Nous avons 3051 invités et 44 inscrits en ligne

Une semaine en famille (4/4)

  • denaire
  • Portrait de denaire Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 2833
  • Remerciements reçus 4053

Une semaine en famille (1/2) a été créé par denaire

Un CR qui regroupe des vins bus au long des vacances en famille, avec pas mal de découvertes.   





Champagne Pierre Paillard – Bouzy Grand Cru - Les Parcelles XVII
60% Pinot noir, 40% Chardonnay ; vins issus des millésimes 2017 (65%) et 2016 (35%), dosage 2,5 g.  



Nez brioche, noisette fraîche, classe, très agréable. Un peu plus de retenue que le Boulard - il paraît moins ouvert.

Très belle bouche, sèche mais confortable, c’est droit mais pas austère, avec une matière sensible. Belle longueur, finale « crayeuse ».

C’était une découverte pour moi, et une fort belle découverte.

Il me semble un peu plus droit / strict que le Boulard, moins prêt à boire mais avec un beau potentiel, on a envie de le laisser vieillir un peu avant d’y retoucher.

Bien ++ / Très bien


Champagne Francis Boulard et fille – Les Murgiers
Malheureusement pas noté les infos sur le millésime, dates de tirage etc. (achat caviste juste avant (merci Thomas !), donc probablement un tirage récent)  



Nez ouvert, qui évoque les fruits blancs, la brioche, les agrumes. C’est agréable, frais, net, et un mot,  engageant.

Bouche dynamique et pleine, tendue par une acidité fine, bulle fine, bel équilibre. Jolie finale qui donne envie de se resservir.

Bien + / Très bien


Weingut Wittmann (Rheinhessen) – Scheurebe Trocken 2020 



Nez expressif, floral (sureau, jasmin), agrumes, pointe exotique,un côté végétal (cassis). Très ouvert, et même un peu entêtant.

Bouche relativement peu structurée (acidité moyenne, matière légère), qui donne une impression un peu flottante, fort caractère salin, finale salivante.

C’est bien fait, propre, mais le décalage entre ce nez très avenant et cette bouche un peu flottante ne me convainc pas complètement. J’avais un meilleur souvenir de cette cuvée (sur le millésime 2017).

Assez bien / Bien –


Domaine Louis Sipp – Alsace Hagenau 2014
Co-vinification de 4 cépages (Riesling, Gewurztraminer, Pinot gris, Sylvaner)  



Robe jaune citron à reflets verts, jeune.

Nez sur les agrumes (citron, pamplemousse), la résine de pin (léger), les fruits blancs. Très beau nez, sérieux, qui ne fait pas son âge.  

La bouche est très belle, tenue, avec une structure acide mais aussi une vraie matière, presque tannique. Longue finale fraîche et nette.

Je découvrais cette cuvée. Un vin d’assemblage qui paraît surtout marqué par le riesling, droit, bien dans le style du domaine, et qui ne fait pas ses 7 ans.

Très bien – 


Domaine Arnaud Lambert – Saumur Brézé "Clos de la Rue" 2017 



Nez très marqué par l’élevage, pain grillé, vanille. Le fruit (agrumes, pomme, poire) est plus en retrait.

Bouche sérieuse, stricte, un peu accrocheuse, belle trame acide. C’est droit, bien fait, mais l’aromatique est là aussi un peu monolithique, dominée par l’élevage.

A ce stade l’élevage est trop en avant pour moi, ce qui est un peu dommage car il y a du fond. C’est un premier contact avec ce domaine me concernant, donc difficile d’en tirer des conclusions définitives néanmoins - à voir comment cela s’intègrera…

Bien –


Domaine des Bérioles – IGP Val de Loire Tresaille 2019 



Nez fruité, agréable, qui évoque les agrumes, la poire, la pêche blanche, une pointe d’herbes fraîches.

Bouche vive et ronde à la fois (j’y perçois, curieusement, une pointe de sucrosité), fine acidité, caractère minéral et fruité à la fois.

Bon vin, qui reste relativement simple mais bien fait, net, digeste. Très agréable, et une bouteille qui n’a pas fait long feu. Intéressant, par ailleurs, de goûter un monocépage d’un cépage nouveau (première fois que je goûtais cette cuvée, et même ce cépage). Les raisons ont été expliquées dans le fil du domaine, mais il paraît un peu ridicule que ce cépage autochtone ne soit pas autorisé en monocépage dans le décret d’appellation Saint-Pourçain (le décret d’appellation ne le cite, sous le nom de Sacy, qu’en cépage secondaire).

Bien + 


Domaine François Chidaine – Montlouis sur Loire Les Choisilles 2019 

 

Joli nez, dominante fruitée (pêche, poire, coing), floral, un chouÏa exotique, mais le tout est sur la retenue, pas totalement ouvert (pas illogique vu son âge…).

Bouche charnue, grasse, acidité mesurée (ni tranchant ni mou), grosse matière, c’est large, enrobant, plutôt long, avec une finale nette, florale.

Beau vin, assez riche mais équilibré, encore dans l’enfance, on a envie de le revoir dans 4 ou 5 ans.

Bien ++ 


Domaine Jean-Claude Bessin – Chablis 1er cru La Forêt 2015 



Robe jaune citron, pâle à reflets verts.

Le nez est frais, net, il évoque le citron, le fromage frais, une composante florale. Très agréable, engageant, et plein de jeunesse.

En bouche l'attaque est toute en fraîcheur, avec une belle acidité tranchante mais mûre. Bouche longiligne mais qui ne manque pas de matière, elle est ample et pleine. L’aromatique est (désolé pour le truisme…) vraiment très chablisienne, citronnée, un côté lactique (fromage frais) et un côté iodé.

Très beau vin, de « lumière froide », déjà très bon et qui devrait pouvoir vieillir admirablement. La conjugaison du caractère « froid » du terroir et de la générosité du millésime fait merveille.

Très bien ++


Domaine Maxime Magnon – Corbières blanc « La Bégou » 2019 



Robe pâle, reflets gris.

Premier nez grillé (il paraît légèrement réduit), d’une austérité classieuse. A l'aération apparaît un peu plus de fruit, pêche blanche, agrumes toujours, amande fraîche. Il conserve une certaine retenue (normal vu son âge) mais c’est très net, et vraiment très joli, il séduit sans trop en faire.

La bouche est intense, elle est à la fois grasse, tapissante, et très « minérale » (sensation caillouteuse), avec un côté iodé qui rappelle un peu les vermentinu corses. L’aération apporte un surcroît de cohérence à cette bouche sculpturale, pleine, longue, avec toujours ce mélange d’austérité caillouteuse et de générosité, et un côté cristallin. L’équilibre, qui paraît tiré par une fine amertume, est sans défaut. Finale nette, propre, salivante, qui invite à se resservir.

Première rencontre avec ce vin que je voulais goûter depuis longtemps, et c’est très réussi, j’adore ce style. Ça doit être rigolo à goûter à l’aveugle, par ailleurs, pas sûr que grand monde ne le place en Corbières.

Très bien ++ 


Domaine des marnes blanches – Côtes du Jura Savagnin « En jensillard » 2019 

 

Nez surprenant, floral (fleur de sureau, rose) et fruité (pomme, poire, une pointe exotique, agrumes). L’ensemble m’évoque franchement l’Alsace.

Bouche relativement grasse, sèche (ce n’était pas évident au vu du nez…) déliée, à l’acidité moyenne, saline. La finale évoque la fleur de sureau.

Assez bluffant à quel point le cousinage du cépage avec le gewurtz ressort sur ce vin (jamais ressenti à ce point dans un savagnin jurassien, y compris sur des savagnins ouillés ne présentant aucun caractère « typé », chez Tissot ou chez Labet, par exemple). En termes de plaisir, ce n’est pas tout à fait mon style (un peu plus de tranchant en bouche serait bienvenu, et le nez est un chouÏa trop capiteux pour moi).

Très bien pour la science, Bien pour le plaisir.  


Cidre Johanna Cécillon – Nerios 



Une bouteille d’un certain âge, achetée au domaine à l’été 2014 (il s’agit sans doute de la récolte 2013 – depuis les millésimes figurent sur les étiquettes, mais ce n’était pas le cas à l’époque).

Nez très « fermier », pomme évidemment (bon j’avoue, je ne sais pas vraiment décrire les nez de cidre…).

En fait c’est surtout la bouche qui est marquante, très sèche, très tannique, longue, structurée par une belle acidité, une amertume et une astringence élevée, mais surtout une très grosse matière. La bulle est fine, mais toujours bien présente. Le fruit ressort plus en finale qu’au nez.

C’est vraiment bon, d’une puissance rare. Nerios est la cuvée de gastronomie du domaine, faite pour la table. Bel accord avec un brie de Meaux, mais aussi avec une andouille du Val d’Ajol (une andouille fumée des Vosges, qui gagne à être connue !). En tout cas le vieillissement lui va très bien, le cidre a gagné en intensité, sans avoir rien perdu de ses qualités initiales.

Très bien


Domaine des Bérioles – Saint-Pourçain "Les grandes Brières" 2018
100% gamay  



Nez fruité, un peu réduit, grenadine, cerise, note poivrée.

Bouche juteuse, friande, acidulée, demi-corps.

Un vin frais et croquant, fruité, assez simple mais bien fait.

Bien


Domaine Jérôme Castagnier – Bourgogne 2015 



Robe sombre (très sombre pour un pinot).

Le nez évoque les fruits rouges (cerise), la mûre, notes épicées, olive noire. Sérieux, puissant.

Belle bouche, juteuse, tanins souples, acidité haute, grosse matière pour le niveau d’appellation.

Beau vin, très puissant pour une appellation régionale, sur un profil un peu sudiste (évoque une syrah du Rhône nord par certains aspects), il y a beaucoup de tout (couleur, intensité aromatique, matière). Avec un petit peu plus de douceur tactile (vin un peu violent, à la fois dans les arômes et dans la structure) ce serait encore mieux, mais c’est quand même bon. On peut l'attendre encore un peu pour voir.

Bien +


Domaine des Bérioles – IGP Val-de-Loire "La Chabanne" Pinot Noir 2018 



Nez discret, peu ouvert à ce stade sur des notes de fruits rouges (cerise, framboise), quelques notes grillées.

Bouche encore serrée, tapissée de petits tanins fins mais encore un peu ferme, fine amertume, acidité moyenne.

C’est bien fait, avec une densité certaine, mais pas super causant en l’état, sans doute un peu fermé.

A revoir avec quelques années de plus.

Bien (+)


Weingut Holger Koch (Kaiserstuhl, Baden) – Pinot Noir * 2018 



Le nez évoque en premier lieu les fruits rouges (cerise, fraise), mais aussi un élevage bien présent (pain grillé) et des arômes un peu entêtants, avec un côté « barbe à papa ».

La bouche est jolie, l’acidité serre encore un peu mais les tannins sont fins, présents mais polis. Belles qualités de bouche ; en revanche l’aromatique ressentie, conforme au nez, n’est pas encore en place. Ça s’améliore à l’aération : le lendemain l’aromatique paraît un peu assagie, la bouche est très cohérente, le fruit ressort avec un peu moins de « bruit » autour.

Un vin à attendre, pas en place, mais qui a le potentiel d’un (très) beau vin.  

Bien (++)


La suite... bientôt !
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: claudius, PtitPhilou, oliv, Olivier Mottard, Jean-Paul B., Sylv1, tht, Jean-Bernard, mgtusi, Galinsky, sideway, peterka, bertou, breizhmanu, Jean-Loup Guerrin, LADIDE78, trainfr, Vaudésir, Papé, Blog, sebus, Frisette, IH1456, leteckel, POP, Gerard58, ysildur, faka, Vyat, éricH, Kiravi, Lionel73, Garfield
08 Aoû 2021 16:55 #1

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 9256
  • Remerciements reçus 16835

Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Une semaine en famille (1/2)

Mathieu, tu écris à propos de la cuvée En Jensillard des Marnes Blanches :

Assez bluffant à quel point le cousinage du cépage avec le gewurtz ressort sur ce vin (jamais ressenti à ce point dans un savagnin jurassien, y compris sur des savagnins ouillés ne présentant aucun caractère « typé », chez Tissot ou chez Labet, par exemple).


En fait, il s'agit du cépage "savagnin muscaté" et non du savagnin classique. L'aromatique muscatée a toujours été prégnante lors de mes dégustations de cette cuvée.
Et comme je trouve que muscat et gewurztraminer sont très proches (de nombreux concurrents au concours RVF ont fait la confusion, dont moi), il est donc logique que le cousinage du cépage avec le gewurtz soit renforcé !

Jean-Loup
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: denaire, ysildur
08 Aoû 2021 18:42 #2

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 6414
  • Remerciements reçus 6362

Réponse de Vaudésir sur le sujet Une semaine en famille (1/2)

Mathieu, tu écris à propos de la cuvée En Jensillard des Marnes Blanches :

Assez bluffant à quel point le cousinage du cépage avec le gewurtz ressort sur ce vin (jamais ressenti à ce point dans un savagnin jurassien, y compris sur des savagnins ouillés ne présentant aucun caractère « typé », chez Tissot ou chez Labet, par exemple).


En fait, il s'agit du cépage "savagnin muscaté" et non du savagnin classique. L'aromatique muscatée a toujours été prégnante lors de mes dégustations de cette cuvée.
Et comme je trouve que muscat et gewurztraminer sont très proches (de nombreux concurrents au concours RVF ont fait la confusion, dont moi), il est donc logique que le cousinage du cépage avec le gewurtz soit renforcé !

Jean-Loup


Joseph alias Bonaye nous l'avait sorti(millésime 2016) à une soirée Alsace, j'étais parti sur un Muscat www.lapassionduvin.c...
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: denaire
08 Aoû 2021 19:27 #3

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 21869
  • Remerciements reçus 6097

Réponse de mgtusi sur le sujet Une semaine en famille (1/2)

mais il paraît un peu ridicule que ce cépage autochtone ne soit pas autorisé en monocépage dans le décret d’appellation Saint-Pourçain (le décret d’appellation ne le cite, sous le nom de Sacy, qu’en cépage secondaire).

Question aux ampélographes : tressaille, sacy même combat ?

Michel
08 Aoû 2021 20:01 #4

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • denaire
  • Portrait de denaire Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 2833
  • Remerciements reçus 4053

Réponse de denaire sur le sujet Une semaine en famille (1/2)

En fait, il s'agit du cépage "savagnin muscaté" et non du savagnin classique. L'aromatique muscatée a toujours été prégnante lors de mes dégustations de cette cuvée.
Et comme je trouve que muscat et gewurztraminer sont très proches (de nombreux concurrents au concours RVF ont fait la confusion, dont moi), il est donc logique que le cousinage du cépage avec le gewurtz soit renforcé !


 

C'est donc pour cela ! Merci pour les explications Jean-Loup. Du coup ce n'est ni du savagnin blanc, ni du savagnin rose (klevener), mais encore autre chose?

Michel, pour le Sacy, j'avais l'impression que c'était la même chose, Tressallier étant son nom local dans l'Allier, et Sacy son nom en Bourgogne où il était assez répandu, mais si quelqu'un a des lumières sur la question je prends aussi ! Ce qui est certain en revanche, c'est que le cahier des charges de l'appellation Saint-Pourçain parle de "Sacy blanc" et note simplement dans la partie "lien avec la zone géographique" que le "Sacy B" est "localement appellé Tressallier".

Mathieu
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Docluisitus
08 Aoû 2021 20:16 #5

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 3117
  • Remerciements reçus 4737

Réponse de tomy63 sur le sujet Une semaine en famille (1/2)

En effet tressallier c'est le nom local du Sacy d'après ce qu'on m avait expliqué chez les berioles justement.
Pour les amateurs du cépage l'autre bon 100% tressallier local est celui des Terres d'ocre.
D'ici peu il devrait y en avoir un aussi au Clos de Breuilly (vinifié par le fils de Denis Barbara-domaine Grosbot-Barbara). Le premier millésime, 2020, ne devrait plus trop tarder. C'était prometteur sur fût.
Enfin, Les Berioles font une bulle de tressallier, en méthode champenoise il me semble, très intéressante aussi.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: oliv, Jean-Paul B., Jean-Bernard, denaire
08 Aoû 2021 20:58 #6

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • denaire
  • Portrait de denaire Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 2833
  • Remerciements reçus 4053

Réponse de denaire sur le sujet Une semaine en famille (1/2)

Merci pour les références, intéressant, car en effet ce vin donne envie d'en goûter d'autres.

Mathieu
08 Aoû 2021 23:31 #7

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • denaire
  • Portrait de denaire Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 2833
  • Remerciements reçus 4053

Réponse de denaire sur le sujet Une semaine en famille (2/2)

… la suite (et fin) :   




Domaine Philippe Alliet – Chinon Vieilles Vignes 2018



Nez peu expressif, un peu de fruits noirs (mûre, cassis), grillé, terre chaude, mais globalement discret.

La bouche est assez volumineuse, carrée, tannique, un peu stricte en l’état, pas causante au plan aromatique.

J’avais envie de goûter mais là c’était vraiment trop tôt, il n’avait pas du tout envie qu’on le réveille maintenant, le minot. En reprenant le commentaire dans le guide vert 2021 de la RVF, on lit que « dans un équilibre en demi-corps, le Vieilles Vignes se montrera accessible et savoureux dès l’année prochaine » (c’est-à-dire maintenant). Euh, ben, euh… Non.

A attendre, sereinement à mon avis.   


Domaine Jean-Marc Burgaud – Morgon Côte du Py 2009


Oups, j'ai oublié la photo

Nez agréable, fruité (mûre, framboise, cerise), épices douces, olive noire.

C’est surtout en bouche que le vin déroule toutes ses qualités, il a une vraie douceur tactile (pas toujours le cas des vins du domaine, qui peuvent avoir une certaine dureté), des tanins soyeux, c’est juteux, assez confortable. Aromatique fruitée, entre la cerise et la prune, et avec un petit côté « jus de viande » (agréable).

C’est très bon, très digeste et ça descend tout seul. Ce doit être la cinq ou sixième fois que je bois cette cuvée, et c’est la première fois qu’elle se présente aussi bien. Le vin semble s’approcher de son plateau de maturité. En tout cas en l’état c’était bien bon.

Très bien 


Domaine Jérôme Castagnier – Gevrey-Chambertin 2015 



Au nez, le vin est très expressif, puissant, assez corsé, sur les fruits noirs, la cerise compotée, l’olive noire, le poivre. Ça envoie.

La bouche est vive en attaque, avec une trame acide bien présente, une grosse matière, tannique, massive. Belle longueur. Un gros bébé, assez extrême pour une appellation village. Il s’assagit un peu après une aération lente, le fruit ressort un peu plus.

C’est bon, voire très bon, dans une version assez bodybuildée de Gevrey. A attendre un peu, sans doute.

Bien ++ / Très bien -  


Mas Jullien – Coteaux du Languedoc 2006  



Robe grenat, légèrement trouble, début d’évolution.

Joli nez qui conjugue un côté sudiste (fruit noir un peu confituré, prune, caramel) et une belle fraîcheur (menthol, eucalyptus), notes grillées, garrigue. Très joli, assez sérieux, il paraît presque aussi bordelais que languedocien.

La bouche est belle, fraîche en attaque, veloutée mais vigoureuse, des tanins encore assez présents, puissante mais sans excès. Belle longueur, avec une finale où ressortent des notes rafraîchissantes qui évoquent l’eucalyptus.

Très beau vin, qui en outre a bien tenu à l’aération. Il me semble avoir atteint le début de son plateau de maturité.

Très bien  


Domaine Camille Loye – Arbois Cuvée Saint-Paul (trousseau) 1989  



Jolie robe, tuilée, claire.

Premier nez évolué, dans un registre sous-bois, humus, champignon, noisette. Il s’améliore à l’aération, où l’on perçoit un peu plus de fruit (prune). On craint quand même un petit peu pour la bouche…

… et puis non. La bouche a un petit côté piquant en attaque, mais elle gagne en volume à l'aération, elle est longue, l’acidité est forte, les tanins sont discrets, la matière est assez légère (mais pas inexistante). L’aromatique est très tertiaire évidemment, toujours sur le sous-bois, les champignons. En fait il ressemble un peu à un très vieux Meursault, une petite sensation tannique en plus.

C’est bon, pour qui sait être à l’écoute de ce vieux vin vénérable (sans doute à ne pas mettre entre toutes les bouches). Il ne faut pas oublier de manger avec, néanmoins. Par contre vu ce qu’il reste comme acidité et même comme tanins, ça devait être drôlement raide en jeunesse…

Bien ++ / Très bien (en toute subjectivité) 

(Merci Thomas !)

Domaine des Marnes blanches – Côtes du Jura Savagnin « Empreinte »  2016  



Très beau nez, sur la pomme, la mirabelle, le fenouil, la noisette, la noix fraîche, complexe, expressif. Appétissant.

La bouche est superbe, ample dès l’attaque, grasse et voluptueuse, mais transpercée par une acidité « électrisante ». Aromatique complexe en bouche également, notes d'orange, pamplemousse, praliné en finale. Gros volume, équilibre irréprochable, grande longueur. Triple miam.

Superbe vin, dans un style puissant et « rond » (pas l’inverse des oxydatifs de Stéphane Tissot). Accessoirement, 2016 a vraiment l’air d'être un sacré millésime dans le coin.

Très bien ++ 


Domaine Huet – Vouvray Le Haut-Lieu Demi-sec 2018
SR : 18 g/l  



Nez relativement expressif, distingué, à dominante fruitée, il évoque le coing, la pêche, les fruits rouges (framboise), une pointe exotique, avec tout de même une certaine retenue.

Le vin tapisse la bouche dès l’attaque, c’est large et ample, mais la bouche est vite rattrapé par une fine acidité qui lui donne un bel équilibre. La sucrosité ressentie est assez basse, l’ensemble est sérieux.

J’avais un peu peur d’un vin pataud au vu du millésime, il n’en est rien. Ce n’est pas tranchant, mais l’équilibre est là. C’est évidemment un infanticide, mais je voulais voir à quoi ressemblait le millésime au domaine... C’est fait !

Bien ++ / Très bien  


Château Tirecul-Lagravière – Monbazillac Les Pins 2006  



Belle robe dorée soutenue. Nez fruité, qui évoque la mangue, la mirabelle, l’abricot, mais aussi la cire d’abeille, le miel. Agréable, puissant.

Grosse liqueur, le vin tapisse la bouche dès l’attaque. Une fine acidité vient équilibrer le vin, qui reste ample et très riche (il ne faut pas avoir peur des sucres…). Très belle longueur. Un vin qui évolue lentement au plan aromatique, il paraît encore très jeune. Il a peu changé au plan de la structure depuis la dernière fois que je l’ai bu (il y a, euh, longtemps) ; il n'a pas notamment pas commencé à manger ses sucres.

Il y a à mon avis un vrai intérêt à l’attendre encore. En tout cas la dernière qui me reste attendra. C’est un très beau liquoreux en tout cas, avec un rapport qualité-prix fou (de mémoire, payé 10€) sur ce millésime un peu spécial.

Bien +

That's all Folks !

Mathieu
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: PtitPhilou, oliv, Olivier Mottard, Ben, dt, tht, Jean-Bernard, didierv, bertou, Jean-Loup Guerrin, LADIDE78, Vaudésir, Papé, Blog, flupke14, GAET, leteckel, Gerard58, Damien72, Vyat, éricH, Kiravi, Coqauvin, Ilroulegalet
09 Aoû 2021 21:02 #8

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • denaire
  • Portrait de denaire Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 2833
  • Remerciements reçus 4053

Réponse de denaire sur le sujet Une semaine en famille (3/4)

Bon en fait depuis il y a eu une deuxième (longue) semaine en famille. La suite de la suite (mais pas encore la fin), donc :

 
 



Domaine Huet – Vouvray pétillant -  Brut 2014  

 

Nez fruité, pomme, poire. Pas très complexe, mais agréable.

La bouche présente une acidité en demi-teinte et une certaine rondeur, sur une dominante fruitée, une bulle un peu vive, une longueur moyenne.

C’est bon, bien fait, assez consensuel sans doute. L'ensemble manque peut-être un peu de caractère, cela dit.

Bien - 


Weingut Stefan Müller – Krettnacher Euchariusberg Riesling trocken 2019  

 

Robe jaune pâle à reflets verts.

Nez très classique, agrumes tendance citron vert, verveine, menthe fraîche, c’est frais, agréable.

La bouche est droite, vraiment très droite, tendue par une trame acide bien présente. La matière est d’intensité moyenne, la finale serrée. C’est tranchant, strict, ça ne fait pas dans la grosse déconne.

Un vin qui offre de la fraîcheur et de la rectitude, mais qui manque un peu de gourmandise à mon goût (et à ce stade).

Bien -


Domaine Jacques Prieur – Bourgogne blanc 2014  

 

On a avec ce vin une forme d’inverse du précédent.

Le nez est très élevé, il évoque le beurre frais (++), la brioche, le pain grillé, un peu de fruit blanc. Il ne fait pas son âge.

La bouche est impressionnante de matière pour le niveau d’appellation, elle est grasse, large. L’équilibre existe car il y a quand même une acidité sensible (les restes du millésime), mais cela reste un peu monolithique au plan aromatique, dominé par le côté beurré.

Un vin large, bien fait dans son style très (trop ?) mûr et élevé de la maison en ce qui concerne les blancs. En ce qui me concerne, je le bois avec un certain plaisir, mais le supplément beurre est de trop.

Bien 


Domaine de Montbourgeau – L’Etoile ‘Montangis’ 2015  
100% chardonnay

 

Nez ouvert, expressif sur une aromatique assez « chaude » de pomme cuite, de poire, quelques notes oxydatives légères (noisette), quelques notes grillées. Plaisant.

La bouche est assez grasse, ronde, confortable. Belle longueur, sur la pomme cuite, la noisette.

C’est bon, voire très bon si on aime ce style, un peu alangui (en ce qui me concerne un chouïa de vivacité supplémentaire en bouche ne m'aurait pas déplu).

Bien +


Le Rocher des Violettes – Montlouis-sur-Loire ‘Négrette’ 2018  

 

Nez à dominante florale, difficile à définir. Ça sent le propre, et c'est très attirant.

La bouche est d’une grande douceur tactile. L’acidité est moyenne mais il n’y a aucune lourdeur, le vin possède une grande fraîcheur aromatique qui contrebalance. La bouche est cristalline, très pure, à la fois mure et fraîche. On a la sensation de boire de l’eau de roche. C'est vraiment très réussi.

Un très joli vin, qui a réussi à juguler la générosité du millésime.

Très bien 


Domaine de la Taille aux Loups – Montlouis-sur-Loire ‘Clos de Mosny’ 2019  

 

Le nez évoque la pomme, la poire, des notes grillées, quelques agrumes. Agréable, mais il paraît un peu sur la réserve.

Par contre en bouche c’est une autre histoire, avec un vin très intense dès l’attaque, une bouche ample avec une grosse matière presque tannique. La bouche est longue, très pure, tenue par une superbe acidité mûre. Ça envoie, c’est très prégnant, ça vous attrape la bouche pour ne plus la lâcher, et ce pendant longtemps. L’aromatique est encore très primaire, elle évolue entre le fruité (agrumes, pomme) et des notes plus minérales (pierre à fusil), mais elle est nette, prometteuse.

Un vin assez ébouriffant, que j’ai déjà pris beaucoup de plaisir à boire aujourd’hui, et qui me semble avoir tout ce qu’il faut pour bien évoluer.

Très bien +


Domaine Castagnier – Bourgogne Passetoutgrains 2017  

 

Nez un peu réduit à l’ouverture (cela peine à s’estomper), aromatique à dominante fruitée sur le cassis, la mûre, la framboise, et un petit côté mentholé.

Bouche souple et acidulée avec une matière assez importante pour le niveau d’appellation, il y a du vin, et de la gourmandise avec un côté « grenadine » agréable. L’acidité est quand même un peu haut perchée, mais c’est un joli vin.

Bien


Domaine Olivier Morin – Bourgogne Chitry « Vau du Puits » 2015  

 

Robe claire, qui commence un peu à tuiler. Le nez est agréable, un peu évolué, il évoque la cerise, la groseille, la terre chaude, le sous-bois.

La bouche révèle une acidité élevée en attaque, la matière est moyenne, mais le vin possède une certaine rondeur réglissée (je ne sais pas bien comment le définir, mais c’est quelque chose qui me semble relativement commun dans les rouges de l’Yonne, passé un certain âge et lorsqu’ils sont réussis) qui lui apporte un côté avenant.

Pas un monstre de puissance, loin de là, mais il sait offrir du plaisir dans ce registre léger et acidulé avec cette curieuse « verdeur gourmande ». On doit pouvoir attendre encore un peu mais cela se boit bien actuellement.

Bien 


Domaine Maratray-Dubreuil – Ladoix ‘En Nagets’ (Monopole) 2012  

 

Robe relativement sombre. Nez assez ouvert, fruité, cerise, prune, légère évolution sur le poivre et les épices douces.

La bouche est équilibrée, elle offre une matière dense, de jolis tanins polis, une bonne longueur.

C'est bon.

Bien +


Domaine Colinot – Irancy ‘Très Vieilles Vignes’ 2012  

 

Nez qui oscille entre les fruits rouges (groseille, cassis) et le végétal (il y a un côté « feuille de tomate »), encore un peu fermé.

La bouche est très acide en attaque, avec des tanins qui serrent en milieu de bouche, une matière moyenne et un végétal qui ressort en finale. On a beau avoir le palais nordiste, c’est quand même raide cette affaire. Autour de moi on est plus positif mais pour moi ça manque cruellement de gourmandise.

Peut-être faut-il attendre, sur cette appellation (et en particulier ce domaine) on a vu des transmutations tardives spectaculaires, donc wait and see pour les prochaines bouteilles de ce vin. On ne perd pas grand chose à attendre puisque de toute façon pour l’instant, clairement, il boude.

Assez bien (+)


Domaine David Duband – Vosne-Romanée 2012  

 

Nez assez « sombre », avec une pointe animale (cuir), sous-bois, poivre noir. Le fruit est plus en retrait.

La bouche surprend par une acidité élevée en attaque, la matière est moyenne, les tanins sont très fins, mais dans un ensemble un peu en demi-corps. Finesse ou maigreur, c’est selon ; il reste que pour l’appellation et le millésime notre ami est un peu fluet. Ça se boit sans déplaisir, mais cela reste pour moi une petite déception.

Bien -

A suivre...
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Olivier Mottard, matlebat, Galinsky, sideway, bertou, chrisdu74, Jean-Loup Guerrin, Vaudésir, condorcet, Papé, Blog, Frisette, flupke14, starbuck, leteckel, Kiravi, Garfield
08 Sep 2021 00:34 #9

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • denaire
  • Portrait de denaire Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 2833
  • Remerciements reçus 4053

Réponse de denaire sur le sujet Une semaine en famille (4/4)

Suite et fin, cette fois :

Clos de la Roilette – Fleurie 2013  



Nez agréable, fruits rouges (framboise, groseille), une pointe de végétal, un début d’évolution.

La bouche attaque sur une acidité saillante, mais cela s’améliore ensuite, les tanins sont discrets, la matière moyenne mais le vin possède un caractère « juteux », salivant, avec une certaine gourmandise, dans un registre acidulé. Le vin progresse à l’aération, la bouche gagnant en cohérence.

On flirte un peu avec la limite haute en termes d’acidité ; cela reste pour moi du bon côté, mais je comprendrais qu’on puisse être moins tolérant. Un bon compagnon de table.

Bien 


Château d’Aiguilhe – Côtes de Castillon 2006  



Le nez est séducteur, sur la mûre, la framboise compotée, le caramel, une touche mentholée.

La bouche est charnue, suave, douce, les tanins sont fondus, l’élevage ressort en finale.

C’est bien fait, dans un style moderne, et le vin a bien vieilli- il semble à maturité. Deux bémols toutefois : la bouche, toute en rondeur, manque un peu de « relief » ; en outre passé le premier verre, le côté entêtant du combo fruits compotés / caramel lasse quelque peu.

Bien -


Mas Cal Demoura – Terrasses du Larzac Les Combariolles 2008  



Nez relativement ouvert, qui combine des notes de fruits rouges (fraise), d’olive noire, un peu d’agrumes. Agréable.

La bouche est dense, concentrée, tapissée de tanins fins ; elle possède une belle fraîcheur aromatique et une fine amertume, qui lui confèrent un bel équilibre global. L’aromatique est un agréable compromis entre des notes fruitées et un début d’évolution.

Beau vin, qui semble à maturité.

Bien ++ 


Châteauneuf-du-Pape – Château Maucoil 2010 



Nez sur les fruits rouges un peu compotés, des notes qui évoquent le thym, la cendre. Agréable, mais il ne se livre pas tout à fait.

Bouche solide, grosse matière, épaules carrées. Les tanins sont encore assez présents, on doit pouvoir attendre un peu (sous le contrôle des spécialistes de la région, il me semble que 2010 a produit des vins très complets mais assez massifs, qui doivent être un peu attendus – Les Cailloux 2010 goûté il y a peu, par exemple, m’avait paru encore assez fermé). Il y a à la fois une certaine fraîcheur aromatique (quelques notes d’agrumes), et un alcool un peu sensible en bouche.

Beau vin néanmoins, qui peut sans doute encore être attendu avec profit.

Bien + 


 


 Domaine Terre Inconnue – Vin de France ‘Guilhem’ 2008



Nez sur les fruits mûrs (prune, fraise), olive noire, garrigue, un chouïa de volatile aussi, mais globalement c’est net (je le dis car les derniers Guilhem bus un peu vieux étaient nettement plus olé olé, avec notamment une volatile élevée, ce que je n’aime pas beaucoup). Agréable.

Bouche à la matière veloutée, très belle qualité de tanins, encore sensibles mais très fins, acidité marquée. Un joli vin, qui possède notamment un soyeux de tanins assez remarquable.

Mon seul reproche est cette petite volatile, mais sinon c'est de la belle ouvrage, et un vin qui a bien tenu dans le temps.

Bien +


Domaine François Mossu – Côtes du Jura Savagnin 2014  



Nez très classique, agréable, sur la pomme verte, la noix, la noisette grillée. La bouche est belle, ça claque en attaque, il y a une belle trame acide (sans excès), une aromatique très nette. La matière moyenne (beaucoup moins dense que sur le 2016), le vin est plus en longueur qu’en largeur.

C'est droit, précis, frais, ça fait briller la bouche. La bouteille n'a pas fait un pli.

Bien ++ / Très bien


Domaine Rolet – Côtes du Jura Savagnin 2009  



Un vin que je n’avais pas goûté depuis longtemps. Dans mes souvenirs (à vérifier) il a connu un long élevage sous voile pour un « simple » Côtes du Jura (plus de 5 ans, de mémoire).

Le nez est très classique, il évoque la noix, le fenugrec, une pointe d’hydrocarbures. L’aromatique est vraiment très typée.

Bouche sèche, sensation tannique, très acide, le vin est puissant et acéré, l’aromatique porte sur la pomme verte, la noix. Ça réveille ! Longue finale sur la noix, la noisette.

Un vin tendre comme un coup de fouet. A réserver aux bouches averties car c’est assez extrême, prévoir du solide en accompagnement !

Bien + 


Domaine Philippe Vandelle – L’Etoile Vin jaune 2011 



Nez classique, noix, noisette, mais aussi du fruit bien mûr. Très ouvert, agréable.

La bouche est grasse en attaque, l’acidité est bien présente, mais il offre une certaine rondeur, la bouche est confortable, gourmande, juteuse. Belle longueur, finale salivante.

Très beau vin, tout en rondeur et en délicatesse. Il se présente très ouvert en ce moment, en pleine forme.

Très bien +


Weingut Daniel Vollenweider (Mosel) – Wolfer Goldgrube Riesling kabinett 2017
AP Nr. 2 576 801 01 18  



Nez très ouvert, sur le citron vert, la verveine, la résine de pin, le thym citron. Appétissant.

Bouche grasse en attaque, léger perlant à l'ouverture. La bouche est pleine, dynamique. La sucrosité est parfaitement équilibrée par une très belle acidité mûre, traçante. La finale, nette, porte sur les agrumes et invite à se resservir.

C'est mûr et frais, très digeste, ça descend tout seul. Rien de très original là-dedans, mais c’est exactement ce qu'on attend d’un riesling de Moselle à cet âge, dans sa version très classique.

Très bien


Weingut Van Volxem (Saar) – Ockfen Bockstein Riesling Kabinett 2016
AP No 3 567 212 28 17  



Nez sur les agrumes, pamplemousse en tête, mais aussi la pêche, les herbes fraîches, une touche grillée. Pas totalement ouvert sans doute (moins que le précédent), mais séduisant tout de même.

La bouche est impressionnante de volume de densité, elle est épaisse, la matière est énorme, tendue par une grosse acidité. Grande longueur, sur la rhubarbe, le bonbon arlequin.  

Un gros bébé, qui combine finesse aromatique et puissance de constitution. Tout n’est pas en place, mais c’est déjà un sacré vin. A attendre.

Très bien +(+) 


Domaine Cazes – Rivesaltes tuilé 1990 



Jolie robe… tuilée.

Nez agréable, sur le praliné, la noix, le miel, le café.

Bouche équilibrée, belle acidité en attaque, matière plutôt fine et déliée, ça ne sature pas du tout la bouche, le vin reste assez aérien. Longueur moyenne.

C’est bon mais il me manque ce qui fait habituellement le charme des beaux vieux Rivesaltes, ces finales en queue de paon sur la noisette grillée (souvent rencontrée chez Cazes, d’ailleurs, sur cette cuvée ou sur la grande cuvée Aimé Cazes).

Bien + 


Domaine François Mossu – Côtes du Jura Vin de Paille 2013 

 

Robe très foncée pour son âge, et très belle, presque acajou.

Nez sur l’abricot confit, le miel, les herbes séchées. Agréable. En bouche, l’attaque est assez massive, très grosse liqueur. L’acidité en face est bien présente, mais peine à équilibrer la grande richesse du vin.

C’est bon mais il souffre de passer après le suivant, tant en termes d’aromatique, moins complexe et plus confite, que de structure, avec un équilibre nettement moins aérien. A attendre.

Bien ++


Domaine Philippe Vandelle – L’Etoile Vin de paille 2010

 

Très belle robe, d’un ambre clair.

Le nez est complexe, charmant, il évoque l’orange confite, l’abricot sec, le safran, le miel, la banane séchée. Engageant.

La bouche est impressionnante de matière, tapissante en attaque, puis on est saisi par une acidité formidable, qui transperce la bouche sans aucune agressivité. Le vin est très long, portée par cette acidité lumineuse, magistrale, très haut perchée mais sans une once de mordant. Elle laisse surtout une impression d’équilibre parfait, un vin qui reste aérien malgré la très grande richesse. Finale en queue de paon, longue et complexe, qui développe des arômes d’orange confite, de pomme au four, un je ne sais quoi d'épicé que je ne sais pas identifier mais qui est très agréable. C’est vraiment magnifique, tellement bon que c’en est presque émouvant.

Grand vin. Ça ne m’arrive pas souvent d’employer ce terme, et notamment car on le réserve souvent, de facto, à des vins d’âge et de pédigrée supérieur, ce qui n’est pas le cas ici, car ce vin n’est ni vieux ni cher. Seulement il me semble que l’on est en présence de plusieurs des critères que l’on peut avoir pour reconnaître que le terme n'est pas galvaudé : d’abord, une sensation, très subjective, de grande harmonie, le sentiment qu’il ne faut toucher à rien, qu’il n’y a rien à enlever, ni à ajouter ; ensuite le silence qui se fait quand on le boit, le fait de n’avoir pas envie de quoi que ce soit d’autre, car on veut prolonger l'instant ; enfin la sensation que le moment est rare et pas forcément reproductible. 
*
Et voilà, c'est tout.
*
 
*
Mathieu
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: oliv, Olivier Mottard, Sylv1, Eric B, sideway, bertou, chrisdu74, Jean-Loup Guerrin, Vaudésir, Papé, sebus, Frisette, flupke14, Med, starbuck, AgrippA, ysildur, éricH, Kiravi, Garfield, Ilroulegalet
14 Sep 2021 00:18 #10

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 9256
  • Remerciements reçus 16835

Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Une semaine en famille (4/4)

Grand vin. Ça ne m’arrive pas souvent d’employer ce terme, et notamment car on le réserve souvent, de facto, à des vins d’âge et de pédigrée supérieur, ce qui n’est pas le cas ici, car ce vin n’est ni vieux ni cher. Seulement il me semble que l’on est en présence de plusieurs des critères que l’on peut avoir pour reconnaître que le terme n'est pas galvaudé : d’abord, une sensation, très subjective, de grande harmonie, le sentiment qu’il ne faut toucher à rien, qu’il n’y a rien à enlever, ni à ajouter ; ensuite le silence qui se fait quand on le boit, le fait de n’avoir pas envie de quoi que ce soit d’autre, car on veut prolonger l'instant ; enfin la sensation que le moment est rare et pas forcément reproductible. 

Je reprends cette définition à mon compte, Mathieu !

Jean-Loup
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: denaire
14 Sep 2021 08:55 #11

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck