Intermède Lotois, Nouveau Chapitre
Bonjour à toutes et tous.
Retour dans le lot pour une semaine de congés à la Toussaint, avec nos amis. Cette année sera marquée par la très remarquée absence de champignons, à part quelques armillaires observés ici et là, qui sont restés sur place, c'est un peu la soupe à la grimace. Le temps que nous n'avons pas passé dans les bois a été utilisé pour découvrir ou redécouvrir de jolis villages.
Quel plaisir de revoir Saint-Cirq-Lapopie près de 30 ans après ma dernière visite. Et d'y déguster, non dévorer, un Lou Pastis, un coup de cœur sur cette tuerie de dessert, au Saint-Cirq Gourmand, un restaurant possédant une superbe vue sur le village, les tartes salées étaient toutes très bonnes. Adresse top pour un repas qui ne s'éternise pas avec des minus.
Nous avons également ouverts deux ou trois bouteilles durant le séjour. Cette année, j'ai été sommé de ne pas me charger en verrerie. Ce sera donc des Open Up et des Sublym de C&S pour les dégustations. On enfile ses chaussettes et en route !
On démarre avec une bulle, trinquons aux vacances et retrouvailles :
Robe pâle
Nez élégant et frais fruits blancs, brioché, une touche herbacée
Une bouche qui attaque doucement, belle finesse de bulle, légèrement crémeuse, une matière gagnée par une forme de droiture en fin de bouche qui m'évoque un extra brut avec un couple acide/amer bien dosé. Légère sensation crayeuse. Persistance plutôt moyenne.
On démarre bien avec un 100% Meunier !
Champagne Moussé fils, Blanc de Meuniers Les vignes de mon Village
Réserve perpétuelle 2014/2019 mis en bouteille en avril 20 et dégorgé le 12 juillet 2021, zéro dosage.
Une paire de rouge suivra sur un aligot saucisse. Miam !
Le premier
Robe sombre
Le nez très expressif exhale des arômes boisés-vanillés qui enrobent un fruit rouge mûr.
La bouche propose un grain soyeux et enrobant, autour d'une matière plutôt mûre, longue finale dominée par le boisé accompagné de ses amers qui savent rester doux. C'est bon, dans un style bordelais, marqué par son élevage bois.
Je me lance: une dominante de merlot sur 2016, en rive droite.
C'est un
Château Martet, Sainte-Foy-Côtes de Bordeaux, 2016
Tremble Laurent/Ysildur ! Tu tiens là un sérieux concurrent pour les concours de dégust' à l'aveugle ! Bon, si tu poursuis la lecture de ce post tu devrais quand même être vite rassuré !
J'ai mieux apprécié ce vin le premier soir, les jours suivants, le boisé domine toujours mais fait moins élégant et les amers finaux me dérangent.
Le second
Robe sombre
Nez très coulis de fruits noirs sur un fond moka, des épices sur lesquels je n'arrive pas à mettre un nom, sensation d'un brin de volatile qui donne de la fraîcheur à l'ensemble
Une bouche avec de l'ampleur, elle évoque la puissance avec une belle expression aromatique, les tanins sont fondus dans cette matière relativement massive, la finale met en évidence l'acidité assez pêchue plutôt volatile qui équilibre une petite sensation alcooleuse.
Ma compagne dit malbec, j'aurais été tenté de dire ça aussi mais la finale ne colle pas pour moi. Du coup, je me contente d'un "entre 5 et 10 ans".
C'était un
Domaine Clavel, Languedoc, Copa Santa 2014
Bonne tenue sur 24h, ensuite le vin a décliné.
Un peu de cidre, on en croisera plusieurs durant le séjour. Parce que le cidre, c'est bon !
Robe miellée
Le nez est enjôleur et net sur la pomme acidulé.
En bouche, c'est le même constat, c'est acidulé de bout en bout, frais, une bulle pas agressive, un sucre léger, l'aromatique est nette et ça se glougloute tout seul.
Cidre Kystin, cuvée Opalyne
Une autre bulle :
Robe moyennement dorée.
Nez frais de fruits blancs et de notes briochées qui évoluent fruits rapidement sur les fruits secs très légèrement torréfiés.
Bouche qui se fait douce, la bulle est fine et s'évanouit rapidement en fin de bouche, matière plutôt sphérique bien qu'une petite tension de milieu de bouche apparaisse, pour une finale aromatique sur des notes évoluées de fruits secs soutenue par de légers amers. C'est assez persistant et c'est bon. Nettement plus causant que le 2010 bu cet été, mais la bouteille avait vraisemblablement un pèt.
Recaredo, Cava, Terrers Brut Nature Gran Reserva 2009
32% Macabeo, Xarel-lo 52%, Parellada 16%
élevé 71 mois et dégorgé le 14 avril 2016
Une paire de blancs sur une bourriche d'huîtres.
le premier :
Robe légèrement soutenue
Le nez est joli ; des notes petrolées, du fruit confit, du caillou
La bouche me plaît également : l'impression d'une matière qui voudrait s'élargir en son milieu sur des amers d'écorce d'agrumes mais qui se fait rectifier par une tension, une acidité, pour au final devenir un jus de caillou.
C'est vraiment bon! Le vin matche complètement avec les huîtres et est stable sur 24h. En face, on ne traîne à identifier cépage et région.
À 48h d'ouverture sur la fin de bouteille, c'est moins tonique, le pétrole s'est bien estompé, c'est moins rentre dedans, et je dois reconnaître que moi ce je préfère avec ce vin, c'est son côté "prends ça dans ta face!". Et c'est un
Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Schlossberg Grand Cru 2017
Le second :
Robe pâle
Nez qui allume le voyant chardo-bourguignon avec ses notes grillées beurrées mêlées de fruits blancs
Bouche plutôt sphérique dans l'ensemble, plus ample que grasse, une légère acidité, bienvenue pour mon goût, vient ponctuer cette fin de bouche plutôt persistante sur l'aromatique du nez.
C'est plutôt bon mais inadapté aux huîtres.
Je mise sur 2016 et exclue le chablisien et le mâconnais. Bah quoi, c'est déjà pas mal...
Domaine Michel Juillot, Rully, Les Thivaux 2019
un peu de sucre :
Robe cuivrée
Le nez jaillit du verre pour offrir d'intenses et gourmandes notes de pomme; une sensation de dessert caramel au beurre salé.
Une bouche qui trouve son équilibre par son attaque douce, un sucre tapissant qui s'accompagne d'un acidité donnant un milieu de bouche acidulé, pour ensuite retrouver une finale sur la pomme douce amère et légèrement astringente, sans perdre ce côté acidulé, c'est long et gourmand, sûrement moins digeste que le cidre de glace canadien croisé le mois précédent (le cr viendra...), pour autant on y retourne volontiers. Très bon. Mon acolyte évoque très rapidement un vin/cidre de glace.
On est bien dans cet esprit avec ce produit normand, obtenu par cryoconcentration artificielle.
La Ferme de Billy, Brise glace
Un autre cidre :
Relativement conforme à la description que j'en ai faite il y a peu, contrairement au côté acidulé d'Opalyne, ici on sent la pomme douce (et le blé noir bien-sûr !), c'est rond et gourmand, un peu moins de sucre perçu que sur la bouteille précédente. Cela se boit très facilement et c'est bien bon et jusqu'à présent, il plaît à tous.
Cidre Kystin cuvée Sarrasin
Un blanc en prenant l'apéro :
Robe claire
Nez mutique
Bouche très timide, manquant de relief et une finale qui retombe avec un côté un peu plat.
Impossible de jouer aux devinettes tant ce vin ne m'a rien inspiré.
Le lendemain, le nez n'est pas mieux et la bouche sans grande matière est limite désagréable avec une amertume disgracieuse. Problème de bouteille? A revoir
La Ferme du Mont benault, Vin de France, Les Pierres Bleues
lot 2019 006 est indiqué sur l'étiquette, millésime à en déduire ?
Sur un mafé poulet ; plat typique du Lot !
Robe pourpre à violine
Super nez qui déborde du verre ou se mêlent l'orange sanguine, de belles notes florales et d'épices. Très sexy!
La bouche n'est pas en reste; une matière qu'on croirait gouleyante mais avec du fond, un jus sapide pour une finale nette où l'on retrouve le joli bouquet avec ce qu'il faut d'acidité pour apporter un peu de fraicheur.
C'est un petit coup de coeur!
Côté prono, j'ai songé à un grenache, ma compagne a dit syrah. A nous deux, on est pas mal puisque c'est
Pascal Chalon, Côtes-du-Rhône, La Petite Ourse 2019.
Le plat était très bon, mais c'est le vin qui a capté la lumière et je n'ai pas été attentif à la conversation entre les deux.
Cela ne me ressemble pas, mais je propose un rosé à l'apéritif :
Robe orangée saumonée
Nez sympathique qui se dévoile progressivement ; des arômes d'agrumes, le pamplemousse notamment, un peu de fruits rouges et une note herbacée
Bouche ronde en attaque, qui elle aussi dévoile son jeu petit à petit, à savoir une matière plutôt vineuse qui délivre une jolie acidité presque minérale couplée à des amers d'écorce de pamplemousse, avec une persistance sur le bouquet ressenti au nez donne fraîcheur à l'ensemble.
C'est très bon, peut-être un peu moins vineux que le 2020 découvert en début d'année. La bouteille descend cependant toute seule et s'accorde très correctement avec une saucisse sèche de canard aux épices.
Mon pote, très nettement plus amateur de rosés que moi (en même temps, c'est pas tellement difficile...) trouve celui-ci très bon et me dit que c'est peut-être le meilleur rosé de l'année pour lui. J'ai tendance à le croire puisque je l'ai vu plus tard pianoter sur son smartphone pour s'en commander un carton...
Bonne pioche, avec ce
Domaine Thymiopoulos, IGP Macedonia, Rosé de Xinomavro 2021 qui a changé d'étiquette avec ce millésime.
J'avais servi, l'an dernier, l'entrée de gamme de mon domaine galicien chouchou. Cette fois, c'est la seconde cuvée :
Robe sombre au disque violine
Le nez est sur le bouquet signature du vigneron: un mélange de fruits rouges macérés, d'agrumes et d'épices.
L'attaque est fraîche, la matière se veut gouleyante mais avec du fond, aucun tannin perceptible, la fin de bouche est plus tonique et sapide avec cette acidité minérale qui la tient, où l'on retrouve ce bouquet qui personnellement me séduit à chaque fois. Le lendemain, le vin s'est légèrement patiné en finale; l'acidité s'est estompée sans disparaître, c'est toujours frais et sapide. J'aime beaucoup ! Il aurait mérité de converser avec un autre plat, les courges rôties au four n'étaient sûrement pas le meilleur accord.
Luis Anxo Rodriguez Vazquez, Ribeiro, A torna dos pasas 2019
Un petit sucre qui goûte comme cet été, avec le même plaisir; je fais donc un CTRL V + CTRL C :
« Robe ocre brun trouble
Nez bien gourmand fait de rancio et de crème caramel
Bouche qui joue le même registre de la gourmandise avec un sucre pas pataud du tout, l'alcool sait rester discret avec une fin de bouche légèrement tonique, hyper sapide et très longue sur le rancio.
Très bon vin qui se descend tout seul. »
Castillo Perelada, Garnatxa de l'Empordà, 12 anys
Mon pote, qui comme Lucky Luke dégaine son limonadier plus vite que son ombre, me propose de goûter trois blancs provenant d'une même appellation. Pour voir, quoi...
Le premier:
Robe moyennement soutenue
Le nez est expressif et joli sur un grillé toasté accompagné de fruits jaunes
L'attaque est sphérique, la matière suave qui devient salivante et traçante au fur et à mesure pour faire durer longuement la finale que un combo fruité/grillé. Les amers du bois savent rester très discrets. C'est très bon. Très chardo- bourguignon mais je l'imagine sur un millésime frais pour avoir cette tension finale. Un 17?
Comme j'insiste et que je suis à côté de la plaque, mon zouave ne résiste pas à déchaussetter la bouteille. Bien vu l'artiste, c'est du ch'nin et sur 20... Une fois que je le sais, je trouve la petite note herbacée marqueur du cépage, et la tension ne fait que croître avec l'aération.
Une belle découverte et vraiment une belle bouteille.
Je me suis régalé avec ce
Château Yvonne, Saumur 2020
S'il n'avait pas levé le voile sur l'appellation dégustée, à coup sûr, j'aurais persisté à dire chardo-bourguignon sur le vin suivant :
Robe claire
Le nez est dominé par une aromatique d'élevage bois type santal qui ne laisse pas la place à grand chose d'autre.
Attaque souple, la matière apparaît fine et un peu diluée à mon goût, enfin pas qu'au mien en fait, la finale est plus incisive avec une acidité plutôt saillante et citrique qui fait saliver, mais toujours avec cette sensation de dilution. L'aromatique est longue sur le santal. Cet élevage ambitieux m'amène à proposer un jeune Guiberteau sur un millésime plutôt frais, avec cette acidité saillante, pas 18 quoi...
Pour le domaine, j'suis pas mal mais pour le reste...C'est un
Domaine Guiberteau, Brézé 2018.
En voilà une surprise, mais elle n'est pas franchement bonne, car indépendamment de l'aromatique très élevée, je n'ai pas eu la sensation d'un vin à défaut et j'attends quand même une matière vraiment plus conséquente sur cette cuvée, joliment tarifée. L'aération sur plusieurs jours ne changera rien à l'affaire.
Pour la petite histoire ; mon pote s'est planté en chopant sa boutanche, il avait prévu de goûter le Saumur générique... bon bah, j'crois qu'il en reprendra pas, du Brézé 18.
le troisième vin va me remettre les pendules à l'heure :
Robe dorée
Le nez est superbe, très fruité de pomme et de coing, une touche herbacée, une note presque miellée. Quel bouquet !
En bouche, oh le beau canon! On a une attaque fraîche, une très belle ampleur, une matière caressante, une finale très rapide et très longue, salivante, à l'acidité parfaitement intégrée à l'ensemble. Quel vin ! C'est excellent. Non, à ce stade pour moi, c'est un grand vin ! Le plus beau blanc de l'année pour moi.
Je cite le domaine assez rapidement, gros panard avec ce
Domaine du Collier, Saumur blanc 2015
Il se trouve que mon pote m'avait fait déguster ce même vin il y a 2 ans, et je m'étais déjà régalé.
Retour aux bulles :
Robe claire bulle bien fine
Nez frais de pomme granny, fruits blancs avec une note que je ne sais définir qui enrobe l'ensemble
Bouche à l'attaque vive, la matière est fougueuse malgré une bulle fine, un profil assez droit pour une finale incisive un peu citrique. Un champagne frais qui mérite de gagner un peu en confort avec un peu de temps en cave.
Champagne Pertois Moriset, Grand Cru, Les Quatre Terroirs
C'est la première étiquette connectée que je rencontre, elle dit :
100% Chardonnay, 70% base 2016 et 30% de vins de réserve
dosage à 2,5g/l et dégorgé le 26 avril 2022
Voilà un rouge qui semble pas tout jeune, mon acolyte extrait le bouchon qui viendra en 4 fois.
Robe grenat évoluée
Le nez un peu poussièreux à l'ouverture délivre des senteurs terciaires de sous-bois et de champignons, il reste une note de fruit en arrière plan
Bouche sur la finesse, un corps svelte plutôt glissant, tout est fondu, l'acidité est parfaitement intégrée à l'ensemble, on l'attend même plus en finale, mais non, le vin reste docile, la finale est à l'unisson du nez, de persistance moyenne. Voilà un bon vin, aimable qui se boit facilement. bu d'abord pour lui même au déjeuner, et sur les entrecôtes du dîner, accord très correct.
Un vieux bordeaux? C'est non.
Les Vignerons de Buzet, Buzet Grande Réserve 1985
Emballé par le rosé (si-si, emballé j'vous dis!) j'avais envie de découvrir un rouge du domaine :
Robe pourpre transparente
Le nez est précis et profond sur le panier de fruits rouges et noirs.
L'attaque est tonique, si la matière apparaît moyenne de prime abord, elle dévoile rapidement une forme de puissance, associée à un couple astringence/acidité qui maintient le caractère tonique du vin, jolie longueur fruitée.
Ça dépote en dégustation pure, j'ai donc carafé la moitié de la bouteille 2h avant le repas. Et c'est bien à table que doit être proposé ce vin. Sur les belles entrecôtes limousines au bbq et pommes de terre rissolées c'est vraiment très bon et potentiel de garde évident. Belle découverte que j'ai envie d'encaver.
Domaine Thymiopoulos, Rapsani, Terra Petra 2019
A nouveau un Champ' :
Robe dorée aux bulles bien fines
Nez joli, mais un peu monolithique sur des notes toastées,/grillées et des fruits à coques. L'aération conséquente amènera peut être un peu de fruits jaunes mais pas trop d'évolution
C'est en bouche que ça se passe, elle a tout pour me séduire, l'attaque est ample, une matière vineuse accompagnée ses bulles très fines emplit toute la cavité buccale ; le vin se fait large et trèèès long en finale avec ce qu'il faut de tension qui fait joliment saliver. L'équilibre général est top, c'est vraiment très bon! Il ne manque à ce vin que la complexité aromatique. Je mise sur un Pinot noir (je sais que je suis en champagne) qui a déjà un peu d'âge mais avec un potentiel de garde évident. Un beau millésime ? 2012? Yep !
Champagne Bollinger, La Grande année 2012
Retour au cidre :
Robe dorée lumineuse et trouble
Le nez est pur sur la pomme, une sensation patinée enrobante et une pointe de citron confit et iodée ?
La bouche est fraîche, plutôt souple à la bulle bien fine, la matière sapide est vient en finesse, le sucre est discret, l'ensemble est bien net, la finale est douce et légèrement amère, accompagnée d'une astringence fine à moyenne avec une belle pureté de pomme douce/amère.
Très bon cidre que ce
Maison Herout, Cidre AOP Cotentin, Clos Landais 2019,
une cuvée parcellaire de garde, assemblage de 2/3 de Petit Amer et d'1/3 de Binet Rouge
Pour accompagner une délicieuse et esthétique assiette de ris de veau, amanites des césars et purée pdt-butternut, dressée selon la méthode du « triple piaaaouf » que tous les grands chefs s'arrachent, on glisse une paire dépareillée :
le blanc :
Robe claire
Très joli nez de boisé beurré noble, s'ouvrant sur les fruits jaunes et des notes florales type chèvrefeuille.
La bouche possède de l'ampleur quasi dès l'attaque, c'est hyper sapide, cette matière pleine et plutôt sphérique se fait dompter par une jolie acidité saline en finale, très longue rappelant le bouquet du nez. C'est délicieux ! Le vin a cependant tendance à vouloir dominer le plat.
Comme je déboite à l'aveugle, je dis bourgogne, pas Chablis, pas Mâconnais et pas 18, ce qui, pour mon niveau, est amplement suffisant. En plein dans le mille !
Domaine J.A. Ferret, Pouilly-Fuissé, Les Perrières 2018
J'en bois rarement, mais à chaque fois c'est le même constat, j'aime vraiment beaucoup les vins de ce domaine.
Le rouge :
Robe grenat à rubis
Le nez est joli, un fruité rouge profond domine avec de la cerise, soutenue par des notes de fleurs plutôt séchées. ça pinote joliment. Enfin pour moi qui ne suis pas à l'aveugle, parce que le pinot n'a pas sauté aux nasaux de mes codégustateurs.
La bouche est douce et fine en attaque, la trame est fondue, la matière conserve cette finesse mais qui gagne en sapidité au fur et à mesure, la finale est longue et construite sur une acidité juste et presque saline donnant encore de l'allonge et de la fraîcheur.
C'est très bon et le vin offre un chouette accord avec le plat, plus harmonieux qu'avec le Ferret.
Maison Joseph Drouhin, Beaune 1er cru, Clos des mouches, Rouge 2014
Repartir du Lot sans se faire une belle poêlée de champignons est inacceptable, je suis donc repassé, après l'avoir découvert l'an dernier, aux Jardins d'Eini à Autoire, l'occasion de flâner dans ce magnifique village, et de se procurer quelques variétés que je ne peux cueillir dans mes contrées (l'oronge est un exemple...)
Pour accompagner un mélange de trompettes, girolles, cèpes, mousserons et chanterelles, je propose un blanc ouvert le midi pour le dîner :
Robe pâle
Le nez est frais et expressif, pomme et poire jaillissent, soutenus par un peu de fleurs et une lointaine note miellée, (j'ai l'impression que c'est un marqueur des vins du domaine pour moi, il me semble que je la détecte à chaque fois ?) Mon poto et ma compagne lui trouve des accents terpéniques qui me semblent se confondre dans ses accents miellés.
L'attaque en bouche annonce la couleur, ça va envoyer! Un beau volume, couplé à une vive acidité emplissent la bouche, une sensation de gras qui m'évoque la présence de quelques sucres résiduels, la finale est traçante est salivante étirée par la belle acidité. C'est très bon. La bouteille n'a pas fait un pli. Nous sommes tous enthousiastes sur ce vin, y compris ma moitié, pourtant facilement réfractaire aux vins possédant des acidités soutenues.
L'accord de structure fonctionne avec les champis mais le vin les domine aromatiquement.
Voici un joli
Clos Veličane, Riesling + 2020
Ainsi s'achève le séjour, il est temps de regagner ses pénates. Une petite photo souvenir...
A bientôt, joli Lot !
Merci de m'avoir lu.