... et 5 autres bouteilles fabuleuses également!

C'est ce qui a constitué notre magnifique dégustation d'hier soir. Je n'avais goûté aucun de ces vins auparavant, ce fût donc une soirée mémorable pour moi.



Je n'ai pris aucune note sur le moment, me concentrant égoïstement sur mon plaisir avant tout, et je ne vais par conséquent pas m'aventurer dans des CRs douteux, mais je tenais malgré tout à proclamer haut et fort mon engouement pour ces grands Bordeaux à leur apogée.

Tous les goûts sont dans la nature, bien évidemment, mais c'est aujourd'hui une évidence pour moi que ma nature est définitivement bordelaise. Je peine d'ailleurs à transcrire par écrit le plaisir immense que m'ont procuré ces grands vins, et plus particulièrement Montrose et Mouton Rothschild.

Montrose, avant tout, qui s'est montré d'une élégance folle et d'une jeunesse époustouflante malgré ses 32 ans. Je crois que je me souviendrai toute ma vie de ce toucher de bouche de velours. C'est exceptionnel. Je suis par curiosité allé voir la cote de Parker après coup et je dois admettre que je ne peux que lui donner raison: 100/100.

Mouton, ensuite, dans lequel je ne plaçais pas beaucoup d'espoir, d'une part parce que son niveau était un peu bas (ce qui me laissait craindre une conservation hasardeuse), mais d'autre part parce qu'on attend intrinsèquement beaucoup de ces grands noms, et que ça me paraissait objectivement improbable que ça puisse rivaliser avec la grandeur du Montrose précédemment dégusté. Contre toute attente, on monte encore d'un cran et on touche ici à la perfection, le raffinement ultime d'un vin à son apogée parfaite, où tout est splendidement intégré, où l'équilibre général est irréprochable, et où l'élégance et la délicatesse se mêlent inexplicablement à un corps et une stature bien présente mais pas démonstrative. C'est incontestablement le plus grand vin qu'il m'ait été donné de goûter.

Je tiens par ailleurs à attribuer une mention spéciale au premier champagne dégusté (Vertus de Doquet) qui, pour son prix raisonnable, se classe selon moi parmi les plus grands champagnes. Je craignais qu'il soit encore un peu jeune (Doquet met souvent du temps à s'ouvrir) mais c'était déjà splendide en l'état, avec de jolies notes oxydatives contrebalancées par une belle tension.

Bref, un très grand moment globalement, et comme le vin ça se partage, je tenais à partager mes impressions avec vous!

Et il n'y a rien à dire de Haut-Brion ? 

Eric B post= écrit: Et il n'y a rien à dire de Haut-Brion ? 
 

J'ai hésité à en parler à vrai dire... C'était très grand, bien évidemment, mais pour être tout à fait honnête, j'ai trouvé ça inférieur tant à Mouton que Montrose. C'est beaucoup plus jeune aussi, et je crois que la comparaison en est quelque peu faussée. À revoir dans quelques années.

L'effet mill. a joué aussi contre HB, sans doute.
2002 pas facile....

Je ne saurai dire pour les HB assez récents quand ils auront un age avancé, puisqu'on n'est pas encore en 2030 ou 2040. Mais sinon, il me semble que c'est le cru ( dans les 1er ) qui vieillit avec le plus de grâce et de régularité. Jamais manqué, toujours équilibré. Pas forcément un monstre, mais la classe.
 

Et le Bdx de Michel  Château de Pommard,  il était comment car c'est pas le 2004 

J'avais goûter en même temps montrose 89 et mouton 89
et comme J'avais écrit montrose a été beaucoup plus expressif dès l'ouverture mais au bout d'une heure mouton l'avait dépassé ce qui m'avait aussi surpris. 
Je pensais que c'était le 90 noter 100 par parker ?
il me reste 4 bouteilles de 89 qui vont attendre tranquillement quelques annees 
 

Delphinette post= écrit: Je pensais que c'était le 90 noter 100 par parker ?

 

1989 et 1990 ont tous les deux 100/100.

Il me semblait aussi que Montrose 90 était 100 et pas le 89. ou alors il l'a été plus tard. 90 l'a été tout de suite ou presque. Suis pas sûr....

Pour avoir gouté les 2 en // à 2 reprise ( je dirai vers 2000 et vers 2010 ), le 90 m'a paru nettement supérieur les 2 fois.