La suite des festivités hier...Le midi sur Lille on a reprofité enfin des terrasses et joies du shopping pour ces dames et me suis esquivé malignement regarder la finale dame de Roland Garros puis surtout le double masculin où j'adresse mes plus sincères salutations aux acolytes Herbert / Mahut ! Bravo
Juste c'était à peu près l’heure de l'apéro et on a commencé par ce classique que j'apprécie toujours :
Saint Joseph Blanc Gonon "Les Oliviers" 2018
Plutôt un peu supérieure encore à celle bue il y a quelques semaines.
Nez ouvert et flatteur sur les fruits blancs et jaunes (pêche, abricot), touche florale (fleurs blanches) puis l'amande avec toujours cette légère sucrosité avec le miel (mais pas très puissante).
En bouche le vin reste tout en droiture ce qui est assez magistral compte tenu de la mâche et du volume envoyés ! C'est riche avec toujours cette texture enveloppante mais délicate qui propose beaucoup de fraîcheur aromatique. Comme pour le 2016 je ne doute pas du potentiel de vieillissement de ce vin déjà gourmand aujourd’hui. Bel équilibre.
Finale longue et épicée rehaussée toujours par de si jolis amers qui finalement définissent aussi le potentiel de ce Très beau vin.
17 /20
Sur un barbecue avec merguez, chipo, lard fumé, brochettes en tout genre...

Bandol Pradeaux 2005
Je suis un fan du mourvèdre et celui-ci ne dérogera pas à la règle et sera très de belle facture !
Sûr que seul c'est encore
viril et rustique et comme dirait Matthieu "çà envoie !!" mais toute cave qui se respecte se doit d'avoir ce type de vins en vieillissement.
Les vins à l'ancienne, les vins du Papy comme on dit.
Ici c'est sans concession dans le sens où je pense que l'on débute à peine le début de l'aube (c'est vous dire !!) de sa phase de maturité. Jusqu'alors on devait être sur un jus de planche austère et mutique. Ce vin, bien que fort tannique, est positivement excellent.
Nez sur les fruits noirs, mûre,
sureau, cassis, senteurs très denses, épices (poivre, réglisse).
Bouche rectangulaire, sans concession, tannins serrés et bien costauds, structure immense mais finalement, avec la garde, tout s'équilibre.
Beaucoup d'émotion pour ce superbe vin de Provence et finalement dans les 25 euros un des meilleurs rapports qualité / prix qui soit.
Encore idéalement à attendre 5 ans, je pense à Didierv qui je crois m'avait parlé d'un 90 qui lui avait mis les larmes aux yeux.
18/20

Côte Rôtie Jamet 2010
Une nouvelle fois un exemplaire extra de ce que propose ce domaine d'exception et c'est bien la constance (régularité sans failles) et la rare finesse de ce vin qui ont forgé sa réputation.
Belle robe rubis, nez complexe et élégant d’épices avec ces notes fruitées et florales de framboise et de violette, cassis et lard fumé rehaussé de subtils arômes de vanille.
En bouche l’expression est d’une très grande délicatesse aromatique et les tanins d’une finesse remarquable. Un vin charpenté et racé avec beaucoup de caractère.
On est dans l'archétype du classique mais je doute que l'on puisse faire beaucoup mieux dans le style.
C'est magnifique mais je pense néanmoins que que c'est actuellement une F1 en sous régime.
Probablement immense dans 5 voire 10 ans. A attendre avec totale sérénité.
16.5-17/20
Riesling "Graacher Himmelreich "Spätlese Willi Schaefer Mosel 2012
"Un vin de messe" comme dit mon beau père, 7.5 degrés.
Nez un peu dérangeant, type carton mouillé (donc je le laisse aérer et je compléterai ce soir), touches florales, fruits blancs.
Ce n'est pas du TCA mais c'est un voile un peu bizarroïde qui ne me permet pas vraiment de juger sereinement.
Pour le reste c'est d'une fluidité et d'une qualité déconcertante avec une tension vive avec et une palette aromatique variée et complexe alliant exotisme et classicisme.
Un vin gourmand avec bien sûr encore du SR.
15/20 (en l'état) - c'est joli.
Une bien belle journée...
Alex