Réouverture des frontières oblige, nous nous devions de marquer le coup.
Euh en fait, non.
Cela nous manquait juste de nous retrouver pour passer un bon moment.
Nous voilà donc réunis au nombre de 7 :
ChrisDu, ChrisPasDU, Olivier( Pogman), Philippe, Régis, Sylvain et Jérôme (Docteur ès Bordeaux) qui assurait également la fonction de maitre de cérémonie.
Le Barto où nous avons nos habitudes avait mit les petits plats dans les grands pour nous régaler.
Thème simple mais efficace :
Bourgogne en blanc et assemblages ou cépage Bordelais en rouge.
Tous les vins ont été dégustés à l’aveugle.
Sur une brochette de gambas avec guacamole citron-tomate.
Désolé, pas de photo, on avait trop la dalle…
Domaine Vincent Dauvissat Chablis premier cru la Forest 2009
100% Chardonnay
Nez floral puis salin présentant une légère réduction.
Egalement un peu de fruits jaunes.
En bouche ce qui marque de prime abord ce sont des arômes de miel. C’est très plaisant sans influencer sur le caractère sec du vin.
Puis vient une belle acidité s’étirant sur de légers épices et la minéralité.
Le vin n’a cessé de se bonifier dans le verre.
Ouvert 3 heures à l’avance, il aurait nécessité plus d’aération, voire un carafage.
TB++.
Enfin un Dauvissat qui goûte bien.
Des trois vins, c’était le meilleur accord sur le plat.
Domaine Pattes Loup Thomas Pico Chablis premier cru Vaillons 2012
100% Chardonnay
Robe présentant de légères particules en suspension.
Nous mettons le nez dans le verre.
Aie. Léger TCA fourbe et sinusoïdal. Ça commence mal.
Discussion autour de la table. On conserve ou pas?
Nous allons déguster car il semble que le vin a derrière des choses à raconter.
Olivier nous sort quand même un backup au cas où qui fera office de 4ème vin sur la série.
Donc pour la science, derrière la serpillière alternative (je suis là-je ne suis pas là…).
Nez fluoré, boisé, des fleurs (acacia).
Belle longueur qui sert de colonne vertébrale au vin, salivante et vive. Elevage présent pas encore totalement fondu.
Mais Grrrr, le bouchon.
Vraiment dommage.
Non noté, bouteille déviante.
Domaine Héritiers du Comte Lafon Macon Milly Lamartine Clos du four 2013
100% Chardonnay
Nez plus discret que les autres mais sur la même aromatique.
En bouche, c’est précis, salivant.
Très jolie amertume en finale qui donne du peps à la cuvée.
Il me semble avoir entendu que certains étaient partis sur un joli blanc de la côte de Beaune.
Vin qui en a encore sous la pédale.
TB.
Domaine héritiers du Comte Lafon Macon Chardonnay clos de la Crochette 2017
100% Chardonnay.
Bouteille de secours, donc non préparée et servie un peu chaude.
Nez très discret.
En cherchant vraiment bien du pétard après explosion (pierre à fusil).
Je n’avais pris que 3 verres, donc j’en ai emprunté un au restaurant (petit, classique) forcément ça n’aide pas.
Bouche tonique, légèrement perlante. Toujours ces arômes de pierre à fusil.
Une sensation de grosse matière presque tannique sur les gencives.
C’est très jeune mais ça devrait bien évoluer.
TB.
Sur une cassolette de pieds de cochon cuisson 8h.
Concha y Toro Don Melchor Chili 2013
Cabernet Sauvignon
Nez sur le cassis et le poivron.
Sensation sur ce dernier plus ou moins ressentie autour de la table. Pour moi c’était de belles tranches de poivrons bien murs pelées après cuisson au four. Pour ceux qui connaissent, je suis sur que ça parlera.
La première sensation en bouche est très suave.
Puis vient un peu de tabac froid avec une finale accrocheuse et légèrement agressive.
C’est classe mais jeune.
Je sais que je ne suis pas dans le thème, mais à l’aveugle complet j’aurai annoncé un joli Cabernet Ligérien de 2010.
TB++.
Château Brillette Moulis en Medoc Cru Bourgeois 2005
Merlot 54%, Cabernet Sauvignon 35%, Cabernet Franc 7%, Petit Verdot 4 %
Nez plus frais que le premier vin, de Bordeaux classique.
Léger poivron et menthol.
En bouche, c’est frais, équilibré, élégant, typique.
Pas d’émotion particulière mais c’est bon et c’est bien fait.
J’ai déjà dégusté ce vin sur le même millésime, cette fois ci il paraissait un peu en retrait. Peut être du à un effet de séries.
Passer après un Chilien, ce n’est pas facile.
AB++
Château Tertre Daugay St Emilion grand cru classé 2005
60% de merlot et 40% de cabernet franc.
Le nez est plus fruité que les deux premiers, moins sur le poivron.
La bouche est alcooleuse, légèrement amère un peu comme certains grenaches.
Le profil est solaire et sudiste.
AB++.
Confirmation que sur des cuvées classiques 2005 commence à bien se boire.
Passons aux choses sérieuses.
Sur une magnifique côte de bœuf à la cuisson parfaite, frites fraîches, petits légumes et sauce hollandaise.
J’en salive encore.
Château Saint Pierre grand cru classé Saint Julien 2002
75 % Cabernet Sauvignon 15% Merlot 10% Cabernet Franc
Le nez est relativement frais. Du menthol puis viennent des fruits à l’eau de vie.
La bouche est épicée, tannique.
Manque peut être un peu d’équilibre.
TB.
Château Montrose grand cru classé Médoc 2002
65% Cabernet Sauvignon, 25% Merlot, 8% Cabernet Franc, 2 % Petit Verdot.
Le nez est quasiment absent, léger fruit rouge.
Très belle bouche tannique.
On monte d’un cran par rapport au vin précédent.
Beaucoup de matière, grosse puissance. Parfait avec la côte.
EXC-.
Cos d’Etournel grand cru classé Saint Estèphe 2002
60% Cabernet Sauvignon, 40% Merlot.
Nez également discret. J’ai chopé le Covid ou quoi ? Ça va me faire croire que j’ai une perte d’odorat…
Alors là, nous montons encore d’un niveau.
Puissance, équilibre et fraicheur.
Tout est là pour faire un grand vin.
On en veut des caisses de celui là.
EXC.
Nous dissertons un moment sur les millésimes décriés à leur sortie qui peuvent pourtant faire de magnifiques flacons.
Puis vient le moment du fromage.
ChrisDu de retour d’une virée Jurassienne nous sort :
Domaine Jacques Puffeney Arbois vin jaune 2004
Savagnin.
Nez très puissant oxydatif sur la noix.
La bouche est un peu plus fine et sage (tout est relatif. Par rapport au nez…)
Des aromes de fruits secs et sous bois ?
Seul bémol, accord moyen avec le fromage. Il manquait un bon vieux bout de Comté.
EXC.
Sur le dessert un fromage blanc du Limousin aux abricots marinés au thé et citron.
Domaine de la belle Angevine cuvée Behuard Coteaux du Layon Beaulieu 1996
Chenin.
Explosion de fruits exotiques et compotés.
Une belle acidité fait que certains partent en Loire. Bien vu Oliv.
Moi j'allais plus au sud sans savoir vraiment où.
Pas lourd pour un sou, ça reste nerveux.
Remarquable.
EXC.
Voilà.
Encore une belle dégustation en agréable compagnie.
Merci pour vos apports, à Jérôme pour l’ordonnancement et vivement la prochaine.