Champagne Henri Giraud - Grand Cru Fût de Chêne MV10
Robe vieil or qui semble assez évoluée.
Beau nez plein et complexe, sur un oxydatif bien maitrisé qui s'enroule dans des notes de fruits jaunes bien murs et de mandarine.
Bouche puissante, très vineuse, avec une sensation de densité mais un peu parasitée par une bulle carrée assez envahissante et surprenante sur un vin qui semblait jusqu'ici bien évolué.
Finale longue sur de jolis goûts d'orange de Noël.
Curieux vin, plutôt à positionner à table qu'en apéritif.
Superbe accord sur le jambon ibérique de Niko !
Clos Veličane, Pinot Gris, 2018
Robe nettement dorée.
Nez bizarroïde et qui fait penser à des vins en macération pelliculaire, sur la verveine, l'abricot mais aussi un terrible côté éthéré qui m'évoque... le synthol !
Bouche douloureuse, lourde et sucreuse et totalement écrasée par d'ardentes vapeurs d'alcool.
ED
Bruno Giacosa, Barolo Le Rocche del Falletto di Serralunga d'Alba, 1998[/b]
Robe tuilée claire.
Nez qui m'évoque immédiatement des craintes par ses notes fatiguées de viandox et de poussière qui prennent le pas sur un côté mentholé avec de la volatile.
Confirmation en bouche où le vin se présente sénile, sans structure ni chair, sur des goûts oxydés et un côté chaud.
RIP...
Bodegas y Viñedos Alión, Ribera del Duero, 2006
Robe très sombre, sur un bordeaux atramantaire.
Nez opulent, empyreumatique et baroque, sur un élevage insistant qui oscille entre la viande fumée, le tabac et la noix de coco mais n'écrase pas de belles senteurs de coulis de fruits noirs.
Bouche riche, sur une grosse matière séveuse et lascive, dont la plénitude virerait à la lourdeur si n'était la présence d'une très belle acidité.
Si j'hyperventile quand même un peu sur la finale un peu trop chaleureuse pour mes fragilités, force est de constater que ce vin assume avec une sacrée cohérence son style rococo, offrant une structure et une allonge absolument irréprochables.
Le parfait compagnon des viandes rouges grillées aux premiers barbecues de printemps.
Très bien ! Mais gaffe à vos pdf quand même, hein...
Giuseppe Quintarelli, Primofiore Veneto IGT, 2014
Robe sur un bordeaux vermillon.
Nez curieux et qui va et vient dans le verre en fonction de son aération pour livrer des notes de yaourt aux fruits rouges enroulées dans un végétal mentholé agréable, avec pas mal d'alcool perceptible toutefois.
Bouche étonnante et face à laquelle j'ai du mal à me positionner, par son oscillation entre haute acidité et grosse présence alcoolique.
Le vin pose un petit côté eau de vie qui ne me convient pas trop en dégustation mais qui s'accorde nettement mieux avec la ma qué bonissima pasta du chef Simon, le plat gommant dans un accord de feu les excès perçus sur le vin seul.
Je n'en boirai quand même pas des litres au vu des perles de sueur qui pointent sur mon front.
Bien. Mais là encore, c'est un peu chaud pour une fillette comme moi...
Château Jean-Pierre Gaussen, Bandol Longue Garde, 2001
Robe sombre avec une évolution notable sur le disque.
Nez au bouquet ample et capiteux, sur le goudron, les épices, les fruits noirs, sur un point d'équilibre très intéressant qui signe le vin d'un peu d'âge.
Bouche à l'attaque ronde, avec de la sucrosité perçue mais sans lourdeur ni mollesse par l'apport d'une belle acidité et d'une trame tannique très agréable qui accélère le vin sur le palais en faisant saliver.
Les goûts très épicés sont agréables et en pleine phase avec le nez.
Finale longue et encore puissante pour un vin qui se livre finalement très bien et assume son soleil.
Très bon.
Lucien Aviet et Fils - Caveau de Bacchus - Arbois Vin Jaune 1982
Robe vieil or.
Nez évolué et fondu, sur le cuir, la peau d'orange, la noix de pécan, avec aussi du fruit, presque sur l'abricot.
Mais c'est la bouche qui est de toute grande classe, caressante par une forme de douceur ouatée sans aucune brutalité et qui concilie confort et fraîcheur.
La finale longue et suave, parfaite d'équilibre, confirme qu'on est plus sur un vin tactile qu'un vin d’arômes, ce qui me convient tout à fait.
Très bien+
Marcel Deiss, Riesling Altenberg de Bergheim, 1998
Robe très nettement ambrée.
Nez agréable, un peu vieillot et fragile peut-être, sur des notes de miel, de peau d'orange, de verveine et de cire.
Bouche fuyante, sans trame ni vraie matière, sur un compromis instable entre une sucrosité légère et de petits amers qui manque de franchise et de jeunesse pour se relancer.
Finale courte et un peu épuisée, sur des goûts d'agrumes confits mentholés pas désagréables toutefois.
Honnête mais l'heure de gloire de cette bouteille était sans aucun doute derrière elle.
Un grand merci à nos beaux beaunois pour leur accueil toujours aussi sympa !
Portez-vous forts, les copains et à très vite,
Oliv
PS: même s'il les mériterait amplement, je ne ferai aucun compliment au chef Simon afin de ne pas risquer de faire ré enfler sa cheville douloureuse...