J'ai commencé à écrire mon CR en réponse au thread. Quelle belle idée le multi-onglet, j'ai cliqué sur belle flèche précédente du navigateur et j'ai tout perdu...
Je pensais lacher l'affaire, mais tout le boulot avait été fait il fallait juste prendre le temps de le réécrire.
Hormis ça toujours un plaisir de retrouver l'équipe, ça faisait un petit moment.
Bulles:
Paire 1:
Champagne Assailly, grand cru cuvée réservée
Mon apport, difficile d’être objectif car il s’agit d’un domaine pour lequel j’ai une relation qui va bien au-delà du vin. Cela me faisait plaisir de faire découvrir la première cuvée du domaine au groupe.
Le nez est moins expressif que son voisin, on est d’avantage sur la tension du blanc de blanc élevé en cuve couplée à une gourmandise apporté par le dosage (je crois que l’on est entre 5 et 7 g/L)
En bouche on a la confirmation des caractéristiques du nez. La bulle n’est pas envahissante, il s’agit d’un Champagne parfait pour l’apéritif et très bien fait.
Champagne Ruinart Blanc de blanc
Le nez fait bien plus évolué sur des notes de café type ristretto. C’est assez atypique.
En bouche on sent que le vin est plus évolué (l’apporteur nous dira au moins 20 ans en cave). Le vin est plus complexe que son voisin, mais je trouve le vin trop sucré et manquant de peps pour rattraper ce sucre. Il aurait certainement fallu le boire un peu avant.
Ça reste néanmoins une chouette expérience de gouter un BdB de Ruinart de cette âge.
Blancs:
Vin 1:
Alsace Riesling grand cru Brand, domaine Boxler, 2016
Difficile de se planter au nez, ça sent le Riesling mais le vin reste néanmoins peu expressif.
En bouche, le vin présente une belle tension, la matière est belle, et la finale sur de petits amères est jolie. L’aromatique rappelle son cépage avec ces touches pétrolées couplées à une légère présence florale. La longueur est un poil courte par contre. Le vin étant peut être encore sur la retenu.
C’est un vin bien fait mais qui, au final ne me procure pas d’émotions particulières.
Vin 2:
Condrieu Gangloff 2020
Nez sur la tarte à l’abricot, je trouve ça sympas. Difficile de ne pas dire Viognier de prime abord.
En bouche, il y a une grosse matière accompagnée par beaucoup de gras. Cela n’est pas dérangeant pour moi. Néanmoins le vin bascule dans un univers qui me déplait car le milieu et la fin de bouche sont occupés par beaucoup trop d’amères, au point où l’on ne ressent plus qu’eux. Et vu que le vin a de la longueur, ce n’est pas agréable.
J’ai bu comme Guillaume un 2016 qui était superbe, très bourguignons et totalement bluffant. Ici c’est moins mon style, peut-être faut-il le laisser vieillir ?
Paire 1:
Mâcon-Pierreclos "1er jus de Chavigne", Guffens-Heynen 2015
Au nez, je rejoins Marc, on a des odeurs un peu soufré et une grosse présence de l’élevage avec des notes sésames grillées.
En bouche c’est jolie, la matière est belle.
Je trouve néanmoins que le vin a bien moins de complexité et de richesse que le Pouilly Fuissé du domaine bu avec le groupe à Noël. Il ne boxe pas dans la même catégorie, mais ça reste très bien fait et me confirme qu’il s’agit d’un super domaine.
Santenay 1er cru Le Beaurepaire, Jean-Marc Vincent 2018
Au nez le vin est assez peu expressif.
En bouche là aussi on sent le vin comme peu expressif mais avec un vrai potentiel.
Je décide de le laisser quelques minutes s’aérer et j’ai très bien fait ; le vin évolue et présente une belle tension, de légers amères, une aromatique légèrement briochée et une matière plus importante que le vin précédent. Le vin est très élégant et certainement cueilli trop tôt.
Rouges:
Vin 1:
Morgon Corcelette de Daniel Bouland, 2010
Au nez, on sent que le vin a un peu d’années, mais tout en gardant des marqueurs fruits rouges.
En bouche, ça n’a pas le profil pinot noir, mais ce n’est pas loin. Je m’oriente donc vers un gamais du Beaujolais. Au vue de l’aromatique j’imagine un cru pouvant vieillir sans avoir la structure d’un Moulin à Vent. J’imaginais un Fleurie.
Ce vin est ultra gourmand, sur une belle aromatique de fruit avec une certaine longueur. Si on veut chipoter un peu, ce n’est pas de la dentelle, mais lorsque l’on connait le prix que ça coute, je trouve cela juste remarquable.
Vin 2:
Saint-Julien Clos du Marquis 1989
Ça sent le Cabernet, ça goute la Cabernet.
Alors oui je ne suis pas un grand fan des Bordeaux, je trouve que tout se ressemble et je ne prends pas de grand plaisir à en boire.
Mais je dois reconnaitre qu’ici la texture est juste magnifique, comme du velours qui traverse la bouche. Rien que pour ça le vin est superbe !
Très certainement le plus grand vin bu de la soirée, et c’est peu dire lorsque l’on connait mon penchant bordelais.
Paire 1:
Barolo Massolino 2011
Mon apport, on est sur un nez typique des Nebbiolo de Sarralunga avec ce côté fruit noir/rose fanée.
Le vin commence à s’exprimer même s’il est encore un peu serré, ses tannins sont encore perceptible.
En comparaison de son voisin la matière est plus fine, le vin est plus élancé. Selon moi, ce vin ira plus loin.
A attendre encore 3-4 ans pour en profiter pleinement.
Barolo Burlotto 2009
Vin plus gourmand avec une légère sucrosité pas désagréable.
L’aromatique est d’avantage sur le fruit rouge en comparaison de son voisin. Le vin est plus rond en bouche et les tannins sont bien polis. Un vrai plaisir actuellement.
Si je devais lui reproché quelque chose ce serait sa longueur au vue de la notoriété du domaine.
Dommage que les vins de ce producteurs deviennent inabordables à présent car c’est super bon.
Voici deux vins assez représentatifs des caractéristiques de leur commune à savoir Serralunga d’Alba pour Massolino et Verduno pour Burlotto.
Paire 2:
Pommard 1er cru Clos Bland d'Albert Grivault, 2010
Ça sent le pinot noir avec quelques années mais qui est encore bien jeune.
Par contre, on remarque un côté au peu austère au vin qui me fait partir sur Pommard.
Le vin aura du mal à s’exprimer totalement et semblera toujours sur la retenu. A cette heure de la soirée et avec la fatigue d’enchainer les dégustations, il devient compliqué de laisser du temps au vin malheureusement. Certainement cueilli trop tôt.
Corton-Bressandes du domaine Prin, 2013
On a ici un pinot noir bien plus joyeux et gourmand. L’aromatique est à fond sur le fruit rouge, c’est assez fin et me fait partir sur Volnay village à parfaite maturité.
A la levée de la chaussette je suis surpris car la longueur est très courte pour un grand cru, et le vin n’est pas hyper complexe. Je crois me souvenir que 2013 est une petite année, c’est surement une explication.
Mais ça reste un vin qui aura donné beaucoup de plaisir.
Vin 3:
Domaine des Tours, Vdp 2017
On plonge son nez dans la verre, ma première remarque est que ça sent le domaine de l’Anglore. Personnellement, j’aime bien.(Plus je bois des vins de ce type, plus je remarque que le domaine n’est pas le seul à avoir ce style et il va falloir creuser davantage)
Par contre en bouche, je trouve ça encore riche. D’autant plus, pour un vin de Reynaud.
On se quand même plaisir et c’est sympas de finir sur ce vin, mais je l’aurai probablement placé plus en amont dans la série.
Je n’en ai pas bu énormément, mais je trouve que les vins du domaine méritent d’attendre pour assouplir leur matière et apporter une élégance qui est superbe dans ces vins du Rhône sud.
Je ne ferai pas de top car je n'ai pas trouvé un ou des vins qui sortaient du lot, mais le niveau était quand même très bon.
Merci à vous tous, et au restaurant qui nous acceuille toujours aussi bien!