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GROSSE dégustation...des effervescents..mais surtout champenois !

  • vinozzy
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Ou comment remettre un peu d'ordre dans nos petites têtes en ce qui concerne quelques belles cuvées champenoises...



Tous les vins sont dégustés à l'aveugle.

Ce compte rendu ne respectera pas forcément l'orde de service, car je profite juste d'impressions encore assez nettes sur certaines cuvées que je veux partager avec vous...

!!! La notation ne vaut que comme marqueur de mon intéret ponctuel pour chacun des vins, indépendamment de son tarif estimé !!!

CR: CREMANT D'ALSACE : Sophie et Joel Fritsch et fils, riquewihr. Le nez est net mais suppose déjà un niveau de sulfite appuyé. L'effervescence est fine mais à la bouche très courte, sans réel trame aromatique. 9.50 € environ 11/20.

CR: CHAMPAGNE BOLLINGER Spécial Cuvée : Si ce n'est une finale un peu chaude et qui ne se fond habituellement qu'en plus de 10 ans (celui ci s'en approche) c'est un peu le contraire du crémant : bouche pleine et belle longueur. On sent le vin parfaitement travaillé, précis et d'une régularité sans faille. Le BSA au sens noble..ne manque qu'un dosage plus léger, son éternel défaut. 40 € 14.5/20

CR: CHAMPAGNE De ST GALL (coop du mesnil) , cuvée Sublime 2001 : une année très difficile..et alors ? ce blanc de blanc est assez incroyablement frais. La matière n'est pas folle mais un certain équilibre demeure entre le nez et la bouche à la finale fraiche. Fait sans malo, il exprime déjà à l'époque la qualité du travail de cette coopérative, jamais prise en défaut si ce ne sont les dosages appuyés. 28 € 14.5/20

CR: CAVA RABETLLAT I VIDAL brut : bon, comment dire...sur l'amande, c'est à la fois doux et d'une fanale sèche et courte. Sans aucun intéret après les 2 beaux vins...environ 7 € 10/20

CR: CHAMPAGNE A.MARTINOT, : clair choisi à base de pinot blanc 70% et chardo 30% , sans sulfites ajouté. Intéressant car très apéritif, sur le citron, un léger encaustique. La matière de cet aubois parait légère, ou très "pinot blanc", au choix. 13/20

CR: CHAMPAGNE DOM PERIGNON 2006 : Dès le premier nez, nous sommes chez Moët. C'est grillé, une point de torréfaction, de fruits secs.
Si la bouche révèle un certain volume pour une cuvée de grand négoce , c'est avant tout un fruit encore bien présent qui l'anime. 2006 est au début de sa carrière. Je me relis et précise : présent mais pas vivant.On sent une vinification sans faille, j'oserai industrielle et très maitrisée. Je suis admiratif du niveau de qualité obtenu avec une matière première qui n'est pas celle des vignerons ambitieux souvent chroniqués sur LPV.
Une fois découverte : admiratif mais pas amateur, c'est ce que je redoutais : cela manque de tout : de densité, de longueur, de complexité, surtout le nez. Si cette cuvée fait honneur à la Champagne chez les amateurs du monde entier qui n'ont accès que pas ou peu aux cuvées de vignerons, ou qui veulent une étiquette très reconnue sur la table, elle reste pour moi très inférieure à l'attente suscitée par la moitié de son prix. 140 € 15.5/20

CR: CHAMPAGNE VEUVE CLICQUOT : carte jaune indémodable ? Grillé et infusion plus une fine note mentholée vont dominer jusqu'à la fin de bouche, un poil riche au sens trop chaleureux, tout en restant assez équilibré. Pas si mal pour un vin distribué sur la planète aussi largement. 35 € 13/20.

CR: CHAMPAGNE LAURENT PERRIER Grand Siècle : Ha, est-on au dessus de Dom Pé' 2006 ? ben oui ! c'est à mons sens plus complexe dans un registre plus fin et élégant.Une assez bonne surprise qui évoque pour certains la patisserie, les agrumes. Vinif au millimètre comme on s'y attend, rien à redire sauf le tarif ! 120 € 16/20

CR: CREMANT DE BOURGOGNE S BOUHELIER : cuvée Celtissime : c'est très champenois...50% pinot, 50% chardo, on est en terre connue. Le boisé est encore un poil présent et je ne serai pas forcémeent parti sur un autre terroir que l'aube...13 € 12/20

CR: CHAMPAGNE CAILLEZ LEMAIRE Jadis 2007 : on attaque le lourd...c'est un beau vin complet, équilibré malgré la signature de la maison et son extrème fraicheur en finale. Ce 2007 dont le nez est évolué mais très peu oxydatif évoque le confit et me dit qu'il est dommage que ma cave en soit dépourvue...le 2008 qui lui succéda est encore plus frais et doit donc être attendu. Un carafage est envisageable avec une température de service à 12/13° 40 €. 16/20

CR: CHAMPAGNE ERIC RODEZ 2009 Les Fournettes : ce parcellaire 100% pinot fait le silence devenir une musique. Les notes de mirabelle, son équilibre souverain où les mêmes douces senteurs s'étalent puissament du nez à la fin de bouche signent l'un des vins de la soirée. Vivant, expressif et enjôleur, il est un peu l'inverse du droit et frais Jadis 2007. 2 Styles, 2 réussites, ici majeure. 90 € 18/20

CR: PROSECCO Brut domaine inconnu : qu'il le reste, on est dans le registre du muscat à bulles, court et sans intéret, surtout placé après les petits monstres de bonheur liquide...8.5/20

CR: CHAMPAGNE CLAUDE MICHEZ blanc de blancs base 2015. Même pas peur le gamin de passer en fin de belle série ce vin de récoltants passionnés, dont je vous ai déjà fait gentiment la retape, surtout pour la gamme "Villesenière ". Notons que la gamme Claude Michez est de plus en plus convainqnate, à des tarifs assez incroyablement doux. Des sols travaillés, des matières certaines, des finales nettes et désormais peu dosées.Pour ce vin en devenir :brioche, menthe, plaisir "simple" mais diablement efficace. environ 20 € 14.5/20

CR: CHAMPAGNE JACQUES SELOSSE Initiale : étonnant. La version la moins évoluée et oxydée que j'ai gouté en 20 ans. Un peu dommage car j'adore cette oxydation ménagée que ce domaine maitrise presque comme personne. On a une impression de puissance moindre mais la longueur reste impressionnante. Vous aurez mille versions de compte rendu de ce beau vin plein et équilibré sur le net. Je le situe un poil en dessous du Rodez, mais le style est tout autre. 150 € 17/20.

CR: CHAMPAGNE GONET SULCOVA 1996 : très évolué au nez, sur la figue et l'encaustique, la bouche est d'une droiture insigne et l'effervescence commence à dire au revoir. Ha, 1996, quel millésime bizarre ! Bu pour l'anecdocte selon certains, j'y prend un beau plaisir car il est clair que ce vin était bien né. 15/20

CR: CHAMPAGNE TARLANT cuvée Louis : assemblage de 2002 et 2003 issu du terroirs "Crayons" d'Oeuilly, je prends ce vin pour un 2007 ou 2009 tellement la conservation et l'évolution sont parfaites. Nous touchons là aussi, après les Caillez-Lemaire, Rodez et Selosse un très haut niveau...le boisé est léger, intégré comme chez Rodez. C'est onctueux mais sans lourdeur, complexe à l'infini, un vin de reflxion qui semble pourtant si évident. Une classe folle dans le style de Sapience sans l'énorme matière. 75 € 17.5/20

CR: CHAMPAGNE AUGUSTE HUIBAN, Rosé : Vigneron de Jonquery (vallée de la marne rive droite) D'un classisisme peu dissert, c'est ici un rosé traditionnel, très orienté fruit rouge, presque 100% meunier, peu de densité et de longueur, sans défaut. 17 €. 13/20

CR: CHAMPAGNE JACQUES SELOSSE : rosé . Si particulier par sa couleur pelure d'oignon, c'est ici un de mes rosés préférés toutes AOC confondues.Très jeune au remier nez malgré ses 6 ans de bouteilles, la bouche nous emmène faire un voyage dans un style assez unique : vineux sans excès, on sent la griotte du pinot d'ambonnay lui donner ce caractère enjôleur. Superbe équilibre, on dirait même que le pinot assagit le chardonnay du maitre Avizois .C'est l'inverse d'habitude, non ? 200 € 17.5/20

CR: CHAMPAGNE LA VILLESENIERE : rosé de saignée 2014. Nous terminons cette incroyable série par le très franc et puissant rosé de mécération du domaine Claude Michez, Gamme "La Villesenière". le fut est encore un poil présent, et il complexifie ce vin qu'il faudrait garder 2/3 ans. Une finale claire et sapide. Un côté bonbon acidulé apporte la gourmandise de la jeunesse. Environ 32 €. 15.5/20.

Les papilles encore en résonnance du Rosé de Selosse ou du 2009 de Rodez, je quitte mes hôtes avec de plats remerciements...toutes les contributions, hormis les vins pirates ont été au final de belle facture et seuls quelques rapport qualité prix ont été un peu écorchés...je mets mon casque, saute dans ma tranchée et attend vos retours. Merci de votre lecture !

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31 Mai 2020 19:46 #1

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Loin de moi l'idée (quoique) de vouloir polémiquer :whistle: ...mais le but de cette soirée était juste de mettre en avant les champagnes?

Quel intérêt de servir au milieu de champagnes, la plupart de moyen voir haut/très haut de gamme, un cava à 7 euros, un crémant d'Alsace kif au niveau du prix et un prosecco?

Bon, j'ai difficile à défendre le prosecco...jamais eu la chance jusqu'à présent d'en goûter un digne d'intérêt. Mais si on veut comparer champagne et Italie, il y a Franciacorta...là on boxe dans la même catégorie. De même, des cavas, il y en a dans les mêmes gammes de prix que les champagnes de cette soirée...en pur aveugle, je serai curieux de voir comment ils s'en sortiraient... En ce qui concerne l'Alsace, le saut qualitatif en quelques années est tel, qu'en trouver un, sans monter dans des tarifs prohibitifs, capable de faire la nique à des champagnes BSA de grandes maisons est assez facile, voir évident...

Laurent
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31 Mai 2020 20:03 #2

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CR: CHAMPAGNE DOM PERIGNON 2006 : Dès le premier nez, nous sommes chez Moët. C'est grillé, une point de torréfaction, de fruits secs.
Si la bouche révèle un certain volume pour une cuvée de grand négoce , c'est avant tout un fruit encore bien présent qui l'anime. 2006 est au début de sa carrière. Je me relis et précise : présent mais pas vivant.On sent une vinification sans faille, j'oserai industrielle et très maitrisée. Je suis admiratif du niveau de qualité obtenu avec une matière première qui n'est pas celle des vignerons ambitieux souvent chroniqués sur LPV.
Une fois découverte : admiratif mais pas amateur, c'est ce que je redoutais : cela manque de tout : de densité, de longueur, de complexité, surtout le nez. Si cette cuvée fait honneur à la Champagne chez les amateurs du monde entier qui n'ont accès que pas ou peu aux cuvées de vignerons, ou qui veulent une étiquette très reconnue sur la table, elle reste pour moi très inférieure à l'attente suscitée par la moitié de son prix. 140 € 15.5/20


Souvenir du boss de l'une de mes maisons champenoises préférées qui me confiait que certains de ses "fournisseurs" travaillaient également avec le négoce bas de gamme qui alimente la grande distribution. Et pourtant, avec les mêmes raisins - entre autre - il sort des choses magnifiques.

Bon, cela étant dit, comptez pas sur moi pour défendre les dom pé récents, bien que je n'ose toujours pas toucher à mes 1996, 2006 fait figure de prématuré pour moi. Toujours est-il que le style et la production pharaonique sur les années 2000 me pose la question du vieillissement admirable pourtant sur cette cuvée, surtout quand on prend les dom pé sur les années 1980. Bref, je rechigne à en acheter sur des post 2000.

Pour Rodez, le domaine maitrise à la perfection le pinot noir, c'est hautement recommandable en effet, comme Tarlant dans un style différent.
31 Mai 2020 21:17 #3

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Pourrais-tu nous donner la date de dégorgement de la cuvée Initial de Selosse que tu as dégustée ?
31 Mai 2020 21:25 #4

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  • vinozzy
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A Roger : dégorgement d'un an environ pour le Selosse

A Ysildur : Le contexte : nous avions devant nous la liste des 18 vins principaux à boire sans connaitre l'ordre de service, avec 7 ou 8 surprises intercalées au pifomètre (parfois décidées au moment du service, genre, "tiens, je vous rajoute un truc à gouter avant le suivant.."), avec des surprises en Champagne comme d'ailleurs en effet.
Je n'ai que tardivement consulté cette liste, de peur d'être influencé dans mon appréhension des vins. Mais lorsqu'il n'en restait que 2 ou trois, dont Selosse ou Rodez, ceux d'entre nous qui connaissent ces vins se sont tus pour respecter la découverte des autres. Je n'ai pas tout chroniqué , certains vins ne m'ont pas trop marqué ou j'étais distrait... 5 heures de suite un verre à la main...., on a le droit de lever un peu le nez....
Mettre en avant le champagne ? On est situé toute l'année au coeur de la champagne, alors tu sais..!
On a tous apporté une bouteille, certains 2, notre hôte au moins 6...on a bien rigolé et bu de très belles choses, et on s'est quitté avec le sourire, là sont nos seuls raisonnements prémédités !

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01 Jui 2020 12:02 #5

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vinozzy écrit:

CHAMPAGNE LA VILLESENIERE : rosé de saignée 2014. Nous terminons cette incroyable série par le très franc et puissant rosé de mécération du domaine Claude Michez, Gamme "La Villesenière".


Petite contradiction : Macération ou Saignée ??????

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01 Jui 2020 16:00 #6

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remarque pertinente (ou pas, voire plus bas ;-)) de ouaillenadictegironde :

""Petite contradiction : Macération ou Saignée ??????""

A en lire ce que dit un caviste en ligne, les deux mon capitaine.

""Elaboré avec 80% de Pinot noir et 20% de Chardonnay, ce délice Extra-Brut a été obtenu par Saignée (macération)""


Moi je ne crois que ma formation reçue de Francis Boulard, dont la belle et au combien compétente fille décrit en ces termes leur méthode de roséïfication qui est la même qu'au domaine Villesenière, si jeûne m'abuse :

""Après macération, la cuve est "saignée""
Texte intégraal, là : www.francis-boulard....

Et hop, c'est pas beau LPV ?

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01 Jui 2020 19:25 #7

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Macération ne s'oppose en effet pas à saignée, c'est juste l'étape d'avant. Quand les champenois parlent de saignée ou de macération, c'est pour signifier qu'il n'y a pas eu de coloration par l'ajout de vin rouge.

Eric
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01 Jui 2020 20:18 #8

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Déformation bordelaise ou provençale !

Saignée = je fais un peu de rosé (et je concentre mon rouge par effet induit)

Macération = Je ne fais que du rosé et j'écoule (= je saigne mais à fond) quand la couleur est bonne.

Amateur pendant 20 ans Passsionné depuis 2002
27 Jui 2020 18:43 #9

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