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Intermède Lotois

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Intermède Lotois a été créé par sebus

Intermède Lotois
  

Lorsque l'on m'annonce que je dois passer mes vacances de la Toussaint dans le Lot, j'accueille la nouvelle avec une moue. Qui a déjà mis les pieds dans le Lot sait très bien que la nature s'y fait rare, que l'on y mange mal, que le moindre petit village est vilain comme tout, que les champignons sont inexistants...bref rien d'enthousiasmsant. 
Et si en plus on doit y retrouver des amis gourmands et amateurs du divin breuvage, alors là, j'y vais carrément à reculons ! 

Retour sur les vins dégustés au cours de cette belle semaine. Pour ceux qui n'auront pas envie de lire la suite, je spoile la fin; on s'est quand même fait méchamment kiffer!!!

Les vins seront la plupart du temps servis sous chaussettes, parce qu'il commence à faire frais à cette époque. Pour la verrerie, les blancs secs et liquoreux dans des Schott Zwiesel Viña Bourgogne, les rouges dans des Stölzle Quatrophil Bordeaux et l'Etoilé Sparkle pour les effervescents et pour compléter les services par paires. En route !

Servi à l'apéro
Robe claire
Le nez est frais, herbacé et notes d'artichaut, sur fond anisé.
Attaque douce au léger gras qui se fait progressivement nettoyer par une amertume tendue qui allonge joliment le vin qui se fait plus minéral qu'herbacé. A l'aération, des notes exotiques prennent le dessus sur les notes herbacées. J'hésite entre melon et sauvignon mais me prononce pour le premier. Ce ne sera pas la dernière fois que je me plante entre Sancerre et Muscadet (et Chablis, et...)
Domaine Fouassier, Sancerre, Les Grands Champs 2019
  


Robe plus dorée
Le nez est discret, fait de fruits jaunes, de notes dorée/miellée et d'une pointe herbacée.
La bouche se présente en deux phases; une première douce et très légèrement grasse, la seconde phase est puissante et marque la fin de bouche par une amertume et une acidité impactante; ça tabasse et c'est long. Ca me plaît c't'affaire là! Au moment où je m'apprête à supputer un Chenin évolué, mon poto me dit « c'est jeune ! ». Bon bah, je fais fausse route... Pourtant c'était du Ch'nin ! 
Trop puissant sur de délicieuses huîtres du banc d'Arguin, et terminé le lendemain, il écrase également par son aromatique les cabécous.
Château Pierre Bise, Savennières, Clos de Coulaine 2018
 

Robe pourpre
Le nez me fait douter, une pointe animale vient perturber le fruit et j'y perçois quelque chose de végétal.
La bouche aussi me fait douter, on est accueilli par un perlant inhabituel pour moi chez ce vigneron, le vin apparaît juteux mais serré, l'acidité s'exprime, tout comme des amers finaux. Le vin laisse une sensation de fraîcheur végétale surprenante quand on connaît le millésime. 
Mais tout s'améliorerera à l'aération ; la note animale se dissipe, le fruité devient alors éclatant une belle cerise noire notamment. Le perlant disparaît, le vin en bouche s'équilibre et gagne en fruité sans vraiment se départir de son côté végétal, la finale est encore un peu serrée mais avec une jolie rétro fruitée.
Ce Daniel Bouland, Morgon, Les Delys 2018 a bien fait le job sur les pâtes bolo'.
 

En guise de digestif :
Robe ambrée claire
Un nez intense de rancio, de champignons et d'épices
La bouche est extrêmement sapide et persistante, au profil légèrement gras en attaque mais parfaitement sec, acidité et alcool forment un duo de choc en finale trrrrrès longue sur le rancio. Je constate que mon acolyte a littéralement la chair de poule en buvant ce vin. Sa grimace me fait savoir qu'il ne regoûtera pas de la semaine. Moi, j'aime ça ! 
Bodegas Emilio Hidalgo, Jerez, Oloroso, Gobernador
 

Pour celui-ci, je n'ai plus en tête les accords, servi initialement en apéro.
Robe claire
Le nez est beau, de la pêche, de l'amande, un boisé vanillé subtil.
La bouche offre une matière tapissante et légèrement onctueuse, au gras moyen, puis arrivent des amers envahissants qui ne lâcheront plus la finale qui apparaît plus boisée que le nez. Les amers semblent écraser l'aromatique. Autant le nez est vraiment chouette, autant la bouche n'est pas du tout à mon goût. Est-ce que cela s'harmonisera?
Maison E Guigal, Condrieu 2018
 

Robe claire
Le nez est intense dès l'ouverture, des arômes fenouillés/herbacés sur un fond boisé bien intégré à l'ensemble, et une touche mentholée. C'est beau et engageant.
La bouche est précise proposant une matière à la fois mûre et ciselée, une superbe tension finale avec cette acidité salivante couplée à une sensation crayeuse. Belle Persistance sur l'aromatique nasale. J'adoooore!
Cela faisait longtemps que je n'avais pas bu un vin de Boudignon, et bien je suis toujours sous le charme. Il matche vraiment bien avec les cabécous version froide comme chaude. Très bien également sur des huîtres.
C'est Thibaud Boudignon, Anjou, A Françoise 2016
 

Robe dorée aux reflets saumonée cordon fin 
Joli nez de pomme au four, d'herbe coupée, peut être un peu de fruits à coques et toujours cette note gourmande que je ne sais qualifier mais que j'aime beaucoup.
La bouche présente une bulle bien fine mais aussi bien présente à l'ouverture, elle se calmera à l'aération, la matière est vineuse et sapide soutenue par une belle trame acide, finale plutôt salivante d'intensité et de persistance moyennes à l'unisson de nez. C'est délicieux !
Il offre un très bel accord avec la terrined foie gras de canard, en contraste de texture mais en complémentarité aromatique. 
Benoît Lahaye, Champagne Blancs de Noirs, Extra Brut, dégorgé en octobre 2018
 

Robe claire au cordon fin
Le nez est frais sur les fruits blancs et le caillou, et un peu de citron, non plutôt ananas ? 
Bouche à la bulle fine et plutôt crémeuse, la matière est ample, que l'acidité contrebalance bien, une finale qui retombe un peu sur des amers, l'aromatique s'essouffle un peu trop rapidement pour mon goût mais le vin est agréable, plutôt destiné à l'apéritif qu'à la table, à mon avis. Et c'est comme cela qu'on l'a bu.
Champagne Waris Hubert, Champagne Grand Cru Blancs de Blancs, Albescent
 
Petite promenade matinale, en quête du déjeuner...
  
Ouverte la veille au soir pour le déjeuner
Robe grenat sombre évoluée sur le disque
Le nez est intense, du sous-bois, du tabac, du bois noble, laissant un fruité mûr s'exprimer doucement.
La bouche présence une belle profondeur, une matière qui offre de la mâche, les tanins bien que franchement assagis sont encore perceptibles en finale avec une fine astringence, l'ensemble fait preuve de sapidité et d'une très chouette longueur, s'exprimant sur le bouquet perçu au nez. 
C'est vraiment excellent, et absolument pas sur sa pente descendante. 
L'accord sur le rumsteak, poêlée de girolles/trompettes et purée est top. En buvant ce vin, je me suis dit qu'il faut vraiment en garder une à boire pour le demi siècle. Mon acolyte est bien à Bordeaux et évoque un 2005 ou 2009.
Château Ducru Beaucaillou, Saint-Julien 1986
  

Pour lui même en apéro(s) :
Robe claire presque pâle
Nez discret, un peu de fruits, des notes miellées et une touche minérale. La bouche est fraîche en attaque, s'installe une matière laissant imaginer des sucres résiduels, qui sont équilibrés par un dynamisme final sur un support acide et minéral plaisant. Longueur honnête mais l'aromatique se fait discrète. C'est bon. 
J'y vois d'abord une altesse, puis la note miellée vient me toquer à la caboche; il me refait le coup du Ch'nin évolué pas évolué! Et là, la lumière ! J'annonce : Domaine des Closiers, Saumur Blanc! Mon ami m'avait fait découvrir le rouge cet été, en me disant qu'on goûterait le blanc bientôt. Balèze à l'aveugle comme je suis, je mets dans le mille pour le Domaine, sauf que ce n'est pas du Ch'nin, mais du Chardo... va comprendre, toi...
En tout cas c'était bon, mais au prix annoncé, je n'y vais pas.
Domaine des Closiers, IGP Val de Loire, Libere 2019
 

Robe pourpre légèrement transparente.
Le premier nez m'envoie un boisé d'école, puis il se détendra je trouverai alors que ça pinote un peu (combo fruité/floral)
La bouche est fraîche, déroule une trame juteuse, une fine acidité en support, finale plus pêchue où l'on perçoit de l'astringence, des amers plutôt fins et une belle longueur collant à l'aromatique nasale. C'est très bon, d'autant plus en s'aérant et plus je le sens et le goûte, plus j'y vois un pinot bourguignon avec une certaine puissance.
Comme on ne perd rien à ce p'tit jeu, je tente avec le maximum d'assurance possible : Nicolas Rossignol, Pommard 2018. Bah quoi ? Et mon zigue qui se marre. J'étais pas loin...  Clusel-Roch, Côte Rôtie, Classique 2012
Celle-ci, on l'a bu sur 3 jours et c'était vraiment très bon tout le temps. Peut être plus de notes lardées à l'aération mais on trouve ce qu'on cherche, hein?!... Belle découverte
 

Le suivant, en accompagnement d'un « Trivial Poursuit Gastronomie »
Robe ambrée brillante
Le nez est expressif, teinté de caramel, de notes muscatées, des arômes qui m'évoquent un sirop pour la toux.
La bouche est ronde et tapissante, l'acidité est en retrait, la finale chauffe un peu trop à mon goût, on retrouve le bouquet olfactif s'appuyant sur des amers "sudistes". La longueur est correcte mais pas interminable. Je ne suis trop client de ce style, j'y vois un muscat sudiste, Beaumes-de-Venise peut-être ? Ce coup-ci, je touche la cible.
Les jours suivants les arômes fruités ressortent au nez, c'est plus élégant. La bouche présente un meilleur équilibre même si cela reste sudiste, le caramel est toujours présent. J'ai nettement préféré avec de l'aération. Domaine des Bernardins, Muscat de Beaume de Venise, Hommage
  

Robe pâle
Le nez est principalement sur des notes minérales et les agrumes; le citron surtout.
Bouche fraîche à la matière légère proposant un caractère minéral assez affirmé avec une finale de persistance et d'intensité moyennes sur des notes iodées/citronnées
L'accord est efficace avec les dernières huîtres.
Thomas Reynal et John Doe, Menetou Salon, Et si on savait...2017
 
Re-Petite promenade, en quête du déjeuner...
  
Pour accompagner le risotto aux trompettes (bon, on a un peu dépassé les quantités recommandées sur la consommation hebdomadaire de champignons), on glisse une paire de blancs. Les langues taquines laissent entendre que j'ai plutôt fait des trompettes au risotto, mais une fois assises devant leurs écuelles, ça a semblé leur convenir.

Robe entre pâle et claire
Très joli nez évoquant immédiatement un beau chardo bourguignon à l'élevage bien fondu, un peu de pétard, des arômes citronnées et arômes minéraux.
La bouche présente un superbe équilibre tout en longueur avec une matière sapide et filante, la fin de bouche se fait minérale, tendue et salivante, longue sur la rémanence olfactive. C'est très beau! Bon, là, connaissant un peu la cave du poto, et vu le profil, j'annonce une belle Chantal! Y'a pas, qu'est-ce qu'on peut performer à l'aveug' quand on sait avec qui on déguste ! L'accord ne se fait pas tout à fait avec le plat, mais une fois de plus j'aime beaucoup les blancs de ce domaine, sans avoir tout goûté pour autant.
Domaine Chantal Lescure, Nuits-Saint-Georges, Les Creux Fraiches Eaux 2014
  

Robe or brillante
Le nez me cueille, harmonieux et complexe, des fruits jaunes, de la pomme mûre, de l'encaustique, une petite pointe de vernis qui n'arrive pas à ternir ce bouquet.
La bouche est à la hauteur de la promesse nasale, un équilibre superbe de cette matière à la fois ample et longue, l'acidité et les amers justes, le vin dévoile sa puissance maîtrisée crescendo pour offrir une finale en queue de paon, sapide, complexe et longue à souhait. Waouh ! Grand vin! Et pour courronner le tout, accord magistral avec le risotto aux trompettes. Quel pied ! Domaine JF Ganevat, Les Grands Teppes Vieilles Vignes 2009
C'était ma dernière bouteille de JF Ganevat, très heureux de l'avoir ouverte avec ce plat et qu'elle se soit présentée ainsi. Le Chalasse Marnes Bleues du même millésime, ouvert l'an dernier, m'avait laissé un autre souvenir.
 

Robe claire
Un nez de fruits blancs (pêche) et jaunes mûrs, qui mévoquent un viognier.
Bouche à la matière souple et sphérique, que des amers pachydermiques viennent écraser, c'est long mais impossible pour mon palais. Là, j'élimine quasiment le viognier, je vois bien un Rhône sud en Marsanne/Roussane ou des Grenaches plus sudistes encore.
Regouté le lendemain, rien n'a changé pour le vin, et donc rien pour moi non plus, je n'ai pas aimé du tout.
Domaine de la Monardière, Vaqueyras Jeu de Gàrri 2020
 

J'ouvre le suivant pour accompagner les pizze maison qui est conforme à la description que j'ai en faite récemment sur le fil dédié:

Robe pourpre 
Le nez est scintillant et enjôleur dès l'ouverture, un mélange de fruits rouges, de floral, d'épices et un peu agrumes. 
En bouche, le vin est conforme aux millésimes précédents, sapide à souhait, le toucher est glissant sans être pour autant simple, la finale est pleine de fraîcheur avec cette salinité et une belle intensité aromatique retrouvée au nez. 
Le soir, l'aromatique est complétée par de légères notes de cendre et de bacon, la bouche s'exprime comme le midi.
Une fois de plus, c'est un coup de cœur. J'adore cette cuvée! Dans ma catégorie "vins rouges addictifs", ce vin se hisse sur le haut du podium.

Ici, la finale est légèrement poivrée/pimentée. La bouteille ne survivra pas aux pizzas,
Mon pote me dit « Je ne sais pas ce que c'est, je pense que c'est pas français et ça sent l'ovni genre Reynaud » Et je comprend bien sa réflexion car je me suis moi-même déjà fait la remarque à plusieurs reprises. Luis Anxo Rodriguez Vazquez, Ribeiro, Eidos Ermos Tinto 2019
 

Un sucre, bu pour lui même.
Robe or
Plutôt timide à l'ouverture, le nez dévoile progressivement des notes assez surprenantes de bonbon à la pomme verte. Peut-être un peu de coing le lendemain mais la pomme reste dominante.
Bouche à l'équilibre frais, le sucre est rapidement contrebalancé par une jolie acidité salivante, rétro sur la pomme verte. Un vin dans un registre frais et gourmand.
Domaine Philippe Delesveaux, Côteaux du Layon, Les Clos 2016
 
Le séjour touche bientôt à sa fin, il est temps de se faire un bon gueuleton !
Re-Re-petite promenade, en quête du déjeuner..
  
Préparation du déj'; il nous faut une bulle pour se donner du courage dans la surveillance de la cuisson de la superbe côte de limousine au barbeuk':

Robe claire peu de bulles bien fines
Nez assez simple mais agréable, sur un boisé légèrement grillé, de la noisette et des notes citronnées.
La bouche est fraîche, elle confirme la finesse de bulle, un ensemble frais et digeste, conduit par une jolie acidité qui accompagne une finale citronnée et salivante, pas très longue aromatiquement. Un champagne très agréable, plutôt à destination apéritive, ou autour d'une jolie braise !
Champagne Mailly, Grand Cru, Blanc de Pinot Noir Base 2016
 

Une paire de rouges pour accompagner ce délicieux repas ; Côte de bœuf, poêlée de girolles et trompettes et gratin dauphinois. Les deux vins ont été ouverts la veille au soir pour le déjeuner.

Robe sombre
Le nez est expressif, sur les fruits noirs, les épices, évoluant sur des notes d'herbes coupées et de foin puis des notes mentholées, c'est frais, c'est beau
La bouche est acceuillante, elle présente au toucher de velours, la matière est ample, le vin emplit totalement la cavité buccale, la finale est très sapide, un peu serrée, dotée d'amers juste dosés, trèèèès longue et fraîche sur ces notes épicées et herbacées. C'est excellent. Je songe à un beau Languedoc de 10 à 15 ans. On me souffle que non. Rhone sud alors? Yes, Chateauneuf ? Yes. J'ai presque tout cité sauf le bon, et c'est ma toute première en rouge.
Un vin superbe, que j'imagine pouvoir donner encore plus avec de la garde. L'accord est un régal.
Nous avons rebu le vin le soir, et le vin ne semble pas avoir tellement bougé.
Château de Beaucastel - Châteauneuf-du-Pape Rouge 2010
 

La bouteille qui suit a une « saveur » spéciale; à la naissance de notre aîné, nos amis nous ont offert ce vin, alors qu'ils ne l'ont eux-même jamais goûté. Il était pour nous inconcevable de ne pas la partager avec eux.
Robe tuilée plutôt sombre 
Le nez est dingue, magnifique, un floral intense sur la rose séchée, une fraise éclatante, des épices, et d'agrumes.
La bouche est une caresse en attaque, au toucher hyper soyeux puis elle se densifie progressivement pour envahir le palais, la finale explosive sur le bouquet évoqué au nez, on perçoit alors des tanins très fins, la longueur est folle. Le soir, des notes mentholées, un peu de fumée complexifient encore ce bouquet.
La grosse claque ! Avec tous les biais que cela comporte, je suis face à un vin immense !
Château Rayas, Châteauneuf-du-Pape 2001
Il entre dans mon panthéon des plus beaux vins bus depuis le début de ma passion. Quel panard !
L'accord avec le plat était génial.
 

Un moment dont on se souviendra très longtemps. Nous avons prolongé le plaisir le soir, une fois les enfants couchés, en dégustant à nouveau ces deux belles bouteilles pour elles mêmes.

Un dernier pour la route :
Robe grenat pourpre
Le nez est expressif sur les fruits noirs, combinés à un boisé bien présent mais classe.
Une bouche offrant un beau toucher en attaque, une matière ample qui laisse apparaître des tanins fins mais assez nombreux, la finale est puissante et astringente plus dominée par les arômes boisés qu'au nez, lui conférant un peu d'amertume. c'est bien long. 
A l'aération et la montée en température, les tanins s'assouplissent et la finale chauffe un peu. Je songe à un joli Bordeaux de moins de 10 ans, à dominante merlot. Je n'y suis pas, c'est Bodegas y Viñedos Alión, Ribera del Duero, 2014.
Alión 14 !? Est-tu fou ? Laisse moi ce vin hiberner en cave!
 


Quelle semaine! Pas un bouchon fourbe, pas de bouteille déviante, tous les vins semblent s'être goûtés comme ils le devaient pour notre plus grand plaisir. En regardant le line-up, on s'est dit que ça allait être compliqué d'égaler ce niveau les prochaines fois.
  

Le Lot est pour nous, à chaque fois, synonyme de partage et de moments entre amis. Les bons repas et les bons vins y ont donc toute leur place. Et toujours de belles balades et splendides sites à (re)découvrir.

Je termine en évoquant une des adresses qui a retenu toute mon attention, une boutique dans le magnifique village d'Autoire qui s'appelle  Les Jardins d'Eini  et qui est spécialisée dans les champignons séchés et cuisinés. Le lieu est un régal pour les yeux et le nez. Ensuite ce sera les papilles, mais là, une pause s'impose !

Merci de m'avoir lu.

 

Sébastien
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24 Nov 2021 16:25 #1

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Réponse de tonioaja sur le sujet Intermède Lotois

Tu serais passé chez Plaisirs du vin ?

Antoine. Passionné tout court
29 Nov 2021 23:30 #2

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Réponse de sebus sur le sujet Intermède Lotois

Moi, pas récemment, mais nos amis vivent non loin. 

Sébastien
30 Nov 2021 08:48 #3

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Réponse de tonioaja sur le sujet Intermède Lotois

La prochaine fois n'hésite pas à me faire signe ! On se fera un truc avec les LPV'iens du coin 

Antoine. Passionné tout court
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: sebus
30 Nov 2021 11:27 #4

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Réponse de oliv sur le sujet Intermède Lotois

Fantastique moment de lecture LPVienne !!

Merci à Séb et à tous ceux qui continuent à partager ici leurs instants de passion.
Vous donnez tout son sens à ce forum dont ces moments géniaux sont une des plus belles raisons d'être.

Amitiés
Oliv
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: sebus
30 Nov 2021 13:58 #5

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Réponse de sebus sur le sujet Intermède Lotois, Nouveau Chapitre

 
Intermède Lotois, Nouveau Chapitre
 
Bonjour à toutes et tous.
Retour dans le lot pour une semaine de congés à la Toussaint, avec nos amis. Cette année sera marquée par la très remarquée absence de champignons, à part quelques armillaires observés ici et là, qui sont restés sur place, c'est un peu la soupe à la grimace. Le temps que nous n'avons pas passé dans les bois a été utilisé pour découvrir ou redécouvrir de jolis villages.

Quel plaisir de revoir Saint-Cirq-Lapopie près de 30 ans après ma dernière visite. Et d'y déguster, non dévorer, un Lou Pastis, un coup de cœur sur cette tuerie de dessert, au Saint-Cirq Gourmand, un restaurant possédant une superbe vue sur le village, les tartes salées étaient toutes très bonnes. Adresse top pour un repas  qui ne s'éternise pas avec des minus.

Nous avons également ouverts deux ou trois bouteilles durant le séjour. Cette année, j'ai été sommé de ne pas me charger en verrerie. Ce sera donc des Open Up et des Sublym de C&S pour les dégustations. On enfile ses chaussettes et en route !

On démarre avec une bulle, trinquons aux vacances et retrouvailles :

Robe pâle 
Nez élégant et frais fruits blancs, brioché, une touche herbacée 
Une bouche qui attaque doucement, belle finesse de bulle, légèrement crémeuse, une matière gagnée par une forme de droiture en fin de bouche qui m'évoque un extra brut avec un couple acide/amer bien dosé. Légère sensation crayeuse. Persistance plutôt moyenne. 
On démarre bien avec un 100% Meunier !
Champagne Moussé fils, Blanc de Meuniers Les vignes de mon Village
Réserve perpétuelle 2014/2019 mis en bouteille en avril 20 et dégorgé le 12 juillet 2021, zéro dosage.
 


Une paire de rouge suivra sur un aligot saucisse. Miam !

Le premier
Robe sombre 
Le nez très expressif exhale des arômes boisés-vanillés qui enrobent un fruit rouge mûr. 
La bouche propose un grain soyeux et enrobant, autour d'une matière plutôt mûre, longue finale dominée par le boisé accompagné de ses amers qui savent rester doux. C'est bon, dans un style bordelais, marqué par son élevage bois.
Je me lance: une dominante de merlot sur 2016, en rive droite. 
C'est un Château Martet, Sainte-Foy-Côtes de Bordeaux, 2016
Tremble Laurent/Ysildur ! Tu tiens là un sérieux concurrent pour les concours de dégust' à l'aveugle ! Bon, si tu poursuis la lecture de ce post tu devrais quand même être vite rassuré !
J'ai mieux apprécié ce vin le premier soir, les jours suivants, le boisé domine toujours mais fait moins élégant et les amers finaux me dérangent.
 

Le second
Robe sombre 
Nez très coulis de fruits noirs sur un fond moka, des épices sur lesquels je n'arrive pas à mettre un nom, sensation d'un brin de volatile qui donne de la fraîcheur à l'ensemble
Une bouche avec de l'ampleur, elle évoque la puissance avec une belle expression aromatique, les tanins sont fondus dans cette matière relativement massive, la finale met en évidence l'acidité assez pêchue plutôt volatile qui équilibre une petite sensation alcooleuse. 
Ma compagne dit malbec, j'aurais été tenté de dire ça aussi mais la finale ne colle pas pour moi. Du coup, je me contente d'un "entre 5 et 10 ans".
C'était un Domaine Clavel, Languedoc, Copa Santa 2014
Bonne tenue sur 24h, ensuite le vin a décliné.
 

Un peu de cidre, on en croisera plusieurs durant le séjour. Parce que le cidre, c'est bon !

Robe miellée
Le nez est enjôleur et net sur la pomme acidulé. 
En bouche, c'est le même constat, c'est acidulé de bout en bout, frais, une bulle pas agressive, un sucre léger, l'aromatique est nette et ça se glougloute tout seul.  
Cidre Kystin, cuvée Opalyne
 

Une autre bulle :

Robe moyennement dorée.
Nez frais de fruits blancs et de notes briochées qui évoluent fruits rapidement sur les fruits secs très légèrement torréfiés.
Bouche qui se fait douce, la bulle est fine et s'évanouit rapidement en fin de bouche, matière plutôt sphérique bien qu'une petite tension de milieu de bouche apparaisse, pour une finale aromatique sur des notes évoluées de fruits secs soutenue par de légers amers. C'est assez persistant et c'est bon. Nettement plus causant que le 2010 bu cet été, mais la bouteille avait vraisemblablement un pèt.
Recaredo, Cava, Terrers Brut Nature Gran Reserva 2009
32% Macabeo, Xarel-lo 52%, Parellada 16%
élevé 71 mois et dégorgé le 14 avril 2016

 

Une paire de blancs sur une bourriche d'huîtres.

le premier :
Robe légèrement soutenue
Le nez est joli ; des notes petrolées, du fruit confit, du caillou
La bouche me plaît également : l'impression d'une matière qui voudrait s'élargir en son milieu sur des amers d'écorce d'agrumes mais qui se fait rectifier par une tension, une acidité, pour au final devenir un jus de caillou. 
C'est vraiment bon! Le vin matche complètement avec les huîtres et est stable sur 24h. En face, on ne traîne à identifier cépage et région.
À 48h d'ouverture sur la fin de bouteille, c'est moins tonique, le pétrole s'est bien estompé, c'est moins rentre dedans, et je dois reconnaître que moi ce je préfère avec ce vin, c'est son côté "prends ça dans ta face!". Et c'est un Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Schlossberg Grand Cru 2017
 

Le second :
Robe pâle
Nez qui allume le voyant chardo-bourguignon avec ses notes grillées beurrées mêlées de fruits blancs
Bouche plutôt sphérique dans l'ensemble, plus ample que grasse, une légère acidité, bienvenue pour mon goût, vient ponctuer cette fin de bouche plutôt persistante sur l'aromatique du nez.
C'est plutôt bon mais inadapté aux huîtres.
Je mise sur 2016 et exclue le chablisien et le mâconnais. Bah quoi, c'est déjà pas mal...
Domaine Michel Juillot, Rully, Les Thivaux 2019
 


un peu de sucre :

Robe cuivrée
Le nez jaillit du verre pour offrir d'intenses et gourmandes notes de pomme; une sensation de dessert caramel au beurre salé. 
Une bouche qui trouve son équilibre par son attaque douce, un sucre tapissant qui s'accompagne d'un acidité donnant un milieu de bouche acidulé, pour ensuite retrouver une finale sur la pomme douce amère et légèrement astringente, sans perdre ce côté acidulé, c'est long et gourmand, sûrement moins digeste que le cidre de glace canadien croisé le mois précédent (le cr viendra...), pour autant on y retourne volontiers. Très bon. Mon acolyte évoque très rapidement un vin/cidre de glace. 
On est bien dans cet esprit avec ce produit normand, obtenu par cryoconcentration artificielle.
La Ferme de Billy, Brise glace
 

Un autre cidre :

Relativement conforme à la description que j'en ai faite il y a peu, contrairement au côté acidulé d'Opalyne, ici on sent la pomme douce (et le blé noir bien-sûr !), c'est rond et gourmand, un peu moins de sucre perçu que sur la bouteille précédente. Cela se boit très facilement et c'est bien bon et jusqu'à présent, il plaît à tous.
Cidre Kystin cuvée Sarrasin
 

Un blanc en prenant l'apéro :

Robe claire
Nez mutique 
Bouche très timide, manquant de relief et une finale qui retombe avec un côté un peu plat. 
Impossible de jouer aux devinettes tant ce vin ne m'a rien inspiré.
Le lendemain, le nez n'est pas mieux et la bouche sans grande matière est limite désagréable avec une amertume disgracieuse. Problème de bouteille? A revoir
La Ferme du Mont benault, Vin de France, Les Pierres Bleues
lot 2019 006 est indiqué sur l'étiquette, millésime à en déduire ?
 

Sur un mafé poulet ; plat typique du Lot !

Robe pourpre à violine 
Super nez qui déborde du verre ou se mêlent l'orange sanguine, de belles notes florales et d'épices. Très sexy!
La bouche n'est pas en reste; une matière qu'on croirait gouleyante mais avec du fond, un jus sapide pour une finale nette où l'on retrouve le joli bouquet avec ce qu'il faut d'acidité pour apporter un peu de fraicheur.
C'est un petit coup de coeur! 
Côté prono, j'ai songé à un grenache, ma compagne a dit syrah. A nous deux, on est pas mal puisque c'est Pascal Chalon, Côtes-du-Rhône, La Petite Ourse 2019.
Le plat était très bon, mais c'est le vin qui a capté la lumière et je n'ai pas été attentif à la conversation entre les deux.
 

Cela ne me ressemble pas, mais je propose un rosé à l'apéritif :

Robe orangée saumonée
Nez sympathique qui se dévoile progressivement ; des arômes d'agrumes, le pamplemousse notamment, un peu de fruits rouges et une note herbacée
Bouche ronde en attaque, qui elle aussi dévoile son jeu petit à petit, à savoir une matière plutôt vineuse qui délivre une jolie acidité presque minérale couplée à des amers d'écorce de pamplemousse, avec une persistance sur le bouquet ressenti au nez donne fraîcheur à l'ensemble. 
C'est très bon, peut-être un peu moins vineux que le 2020 découvert en début d'année. La bouteille descend cependant toute seule et s'accorde très correctement avec une saucisse sèche de canard aux épices. 
Mon pote, très nettement plus amateur de rosés que moi (en même temps, c'est pas tellement difficile...) trouve celui-ci très bon et me dit que c'est peut-être le meilleur rosé de l'année pour lui. J'ai tendance à le croire puisque je l'ai vu plus tard pianoter sur son smartphone pour s'en commander un carton...
Bonne pioche, avec ce Domaine Thymiopoulos, IGP Macedonia, Rosé de Xinomavro 2021 qui a changé d'étiquette avec ce millésime.
 

J'avais servi, l'an dernier, l'entrée de gamme de mon domaine galicien chouchou. Cette fois, c'est la seconde cuvée :
Robe sombre au disque violine 
Le nez est sur le bouquet signature du vigneron: un mélange de fruits rouges macérés, d'agrumes et d'épices. 
L'attaque est fraîche, la matière se veut gouleyante mais avec du fond, aucun tannin perceptible, la fin de bouche est plus tonique et sapide avec cette acidité minérale qui la tient, où l'on retrouve ce bouquet qui personnellement me séduit à chaque fois. Le lendemain, le vin s'est légèrement patiné en finale; l'acidité s'est estompée sans disparaître, c'est toujours frais et sapide. J'aime beaucoup ! Il aurait mérité de converser avec un autre plat, les courges rôties au four n'étaient sûrement pas le meilleur accord.
Luis Anxo Rodriguez Vazquez, Ribeiro, A torna dos pasas 2019
 

Un petit sucre qui goûte comme cet été, avec le même plaisir; je fais donc un CTRL V + CTRL C :

« Robe ocre brun trouble
Nez bien gourmand fait de rancio et de crème caramel
Bouche qui joue le même registre de la gourmandise avec un sucre pas pataud du tout, l'alcool sait rester discret avec une fin de bouche légèrement tonique, hyper sapide et très longue sur le rancio.
Très bon vin qui se descend tout seul. »
Castillo Perelada, Garnatxa de l'Empordà, 12 anys



Mon pote, qui comme Lucky Luke dégaine son limonadier plus vite que son ombre, me propose de goûter trois blancs provenant d'une même appellation. Pour voir, quoi...

Le premier:
Robe moyennement soutenue
Le nez est expressif et joli sur un grillé toasté accompagné de fruits jaunes 
L'attaque est sphérique, la matière suave qui devient salivante et traçante au fur et à mesure pour faire durer longuement la finale que un combo fruité/grillé. Les amers du bois savent rester très discrets. C'est très bon. Très chardo- bourguignon mais je l'imagine sur un millésime frais pour avoir cette tension finale. Un 17?
Comme j'insiste et que je suis à côté de la plaque, mon zouave ne résiste pas à déchaussetter la bouteille. Bien vu l'artiste, c'est du ch'nin et sur 20... Une fois que je le sais, je trouve la petite note herbacée marqueur du cépage, et la tension ne fait que croître avec l'aération.
Une belle découverte et vraiment une belle bouteille. 
Je me suis régalé avec ce Château Yvonne, Saumur 2020
 

S'il n'avait pas levé le voile sur l'appellation dégustée, à coup sûr, j'aurais persisté à dire chardo-bourguignon sur le vin suivant :

Robe claire 
Le nez est dominé par une aromatique d'élevage bois type santal qui ne laisse pas la place à grand chose d'autre. 
Attaque souple, la matière apparaît fine et un peu diluée à mon goût, enfin pas qu'au mien en fait, la finale est plus incisive avec une acidité plutôt saillante et citrique qui fait saliver, mais toujours avec cette sensation de dilution. L'aromatique est longue sur le santal. Cet élevage ambitieux m'amène à proposer un jeune Guiberteau sur un millésime plutôt frais, avec cette acidité saillante,  pas 18 quoi...
Pour le domaine, j'suis pas mal mais pour le reste...C'est un Domaine Guiberteau, Brézé 2018.
En voilà une surprise, mais elle n'est pas franchement bonne, car indépendamment de l'aromatique très élevée, je n'ai pas eu la sensation d'un vin à défaut et j'attends quand même une matière vraiment plus conséquente sur cette cuvée, joliment tarifée. L'aération sur plusieurs jours ne changera rien à l'affaire.
Pour la petite histoire ; mon pote s'est planté en chopant sa boutanche, il avait prévu de goûter le Saumur générique... bon bah, j'crois qu'il en reprendra pas, du Brézé 18.
 

le troisième vin va me remettre les pendules à l'heure :

Robe dorée
Le nez est superbe, très fruité de pomme et de coing, une touche herbacée, une note presque miellée. Quel bouquet !
En bouche, oh le beau canon! On a une attaque fraîche, une très belle ampleur, une matière caressante, une finale très rapide et très longue, salivante, à l'acidité parfaitement intégrée à l'ensemble. Quel vin ! C'est excellent. Non, à ce stade pour moi, c'est un grand vin ! Le plus beau blanc de l'année pour moi. 
Je cite le domaine assez rapidement, gros panard avec ce Domaine du Collier, Saumur blanc 2015
Il se trouve que mon pote m'avait fait déguster ce même vin il y a 2 ans, et je m'étais déjà régalé.
 

Retour aux bulles :

Robe claire bulle bien fine 
Nez frais de pomme granny, fruits blancs avec une note que je ne sais définir qui enrobe l'ensemble
Bouche à l'attaque vive, la matière est fougueuse malgré une bulle fine, un profil assez droit pour une finale incisive un peu citrique. Un champagne frais qui mérite de gagner un peu en confort avec un peu de temps en cave. 
Champagne Pertois Moriset, Grand Cru, Les Quatre Terroirs
C'est la première étiquette connectée que je rencontre, elle dit :
100% Chardonnay, 70% base 2016 et 30% de vins de réserve
dosage à 2,5g/l et dégorgé le 26 avril 2022

 

Voilà un rouge qui semble pas tout jeune, mon acolyte extrait le bouchon qui viendra en 4 fois.

Robe grenat évoluée
Le nez un peu poussièreux à l'ouverture délivre des senteurs terciaires de sous-bois et de champignons, il reste une note de fruit en arrière plan
Bouche sur la finesse, un corps svelte plutôt glissant, tout est fondu, l'acidité est parfaitement intégrée à l'ensemble, on l'attend même plus en finale, mais non, le vin reste docile, la finale est à l'unisson du nez, de persistance moyenne. Voilà un bon vin, aimable qui se boit facilement. bu d'abord pour lui même au déjeuner, et sur les entrecôtes du dîner, accord très correct.
Un vieux bordeaux? C'est non. 
Les Vignerons de Buzet, Buzet Grande Réserve 1985
 

Emballé par le rosé (si-si, emballé j'vous dis!) j'avais envie de découvrir un rouge du domaine :

Robe pourpre transparente
Le nez est précis et profond sur le panier de fruits rouges et noirs.
L'attaque est tonique, si la matière apparaît moyenne de prime abord, elle dévoile rapidement une forme de puissance, associée à un couple astringence/acidité qui maintient le caractère tonique du vin, jolie longueur fruitée. 
Ça dépote en dégustation pure, j'ai donc carafé la moitié de la bouteille 2h avant le repas. Et c'est bien à table que doit être proposé ce vin. Sur les belles entrecôtes limousines au bbq et pommes de terre rissolées c'est vraiment très bon et potentiel de garde évident. Belle découverte que j'ai envie d'encaver.
Domaine Thymiopoulos, Rapsani, Terra Petra 2019
 

A nouveau un Champ' :

Robe dorée aux bulles bien fines 
Nez joli, mais un peu monolithique sur des notes toastées,/grillées et des fruits à coques. L'aération conséquente amènera peut être un peu de fruits jaunes mais pas trop d'évolution
C'est en bouche que ça se passe, elle a tout pour me séduire,  l'attaque est ample, une matière vineuse accompagnée ses bulles très fines emplit toute la cavité buccale ; le vin se fait large et trèèès long en finale avec ce qu'il faut de tension qui fait joliment saliver. L'équilibre général est top, c'est vraiment très bon! Il ne manque à ce vin que la complexité aromatique. Je mise sur un Pinot noir (je sais que je suis en champagne) qui a déjà un peu d'âge mais avec un potentiel de garde évident. Un beau millésime ? 2012? Yep !
Champagne Bollinger, La Grande année 2012
 

Retour au cidre :

Robe dorée lumineuse et trouble 
Le nez est pur sur la pomme, une sensation patinée enrobante et une pointe de citron confit et iodée ?
La bouche est fraîche, plutôt souple à la bulle bien fine, la matière sapide est vient en finesse, le sucre est discret, l'ensemble est bien net, la finale est douce et légèrement amère, accompagnée d'une astringence fine à moyenne avec une belle pureté de pomme douce/amère.
Très bon cidre que ce Maison Herout, Cidre AOP Cotentin, Clos Landais 2019, une cuvée parcellaire de garde, assemblage de 2/3 de Petit Amer et d'1/3 de Binet Rouge
 

Pour accompagner une délicieuse et esthétique assiette de ris de veau, amanites des césars et purée pdt-butternut, dressée selon la méthode du « triple piaaaouf » que tous les grands chefs s'arrachent, on glisse une paire dépareillée :

le blanc :
Robe claire 
Très joli nez de boisé beurré noble, s'ouvrant sur les fruits jaunes et des notes florales type chèvrefeuille.
La bouche possède de l'ampleur quasi dès l'attaque, c'est hyper sapide, cette matière pleine et plutôt sphérique se fait dompter par une jolie acidité saline en finale, très longue rappelant le bouquet du nez. C'est délicieux ! Le vin a cependant tendance à vouloir dominer le plat.
Comme je déboite à l'aveugle, je dis bourgogne, pas Chablis, pas Mâconnais et pas 18, ce qui, pour mon niveau, est amplement suffisant. En plein dans le mille ! 
Domaine J.A. Ferret, Pouilly-Fuissé, Les Perrières 2018
J'en bois rarement, mais à chaque fois c'est le même constat, j'aime vraiment beaucoup les vins de ce domaine.
 

Le rouge :
Robe grenat à rubis 
Le nez est joli, un fruité rouge profond domine avec de la cerise, soutenue par des notes de fleurs plutôt séchées. ça pinote joliment. Enfin pour moi qui ne suis pas à l'aveugle, parce que le pinot n'a pas sauté aux nasaux de mes codégustateurs.
La bouche est douce et fine en attaque, la trame est fondue, la matière conserve cette finesse mais qui gagne en sapidité au fur et à mesure, la finale est longue et construite sur une acidité juste et presque saline donnant encore de l'allonge et de la fraîcheur.
C'est très bon et le vin offre un chouette accord avec le plat, plus harmonieux qu'avec le Ferret.
Maison Joseph Drouhin, Beaune 1er cru, Clos des mouches, Rouge 2014
   

Repartir du Lot sans se faire une belle poêlée de champignons est inacceptable, je suis donc repassé, après l'avoir découvert l'an dernier, aux Jardins d'Eini à Autoire, l'occasion de flâner dans ce magnifique village, et de se procurer quelques variétés que je ne peux cueillir dans mes contrées (l'oronge est un exemple...)
Pour accompagner un mélange de trompettes, girolles, cèpes, mousserons et chanterelles, je propose un blanc ouvert le midi pour le dîner :

Robe pâle 
Le nez est frais et expressif, pomme et poire jaillissent, soutenus par un peu de fleurs et une lointaine note miellée, (j'ai l'impression que c'est un marqueur des vins du domaine pour moi, il me semble que je la détecte à chaque fois ?) Mon poto et ma compagne lui trouve des accents terpéniques qui me semblent se confondre dans ses accents miellés.
L'attaque en bouche annonce la couleur, ça va envoyer! Un beau volume, couplé à une vive acidité emplissent la bouche, une sensation de gras qui m'évoque la présence de quelques sucres résiduels, la finale est traçante est salivante étirée par la belle acidité. C'est très bon. La bouteille n'a pas fait un pli. Nous sommes tous enthousiastes sur ce vin, y compris ma moitié, pourtant facilement réfractaire aux vins possédant des acidités soutenues.
L'accord de structure fonctionne avec les champis mais le vin les domine aromatiquement.
Voici un joli Clos Veličane, Riesling + 2020
 
Ainsi s'achève le séjour, il est temps de regagner ses pénates. Une petite photo souvenir...
 

A bientôt, joli Lot !
 
Merci de m'avoir lu.

Sébastien
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15 Nov 2022 21:49 #6

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