’efface derrière des senteurs de citron et d’herbes aromatiques fraîches avec une pointe de caillou qui en souligne les contours.
La bouche est large et puissante avec une matière concentrée et fraîche et un gros tonus qui la dynamise et fait oublier un petit retour d’élevage en fin de bouche.
Le vin termine tout en longueur avec une classe certaine.

Domaine Morey-Coffinet Chassagne Montrachet 1er Cru Blanchots Dessus 2010
Le bouquet part sur des senteurs peu amènes de serpillère mais cette impression première fait place ensuite à des notes plus agréables de menthe, de camomille, de poivre blanc et d’agrumes avec une pointe florale. L’élevage reste dominant.
De l’attaque à la finale, la bouche propose un boisé acidulé assez désagréable tant il maquille un ensemble qui aurait pu être intéressant par sa matière assez concentrée.En l’état, le vin se montre beurré et finalement lourdeau. Persistance imposante sur un boisé excessif et des amers marqués. Dommage…

Pasta al forno


Domaine René Rostaing Côte-Rôtie Côte Blonde 2009
Bouquet épanoui mais un peu cuit et assez austère malgré une pointe de cassis et de cerise. La dominante évolue entre notes terreuses, réglisse et épices sombres (clou de girofle, macis) que couvre encore un boisé léger mais présent. La bouche est fraîche mais ferme et sévère, appuyée sur des tanins gras très présents et une touche végétale en fin de bouche. La longueur est juste correcte et n’emballe pas ce vin trop austère pour en profiter vraiment. Sans doute à attendre.

Domaine Mathilde et Yves Gangloff Côte-Rôtie La Sereine Noire 2009
Premier nez éthéré sur les petits fruits rouges à l’alcool avec quelques notes florales. Ensuite, le bouquet se complexifie et propose un panier de fruits (cassis, mûres, griotte) avec des senteurs d’encens, de jambon fumé et d’épices (menthe poivrée, cannelle, girofle). C’est élégant et profond. La bouche attaque acidulée avec une note d’élevage discrète. La suite se montre pulpeuse avec un beau grain du à des tanins imperceptibles mais soutenant parfaitement un ensemble, équilibré et dynamique. La persistance est magnifique d’éclat et de finesse. Grand vin.

Filet de Marcassin et son jus, poire au vin, airelles, croquettes


Domaine Henri Bonneau Châteauneuf-du-Pape  Marie Beurrier 2005
Bouquet expressif sur le cuir frais, les épices orientales et l’encens. C’est très parfumé. Le fruit d’abord en retrait finit trouver une voie de sortie et propose de jolis mais discrets arômes de cerise et de framboise. Quelques senteurs plus terreuses s’ajoutent. La bouche propose ampleur et finesse à haut niveau. Les tanins sont superbes de fondant et l’équilibre parfait malgré une bonne dose d’alcool que tempère une fin de bouche fraîchement mentholée. Très belle persistance. Excellent même si on a l’impression que le vin reste un peu en surface.

Château de Beaucastel  Châteauneuf-du-Pape  2005
Premier nez sombre et un peu renfrogné sur le tabac noir et un beau boisé neutre. Cela s’ouvre quelque peu à l’aération sur les épices douces (canelle), la confiture de fruit noir et le cuir de Russie. La bouche est stricte mais dense et profonde avec une très belle mâche assise sur des tanins gras et mûrs et sur une extraction qui apparaît assez poussée. Fin de bouche bien présente sur une structure ferme. Les réserves sont là pour quelques années mais empêchent le vin de se livrer aujourd’hui.

Fromages

Domaine Serafin Charmes Chambertin 2002
Bouquet ouvert sur le cuir, le café fraîchement torréfié et les épices avec une touche de noix grillée et d’orange amère.
L’élevage est toujours présent mais il est de grande classe. C’est plus végétal épicé que fruité mais c’est plutôt séduisant. La bouche est chaudement épicée avec des tanins suaves et une très belle fraîcheur. L’ensemble est riche, savoureux et présente beaucoup de fond.Magnifique persistance finale. Excellent en soi mais difficile d’y percevoir un pinot noir bourguignon.

Mousse au chocolat, mandarine confite, cannelé

Aucun vin servi

.

Pierre
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06 Déc 2022 16:08 #47

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Pour ce qui doit être le 19éme épisode (retranscrit en tout cas) des aventures gastronomiques du groupe, le thème du jour est plus ou mois « carpe diem » ; les aléas et pièges de la vie étant ce qu'ils sont, profitons des bons moments entre fidèles amis ! 

Les magnifiques hôtes du jour  

   

Ne pouvant me résoudre à les placer bêtement l'un à côté de l'autre, je me suis battu avec ordinateur et application, afin d'en tirer une sorte de fusion ou d'union anticipée en quelque sorte,,,  

Pierre passera ajuster avec sa bienveillance légendaire mes approximations inévitables. 
Comme toujours tout est servi à l'aveugle, et plus que partout ailleurs, chez Pierre, c'est une véritable épreuve,,,
Trois vins accompagneront chaque plat avec un thème mûrement réfléchi par le maître des lieux ; sauf pour le Champagne où les deux vins sont servis l'un après l'autre, et le fromage où il n'y aura qu'un vin,

Le duo Christine et Pierre œuvre avec brio et diligence aux fourneaux et au service,  

    

1-- Champagne Pierre Baillette « Cœur de Craie » Trois Puits, 1er Cru Extra-Brut 2016
Dégorgement novembre 2020, 4,5 gr/l, 100% Pinot Noir.
Belle robe jaune, d'un doré léger, cuivré et même nuances rosâtres,
La bulle est très fine, le nez pas très expressif ; quelques agrumes, notes florales, pointe fruits rouges,
En bouche, c'est bien sec, strict même et bien structuré ; sans manquer d'élégance.
Un Champagne fin, frais, racé, précis et à la minéralité perceptible,
Fin de bouche très saline et petit rappel de fruits rouges,
Un peu plus de rondeur et de douceur l'aurait sans doute rendu plus consensuel mais c'est bon !

 2-- Champagne Paul Sugot , Grand Cru Extra-Brut vieilles vignes 2008
Robe jaune or clair.
Au nez, quelques fleurs blanches, des agrumes, une note de beurre et des fruits secs.
En bouche, la bulle est plus « mousseuse » ; il y a une belle vivacité, c'est tendu même et puissant.
C'est rond et bien mûr malgré l'acidité ; bel équilibre. 

Pendant qu'on se prépare à passer à table, le seul et meilleur vigneron des Coteaux de Durbuy ne résiste pas à l'envie trépignante de nous faire déguster, en fond de bouteille de la veille, sa dernière merveille de Rosé ! Un beau Regent 2022 un rien trouble mais bien fruité, à la matière et aux tanins bien présents et qui devrait faire un beau compagnon des BBQ l'été prochain sous le soleil réconfortant du sud de la Wallonie. 

Avec le homard, un trio de blancs qui s'avéreront du même cépage et de millésime identique :


   

 3-- Müller-Catoir Bürgengarten « Im Bruemel » GG Riesling 2015 (Pfalz),
Le nez envoie vite en riesling, le plus typique du cépage sur les trois vins d'ailleurs,
Minéralité, fruits jaunes, mirabelle,
En bouche, c'est puissant, structuré, plus droit et strict que les deux compères,
Milieu de bouche de belle ampleur, avec la fraîcheur nécessaire pour bien équilibrer le tout,
Un riesling droit, à la superbe minéralité, moins expressif sur le côté fruité et à la finale saline magnifique,
Un vin plein d'avenir encore, 

4-- Weingut Jager, Smaragd Achleiten Riesling 2015 (Wachau)
Ici, belle explosion fruitée du nez, citronné, fruits exotiques, le tout accompagné d'un côté « grillé-brûlé »,
La bouche est plus grasse, avec un peu de douceur, c'est rond, sur les zestes d'agrumes et les fruits exotiques.
C'est délicat, bien équilibré si ce n'est une petite pointe d'alcool (surtout dès que cela se réchauffe un peu),
Très beau riesling tout en élégance et finesse. 

5-- Paul Ginglinger, Alsace Grand Cru Eichberg, Riesling 2015
Robe jaune bien marqué aux reflets dorés,
Le nez est complexe, sur les agrumes, citron, l'ananas, la minéralité, hydrocarbures, des herbes sauvages (menthe?),
En bouche, c'est rond, riche, opulent, avec les agrumes bien présent ; très belle maturité évidemment mais toute l'acidité nécessaire,
Superbe finale principalement sur de beaux amers,
Un très beau riesling encore une fois, avec beaucoup de personnalité, Et celui-ci semble à point,

En conclusion, trois vins de riesling magnifiques, de pays différents, avec une ligne directrice commune mais des personnalités et des expressions bien différentes,
De la rigueur, de la délicatesse, jusqu'à l'opulence...  

Nouvelle trilogie sur le Sandre, lentilles vertes et beurre blanc amélioré à la PK :


   

 6-- Domaine des Roches Neuves, Saumur, Clos Romans 2016
Je suis resté un peu perplexe (à terme) sur la dégustation de ce vin d'un domaine que je connais depuis longtemps.
Surpris par la robe d'un grisâtre cuivré, pas très limpide.
Par le nez ensuite, marqué d'une trace d'oxydation ; s'en suit de la poire, du miel, quelques fleurs blanches très discrètes et de plus en plus de coing au fur et à mesure de la dégustation.
En bouche, c'est fin et délicat ; c'est rond, plus en souplesse qu'en puissance, même si de l'énergie perce en cours de route, avec une bonne acidité présente.
Attention, ce n'est pas mauvais du tout, mais cela reste un mystère pour moi au lever de la chaussette, même si je n'avais pas encore bu Clos Romans en 2016 auparavant, 

7-- Sadie Family, Skurfberg, Chenin 2016
Les deux vins 7 et 8 ont par contre une magnifique robe jaune or brillante,
Le nez est assez discret au départ, sur les fruits jaunes et blancs, les agrumes, la pêche,,,
En bouche, c'est rond, riche mais frais et très bien équilibré par l'acidité et par de superbes amers qui subliment la finale, très fraîche.
Un très beau vin de chenin, net, clair et frais,

8-- Kollwentz, Burgenland « Gloria » Chardonnay 2009
Le nez est riche, fruité, sur les agrumes le melon, accompagné de nuances « pierre à fusil/pétard/fumé »
En bouche, c'est riche, structuré, tout en rondeur, mais frais avec un retour des agrumes et des fruits,
On peut relever une pointe d'alcool,
Un très beau représentant de chardonnay, encore d'une jeunesse insolente et qui ne présente aucun signe d'oxydation, qui n'eût même pas été tout à fait prématurée... 

Bon, on avance !
Des gnocchis de patate douce, tranches de cèpes, crème au comté pour magnifier trois rouges :  


    

9-- Weingut Kreuzberg, Sonnenberg, Spätburgunder GG 2012 (Ahr)
Nez de fruits noirs, cerise et myrtille, épices, et boisé encore perceptible ; très caramel.
En bouche, il y a de la matière accompagnée de fraîcheur, mais c'est plutôt austère, strict, assez extrait et avec une acidité bien marquée. 

10-- Azienda Agricola Brezza, Barolo Cannubi 2012
Nombreuses larmes, robe très évoluée par rapport aux deux autres (les trois vins sont de 2012), disque brunâtre.
Le nez est très discret, quelques fruits noirs, des notes de champignons,
Attaque franche en bouche, c'est viril, frais, pas très expressif niveau aromatique, cela manque de fruité,
Finale très impactée par des tanins durs.
Ce vin restera difficile tout au long la dégustation, le repas n'arrivant que peu à l’apaiser.
Je ne suis pas spécialiste mais je ne suis pas certain que les années arriveront à l'adoucir. 

11-- Giuseppe Rinaldi, Barolo Brunate 2012
Disons de suite qu'on a craint au départ que ce ne soit compliqué également avec celui-ci,,,
En attende du repas et donc en dégustation pure, il semblait également dur niveau tannique malgré les longues préparations prévues par Pierre.
Après quelques temps, et en mangeant, il a heureusement trouvé sa place et s'est révélé de très haut niveau.
La robe est très claire par rapport aux deux autres, nette et brillante.
Nez : beau fruité qui s'exprimera donc crescendo, fruits rouges, cerise, accompagné de notes florales, de tabac et d'épices douces,
En bouche c'est tout en finesse et élégance finalement, même si c'est vigoureux,
Difficile en dégustation seule donc, mais qui s'est révélé de grande classe à table, avec une belle finale persistante.
Un grand Barolo qui devrait encore évoluer favorablement celui-ci. 

Et trois rouges, trois ! Pour la goulash,


   

 12-- Weingut Umathum Joiser Kirschgarden Blaufrankisch 2009
Robe un peu plus sombre, cela fait encore très jeune,
Des fruits rouges et noirs, un côté végétal, fumé, chocolat et épices,
J'adore la bouche, bien mûre mais fraîche, digeste, structurée, équilibrée.
C'est bien compact, ferme mais cela se boit très facilement et agréablement.
Beau vin encore très jeune. 

13-- Weingut Ernst Triebaumer, Ried Mariental, Blaufrankisch 2009
Même cépage et même millésime donc,
La robe fait aussi très jeune, un peu plus claire.
Au nez, des fruits noirs, de la griotte et des épices ; pointe végétale.
C'est droit, frais, compact, profond ; superbe buvabilité ici aussi,
Un très beau vin, aux tanins mûrs, parfaitement intégrés et à la grande fraîcheur. 

14-- Gere, Kopar, Villanyi Cuvée 2008
Nombreuses larmes, robe encore jeune mais moins violacée que les deux autres vins, Disque montrant une légère évolution.
Nez d'abord discret, mûr, quelques fleurs, du cuir.
En bouche, c'est plus rond que les Blaufrankisch, sanguin, souple, voire « doux ».
Cela reste frais et digeste ,
Un beau vin encore en forme ; on pourrait peut-être lui reprocher un petit manque de tonus ?Coup de cœur en tout cas pour les deux premiers pour leur fraîcheur mais belle découverte , 

 Un vin pour l'assiette de fromages :


    

 15-- Weingut Heribert Kerpen, Graacher Himmelreich, Rieling Auslese 1993
La robe est jaune or assez intense.
Très beau nez sur la minéralité typique du riesling, terpène, notes de mirabelle.
L'attaque est fraîche, légère, avec un peu de douceur ; très peu d'alcool (9,5% finalement).
Un très beau vin, très aérien et élégant,,, et au top après bientôt 30 ans.

 Trois liquoreux pour la tarte aux pommes maison, tiède et glace vanille :


 

 16-- Jean-René Germanier, Mitis, Amigne de Vetroz 1995
Robe légèrement trouble.
Nez : des fruits blancs, des zestes d'agrumes, du coing, et quelques chose qui ressemble à une trace d'oxydation (?).
C'est plus « sec » que le chenin, avec pas mal de beaux amers agréables, écorce d'orange.
Très bon équilibre, pas trop de sucres, et bonne longueur, 

17-- Château Pierre Bise, Quart de Chaume 1995
La robe est très nette, brillante,
Nez sur l'amande amère, les épices douces, le safran,
En bouche, c'est ample, riche ; il y a plus de sucres mais il y a aussi une acidité superlative qui fait que l'équilibre est magnifique.
Très belle et longue finale pour ce grand vin. Superbe !
On arrive là sur le chenin de la contemplation,,,

 18-- Weingut Kerpen, Wehlener Sonnenuhr, Riesling Beerenauslese 1995
Robe claire, nette, très proche du Bise.
Nez de liquoreux, sur l'écorce d'orange, les épices douces et des notes de café...
En bouche, très belle acidité, pas trop de sucres, très peu d'alcool, et grande buvabilité !
C'est très fin, d'une élégance rare ; finale de longueur correcte.
Magnifique vin aussi, et tellement élégant.

Trois vins magnifiques ; quelle sélection !

Magnifique table, superbes vins (quelle sélection de nouveau,,,) et de bons amis,
Qu'ajouter ?
Sinon, encore une fois, merci pour tout et,,, PROFITEZ !!!

 jlj     
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31 Jan 2023 12:40 #48

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Réponse de hyllos sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Marrant, j'ai justement bu récemment deux des vins, le Gloria et le Kirschgarten avec exactement les mêmes conclusions.

Je suis un grand fan des Chardonnays de Kollwentz... ça pète la classe et c'est nikel en terme de vinif. Attention quand même, on est sur un style élevé quand même, pas chablisien :)

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31 Jan 2023 13:05 #49

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Tant que c'est bien élevé... 

jlj
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31 Jan 2023 14:27 #50

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Réponse de starbuck sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Bien souvent pour moi et j'imagine pour un certain nombre de lecteurs, ces CR de rencontres dinatoires sont une lecture en terres inconnues 

Sylvain
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31 Jan 2023 16:59 #51

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Chez Pierre surtout, on a la chance de découvrir des vins sortant souvent des sentiers (français) battus et, qui plus est, presque toujours de qualité irréprochable et à bonne maturité. 
C'est toujours très instructif. 

jlj
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31 Jan 2023 18:00 #52

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Bien souvent pour moi et j'imagine pour un certain nombre de lecteurs, ces CR de rencontres dinatoires sont une lecture en terres inconnues 

L'éclectisme des dîners de Peterka est légendaire mais pour quiconque s'intéresse aux vins étrangers, les bouteilles sont quasiment systématiquement de haut pedigree et à maturité.

Par exemple, lors de ce dîner, le Gloria de Kollwentz est considéré comme peu ou prou le meilleur chardonnay de style bourguignon d'Autriche, le Kirschgarten de Umathum est le grand leg viticole du domaine (c'est la seule terrasse du Burgenland et un travail titanesque au service d'un grand vin comme le Tarra di Sognu de Canarelli ou la Costa Blanca de Camin Larredya). Quant au Ried Marienthal d'Ernst Triebaumer, il est au bläufrankisch ce qu'est le Clos Saint-Hune au riesling alsacien d'après mes lectures sur les cavistes germanophones. Matthieu pourra évidemment préciser.

Par ailleurs, et peut-être qu'il y a un biais de confirmation de ma part mais j'ai l'impression que le ratio "d'échecs" (vin donnant peu de plaisir)  sur ce fil est un peu plus élevé pour les vins italiens et bourguignons par rapport aux autres origines, notamment tous les vins d'Europe centrale dont Peterka est friand.

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
01 Fév 2023 10:27 #53

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Réponse de hyllos sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Les Chardo de Kollwentz sont tous exceptionnels (et dans un style Bouguignon en effet), le Gloria a en plus pour lui une localisation magique. Mais le Thatchler ou même les nouveaux Neusatz et Katterstein n'ont pas grand chose à se reprocher. Je trouve aussi que compte tenu du niveau de qualité, c'est encore achetable.

En Chardonnay, il y a un autre domaine à ne pas rater, c'est Velich.

Pour Triebaumer, je dois dire que les derniers millésimes que j'ai goûté, en particulier le dernier (2018 ou 2019, je me souviens plus) sont très décevant. Globalement depuis Vievinum 2018, je n'ai rien goûté qui m'emballe chez eux. Et c'est dommage car c'est un domaine que j'adorais sur les années 2005-2015. Donc si vous voulez goûter du grand Mariental, ne visez pas les millésimes récents. (Peterka, tu en penses quoi ?)

Umathum n'a fait que progresser. Le Kirschgarten était et est toujours une référence de classe et de finesse sur Blaufränkish. Et c'est hallucinant comme les vins évoluent lentement.

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01 Fév 2023 11:45 #54

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Il va arriver...

jlj
01 Fév 2023 12:31 #55

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Réponse de hyllos sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Pour jeter un pavé dans la marre autrichienne, sur le dernier VieVinum, il y a quand même un certain nombre de domaines de référence qui m'ont semblé partir en couille (depuis dejà plusieurs années pour certains).

Ernst Triebaumer, Feiler-Artinger, H&A Nittnaus, Knoll, Pichler (FX comme Rudi), A. Zimmermann... Knoll en particulier, qu'est-ce que c'était insignifiant... pas loin d'être carrément nul.

Et puis d'autres qui continuent d'exploser : Umathum, Kollwentz, Moric, Proidl, Tinnacher, Artisan Wine, Tschida...

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01 Fév 2023 12:48 #56

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Salut Matthieu

Pour répondre sur le Mariental (avant le CR), il me semble que cette cuvée emblématique il y a 25 / 30 ans s'est petit à petit fait rejoindre en qualité et en renommée par bon nombre de vins et est désormais loin d'être seule au sommet.
Les rouges autrichiens ont quand même fait, globalement, des progrès énormes depuis.
Est-elle moins réussie actuellement ou est-ce l'effet d'une concurrence accrue qui diminue ou annule son avantage comparatif, je ne peux pas répondre car je n'ai goûté les millésimes récents.

Pierre
01 Fév 2023 13:00 #57

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Réponse de hyllos sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Alors oui, d'autres les ont rattrapé, c'est clair. Mais sur les derniers millésimes, j'ai noté une baisse de qualité globale chez Triebaumer. Chez Feiler c'est plutôt ce que tu dis, il a toujours été pas mal mais il s'est fait dépassé et a progressé moins vite que les autres. Mais ça serait intéressant d'avoir ton point de vue si tu en croises une récente :)

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01 Fév 2023 13:23 #58

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Réponse de Jean-Paul B. sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Pour jeter un pavé dans la marre autrichienne, sur le dernier VieVinum, il y a quand même un certain nombre de domaines de référence qui m'ont semblé partir en couille (depuis dejà plusieurs années pour certains).

Ernst Triebaumer, Feiler-Artinger, H&A Nittnaus, Knoll, Pichler (FX comme Rudi), A. Zimmermann... Knoll en particulier, qu'est-ce que c'était insignifiant... pas loin d'être carrément nul.

Et puis d'autres qui continuent d'exploser : Umathum, Kollwentz, Moric, Proidl, Tinnacher, Artisan Wine, Tschida...

 

Je suis surpris par ton ressenti sur Knoll, qui est un domaine que j'aime beaucoup.
Les 2020 goutés l'année dernière étaient superbes, aussi bien en riesling qu'en Gruner Vetliner.
Tu les as goutés un jour racine ?

@JLJ et Peterka, quel magnifique échantillonnage !

Jean-Paul
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01 Fév 2023 19:28 #59

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Merci Jean-Paul mais tout le mérite en revient à Pierre.
Je n'ai fait qu'apprécier. 

jlj
01 Fév 2023 19:45 #60

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Réponse de tomy63 sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Mariental 2015 de triebaumer ça peut se boire ?
01 Fév 2023 20:03 #61

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontres dinatoires - Episode 19

Merci à Jean-Luc d'avoir ouvert le bal et commenté avec talent ce beau moment.
Tout ayant été parfaitement illustré, je vais me contenter d'ajouter mes commentaires.

Champagne Pierre Baillette Cœur de Craie Rilly la Montagne Extra-brut 2016
100% pinot noir 1er cru de la Montagne de Reims, élevage sous bois (de 3 et 4 vins), dosage 4,5 gr, dégorgement 11/2020
Nez assez parfumé sur les agrumes, la framboise et les fruits secs avec quelques senteurs de biscuit et de fleurs des champs. Côté salin marqué par-dessus. En bouche, la bulle est très fine, le vin est vif et précis avec une belle présence et une grosse fraîcheur. Finale nette bien persistante avec une classe certaine.

Champagne Paul Sugot Vieilles Vignes Extra-brut 2008
100% chardonnay , très vieilles vignes en grand cru de la côte des blancs, vieillissement sur lattes de 10 ans.
Bouquet sur l’abricot mûr, la croûte de pain, le sésame grillé et la noisette. A l’aération, les herbes aromatiques (menthe poivrée) se dégagent avec du citron en arrière plan et une touche de fumée. La bouche est ronde, ample et riche avec un dynamisme à l’emporte pièce qui manque un peu d’élégance en raison aussi d’une bulle très présente sans trop de finesse. Mais il y a du volume et du vin. Fin de bouche un peu plus oxydative et longueur correcte sur quelques amers.

Weingut Müller-Catoir Riesling Bürgergarten Im Breumel GG 2015 (Allemagne - Pfalz)
Parcelle isolée en pente douce dans de cœur du cru Bürgergarten à Haardt. Exposition SO. Altitude 160-200m. Sol pauvre de grès jaune parsemé de loess et argiles fins. Vignes de 20 ans. Rendement 35 hl/ha. Vinification et élevage principalement en cuve inox et une partie sous bois de plusieurs vins.
Premier nez réservé clairement terpénique avec en filigrane des senteurs d’herbes aromatiques, de citron vert, de mandarine et de fruits de la passion qui finiront par s’imposer et composer avec les notes de caillou et d’huile minérale restant très présentes. Légèrement perlante au départ , la bouche propose une matière concentrée, effilée et très élégante avec de beaux amers. C’est globalement assez solide et un peu sévère puis le fruit finit par émerger en fin de bouche. Belle persistance sur des amers de qualité.

Weingut Jäger Riesling Smaragd Achleiten 2015 (Autriche – Wachau)
Vignoble en pied de coteau du Ried Achleiten à Weissenkirchen. Sols magmatiques de gneiss et d’amphibolite. Exposition Sud. Elevage en foudres sur lies pendant 6 mois.
Bouquet très parfumé, épicé et légèrement fumé, avec des senteurs d’abricot confit , de pêche et de mangue, une touche florale, mais aussi du curcuma, du gingembre et du silex frotté. Le tout assaisonne le fruit mûr de grillé, fumé et curry avec beaucoup de personnalité. La bouche est ronde, sphérique sans être creuse, plutôt en largeur. C’est frais et élégant malgré un alcool perceptible qui tend à rendre l’ensemble plus lourd. On perçoit des traces de bois dans une fin de bouche de bonne persistance, épicée mais plus en retrait et un peu fuyante. Le nez « magique » selon un convive et l’impression générale de confort l’emportent sur toute autre considération.  

Domaine Paul Ginglinger Riesling GC Eichberg 2015
Sols marno-gréseux lourds au sud-ouest d’Eguisheim. Altitude 240-320 m. Exposition sud et ouest. Elevage de 8 mois en foudre.
Nez assez expressif sur les agrumes (pamplemousse), les fleurs blanches et les fruits secs (amandes, pistaches) avec des nuances de miel d’acacia et de crème pâtissière. Quelques notes pétrolées très discrètes en arrière plan. C’est mûr et séduisant. La bouche est ample et riche, concentrée aussi verticale qu’horizontale grâce à une grande fraîcheur générale associée à un beau gras pour l’envelopper. Equilibre impeccable. C’est parfaitement en place jusqu’à la longue finale sur le fruit épicé et des amers exceptionnels. Vin complet et homogène de bout en bout.

Domaine des Roches Neuves Saumur Blanc Clos Romans 2016
Nez vif, végétal, très salin. Ensuite on perçoit davantage de fruit avec de la pomme golden, du coing et de l’ananas. Des notes plus miellées adoucissent le tout. C’est net et expressif. La bouche confirme  la première impression : c’est tendu, élancé, concentré à cœur. L’ensemble est classieux et d’une solidité tonique évidente jusqu’à une finale bien persistante campée sur une acidité dantesque. Cela gâtera malheureusement à J+2 où l’oxydation fait son chemin et le vin n’a guère plus qu’une structure qui s’évanouit à proposer. Conclusion : vin à ne surtout pas épauler la veille. A réserver de plus aux amateurs de vins tendus. En l’état, pas trop mon goût malgré toutes ses qualités.

Ouwingerdreeks  The Sadie Family Skurfberg 2016 (Afrique du Sud – Olifant’s Rivier)
100% chenin (vieilles vignes de 60 à 75 ans), sol de sables et argiles rouges d’origine gréseuse, altitude 500-600 m. Elevage en tonneaux de plusieurs vins pendant 18 mois.
Bouquet complexe mais d’intensité moyenne. Les arômes se partagent entre fruits blancs, citron, tilleul, camomille, fruits exotiques et poivre blanc. S’y ajoutent un peu de foin et d’iode. L’élevage est à peine marqué. La bouche est grasse et dense, structurée et dynamique avec une belle fraîcheur. L’ensemble donne une impression de puissance contenue et de volume dans un équilibre irréprochable. Grande finale persistante, nette et ferme avec de beaux amers.

Weingut Kollwentz Chardonnay Gloria 2009 (Autriche – Neusiedlersee Hügelland /Leithaberg)
Ried Glagsatz . Sol argilo-calcaire (muschelkalk). Altitude 300-325 m. Exposition SE. Rendement 30 hl/ha. Elevage de 12 mois en barriques et 6 mois en cuve.
Superbe bouquet patiné sur les fruits à noyaux, la poire, la mirabelle et les fleurs blanches avec ds nuances d’épices douces, de beurre fondu et de pierre à fusil. C’est expressif et intensément aromatique tout en restant d’une grande élégance. L’élevage ne se perçoit guère plus. La bouche est ample et fine à la fois avec de la concentration. C’est subtil et tonique avec une pointe de sucrosité qui donne du charme et ne perturbe en rien l’équilibre parfait de l’ensemble. Fin de bouche de grande persistance. Magnifique chardonnay exprimant classe et élégance. 

Weingut Kreuzberg Spätburgunder Sonnenberg GG 2012 (Allemagne – Ahr)
Nez assez ouvert se partageant entre les fruits rouges et noirs (cerise, framboise, mûre), la tarte à la myrtille et un boisé sombre (café noir, chicorée, fumée). Quelques touches florales se font jour par intermittence pour s’étioler assez vite et laisser place à une dominante plus sauvage. La bouche est élégante et fruitée bien que construite sur des amers importants. C’est extrait, assez concentré mais les tanins sont assouplis et l’ensemble propose une fraîcheur  bienvenue pour contrer les amers un peu âpres de la fin de bouche. Belle persistance finale avec un retour du boisé fumé. A déguster à table avec une bonne viande car c’est plus difficile en dégustation pure malgré un profil pinot avéré.

Az. Agr. Brezza Barolo Cannubi 2012
Nez austère où l’on perçoit quand même, outre des notes assez végétales (thé, sous-bois et tabac), un peu de cerise et de menthe. On a encore des traces de bois et à J+2, on est davantage sur le brou de noix et le ciment frais. En bouche, les tanins sont encore fermes et marqués, un peu asséchants. L’acidité est modérée et la matière plutôt fluide. Le vin finit sans grande longueur axée sur des amers bien rustiques. Aucun plaisir et bien loin des bouteilles dégustées il y a quelques années qui n’étaient pas inoubliables mais bien plus séduisantes.

Az. Agr. Giuseppe Rinaldi Barolo Brunate 2012
Bouquet élégant, parfaitement défini, sur les petits fruits rouges, les herbes aromatiques (laurier, menthe), une touche florale et végétale (réglisse, thé vert) et une pointe de goudron. C’est plutôt séducteur et sans esbroufe. La bouche est élégante et fruitée avec une matière concentrée et fraîche malgré quelques tanins solides à fondre. Ce n’est pas un barolo « infusé » mais plein de tenue et d’énergie à défaut de charme immédiat. Belle longueur finale sur la fraîcheur et la structure. Le temps devrait apporter encore davantage de souplesse et de complexité.

Weingut Umathum Blaufränkisch Kirschgarten 2009 (Autriche – Neusiedlersee Hügelland / Leithaberg)
Vignoble à Jois au nord du Neusiedlersee replanté en 2001. Sol de micaschistes et argiles. Exposition sud-est. Fermentation en vendange entière. Elevage de 22 mois en barriques puis repos de 15 mois en bouteilles après mise.
Bouquet trahissant une grosse maturité avec du pruneau et des épices. Ensuite on a du fruit (cerise noire), des herbes aromatiques (laurier sauge, menthe poivrée) mais aussi un côté chocolat et tabac. C’est élégant et profond. La bouche est fruitée, avec un beau volume et beaucoup de jus. Les tanins sont soyeux et assurent ce qu’il faut de charpente à une matière concentrée, fraîche et savoureuse à l’équilibre impeccable. Grande longueur finale sur le café, le chocolat et les fruits épicés. Excellent avec un fond étonnant pour de si jeunes vignes.

Weingut Ernst Triebaumer Blaufränkisch Mariental 2009 (Autriche – Neusiedlersee Hügelland / Leithaberg)
Vieilles vignes à Rust (Ried Mariental). Limons très calcaires à proximité du Neusiedlersee. Exposition est. Altitude 30 m. Elevage en barriques.
Nez d’abord sombre et profond sur le sous-bois et la fumée puis il évolue vers la confiture de cassis et la compote de prune avec des arômes fins de menthol, d’eucalyptus et de cacao. On perçoit également quelques nuances de viande fumée et de tapenade de thé. Cela reste assez réservé mais l’élégance y est. La bouche est solide avec des tanins gras et veloutés et une grande présence basée sur une fraîcheur et une concentration optimales. L’ensemble, bien arrondi, est superbe d’équilibre et de classe jusqu’à une finale persistante sur les fruits épicés qui ne manque pas de charme.  Presque trop jeune.

Attila Gere Pinceszet Villanyi Cuvee Kopar 2008 (Hongrie – Villanyi)
Jeunes vignes issues de 4 parcelles de la localité de Villanyi. Rendement de 25 hl/ ha. Assemblage « bordelais » de 50% cabernet franc, 40% merlot et 10% cabernet sauvignon. Elevage de 16 mois en barriques hongroises dont 70% neuves.
Bouquet ouvert sur les fruits rouges et noirs, l’humus et le sous-bois, le zeste d’orange, la noisette torréfiée, le thé noir et le moka avec des notes sanguines et de chocolat. La bouche est pleine avec une concentration fruitée / épicée et des tanins veloutés. L’ensemble fait preuve d’un bel équilibre avec de la fraîcheur et du fond pour déboucher sur un finale très merlot dans sa rondeur soyeuse. C’est plutôt consensuel voire convenu mais magnifiquement en place.  Très belle longueur dynamique et fruitée sans aucune trace de poivron malgré une majorité de franc. 

Weingut Kerpen Graacher Himmelreich Riesling Auslese Halbtrocken 1993
Nez expressif sur les agrumes confits, les fruits secs, le massepain frais, le tabac blond, les fleurs séchées, les herbes aromatiques et un peu d’encaustique. Des notes évanescentes de fond de grenier s’y mêlent sans troubler l’attrait général du bouquet. La bouche est fine et fruitée, très fraîche. Le peu d’alcool assure une certaine légèreté mais c’est la texture de bouche est concentrée, enrobée et salivante. Le sucre est fondu, parfaitement intégré à l’ensemble, et le vin se goûte quasi « sec ». Finale de persistance correcte sur la pâte de fruit avec quelques amers rustiques mais un beau rebond.

Jean-René Germanier Amigne Flétrie Mitis 1995 (Suisse – Valais)
Nez sur la pomme et la poire confite, les fruits secs, les raisins de Corinthe macérés au cognac et des notes subtiles de café, de tabac et de fumée. En bouche, c’est aéré sans lourdeur mais sans élan particulier malgré une belle fraîcheur générale. La liqueur est parfaitement intégrée avec peu d’alcool ressenti. L’ensemble est équilibré mais d’ampleur limitée, ce qui apparaît tant comme une force que comme un regret. Jolie persistance finale sur le sucre candi et les fruits confits épicés

Château Pierre-Bise Quart de Chaume 1995
Bouquet rôti, évoquant presque le jus de viande, avec des senteurs de fruits confits, d’abricot, de prunelle et d’épices douces (cardamome, menthol). On perçoit également d’étonnantes florales et un peu d’encaustique. La bouche est d’un grand équilibre malgré sa richesse, plutôt en demi-corps, puissante aromatique tout du long avec une fin de bouche évoquant le café, la purée de châtaigne et les feuilles mortes, le tout assis sur une magnifique fraîcheur qui donne de la profondeur. Très grande longueur épicée, caramélisée et acidulée. Le vin ne joue pas la finesse mais quelle tenue en bouche !

Weingut Kerpen Wehlener Sonnenuhr Riesling Beerenauslese 1995 (Allemagne –Mosel)
plutôt réservé sur le caramel de poire et le melon confit, le miel de fleurs, la prune fraîche, la noix de cajou grillée, quelques agrumes discrets et le chutney de mangue. On a l’impression d’une huile essentielle de raisin. Par-dessus, un côté terpénique affirmé rappelle l’origine du vin. La bouche propose une fraîcheur remarquable qui domine presque une liqueur imposante. Richesse totalement maîtrisée par l’équilibre et l’élégance de l’ensemble. Grande longueur laissant la bouche fraîche.

Pierre  
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01 Fév 2023 22:25 #62

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Ouvrir un Mariental 2015 ?
Personnellement j'attendrais un peu sauf si tu en as plusieurs...
Le risque est que le vin soit bien fermé.

Pierre
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01 Fév 2023 23:47 #63

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Réponse de hyllos sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Mariental 2015 de triebaumer ça peut se boire ?

J'abonde dans le sens de Peterka. 2015 me semble jeune. Même si le millésime devrait pas mal goûter. N'ouvre que si tu en as plusieurs.

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02 Fév 2023 13:14 #64

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

Cette fois, c'est un anniversaire qui nous réunit chez Daniel et Simone.
Le bougre entre dans une autre section de sa vie en affichant, en pleine forme, ses 60 ans.

Le protocole ne change guère, le nombre de bouteilles dégustée évolue dans le même sens que l'âge de notre hôte.
Pour les vins tranquilles, plusieurs séries de 3 vins seront servies à l’aveugle avec comme indications : "le millésime est le même pour les trois vins" et "il y  deux cépages identiques sur les trois".
Pas évident du tout de remettre tout dans l’ordre…

 Apero (mini-brochette aux saveurs asiatique / guacamole / chausson aux tomates séchées)

Champagne Rare 2008
Commercialisé par Piper-Heidsieck. Assemblage de 70% chardonnay et 30% pinot noir.
Premier nez élégant et bien défini, mais assez discret, sur les fruits blancs, les agrumes et une touche florale. Ensuite, les senteurs de craie se manifestent davantage sans être vraiment dominantes mais en ajoutant du caractère au bouquet. La bouche est nette et tonique, rectiligne avec une bulle très fine. On a une tension sans agressivité qui donne du jus et du peps à l’ensemble. Finale bien sèche, saline et iodée, de belle persistance. Beau champagne d’apéritif mais le prix est clairement déconnecté du plaisir ressenti.

Champagne Gosset Celebris 2008 extra-brut
Assemblage de 54% chardonnay et 46% pinot noir. Malos non réalisées. 12 ans sur lattes. Dosage 4,8 gr.
Bouquet complexe et mûr sur les fruits blancs, le biscuit, les agrumes et l’abricot avec de subtiles notes automnales de fruit sec, de feuille morte et de sous-bois. Magnifique bouche vineuse, ample et dynamique avec une bulle précise. L’ensemble est puissant et construit et mène à une fin de bouche fruitée bien persistante avec quelques amers de grande classe. Excellent champagne tant pour la table que pour l’apéro.

Champagne Bollinger Grande Année 2008
Assemblage de 29% chardonnay et 71% pinot noir. Dégorgement 11/2018
Bouquet assez réservé au fruit bien mûr avec des notes oxydatives et boisées un peu marquées qui se fondent ensuite dans des senteurs d’agrumes, de fruit jaune et de silex. C’est élégant et profond. La bouche est très vineuse, riche et puissante. On perçoit une vraie concentration de matière qui se montre à la fois large et fraîche. L’ensemble est confortable et précis et propose une équilibre parfait et une très grande persistance finale. Grand champagne dont la magnifique construction de bouche compense largement  une aromatique qui manque un peu d’envolée et de complexité.
Entrée froide : saumon fumé, sauce gravlax douce et saumon à la ficelle, sauce tartare maison.

Domaine Zind-Humbrecht Riesling Grand Cru Rangen Clos Saint Urbain 2010
Bouquet marqué hydrocarbure et citron vert au départ. Cela se complexifie ensuite avec des senteurs de fruits exotiques, de poire et de verveine. La bouche est délicate et subtile avec un fruit bien mûr et une douceur affirmée que compense une fraîcheur acidulée. L’équilibre est donc impeccable de finesse et de profondeur. Grande longueur fruitée.

Weingut Georg Breuer Riesling Nonnenberg 2010 (Rheingau, Allemagne)
Vignoble de 5,5 Ha sis à Rauenthal, monopole du domaine.  Sols schisteux avec  quartzite, phyllite et argiles fines. Exposition S et SO. Altitude entre 110 et 180 m (pente entre 30 et 55 %). Le domaine n’est plus membre du VdP suite au non classement de cette parcelle en grand cru… alors que sa qualité était pourtant reconnue comme telle.
Nez très parfumé et précis sur les herbes aromatiques, le citron confit, la pomme golden et de très légères notes terpéniques en filigrane. La bouche est droite et pure, tracée à la pointe sèche avec un fruit acidulé et une matière solide, faussement légère en apparence. Très belle longueur saline.

Weingut Bürklin Wolf Riesling Grand Cru Hohenmorgen 2010 (Pfalz, Allemagne)
Vignoble de 2,8 Ha au total à Deidesheim. Sols argilo-calcaro-gréseux caillouteux et léger en surface,  davantage argileux en profondeur. Exposition Sud-Est. Altitude 130-160 m. Pente entre 8 et 20%. La parcelle est classée en Grand Cru et justifie la mention Grosses Gewächs pour les domaines membres du VdP, dont Bürklin-Wolf fait partie mais ce dernier continue cependant à utiliser sa classification propre antérieure (d’où la mention G.C. sur l’étiquette).
Nez peu disert et assez flou sur les agrumes et les fruits exotiques avec une pointe d’épice (baie de genévrier notamment) et des notes végétales. La bouche est compacte et concentrée avec du jus et de la présence. C’est globalement arrondi et confortable mais l’ensemble propose une certaine fraîcheur pour donner un peu d’élan au vin. Fin de bouche fruitée de bonne longueur. Cela manque quand même un peu de détail et de personnalité pour convaincre totalement. 
Le riesling a été détecté rapidement. L’origine a fait débat. Personnellement, je plaçais directement le n°3 en Allemagne et sans doute même en Pfalz, et le n°1 en GG de Moselle. Le n°2 en Alsace sur terroir calcaire voire granitique….

Transition

Terroir Al Limit Pedra de Guix 2014 (Priorat, Espagne)
Assemblage de 33% grenache blanc, 34% maccabeu et 33% pedro ximenez. Vignes de 45 à 75 ans. Terroir de calcaire blanc (gypse) à une altitude 400 à 600m. Vinification en cuve ciment ménageant une courte macération. Une légère oxydation contrôlée du pedro jimenez, laissé à part, est recherchée avant assemblage. Elevage en foudre de 500 et 1200 litres pendant 2 ans dont 1 an sur lie.
Robe cuivrée. Bouquet évanescent, pâtiné voire un peu fatigué sans ressenti oxydatif. On perçoit des senteurs de fruits cuits épicés, de jus d’artichaut, de laurier et de feuille morte. La bouche est stricte mais assez juteuse. La matière reste légère et en surface mais c’est bien équilibré. Finale sévère presque tannique mais assez persistante. Globalement, l’ensemble manque de charme direct pour accrocher mais aucunement de personnalité.


Entrée chaude : dos de cabillaud, beurre blanc, œufs de lompe, dés de pomme de terre

Domaine Pierre-Yves Colin Chassagne Montrachet 1er Cru La Maltroie 2010
Premier nez discret sur le caramel et un léger. Ensuite, on évolue vers les fruits blancs et les herbes et un côté plus âpre évoquant le caillou en arrière plan. Une pointe d’oxydation surnage mais reste acceptable. En revanche, la bouche est comme éteinte, empreinte d’amertume, avec un retour du bois en fin de bouche. C’est rond et frais mais l’ensemble est loin d’être convaincant, d’autant que le vin finit plutôt court.

Domaine Pascal Cotat Sancerre Le Grande Côte 2010
Bouquet complexe et ouvert sur la rhubarbe , les fruits exotiques, l’ortie et  l’aneth. Quelques notes florales surnagent et une trame minérale (craie, calcaire concassé) s’impose pour lier le tout. La bouche propose beaucoup de jus et de fruit. C’est élégant et frais, assez ample et arrondi par une douceur confortable. Belle persistance finale assez saline mais avec du fruit et une touche de vanille.

Domaine Rapet Corton Charlemagne 2010
Bouquet ouvert et élégant, légèrement mentholé, sur les fruits exotiques et les fruits secs ainsi que sur les herbes aromatiques. La bouche est concentrée et tonique tout en restant fine et subtile. L’équilibre est magnifique. Un petit retour d’élevage en fin de bouche ne perturbe en rien une impression globale de netteté et de précision qui se poursuit jusqu’à la très grande persistance finale.  Excellent.

Transition

Tenuta Fanti  Brunello di Montalcino Vallochio 2010
Sangiovese 100%. Vignes de 20 à 30 ans à Castelnuovo dell’ Abate. Sols argilo-calcaire drainants et caillouteux. Exposition S et SO. Altitude 230-250 m. Fermentation en cuve inox avec macération de 30 jours. Elevage sous bois de 30 mois 50% en tonneaux de 500l et 50% en foudres de 30 hl.
Bouquet assez discret et d’impression rustique sur les fruits rouges et noirs confiturés, voire cuits, avec des senteurs de tabac, de réglisse, de pierre concassée et de fumée. L’élevage est à l’état de traces mais perceptible. La bouche est structurée, campée sur des tanins gras mais il y a du fruit et de la fraîcheur malgré un peu d’alcool perceptible (le vin titre 15% vol. quand même). C’est plutôt dense et de belle persistance mais le côté austère du vin finit par l’emporter et limite un peu son attrait.

Entrée chaude : chili sin carne, chips de mais

Tenuta Ornellaia Bolgheri DOC superiore 2004
60% Cabernet Sauvignon, 25% Merlot, 12% Cabernet Franc, 3% Petit Verdot. Fermentation alcoolique en cuve inox et malos en tonneaux de bois, cépages séparés (70% bois neuf). Premier élevage de 12 mois dans ces contenants puis assemblage final et poursuite de l’élevage pendant 6 mois supplémentaires.
Bouquet parfumé sur les fruits noirs, le tabac, le chocolat et le menthol. S’y ajoutent des notes torréfiées et de café froid. L’élevage au boisé sombre est bien intégré. La bouche est crémeuse, concentrée et fraîche, avec un fruit presque acidulé qui contrecarre une légère impression d’alcool. Les tanins sont fondus mais assurent parfaitement la belle tenue d’un ensemble élégant et de classe à la persistance finale plus que correcte mais pas extraordinaire.

Castello di Ama l’Apparita 2004
100% merlot (vignes de 20 ans). L’Apparita est la partie somnitale du cru Bellavista. Vignes conduites en lyre ouverte. Sols calcaires très argileux. Exposition sud. Altitude 490m. FA en cuve inox puis FML et élevage en barriques pendant 18 mois (30 à 50 % bois neuf selon les millésimes).
Bouquet aux notes tertiaires sur le goudron, le tabac froid et l’humus. Un peu de fruit noir très discret et quelques épices n’arrivent pas à supplanter une dominante terreuse. La bouche est ronde et pleine avec des tanins fondus mais un peu verts. L’équilibre est sans reproche mais quoique joufflu, l’ensemble se montre aussi très austère et sans grande longueur. A noter un dépôt important pour ce vin qui aurait sans doute gagné à être dégusté plus jeune.

Tenuta San Guido Bolgheri DOC Sassicaia 2004
Assemblage de cabernet sauvignon et cabernet franc (environ 85/15). Sols de marnes caillouteuses. Exposition O et SO. Altitude entre 80 et 400m. Vinification en cuve inox. Elevage de 24 mois en barriques dont 1/3 neuves.
Bouquet parfumé de grande classe sur les fruits noirs mentholés, les herbes aromatiques fraîches et et des notes torréfiées et balsamiques. La bouche est superbe d’équilibre, le vin est concentré et fin à la fois avec une présence d’une séduction totale jusqu’à la très longue finale, nette et fraîche. Grand vin où le plaisir de la dégustation l’emporte sur tout souci d’analyse...

Plat : Rôti de biche, sauce aux fruits rouges, poire au vin, tartelette de pomme aux airelles, croquettes

Domaine Jean-Louis Chave Hermitage 1999
Bouquet ouvert et empreint de noblesse sur les fruits noirs, les herbes aromatiques fraîches et les épices. Le côté fumé, lardé archétypique ne laisse guère de doute sur le cépage. La bouche est fraîche et juteuse. Les tanins sont parfaitement fondus et l’équilibre parfait. C’est très accessible et même plutôt généreux. Très belle longueur sur les fruits épicés. Très beau vin dans  un profil plus proche d’une côte rôtie que d’un hermitage.

Bodega Vega Sicilia Unico 1999
Nez plutôt mutique avec des notes liégeuses discrètes mais perturbantes que l’on retrouve en bouche. Les tanins sont rêches, l’ensemble se montre d’une sévérité dominatrice et le vin finit court… ED sans doute

Domaine Chapoutier Ermitage Le Méal 1999
Bouquet très éthéré, finement boisé avec des senteurs d’eucalyptus, d’épices douces, de tabac noir et de cuir. Des notes discrètes de jambon fumé s’ajoutent épisodiquement. Le fruit reste bien couvert à l’arrière-plan. La bouche est ferme et concentrée ; même si les tanins sont bien soyeux, l’ensemble se montre plutôt austère et sur la réserve, contrastant avec un nez plus expressif. Finale solide et bien persistante. A revoir dans quelques temps car le vin doit s’épanouir davantage pour séduire totalement.

Fromages

Domaine Thibault Liger-Belair Nuits Saint Georges Premier Cru Les Saint Georges 2006
Bouquet expressif et élégant sur les fruits rouges macérés, le cuir frais, la menthe poivrée et autres épices fraîches (pointe de thym, marjolaine). La bouche est juteuse et concentrée, pleine de fraîcheur fruitée avec des tanins fins mais encore structurants et une bel équilibre général. Très grande persistance toute en finesse.

Domaine Confuron Cotetidot Charmes Chambertin 2006
Bouquet peu disert, austère et végétal avec des notes sauvages, sanguines et viandées et un fruit cuit. La bouche est ferme et compacte avec des tanins rêches et un peu verts. En revanche, équilibre jus / matière sans reproche sur un mode franchement introverti. Peu de suite en finale. Assez décevant.

Domaine Henri Bonneau Chateauneuf du Pape Cuvée Marie Beurrier 2006
Bouquet intense sur les fruits rouges et noirs, les épices douces, le cuir et les senteurs de garrigue. Quelques traces éthérées d’alcool et notes de pierre chaude. Bouche énorme de puissance contenue, de finesse et de fraîcheur. Matière à la présence presque magique tellement elle emplit le palais. Equilibre d’école malgré l’alcool et structure aux tannins parfaitement veloutés. Longueur impressionnante. Grand vin.

Extra

Domaine Bart Bonnes Mares 2009
Bouquet bien ouvert au fruit expressif sur la cerise mûre et son noyau, la framboise, le cuir de Russie et les épices. L’élevage se marque encore mais il est bien intégré et de belle noblesse. La bouche propose une matière fine et ferme à la fois avec des tanins imperceptibles soutenant un ensemble plein de gourmandise et de fraîcheur. C’est élégant, savoureux et d’un équilibre parfait. Grande persistance finale sur les fruits mûrs et quelques petits amers de grande classe. Grand vin et apothéose d’une bien belle série !

Encore un grand merci à tous et toutes pour cette belle journée.

Pierre

PS je laisse le soin à JLJ d'illustrer les bouteilles
 
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: claudius, oliv, Olivier Mottard, Alain Hinant, Jean-Paul B., dt, Jean-Bernard, matlebat, Axone35, jean-luc javaux, Gibus, denaire, sideway, bulgalsa, Moriendi, Jean-Loup Guerrin, bibi64, trainfr, Vaudésir, tomy63, TristanBP, sebus, Frisette, Med, starbuck, leteckel, Cristobal, Kiravi, Gaija, Chaccz, Ilroulegalet, SG75, forty-one
08 Mar 2023 12:55 #65

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

C'est avec entrain qu'on se retrouve chez Daniel et Simone, l'occasion étant de fêter les 60 ans de Daniel ; cela promet !!

Chaque série (3 vins, sauf pour les transitions bien entendu) comprendra des vins de même millésime, et de plus, hormis pour les Champagne, deux d'entre eux auront des points communs, le troisième faisant office d'intrus,T
out est bien évidemment servi à l'aveugle total..
 
 


On se lance donc pour l'apéro :

     

1-- Piper-Heidsieck Champagne Brut « Rare » 2008. 70% CH 30% PN
Bulles fines, robe jaune or moyen, brillante,
Très joli nez sur les agrumes, les fleurs blanches, des fruits blancs aussi (pomme) et cette belle minéralité craie mouillée,
En bouche, on retrouve la pomme, une discrète évolution, la craie ; il y a une très belle acidité, c'est même assez tendu.
Le vin est très pur, d'une finesse pleine d'élégance, la finale très saline et la longueur très bonne.
Très beau Champagne d'apéritif

,2-- Gosset Champagne Extra Brut Celebris 2008, 54%CH 46%PN,
Robe jaune or un peu cuivré,
Nez profond, une petite pointe agréable d'oxydation, des fruits secs, des épices douces ; des fruits blancs et aussi des notes florales, comme du jasmin, et des notes minérales aussi, pas de la craie comme le 1er mais plutôt approchant d'une huile minérale.
En bouche, l'attaque est franche, c'est plus ample mais très dynamique.
Acidité bien marquée, quelques fruits secs et des feuilles mortes.
Finale vive, très belle longueur sur des notes d'évolution nobles.
Très beau Champagne aussi, d'une belle complexité

.3-- Bollinger Champagne Brut, La Grande Année 2008 71% PN 29%CH, Dégt 11/2018,
Nombreuses larmes , bulles de grande finesse.
La robe jaune or est assez proche du Gosset, avec un peu d'évolution.
Au nez, un beau boisé est encore perceptible, des notes de vanille, d'épices, de fruits jaunes et une trace d'oxydation,
En bouche, c'est « large » ; très belle matière, mûre, riche, crémeuse, superbement équilibrée par l'acidité, de beaux amers et une finale saline ; très long en bouche.
Un grand Champagne, magnifique

.En conclusion de cette première série, trois très beaux vins.
Il y a de la réflexion dans la préparation je trouve, tant par la superbe qualité, allant crescendo pour mon goût, que par la proportion des cépages, allant de la majorité Chardonnay à la majorité Pinot noir en passant par un point (presque) d'équilibre.
Du beau travail, Daniel !

 Entrée sur un superbe duo de saumons, accompagné de 3 blancs de Riesling 2010 : 

 

4-- Zind-Humbrecht Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain, Alsace Grand Cru Riesling 2010
A noter que la première bouteille étant bizarrement évoluée, Daniel avait ouvert une seconde ; c'est de celle-ci que je tente de rendre compte,,,
La robe est d'un jaune doré assez prononcé.
Le nez est sur les hydrocarbures, les agrumes, des notes de mirabelle, fruit de la passion,
L'attaque en bouche est très douce ; c'est très mûr, assez puissant, avec quelques sucres encore perceptibles, sans manquer de délicatesse,
On y retrouve des amers d'agrumes, des épices et quelques fruits exotiques.
Il y a pas mal d'amers en fin de bouche et une relance saline. Très bonne longueur,

5-- Georg Breuer, Rheingau Nonnenberg, Riesling 2010
Le nez est également sur les hydrocarbures et les agrumes, accompagnés de fruits blancs ; à chaque reprise du verre, j'ai noté une odeur fugace de « vernis »,
La bouche est plus droite que le Rangen ; c'est vif, tendu, moins riche mais sans manquer d'ampleur.
C'est très pur, avec très peu d'alcool perceptible ; longue et belle finale sur de très beaux amers,
Un très beau vin, qui me parait plus alerte que le Zind.

6-- Weingut Bürklin Wolf Hohenmorgen GC Riesling 2010
Ici aussi, c'est une seconde bouteille ouverte par Daniel, la première lui semblant bizarre,
La robe fait très évoluée, légèrement trouble, quelques éléments en suspension,
Un peu d'oxo au nez, des effluves de vieux grenier, puis les hydrocarbures, agrumes accompagnés de fleurs blanches,
En bouche, belle ampleur, c'est riche, mûr, puissant, mais c'est en-dessous des deux compères.

Conclusion : préférence personnelle assez nette pour le Rheingau , très pur et très classe.
Mais  beau Zind. 

Une petite transition, en attendant Simone qui est à la pêche au cabillaud :

 

7-- Pedra de Guix Terroir Al Limit, Soc, LDA, Priorat 2014 34% Macabeu 33% Grenache Blanc 33% Pedro Ximenez
Pressurage dans un vieux pressoir vertical. Les grappes entières sont foulées délicatement pendant une heure, puis le pressoir termine délicatement le travail.
Pendant tout le procédé, il y a une interaction entre l'extraction, l'oxydation et la macération, ce qui donne à ce vin son expression particulière. Il passe 2 ans en foudres, en tout, dont un an sur lies.(La Buenavida)


Un vin quelque peu intrigant mais très intéressant.
La robe est d'un brun clair légèrement orangé, cela fait très évolué,,,
Le nez est très discret au départ, un peu de pomme, des notes d'oxydation, des épices et des herbes aromatiques furtives,
La bouche est plutôt stricte, avec quelques tanins, une acidité bien présente et aucune perception d'alcool,
C'est un beau vin, fin, pur, profond, salin ; plus riche au réchauffement. 

Avec le superbe cabillaud arrivé entre-temps, de nouveau 3 blancs de 2010 :

 

8-- Pierre-Yves Colin-Morey Chassagne-Montrachet 1er Cru La Maltroie 2010
Le nez est franchement sur le beurre, évolué, avec un boisé très caramel,
Attaque riche en bouche, avec toujours cette sensation de caramel ; c'est gras, sur quelques agrumes.
J'ai la nette impression que cela a dû être meilleur ; suivant les sensibilités, on navigue entre évolution et oxydation,

9-- Pascal Cotat, Sancerre La Grande Côte 2010
Ici, la robe est jaune clair avec de petits reflets verdâtres,
Le nez est du type végétal, un mélange de rhubarbe et d'orties, une pointe d'anis, de la poire et quelques nuances de fleurs,
La bouche est riche, bien mûre, avec cette aromatique très typée des Cotat (c'est mon impression et je me comprends,,,), Un poil de vivacité supplémentaire m'aurait fait plaisir mais c'est un beau vin.
Finale saline et bonne longueur,

10-- Rapet, Corton-Charlemagne 2010
La robe est d'un jaune or assez pâle.
Très beau nez sur les fruits secs, noisette et amande, avec un beau boisé en toile de fond, des agrumes et surtout de très nettes notes d'ananas qui, si elles sont furtives, apparaissent à chaque fois qu'on y replonge.
En bouche, l'attaque est sur le fruité, avec des notes de fruit exotique.
C'est ample, mais d'une puissance maîtrisée ; superbe complexité, précision, équilibre et finale sur la minéralité pour ce très beau vin qui est encore très jeune.

Conclusion : crescendo ici aussi donc, avec l'intrus assez vite identifié (et nommé) et un Corton-Charlemagne au-dessus de la mêlée. 

Ah !!! Pour se remettre et en attendant la suite, une petite transition, qui porte bien son nom puisqu'on change de couleur !

 

11-- Fanti, Brunello di Montalcino, Vallochio 2010
Le dernier 2010 d'une belle série.
Nez sur les fruits rouges et noirs, la prune, le boisé avec du tabac, du cuir.
C'est mûr, plutôt puissant, il y a encore quelques tanins et ce boisé qui me semblent à intégrer.
Un beau vin, qui apparaît à cet instant un poil rustique ; mais bu seul et suivant le Rapet, ce n'était peut-être pas un cadeau.

 Sur le premier plat de viande, trois rouges :

 

12-- Ornellaia Bolgheri Superiore 2004
Nez sur les fleurs séchées, du cuir, boîte à cigares (très discret), les traces d'élevage et quelques fruits rouges,
En bouche, attaque en souplesse, avec une belle matière ; c'est riche mais cela reste équilibré par cette belle fraîcheur qui suit, Belle et longue finale.

13-- Castello di Ama L'Apparita, IGT Toscana 2004, 100% Merlot
Ici le nez est plutôt sur les fruits noirs, des épices, du poivre,
En bouche, c'est puissant, plus ferme, droit, voire strict ; notes de goudron et de tabac froid,
On peut détecter aussi un côté terreux et des amers en fin de bouche.
C'est très bien mais moins fins que les deux autres compagnons

.14-- Tenuta San Guido, Sassicaia 2004
Le nez est ici bien plus ouvert, très complexe, des fruits noirs, de la cerise bien mûre, des épices (girofle?) des herbes aromatiques séchées.
Magnifique bouche, souple, de grande élégance, des tanins très fins et une fraîcheur superlative.
Un vin d'une magnifique finesse et à la longue finale sur cette belle fraîcheur,
Autant j'étais resté sur ma soif (façon de parler,,,) avec le 2005 l'an dernier, autant celui-ci m'a enthousiasmé.

Conclusion : Sans discussion pour moi, le Sassicaia survole l'affrontement. 

Ici, sans transition, si je puis dire, mais non sans impatience, on passe aux trois rouges suivants qui accompagneront la viande :

 

15-- Domaine JL Chave, Hermitage 1999 rouge
Le nez est très fumé, lardé, sur les fruits noirs, les épices et la tapenade ; cela envoie sans hésitation vers un beau vin de syrah en Rhône Nord.
En bouche, il y a une belle matière, structurée, souple, d'un équilibre parfait grâce à cette fraîcheur toujours bien présente. Notes de réglisse et de goudron sur la fin de bouche, Belle longueur,
Un superbe Hermitage.

16-- Vega Sicilia, Ribera Del Duero, Unico 1999
Au nez, un peu de bois, des fruits noirs, un côté fumé, un reste de tabac...
En fait, depuis le début, j'ai quelque chose qui me dérange : un côté lacté, de carton mouillé, des tanins un peu durs ; on n'est pas nombreux autour de la table à lui trouver un défaut, mais ce n'est pas net pour moi.
Ceci dit, c'est puissant en bouche, cela semble bien équilibré, mais j'ai du mal de m'appliquer,,,
Au lever de la chaussette, c'est pour moi une des très rares déceptions de cette magnifique journée.

17-- Michel Chapoutier Le Meal Ermitage 1999 rouge
Nez assez sauvage, sur le tabac, le cuir, le café,la tapenade, les épices.
En bouche, des tanins bien présents mais racés, c'est puissant, costaud, de bon équilibre et bien en place mais j'ai une petite préférence, sur ces bouteilles et en l'(mon ?) état, pour le Chave. 

Bon, c'est pas tout, on passe aux fromages ! Chasse à l'intrus donc !

 

18-- Thibault Liger-Belair Nuits-Saint-Georges 1er Cru, Les Saint Georges 2006
Nez sur des fruits rouges acidulés, la cerise, des épices, des herbes aromatiques et du cuir. Pointe de tabac,
Belle fraîcheur, des tanins souples, de corps moyen, plutôt en finesse. Longueur correcte,
Un très beau vin de Pinot ; à mon avis à boire.

19-- Domaine Confuron-Cotetidot, Charmes-Chambertin Grand Cru 2006
Là, j'ai du mal aussi ; c'est austère et fermé à quatre tours malgré la préparation de la bouteille,
Nez fermé, strict, quelques fruits noirs éventuellement à la longue.
En bouche, austérité cistercienne, même si ce n'est pas sûr que ce serait passé comme vin de messe,,, allez, pas mal d'amers en fin de bouche, et encore plus d'amertume à l'apparition de l'étiquette,,,
Attendre 5 ou 10 ans, on ne sait jamais,,,
Quelle déception !!! Sorry,

20-- Henri Bonneau, Châteaneuf-du-Pape, « Marie Beurier » 2006
Nombreuses larmes,
Ici, le nez est plus riche, une pointe d'alcool, puis des fruits noirs et rouges bien mûrs, des épices et du sous-bois,,
En bouche, des tanins bien présents mais discrets et souples, une fraîcheur bienvenue ; c'est fin et délicat malgré la belle matière ; très bon équilibre et longue finale pour ce très beau vin.

Conclusion : difficile pour moi de séparer deux des vins, avec une préférence quand même pour le Bonneau , 

Pour la soif et la route, un Bonus extraordinaire, et un coup de cœur !

 

21-- Domaine Bart, Bonnes Mares Grand Cru 2009
Légère évolution sur le disque.
Le nez est de suite ouvert et très expressif ; plein d'épices et de douceur, des fruits bien mûrs, surtout rouges,
La bouche est gourmande, tout en rondeur, élégante et bien structurée, avec une splendide fraîcheur (qui plus est pour le millésime),
On devine la puissance mais cela se boit tellement facilement qu'on ne devrait pas attendre,,,
Magnifique !

 Une conclusion générale ?
Difficile de faire une telle magnifique sélection de bouteilles sans avoir, inévitablement, l'une ou l'autre déception à la dégustation, puis encore plus à la levée de la chaussette.
Mais retenons la très grande majorité ; ceux au top, ceux qui nous émeuvent :
En ce qui me concerne, très grands souvenirs des trois vins de Champagne, du Breuer, du Corton-Charlemagne de Rapet, de l'immense Sassicaia en 2004, du Chave, du Bonneau et de ce magnifique Bart.

Voilà une magnifique journée encore terminée.
Merci aux amis.
Grand merci à Daniel pour sa compétence et sa générosité dans le choix des bouteilles et à Simone pour la belle et bonne cuisine,
Merci au lecteur et désolé pour les approximations...ainsi que pour les mauvaises photos.

jlj 
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08 Mar 2023 13:31 #66

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Vos CR sont parmi les plus beaux du site tant par la concision et la précision des descriptions, que de l'éclectisme des bouteille ainsi que leur pedigree. Sans compter que les plats ont l'air d'être à la hauteur. Merci du partage.

Mon intérêt pour les rieslings fait que j'ai une ou deux interrogations sur les bouteilles, je reprends les CR de Pierre :

Domaine Zind-Humbrecht Riesling Grand Cru Rangen Clos Saint Urbain 2010
Bouquet marqué hydrocarbure et citron vert au départ. Cela se complexifie ensuite avec des senteurs de fruits exotiques, de poire et de verveine. La bouche est délicate et subtile avec un fruit bien mûr et une douceur affirmée que compense une fraîcheur acidulée. L’équilibre est donc impeccable de finesse et de profondeur. Grande longueur fruitée.

D'ordinaire, ce vin a des notes de terroir très prononcées (des instances tourbées en milieu de bouche notables tant sur les rieslings que les PG que j'ai goûté), or là vos écrits rendent compte d'un grand riesling plutôt générique dans l'ancien style ZH (haute maturité avec des SR notables pour un équilibre sec/tendre presque "à l'allemande"). Le domaine indique que le millésime a été très tardif et que ce n'est pas tant l'acidité que la quantité de sel qui change sa texture en bouche, d'où peut-être l'évocation de la Moselle allemande effectivement.

Weingut Georg Breuer Riesling Nonnenberg 2010 (Rheingau, Allemagne)
Vignoble de 5,5 Ha sis à Rauenthal, monopole du domaine.  Sols schisteux avec  quartzite, phyllite et argiles fines. Exposition S et SO. Altitude entre 110 et 180 m (pente entre 30 et 55 %). Le domaine n’est plus membre du VdP suite au non classement de cette parcelle en grand cru… alors que sa qualité était pourtant reconnue comme telle.

Pour la petite histoire, le domaine valorise cette cuvée comme cru n°2 derrière son Berg Schlossberg qui est le Mouton Rotschild local (l'étiquette est éditée à chaque millésime par un nouvel artiste) et riesling sec le plus couru du pays avant l'émergence de Klaus Peter Keller. Il me semble aussi que le domaine s'est retiré du VdP parce que la mort subite de Bernhard Breuer avait entraîné pas mal de remous et que le domaine voulait reprendre ses aises pour gérer le réchauffement climatique (un article de Mosel Fine Wine sur une grande verticale du Berg Schlossberg détaille le processus d'apprentissage des nouvelles conditions climatiques pour gérer au mieux la viticulture avec le domaine reconnaissant mezzo-voce qu'il a bien fallu 5-6 millésimes pour compléter une première boucle OODA). Actuellement, ses grands crus d'ailleurs ont souvent des taux d'alcool inférieurs à 12° (le Berg Schlossberg est souvent affiché à 11° sur l'étiquette), ce qui n'entrerait pas dans le cahier des charges des GG.

A propos de le placer en Alsace, j'admets ma faible expérience mais la plupart des rieslings alsaciens bus avaient un degré de maturité nettement supérieur avec des arômes d'agrumes parfois un peu raides, et une sensation d'alcool récurrente (certes c'était des millésimes récents), or les Breuer bus ne m'ont jamais paru alcooleux et nettement plus en longueur.

Weingut Bürklin Wolf Riesling Grand Cru Hohenmorgen 2010 (Pfalz, Allemagne)
Vignoble de 2,8 Ha au total à Deidesheim. Sols argilo-calcaro-gréseux caillouteux et léger en surface,  davantage argileux en profondeur. Exposition Sud-Est. Altitude 130-160 m. Pente entre 8 et 20%. La parcelle est classée en Grand Cru et justifie la mention Grosses Gewächs pour les domaines membres du VdP, dont Bürklin-Wolf fait partie mais ce dernier continue cependant à utiliser sa classification propre antérieure (d’où la mention G.C. sur l’étiquette).
Nez peu disert et assez flou sur les agrumes et les fruits exotiques avec une pointe d’épice (baie de genévrier notamment) et des notes végétales. La bouche est compacte et concentrée avec du jus et de la présence. C’est globalement arrondi et confortable mais l’ensemble propose une certaine fraîcheur pour donner un peu d’élan au vin. Fin de bouche fruitée de bonne longueur. Cela manque quand même un peu de détail et de personnalité pour convaincre totalement. 

Ce n'est pas le premier retour mitigé sur ce domaine chantre de la biodynamie alors que sa gamme est la plus chère du Palatinat, est-ce que son style diffère tant que ça de ses 2 plus célèbres concurrents de Forst (Basserman-Jordan & Von Buhl) ? Ou est-ce l'effet biodynamie qui éclabousse la critique et le marché ?

Merci beaucoup,

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
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08 Mar 2023 23:39 #67

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

Pierre,
Jean-Luc,

Magnifique compte-rendu comme d’habitude qui fait sacrément saliver !
Se peut-il que les photos de cette belle série de vin aient été postées par Christophe (CMCH) sur FB ? 
Ou est-ce une coïncidence ?   

Olivier
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09 Mar 2023 06:07 #68

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

Olivier,

Tu es perspicace.. Christophe était effectivement de la partie !

Pierre
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09 Mar 2023 09:04 #69

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

Bonjour Sven.
Merci pour les remarques; Pierre te répondra, mais je crois qu'il est en extérieur aujourd'hui.

Pour le Zind, ce n'était pas le style et le niveau habituels en effet; vu l'évolution (première bouteille d'ailleurs écartée, sans autre vice particulier) je ne suis pas sûr que cela soit au top plus tard; mais ce n'est que mon avis, au vu de ces bouteilles.
Le Bürklin Wolf était effectivement en-dessous dans cette séquence.

jlj
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09 Mar 2023 09:40 #70

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Bonjour Sven
Je ne vais pas beaucoup éclairer tes interrogations.
En ce qui concerne Zind-Humbrecht : le côté sec-tendre que tu mentionnes étais pour moi évident et en même temps quelqu'un a évoqué directement le Rangen lors de la présentation du vin.
Il est donc bien possible que ce profil ne soit pas si étonnant / anormal pour ce vin qui ne fait pas du tout partie de mon référentiel riesling.

En ce qui concerne Breuer : il faudrait demander à Theresa Breuer les raisons exactes de la sortie du domaine du VdP.  Différentes raisons ont été évoquées à un moment, effectivement.
Le domaine positionne, me semble t-il le Nonnenberg presque au même niveau que ceux qu'il produit sur le Rüdesheimer Berg mais je ne sais pas s'il y a une volonté systématique de limiter le taux d'alcool et de donner un style Charta plutôt que GG.
Le résultat est là, cependant.

En ce qui concerne Bürklin-Wolf : Des 3 "B", il me semble que c'est le plus intéressant, encore maintenant. Le Hohenmorgen 2008 est un de mes meilleurs souvenirs mais il a été bu dans sa jeunesse. Depuis, les quelques (rares) rencontres avec le domaine ne m'ont plus autant enthousiasmé.

Pierre
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09 Mar 2023 09:44 #71

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Bonjour Pierre & Jean-Luc,

Merci beaucoup pour les réponses. 

1) ZH : Finalement il semblerait que le vin ait conservé sa patte mais dans une version singulièrement plus fraîche que la "nouvelle" norme. 

2) C'est vrai que Google trouve des pages confidentielles des primeurs du Berg Schlossberg et le delta avec le Nonnenberg est d'environ 20% (pour le 2021, 98€ versus 80€). Le fait que l'étiquette change à tous les millésime donne un aspect spéculatif et luxe à cette cuvée avec des grosses marges des rares cavistes qui la mettent sur étagère (c'est plutôt 200€ en ligne). J'y participe un peu puisque j'ai entamé une verticale de ces deux cuvées depuis 2013.
J'essaierai de creuser la prochaine fois que je me rendrai en Allemagne sur le style du producteur dont les taux d'alcools sont plus bas que ses collègues (de Schloss Johannisberg, Leitz, Künstler à même PJK).

3) Finalement en Palatinat, quelles seraient les zones les plus intéressantes ? Parce que les producteurs des terroirs de Forst (Pechstein, Freundstück, Ungeheuer, Kirchenstück) sont chers et les CR pas toujours dithyrambiques. Quid des autres producteurs à Kallstadt ou à Birkweiler?

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Alex
09 Mar 2023 10:28 #72

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Réponse de oliv sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis (suite 20)

Merci à tous les deux de continuer à partager vos notes de dégustation.
Le poids des mots, c'est quand même plus convivial que le seul choc des photos.
 
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09 Mar 2023 10:39 #73

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Réponse de peterka sur le sujet Rencontre(s) dinatoire(s) entre amis

Sven
J'ai un faible pour Müller-Catoir même après le départ de Hans-Jürgen Schwarz.
Aussi Philipp Kuhn et Knipser sur les mêmes terroirs à Laumersheim. Deux bonnes surprises en riesling récemment car plutôt connus pour leurs spätburgunder
Il faudrait essayer Rings (zone de Kallstadt) mais je ne connais que ses rouges.
Et il y a toujours Rebholz plus au sud... mais je dois dire que ces vins - GG - ne m'ont jamais enthousiasmé (même si c'est excellent)

Pierre
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10 Mar 2023 01:17 #74

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