Chers LPViens,
à mon tour de vous faire part de mes impressions sur cette première rencontre post confinement, qui marquait la fin du confinement et tombait le jour même de l'anniversaire de votre humble serviteur, qui vu le jour en 1976 comme vous aurez pu le deviner.
8 convives autour de la table, sans thème imposé chacun apportant "simplement" la bouteille accompagnant son plat. Force est de constater que tout le monde à voulu me et se faire plaisir en ce jour particulier. Jugez plutôt !
Huré Frères Champagne Invitation
Base 2013, dégorgement 2018, 40 % de Pinot noir, 40 % de Pinot Meunier et 20 % de Chardonnay.
Une jolie robe légèrement dorée.
Un nez ouvert, plutôt jeune, sur des notes lactées.
Une bouche jeune aussi, à l’effervescence vive, offrant un joli volume.
La finale légèrement saline est un peu stricte et raccourcie le vin.
Au final,
un champagne honorable mais manquant de complexité et de confort en l'état malgré son dosage.
A garder
Domaine Jean-Louis Chave Hermitage Blanc 2003
ouverte le matin pour le midi, sur un Pithiviers canard
Une belle robe évoluée cuivrant légèrement.
Un nez intense et complexe, m'évoquant des notes de grande maturité de fruit (datte, agrume confit).
Une bouche proposant une attaque riche et dense, puis une grande matière sapide et sphérique accompagnée d'un léger acidulé. Superbe précision et équilibre.
La finale propose de beaux amers appelant la table.
Au final, un
superbe vin de gastronomie, riche, racé et de grande harmonie.
Une force tranquille, où tout est en place et à la hauteur de sa renommé flatteuse.
A boire / A garder
Château Mouton Rothschild 1976
ouverte le matin pour le midi, niveau mi épaule, bu pour elle même.
La robe profonde est tout de suite rassurante, présentant une évolution mesurée pour ses 44 ans.
Le nez est intense, sur des notes de cuir et empyreumatique principalement.
La bouche offre une très grosse matière, tout en souplesse. Des notes graphites et un peu de fruit arrivent.
La finale elle aussi est confortable et sapide sur des notes fruitées et fumés.
Au final, un
vin avec une qualité de matière exceptionnelle, digne de son rang de 1er GCC et dans un une superbe phase tertiaire actuellement.
C'est tout de même impressionnant de sortir près de 300 000 bouteilles de ce niveau là sur un même domaine !
A boire
Château Cos d'Estournel 1982
ouverte le matin puis carafée 1h, sur un gigot d'agneau de7h
La robe profonde présente là aussi une évolution mesurée pour son bel age.
Le nez est ouvert et complexe, le côté médocain n'est pas évident (forte proportion au merlot), avec de belles notes séveuses et de fruits noirs notamment.
La bouche offre une attaque dense et souple, puis une grosse matière avec un côté juteux et fruité.
La finale nous montre quelques amers appelant la table et soulignant la relative jeunesse du vin.
Au final, un
superbe bordeaux, singulier et complet, demandant encore de la garde pour un épanouissement total.
Il aura eu le mérite de briller après le mouton 1976, ce qui souligne ses grandes qualités.
A garder.
Domaine Antoine Jobard Meursault 1er Cru Blagny 2009
Sur un espuma d’époisses.
Robé dorée et brillante aux reflets verts étonnants.
Nez intense, riche et complexe, nous offrant une belle palette de la côte de Beaune à maturité : du grillé, de la noisette, de la cire, notes beurrées.
La bouche offre une grosse matière, portée par une légère acidité, sur de belles notes beurrées encore.
La finale est plus acidulé sur de belle notes grillées.
L’intensité du vin nous amène tous sur un Grand cru.
Et bien non !
Un superbe 1er cru boxant dans la cour des grands !
Putôt à boire
Domaine François Cotat Sancerre Les Monts Damnés 2002
ouverte en dernière minute, bue pour elle même.
Appellation Vin de France, car quelques sucres résiduels.
Une robe d'une jeunesse étonnante.
Le nez est tout de suite expressif autour de belle notes d'agrumes malgré une légère réduction de bon aloi.
La bouche est tout aussi belle avec une matière imposante et grasse, accompagnées de très belle notes citronnées. Le touché est remarquable.
La finale confortable nous laisse deviner les quelques sucres restant.
Au final, un
modèle de Sauvignon, proche de son cépage dans les goûts mais avec une profondeur hors norme.
A boire / A garder
Château d'Yquem 1976
ouverte le matin puis carafée 1h, sur une tarte tatin.
Une magnifique robe cuivrée et brillante.
Un nez intense avec des marqueurs très Sauterniens : safran, raisin de Corinthe, fruit exotique rôtis.
La bouche offre une matière liquoreuse particulièrement sapide et dense.
La finale, marqué par le safran, est acidulée et équilibre le vin longuement.
Au final un
Yquem à la hauteur de sa légende, me rappelant le magnifique 1997, et encore bien jeune !
A la lecture des ces notes, on peut penser que je me suis peut être un peu emballé à propos de tous ces "grands" vins...Mais j'ai beau y repenser, excepté le champagne, ils avaient bien tous selon moi et à ce moment là des qualités "extra"-ordinaires !
Un grand grand merci à tous mes camardes pour leurs diverses attentions du jour et la qualité de leurs apports solides et liquides.
Je le répète souvent : en tant que passionnés de vins et d'amitié, chanceux je suis de vivre de tels moment !
Merci les copains et merci LPV d'avoir permis cela.
Un repas d'anniversaire dont je me souviendrais longtemps.