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LPV Lutèce : les 40 ans de l'Ardéchois

  • mconstant
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LPV Lutèce : les 40 ans de l'Ardéchois a été créé par mconstant

LPV Lutèce : les 40 ans de l'Ardéchois
L'un de nos membres ayant récemment soufflé ses 40 bougies, il était hors de question de ne pas fêter cet événement. Cet originaire de l'Ardèche, plein et franc, nous a donc convié à son domicile pour une soirée d'anthologie. Ordre nous a été donné de ne pas apporter de solide, uniquement du liquide et la générosité de notre hôte était à la hauteur de nos apports avec de la charcuterie d'Ardèche, du gigot d'agneau, un sublime risotto et un tiramisu revisité à l'orange. Miam !

Vin 1 : Champagne Francis Boulard, Les Murgiers, Non Dosé
Le nez est simple et immédiat sur du coing, de la brioche et du citron. Un côté immédiat, parfait pour débuter.
La bouche présente une bulle très fine, une matirèe de demi-corps, un petit citron présent et une belle acidité. La longueur est faible mais présente une immédiateté/facilité à boire.
Un très belle mise en bouche même si la complexité n'est pas forcément au rendez-vous.

Vin 2 : Champagne Veuve Fourny, Cuvée R, Extra-Brut
Un nez ouvert sur le citron confit, quelques fruits jaunes, un léger fumé, puissant et ouvert. Ca me faisait penser à Veuve Fourny...
La bouche est puissante, une belle matière et une bonne tension. La finale "claque" même si aucun arôme ne semble dominer. Très belle persistence.
J'aime beaucoup et je suis toujours ravi de rencontrer les bouteilles de ce producteur.
 
Les deux premières bulles pour se faire la bouche 
Vin 3 : Champagne Selosse, Lieu-Dit Ay, La Côte Faron
Le nez est intense et en même temps fin et d'une complexité imposante. L'oxydation maîtrisée est présente, les fruits confits aussi (citron, orange), le pain grillé extrêmement fin : tout est en place, sublime, complexe. Bref, avant même de goûter, le producteur ne fait que peu de doutes : on est sur un très beau Selosse.
La bouche est intense avec une bouche superbe, une bulle très crémeuse, le citron confit, une petite note d'orange, une longueur à se pâmer. Bref magnifique et même compliqué de prendre des notes tant le vin est une évidence.
Deuxième rencontre cette année sur cette cuvée, Selosse reste unique et à part.
 
Selosse, tout simplement 
Vin 4 : Domaine Alexandre Bain, Vin de France, Mademoiselle M 2018
Le nez est joli sur un mélange de mielé, de fruits jaunes, un léger menthol, des petits fruits exotiques. C'est ouvert et une belle complexité générale.
La bouche présente une attaque large sur des beaux amers qui arrivent dès le milieu de bouche et l'acidité reprend le dessus sur le petit citron. Malgré tout, la matière est imposante et la finale s'étend sur un léger menthol et de l'orange amère. Très belle longueur pour ce vin que je trouve très très sympa.
Seconde rencontre de ce vin sur ce millésime, c'est très bon !

Vin 5 : Domaine Mikulski, Meursault Premier Cru, Charmes 2011
Le nez est classique, joli sur le citron, la craie et un léger exotique. C'est bien fait mais quelque peu "simple".
La bouche est grasse, ample avec une belle matière sur le citron, la tension et bien présente et un léger vanillé apparaît en milieu de bouche. Finale salivante sur le citron qui me fait partir directement sur la bourgogne mais plutôt vers Chablis.
La levée de l'étiquette ne peut que donner une déception : c'est bien fait mais pas grand et manque clairement de complexité pour un 1er cru de ce niveau.

Vin 6 : Claude Courtois, Les Cailloux du Paradis, Vin de France, Evidence, 2009
Le nez présente un mélange d'orange, de citron, un côté pneu et un léger oxydatif. On sent une certaine évolution mais c'est très joli et encore une fois différent de ce que l'on connaît. Précis, bien fait mais aucun repère pour ma part.
La bouche présente un gras important en attaque, de l'orange et citron confit et une très grosse rondeur. Un très bel équilibre même si l'on pourrait lui reprocher un léger manque de tension et une finale sur l'amertume. La longueur est importante et l'ensemble fait que le vin est très joli.
Une découverte, impossible à placer à l'aveugle.

VIn 7 :Maison Chapoutier, Saint Joseph Blanc, Les Granits, 1998
Le nez est superbement complexe, totalement différent de ce que l'on boit habituellement avec un mélange de végétal (eucalyptus, menthol), des arômes d'orange confite, un côté chevrefeuille, l'abricot et même la sauce huitre (?). C'est précis et ne fait que changer, j'adore.
La bouche présente une concentration imporatnte avec une acidité bien présente, de l'orange sur le zeste en attaque puis se dévoile le chevrefeuille et une finale mentholé. Très grosse longueur, une tension présente, aucune signe d'oxydation et encore jeune.
L'un de mes apports que je croyais au départ un rouge, c'est tout simplement magnifique et d'une jeunesse insolante (les personnes pensait à un vin des années 2010...).
 
 
Une série de blancs de haut niveau même avec un Mikulski décevant
Vin 8 : Maison Glandien, Vin de France, L'Ouverture, 2021
Le nez est sur un mélange animal, cuir, du fruit noir, une note médicamenteuse et de la framboise à l'aération. Impossible à placer et j'oscille entre le Gamay, le Pinot Noir, la Syrah et le Cabernet Franc.
La bouche est un peu terreuse, un coté ferme et la sensation est similaire à certain cidres fermiers qui montre un petit perlant La longueur est moyenne sur le fruit avec des tannins d'une superbe finesse. C'est nature, bien fait mais impossible à placer.
A la levée de l'étiquette, je reconnais le vin que j'ai vu passé sur les réseaux sociaux : clairement je ne suis pas pris par la hype. Si l'on me demande de payer 20/25€ pour ce vin, pourquoi pas ? Les prix de seconde main est tout à fait non justifié sur cette bouteille.
 
 
Les affres de la spéculation, clairement pas de hype pour moi
Vin 9 : Domaine Monier Perreol, Saint Joseph, Cuvée Tradition, 2018
Le nez est profond sur les fruits noirs compotés avec une grosse concentration et un côté poivré. L'aération amène aussi un côté anchoiade, sanguin et viandox. C'est beau et la syrah ne fait pas trop de doutes.
La bouche présente une matière imposante et concentrée sur de la cerise noire. L'acidité est présente et donne ce côté équilibré. La finale se précise sur le petit poivre noir et se déploie pendant de nombreuses secondes qui permet de donner un côté fin à l'ensemble. Aucune lourdeur qui aurait pu être perçue avec ce côté fruits noirs compotés et anchoiades du nez.
Une très belle bouteille et du plaisir immédiat. C'est certes jeune mais déjà accessible.

Vin 10 : Domaine Gonon, Saint Joseph, 2016
Le nez est sur les fruits noirs, du poivre, un côté lardé, un petit peu de tabac. Une Syrah classique, extrêmement bien faite et qui ne lasse pas. J'adore !
La bouche est elle aussi jolie avec une matière qui prend le palais en attaque, sublime et pleine sur les fruits noirs et une finale sur un mélange de lardé, un côté sanguin. Ce qui fait la force de ce vin est son côté juteux, immédiat, plein et des tannins poudrés : juste énorme et super buvable.
La révélation de l'étiquette me fait plaisir : je trouvais régulièrement Gonon austère (hormis Iles Feray). Ici, on est sur une superbe bouteille, juste exquise et déjà approchable. Un grand vin !

Vin 11 : Domaine Gangloff, Côte Rotie, La Barbarine, 2014
Le nez est profond sur les fruits noirs, floral avec de la violette. Le nez est joli même si un léger élevage se laisse sentir (réglisse) et un côté vernis qui ferait presque se demander si le vin n'est pas nature.
La bouche présente une attaque avec une belle acidité, du fruits noirs et une très belle longueur. C'est équilibré mais encore strict/sérieux.
Un beau vin mais la "moins bonne" Barbarine dégustée pour ma part, un coté moins immédiat que ce que j'aurai aimé. Clairement pâti du vin précédent (alors que dans la logique du fournisseur, le Gonon devait être un tremplin pour ce vin).

Vin 12 : Maison Delas, Hermitage, Marquise de la Tourette, 2006
Le nez est juste énorme sur une Syrah fine, des fruits noirs, un lardé présent, un côté minéral (cailloux). Une complexité enorme et en même temps une finesse importante. Léger élevage présent à l'aération avec un léger moka et renforce en même temps le fruit avec de la framboise qui arrive. Personnelement j'adore et je trouve qu'on est sur la race des grands vins. C'est immédiat, fin, complexe, changeant et en même temps en place.
La bouche est divine avec une matière présente et importante mais tout équilibrée avec une acidité aussi présente, c'est juste un jus de fruits rouges (la framboise pour ma part) puis des fruits noirs (léger cassis). Le milieu de bouche laisse la place sur ce que je classe comme minéral (acidité ?), du fruits juteux qui reste évidemment et une finale d'une superbe longueur et persistence avec des tannins presque imperceptible.
Qu'est-ce que j'ai apprécié cette bouteille (l'un de mes apports) que je n'attendais pas à ce niveau. On sent que c'est en place mais peut encore se garder longtemps.
 
Quelle série de Syrah les amis
Vin 13 : Domaine Charvin, Châteauneuf du Pape, 2005
Le nez est clairement complexe mais encore très jeune avec du fruit noir compotés, un côté chocolaté, un petit côté orange sanguine qui pourrait amener chez un producteur bien connu. C'est imposant, on sent encore un vin jeune où l'élevage n'est pas encore tout à fait fondu et un côté chaleureux qu'on n'avait pas sur les vins précédents. Ces différents indices me conduisent à penser à une dominante Grenache.
La bouche est puissante, sûrement la plus puissante des rouges de la soirée sur les fruits noirs avec une belle matière enveloppante en attaque puis le chocolat prend le dessus avec la mûre compotée et même un petit côté pruneau. La finale se gâte car si la longueur est bonne, on a un côté extrêmement asséchant et des tannins plus que présents.
Une belle bouteillle mais sûrement trop chaleureuse à ce moment de la soirée. A la levée de l'étiquette, une petite déception pointe pour ma part car au vu de l'âge, cela devrait être prêt. A sûrement été impactée par les vins précédents.
 
 
Un Charvin trop jeune et bu trop tard (dans la soirée)
Vin 14 : Château Climens, Barsac, 1983
Encore une foi, un nez sublime et complexe sur le caramel, le zeste d'orange, l'ananas rôti, un petit côté speculos et quelques épices (cannelle). C'est diablement complexe, pas encore totalement évolué vers le café et le moka même si l'on sent un certain âge.
La bouche est elle aussi superbe, avec un gras enveloppant la bouche en attaque, de l'orange confite qui s'enchaîne par vagues et l'acidité qui convient parfaitement. La finale est sur le caramel et la mandarine avec une persistance importante. Aucune sensation de lourdeur, tout est en place et magnifique. Un très beau liquoreux, au début de sa plage de maturité (en tout cas dans la maturité que j'apprécie).
Je suis un bec à sucres (même si cela doit être en quantité limitée car je sature très rapidement) et ce type de bouteilles me fait dire que je n'en ai pas assez et surtout qu'il faut que j'arrive à en encaver des "vieilles" (plus de 40 ans). L'accord avec un dessert à l'orange approchait du sublime et le millésime/concentration était la parfaite façon de terminer cette soirée. De l'émotion dans le verre avec les amis !
 
La petite photo de famille
L'heure des agapes est terminée et le retour à la terre ferme est nécessaire. Encore une soirée pleines de joie, de partage et de bonne humeur où respire la franche camaraderie. La seule question qui reste à poser est "à quand la prochaine ?"

Matthias
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05 Mar 2023 19:36 #1

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Réponse de Vaudésir sur le sujet LPV Lutèce : les 40 ans de l'Ardéchois

Merci pour ce CR et pour le Mikulski vu que tu partais à Chablis tu le mettais chez qui ? Et sur quelle appelation ?
Deja bu le Saint Jo 2016 de Gonon effectivement très beau.
Stephane
05 Mar 2023 20:25 #2

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Réponse de mconstant sur le sujet LPV Lutèce : les 40 ans de l'Ardéchois

Pour le Mikulski, je l'aurais mis plutôt sur un producteur qui fait des vins sur la tension donc un beau premier cru/grand cru de William Fèvre, voire même chez Raveneau.
Matthias
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06 Mar 2023 08:19 #3

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Réponse de Marc C sur le sujet LPV Lutèce : les 40 ans de l'Ardéchois

Glandien semble bien parti pour une carrière à la "domaine des miroirs". Prix seconde main complètement surréaliste par rapport à ce qu'il y a effectivement dans la bouteille...

Marc
06 Mar 2023 11:30 #4

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Réponse de hyllos sur le sujet LPV Lutèce : les 40 ans de l'Ardéchois

Le nez est sur un mélange animal, cuir, du fruit noir, une note médicamenteuse et de la framboise à l'aération. Impossible à placer et j'oscille entre le Gamay, le Pinot Noir, la Syrah et le Cabernet Franc.
La bouche est un peu terreuse, un coté ferme et la sensation est similaire à certain cidres fermiers qui montre un petit perlant La longueur est moyenne sur le fruit avec des tannins d'une superbe finesse. C'est nature, bien fait mais impossible à placer.
 

Avec une description textbook des déviances... "c'est bien fait". Si on a des notes médicamenteuses, du cuir/animal (probablement des bretts, donc), sensation de cidre fermier... bah c'est clairement une bouteille foirée... donc foiré = nature bien fait ?
On commence à avoir quand même de sacrées dissonnances cognitives avec ces vins ratés qu'il faut aimer. 

Site perso (non commercial) www.wineops.fi/?page...
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07 Mar 2023 11:22 #5

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Réponse de Frisette sur le sujet LPV Lutèce : les 40 ans de l'Ardéchois

ça me rappelle un  Overnoy récent...

Flo (Florian) LPV Forez
07 Mar 2023 16:37 #6

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Réponse de mconstant sur le sujet LPV Lutèce : les 40 ans de l'Ardéchois

Avec une description textbook des déviances... "c'est bien fait". Si on a des notes médicamenteuses, du cuir/animal (probablement des bretts, donc), sensation de cidre fermier... bah c'est clairement une bouteille foirée... donc foiré = nature bien fait ?
On commence à avoir quand même de sacrées dissonnances cognitives avec ces vins ratés qu'il faut aimer. 

Mon naturel optimiste me fait dire que ce n'est pas pour moi mais je suis certain qu'il y a des afficionados. D'ailleurs un des membres du groupe de LPV Lutèce fortement porté sur le nature aurait adoré, il est complètement fou "des vins qui puent et donc la bouche est punk". Et je ne peux pas dire que c'est mal fait car certains de mes camarades lui ont trouvé des qualités (peut-être lié à l'étiquette) et que ça se buvait (surtout une belle finesse dans les tannins). 

Le vin foiré est celui qui ne peut qu'être mis à l'évier : là on a un parti-pris un peu fou de mon point de vue.
Pour avoir parlé avec certains vignerons natures sur certains salons dédiés à cette production, cela suit leur volonté de réaliser ce type de saveurs : c'est pas pour moi et tant mieux quand je vois les prix en seconde main  . Sur certains vins natures, la frontière entre le vin déviant et ce qu'a voulu faire le producteur est ténu (par exemple Clos de Trias). 

Matthias
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07 Mar 2023 17:40 #7

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