Un siège au Juratour, ça ne se refuse pas ! Alors quand Tophe me propose d'y participer, je bloque l'agenda sur le champ
Quel plaisir de retrouver ce groupe 3 ans pile poil après une première rencontre et aussi de faire la connaissance de "Cousin Hubert", le gars qui vient
du Sud,
de Paris,
originaire du Jura...en fait je ne sais pas trop mais qu'importe quand les rencontres sont belles.
Toujours impressionné de voir comme ça s'active en cuisine pour moi qui ne suis même pas un amateur, tout juste un apprenti plongeur.
Bon, à l' attaaaaaque...
Alsace Riesling GC Rosacker 2008, Domaine Agapé, Vincent Sipp
Robe la plus claire des 3.
Nez qui me parle bien Riesling : agrumes confits, léger pétrole.
Bouche traçante, saline, salivante.
Rien ne dépasse dans ce vin, c'est d'un classicisme d'école et ça me fait furieusement penser à FE...sauf qu'il est sous une autre chaussette.
Mon préféré de la série...et de (très) loin le moins onéreux.
Alsace Riesling GC Rangen de Thann 2007, Zind-Humbrecht
Robe évoluée.
Beau nez, déjà miellé...ça annonce du SR.
Bah non, ça goûte sec, c'est très bon mais il y a un chouilla de déception tant le nez annonçait du lourd.
Alsace Riesling Frédéric Emile 2010, dom Trimbach
Nez un peu fermé.
Bouche avec un léger gras, il y a un petit creux en milieu de bouche mais la persistance est importante sur la finale avec un sentiment d'enrobage de l'acidité.
Une paire d'OVNI va suivre :
Pouilly-Fuissé Clos de M. Noly 2006, Domaine Valette
Nez miellé et sur des arômes d'orange.
Bouche puissante portée par une acidité totalement enrobée dans une matière riche. La persistance est énorme...
Le type de vin qui ne laisse pas indifférent et forcément clivant car ça ne ressemble pas à grand chose de connu et surtout pas à une façon locale de travailler le chardonnay.
Perso, j'ai adoré
!
Santorini, Assyrtiko de Louros Vignes Centenaires 2014, dom. Hatzidakis
C'était un vrai risque de proposer cet apport au groupe mais je me disais que l'accord pouvait vraiment bien se faire avec les ris (très, trop ?) crémés.
Le nez est vraiment difficile à définir et fait un peu fermé à côté de l'explosivité du Pouilly.
En bouche, le vin se développe sur une aromatique un peu miellée et sur l'encaustique.
Certes, l'alcool se ressent mais le vin conserve son équilibre...on ne sait pas trop comment car c'est quand même riche. Le conseil de celui qui me l'avait fourni (Merci JP
) de conserver le vin le plus frais possible s'est avéré judicieux.
1ière triplette de rouges :
Clos des Lambrays 1990
Robe trouble, presqu'inquiétante...inquiétude vite levée.
Le nez est un peu sanguin et développe ensuite des notes de fraise.
A peine de tannins qui rendent le vin bien vivant. Le lendemain midi, le vin bu sans ses "concurrents" me parait encore bien meilleur.
Chambertin Clos de Bèze 1998, Joseph Drouhin
Nez encore bien fruité sur des notes de cassis évidentes mais le champignon et le sous-bois pointent pas très loin il me semble.
Bouche d'une belle finesse et de grande persistance même si l'acidité du vin pourrait à peine déranger. Je chipote hein car c'est très bon.
Bonnes Mares 2002, domaine Bart
Nez qui renarde un peu au départ (réduction ?) mais un joli fruit arrive derrière.
La bouche est bien fruitée, portée par une jolie acidité et même s'il reste du tannin, ce vin me fait la plus belle impression de la série, sans doute parce que c'est le moins "évolué" et qu'il correspond mieux à mes goûts.
A ce propos, même si je dois bien reconnaitre que ce sont 3 vins assez irréprochables, je ne peux m'empêcher une nouvelle de fois de penser que le pinot n'est pas le cépage qui me transporte le plus. Je sais, je vais me faire sniper
, mais je trouve qu'au final les 3 vins se ressemblent beaucoup et que donc, j'ai du mal à en sortir un coup de cœur. Mais attention, c'est juste affaire de goût...
2ième triplette de rouges :
Celle là est sans doute moins "parfaite" mais elle m'a vraiment emballé, au moins pour 2 vins.
Faugères 2015 Jadis, domaine Barral
J'ai choisi le risque avec mes propositions d'apport...et j'avoue que je suis bien content de faire boire ce vin à l'aveugle, évitant ainsi tous les a priori
Nez épicé, fruité...à l'aveugle, j'aurais pu partir sur un rhône nord tant le nez fait syrah jeune.
La bouche est conforme au nez, épicée et avec beaucoup de fruit. Certes, il y a du tannins qui laisse penser que le vin peut vieillir mais c'est tellement gourmand comme ça qu'on a vraiment pas envie de tenter le diable, même si perso je n'ai jamais eu de déconvenues.
Terrasses du Larzac 2007 Mas de la Seranne "Antonin et Louis"
Nez sur les fruits noirs, c'est sanguin, avec du cacao. Eric définit assez bien l'ensemble :c'est "mat".
Le tannin est plutôt fin mais l'aromatique chocolatée n'est définitivement pas ma came.
Coteaux du Languedoc 2007 Syrah Leone, domaine Peyre Rose
Immédiatement, je trouve que le nez fait très syrah, une pointe de café mais aussi un joli fruit.
La bouche est tannique, assez puissante mais le vin conserve une belle gourmandise
La forme de la bouteille interroge vraiment. Au lieu de m'aider à deviner la provenance du vin, à chaque fois ça me perd totalement...et à chaque fois, je suis vraiment emballé par cette cuvée déjà bue sur les millésimes 2002, 2003 et 2005.
Comme Chris, pas trop de souvenir du susucre final, mais ce n'était pas l'éclate...de l'aveu même de son apporteur également d'ailleurs. En même temps, la saturation comme à poindre...comme la fatigue.
Je laisse 3 furieux (s') achever la soirée avec un breuvage à 40° acquis l'après-midi même à Chateau-Chalon, et m'en vais (essayer de) dormir des étoiles plein les yeux !