Petite dédicace à Arnould auteur du surnom "les siamois" qui semble désormais coller à notre duo avec Vésale. Un déjeuner à 5 bouteilles et 6 convives (raisonnable donc), avec le champagne étiquette découverte car revanche du 14 évolué prématurément au match aller (et changé élégamment par le domaine il faut le souligner à nouveau).
Commentaire dans l'ordre de service, le champagne à l'apéritif, les blancs sur un parfait d'artichaut au saumon fumé, les rouges sur un rôti de veau aux champignons et risotto. Pas de vins pour le dessert, mention spéciale à la tarte à la rhubarbe extraordinaire de Mme Krabb, tirée d'une recette de Philippe Conticini. Bref, on a bien mangé... et bien bu, la preuve
Benoit Lahaye, Jardin de la Grosse Pierre, 2015, brut nature
Vésale : Robe or marquée, belle bulle abondante. Nez sur la tarte tatin, quelques notes oxydatives assez légères, un coté salin. En bouche, joli touché de bulle, c'est droit, mais ça manque un peu de gourmandise et de longueur à mon sens.
Bien
Garfield: Bulle abondante, robe or prononcé, nez complexe avec patine oxydative, pomme, poire, un côté maritime aussi (iode ?). En bouche c’est vif, assez primaire, pas hyper long, un peu « sec », c’est bon mais ça manque un brin de fun et de gourmandise.
Bien (et honnêtement je prends plus de plaisir sur les André Robert )
Benoit Ente, Puligny 1er Cru Les Folatières « En la Richarde » 2014
Vésale : Joli nez avec des notes briochées, fruits secs, noisette, amande. En bouche, on retrouve cette aromatique, le volume et la longueur sont corrects mais rien de fou, sans doute pas dans une bonne phase, et plutôt niveau village que 1er cru...
Bien
Garfield : Mon apport, déception à l’ouverture de la bouteille ce matin (épaulée et rebouchée, puis aérée une heure) qui se confirme lors du repas, l’élevage brioché/noisette prend le pas sur le reste, longueur tout juste correcte, niveau village, très en dessous de mes attentes.
Bien -
Domaine du Collier, Saumur Charpentrie 2012
Vésale : Mon apport, ouvert le matin avec initialement un nez plutôt fermé. Au moment de la déguster, lez nez est explosif, miel, pate de coing, floral, épices, amandes,
En bouche, ça envoie franchement, volume énorme, belle tension, grosse longueur.
Très bien/Excellent
Garfield : Robe or, nez sur le coing, bouche très complexe avec une entrée assez large, enrobante, sur la pâte de coing, l’amande, les épices et tout de suite une super tension saline qui dure longtemps, bien mieux que mon exemplaire « IDW » bu à Noël.
Très bien +
Château L’Évangile, Pomerol, 1986
Vésale : (a l'aveugle) Nez super classe, tabac, fruits légèrement compoté et kirschés, épices douces, ça donne envie de rester au-dessus du verre, mais aussi bien sur d'y tremper les lèvres. En bouche, ça reste hyper élégant, les tanins sont fondus, la bouche est caressante, très grande longueur.
Je manque de repère sur les vins âgés, n'ayant que peu l'occasion d'en gouter, j'évoque un pinot ou un Rhône nord sur 2001/2002,
A la découverte du millésime, j'imagine qu'il ne nous reste plus que du bordelais pour avoir cette tenue dans le temps !
Très bien/Excellent,
(On ne boit pas assez de Bordeaux à maturité...)
Garfield : Robe rubis, un peu évoluée mais à l’aveugle je pars sur un vin de moins de vingt ans, nez sur le tabac, la cerise, les épices, séduisant. En bouche les tanins sont parfaitement fondus, le vin fait preuve d’une grande homogénéité, rien ne dépasse, tout cela est parfaitement à point. La finale s’étire sur la cerise à l’eau de vie et le tabac. A l’aveugle, nous évoquons un vieux pinot, un Rhône type Côte Rôtie ou Hermitage. Pas de notes menthol comme sur le peu de bordeaux à point que j’ai pu gouter, surement car il s’agit (principalement ou seulement) de merlot.
Très bien +
Olivier Jouan, Charmes Chambertin 2012
Vésale : La robe est sombre, quasi violacée. Nez qui apparait plus fermé, fruits noirs, vanille, notes poivrées. En bouche, c'est puissant et ferme, les tanins sont encore bien présents, tout comme l'élevage qui pour l'instant domine ce vin. La matière est pourtant là, mais en l'état c'est surtout prometteur
A revoir dans 5 ans...ou 10 !
Bien seulement en l'état
Garfield : Mon apport, ouvert le matin, puis carafé une bonne heure avant car hyper fermé et seul l’élevage ressortait. Robe sombre, nez encore élevé sur la vanille (mais plus discret), le poivre, les fruits rouges sont en second plan. La bouche est puissante mais ferme, sur le poivre et la cerise, les tanins sont encore bien présents, la longueur est bonne mais à nouveau sur les tanins. 10 fois trop jeune… sûrement à revoir dans 10 ans au moins .
Bien -
Une bien belle série malgré tout, déçu de mes apports, je vais oublier mes autres 2012 très loin dans la cave, et surtout un excellent moment entre passionnés !