Il s’agit de l’acte 2 de notre virée en Bourgogne de cette année, dont le programme est donné
ICI
.
Domaine du Clos Naudin – Philippe Foreau – Vouvray brut – 2010
Robe d’un or soutenu.
Nez bien intense sur les fruits jaunes et les fruits secs, teintés de notes d’agrumes.
La bouche est vineuse, son effervescence est bien marquée par les nombreuses bulles fines, son aromatique un peu évoluée et la finale sur de beaux amers.
Très Bien (+)
Domaine A. et P. de Villaine – Bouzeron aligoté – 2003
Or de la robe vraiment très ambré.
Nez aux notes bien oxydatives, sur les fruits secs et la pomme.
La bouche est très sèche, oxydée, bue trop tard mais pas morte. La preuve : elle passera bien en fin de repas sur un Gruyère suisse.
Assez Bien +
Domaine A. et P. de Villaine – Bouzeron aligoté – 2014
Très intéressant de faire un saut 11 ans plus tard !
Robe paille et brillante.
Nez très expressif sur un beau grillé et des arômes citronnés.
La bouche se montre équilibrée, d’une belle finesse, d’une grande minéralité et d’une belle allonge.
Bien ++ / Très Bien
Sans surprise, bel accord sur des huitres d’Oléron (4 / 5).
Domaine Possa - Vino bianco da tavola (région des Cinque terre) – Er Giancu – 2018
Robe d’un or clair à la légère turbidité.
Nez bien ouvert sur les fruits blancs, surtout la pomme et quelques notes fugaces d’agrumes.
Un très léger gras en attaque fait place à une belle tension et une finale saline mais la tendance nature se révèle trop sur une aromatique oxydative.
Bien mais moins apprécié que celui du domaine « A scià » bu récemment.
Domaine Chicotot – Nuits-Saint-Georges Premier Cru – Les Saint-Georges – 2006
Robe assez claire aux reflets bien roussis.
Nez très intense et très beau, l’archétype d’un vieux pinot de haut vol : rose fanée, cuir noble, fons fruité un peu décadent.
La bouche est à point, sur une aromatique tertiaire savoureuse, bien tenue par une grande acidité, pour un ensemble d’une belle élégance.
Très Bien +(+)
Domaine Christian Faurois – Bourgogne – Pinot noir – 2009
Robe assez sombre bien évoluée.
Nez d’intensité moyenne, élégant, très floral.
La bouche est dans la même veine, fraîche, bien fluide, où rien ne dépasse.
Bien ++ / Très Bien
Domaine René Muré – Alsace – Pinot noir – Clos Saint Landelin –2005
Robe sombre (!) aux reflets bien tuilés.
Nez très intense aux arômes de cerise prégnants, s’enrichissant de notes florales de toute beauté et d’une touche d’élevage classieux.
Malheureusement la bouche est décharnée, et son manque de matière fait trop ressortir la grande acidité, avec un peu de sécheresse en finale.
Bien ++ grâce au nez mais ce vin a dû être très beau !
Domaine La Terrasse d’Elise – IGP Hérault – Le Pigeonnier – 2014
Il s’agit d’un monocépage carignan.
Robe assez sombre ni jeune ni évoluée.
Nez d’une grande intensité aux arômes fruités très purs, sur la fraise et la cerise, et délicatement floraux. Un style assez Reynaud.
La finesse de la bouche est remarquable, la chair est fondue, les tanins civilisés et l’allonge très appréciable.
Un vin qui se boit tout seul mais qui a de la personnalité.
Très Bien +
Domaine de Montcalmès – Coteaux du Languedoc – Terrasses du Larzac – 2010
Robe sombre ni jeune ni évoluée.
Nez intense rehaussé par une pointe de volatile au premier nez. Aromatique de fruits noirs et teintée d’une pointe fumée qui passe au second plan à l’aération derrière un fruité pur.
La bouche est pleine et charpentée, sensation renforcée par un alcool très présent. Une belle acidité bienvenue tempère l’ensemble.
Très Bien si on n’est pas un pdf.
Sans surprise, le vin passe mieux sur les fromages que bu seul. De même sa fougue capiteuse est un peu assagie sur le reste de la bouteille finie le surlendemain.
A noter que je l’avais trouvé plus équilibré lors de mes rencontres précédentes.
Domaine Huet – Vouvray moelleux – Le Haut-Lieu – 2009
Robe d’un or moyen très brillant.
Nez très intense à l’aromatique d’un grand classicisme (les copains n’ont pas tardé à trouver le cépage) : coing, notes miellées, tilleul, c’est très pur et engageant.
La bouche est délicate et dotée d’une grande tension. Le sucre est parfaitement fondu et ces caractéristiques combinées font penser que l’on se situe tout en bas de la fourchette des moelleux, environ 30 g/l. Edit : Vivien m'a soufflé qu'il y en a 53 g ; eh bien on ne les ressent pas, preuve qu'ils sont bien fondus et intégrés à la matière et l'acidité.
La sapidité est franche et précise sur des notes d’infusion et la finale se fait langoureuse sans manquer de vivacité.
Très beau, très bon,
Très Bien ++
Le mariage était réussi avec un délicieux gâteau à base de pommes et de macaron, mais le vin était un dessert à lui tout seul.
Bon, les jeunes, il est minuit passé et même si les vieux ont besoin de moins de sommeil, la journée de demain sera chargée avec quatre étapes, et quelles étapes !
Jean-Loup