Bonjour à toutes et tous.
Voici quelques impressions, sans prise de notes sur l'instant, sur les vins croisés lors de retrouvailles familiales, prétexte pour fêter quelques anniversaires avec notamment un passage dans une nouvelle dizaine pour l'un d'entre nous!

Sur un Gravlax et charcuteries diverses

Bodega Zárate, Rías Baixas, 2021
Je voulais tester l'accord avec un gravlax en apéro, étant en popotte, j'ai manqué de concentration mais c'était réussi et le vin était fidèle à ce que j'avais goûté l'été dernier ; fleurs et fruits blancs, notes iodées, belle tension et fraîcheur, coef de torchabilité notable.
 

Sur un Risotto aux champignons

Domaine Chapuis, Corton Charlemagne 1969
Niveau bas épaule, la bouchon a fait plouf direc' vers le bas: carafe.
Robe earl grey 
A l'ouverture, c'était pas top olfactivement mais à table, ça se présentait mieux.
Nez très évolué évoquant plutôt un oxydatif jurassien, fruits secs, noix, épices 
La bouche propose une matière déliée, plutôt en finesse, pas du tout agressive, un toucher plutôt suave pour une finale expressive et assez longue sur le côté rancio oxydatif.
Une expérience intéressante; on sait que c'est vieux, ça paraît bien trop tard, et pourtant on y trouve du plaisir, pour peu qu'on ne soit pas réfractaire aux arômes oxydatifs. 
Accord plus que correct avec le risotto aux champignons.
 

Sur divers fromages:

La Rioja Alta, Rioja, Viña Ardanza Reserva 2009
Robe bien sombre
Le nez est expressif mais très marqué par des notes empyreumatiques, écrasant le fruit, ça manque d'élégance
Beau toucher en bouche avec cette matière sapide et puissante, qui possède un beau support acide, avec une longue persistance mais j'y retrouve cette aromatique fumée, presque brûlée qui me chafouine et limite nettement le plaisir. 
Deux bouteilles de ce vin seront ouvertes au cours du weekend et les deux goûtaient pareil.
 

Il fallait marquer le coup !

Domaine la Sobilane, Rivesaltes, 1953
Robe acajou claire et brillante
Joli nez, proposant des notes gourmandes de café, chicorée et de crème aux oeufs. 
Bouche qui laisse la sensation d'un vin digeste, élégant, pas monstrueux de complexité et de longueur mais qui raconte une jolie histoire, le sucre se fait doux. C'est bien bon.
Essentiellement bu pour lui même, testé sur un gorgon cremissimo; ça le fait pas, mais sur un bleu d'auvergne; ça valide!
 

Apéro:

Azienda Agricola Dante Rivetti, Moscato d'Asti, Riveto 2021
Robe pâle 
Nez expressif et frais, floro-muscaté s'accompagnant de notes épicées m'évoquant le cumin 
Bouche au sucre gourmand, la bulle est très discrète, légère et digeste, la finale fruitée et fraîche. Franc succès avec cette bouteille qui a plu à tout le monde, à l'image du Moscato de Marcarini qui avait aussi trouvé son public à Noël.
 

Apéro!

Agustí Torelló Mata, Cava Gran Reserva Brut Nature 2014
Nez plutôt joli, finement élevé, notes minérales, l'aération lui confère des arômes de cake aux olives vertes
Bouche au profil un peu austère, les bulles sont fines la matière moyennement vineuse mais un peu stricte, le profil zéro dosage se ressent, finale fraîche à qui on peut reprocher un petit manque de relance ou de longueur. Un vin qui m'a moins emballé que les bouteilles précédentes.
 

Sur une Bacalhau au four 

Bodegas Muga, Rioja blanco 2019
Nez minéral et de fruits plutôt blancs, discrètes notes d'élevage en filigrane 
Bouche plutôt ronde et suave souple de bout en bout, la finale qui s'évanouit rapidement.
C'est bon mais plutôt passe partout, évidemment mes goûts évoluent, mais ce Muga blanco ne m'emballe plus comme par le passé.
 

Apéro: 

Champagne Drappier, Carte d'Or brut
dégorgé en juillet 2022
Là encore pas bien concentré mais je retiens des deux bouteilles bues une sensation de neutralité, au nez comme en bouche, une bulle plus présente que sur le Cava, mais un vin qui m'a laissé une empreinte...neutre...A noter tout de même qu'il mettait très bien en valeur la pastilla de volaille.
 

Une paire de rouge sur un Couscous Royal

Domaine de la Grange des Pères, Vin de Pays de l’Hérault, 2013
moitié de bouteille carafée une heure avant.
Nez qu'il faut aller chercher, fait de notes sanguines et fruits rouges.
Bouche en demi-corps, qui laisse une sensation d'un vin manquant d'ampleur et de longueur. C'est bon, mais on ne retrouve pas l'intensité et la complexité qu'on attend avec ce vin, qui devient même le lendemain parfaitement quelconque. Déception et un exemplaire qui vient appuyer la mauvaise réputation de ce millésime avec ce domaine.
 

Cave de Tain - L'Hermitage, Gambert de Loche, Hermitage 1999
Un vin assez fidèle à la bouteille dégustée l'an dernier, la relecture de mes notes (faut quand même bien que ça serve, ces Crs !) me fait proposer une ouverture précoce, midi pour le soir et carafage de la moitié de la bouteille une heure avant.
Robe sombre
Nez plus expressif et intense, les fruits noirs, du lardé fumé, évoluant sur le bacon le lendemain.
Bouche nettement plus sapide, intensité et profondeur se manifestent, finale finement mâchue et expressive, longue. C'est très bon, il éclipse sans difficultés son compagnon du soir.
 

sur des pâtisseries maghrébines et salade orange/cannelle:
 
Château de Fargues, Sauternes 1985
Robe dorée orangée
Nez superbe, très exotique, ananas rôti, vanillé et épices, écorce d'orange subtile
Bouche à la fois gourmande et dotée d'un beau dynamisme, c'est long et plutôt frais dans l'aromatique. C'est charmant, fringuant, élégant. Bref, c'est excellent !
 

Et parce qu'il re-faut bien marquer le coup !

Château de Belle-Rive, Coteaux du Layon, Clos des Quarts de Chaume 1953
Le niveau est bas, le bouchon est venu en deux fois.
Robe ambrée dorée brillante
Un nez qui se livre en douceur et subtilité, l'agrume confit laisse place à la cire.
Bouche au toucher demi-sec, matière assez fine, acidité posée, finale d'une longueur honorable sur l'aromatique nasale qui laisse tout de même une petite sensation de dilution. C'est bon, mais en fin de course, tout ce qu'on ne souhaite pas aux jeunes septuagénaires !
 

Merci de m'avoir lu.

Impressionnant 
J’avais eu aussi une expérience plus que mitigée il y a 2-3 ans sur gdp 13 bu en parallèle d’une côte rôtie jamet 13 qui avait survolé les débats.

Il me semble que monsieur Vaillé recommandait en son temps d’attendre longuement ce millésime.



 

Plus ça va et plus je me questionne sur la faille spatio temporelle qui avait vu des enchères folles sur les GDP 2013 après le décès de son géniteur.
Pourquoi le seul millésime quelconque avait atteint des records ? 
Par respect pour le caviste qui m'en avait vendu 3, je ne veux pas revendre les 2 qu'il me reste mais j'avoue ne pas trop savoir quoi en faire.
Les boire, oui mais quand et avec qui ?
Ce n'est pas assez bon pour des amateurs et trop cher pour des j'menfoutistes du vin ! 

A voir... j'ai plusieurs fois mal goûté ce millésime, mais la dernière était nettement mieux... 2013 est je trouve un millésime un peu particulier en Languedoc, ça part dans tous les sens. J'avoue ne pas être très optimiste mais je n'enterre pas le millésime pour autant. Il m'en reste un peu, on verra à l'évolution...

Alain

"Bonjour à toute et tous."
Il n'y en a donc qu'une?