La météo de février ne fut pas très clémente, en tout cas en Bretagne. Avec des amis on s'est occupés comme on a pu durant les congés ! Quelques bouteilles partagées, d'un peu partout, en attendant le soleil...
Château La Canorgue, Luberon Rouge 2017
Robe grenat pourpre
Le nez est un peu bestial à l'ouverture, des fruits rouges et du poivre
La bouche est fraîche en attaque, la matière pas monstrueuse,les tanins doivent se fondre pour gommer l'astringence, la finale est austère, poivrée et soutenue par l'amertume.
L'aération des jours suivants gomme l'amertume, mais surtout le nez s'épanouit sur un très beau fruité et un floral typé syrah.
Ce 2017, avec de l'aération, me charme comme l'avait fait son aîné le 2016 bu il y a un an.
Domaine Delaporte, Sancerre, Chavignol 2018
Robe claire
Un nez s'ouvrant sur l'amande, le jus de cailloux et le citron.
Une bouche au volume plutôt léger, du gras et un peu de tension (surtout lorsqu'il est frais) en son milieu, finale qui oscille entre un caractère minéral et une sensation alcooleuse, notamment au réchauffement.
Un vin agréable à l'apéro. Le lendemain, le vin adopte un profil plus large que long en bouche, toujours cette note qui chauffe en toute fin de bouche, le nez est toujours chouette. Au total, je suis séduit par le nez, mais moins par cette bouche chaleureuse. C'était mon premier vin de ce domaine, j'aimerais bien voir ce que donne cette cuvée sur un millésime plus "frais".
Thierry Guertin, Sélection, Vouvray Brut, Méthode Traditionnelle
Robe légèrement soutenue au cordon de bulles fin
Le nez est discret mais agréable sur les fruits blancs et une pointe anisée
La bouche est fraiche, on retrouve une bulle fine, comme la matière, finale à la sensation crayeuse, l'amoratique reste discrète. Plutôt court mais une bulle agréable en apéro.
Domaine Michel Mallard, Corton Grand Cru, Les Renardes 2009
Robe évoluée mais soutenue
Le nez est sur les fruits rouges et à noyaux accompagnés de notes végétales et du champignon
La bouche offre un toucher doux, la matière plutôt fine, l'aromatique évoque un vin d'un certain âge, l'acidité ne déborde pas comme sur la première bouteille ouverte l'an dernier. C'est agréable mais ça n'a pas l'élégance des beaux pinots.
Le lendemain, le nez s'est harmonisé, disparu l'aromatique végétale mais on trouve un beau fruit qui pinote. La bouche a encore gagné en suavité, plutôt caressante et propose une belle longueur. Ça me séduit mieux, il y a plus d'harmonie.
Domaine Latour-Giraud, Meursault-Charmes 1er cru 2009
Robe dorée
Le nez est discret mais joli, des fruits jaunes, du grillé, de la cire
La bouche offre un toucher doux et un gras agréable, le corps est moyen, la finale se fait saline et longue exprimant correctement l'aromatique nasale.
C'est bien bon, pas d'une complexité monstrueuse mais le vin présente une belle fraîcheur et un élevage bien intégré pour ce millésime solaire.
Le fond de bouteille s'est en revanche effondré le lendemain.
Les deux vins suivants sont servis en parallèle sur un filet de bœuf
Domaine Louis Clerc, Côte-Rotie 2011
Robe grenat
Le nez est discret, sur la tapenade noire et un côté fumé/cendré et une note sucrée. Un truc me chiffonne, comme une pointe liègeuse
Bouche à la matière fondue et légère, quelques amers discrets en finale pas très sapide ni très longue mais pas désagréable. Cependant, le vin ne marque pas et la bouteille ne descend pas rapidement. 2 ou 3 jours plus tard, je retrouve en bouche le caractère liègeux et un vin éteint. Ceci explique peut être le plaisir limité pour moi avec cette bouteille.
Château d'Issan, Margaux 2011
Robe plus jeune et brillante que le Louis Clerc
Le nez est un peu rustique/animal, j'y trouve de la mûre et un boisé/épicé bien fichu
Bouche au toucher plus velouté mais à la trame tannique astringente. C'est plus long et aromatique comparativement mais ça manque d'élégance. En dégustation pure je ne m'y retrouve pas, mais l'accord est quand même sympa en mangeant avec le boeuf délicieux.
Benoit Lahaye, Blanc de Noirs, Extra Brut
vieilli 24 mois minimum, dégorgé le 10/2018,
J'ai toujours plus de mal à décrire l'aromatique des champagnes mais c'est à la fois gourmand complexe et intense. La bulle est fine, la bouche est vineuse, l'acidité est contenue, très belle aromatique finale rappelant le nez joli et chouette longueur pour cette bulle, classe en apéro mais qui appelle la table.
Cela fait des semaines que j'avais envie de manger un Poulet au Vin Jaune et Morilles, j'ai déniché le vin suivant afin de cuisiner le plat mais il me faut le goûter avant !
Bodegas Toro Albala, Montilla Moriles, Eléctrico, Fino Del Lagar
Robe légèrement soutenue
Le nez est frais et oxydatif sur la noix
La bouche est dotée d'un léger gras, puissance croissante pour une finale plus sèche, longue mais plutôt amère. Pas fou, donc, mais a très bien fait le job en cuisine, et c'est là l'essentiel !
Domaine Labet, Côtes du Jura, Fleur de Savagnin 2016
Robe jaune citron
Le nez est expressif et intense, des fruits jaunes et blancs (pomme), des notes florales et un peu épicé. Il me donne envie !
L'attaque est franche, le vin envoie, c'est sapide, on croit à une touche de sucrosité en milieu de bouche, que nenni, l'acidité te tonifie tout ça dans sa longue finale fruitée, épicée.
J'adore ce vin et il s'en sort pas trop mal sur le Poulet
Vin Jaune Montilla Moril(L)es !!
Coudert Père et Fils, Fleurie 2018
J'écrivais ceci en décembre dernier :
Robe pourpre
Le nez est d'emblée expressif, hyper gourmand, un bon panier de fruits bien mûrs.
La bouche ne déçoit pas, elle est suave, ronde et très gourmande dès l'attaque, le volume est léger à moyen, c'est mûr sans être riche, les amers sont présents en finale et sont enrobants, comprenez ils ne me dérangent pas, et servent cette fin de bouche qui reste gourmande et fruitée. Jamais elle ne chauffe.
cette bouteille procure globalement les mêmes sensations que sa frangine avec la même conclusion; c'est délicieux et très bien sur le rôti de veau carotte oignons.
Qu'il est agréable de faire découvrir ce type de vin aux amateurs non avertis et de les voir s'éclater avec!
On termine sans les amis...
Diego Morra, Langhe Nebbiolo 2016
Robe rubis claire et brillante
Le nez est discret, un peu de fruits rouges, notes de bouillon et une note plus végétale
La bouche paraît légère de prime abord, mais c'est une fausse légèreté, car si la matière montre peu de volume, la finale paraît dure, austère et où l'on perçoit l'alcool. le vin n'est pas vraiment expressif en bouche. Je ne suis pas emballé par ce vin, ni le lendemain, ni le surlendemain, d'ailleurs la bouteille ne sera pas terminée.
Comme le Nebbiolo déçoit, et que ça me démangeait depuis un moment, j'ouvre ma première Kixka 2016
Domaine Bordaxuria, Irouléguy, Kixka 2016
La robe est impénétrable au disque violacé
Le nez est expressif dès l'ouverture, mais offre des senteurs fermières, heureusement, une belle cerise noire et du poivre contrebalancent ces notes d'écurie.
La bouche propose une belle "jutosité", pleine de fraîcheur, l'aromatique fermière est présente mais ne domine pas le fruit noir, les tanins sont en partie fondus, la finale est plus poivrée soutenue par quelques amers et une fine astringence. On est limite niveau aromatique mais j'aime beaucoup la bouche et son toucher; de la matière mais bien juteuse. je peux me resservir et en reboire le lendemain, le côté bestial/fermier sera d'ailleurs moins expressif mais toujours présent. Il ne disparaîtra jamais complètement. On verra ce que donnent les prochaines Kixka.
Domaine Benoit Droin, Chablis 1er cru, Montmains 2017
La robe est claire
Le nez est d'abord sur l'amande et le beurre frais, il s'ouvre sur des agrumes puis arrive le caractère iodé qui ramène à l'origine chablisienne de ce vin. C'est assez élégant et appelle à y goûter
La bouche est élégante et confortable, un gras fin enrobe la matière qui offre un bel équilibre entre ampleur et acidité, ce n'est pas traçant mais l'acidité finale est juste présente comme il faut.
J'ai beaucoup aimé ce vin qui propose de l'élégance et une très belle justesse d'équilibre pour mon goût.
Merci de m'avoir lu.