Privés de rencontres depuis novembre 2019, on s’invente des prétextes…
Notre vénéré archiduc Joseph, pilier du Juratour, cave de New LPV Paris est venu prendre ses quartiers d’hiver aux Rousses.
Ca se passe début Février 2021. Entre restrictions de circulation et couvre-feu, ont fait le trajet Eric et Phil en immigré clandestin à l’enthousiasme retrouvé C'est en quelque sorte le Jur'Archiduc TOur
Le menu n’est pas très juratourien mais entre les kilomètres et l’équipement du gîte on ne pouvait pas faire de miracle.
Quelques blancs en apéritif et sur quelques terrines
Côtes du Jura La Mamette 2018 dom. Des Granges Paquenesses Loreline Laborde
Réduction passagère, notes de levure. Très bien fait, belle pureté de fruit, m’évoque le trop rare chardonnay ouillé de Macle mais sans la longueur. Se marrie bien à la terrine de truite. C’est très bon mais je ne comprends pas le buzz à 24€ prix caviste
Côtes du Jura chardonnay La Bardette 2015 domaine Labet élevé 5 ans en fûts
Il remet l’église au milieu du village; d’abord doux en bouche, une acidité dantesque débarque au milieu, équilibrée par une sacré matière. Aromatique kaléidoscopique, longueur infinie
Côtes du Jura 2017 chardonnay Semaine 16 Valentin Morel vin élaboré avec les vignes rescapées du gel de 2017
Celui-là frise avec le bizarre, surtout au nez; la bouche est plus claire avec une petite rondeur, belle longueur et complexité vs le Mamette.
J’ai ramené cette bouteille à la maison, à J+1 l’aromatique est borderline, la bouche encore intéressante, pas trop marquée nature ; à J+4 ou 5 ( transvasé dans une demi rebouchée), c’est du vinaigre de cidre avec la volatile et la pomme en bouche.
(note : en recherchant le pédigrée je note qu’il est indiqué que ce vin serait un vin « semi-orange » qui aurait macéré avec du marc de savagnin pour l’aider à finir sa fermentation)
Puligny-Montrachet 1er cru Les Garennes 1993 dom. Marc Colin
La robe jaune d’or trahit un âge avancé ; au nez un petit renard de réduction et du miel ; bouche très très sèche, quelques notes de champignon, grande longueur ; je dirais un vieux chenin de saumur …. Je dois dire qu’au réchauffement (je recouvre aussi la vue au tomber de la chaussette) un fruité de chardonnay commence à se manifester plus précisément
Macon Milly Lamartine 2013 Héritiers des Comte Lafon
Nez fruité, un peu de levure , très sec et fruité
Sur la morteau lentilles, on a aussi goûté une paire de rouges.
D’abord un Arbois Trousseau 2005 Garde Corps de Bornard qui est passé ou irrémédiablement fermé : Trame fine, fruit acide, comme décharné ; on retrouve souvent ça sur les 2005 pas sûr que ça revienne. Je suis peut-être dur à cause du suivant
En effet, Il en va autrement du Chambolle-Musigny 1er cru «Les Cras» 1988 de Barthod Noëllat
Un fruit éclatant de jeunesse, plénitude, puissance et équilibre, il manquerait juste le velouté de milieu de bouche pour évoquer un Rousseau, pour enrober la trame acide assez musclée.
Le Haut-Jura vers Morbier en Février par temps pluvieux et brouillardeux c’est pas Jo-Jo mais il y a des jours où on se dit qu’on aimerait rester sur place dans ce charmant bourg: 3 et finalement plutôt 4 h de route restant à faire, il faut être raisonnable et en rester là, je n’ai pas de souvenir de l’oxy qui est passé sur le fromage
Prochaine étape, Juin avec un «Tour dans le Jura» en espérant être au complet cet automne pour enfin fêter les 10 ans du JuraTour