Quel plaisir de lire de tels comptes rendus sur LPV !

Jules César l'a dit et je suis contraint de le reconnaître : "De tous les dégustateurs de la Gaule, les Belges sont les plus généreux".

Bravo, les Belges. Continuez de nous régaler avec vos rencontres.

Vincent, [size=x-small]qui s'y remet tout de suite, pour relire une 3e fois ce magnifique CR.[/size]

çà me rend fier d'être (presque) à moitié belge. Le pied de voir Luc donner dans l'épithète à répétition, continuez longtemps ! -D

Daniel

Il a dit que ça allait envoyer du lourd.. Il a pas menti !:

Magnifique et joyeux anniversaire à tous !

Superbe!
Tant les vins que la table, et encore plus l'accord qui semblait top.
La cuisine de Sang, la gentillesse, la compétence et le professionnalisme de Maxime (ainsi que du reste de l'équipe) c'est toujours un grand moment.
On peut encore les remercier de ne prendre aucun droit de bouchon dans un ensemble qui frise toujours la perfection.
C'est vrai que s'ils lisent, qu'ils ne changent rien!

Merci Luc pour ce beau CR!

jlj

Luc, le Roagna est au top selon toi ou il va encore se bonifier?

Difficile à affirmer pour moi, c'est la première fois que je dégustais ce vin, mais il est certain que le plaisir est au rendez-vous dès maintenant, tout me semble en place, les tannins ne sont pas agressifs, il faut simplement éviter de placer un Rayas 1999 derrière...

Luc

Luc, je te déteste (en toute amitié bien sûr! ). Superbe série, superbes accords, superbes plats.... Ca fait rêver!!

Thib

Je viens de découvrir ce magnifique compte-rendu.
Merci, Luc.

Amitiés,
Thierry

Que dire... Clap clap clap!
Merci pour ce compte rendu et bravo la Belgique!
Que ça fait envie...
Laurent

bon anniversaire!
joli menu et vins, que dire de plus...
Didier

pwa pwa pwa les photos des plats ... les saint jacques, la lotte et le chevreuil en particulier, c'est juste magnifique.

Le lecteur attentif aura remarqué que LPV-Brabant Wallon a régulièrement besoin de son bol d' Air du Temps , ce beau restaurant géré de main de maître par Sang-Hoon Degeimbre.
Thibault, souvent un des premiers à manquer d'Air, nous avait donc organisé ce dernier jeudi un petit rendez-vous gastronomique.
Nous étions seulement sept (en comptant mon chauffeur ... ) et donc six LPViens à nous retrouver, chacun amenant, à l'aveugle pour les autres, deux ou trois bouteilles qui pourront éventuellement convenir au menu proposé, ce qui n'est jamais une mince affaire, tant la lecture des plats n'est pas évidente.
De toute façon, nous sommes bien conscients (et confiants) de la capacité de Maxime De Muynck, jeune et brillant Master sommelier de l'endroit, à nous assortir tout cela au mieux!
La prise de notes et de photos associée à la discussion et à la dégustation, tant des plats que des vins, n'est jamais chose très simple à gérer et le lecteur comprendra et voudra bien pardonner mes approximations.

Pour l'apéro et les mises en bouche, deux beaux vins de Champagne:



[size=small]Eau d’accueil : Eau d’angélique et de genévrier et fine "tranche"pain gris aux oignons
Exotique : Concombre du Gabon
Comme un taco : Le chou
Belgitude : Moules-Frites mayonnaise (seule la moule différente, à droite, se mange, intégralement et avec les doigts)
Zélande : Eau de mer et capucine
Bonbon : Praline de foie gras façon ganache[/size]
1- Champagne Hervé Dubois Brut, Grand Cru Blanc de Blancs, Cuvée Spéciale 2005
Nez "chardonnay", avec une pointe d' oxydation, c'est délicat, sur les fruits secs, les agrumes et la pomme au four.
En bouche, un peu de douceur, très belle maturité; c'est riche, large, tout en ne manquant pas d'élégance, avec une trace exotique.
Un Champagne de table, à la finale crayeuse, de belle acidité et juste au niveau aromatique.
2- Champagne Egly-Ouriet, Grand Cru, Vieillissement Prolongé
La robe est un peu plus jaune, le nez complexe, avec un peu de boisé, des levures, des agrumes et des fruits blancs.
En bouche, grande matière, c'est volumineux, profond, des notes briochées s'ajoutent avec pas mal d'amers aussi; belle finale saline. Un très beau vin.


[size=small]Terre et Mer Huître, jus de tagette minuta
Esprit de Corée Wagyu et feuilles de sésame[/size]
3- Foradori, Fontanasanta, Nosiola, Vigneti Delle Dolomite, 2011
Nez sur les épices, un petit boisé encore présent, des fruits confits, un côté "nature" , levures, puis des fleurs et du minéral...
Bouche bien structurée, ronde, avec des amers; c'est délicat et termine par une très belle finale, longue et saline.
4- Champagne Chartogne-Taillet , Couarres Château, Extra Brut.
Nez qui pique (bulles) dans un premier temps, belle profondeur et pureté de fruit.
Bouche très dense, riche, avec mousse très onctueuse; c'est riche, sec, salin et élégant; très belle finale.


[size=small]Liernu : Légumes de saison, jus lacto, huile de fenouil[/size]
5- Josmeyer, Riesling, Grand Cru Hengst 2008
Robe jaune doré, et nez précis, tranchant, très typé riesling, sur les hydrocarbures, la pierre à fusil, les agrumes et un peu d'exotisme...
La bouche est nette, tendue mais riche, en rondeur. Termine sur des fruits bien mûrs et sur une élégance certaine, délicate.


[size=small]Comme à la côte : Tomates et crevettes grises[/size]
6- E. Sclavos, Metagitnion, Cépholonie, vin blanc de table, 2014
Vin orange, au superbe nez sur les épices, les fruits à noyaux, très racé.
La bouche, en longueur, est très bien équilibrée entre les amers, l'acidité, la matière.
Très belle structure tannique, avec beaucoup de caractère et de beaux amers en fin de bouche.
Le tout fait de plus un superbe accord avec le plat! Très beau vin.


[size=small]Fruit de la terre : Pomme de terre, pistou d'oseille et jus de curcuma
Trou normand : Cosmo Politain[/size]
Deux vins pour ce "fruit de la terre" une bulle et un blanc tranquille.
7- Champagne Veuve Clicquot Grande Dame 1996
Nez: belle bulle fraîche, c'est évolué, sur les épices, les zestes, le thé (fleurs de camomille).
La bouche est tendue, en finesse, avec un côté grillé, brioché, les fruits secs, la figue surtout; longue finale très fraîche. Très beau!
Très bel accord (avec une patate... ) le Champagne donnant tout son élan au plat.
8- Kumeu River, Hunting Hill Chardonnay 2011
Bien plus compliqué par contre (aussi à cause de la fraîcheur de la Grande Dame) pour ce chardonnay.
Robe jaune vert. Nez qui amène vite en chardonnay, minéral, grillé, boisé (c'est le plus dérangeant me semble-t-il dans l'accord et la comparaison) sur les agrumes, la pierre.
La bouche est ronde, de belle tension, exotique et épicée, grillée; en soi c'est un beau vin mais l'accord ne fonctionne pas au mieux et le Champagne lui fait vite de l'ombre.


[size=small]Strate : Saint-Pierre et courgettes[/size]
De nouveau deux blancs (tranquilles) et du même millésime 2005.
Je sais, cela fait toujours beaucoup de vins blancs, mais la cuisine semble demander cette orientation... je préférerais aussi parfois plus de rouges ...
9- Domaine Hauvette, Vin de Pays des Bouches-du-Rhône, Blanc de Blancs 2005
Plus lourd, plus gras que son voisin, orientant d'abord en Jura de par son côté curry et pomme cuite.
Par contre, le surplus d'alcool en bouche envoie plus au sud; un vin rond, sans doute marqué par un peu d'oxydation.
10- François Cotat, Sancerre, Les Monts Damnés 2005
Robe vive, encore tout en jeunesse.
Agrumes, pamplemousse, citron confit, un peu de réduction (?) du thé, minéral.
En bouche, (alcool?) c'est rond, gourmand, riche; on évoque de suite sauvignon (+ sémillon?) ; c'est serré, avec une petite douceur (maturité). Belle finale.


[size=small]Andalousie : Pluma ibérico et poivrons grillés[/size]
11- Château des Tours, Côte du Rhône 2011
La robe assez claire, le nez sur les fruits rouges, la fraise, les épices, la réglisse et l'orange sanguine, tout cela amène vite les convives à évoquer Raynaud mais, sans doute à cause du contexte, la plupart tape "plus haut" que ce Côte du Rhône très agréable.
La bouche est riche, mûre mais en finesse; c'est soyeux, confituré mais la finale serrée est plutôt sur l'acidité.
12- Quinta do Poeira," Poeira" , Douro , 2004
Ce vin paraît encore bien jeune et en pleine forme.
Robe noire, jeune; boisé bien intégré, plus puissant, avec un côté terreux, de la cerise noire et du chocolat.
Un vin encore très bien équilibré et à la finale fraîche. Très bien.


[size=small]Bleu dans une poire, poudre glacée de bleu[/size]
13- Fritz Haag Brauneberger Juffer Sonnenuhr. , Riesling Spätlese 2008
Retour au blanc et au Riesling au nez d' hydrocarbures avec des fruits blancs et du citron.
Bouche gourmande, mûre, des fruits jaunes, avec une belle acidité en rondeur; c'est frais mais avec pas mal de douceur. Beau vin élégant.


[size=small]Baies Sauvages : Sureau, yaourt, pomme de terre
Péché mignon : Pêche rôtie[/size]
14- Châteauneuf du Pape, Beaucastel 2000
Accord plus difficile ici,avec sureau-yaourt-pdt, qui a éclipsé un peu le Beaucastel, mais il faut bien associer avec ce qui reste...
Au premier nez, bizarrement on va plutôt en syrah...
C'est bien mûr, puissant, plutôt sur les fruits noirs, de la mûre, de la cerise aussi et un côté terreux.
Tanins assez fins, cela ne manque pas d'acidité mais c'est sans doute encore un peu tôt pour donner tout son potentiel. A revoir dans de meilleures conditions.

Avec la pêche, les deux derniers vins, blancs (même si le muscat est plutôt orange...)
15- Dettori, Passito Moscadeddu, Romagna Bianco, 2013
Robe orange, trouble (voir photo) , nez "suret", volatile, fruits jaunes à noyau et des agrumes, de la figue aussi.
En bouche, c'est surtout l'abricot qui marque, accompagné d'épices, avec un côté mielleux et une belle salinité; mais l'acidité marquée et du perlant gâchent un peu la fête...
16- Weingut Kerpen, Riesling, Wehlener Sonnenuhr 1995 Auslese 3*
Superbe robe jaune or.
Le nez envoie de nouveau de suite en Riesling, le côté minéral étant accompagné de fruits jaunes à noyau, d' agrumes confits.
Bouche douce, ronde, riche, principalement sur l' abricot, les hydrocarbures. Très beau riesling!

Merci à tous (organisateur, lecteur, sommelier et... amis) .

jlj

Superbe Jean Luc, mgnifique travail de bénédictin.

Une fois de plus, qu’ajouter au récit et commentaires de Jean-Luc, d’autant plus que ma prise de notes a cessé dès le 5ème vin pour ne reprendre qu’épisodiquement.
La raison est que, cette fois, il y avait une telle homogénéité qualitative dans les plats présentés et surtout dans l’association des vins avec ceux-ci qu’il était impossible de ne pas se laisser aller au simple plaisir gustatif.

Le travail de Maxime m’a bluffé au vu de la matière, somme toute disparate, qu’il avait à sa disposition, pour réussir à chaque coup au moins un accord parfait par service, quand ce n’était pas les deux.
Une fois de plus, on se rend compte, parmi d’autres réflexions, qu’un beau champagne fait merveille à table et particulièrement à l’Air du Temps et que les vins à la personnalité affirmée (Nosiola de Foradori, Metagitnion de Sclavos, par ex.) s’adaptent à une cuisine toute en finesse en la sublimant. Confirmation plutôt que découverte, bien entendu…

Encore une belle soirée d’amitié bacchique. On en redemande.

Pierre

Et merci à Jean-Luc de s'être dévoué pour les commentaires et les photos.

Merci Jean luc pour ce superbe travail , très beau CR , c est vrai que Beaucastel n était pas évidant a placer parmi tous ces blancs et ces mets , ce sera pour une autre fois , vu le potentiel de ce millésime

didier:)-D

Jean-Luc,

Leger hors-sujet mais as-tu essayé l'accord avec les "eaux parfumées par ultra-sons"?
J'ai systématiquement pris du vin a l’Air du temps jusqu’au mois passé. Et je pense que j’ai préféré l’expérience accord eaux que vins avec ces plats délicieux mais difficiles à accorder.

@+,

Jerkke.

Jerkke,

je n'ai jamais essayé les eaux parfumées, hormis celle que l'on reçoit comme accueil.
Je ne pense pas que je puisse devenir un jour LPEPien tant les vins prennent de la place dans ma vie, et principalement lors de ce type de soirée.

jlj

Deux choses à retenir pour moi.
1. Mets et vins aux accords remarquables. On atteint un niveau de plaisir que seule cette osmose peu donner.
2. Trois vins nature lors de cette soirée, sans concertation préalable des participants.
Ce type de vins marque l'esprit des amateurs.
Trois grands vins, marqués par la précision de leurs arômes et leur fraîcheur.
Un grand merci à vous six pour cette soirée.
Quand est-ce qu'on recommence ?

Quand est-ce qu'on recommence ?

Vois avec Thibault ...

jlj

Tout était exceptionnel ! de A a Z, un sans faute, une EXPLOSION EN BOUCHE.
Merci pour ce bon moment et à bientôt !

Filip.

Quand un des membres-élites de "LPV-Brabant Wallon" a décidé de fêter ses 60 ans, le cadre de l'Air du Temps a vite fait de s'imposer.
Pas de longues tergiversations, pour faire la fête à Philippe (ex-keke57, ex-rieslingaddict, etc pour ceux qui ont bon souvenir) on se retrouve à dix autour de la bonne table de Sang-Hoon Degeimbre.
Histoire de marquer le cap et, accessoirement de faire un peu de place, en grand seigneur qu'il est, Philippe se charge d'amener toutes les bouteilles... Vivement les 65 ans!
ps: tous les vins sont toujours servis à l'aveugle par Maxime et sa super équipe, avec la règle immuable du "un vin, un verre" !!! ... et sans droit de bouchon les jeudis soirs...






Mer craquante : prune,doenjang
Home made : crackers, jangajii de tomate, jambon salé
Confortable : champignons, gruyère, lard fumé
Pickles : échalotes, estragon
Bruxelles : chou, crème au wasabi
Intemporel : pomme, foie gras, truite fumée[/center]

Trois très beaux Champagne pour s'ouvrir l’appétit, ce qui ne devrait pas être difficile.



-- Champagne Chartogne-Taillet, Couarres Château 2010



La robe semble plus évoluée que les deux autres vins, un peu cuivrée (sans doute dû au pinot noir plutôt qu'à l'évolution).
Le nez, d'abord marqué par la poudre de cacao, évolue sur la pomme reinette.
Les bulles sont très fines.
C'est un vin dense, puissant, au dosage vraiment parfait et bien intégré.
Assez vineux, ce beau champagne termine sur une finale saline.


-- Champagne Louis Roederer, Cristal 2002



Robe d'un jaune doré assez clair.
Majorité pinot noir, et chardonnay, le vin est sur les fruits secs et la paille.
C'est délicat, fin, suave, onctueux; sur les fruits bien mûrs, le vin garde une finale tout en fraîcheur.
Je trouve par contre que la belle bulle se fait cependant assez vite discrète au fil de la dégustation. Magnifique cependant.


-- Champagne Jacques Selosse, Substance.



On semble encore monter un peu en qualité sur ce vin.
Sur la pomme, avec un poil d'oxydation, fruits secs et pain ou brioche.
C'est cristallin, d'une précision diabolique; la bouche est explosive, somptueuse, riche et complexe, puis, soudain droite sur la finale tout en longueur. Superbe vin.

Allez! Ça y est! Je suis en appétit!




Rose d'automne navet red meat, Saint-Pierre en salaison, sel d'algues, crémeux d''agrumes




Deux vins pour accompagner ce "navet" :



-- Foradori, Fontanasanta Nosiola 2011



La robe est trouble et le nez fait d'abord très" vin nature" (désolé), sur le vinaigre, la levure (gueuze).
On a déjà bu ce vin lors d'une escapade précédente à l'Air du Temps et il semble être resté dans la même gamme.
En l'agitant cependant très régulièrement et en le laissant respirer, ce vin interpellant se complexifie , sur les agrumes, les fruits secs, le miel, avec un côté pierre/caillou.
En fin de dégustation, quand il a presque éliminé ses arômes "fermentaires" et qu'il s'est arrondi, le vin est très bon, ce qui me laisse penser qu'avec encore quelques années et en prévoyant une bonne aération, cela devrait faire une très belle bouteille. Pas lassant en tout cas.


-- Domaine des Ardoisières, IGP d'Allobrogie, Quartz 2014



Ce vin 100% altesse est un beau vin, mais qui doit probablement encore attendre quelques années.
Sur les fruits blancs, la pêche, le coing, la poire, c'est élégant, riche sans manquer cependant de finesse.
Si le vin est frais, qu'il y a de l'acidité, il me semble que cela manque cependant de tonus.
Si cela doit peut-être encore se mettre en place, c'est quand même un vin très agréable en l'état.



Ishiyaki Kombu, carottes, genévrier, Saint-Jacques de Dieppe




Les deux vins, ici, vont s'avérer du même millésime:


-- Dauvissat, Chablis Grand Cru, Les Preuses 2008



Robe d'un jaune doré assez intense, reflets verts.
C'est concentré, riche, sur le caillou, les épices, les agrumes et avec une "minéralité" de bon aloi.
Très typé Dauvissat (vite identifié), ce vin est un régal avec le plat où son registre peut se mettre en évidence.


-- Domaine Du Clos Naudin, Philippe Foreau Vouvray 2008



Robe jaune doré, brillante.
De la poire, du coing, du miel.
La bouche est superbe, ronde, mûre, avec une acidité assez tranchante qui pointe en fin de bouche, sur les agrumes et les épices. Toujours une valeur sûre, sans devoir vider le portefeuille...



Orange potiron, yaourt, huître n°3 Utah Beach, noisettes




Un duo assez disparate cette fois, mais intéressant:

-- Albert Boxler, Riesling, Alsace Grand Cru Brand "K" 2008



Pas possible de se tromper sur ce vin marqué au nez par les hydrocarbures (élégants) avec une belle complexité derrière, principalement sur les agrumes.
En bouche, ce côté hydrocarbures est nettement mois présent; c'est concentré, généreux, tout en douceur (quelques grammes encore perceptible) et sur le pamplemousse.
De belle amplitude, très mûr, le vin est très précis et l'équilibre est assuré par une acidité magnifique.
Superbe fin de bouche tout en netteté et bien entendu très beau vin.


-- Sclavos Metageitnion Grèce, Vostilidi 2014



Je ne sais pas si c'est l'intitulé et la couleur du plat qui ont suggéré à notre kéké national ce vin grec à la robe dans les nuances orangées à reflets roses.
Le nez ne manque pas de certaines notes "médicamenteuses" (quand, pharmacien, on rentre à la maison après 15 jours de vacances bien méritées...) avec des fruits secs et également un côté "nature fermentante" ainsi qu'une certaine acidité, si j'ose ainsi m'exprimer au sujet du nez... Outre la levure, on perçoit aussi une pointe d'oxydation.
En bouche, c'est très sec, avec des amers assez marqués, ramenés également par des tanins impactant la fin de bouche.
A noter qu'à la fin, un beau côté floral commençait à s'exprimer au nez.



Fille de la terre Amandine, tourteaux, cardamome noire




De nouveau deux blancs, et comme il se doit avec de nouveau de belles acidités...
Pour qui connaît Philippe et son légendaire "pas de solution sans protons!", rien d'étonnant jusqu'ici...


-- Dagueneau, Pouilly-Fumé, Pur Sang 2008



Le nez est malheureusement marqué par une petite trace d'oxydation, puis des agrumes, des fruits exotiques ainsi que des fruits jaunes.
C'est sec, droit, intense et la tension est superlative.
Finale très énergique pour ce vin tonique.

-- Domaine Coche-Dury Meursault 2008



Le nez est tout d'abord sur la minéralité (coquille d'huître, silex) puis explose vite sur le pétard, le fumé, les noisettes grillées... on y est!
A noter, par instant un petit côté obscur qui surgit puis disparaît et fait invoquer un petit problème de bouchon, jamais franchement établi tant c'est discret.
La bouche est ample, crémeuse, avec de nouveau une tension ++ qui tire le vin.
Fin de bouche très salivante, sur des notes acides persistantes sur les agrumes; persistantes mais nullement dérangeantes étant données la rondeur, la richesse du vin.
Un tout beau village, qui semble avoir encore de la réserve.



Bête comme chou Etats de choux, lard de Lustin






-- Domaine de la Butte, J Blot, Bourgueil, Mi-Pente 2004
On entame enfin les rouges...
Nez sur le végétal terreux, frais.
Les tanins sont plus présents que son compagnon de tablée, mais sans déranger ou impacter la bouche.
Il semble aussi évidemment plutôt massif par rapport à la délicatesse du pinot, mais c'est droit, clean, frais et cela se boit très facilement; un cabernet franc somme toute classique et encore bien vivant!

-- Bernhard Huber, Schlossberg GG Spätburgunder "R" 2011
Robe un peu plus claire et nez typé pinot noir de bonne origine.
Boisé encore bien présent (un boisé sur le coco, évoquant un élevage assez "travaillé") de la cerise, du fumé et des épices.
Un vin en finesse, en dentelle, sur les fruits noirs et avec une acidité délicate qui étire la fin de bouche.
Un beau vin qui devrait apporter un peu plus dans quelques années?

Chasse Coing, filet de daim, sauce à manger, crosnes


Deux superbes rouges, certes dans un registre différent, mais bien en place:



-- Château Lynch Bages, Pauillac 1990
Robe foncée, nez sur le tabac, la boîte à tabac, le bois noble (cèdre) , les fruits noirs et le graphite.
C'est à coup sûr Bordeaux et très probablement rive gauche.
La bouche est dense, profonde,mûre; onctuosité et douceur ne perturbent nullement l'équilibre de ce très beau vin à la longue finale. Un très beau Pauillac encore bien gaillard!

-- Domaine Peyre Rose, Marlène Soria, Clos Raphaël 1990
Une cuvée que je ne connaissais pas du tout... une belle surprise.
1990 est le premier millésime en "production propre" de Marlène Soria et cette cuvée a été assez vite remplacée par Clos des Cistes et Syrah Leone semble-t-il...
Sur les fruits rouges, le vin est fin, avec des petits tanins très souples.
C'est élégant, frais, délicieux et fait encore très jeune; bonne longueur en plus pour ce vin énigmatique...

Un petit bonus avant de passer au dessert, une espèce de trou normand sudiste...



-- Château de Beaucastel, Châteauneuf-du-Pape rouge 1991
Robe tuilée, nez sur le tabac, le cuir, la prune.
En bouche, c'est fin; malgré la "sucrosité" qui envoie au sud, il y a une très belle fraîcheur.
Un bel équilibre, plutôt sur la finesse pour ce Beaucastel à point et très beau pour ce millésime réputé moyen...
Trois beaux vins rouges pour terminer avant les douceurs.

Pom Pom Pom Pom Compote, crémeux, mousse, croquant, ruban, gourmand


Piment soft Sara by Sympli Good Food En sorbet, abricots confits, crémeux de chocolat, Manjari de Vairhona
Tout simplement une tuerie... tellement que je trouve pas la photo (sans doute mangé trop vite...)

Et un coup de fraîcheur, un! avec ce beau Champagne, histoire de se quitter bons amis:

-- Champagne Egly-Ouriet, Blanc de Noirs Grand Cru (dégorgement OCT 2013)



Philippe a oublié les deux vins pour les desserts (Jardins de Babylone 2005 et Rancy Rivesaltes 1986 ) ...
Heureusement Thibault avait dans le coffre l' Egly-Ouriet... Ce beau vin de Champagne a dû suivre ce terrible dessert masqué, pimenté et chocolaté; ce qui, dans un premier temps n'a pas été de tout repos, mais une fois la bouche quelque peu rincée, il a dévoilé sa belle fraîcheur, sur les agrumes, la poire, ...
C'est souple, avec de petites notes d'élevage (fumé) .
Puissance maîtrisée et belle longueur; très beau.



Merci l'ami pour cette nouvelle bonne soirée.

Voilà les meilleures choses ont une fin dit-on...
Je me laisserais emporter à croire que l'amitié en est une des exceptions...
De telles rencontres de partage, les beaux moments de cette magnifique épopée qu'est "les amis c'est la vie" rapportée par Oliv , tout cela m'incite en tout cas à le rêver.

Merci pour votre patiente lecture

jlj

Boxler fait décidément des Brand et des Sommerberg qui font partie des sommets de l'Alsace.
En revanche l'accord entre l'huitre et le potiron, je n'aurais pas osé, ni encore moins y mettre un Brand en face : Jean-Luc, tu en as pensé quoi ?

Cordialement,

Seb

L'accord n'était pas super super, mais je suis mauvais juge: j'adore le riesling mais j'aime pas les huîtres...
Et donc pour moi, ce ne sera jamais un bon moment.

jlj

Merci Jean-Luc pour ta réponse.

seb

Énorme série !! Bon anniversaire à Philippe et bravo à lui.. le peyre rose m'a tué, je n'en ai jamais entendu parlé ..

Bonsoir Arnaud,

comme je l'ai dit, ce fut une cuvée éphémère; un "collector" en somme.
Marlène Soria l' avait vite abandonnée pour faire Clos des Cistes et Syrah Leone qui furent un succès.

jlj

Oui j'avais bien lu. Jean Luc, mais quand même , j'aurai pu en entendre parlé, même si je ne l'avais pas bu.. c'est vraiment un domaine que j'aime beaucoup..

Trois articles sur Marlène Soria où on évoque ce Clos Raphaël pour ceux que cela intéresse:

La reine du Languedoc (traduction de Pierre Gérard) :
Clos Raphaël: En plus de la Syrah et de la Grenache (originaires des vignes Cistes), on trouve aussi quelques cépages d'un ancien vignoble, désormais arraché.

La pasionaria du Languedoc ( Figaro Magazine, 4 septembre 2010):
Les cuvées qui ont fait sa renommée : le Clos des Cistes et Syrah Léone (syrah majoritaire, grenache et mourvèdre), deux terroirs assemblés en 1988, le temps d’une cuvée originelle, « Raphaël », du nom de son fils adoptif d’origine tahitienne, qui prend à 22 ans le chemin de la relève.

Domaine-Peyre-Rose (www.mistelle.fr) :
Elle débute avec des rouges, en auto produisant son premier millésime. Elle veut continuer tout en gardant son indépendance : elle produira ses propres vins et en fera son nouveau métier. La première cuvée est baptisée Raphaël, du nom de son fils adoptif né cette année-là. Marlène plante, majoritairement de la syrah, avec du grenache et du mourvèdre, mais aussi des blancs : rolle, roussanne et viognier.

jlj

Jean-Luc : merci pour cet extraordinaire CR !
Grande série de vins avec des plats magnifiques. Je me suis délecté à sa lecture.
Je retiens tout particulièrement cette coquille Saint-Jacques de Dieppe, amoureusement snackée.
Sa simple vision m'a donnée une furieuse envie de coquille.
Bravo au chef pour avoir sublimé ce beau produit normand , issu de la baie de Seine.

Merci encore pour ce cr de qualité