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Quand Gunthard se prend une cure de jeunesse au LPV No-Raw

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Quand Gunthard se prend une cure de jeunesse au LPV No-Raw



An'didjiou, ça faisait des siècles que le père Gunthard n'était pas sorti du tunnel.
Et fallait bien toute la motivation de son desalterego Legui pour parvenir enfin à le tracter jusqu'à une de ces bonnes vieilles soirées à l'ancienne, comme au temps des grandes heures du GC.
Vous savez, ces moments au gigantesque bordel ambiant, quand les excès de générosité de chacun font qu'il y a plus de bouteilles ouvertes que la table ne peut en accueillir.
Quand tout le restaurant savamment piraté par cette volée de sauterelles vinophilophages vous regarde à 21h avec l'air étonné du "mais qu'est ce qu'ils font ? Ils crachent ?", à 22h irrité "ils peuvent pas faire moins de bruit", et à 23h totalement résigné mais ébahi "mais ils vont en sortir combien encore ?!".


Ces moments là, ils commençaient à me manquer !
Rencontrer des jeunes LPViens, partager une passion du vin et des parcours de vie, tenter de transmettre ce qu'on pense à peu près savoir maintenant après 25 ans le nez dans le verre.
Tout ce que d'autres ont fait avec moi, mon Al', mon Gal', mon Président Mauss, du temps des grandes heures.
Et constater combien le monde du vin a changé, combien les passionnés qui débutent ont déjà une connaissance du vin, des vins, absolument sidérante face aux naïfs que nous étions au même âge.

Et pour l'administrateur que je suis, valider que les valeurs qui ont présidé il y a plus de 20 ans à la création d'LPV sont toujours celles qui font briller les yeux des passionnés : découvrir, échanger, se rencontrer, ça, ça fait vraiment du bien !

Tout ça dans une ambiance joyeusement foutraque comme décontractée, quand l'esprit de sérieux et les espoirs d'étiquettes sont laissés au vestiaire et ne comptent que la passion du vin et de la partager.

Allez, en piste...
Vu les lascards autour de la table, quelque chose me dit que ça promet niveau éclectisme !







Domaine Louis Michel, Chablis 1er cru Séchets, 2010



Robe inquiétante, sur un doré ambré anormal pour un vin de cet âge.
Confirmation au nez avec une évolution sur la cire d'abeille qui prend le pas sur un floral en train de s'éteindre.
Bouche sur une belle attaque acide mais qui se désagrège rapidement et finit sur des amers secs désagréables.
NB: Bouteille goûtée à étiage après un salto et vidange forcée pour enrichir le parquet du bureau de son apporteur.
Donc sûrement abimée par cet accident.


Champagne Gaspard Brochet, Brut Nature 333B

 

Robe jaune paille
Très beau nez pur, ultra précis, sur les fleurs et les fruits blancs. C'est net et très appétant.
Attaque marquée par un boisé qui domine ce joli fruit, étonnant décalage d'ailleurs.
Mais l'équilibre de bouche est remarquablement réussi entre une belle matière vineuse et une acidité bien mûre, porté par une bulle enjoleuse assez présente.
La prise de bois reste assez marquée et pèse un peu sur l'aromatique en l'état.
Belle finale puissante à assagir pour gagner en harmonie.
Vraiment très joli !


Champagne Pascal Hénin, L'Appel de la Forêt



Robe jaune paille.
Nez léger, peu causant, sur une pointe minérale crayeuse et une touche de vinaigre blanc
Bouche linéaire construite autour d'une trame acide un peu aride, avec un manque de matière et d'allonge.
La neutralité aromatique ajoute à la sensation d'austérité.
Finale stricte et sans relance.
Je suis totalement passé à côté de ce vin.


Domaine de la Taille aux Loups, Vin de France, Bretonnière 2017



Robe jaune paille
Nez élégant, précis, sur les fleurs blanches enroulées dans une légère réduction tourbée.
Très jolie trame acide qui propulse une matière élancée pleine de rythme.
Sensations électriques sur le palais avec une belle trame aromatique pure, avec une petite austérité racée.
Finale salivante et désaltérante à souhaits pour un vin encore tout jeune d'expression.
Très joli.


Domaine Boxler, Alsace Riesling Sommerberg E, 2014



Bouchon parfait.
Robe très claire à peine teintée.
Très beau nez précis et ouvert, à la fois en droiture par ses notes minérales mais aussi gourmand par un fruité d'agrumes du plus bel effet.
La bouche déroule cet équilibre à la fois classieux et sexy, sur un volume plein porté par une trame acide succulente qui relance le vin par vagues.
Les goûts en bouche sont aussi agréables que les sensations du nez, avec un très beau fruit tout en lisibilité mais aussi une forme de classe élancée.
Finale scintillante d'une grande jeunesse d’expression mais hyper accessible pour un vin qui concilie parfaitement maturité et droiture.
Un vrai délice !


Domaine Vincent Dureuil-Janthial, Rully 1er cru Les Margotés, 2019

 

Robe jaune paille
Nez délicat, sur un très joli équilibre classique entre floral pur et fin grillé. Sensations immédiates de précision et d'élégance.
Bouche toute en dentelle, sur une trame acide saillante, un côté épuré presque un peu austère, sur un toucher cristallin sur le palais.
Très belle relance et allonge qui propulsent une finale tonique et dense, dans un registre assez serré.
Très bien !


Château Simone, Palette, 2009



Robe vieil or.
Nez totalement liégeux.
Bouche délavée, rincée de TCA.
ED


Domaine Peyre Rose, Coteaux du Languedoc blanc, Oro, 2006



Robe vieil or.
Nez évolué, lourd, sur la cire, des notes de tarte tatin et légèrement tourbées ou sparadrap.
Bouche avec de la richesse, sur un gros volume tapissant en attaque mais trop lent à mon goût.
Ajouté aux notes aromatiques très évoluées, j'ai peine à trouver du plaisir à cette masse en défaut de buvabilité.
Finale lourde, avec de la longueur mais pas du tout celle que j'aime...



Domaine de Bellevue, Vin de France, Statera, 2020

 

Robe grenat clair légèrement trouble.
Très beau nez, ébouriffant de complexité, où une superbe pureté de fruit floral poivré s’exprime derrière une réduction puissante.
L'ensemble est génialement original et d'une classe certaine !
Bouche moins à mon goût, bancale au service, plus fondu en fin de repas, sur une certaine sucrosité en attaque qui laisserait attendre un jus de pinot infusé en phase avec le nez.
Mais la bouche est d'une fluidité de corps qui s'abîme dans une amertume assez rébarbative (mais j'y suis ultra sensible).
Très curieux vin, pas totalement abouti dans sa lecture finale en l'état, peut-être par manque d'aération mais avec un petit déficit de matière pour soutenir cette esthétique plus aromatique que tactile.
Un exercice de style passionnant à goûter à l'aveugle en tout cas !


Domaine Joseph Voillot, Volnay 1er cru Champans, 2009



Robe grenat assez clair.
Nez serré, sur une pointe liégueuse poussiéreuse pas totalement évidente.
Bouche mutique, sur un gros creux et des amers secs qui signent pour moi l'effet du TCA
Re ED 


Domaine Simon Maye & Fils, Aoc Valais Chamoson, Syrah Vieilles Vignes, 2010



Petit bouchon sans défaut.
Robe sur un bleuté soutenu sans une once d'évolution.
Nez jeune, un peu bordélique, sur un petit lacté (caramel au lait) à l'ouverture qui s'épure pour libérer un ensemble puissamment épicé, sur les poivres, noirs, verts, des notes de fruits noirs frais, un très beau végétal complexe.
Bouche puissante, encore toute jeune, juteuse et à la fois droite par une acidité punchy.
L'aromatique est une myriade épicée fruitée en phase avec le nez. C'est sexy à fond les ballons.
Finale tapageuse, d'une jeunesse incroyable, avec une mâche et un fond certains qui méritent de se polir tranquillement..
A attendre sereinement.
Très bien +


Domaine de la Grange des Pères rouge 2012



Robe pourpre légère.
Nez discret, sur un léger poivré, la mûre mais qui gagne à l'aération et au réchauffement en libérant des fruits noirs et un beau côté épicé.
Ca sent le beau millésime chaud de pinot, ça !
Bouche sérieuse, sur une attaque ample majestueuse de texture, à la fois confortable et tonique, sur une belle trame acide accélérée par des tanins superbes.
L'aromatique très fruits noirs épicés fait elle aussi très jeune.
Finale classieuse mais encore à fondre, avec un vrai gain d'harmonie possible.
Alors que je pars sur un beau cru de Gevrey sur millésime chaud hyper bien fait genre Mortet 2015, v'la qu'on m'annonce... Grange des Pères.
J'en connais un du côté de Corconne que ça va faire marrer au plus haut point !
Un jour, quand je serai grand, je la trouverai à l'aveugle, cette foutue Grange !
Superbe bouteille pleine de potentiel !


Domaine Vincent et Denis Berthaut, Fixin Les Crais, 1999

 

Robe évanescente, sur des notes tuilées claires.
Nez délicat, fragile, sur les fruits rouges et les fleurs séchés, avec des notes métalliques assez présentes, sur la rouille.
Bouche délicate, en droiture plus qu'en chair, sur une trame fragile mais qui tient l'allonge.
L'ensemble est clairement à boire et pâtit sûrement de son partenaire de service nettement plus doté.
Mais pour un amateur de pinot, ce vin est digne de son âge et de son pédigree.
A boire.
Bien à très bien.


Domaine du Clos Naudin, Vouvray demi-sec, 2009



Robe sur un léger doré.
Nez ultra classique, délicat et attirant, compromis de notes fruitées (pomme reinette) et florales (jasmin).
Bouche juteuse, légère, d'une acidité agréablement désaltérante qui porte une petite sucrosité délicieusement gourmande.
Les goûts sont purs, en pleine phase avec le nez, sur un fruit croquant hyper attirant.
Finale toute en évidence gourmande, on en boirait des litres.
J'adore !


Domaine Huet, Vouvray Moelleux, Le Mont, 2002



Robe dorée
Nez sur la confiture de rhubarbe, avec une belle évolution intéressante, sur des notes épicées.
Bouche construite en droiture, d'une grande élégance mais dont l'acidité acérée domine la liqueur.
L'ensemble est hyper mobile sur le palais, sur un équilibre plus proche du sec que du liquoreux, avec une allonge et capacité de relance certaine.
La finale électrique est une vraie cavalcade tonique, salivante à souhaits.
Un très beau vin qui doit pouvoir former des accords polymorphes pour cuisinier créatif absolument géniaux.
Très bien.




Quelle superbe soirée, j'ai rajeuni de 20 ans !
Et comme la jeunesse accueillante a même eu la délicatesse de dégoter une cantine au pied de mon RER, papy Gunthard était sous la couette avant l'heure des mâtines et sans se faire sonner les cloches comme à l'accoutumée.

Un grand merci à tous pour votre générosité.
Et une spéciale dédicace à mon vieux Gui pour son opiniâtreté à ne pas me laisser confire dans mes réalités casanières.
Vivement la prochaine !
Oliv
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24 Mai 2023 12:55 #1

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Après une telle somme, c'est forcément un peu difficile de passer derrière... mes notes sont bien plus concises, imprécises et sommaires ! Mais tant pis, il faut jouer le jeu.

En attendant donc les derniers, une larme de ce Domaine Louis Michel, Chablis 1er cru Séchets, 2010, qui a connu un sort un peu violent, dû à la brutalité de son propriétaire - en clair, la bouteille a chu, il en restait un gros tiers pour la tablée... Bref, j'ai noté tout de même une belle amertume en attaque, mais une bouteille prématurément vieillie. Moi j'adore les arômes de cire d'abeille que prend le chardo au vieillissement, mais il me sembal que ça apparaît quand le vin est beaucoup plus âgé !


Début officiel des hostilités avec deux bulles.
J'ai bien aimé ce Champagne Gaspard Brochet, Brut Nature 333B, un peu régressif pour tout dire. Passé une bulle assez envahissante de prime abord, le nez est riche, pâtissier (brioché ?) C'est bon, c'est gourmand, mais assez vineux... bref facile, évident.
Ce que n'est franchement pas ce Champagne Pascal Hénin, L'Appel de la Forêt, un peu son antithèse donc. Un vin assez austère, strict, qui souffre évidemment de la comparaison. 


On passe aux blancs, avec ce Domaine de la Taille aux Loups, Vin de France, Bretonnière 2017. Un vin que je n'ai pas du tout reconnu. Grosse grosse acidité, en limite de maturité ?peu de plaisir pour ma part. Dommage.

Grosse claque en revanche avec Domaine Boxler, Alsace Riesling Sommerberg E, 2014. Un nez splendide qui ne trompe pas sur son origine, même si l'ami Oliv l'avait transvasé dans une bouteille bourguignonne... Une jolie acidité très joliment contrebalancée par quelques sucres résiduels. Et une belle longueur... Très chouette vin.

Autre vin que je n'ai pas trop reconnu, ce Domaine Vincent Dureuil-Janthial, Rully 1er cru Les Margotés, 2019. Je n'ai pas ressenti le fameux boisé cher au domaine - boisé un peu (trop) prononcé. Là c'est très droit, très pur. J'ai toujours trouvé que Margotés était la cuvée la plus stricte du domaine, ce qui est loin de me déplaire ! Si l'on veut chipoter un peu, on pourrait trouver que c'est pas encore totalement en place, et que l'acidité prend un peu le dessus sur tout le reste...

Ensuite, il fallait que ça arrive un jour avec le groupe... un joli bouchon sur ce Château Simone, Palette, 2009. J'ai eu un doute au début, la clairette étant un cépage assez facétieux. Mais dans le verre (et regoûté pour la science le lendemain) le bouchon était assez évident. C'est bien la peine de garder un vin 12 ans en cave pour ça ;(

Un OVNI pour terminer la série de blancs : Domaine Peyre Rose, Coteaux du Languedoc blanc, Oro, 2006. Le nez est assez entêtant, j'y décèle une pointe d'anis... intéressant. Mais en bouche, c'est beaucoup trop riche pour mon palais. Des raisins secs macérés - rancio ? Je n'ai pas accroché. Mais content d'avoir trempé mes lèvres dans ce vin célèbre...

Les rouges maintenant.
Avec ce Domaine de Bellevue, Vin de France, Statera, 2020, il paraît qu'on est au summum de la hype. Ben moi je dois être un vieux c... alors, parce que j'ai trouvé ça sympa, assez glouglou, mais pas de quoi en faire un plat. Joli nez de fruits rouges, un peu mat... pas de réduction de mon côté, comme certains autour de la table ont pu le dire très fort. La bouche est ronde, mûre, avec une légère sucrosité gourmande (c'est pour ça que je trouve ça glouglou). ça se finit un peu strict tout de même. Et quand on annonce le prix de cette bouteille, je passe clairement mon chemin.

Et hop, bis repetita placent ! Encore un bouchon, d'école, sur ce Domaine Joseph Voillot, Volnay 1er cru Champans, 2009. A quoi bon garder en cave, etc etc...

Le vin suivant nous aura bien fait voyager... Ce Domaine Simon Maye & Fils, Aoc Valais Chamoson, Syrah Vieilles Vignes, 2010, je lui ai trouvé des arômes de fraise écrasée, de poivre, qui m'a fait un moment partir chez un domaine fétiche de ce forum... avant de me raviser avec la bouche, qui reste moins gourmande. Tout le monde finit par s'accorder sur une belle syrah. Mais celle-là, on ne la croise pas tous les jours. Et c'est bien dommage, parce que c'est très bon !

Avec ce Domaine de la Grange des Pères rouge 2012, encore un vin que je n'ai pas du tout reconnu. Le nez est classé, bien élevé. Belle acidité en bouche, ai-je noté (mes notes deviennent assez erratiques). Gpurmand. Mais pas d'anchois à l'horizon ! Surprenant, et très bon également.

Quant à ce Domaine Vincent et Denis Berthaut, Fixin Les Crais, 1999, son origine est assez rapidement trouvée. Nez gourmand, sur les fruits rouges, les fleurs séchées... mais ça se gâte en bouche, avec cette énorme trame acide qui prend le pas... Un vin sans doute bu trop tard.

Deux sucres pour terminer, dont je n'ai pas grand souvenir... si ce n'est que la pomme au four n'a fait que ressortir leur acidité dantesque..
J'ai tout de même préféré le Foreau, qui n'était qu'un demi-sec, au Huet qui se voulait moelleux. Etonnant...

A la prochaine les amis, avec le même enthousiasme et le même foutoir ambiant !

Guillaume
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25 Mai 2023 10:21 #2

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Quand Gunthard se prend une cure de jeunesse au LPV No-Raw

indécrottable mon Oliv, 15 ans qu'on le rince à la Grange, verticale à l'appui, y arrive pas! 
bravo pour le sacerdoce Gui, me sens moins seul pour le secouer!
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25 Mai 2023 10:28 #3

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Bonjour à tous,

A moi de livrer mes impressions après cette bien belle soirée une nouvelle fois.

Domaine Louis Michel, Chablis 1er cru Séchets, 2010

Robe très évoluée
Nez miellé, cire d'abeille. Peu de fruit. Moi j'aime bien
Bouche avec un belle attaque mais des amers ultra présents qui me gênent même si j'y suis assez sensible.

A regouter sans accident d'ouverture mais les amers gâchent le plaisir en l'état.


Champagne Gaspard Brochet, Brut Nature 333B

Joli nez précis . Il manque un peu de notes pâtissières pour que ce soit l'éclate.
En bouche c'est l'inverse c'est le boisé qui l'emporte sur le fruit. 
Chouette champagne de gastronomie avec une bulle un poil trop présente.


Champagne Pascal Hénin, L'Appel de la Forêt

Nez plus discret moins sur le fruit. 
Champagne construit sur l'acidité avec une jolie finale salivante. Moi je suis client.
Beau champagne d'apéritif, antithèse de son voisin ceci dit.

Domaine de la Taille aux Loups, Vin de France, Bretonnière 2017

Joli nez floral avec il est vrai un léger côté tourbé. Très chouette.
Belle acidité traçante.
Belle finale qui donne envie de se resservir.
Très joli et je suis parti sur de grands noms d'Anjou. Merci de la "redécouverte" d'un roi du chenin qui m'avait plutôt déçu jusque là.


Domaine Boxler, Alsace Riesling Sommerberg E, 2014

Pour moi vin de la soirée. 

Nez sur un hydrocarbure léger qui laisse ensuite place à de jolis agrumes. Même si l'apporteur a fait par de fourberie en changeant de bouteille le riesling est rapidement trouvé.
Beau volume, splendide acidité qui porte loin le vin sur ce beau fruité.
J'adore. 
Merci Oliv


Domaine Vincent Dureuil-Janthial, Rully 1er cru Les Margotés, 2019

 Nez assez classique entre les fleurs et un joli grillé qui traduit l'élevage. Retour à la maison!
Encore une fois joli équilibre. Belle finale même si ce n'est pas le vin avec la plus grosse matière jamais bu. 
J'aime beaucoup. Hâte de gouter avec quelques années en plus au compteur.


Château Simone, Palette, 2009

Bon bah rien à dire : Bouchon


Domaine Peyre Rose, Coteaux du Languedoc blanc, Oro, 2006

Nez lourd , très (trop) gourmand. On change de région de manière nette. Un voisin de tablée part même sur un sauternes sec..
En bouche ça se confirme c'est riche c'est gras et ça manque d'une trame acide et c'est trop monolithique. 
Sur un verre ça va, si c'est plus...
A accorder impérativement à table.

Domaine de Bellevue, Vin de France, Statera, 2020

Superbe nez de pinot. Quelques notes animales réduite derrière lesquelles on sent un magnifique fruit et quelques épices. ça donne envie de déguster.
Bouche malheureusement en demi-teinte. 
Belle attaque gourmande à souhait, puis pouf plus rien : gros creux en milieu de bouche, finale relativement courte et des amers un peu trop présents. Quelle déception après ce nez. 

A revoir dans quelques années même si je suis d'accord avec Oliv je ne suis pas sûr que la matière soit là pour un vieillissement prolongé.

Domaine Joseph Voillot, Volnay 1er cru Champans, 2009

Bon bah il y a des soirées comme ça , double bouchon pour notre ami. Pour paraphraser ton idôle "Vous avez beau dire y'a pas seulement que du raisin,y'a autre chose... Ce serait pas des fois du liège?"


Domaine Simon Maye & Fils, Aoc Valais Chamoson, Syrah Vieilles Vignes, 2010

Joli nez poivré avec un joli fruit noir .
Bouche tout en volume, jus porté par l'acidité ? On retrouve le fruit noir et les notes épicées (poivre, poivre et encore poivre). C'est diablement gourmand. Longue finale
Déjà très bien mais qu'est ce que ce sera quand tout sera fondu?


Domaine de la Grange des Pères rouge 2012

Nez assez mutique mais l'on décèle de jolis fruits noirs à l'aération. 
Beaux bordeaux d'un côté , pinot noir sur un millésime chaud de l'autre. Bizarre pas d'anchois pourtant...
En bouche très belle aromatique sur la mure, gros volume qu'une acidité étire. Tanins encore un poil présent. 
C'est très bon quoiqu'un peu jeune.
Tombée de la chaussette c'est pourtant une grange. Belle bouteille jeune à laquelle il manque pour moi les marqueurs du domaine. 
Néanmoins très belle bouteille et probablement grand vin dans dix ans.

Domaine Vincent et Denis Berthaut, Fixin Les Crais, 1999

 Joli nez de pot pourri de roses et les petits fruits rouges puis un côté rouille persistant qui me fait douter de l'origine. Bon si quand même c'est un pinot.
Bouche tout en douceur mais plutôt en fin de vie. Bon en même temps face à une grange jeune c'est un peu compliqué..
C'est franchement bon mais pâlit de la comparaison


Domaine du Clos Naudin, Vouvray demi-sec, 2009


Nez de tarte tatin.
Jolie acidité avec un sucre léger. Très très gourmand et bel équilibre acidité/ sucre. Très chouette

Domaine Huet, Vouvray Moelleux, Le Mont, 2002

Dernier vin de la soirée mon palais fatigue. 
J'ai noté un sucre beaucoup plus présent ( ouf c'est normal ) et une acidité qui fait finir le repas sur une jolie note et un bel accord avec la pomme rotie.


Globalement chouette soirée malgré deux bouchons. De beaux vins qui nous ont fait constater que la hype sur les domaines et en particuliers les prix en seconde main ne sont pas corrélés à la qualité du vin.

Merci les amis pour cette belle soirée, les vins, les discussions, les enseignements  et à très bientôt pour une prochaine.
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30 Mai 2023 12:48 #4

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A mon tour de me réveiller, après la bataille, pour mes notes de dégustations!

Paire de bulles:
Champagne Gaspard Brochet, Brut Nature 333B
Au début de la dégustation, le nez est plus sec que son compère, avec une aromatique bien plus prononcée au nez.
On sent le Champagne vineux; ce qui est carrément ma came. On sent davantage le fruit enrobé par un joli boisé, qui pour mon palais n’est pas outrancier. Je me resserre avec un grand plaisir.
C’est officiel, je suis un afficionados des Champagne vineux avec une majorité voir 100% de cépages noirs. Nouveaux craquages en perspectives… Ah ba ça y est, j’ai pris une cuvée Lion chez mon caviste qui venait de les recevoir.

Champagne Pascal Hénin, L'Appel de la Forêt
C’est marrant car au moment où j’ai acheté le Gaspard Brochet de cette dégustation, j’ai hésité avec ce Champagne. Le caviste m’avait recommandé le Brochet, je valide son choix à postériori.
Le premier nez est plus sur le caramel, j’ai l’impression d’un plus gros élevage, ou un plus gros dosage.
Une fois en bouche c’est totalement différent, le vin parait plus frais, avec une aromatique un peu cadenassée. Le vin est plus sur un côté filant que large.
Au réchauffement le vin cause un peu plus, et gagne en expressivité. J’imagine une grosse base de Meunier qui demanderait à vieillir, couplé à du Chardonnay pour lui apporter ce côté traçant. Tout faux !
Boire ce Champagne tous les jours m’irait très bien, mais c’est bien moins mon style.

Vin blanc:

Solitaire:
Domaine de la Taille aux Loups, Vin de France, Bretonnière 2017
Je ne savais pas trop quoi amener ce soir. Et le décès du géniteur de ce vin quelques jours plus tôt m’a donné envie d’apporter une bouteille.
Plus simple lorsque l’on connait le vin, mais le nez est assez typique de son cépage. On sent une acidité au nez bien plus importante que ce que l’on rencontre en bouche.
Cette acidité est parfaitement enrobée par un jus allonge le vin. J’ai trouvé ça très joli.
C’est encore jeune, et ça mérite quelques années de plus dans une cave pour apporter toute sa complexité.
HS : J’ai une pensée émue pour ce grand vigneron suite à la dégustation de son Haut de Husseau 2015 qui m’a fait découvrir le chenin et ma première grande émotion sur ce cépage.
Depuis, il parait évident à mon palais, que ce cépage est certainement le plus grand, en blanc, avec le Savagnin.

Paire 1:
Domaine Boxler, Alsace Riesling Sommerberg E, 2014
Au nez, je suis un peu perdu au départ, mais lorsque Legui parle de note pétrolée... Tout devient évident. On est face à un très beau Riesling dont le côté terpénique est très nuancé, et ne prend pas le dessus.
En bouche c’est là que la claque apparait ! Trame acidulée, mais une matière enrobant le tout avec une complexité de dingue. La longueur en bouche s’éternise et je me délecte de cette aromatique sur le fruit de verger (qui n’a pas trempé dans le mazout). Il doit y avoir quelques sucres résiduels car la gourmandise est incroyable.
Assurément le plus grand vin de la soirée, pour moi.
Petite anecdote : Un peu éclaté en fin de soirée (j’ai du mal à recracher lorsque c’est bon), je finissais le vin à la bouteille en parlant avec les copains devant la sortie du restaurant.

Domaine Vincent Dureuil-Janthial, Rully 1er cru Les Margotés, 2019
Le nez est très joli et je ne sens que très légèrement l’élevage sésame grillé assez habituel de l'élevage du domaine.
En bouche, c’est très beau, avec une belle acidité que je n’aurai pas soupçonnée vu ce que j’ai déjà gouté du domaine. Ce vin fait très « propre », à laisser vieillir pour lui apporter plus de complexité j’imagine. Ca reste vraiment chouette, et il s’en est assez bien sortis face au monstre avec lequel il était appairé.

Paire 2:
Château Simone, Palette, 2009
Bouchonnée

Domaine Peyre Rose, Coteaux du Languedoc blanc, Oro, 2006
Le nez est sublime, on sent un vin âgé, mais je n’arrive pas à décrocher mon nez de cette exubérance tarte tatin que j’adore !
En bouche cela se confirme, c’est ultra démonstratif, peut être trop, ça manque un peu de relance, un côté raisin sec, c’est atypique quand ce n’est pas un vin moelleux.
A mon étape de découverte du vin, je me fais plaisir en buvant ce vin, j’ai un palais tolérant/aficionados à la richesse. A mon avis, il s’agit d’un vin de gastronomie mais certainement pas adapté à ce genre de dégustation.

Vin rouge:

Solitaire:
Domaine de Bellevue, Vin de France, Statera, 2020
Au nez on sent de la réduction mais avec un fruit tout en délicatesse. Digne d’un très beau pinot infusé qui annonce une caresse en bouche.
Malheureusement ça se gâte, c’est effectivement très délicat, mais l’aromatique de fruit est entaché d’un côté un peu « végétal » à mon palais. La finale est marquée par une amertume qui n’est pas mon fort.
Je l’ai regoutté un peu plus tard , c’est moins amer et végétal, mais je ne retrouve pas la gourmandise des beaux pinots.
Je reste heureux d’avoir pu découvrir ce vin !

Paire 1:
Domaine Joseph Voillot, Volnay 1er cru Champans, 2009
Bouchonné

Domaine Simon Maye & Fils, Aoc Valais Chamoson, Syrah Vieilles Vignes, 2010
Le nez est superbe, d’un côté lacté me faisant imaginer un superbe pinot. Tel un Cathiard que j’ai eu la chance de boire la semaine précédente. Mais on sent des épices en plus. Je suis un peu perdu mais ça annonce du lourd.
En bouche, ça se confirme; une magnifique Syrah, le vin ne dépasse jamais et est élancé par une acidité parfaitement calibrée.
Pour ma part, je trouve ce vin superbe, il m’a rappelé la sensation d’une Barbarine, avec ce style de Syrah toute en délicatesse et parfaitement maitrisée. Le plus beau rouge de la soirée à mon palais.

Paire 2:
Domaine de la Grange des Pères rouge 2012
Bon je commence à être un peu cuit.
Au nez je sens du cabernet. Pas grand-chose de plus d’écrit sur mon calepin… Satané alcool et ces vins qui s’enchainent, si difficile à cracher, ils sont trop bons !
En bouche, le Cabernet est présent  mais l’aromatique en elle-même ne fait pas Bordeaux. C’est plus sucré et gourmand que ce je connais à Bordeaux. Vu l’apporteur et mon manque d’émotion sur les vins bordelais, je lui dit que ce Bordeaux me plait vraiment si ça en est un… Un génie de la dégustation encore une fois !
C’est très bon, mais je reste davantage émerveillé par le vin précédent.
Cela reste néanmoins une très belle bouteille et ma première Grange des Pères. Merci à LPV de permettre cela !

Domaine Vincent et Denis Berthaut, Fixin Les Crais, 1999
Bon là, ce sont plus des notes, ce sont des inutilités, je lis sur mon calepin : « Très beau Bourgogne ! 99 il les fait pas !»
C’est assez honnête, sauf qu’effectivement la Grange a été plus impressionnante, néanmoins j’imaginais un beau premier cru nuitons !

Liquoreux :
Désolé, mais là j’ai plus de notes et plus de souvenirs….

Encore une superbe soirée, où je finis à téter la bouteille de Riesling au goulot en fin de soirée…
Merci messieurs, et vivement la prochaine qui tombe le soir de mon anniversaire !

Florent - Jeune amateur
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05 Jui 2023 22:32 #5

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A ce rythme-là, la bataille n'est plus terminée et les cendres ne sont même plus fumantes... Malgré ce retard, voici mes notes : 

Vin 1 : Domaine Louis Michel, Chablis 1er cru Séchets, 2010
Un vin bu étiquette découverte, l'un de mes apports. Mais petit Pierre Richard a frappé : lors de l'ouverture de la bouteille, le bouchon était collé. Après 5/6 minutes de bataille, j'arrache le bouchon et dans le même temps la bouteille me glisse des mains. J'ai tout de même le réflexe de mettre mon pied pour qu'elle ne casse pas mais horreur, la bouteille se déverse, roule sur 5/6 mètres jusqu'à se loger sous un meuble où une bouteille et demi peut passer. Résultat, un petit tiers de la bouteille restant. 
Le nez est au départ joli sur la cire et le miel ainsi qu'un léger exotique. Ça fait évolué et ne s'arrangera pas à l'aération où la cire devient trop prégnante. 
La bouche confirme une forte évolution avec une longueur moyenne sur ces arômes de cire et du citron confit mais surtout une amertume exacerbée dès le milieu de bouche. 
Sûrement un petit soucis de bouchon vu qu'il collait et le traitement sauvage de la bouteille n'a pas dû aider. 

Vin 2 : Champagne Gaspard Brochet, Brut Nature 333
Le nez est au départ assez mutique mais s'ouvre au fur et à mesure. Après quelques minutes, c'est un vin totalement différent sur un mélange de pain grille, d'agrumes confits, presque de la prune et un léger oxydatif qui vient compléter le tout. Très joli et avec une belle complexité. 
La bouche est riche, du boisé qui transparaît dès l'attaque mais qui est en même temps large. La bulle fine est aussi présente, on a une belle rondeur et une finale toastée qui relance l'ensemble. Très belle longueur. 
Très joli champagne et une découverte sur ce producteur. 
NB : un compagnon de Lutèce me signale avoir apporté un champagne de ce producteur avant reprise et hype. 

 Vin 3 : Champagne Pascal Hénin, L'Appel de la Forêt
Le nez est pur sur le citron frais, des légers agrumes et de la pâte d'amande. Ça fait extrêmement non dosé et presque austère. 
L'austérité est confirmée en bouche qui joue clairement sur la tension mais sans rien d'autre. Les arômes sont clairement trop simples et la longueur moyenne. 
Deuxième rencontre de cette cuvée et je ne comprends pas la hype. 

Vin 4 : Domaine de la Taille aux Loups, Vin de France, Bretonnière 2017
Le nez présente une petite réduction (allumette) mais surtout une belle complexité avec un mélange de citron légèrement confit, du fumé, des arômes presque de noisettes. Étiquette cachée, je pars sur un savagnin. 
La bouche est très digeste et équilibrée avec une matière imposante en attaque sur le citron confit et le miel. Le milieu de bouche s'impose avec un côté rond qui laisse place à une acidité en finale qui donne la colonne vertébrale au vin et une finale sur les doux arômes de miel. Très belle longueur. 
Blot, c'est quand même bon et un bel hommage au géniteur. 

Vin 5 : Domaine Boxler, Alsace Riesling Sommerberg E, 2014
Le nez est précis, délicat sur les arômes de Riesling avec du pétrole évidemment mais aussi du citron vert et une légère note d'ananas en boîte. 
La bouche présente une belle acidité, un équilibre génial avec une matière qui s'impose en milieu de bouche et une finale sapide sur le pétrole. Longueur intense qui donne l'impression d'un vin accompli. 
Super vin qui arrive doucement sur une période de maturité et une confirmation de la belle production de ce producteur. 

Vin 6 : Domaine Vincent Dureuil-Janthial, Rully 1er cru Les Margotés, 2019
Le nez est tout à fait à mon goût et il y a peu de doutes sur le Chardonnay avec ces arômes de citron, de finesse générale rehaussée par un boisé présent (sésame) mais intégré et mettant en valeur le vin. 
Après une attaque légère acide, la bouche présente une belle rondeur, une sensation traçante et une belle longueur. On sent que c'est encore jeune avec cette finale légèrement sésame et une belle longueur. 
Je n'ai pas reconnu le producteur que je goûte souvent plus boisé.

Vin 7 : Château Simone, Palette, 2009
Et un petit bouchon, quelle dommage car je persiste à penser qu'il s'agit de l'un des plus grands vins blancs. 

Vin 8 : Domaine Peyre Rose, Coteaux du Languedoc, Oro, 2006 
Quel nez sublime sur l'orange confite, de l'anis, un léger abricot (noyau), un tourbé qui donne de l'âge au vin. C'est complexe, j'adore ce type de nez de vins évolués et sudistes/riche. 
La bouche est sur le rancio, une belle matière qui donne du peps et plutôt sur l'amertume. Je comprends que cela puisse déranger mais j'apprécie fortement surtout quand l'ensemble présente une matière de ce type, une longueur renversante (mais sur l'amertume) et une finale sur l'orange confite. 
Deuxième rencontre de ce vin sur ce millésime, ça reste très joli et tellement différent. 

Vin 9 : Domaine de Bellevue, Vin de France, Statera, 2020
Le nez me pousse directement vers le vin nature avec une réduction importante. L'aération améliore l'ensemble et même si la réduction reste présente, un beau fruit noir apparaît accompagné d'arômes floraux (rose, pivoine). Si l'on fait fie de cette réduction, on pourrait même dire que ce vin est délicat. 
La bouche est elle aussi d'une belle finesse avec une attaque extrêmement fruitée (framboise, groseilles) et un côté pivoine encore présent ainsi qu'un léger côté sucré. 
La finale est cependant dissociée avec une amertume importante qui prend le pas et ne laisse pas une sensation très agréable même si la longueur est correcte. 

Vin 10 : Domaine Joseph Voillot, Volnay 1er cru Champans, 2009
Bon on est encore face à un bouchon, c'est rageant.

Vin 11 : Domaine Simon Maye & Fils, Aoc Valais Chamoson, Syrah Vieilles Vignes, 2010
Le nez explose du verre et se présente comme j'aime les Syrahs : on a des fruits noirs, du poivre presque entêtant, un peu de violette et un côté fleur évanescente qui m'oriente vers côte rôtie, un léger menthol aussi qui s'affirme. 
La bouche est elle aussi avec une matière toute en largeur, une certaine finesse néanmoins apportée par une belle acidité présente tout du long et renforçant la fraîcheur.  
La finale est sur les notes florales avec la violette et la longueur est bien là. C'est puissant, gourmand, sapide. Bref un coup de coeur. 
Inconnu au bataillon ce vin, je connaissais la réputation des vins suisses, pour une première hors Chappaz, l'essai est confirmé. 

Vin 12 : Domaine de la Grange des Pères, IGP Pays d'Hérault, 2012 
Le nez est très joli, intégré sur les fruits noirs écrasés (cerise), un côté clairement bourguignon avec un soupçon de poivre et d'épices que je retrouve sur certains beaux premiers crus. 
La bouche est juteuse, pleine de fruits noirs frais avec un ensemble rond, une matière qui emplit le palais, des tannins enrobés et une très belle longueur. 
Un très beau vin qui me faisait clairement partir sur le pinot. Raté encore une fois (mais bon je me dis qu'un dégustateur expérimenté et émérite comme Oliv tombe aussi dans ce piège). 

Vin 13 : Domaine Vincent et Denis Berthaut, Fixin Les Crais, 1999
Le nez présente un côté métallique, des fruits rouges et de la fleur fanée. Assez délicat, même si l'on sent une certaine évolution. 
La bouche présente une certaine finesse, sous tendue par une acidité importante qui porte le vin sur ces arômes de fruits rouges. S'il faut aimer l'acidité et la finesse, le vin est clairement à boire et plutôt bien fait. Belle longueur générale même si les arômes restent simples. 
Pour un simple village, je trouve cela plutôt très bien. Il a peut-être aussi pâti du compète de paire. 

Vin 14 : Domaine du Clos Naudin, Vouvray demi-sec, 2009
Le nez fait chenin avec du coing, de la pomme rôtie. C'est joli. 
La bouche présente une attaque avec une belle acidité sur ces arômes de pomme.  L'ensemble acidité/sucre très léger est agréable malgré une longueur moyenne qui disparaît dès le milieu de bouche. 
C'est bon et bien fait mais je ne suis pas aussi enthousiaste que mes camarades. Par contre on peut reconnaître que ça se boit très bien et facilement. 
NB : je dis ça mais en relisant mes notes, je me dis qu'à l'apéro pour ce weekend avec les copains, je ne serai pas contre.

Vin 15 : Domaine Huet, Vouvray Moelleux, Le Mont, 2002
Le nez est un peu lacté sur le yaourt, un peu d'abricot, une légère mangue et différents arômes exotiques qui donne au vin une superbe complexité. 
La bouche est une ode à l'équilibre avec une belle acidité en attaque, une certaine rondeur qui emplit le palais sur les fruits exotiques et est ensuite lavée par un complément d'acidité laissant penser à un sucre glissant. La longueur est très bonne sur une finale gourmande encore une fois portée par le peps de l'acidité. 
Un très beau vin mais qui rentre moins dans mes canons de fruits rôtis que j'apprécie. Et je ne suis pas si sensible que certains à l'effet pataud de certains Sauternes. 

Quelle belle soirée encore une fois ! Merci les gars ! 
Matthias
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06 Jui 2023 22:32 #6

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"A ce rythme-là, la bataille n'est plus terminée et les cendres ne sont même plus fumantes... Malgré ce retard, voici mes notes : "

Sur LPV, on n'est pas à la recherche du buzz permanent et de l'info avant tout le monde.
L'essentiel est de partager son ressenti comme tu l'as très bien fait.
C'est marrant que la GDP ait baladé tout le monde alors que c'est le genre de bouteille qu'on trouve fréquemment dans ce type de soirée.
J'aurais presque envie de me moquer de vous tous ... si Oliv n'en avait pas apporté une chez Gaétan et que je n'ais pas eu l'idée que ça puisse en être 
L'aveugle est impitoyable !

Sylvain
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07 Jui 2023 09:48 #7

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