Domaine Coche Dury, Meursault Les Chevalières, 2011
Bouchon très curieux car marqué d'une affreuse trace noire qui m'a fait craindre une cata et pourtant parfaitement intègre et adhérent.
Nez classique et assez changeant, qui oscille entre réduction grillé, notes minérales de pierre frottée et un fruit citronné presque médicinal très agréable.
Bouche structurée et effilée à la fois, sur une trame acide que je trouvais un peu mordante à l'ouverture.
Mais le vin n'a cessé de gagner en volume et en chair au réchauffement. Le fond de bouteille laissé à l'air et à la température était impeccable de tenue et d'allonge.
Un vin très classique de ce que je connais du domaine et irréprochable de qualités si on aime ce style.
Une très grosse pensée pour mon Al' qui m'avait offert ce vin au temps des plus belles heures à ses côtés.
Markus Ruch, Gächlingen Schlemmweg pinot noir, 2018
Robe pourpre d'une jeunesse assez patente.
Nez sexy à l'ouverture, sur un fruité gourmand enroulé dans des notes épicés et résinés.
Le réchauffement dans le verre ramène alors un lacté qui lui fait perdre en gourmandise mais qui disparaitra sur le fond de bouteille terminé en fin de repas.
Belle bouche pleine et structurée une fois un petit perlant évacué, avec une matière pleine de fond mais sans lourdeur ni grosse extraction.
La texture est charnue et veloutée à la fois, avec une acidité parfaitement mûre et des tanins de grande qualité qui étirent le vin.
L'élevage est encore un peu perceptible et doit se fondre afin que le vin gagne en harmonie.
A revoir avec très grand intérêt dans quelques années.
Très bien !
Domaine Gérard Mugneret, Vosne-Romanée, cuvée Précolombière, 2018
Robe plus claire avec une petite teinte rubis cuivrée.
Nez serré, avec une pointe animale difficile à décrire et qui me gêne un peu, entre le bois humide et la fourrure.
Bouche un peu sévère avec un côté brut et anguleux qui ne me convient pas trop, sur un ensemble monolithique assez peu expressif et gourmand en l'état.
Je suis plus dur qu'Yves et Claude dans mon ressenti en aveugle pour un vin qui m'a semblé un peu sec.
Comm. G.B. Burlotto, Barolo Monvigliero, 2009
Robe légère sur un grenat presque rubis mais sans teinte orangée.
Beau nez immédiat, pur et franc, sur la fraise épicée, de très belle note mentholé, sur un côté charmeur par son fruit mais noble et complexe par ses atours éthérés.
Bouche délicieusement lisible, souple et fraîche, sur un trame acide parfaitement intégrée à une matière souple et pleine à la fois.
Les goûts sont très agréables et faciles à lire.
Finale d'une buvabilité totale avec un fort goût de reviens-y !
Très bien !
Giuseppe Rinaldi Barolo Brunate - Le Coste 2008
Très belle robe grenat soutenue et bien brillante avec une petite évolution tuilée.
Nez magnifique, sur un bouquet plus complexe que le Burlotto, avec un côté confortable, sur un balsamique épicé qui complexifie le fruit, sur des notes de fruits rouges et de pivoine.
La bouche est littéralement somptueuse d'équilibre, de ces merveilles de vins qui semblent à la fois dotés de fond et n'avoir aucun poids sur le palais. Les sensations sont à la fois denses et aériennes, avec une présence exceptionnelle qui est celles des plus grands vins qui figent les instants.
Le retour sur le Burlotto confirme que nous sommes en face d'un petit bijou.
Car le vin que j'avais adoré quelques minutes plus tôt ne peut pas lutter face à cette harmonie parfaite.
La finale est à la fois jouissive et infinie, toute en présence tactile et en allonge.
Une merveille !
Luciano Sandrone Cannubi Boschis 2006
Robe plus profonde et sombre sans pour autant verser dans la noirceur.
Nez plus riche et travaillé, avec un petit caramel qui chatouille des notes chocolatées.
Bouche encore très jeune, assez solaire, sur une belle chair pleine et une matière impactante, avec des tanins perceptibles.
Le contraste avec la dentelle du Rinaldi dessert sûrement la lecture de ce vin en accentuant ses éléments mécaniques de construction.
Mais l'ensemble possède des qualités de fond qui doivent pouvoir se combiner encore mieux, je pense.
Très bien mais dans un style peut être un peu moins à mon goût.
Quel plaisir que de se revoir enfin après tant d'occasions plantées par ce satané tousse ensemble !
Un énorme merci à Claude pour son accueil, à Petra pour sa cuisine absolument merveilleuse (et je pèse chaque lettre de mes mots) qui met si bien les vins en valeur et les amis en joie et à Yves pour son esprit si acéré avec qui je partage quelques affinités électives.
Portez vous bien, portez vous fort.
Et vivement de se revoir tous très vite pour une prochaine aventure,
Les amis, c'est la vie !
Oliv