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LPV Coteaux de Paris : en Bourgogne !

  • legui
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LPV Coteaux de Paris : en Bourgogne ! a été créé par legui

Troisième session de notre petit groupe - qui n'est plus si petit d'ailleurs : 10 participants, et un peu plus de quilles...
Encore heureux que l'ambiance était au rendez-vous, parce que pour ce qui était dans les verres, c'était moins la fête...

On démarre par une bulle, comme il se doit,
Crémant de Bourgogne, Vive la joie 2014, des caves de Bailly-Lapierre : une bulle assez grossière, un peu trop dosée à mon goût, qui finit court. Un vin assez consensuel, facile, passe-partout. Parfait pour des apéros avec des potes qui ne s'intéressent pas trop au vin, parfait pour ne pas se faire mal. Mais dans le cadre d'une dégustation, aussitôt goûté aussitôt oublié. 

On passe aux blancs ?

Monthélie, domaine les champs de l'abbaye, les sous roches 2021. Un premier nez assez classe, un boisé peut-être un peu appuyé, mais tout de suite après arrive un citron très intense... Confirmation en bouche, le citrique prend le dessus, et laisse une impression étrange de bouche asséchante. J'ai trouvé le millésime à l'aveugle ! Premier 2021 en bouteille pour ma part, qui ne fait que confirmer ce que j'avais pressenti à l'automne dernier en dégustant sur fûts... Je vais faire l'impasse sur les blancs de la région ;)

Chablis, domaine Barat, premier cru Vaillons 2016.  Nez discret, bouche passe-partout, assez fluide, légère sucrosité en finale. Très moyen, vin raté.

Meursault, Fanny Sabre, Limozin 2020. Nez ultra-boisé, acacia ?, en tout cas très écoeurant. Bouche en tension, belle longueur. Reste à espérer que tout ça se fonde parce qu'en l'état c'est assez déséquilibré... 

Pouilly-Loché, Clos des Rocs monopole 2018. Assez vif (étonnant vu le millésime !), bouche en longueur, légère salinité. Joli.

Pouilly-Fuissé, Eric Forest, les Crays 2019. Nez très noble, belle longueur. Joli vin mais qui fait tout de même beaucoup plus évolué que son âge... je lui donnais bien une dizaine d'années - plutôt inquiétant du coup !

Rully, Dureuil-Janthial, premier cru Vauvry 2015. trop d'élevage... un nez trop riche, un boisé prégnant, écoeurant, qui a tendance à masquer un peu la qualité du jus... qui reste riche, vu le millésime. L'amertume finale redresse un peu la barre, mais ce n'est pas suffisant pour prendre son pied. Mon apport. J'avais oublié pourquoi j'avais pris très peu de 2015 chez lui, je m'en suis souvenu très rapidement !

Côte de Beaune, domaine de la Vougeraie, les pierre blanches 2001. La claque de la soirée. En tâtonnant un peu, j'ai trouvé le millésime... Mais j'étais très loin de me douter que ce n'était qu'un modeste côte de beaune. J'étais plutôt vers Puligny... Un nez magnifique qui truffe, une très belle évolution... La bouteille venait directement de l'œnothèque du domaine, a expliqué son apporteur.

On passe aux rouges, et démarrage en trombe avec

Bourgogne, Claude Dugat, 2019. Pas trop ma came, ça. Un nez un peu mat, l'élevage est précis mais la matière paraît un peu extraite, surmûre. A voir au vieillissement si ça se fondra parce qu'en l'état c'est un peu trop bodybuildé pour moi...

Mâcon Cruzille, Clos des vignes du Mayne, Manganite 2021. Un pinot ça ??? non, impossible, c'est vert, pas mûr... ça me fait penser à des passetoutgrain à l'ancienne, ce qui une fois l'étiquette découverte n'est pas dénué de sens. Un gamay ! Bien vif et bien déloyal celui-là, et c'est un amoureux du Beaujolais qui vous le dit...  et qui y a bu des 2021 bien plus mûrs. Au crachoir !

Meursault, Henri Germain, Clos des mouches 2014. Retour à beaucoup plus de classicisme. Et à une forme d'austérité aussi... effet millésime sans aucun doute. Joli nez de fruits rouges, mais bouche en-dedans. Mon apport. Plaisir limité, et pas sûr que ça s'améliore du tout.

Volnay, Henri et Gilles Buisson, premier cru Chanlin 2010. Difficile de placer ce vin en Bourgogne, tellement il était caricatural.. Un nez de grenache (!!), pruneaux cuits, une bouche asséchante, comme vieillie prématurément... Quoi, ce n'est pas un vieux Chateauneuf des années 80 ?

Gevrey-Chambertin, Louis Boillot, premier cru Champonnet 2010. Un nez un peu poussiéreux (mais pas liégeux), une bouche passée, ne reste plus que la colonne vertébrale acide... bu trop tard. Très étonnants vu le millésime !

Nuits-Saint-Georges, domaine Henri Gouges, Clos des porrets-st-georges 2012. Encore bien dense, plein de sève... mériterait d'être un peu attendu pour se rendre plus aimable. Joli en l'état, sans doute encore mieux dans quelques années...

Vosne-Romanée, Denis Mugneret, 1er cru 1998. Horriblement bouchonné. Dommage d'avoir gardé un vin 25 ans pour ça !


Vous l'aurez compris, le plaisir était en sourdine ce soir-là ;)

 

Guillaume
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27 Jan 2023 13:41 #1
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Réponse de Jl75 sur le sujet LPV Coteaux de Paris en Bourgogne

Bonjour à tous,

Effectivement soirée sympathique dans un lieu tout aussi charmant. Pour les vins ce ne fut pas la fête pourtant j'étais plutôt dans une zone de confort là ...

Bref passons aux vins :

Crémant de Bourgogne, Vive la joie 2014, des caves de Bailly-Lapierre : Bulle assez envahissante , clairement trop dosé pour moi mais glisse tout seul. Une mise en bouche simple sans prétention.

Monthélie, domaine les champs de l'abbaye, les sous roches 2021. Très joli nez. Boisé qui ne me dérange pas du tout et les agrumes qui arrivent ensuite. Puis une acidité qui emporte tout sur son passage et en plus finale légèrement asséchante.  

Chablis, domaine Barat, premier cru Vaillons 2016.  Nez discret, 0 persistance et très peu de matière. Il paraît que c'est un très bon RQP donc j'espère que c'est très peu cher.

Meursault, Fanny Sabre, Limozin 2020. Peu de chose là dessus mis à part qu'un boisé ultra écœurant prend le dessus. Dommage c'est assez tendu en bouche mais dur d'oublier ce nez.

Pouilly-Loché, Clos des Rocs monopole 2018. J'ai juste noté joli. Nez sympa , tendu. Chouette

Pouilly-Fuissé, Eric Forest, les Crays 2019. Au nez on part sans problème sur la côte de Beaune. C'est assez long. La robe également semble dorée et indique un vin évolué mais c'est 19. C'est bon mais je vais rapidement tomber celles qui me restent en cave.

Rully, Dureuil-Janthial, premier cru Vauvry 2015. Là c'est simple l'élevage certes joli emporte tout. Trop mûr. Dommage il y a du jus mais pas génial en l'état.

Côte de Beaune, domaine de la Vougeraie, les pierre blanches 2001. Nez évolué ça truffe belle couleur or. C'est joli ça. On part de manière unanime sur un village bien né. Que nenni un "simple" côte de Beaune. Belle allonge également. C'est très bon et ne montre pas de signe de déclin. Vin de la soirée sans doute possible.

Place aux rouges.

Bourgogne, Claude Dugat, 2019. Moi j'aime bien ça tombe bien c'est mon apport. 5 ans de plus ne lui aurait pas fait de mal ceci dit.

Mâcon Cruzille, Clos des vignes du Mayne, Manganite 2021. Impossible de trouver la gourmandise caractéristique du cépage. Légère sous maturité? Effectivement la chaussette tombe boum un gamay. Et à mon sens pas un joli. Connaissant l'apporteur je me hasarde sur un vigneron nature : clos des vignes du Mayne Banco.  Dommage Guillot fait de très belles cuvées : pour celle-là disons que ce n'est pas ma came.

Meursault, Henri Germain, Clos des mouches 2014. Ha voilà un nez de pinot. les fruits rouges c'est gourmand. Par contre la bouche laisse sur sa faim , ça tombe un peu court et c'est moins gourmand que le nez le laisse présager. Pas mal

Volnay, Henri et Gilles Buisson, premier cru Chanlin 2010. Nez de grenache : fruits cuits , une pointe d'épice. On ne serait pas en bourgogne je partais à C9. Encore ultra tannique et bouche asséchante au possible . Très peu pour moi.

Gevrey, Louis Boillot, premier cru Champonnet 2010. Pas de doute là c'est trop vieux. Le nez est passe, pas de gourmandise juste une acidité présente tout du long. Dommage.

Nuits-Saint-Georges, domaine Henri Gouges, Clos des porrets-st-georges 2012. Joli nez de Pinot même si c'est encore un peu austère une nouvelle fois. Décidément.. Bouche avec de la matière, une acidité qui étire le vin, jolie finale. A revoir dans 5 ans?
Vose-Romanée, Denis Mugneret, 1er cru 1998. Bouchon. Rien à dire de plus.

Bref soirée plutôt mitigée sur les vins. 

Si je devais en choisir trois :
1 - Vougeraie
2- Forest
3 - Gouges

Allez à une prochaine pour un thème Châteauneuf / chablis sauf erreur. Espérons que les vins soient au rendez-vous cette fois.

Julien
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27 Jan 2023 14:18 #2

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Réponse de Vaudésir sur le sujet LPV Coteaux de Paris : en Bourgogne !

Oh la vous avez plus visité les coteaux de la Butte Montmartre que ceux de Bourgogne 
On évite de notre coté lors des dégustations de faire une region entière, trop de différences et d'écarts possibles. 
Merci 
Stephane 
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27 Jan 2023 14:51 #3

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Réponse de Kumquat sur le sujet LPV Coteaux de Paris : en Bourgogne !

Bulle 1 : Crémant de Bourgogne - Bailly-Lapierre - Vive la Joie 2014 / Bulle sympathique, qui tend vers un peu de complexité. La limite de l’exercice réside dans un côté crissant en fin de bouche, malgré une sensation un peu dosée, signe d’une maturité pas gérée au poil. Mais j’aime bien. 

Je ne commenterai pas les deux premiers blancs, sur lesquels je suis passé très rapidement du fait de mon retard. 

Blanc 3 : Meursault - Fanny Sabre - Limozin 2020 / Je suis moins marqué par le boisé que mes camarades. En tout état de cause le nez me semble s’exprimer sur des notes exotiques (passion/mangue), avec un ressenti d’acidité rien qu’au nez, ce qui m’évoque un jurançon sec. La bouche ,elle, est effectivement acide, quasi maigre. Bizarre sur un 2020, ici aussi gestion (trop?) précautionneuse de la maturité ? (récolté vert autrement dit)

Blanc 4 Gauche : Pouilly-Fuissé - Eric Forest - Les Crays - 2019 / Robe carrément or/vieil or, servi un peu chaud malheureusement ce qui le dessert car le vin est très, très riche, à la fois de sa matière première et de son élevage. Le nez est sur le sucre d’orge, mais c’est surtout en bouche que ce côté bodybuildé ressort avec un côté sur la planche/le vieux bois/le caramel - selon moi le camarade dont c’est l’apport ne devrait pas trop tarder pour le reste de la caisse. 

Blanc 4 Droite : Pouilly-Loché - Clos des Rocs - Monopole 2018 / Très très joli nez de raisin frais, de jasmin, de beurre frais, comme je les aime. La bouche est tendue, et le vin déroule sans aucun creux sur les mêmes arômes qu’au nez, légèrement plus mûrs peut-être. La finale est un peu sur l’élevage tout en laissant un côté un peu asséchant, un grip presque tannique qui m’évoque un chenin de Loire un peu élevé - une quasi parenté avec un vin de la Taille aux Loups par exemple. Très bon à mon goût.

Blanc 5 : Rully PC - Vincent Dureuil-Janthial - Vauvry 15 / Nez sur le caramel, mature et élevé. En bouche en revanche, je trouve la matière quasiment diluée (comme sur certains 2018). La finale est dans le même registre avec une pointe d’umami qui nuance ce bloc. Pas au niveau de la réputation du vigneron. (je bois ses coteaux bourguignons avec bien plus de plaisir, j’aurais dû en amener un tiens). 

Blanc 6 : Côtes de Beaune Villages - Domaine de la Vougeraie - 2001 / Robe vieil or, de belles larmes sur le verre. Le nez est charmant, sur des notes variées d’artichaut, de champignons de paris frais, un peu d’exotique. La bouche quant à elle semble relativement fraîche dans ce décor dont on sent qu’il a de l’âge. La finale est classe, aristocratique sur le vieux bois qui m’évoque certains jolis cognacs tendance vieux VSOP. Surprise à la tombée de l’étiquette, très très bon et au-delà de l’attendu vs. son pedigree. 


Rouge 1 : Bourgogne - Claude Dugat - 2019 / Un très bon pinot noir d’une année chaude selon moi, avec un nez charmant sur la canneberge, la griotte à l’eau de vie. Une bouche de PN variétal enrobée par un élevage sympa. Vraiment bon et du potentiel - par rapport à l’aîné de notre groupe, on voit ceux qui n’ont connu la Bourgogne qu’après que le réchauffement climatique y ait entraîné un certain changement de style général. 

Rouge 2 :Mâcon Cruzille - Clos des vignes du Mayne -  Manganite 2021 / Un nez de rafle pas très mûre, sur des notes un peu réglissées. Beaucoup de poivre aussi, et en bouche une acidité légèrement piquante et un peu de rusticité en finale. “ça me rappelle le gamay des côtes roannaises de quand j’ai commencé à y boire du vin” que je lâche - semi-bingo, c’est du gamay et le coin est plus riche en sols granitiques que plus au Nord - la parenté est là. 

Rouge 3 Gauche : Meursault - Henri Germain - Clos des Mouches -  2014 / Un nez que j’ai trouvé très délicat, sur la pivoine séchée, la poudre de riz, suggérant une légère sucrosité à mon sens. La bouche est moins belle mais c’est mieux avec le veau, la finale termine sur la rose fanée. Sympa dans son style, clairement à boire. 

Rouge 3 Droite : Volnay PC - Henri et Gilles Buisson - Chanlin 2010 / Un nez un peu cuit même si pas si expressif. C’est en bouche que c’est terriblement raide, strict et asséchant façon désert de Gobi. Quand ce vin sera t-il prêt ? Le sera t-il un jour ? 

Rouge 5 : Gevrey-Chambertin PC - Louis Boillot - Champonnet 2010
(mon apport, mais acheté chez un caviste donc je ne le connais pas - les conditions de conservation sont plutôt très bonnes habituellement) Nez sur une belle cerise, un peu de réglisse, de la rafle noble et des notes de vieux sachet de thé. La bouche est fatiguée, manque de puissance et de texture. Dommage. 

Rouge 6 Gauche : Nuits-Saint-Georges PC - Henri Gouges - Clos des Porrets-Saint-Georges 2012 / Nez délicat sur le pot-pourri. La bouche est elle équilibrée, à la fois pleine et fluide, et se déroule jusqu’à une finale un peu accrocheuse/appétente et réglissée. Très beau jus, à attendre encore un peu.

Rouge 6 Droite : Vosne-Romanée PC - Denis Mugneret - 1er cru 1998 / Bouchon, et un beau. Dommage, le vin derrière avait l’air très bien. 


Effectivement un plaisir vinique relativement limité d’une bouteille à l’autre - on se rattrape sur la suivante ! 

 

Romain
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27 Jan 2023 19:40 #4

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Réponse de Marc C sur le sujet LPV Coteaux de Paris : en Bourgogne !

Toujours une valeur sûre le Clos des Vignes du Mayne...

Marc
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27 Jan 2023 21:26 #5

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Réponse de oberlin sur le sujet LPV Coteaux de Paris : en Bourgogne !

Merci pour ces CR,
Pour ma part, après quelques années de dégustations diverses et variées,  c'est en Bourgogne que les déconvenues.sont les plus nombreuses (surtout sur les.pinots). Certes, je n'en ai pas bu des centaines mais, sans même parler du prix, le plaisir n'est pas souvent au rendez vous. Votre soirée en est une belle illustration !
Marc
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28 Jan 2023 07:51 #6

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Réponse de MathiasB sur le sujet LPV Coteaux de Paris : en Bourgogne !

Troisième soirée de notre groupe, on se retrouve au même resto que pour la deuxième soirée, cette fois au sous-sol où nous serons tranquilles pour la soirée !

On commence avec une bulle pour se faire la bouche.

Vin 1 : Caves Bailly Lapierre, Crémant de Bourgogne blanc Vive-la-joie Brut 2014
Mon apport
Au nez on décèle un soupçon de toasté.
En bouche la bulle se fait envahissante et un peu grossière, sur cette cuvée j'ai souvenir d'une bulle normalement un peu moins agressive. L'attaque et le milieu de bouche sont plutôt sur la rondeur, mais une petite acidité saillante ressort en finale.
On retrouve un peu de toasté, accompagné de fruits blancs.
C'est globalement bien fait, mais la complexité est limitée, c'est un vin qui joue dans le consensuel. Parfait pour une mise en bouche sans autre prétention.
Bien (+)

On attaque les blancs.

Vin 2 : Les Champs de l'Abbaye, Monthélie blanc Les Sous Roches 2021
Nez très ouvert, du beurré, du toasté, le bois est assumé et donne un nez charmeur.
En bouche, si l'attaque se fait sur une relative rondeur, c'est ensuite une acidité citrique redoutable et un peu trop agressive pour moi qui jaillit et prend toute la place. Ce citron qui titille les papilles de manière moyennement agréable porte le vin, mais il manque vraiment du gras ou de la structure pour l'enrober car en l'état le plaisir est limité.
Un vin surprenant, au nez flatteur mais à la bouche assez décevante.
Bien -

Vin 3 : Domaine Barat, Chablis Premier cru Vaillons 2016
Nez bien moins flatteur que le précédent, c'est plutôt fermé.
La bouche manque de fruit, il y a comme une forme d'amertume qui me perturbe, et la finale est un peu écœurante.
Pas la grande joie sur ce chablis.
Assez Bien

Vin 4 : Fanny Sabre, Meursault blanc Limozin 2020
Nez plutôt ouvert, boisé flatteur.
En bouche l'équilibre me semble assez bon. Le fruit est présent, il est accompagné d'un boisé appuyé, qui mériterait quelques années pour s'affiner : on ne tombe pas dans le caricatural, mais pas si loin. La longueur est bonne.
Joli canon pour qui n'est pas allergique aux blancs boisés.
Bien +

Vin 5 : Clos des Rocs, Pouilly-Loché Monopole 2018
Mon apport
Nez ouvert, sur le fruit blanc, avec une pointe d'élevage.
En bouche on retrouve le fruit, beaucoup de fraîcheur, l'acidité est bien intégrée et donne un bel élan au vin.
Un style que je qualifierais de distingué pour cette bien belle bouteille.
Très Bien -

Vin 6 : Eric Forest, Pouilly-Fuissé les Crays 2019
Nez sur le grillé, style pop corn (première fois que je sens un truc comme ça !)
En bouche le vin est dense, démonstratif, l'élevage est plus marqué, mais c'est très bien fait, cela contribue à la complexité du vin sans l'alourdir.
Un vin tout en gourmandise, avec une belle longueur.
Très bien

Vin 7 : Domaine Vincent Dureuil-Janthial, Rully Premier Cru blanc Vauvry 2015
Nez moyennement expressif.
Bouche sur un fruit jaune bien mûr, ça tire presque sur le tropical. Voilà un blanc particulièrement puissant et solaire, mais qui arrive à garde un bon équilibre. Finale sur le caramel.
Expression assez atypique du chardonnay bourguignon, on pourrait facilement le placer bien plus au Sud de la carte.
N'étant pas réfractaire à ce style, je le trouve bien agréable !
Très Bien -

Vin 8 : Domaine de la Vougeraie, Côte de Beaune blanc Les Pierres Blanches 2001
Nez sur l'artichaut et les fruits tropicaux (on continue dans les arômes improbables)
En bouche c'est la truffe qui s'impose, le vin est épanoui, il allie puissance et finesse avec beaucoup de classe.
Coup de chapeau pour ce vin qui a surclassé tous les autres blancs tout en étant celui à l'appellation la moins prestigieuse.
Très Bien +

Après ce vingtenaire épanoui, on attaque les rouges.

Vin 9 : Claude Dugat, Bourgogne rouge 2019
Nez sur le fruit rouge et la vanille.
Bouche avec un joli fruit, c'est plutôt dense, on sent les tanins qui accrochent encore un poil.
C'est joli mais encore un peu brut, le vin mériterait quelques années pour gagner en finesse et en complexité.
Bien

Vin 10 : Clos des vignes du Maynes, Mâcon Cruzille rouge Manganite 2021
Nez moyennement agréable, on se prépare à un truc bizarre.
En bouche l'acidité est énorme et emporte tout, c'est absolument imbuvable pour moi.
Non noté

Vin 11 : Henri Germain et Fils, Meursault rouge Clos des Mouches 2014
Nez avec un joli fruit, mais aussi quelques marques d'élevage, des notes de chocolat.
Bouche assez dense, belle structure. On retrouve les notes liées à l'élevage, le chocolat s'associe au fruit du vin, mais on aurait aimé un fruit un peu plus éclatant. Les tanins ici aussi accrochent encore un peu.
C'est assez chouette mais la bouche malgré tout manque un peu de gourmandise.
Bien +

Vin 12 : Domaine Henri & Gilles Buisson, Volnay Premier cru Chanlin 2010
Un nez qui ne pinote pas du tout, on est plutôt sur le fruit compoté.
La bouche est plus dense, avec un profil très sudiste, on dirait un vin qui a pris le Soleil de Provence ! Les tanins sont encore asséchants.
On imagine le potentiel du vin mais en l'état le plaisir est limité, il n'est pas accessible. Dans 10 ans ???
Bien (-)

Vin 13 : Domaine Louis Boillot & Fils, Gevrey-Chambertin Premier cru Champonnet 2010
La bouche du vin est plutôt sur la finesse. Il y a comme une sensation de vin poussiéreux.
Le vin tient encore debout mais on le sent sur le déclin.
Bien (-)

Vin 14 : Domaine Henri Gouges, Nuits-Saint-Georges Premier cru rouge Clos des Porrets-St-Georges 2012
Nez ouvert, ça pinote, enfin !
Bouche très très bien faite, c'est équilibré, fruité, complexe, tout est en place, la longueur est bonne.
Le rouge de la soirée, sans conteste !
Très Bien +

Vin 15 : Denis Mugneret & Fils, Vosne-Romanée Premier cru 1998
Un bouchon sans appel. Dommage pour ce dernier vin.
ED

Bilan : quelque jolies bouteilles en blanc, en rouge c'était plus compliqué. Comme il est écrit plus haut, la Bourgogne est capable du meilleur comme du pire, et ce quel que soit le niveau d’appellation ou de prix. Cela explique la part très limitée de cette région dans ma cave... Paraît que je suis plutôt averse au risque !

Mathias

Mathias
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29 Jan 2023 17:33 #7

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Réponse de mconstant sur le sujet LPV Coteaux de Paris : en Bourgogne !

A mon tour de pondre ce CR :
​​​Nous nous retrouvons une nouvelle fois avec les camarades des Côteaux de Paris pour une nouvelle soirée dédiée cette fois-ci à une région adorée des amateurs: la Bourgogne ! Nous sommes 10 au tour de la table, c'est parti !  
Vin 1 : Maison Bailly Lapierre, Crémant de Bourgogne, Vive la Joie, 2014 
Le nez est bien ouvert et flatteur sur le citron, un peu de peau de pêche blanche mais surtout de la brioche (ce que j'apprécie). L'aération amène des notes florales (hortensia ?). 
La bouche présente une attaque un peu mollassonne, ça tombe rapidement même s'il y a une rondeur générale et un bon équilibre. La finale est sucrée, trop à mon goût et le palais est emplit comme après avoir mangé un aliment trop sucrée (siropeux). 
Un vin bien fait, consensuel, parfait pour l'apéro mais trop sucré pour moi.  

Vin 2 : Domaine Les Champs de l'Abbaye, Monthélie, Les Sous Roches, 2021 
Le nez présente d'entrée les marques d'un élevage appuyé avec un mélange de caramel, de sésame grillé. Le fruit de révèle aussi avec du citron mûr et de léger fruits jaunes. Certes c'est dominé par l'élevage mais j'aime bien. 
La bouche présente un mélange de puissance et d'acidité sur des arômes majoritairement citronnés en début de bouche puis une acidité dominante dès le milieu de bouche et une finale sur le sésame grillé sans une vraie acidité pour rincer le palais. La longueur est moyenne. 
Un vin que j'ai beaucoup apprécié au nez sur un style élevé certes mais assez aguicheur. La bouche est bien faite et c'est peut-être dû au fait de ne pas manger mais j'ai été lassé assez rapidement. Je mets ça sur le compte de la jeunesse du vin car on sent un beau potentiel.  

Vin 3 : Domaine Barat, Chablis 1er cru, Vaillons 2016
Un nez que j'ai trouvé discret mais avec une certaine élégance et retenue sur le citron et un petit côté floral (lys). Ça reste frais et pour l'instant j'aime bien. 
La bouche en revanche clôt les débats pour moi avec une attaque presque trop vive, des amers qui arrivent en milieu de bouche et même une finale sucrée. Bref ça fait le tour des sensations mais sans persistance. 
Stupeur à la découverte qu'il s'agit d'un Chablis, ne reflète pas l'appellation selon moi.  

Vin 4 : Domaine Fanny Sabre, Meursault, Limozin, 2020
Le nez est plutôt bien fait et avec une vraie finesse comme j'aime habituellement avec ce mélange de citron, léger fumé, une touche de cire sans être toutefois trop marquée et un léger brioche toastée/cramée. Pour l'instant, c'est sympa. 
En bouche l'élevage ne fait que dominer avec ce goût toasté présent dès l'attaque. Heureusement ça donne un léger gras, une certaine touche citronnée revient en milieu de bouche puis une finale sur la vanille. Longueur moyenne. 
Bon on semble être sur un Côte de Beaune caricatural dans son élevage. Encore une surprise à la levée de l'étiquette.  

Vin 5 : Domaine Olivier Giroud, Pouilly Loché, Clos des Rocs, 2018
Le nez est charmeur sur des arômes de citron frais, des fleurs blanches et un léger élevage. C'est très sympa et j'aime beaucoup. 
Enfin une bouche qui donne toutes ses promesses avec une attaque certes vive mais l'équilibre est bien présent, une belle structure sur la tension et une belle longueur. 
Un blanc enfin à mon goût. C'est bien fait même si c'est jeune.   

Vin 6 : Domaine Eric Forest, Pouilly Fuissé, Les Crays, 2019
Le nez est lui aussi très élégant majoritairement sur le fruit avec du citron frais, du chèvrefeuille, un petit côté champignon et un léger cèdre très noble. Bonne complexité générale et intégrée. 
La bouche est elle aussi élégante avec une acidité maîtrisée en attaque, un beau gras qui arrive en milieu de bouche et une finale sapide sur un fin boisé. Belle longueur. 
​​​​​C'est un beau vin sur j'ai apprécié malgré sa jeunesse (pas d'accord avec Guillaume sur un vin qui fait plus que son âge).  

Vin 7 : Domaine Dureuil-Janthial, Rully 1er cru, Vauvry 2015
Le nez présente un caractère bien mûr avec un mélange de fruits jaunes, d'abricots et la noisette signe d'un élevage pas trop fondu. C'est sudiste pour un chardonnay mais pourquoi pas.
La bouche présente aussi ce côté mur avec une matière importante mais non comblée par une acidité qui amène une certaine astreingence et une finale caramel. Longueur correcte. 
Une déception encore une fois car j'aime plutôt beaucoup les vins du domaine mais on est dans une phase ingrate où l'élevage est trop appuyé à mon goût.  

Vin 8 : Domaine de la Vougeraie, Côte de Beaune Village, Les Pierres Blanches 2001
Il s'agit de mon apport en blanc.
Le nez fait beaucoup plus évolué que les autres vins de la soirée et c'est normal. On a un nez qui truffe à mort, un beau citron mûr, des fruits exotiques et une vraie complexité générale raffermie par un boisé fin mais encore présent. Il s'agit de ma troisième bouteille et j'adore toujours autant. Un nez que je pourrais humer de nombreuses minutes. 
L​​​​​​a bouche est puissante sans être écoeurante, on a une matière équilibrée, une belle acidité, des arômes de citrons mûrs et une finale sur le vieux bois. Grosse longueur. 
J'aime personnellement beaucoup mais je ne suis pas forcément très objectif étant donné qu'il s'agit de ma bouteille.  

Vin 9 : Domaine Claude Dugat, Bourgogne Pinot Noir, 2019
Le nez est assez sérieux, sur le noyau de cerise noire, une sensation de profondeur et un léger réglisse. 
La bouche est aussi austère, jeune avec un effet pommade de cerise en milieu de bouche qui donne une impression de tannins enrobés. Belle longueur générale pour ce vin jeune mais bien fait quoique austère. 
Un petit Bourgogne qui garde un certain potentiel : en phase avec ce que j'ai goûté de ce producteur.
 
Vin 10 : Clos des Vignes du Mayne, Macon Cruzilles, Manganite, 2021
Le nez présente un premier abord clairement sur la rafle, un côté ​​​​​​végétal qui laisse ensuite la place à un nez gourmand sur les fruits rouges, un léger poivre et de la framboise. Bref, un nez de gamay nature. 
La bouche est elle aussi sympathique, équilibrée gouleyante sur les fruits rouges. La longueur est faible et seule l'acidité persiste ce qui peut gêner certains. 
Clairement un vin que je ne plaçais pas du tout en Bourgogne mais plutôt vers le Beaujolais. Sympa tout de même.  

Vin 11 : Domaine Henri Germain, Meursault, Clos des Mouches 2014 
Le nez est frais et élégant sur le noyau de cerise, ça pinote gentiment et on a des parfums de fleur fanée. 
La bouche est fruitée, sans aucune aspérité mais reste assez fluette, finale sur les fleurs fanées et longueur moyenne.
Un vin classique, élégant même s'il lui manque un peu de matière pour être tout à fait à mon goût. 

 Vin 12 : Domaine Henri et Gilles Boisson, Volnay 1er cru, Chanlin 2010
Le nez est très puissant sur les fruits noirs mais aussi la prune et les raisins secs, presque cuits. Sans information du cépage, j'aurai pu partir sur du grenache. 
La bouche est stricte, sur les fruits noirs et même une finale un peu prune, des tannins présents.
Pas mon style de pinot clairement  

Vin 13 : Domaine Louis Boillot, Gevrey Chambertin 1er cru Championnet, 2010
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Un nez de pinot à maturité sur la cerise burnat, quelques arômes de mûre, de thé noir Lipton, un léger côté métallique et des arômes de fleurs fanées. 
La bouche est fluette, presque fatiguée sur ces arômes de fleurs fanées et la longueur est faible sans vraie persistance qui fait dire que ce vin est quelque peu âgé. 
Un pinot intéressant mais sur la pente descendante.

Vin 14 : Domaine Henri Gouges, Nuits-Saint-Georges Premier cru rouge Clos des Porrets-St-Georges, 2012
Deuxième apport 
Le nez est extrêmement élégant sur les fruits rouges, un côté pot pourri et les fleurs fanées. On reconnaît le pinot assez facilement, le type de pinot que j'aime. 
La bouche est équilibrée avec une bonne matière et des petits tannins en finale sur le réglisse. Bonne longueur.
Une belle bouteille, ma préférée en rouge de la soirée.  

Vin 15 : Domaine Denis Mugneret & Fils, Vosne-Romanée Premier cru, 1998
Bouchonnée  

Si les vins n'étaient pas à la fête (jour feuille ?), les plats et la camaraderie naissante ont permis tout de même de passer une belle soirée ! 

Matthias 
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30 Jan 2023 08:21 #8

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