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LPV Grand Centre : tout sauf grosses étiquettes ! 

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LPV Grand Centre : tout sauf grosses étiquettes !  a été créé par Jean-Loup Guerrin

LPV Grand Centre : tout sauf grosses étiquettes ! 

Une assemblée moins nombreuse pour la dégustation de ce printemps, avec de très bonnes excuses pour les absents, mais un petit nouveau : j’ai nommé Pascal (papé) , le plus régional de l’étape (après moi… ).

 

Il s’agit d’une dégustation éclectique mais j’ai quand même trouvé un thème : ce sera « Tout sauf grosses étiquettes » et ce n’est pas un poisson d’avril !
Bon, le niveau des étiquettes est très variable et il faudra parfois avoir recours à un jeu de mot douteux  pour expliquer en quoi ce n’est pas une grosse étiquette, mais on s’est bien amusé. 
Et encore une fois : vive la diversité ! 

Domaine Jacques Vincent – Reuilly – Pinot gris – 2006

 

Jacques Vincent fait macérer son gris une nuit, ce qui lui donne un fruité époustouflant lorsqu'il est jeune, et doit aussi participer à la capacité de vieillissement, même si dans ce cas le vin est complètement transformé.

Bouteille épaulée pendant une demi-heure puis carafée juste avant service.

La robe arbore un rosé saumon nettement orangé.
Bien intense, le nez développe une belle complexité : fruits secs, noisette mais pas de noix, groseille, flagrances florales, whisky, écorce d’orange…
La bouche est large et sapide mais le vin se goûte très sec et bien tendu, avec une oxydation très ménagée.
La finale effilée fait ressortir des épices.
Très Bien (+)

 
Petits pains feuilletés à l’huile d’olive 

Miam, vont-ils détrôner les fameuses galettes de pomme de terre ?
Un signe : la recette a été multi-demandée…
L’accord est neutre (3 / 5), petits pains et vin se dégustant pour eux-mêmes et traçant leur beau chemin sans aller à la rencontre de l’autre.


Domaine du Clos Naudin – Philippe Foreau – Vouvray sec – 2002

 

Ce n’est pas une grosse étiquette car ce n’est pas la cuvée « moelleux réserve ». 

Bouteille épaulée pendant une heure et carafée pendant une heure supplémentaire.

L’or de la robe est assez ambré mais peu dense.
Le nez très intense présente une aromatique tertiaire de miel, de champignons qui s’orientent vers la truffe, et une note étonnante de mandarine.
La bouche adopte un profil droit et longiligne, portée par une très belle acidité qui est renforcée par une aromatique moins opulente qu’au nez et sur le citron vert.
La finale très persistante est tendue comme un arc.
Très Bien +(+)

 
Toasts aux rillettes de poisson

C’est un bel accord (3,5 + / 5) car le vin prend un peu de rondeur, ce qui lui manquait légèrement.


Domaine William Fèvre – Chablis Grand Cru Bougros – Côte Bouguerots – 2008

 

Ce n’est pas une grosse étiquette car la RVF annonçait « risque d’oxydation ». 

Bouteille épaulée pendant une heure et carafée pendant une bonne heure supplémentaire.

La robe se présente sous un or clair.
D’une bonne intensité le nez exhale des arômes floraux prégnants, nuancés par une touche de coquille d’huitre et une autre de tourbe.
La bouche très ample et d’une grande vivacité déroule une aromatique fort élégante, jusqu’à une finale dont l’enveloppe saline marque l’empreinte du beau terroir.
Très Bien ++ pour ce vin encore vraiment très jeune.

 
Trilogie de la mer en cocotte

Nous avons affaire à un grand accord (4 + / 5), le beau plat enrobant le vin et élevant encore son intensité.


Domaine Gérard Boulay – Sancerre – Clos de Beaujeu – 2009

 

Ce n’est pas une grosse étiquette car « ce vin, c’est un boulet ». 

Bouteille épaulée pendant deux heures et carafée pendant une petite heure supplémentaire.

La robe se teinte d’un or moyen et brillant.
Plus que son intensité, quand même très honnête, c’est son caractère avenant et chatoyant qui frappe : les fruits blancs sont très mûrs, tirant sur l’exotique, avec une touche crayeuse.
L’attaque en bouche est puissante, séveuse et grasse, avec une pointe de C02 rafraichissante mais j’y ai été moins sensible que d’autres.
Puis l’acidité monte crescendo et prend rapidement le dessus, jusqu’à une finale très pointue où des arômes de cassis signent le cépage.
Très Bien ++

 
Brochettes de gambas aux épices : très chouette !

Le plat fait le pont et réussit même la fusion entre la richesse de l’attaque et la tension de la finale : beau mariage (4 / 5) !


Domaine Philippe Chatillon – Arbois – Amphore – 2017

 

Un vin orange, c’est forcément tout sauf une grosse étiquette ! 

Bouteille épaulée pendant deux heures et carafée pendant une petite heure supplémentaire.

La robe est parée d’une couleur orange très marquée.
Le nez puissant s’axe d’abord sur des arômes de résine et d’eucalyptus. C'est un Bordeaux rouge ?
Puis il se complexifie et devient même très charmeur par des notes de fruits secs et d’orange amère.
La bouche conjugue aromatique avenante et baroque avec une sensation de grande sécheresse. Le toucher procure une sensation tannique et la longue finale allie sapidité et salivation.
Très Bien (+) et certainement plus pour ceux qui ne seraient pas déroutés par ce nouvel univers qui fait sortir de notre zone habituelle de confort (19 / 20 pour la RVF).

Le vin aurait dû bien se marier avec les gambas aux épices, mais servies suite à une erreur de ma part avec le plat précédent…


Domaine François Cotat – Vin de table – Chavignol rouge – 2012
Un vin de table, bof ; d’ailleurs il est bouchonné, et remplacé au pied levé par :

Clos Rougeard – Saumur-Champigny – Le Clos – 2012

 

Ce n’est pas une grosse étiquette car ni Poyeux ni Le Bourg, et pas dans un grand millésime. 

Bouteille épaulée pendant une bonne heure et carafée pendant une petite heure supplémentaire.

La robe est assez claire et jeune.
Très ouvert, le nez offre des arômes fins de poivron, qui ne laissent pas de doute sur le cépage, sur un lit de framboises bien mûres.
La bouche brille par son extrême élégance. D’une très grande buvabilité, tout coule sereinement, dans un registre frais et soyeux.
Très Bien +

 
Terrine de poulet : toute en finesse !

Plat et vin se sont remarquablement entendus (4 / 5), autant en aromatique (il y a du poivron dans la terrine !) qu’en élégance.


Clos Canarelli – Corse Figari – Amphora – 2015

 

Ce n’est pas une grosse étiquette car ce vin a l’ r canaille…

Bouteille épaulée pendant deux heures et carafée pendant une heure et demie supplémentaire.

Moyennement sombre, la robe dispose de reflets violacés sur le pourtour du disque, témoins de sa jeunesse.
Le nez très expressif offre un beau fruité, alliant fruits rouges et noirs, des épices douces, une touche florale et une autre de maquis (corse, of course ).
Ample et ronde, donc sphérique, dense, très voluptueuse et en même temps d’un grand raffinement, notamment grâce à sa superbe fraîcheur, la bouche s’étire jusque dans une finale à la fois savoureuse et en apesanteur.
Excellent

L’accord a bien fonctionné (3,5 + / 5) avec la même terrine de poulet, mais ce vin est tellement bon qu’il est à boire pour lui tout seul, ce qui pour moi est rare pour un vin rouge. 


Domaine Philippe Alliet – Chinon – Coteau de Noiré – 2005

 

Ce n’est pas une grosse étiquette car il est fou à lier…

Bouteille épaulée pendant deux heures et carafée pendant deux petites heures supplémentaires.

La robe, moyennement sombre, a perdu ses atours de jeunesse sans encore gagner ceux d’évolution.
Le très beau nez est épanoui et élégant, dévoilant un fruité pur de framboise, teinté d’une pointe de poivron mûr et d’une autre de bois précieux.
La bouche affiche un équilibre classieux et une noblesse remarquable. Les tanins sont parfaitement fondus, l’allonge toute en finesse et d’une grande fraîcheur.
La plupart l’ont pris pour un grand Bordeaux à maturité…
Excellent et à point, sans doute pour quelques années encore, mais pourquoi tenter le diable ?

 
Joue de porc mijotée au vin rouge et aux échalotes : fondant et succulent

L’accord est salué unanimement (4 / 5), vin et plat se retrouvant sur les saveurs et la finesse.


Ermitage du Pic Saint Loup – Languedoc Pic Saint Loup – Guilhem Gaucelm – 2014

 

Ce n’est pas une grosse étiquette car c’est un vin pour Gégé…   

Bouteille épaulée pendant trois heures et carafée pendant une heure et demie supplémentaire.

La robe n’est pas très sombre et elle aussi a perdu ses reflets violets sans gagner des reflets tuilés.
Le nez très intense montre d’abord une pointe de réduction, plus animale qu’écurie, mais qui disparaît à l’aération pour se purifier sur un grand fruit noir, des notes d’anchois, de garrigue et de bacon.
La bouche présente un grand volume, un toucher dense et soyeux et une fraîcheur magnifique. La superbe persistance magnifie la finesse et la sapidité du vin.
Excellent

Le domaine et la cuvée ont été trouvés à l’aveugle par Yann et Didier : chapeau bas !

L’accord est également réussi avec la joue de porc mais je ne l’ai pas noté.


Château Montus – Madiran – 2005

 

Ce n’est pas une grosse étiquette car ce n’est ni la cuvée Prestige ni encore moins La Tyre. 
Mais un CR de bibi64 de juillet 2020 le qualifiant de Grand vin (ce qui est très rare pour lui !) m’a incité à le placer dans cette dégustation.

Bouteille épaulée pendant trois heures et carafée pendant deux petites heures supplémentaires.

La robe est très sombre et encore bien jeune avec des teintes violacées sur le bord du disque.
Le nez intense nous fait explorer un bel univers sauvage, avec des fruits bien noirs, du cuir noble, de la garrigue, du sous-bois, ainsi qu’une légère touche de vernis pas désagréable.
La bouche est corsée, dotée d’une belle charpente, mais nous n’avons pas affaire à un colosse : les tanins sont assagis, une belle vivacité vient affiner le profil du vin, une grande persistance permet d’apprécier un côté distingué.
Excellent et encore meilleur le lendemain !

 
Comté de 20 mois, Etorki et chèvre mi-frais

Le vin fait un bon bout de chemin (3,5 / 5) avec ces fromages, un peu moins avec le chèvre.


Domaine Marie-Thérèze Chappaz – Valais – Grain noble – 2012

 

Ce n’est pas une grosse étiquette car c’est un vin de valet… 
Bon, Eric a classé cette cuvée parmi les plus grands liquoreux du monde en octobre 2012, mais ce n’était donc pas d’après ce millésime, et dans son souvenir c’était de la petite arvine, alors que ce vin est issu d'un monocépage marsanne.
Après recherche il semble que, pour certains millésimes, Marie-Thérèze Chappaz assemble de la petite arvine, de l’ermitage (marsanne) et de la malvoisie dans une cuvée « surmaturés » mais je n’ai pas trouvé de liquoreux 100 % petite arvine.

Bouteille épaulée pendant cinq heures et carafée juste avant service.
La belle robe bien ambrée attire le regard et donne envie de passer à la phase suivante.
Le nez fait preuve d’une grande intensité, d’une richesse et d’une complexité extraordinaires : des arômes de caramel au beurre salé, d’écorce d’orange, de crème brûlée, de raisins secs et de miel s’associent pour offrir un ensemble luxuriant.
En bouche, la liqueur phénoménale et une aromatique superbe et décadente se combinent pour offrir un ensemble riche et opulent mais pas pataud grâce à une acidité sous-jacente car elle tient le tout bien droit sans être au premier plan.
La finale conserve un impact qui la propulse très loin.
Excellent (+) et un quasi grand vin à qui il ne manque qu’un peu plus de raffinement.

 
Gâteau fondant aux pommes et aux poires : succulent !

Le dessert lui sied à merveille (4 + / 5), les deux se trouvant sur leurs textures moelleuses et sur leurs arômes qui se combinent parfaitement.
 

Bon, c’est déjà fini et il faut rentrer (je sais depuis qu’ils sont tous arrivés à bon port, une petite inquiétude à chaque fois même si mes invités sont raisonnables et crachent proportionnellement à la distance qu’ils ont à parcourir ).
La semaine prochaine, ce sont les berruyers qui seront à la fête. On sortira quelques grosses étiquettes…

Jean-Loup
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04 Avr 2022 16:05 #1

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Réponse de Vaudésir sur le sujet LPV Grand Centre : tout sauf grosses étiquettes ! 

Jean-Loup 
Pour le Cote de Bouguerots de Fevre ton bouchon devait être un Diam car les Preuses 2008 avec bouchon liège étaient toutes flingués.
Bu un Montmains 2008 Top avec bouchon Diam.
Stephane 
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04 Avr 2022 17:20 #2

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet LPV Grand Centre : tout sauf grosses étiquettes ! 

Ben non, Stéphane. Nous avons dû avoir sacrément de la chance...

 

Tout le monde a noté que cette bouteille était encore formidablement jeune... Du coup j'ai repoussé ma dernière à 2026 !

Jean-Loup
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04 Avr 2022 17:46 #3
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C'était tellement jeune avec suffisamment d’acidité et aucune note de truffe
Je suis parti sur un 2007.
Le seul tort de ce vin est de ne pas avoir été servi en magnum car plus il s'aérait plus il s'améliorait en même temps que le niveau baissait. Bref le truc qui se termine mal un moment donné
Très bon, peut être même potentiellement grand dans 5 à 10 ans

Didier
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04 Avr 2022 18:00 #4

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Réponse de Vaudésir sur le sujet LPV Grand Centre : tout sauf grosses étiquettes ! 

Les 2008 sont tendus voir un peu austère par moments mais j'aurai plus parié sur 2007.
Ex Mont de Milieu Droin.
04 Avr 2022 18:07 #5

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Réponse de Agnès C sur le sujet LPV Grand Centre : tout sauf grosses étiquettes ! 

Et la photo du groupe??? 
Il me semble qu'il y a toujours un souvenir photogénial de ce genre de dégustations!!!
04 Avr 2022 21:36 #6

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet LPV Grand Centre : tout sauf grosses étiquettes ! 

Merci Agnès !
J'avais oublié deux photos importantes, la première et la dernière ! 

Jean-Loup
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04 Avr 2022 22:10 #7

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Ce n’est pas une grosse étiquette car c’est un vin de valet… 

Bon, Eric a classé cette cuvée parmi les plus grands liquoreux du monde en octobre 2012, mais ce n’était donc pas d’après ce millésime, et dans son souvenir c’était de la petite arvine, alors que ce vin est issu d'un monocépage marsanne.
Après recherche il semble que, pour certains millésimes, Marie-Thérèze Chappaz assemble de la petite arvine, de l’ermitage (marsanne) et de la malvoisie dans une cuvée « surmaturés » mais je n’ai pas trouvé de liquoreux 100 % petite arvine.


Merci le compte rendu et le partage.
Quelques précisions sur les Grains Nobles de MTC:
C'est relativement nouveau ces assemblages sur Grains Nobles. Avant il existait une cuvée Marsanne et une autre Petite Arvine dans chaque millésime. Quelques rares assemblages, comme en 2005 mais des mono cépages la plupart du temps.
Il existait également quelques cuvées confidentielles comme la PA Grain par Grain, Grain Noble Ermitage N°80 et-c

Dom
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05 Avr 2022 18:07 #8

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Réponse de Nathenri sur le sujet LPV Grand Centre : tout sauf grosses étiquettes ! 

Bonjour à tous.

La date du 03 avril 2022 était bien évidemment bloquée, depuis très longtemps pour ma part, car c’est toujours une joie et un privilège de faire partie des amateurs conviés par Nicole et Jean-Loup pour participer aux traditionnelles dégustations à Bourges.

Malheureusement, l’absence de certains pour soit des vacances, soit des raisons professionnelles, soit des raisons familiales, a diminué le nombre de participants. Mais nous avons pu faire la connaissance d’un nouveau membre, Pascal (alias papé sur Lpv) qui s’est joint au petit groupe avec, je le pense, grand plaisir.

C’est donc à neuf personnes, huit sur la photo plus la cheftaine locale qui, entre deux préparations de mets, a pris le temps de faire la photo de groupe, que nous nous retrouvons autour du tonneau «mondialement» connu à Bourges, dans ses alentours et à travers Lpv, dans la France entière.

Mais trêve de bla bla, passons aux choses sérieuses : les vins, qui comme d‘habitude, serons merveilleusement accompagnés par les mets concoctés en grande partie par Mme Guerrin, alias Nicole.Je ne mettrai pas les photos de ces derniers, celles de Jean-Loup les mettent dignement en valeur.

Par contre, j’ai tenté de mettre les photos des couleurs des vins afin d’essayer d’en faire percevoir les différences. C’est plus ou moins réussi !!!!

 Vin n° 01 :
 

Œil : Belle couleur variant de la pelure d’oignon, à l’orange claire, ou tirant légèrement vers le saumon. Belles larmes.
Nez : plutôt présent sur des notes de fruits secs, d’orange, de fleurs avec un léger côté oxydatif.
Bouche : Belle matière fruitée, équilibrée et fraîche. J’y perçois de la marmelade d’orange, de fruits jaunes avec quelques fleurs. Bouche large en attaque mais qui s’effile en finale et se termine sur de très légères épices.
Je suis parti sur un vin orange, fortement orienté par la couleur. Que nenni. Il s’’agit de :
Domaine Jacques Vincent - AOC Reuilly - «Reuilly 2006» - Pinot gris.

Vin n° 02 :
 

Œil : Belle couleur jaune or, plutôt claire. Des reflets dorés sont présents. Belles larmes.
Nez : Présent sur des notes de coing, de fruits blancs et léger champignon. Note également de marmelade d’orange. Belle fraîcheur avec un petit côté oxydatif.
Bouche : Très jolie matière où l’on retrouve l’orange, un peu de pomme, du coing, de la truffe le tout porté par une belle acidité. Il s’agit de :
Domaine du Clos Naudin - AOC Vouvray - «Vouvray 2002» - Chenin.

Vins n° 03 :
 

Œil : Belle couleur jaune or, assez claire. Petites larmes fines mais nombreuses.
Nez : Au départ, il m’évoque un Sauvignon. Mais, par la suite, belle senteurs de fleurs et de fruits blancs mais aussi d’une touche iodée. Il est plutôt expressif avec une belle fraîcheur.
Bouche : Très jolie matière portée par des agrumes, des fleurs et fruits blancs, avec une belle fraîcheur et une puissance bien contenue. Légères notes salines en fin de bouche. Ce n’était bien sûr pas du Sauvignon !!! Il s’agit de :
Domaine William Fèvre - AOC Chablis Grand Cru - «Bougros Côte de Bouguerots 2008» - 100% Chardonnay.

Vin n° 04 :
 

Œil : Belle couleur jaune très clair avec des reflets grisâtres. Belles larmes fines.
Nez : On y trouve des fleurs blanches, de fruits blancs, de fruits exotiques. Belle fraîcheur. Légères notes minérales.
Bouche : On y trouve une grosse puissance, un côté gras néanmoins avec une belle acidité et de la fraîcheur. On y retrouve les fruits exotiques et une finale minérale et sur le cassis. Il s’agit de :
Domaine Gérard Boulay - AOC Sancerre - «Clos de Beaujeu 2009» - 100% Sauvignon. 

Vin n° 05 :
 

Œil : Belle et surprenante couleur tirant sur l’orange assez soutenu. De belles larmes sont présentes.
Nez : D’entrée des notes de résine, de cèdre, de beaux bois, nous feraient partir sur un nez très «Bordeaux». Mais des notes de fruits secs et d’orange nous amènent assez rapidement ailleurs mais où ??
Bouche : On trouve une matière surprenante, faite de fruits blancs et jaunes avec des touches d’agrumes et une sensation de «tannins». Un vin qui m’a vraiment surpris. Il s’agit de :
Domaine Philippe Chatillon - AOC Arbois - «Amphore 2017» - Savagnin Ouillé.

Voilà qui clôture la série des vins blancs et orange qui pourrait faire pâlir certaines «grosses étiquettes» 

Vin n° 06 :
 

Œil : Très belle couleur rouge sang avec de beaux reflets rouges. Belles larmes. Pas de signe d’évolution.
Nez : Bon, on est bien sur du Cabernet Franc. Fruits rouges (framboise), épices fines et poivron. Belle complexité tout de même et belle fraîcheur.
Bouche : Très belle matière portée par de beaux fruits rouges. C’est fin, élégant, soyeux, presque velouté. Bref un vin offrant énormément de plaisir, n’est ce pas Vivien !!! Il s’agit de :
Clos Rougeard - AOC Saumur Champigny - «Le Clos 2012» - 100% Cabernet Franc. 

Vin n° 07 :
 

Œil : Belle couleur rouge sang là aussi, peu être plus intense que le précédent. Belles larmes épaisses.
Nez : Belles notes de fruits rouges, belles épicés, côté floral et belle fraîcheur avec un petit côté balsamique. Ah, enfin de la Syrah, merci Jean-Loup !!!!
Bouche : Superbe matière faite de fruits rouges, d’épices, de fleurs avec une certaine ampleur et de la douceur. C’est fin, velouté, soyeux avec une superbe finale. Il s’agit de :
Clos Canarelli - AOC Corse Figari - «Amphora 2015» - Niellucciu + scicarellu + carcajolu néru.

Bon, raté, c’était pas le Syrah. Se sera pour la ou les prochaines !!!!. 

Vin n° 08 :
 

Œil : Belle couleur rouge sang assez foncée. Beaux reflets rouges et belles larmes.
Nez : Là aussi, Cabernet Franc. Fruits rouges, poivron, bois, cèdre avec une belle fraîcheur. Nez classe.
Bouche : Très belle bouche portée par une superbe matière faite de fruits rouges, de bois et de poivron. L’ensemble est fin, équilibré, harmonieux avec une classe évidente. Il s’agit de :
Domaine Philippe Alliet - AOC Chinon - «Coteau de Noiré 2005» - Cabernet Franc. 

Vin n° 09 :
 

Œil : Belle couleur rouges sang, assez soutenue. Des reflets violets sont encore présents. Belles larmes.
Nez : Présent d’entrée. Tout d’abord assez animal. Puis viennent des fruits rouges, des fruits noirs et des épices. Perso, pas de côté garrigue, ni anchois. Belle puissance mais belle fraîcheur.
Bouche : Superbe matière, fruitée, ample, riche, assez puissante mais sachant rester fraîche. Fruits rouges, épices et fruits noirs forment cette bouche charnue et soyeuse, se terminant par une finesse extrême. Il s’agit de :
Ermitage du Pic Saint Loup - AOC Languedoc - «Guilhem Gaucelm 2014» - Syrah + Grenache.

Bon, mais deux voisins du côté droit (Yann et Didier), ainsi que celui d’en face (Vivien), se moquent bien de moi de n’avoir pas trouvé ce vin. Mais n’ayant pas trouvé les mêmes marqueurs qu’eux, notamment anchois et garrigue, j’avoue ne pas l’avoir reconnu. Ma vengeance sera terrible.  

Vin n° 10 :
 

Œil : Belle couleur rouge sang, très foncée, sombre tirant vers le noir. Larmes nombreuses et épaisses.
Nez : Présent d’entrée sur des fruits noirs, de la fraîcheur (menthol), du cuir, de la garrigue et du sous bois. Superbe complexité.
Bouche : La matière est belle. Fruitée, veloutée, équilibrée, faite des éléments du nez, avec une belle fraîcheur. Il s’agit de :
Château Montus - AOC Madiran -  «Montus 2005» - Tannat + Cabernet Franc + Cabernet Sauvignon.

Voilà qui clôture une série de vins rouges tous d’un superbe niveau. Et dire que se ne sont pas de «grosses étiquettes» !!!!!Le dessert arrivant, on ne pouvait pas se quitter sans un petit liquoreux !!!! 

Vin n° 11 :
 

Œil : Belle couleur caramel-ambré avec de larges larmes bien grasses.
Nez : Présent d’entrée sur des notes de caramel, de safran, de botrytis et de caramel beurre salé, d’écorce d’orange et de raisins secs. Superbe complexité soutenue par une belle fraîcheur.
Bouche : Matière tapissante, riche, enveloppante, fruitée mais gardant suffisamment d’acidité pour rester fraîche et digeste. Finale longue et digeste qui invite à se resservir. Il s’agit de :
Domaine Marie-Thérèse Chappaz – AOC Vallais – «Grain Noble 2012» - Marsanne blanche.

Et voilà, c’est sur cette superbe note fruitée et fraîche que nous terminons ce repas qui, comme à chaque fois, nous aura permis de passer un excellent moment gâtés que nous sommes par nos hôtes pour la qualité des mets et des vins.

Personnellement, je quitterai les lieux en appréciant encore plus la chance que j’ai d’avoir été là en présence de personnes que j’apprécie énormément. Vivement la prochaine.

Nous ne partirons pas sans avoir également, comme à chaque fois, procédé aux échanges des divers vins commandés les uns auprès des autres.

Je regarderai spécialement au loin, voir partir l’ami Vivien, dont le cul de la voiture pourrait, à chaque ralentisseur, faire plus d’étincelles que le moteur sa voiture telle le coffre est chargé.  

Encore un très grand merci à Nicole et Jean-Loup et à vous tous pour les moments passés ensemble.

Une pensée également aux absents qui ont raté une belle journée. 

Nathenri.
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07 Avr 2022 14:53 #9

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Tel était le thème de la dégustation printanière chez l'ami Jean-Loup. Comme ça, difficile de comprendre ce qui va être servi, si ce n'est que nous n'aurons probablement pas de Romanée Conti ou de Lafite Rothschild dans les verres. Mais bon, il y a tellement de possibilités que les surprises risquent d'être nombreuses. Et c'est très bien ainsi. 

Décidément, rien n'est comme d'habitude, aujourd'hui : es traditionnelles galettes de pommes de terre ont été remplacées par des petits pains feuilletés à l’huile d’olive. Je me demande si je ne les préfère pas (peut-être l'effet nouveauté ?). Et ils ont été préparés par Nicole qui a bien voulu nous donner la recette.
 
Le premier vin a une robe entre l'or en fusion et l'ambre. Le nez est fin, complexe, sur le pralin, la noix grillée, le sésame, l'orange séchée... La bouche est élancée, fraîche, tendue, presque tranchante. En se réchauffant (il a été servi très frais), le vin gagne en rondeur tout en restant aérien. L'aromatique est toute en nuance : elle suggère plus qu'elle n'impose. La finale offre une légère mâche épicée, délicatement fumée. Un joli vin bien mystérieux qui laissent toute l'assemblée perplexe. On ne risquait pas de trouver, puisque c'est un vin gris de  Reuilly  de 2006  du domaine Jacques Vincent (100 % pinot gris).

La qualité de son vieillissement est vraiment impressionnante !
Le vin suivant est servi avec des toasts aux rillettes de poisson
 
Sa robe est dorée, sans être trop dense. Le nez est superbe, mêlant la truffe à la gelée de coing, mais aussi la pomme rôtie et une touche de mousseron. La bouche est élancée, racée, étirée par une fine acidité traçante, et dotée d'une matière fraîche et concentrée, avec des amers montant crescendo. On les retrouve dans une finale intense, tonique, dominée par le coing confit. Très beau vin ! Aucun doute que ce soit un chenin ligérien. Sur le côté truffé du vin, il y a 3 hypothèses proposées : 1996, 2002 ou 2008.  C'est le millésime du milieu, puisque c'est un  Vouvray sec 2002 de Philippe Foreau. D'aucuns le verraient comme une grosse étiquette, surtout dans ce millésime mythique. Mais Jean-Loup explique que la grosse étiquette du domaine, c'est le Moelleux Réserve (ou la Goutte d'or, ajouterais-je). 
Puis arrive une Trilogie de la mer (crevettes, moules, colin)
Le troisième vin a une robe jaune pâle, sans évolution apparente. Le nez est d'abord discret, sur le zeste de citron, la coquille d'huître, le champignon de Paris et une légère touche lactée. Puis s'ouvre avec l'aération et le réchauffement sur le lemon curd. La bouche est pure, éclatante, d'une fraîcheur cristalline, avec une tension qui ne vous lâche plus. L'ensemble est harmonieux, d'une totale évidence et vous hurle que vous êtes en face d'une grosse quille malgré le thème du jour. La finale est aussi fine qu'intense, sur des notes fumées et citronnées. Du très bel ouvrage ! Si tout le monde est d'accord sur le terroir du Kimmeridgien, la question se pose de savoir si on est sur du chardonnay (Chablis) ou du sauvignon (Chavignol). Je dirais chardo, tout de même. C'est un Chablis Grand Cru Bougros "Côte Bouguerots"  2008  du domaine William Fèvre

Jean-Loup explique que ce n’est pas une grosse étiquette, car la RVF annonçait un « risque d’oxydation ». N'empêche que dans le cas présent, le bouchon a fait son job, et que le vin est au contraire d'une jeunesse insolente.

L'accord avec la trilogie est TOP !
Et voilà de délicieuses brochettes de gambas aux épices !
 
Le quatrième vin a une robe or clair, sans évolution. Le nez évoque un millésime solaire, sur les fruits blancs mûrs et des notes patissières finement beurrées. La bouche contraste par son côté ciselé, tranchant, renforcé par un fin filet de gaz carbonique, rendant digeste une matière mûre et séveuse. La finale est énergique et portée par l'acidité, sur des notes de cassis et de rose fanée ... qui me laissent penser qu'on a affaire un sauvignon. C'en est un  puisque c'est un Sancerre Clos de Beaujeu 2009 du domaine Gérard Boulay.

Bon, là, on est en pleine mauvaise foi (malicieuse)  jeanloupienne : cette bouteille n’est pas une grosse étiquette car « ce vin est un boulet ». Le mariage avec les gambas est réussi alors que ce n'était pas étudié pour : elles devaient accompagner le vin suivant ... qu'on a bu seul.  Le cinquième vin a une robe d'un or(angé) intense. Le nez est surprenant, sur des notes résineuses et les herbes médicinales, avec une légère touche d'oxydation.  La bouche est fraîche, pure, élancée, avec une matière intense, très concentrée, et une acidité tranchante qui s'étire au-delà même de la finale épicée, mais aussi florale. Un vin extra-terrestre qui m'impressionne plus que me séduit. Je suis content de l'avoir découvert, mais je ne vais pas partir à sa recherche dès la session finie. C'est un Arbois Amphore 2017 de Philippe Chatillon , un vin orange 100 % savagnin. 

Il se serait certainement très bien accordé avec gambas aux épices. 

Jean-Loup l'a choisi car c'était le vin le mieux noté de la dégustation Vins oranges de la RVF. 
Nous continuons avec une goûteuse terrine de poulet aux poivrons,servie avec les deux vins suivants.
   
Le sixième vin a une robe grenat translucide. Le nez est très fin, sur le poivron grillé, la framboise fraîche, le cassis végétal, le poivre. La bouche est fine, tendue, aérienne, déployant une matière soyeuse au fruit frais et expressif. La finale prolonge la bouche en offrant un surcroît de concentration, mais la durcir, mais offre aussi plus de fruit et de fraîcheur, avec un léger retour du poivre. C'est très (très) bon ! Sans trop de surprise, on est dans le graal du cabernet : c'est un Saumur-Champigny "Le Clos"  2012 du Clos Rougeard

Dixit Jean-Loup, "ce n’est pas une grosse étiquette car ni Poyeux ni Le Bourg, et pas dans un grand millésime". En toute logique, l'accord avec la terrine était parfait grâce au poivron rouge. 
 
Le septième vin a une robe grenat aux reflets pourpres. Le nez est expressif, sur les fruits rouges confits, les épices et la garrigue. La bouche est ronde, ample, très fraîche, avec une matière fine, soyeuse, pétant le fruit.  La finale est gourmande, avec des tanins croquants et un fruit encore plus expressif. Un délice !J'avoue avoir pédalé sérieux pour trouver d'où pouvait venir ce vin. J'aurais dû penser à la Corse, car j'ai bu des vins qui avaient des profils proches  .... mais on zappe facilement la Corse, à tort.  C'est un Corse Figari "Amphora" 2015 du Clos Canarelli
En dernier plat, une irrésistible daube de joues de porc, servie avec les deux rouges qui suivent
Le huitième vin a une robe grenat sombre. Le nez est intense, sur la prunelle, le cassis, le poivron grillé et le cigare. La bouche est ronde, (très) fraîche, veloutée,  avec une chair dense et mûre  au fruit très expressif – cassis majoritairement –  le tout étiré par une belle tension.  La fraîcheur monte encore d'un cran en finale, sur le cassis, le menthol et le cigare.  L'assemblée se divise en deux. Certains partent sur du cabernet sauvignon, d'autres sur du franc.  Je me tâte, et prend finalement la deuxième option. Ouf, c'est un Chinon "Coteau de Noiré" 2005 du domaine Philippe Alliet

"Ce n’est pas une grosse étiquette car il est fou à lier" nous dit Jean-Loup. 

Très bel accord avec la daube ! Le neuvième vin a une robe un peu plus profonde que le précédent. Le nez est puissant, complexe, fascinant, sur la violette, la viande, fumée, l'orange amère, les notes résino-balsamiques... La bouche est très ample, fraîche, racée, avec une matière soyeuse, élégante, sensuelle, dotée d'une intensité aromatique impressionnante. La finale est puissante, jouissive, d'une fraîcheur hors norme, avec une persistance sur l'agrume confit. Magnifique vin, reconnu par Yann et Didier (faut dire qu'une fois qu'on a bu cette cuvée, ça ne m'étonne pas qu'on la reconnaisse ensuite).  C'est une cuvée Guilhem Gaucelm  2014 de l'Ermitage du Pic Saint Loup

"Ce n’est pas une grosse étiquette car c’est un vin pour Gégé" Impayable Jean-Loup !

Joli accord avec la daube, même si le vin a tendance à dominer un peu. 
Trois fromages : Comté de 20 mois, Etorki et chèvre mi-frais
Le dixième vin a une robe pourpre sombre. Le nez est fin, fumé, sur les fruits noirs, la garrigue, avec une fine touche animale et une pointe tertiaire.  La bouche est élancée, inflexible, déployant une matière séveuse, racée, d'une grande intensité aromatique. Il réussit d'avoir la classe en passant juste après GG. La finale est puissante tout en conservant une douceur tactile, et persiste longuement sur les fruits noirs et le menthol. Superbe vin !À ma grande surprise, c'est un Madiran Château Montus 2005. Le meilleur vin du domaine jamais bu !

"Ce n’est pas une grosse étiquette car ce n’est ni la cuvée Prestige ni encore moins La Tyre" nous explique Jean-Loup. 
Gâteau moelleux aux pommes et poires : délicieux !
Le onzième et dernier vin a une robe concentrée entre l'or et le cuivre.  Le nez est riche, complexe, sur le miel, les fruits confits, le caramel et les épices.  La bouche est ronde, moelleuse, enveloppante, étirée et  rafraîchie par une fine acidité. La finale est intense, sur le pralin, l'écorce d'orange  et les épices.  Un très beau liquoreux, bien équilibré.Ça patouille grave pour trouver l'origine de ce vin... Tu m'étonnes, il est suisse :  c'est un Valais Grain noble Marsanne 2012 de  Marie-Thérèze Chappaz.  

Jean-Loup persiste dans la malice fourbe jusqu'au bout : "Ce n’est pas une grosse étiquette car c’est un vin de valet…"

L'accord avec le gâteau était parfait !

Encore une très belle session, très différente des précédentes. Pour une dégust "sans grosses étiquettes", on a été gâté  : le niveau général était élevé, même quand on était dans l'improbable avec un Reuilly de 16 ans !Merci à notre duo de choc pour leur accueil et ce grand moment de plaisir 

Eric
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10 Avr 2022 12:27 #10

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Bonjour à tous,
Je suis en retard… 

Une invitation de la part de Jean-Loup ne se refusant pas c’est avec grand plaisir que je mets le cap sur Bourges ce dimanche 03 avril 2022 !
Avec en plus, the cherry on the cake, la présence de membres éminents du forum !! 

Je ne reviendrai pas sur les excellents plats qui ont accompagné les vins, mais sache Nicole, que nous nous sommes régalés. Merci. 

On commence avec les blancs, 

Vin n°1 / Domaine Jacques Vincent – Reuilly Pinot Gris 2006
Robe orange, cuivré
Nez sur les fruits secs, l’orange confite.
Bouche vive, assez sèche. Des notes de Xérés.
Le vin prend de l’ampleur au réchauffement et je l’apprécie davantage. 

Vin n°2 / Domaine Philippe Foreau – Vouvray sec 2002
Robe dorée
Nez sur la truffe, les champignons, coing, marmelade, abricot ! Très beau nez.
Je suis moins emballé par la bouche qui reste très « rigide », basé sur une grosse acidité. Comme souvent avec les secs de ce domaine.
Cela reste un bon vin quand même.   

Vin n°3 / Domaine William Fèvre – Chablis Grand Cru Bougros « Côte Bouguerots » 2008
Robe doré clair, pâle, jeune…Nez floral… acacia, citron, fumé.
Bouche ronde, salivante, sur le mousseron, le beurre.
Parfait équilibre entre matière et fraicheur.
Longue finale sur les agrumes
Très belle bouteille 

Vin n°4 / Domaine Gérard Boulay – Sancerre blanc « Clos de Beaujeu » 2009
Robe dorée assez clair
Nez floral sur la rose, fruits exotiques, pierre chaude.
Bouche légèrement perlante qui va parfaitement tenir une matière imposante, riche. Finale sur les fruits exotiques.
Très bonne longueur. 

Vin n°5 / Domaine Philippe Châtillon – Arbois « Amphore » 2017
100% savagnin ouillé.
Robe orangée, larmes épaisses
Nez résineux, cassis, cèdre, fruits secs
Bouche sur les fruits blancs avec des tanins assez marqués, pointe oxydative. Du tranchant et de la tension pour ce vin étonnant.
Belle découverte 

On passe sur les rouges…

Vin n°6 / Clos Rougeard – Saumur Champigny « Le Clos » 2012
100% Cabernet Franc
Robe rubis moyennement soutenue.
Nez élégant sur le poivron, la suie, la framboise
Bouche fraiche, tanins soyeux. Du fruits rouges à volonté.
Ce n’est pas hyper concentré, mais c’est hyper gourmand. 

Vin n°7 / Clos Canarelli – Corse Figari « Amphora » 2015
Robe grenat sombre
Nez sur la violette, le lard, pointe fumée
Bouche pleine, tanins soyeux. On navigue entre épices et fruits rouges
Bonne longueur. Très bon.
J’aurai misé sur une belle syrah   

Vin n°8 / Domaine Philippe Alliet – Chinon « Coteau de Noiré » 2005
Robe très dense, à peine évoluée.
Nez marqué par le cabernet bien mûr, mais pas que…. Un peu de réglisse, une touche mentholée…
Du coup, je serai bien parti sur un joli Bordeaux. Tout faux donc.
Bouche sur les fruits rouges, le bois, le cèdre. C’est riche et c’est encore jeune.
Des tanins bien intégrés bien que plus présents que dans le Clos Rougeard bu avant ; Matière plus imposante aussi.
J’adore ! 

Vin n° 9 / Domaine de l’Ermitage du Pic Saint loup – Languedoc « Guilhem Gaucelm » 2014
Robe rubis clair
Pointe de réduction au 1er nez, puis à l’aération la cerise noire, les herbes sèches, notes viandées.
Bouche pleine et salivante, tanins soyeux, beaucoup de chair dans ce vin riche mais très frais.
Excellente découverte pour moi.
J’ai beaucoup aimé. 

Vin n°10 / Château Montus – Madiran « Montus » 2005
Robe dense, sombre, impénétrable !Nez sur le réglisse, café, sous-bois.
Bouche corsée, assez monolithique. Je dois bien avouer que, bien que le nez soit joli, je n’ai pas été emballé contrairement aux collègues.
J’ai dû passer à côté !

 Vin n°11 / Domaine Marie-Thérèze Chappaz – Valais « Grain noble Marsanne » 2012
Robe ambrée
Nez sur l’abricot, le safran, le caramel
Bouche riche, moelleuse, tapissante, salivante…. On reste sur l’abricot, avec en plus des notes d’oranges amers pour ne pas sombrer dans la lourdeur.
Mon 1er Chappaz
Sublime ! Merci Jean-Loup   

L’après-midi est passée à une vitesse folle.
Un grand merci à Jean-Loup et Nicole pour ce très bon moment.

Pascal
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13 Avr 2022 08:55 #11

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