Prélude à une semaine de vacances dans le Jura, nos pas nous ont amenés en Côte de Beaune, par hasard, vers deux adresses hautement recommandables. 

 Après le rush de la route, un pèlerinage doux (sous une canicule à ne pas mettre un Normand dehors) sur les hauteurs, à St Romain où le paysage est toujours magnifique.     Soirée dans une maison d’hôtes à Baubigny (Orches), «  Au-delà des vignes  », accueil très amical, chambres magnifiques, jardins reposant avec piscine, le tout à quelques kilomètres de la côté.   


Repas terroir de très belle facture (salade de courgettes et fromage blanc en entrée, bœuf bourguignon en plat, autour des fruits rouges en dessert). 

Cerise sur le gâteau, nous avons découvert un Auxey-Duresses village 2022, domaine David Trousselle sur de jolis fruits rouges, une charge tannique légère, une acidité légèrement perlante et un gouleyant qui a fait que la bouteille n’a pas survécu au dîner (à deux). Une adresse à conserver lors de nos prochains voyages en Bourgogne puisque notre Q.G. n’existe plus (pas assez riche Mademoiselle !).


Avant de nous diriger vers le Jura, un déjeuner amical chez l’ami Nicolas à Meursault . Comme à son habitude, un accueil superlatif de Nico, Lulu et Benjamin, et une cuisine bistronomique excellente.   Flanc de légumes du moment et gaspacho relevé - Œuf parfait en meurette au vin blanc - La terrine du moment (groin-groin et foie gras) - Filet de cannette des Dombes rôtie, velouté de maïs et tempura (non photographiée) - Profiterole et glace à la chartreuse

Pour faire couler l’ensemble, nous avons bu :  [justify]


Bourgogne Hautes-Côtes de Beaune 2022, Sébastien Magnien : un vin vanillé légèrement, sur des notes d’agrumes (oranges), une pointe d’épice. Vin aimable, frais, bien construit. Vin de soif. Très Bien
[/justify]Meursault, les Clous 2021, domaine de la Roche Aiguë : un vin construit, avec du gras, de l’acidité et une belle minéralité. Pointe fumée de bel effet. Très sérieux. Très Bien +

Auxey-Duresses, premier cru les Bas de Duresses 2017, Vincent Bouzereau : fruits noirs, tannins, notes glycérinées. Belle structure en bouche, frais et corpulent. Notes plus légères à l’aération (fruits rouges), plus gouleyant et restant structuré. Belle définition. Excellent

Chartreuse V.E.P. : le top à chaque visite. Magnifique alcool floral, frais malgré ses 54°. Une belle façon de terminer le repas avant de reprendre la route (mais j’avais mon Sam). 
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Tout cela commence très bien, d’autant qu’à notre arrivée, la vue depuis le gîte incite à la méditation.[/justify]

Bruno

Quelque chose me dit que la méditation va rapidement rimer avec tire-bouchon !

Sauf erreur de ma part, pour la Chartreuse,  il s'agit "simplement " d'une VEP verte, et non 1905 (d'ailleurs peut être voulais tu écrire 1605, puisque c'est l'année écrite en bas de l'étiquette, qui correspond à l'année de création de la première liqueur réalisée par les pères chartreux).
En réalité, tu as probablement du goûter une VEP post 2020, ce qui est généralement le cas en restauration actuellement, le millésime étant indiqué sur la contre étiquette.

Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une simple chartreuse verte mais dun elevage long en fut (ce qui se ressent a.la degustation par une charpente,  une profondeur et une complexite supplementaire)
je ne suis pas un grand specialiste mais mon fils qui a etudie la question (en theorie et en pratique) me confirme un "cru" specifique

Ce n'est pas ce que j'ai dit. La VEP veut dire "Vieillissement Exceptionnellement Prolongé ", ce n'est pas la verte "de base".
J'interagissais simplement sur la notion de millésime que tu avais noté (1905).
Effectivement la VEP est vraiment une superbe liqueur, qu'il est d'ailleurs assez compliqué à trouver.

Frisette écrit:

Effectivement la VEP est vraiment une superbe liqueur, qu'il est d'ailleurs assez compliqué à trouver.

 

Ca se trouve facilement mais à plus de 200 €.

EDIT : ah oui, très souvent en rupture, tu as raison.

On est même quasiment à 300€, tous les cavistes que je connais et qui en ont, ne la vendent que sur réservation à leurs clients historiques. A Voiron, pour arriver a en avoir, c'est au petit bonheur là chance, à la boutique de Paris idem.

Comme dans le vin, ça devient du grand n'importe quoi... 

Certes, c'est bon (ne reculant devant rien, je viens d'en boire à l'instant pour vérifier)  mais franchement, à 300 €, je le laisse volontiers aux amateurs 

D'autant plus qu'à ce prix-là il y a des alcools distillés (cognac, armagnac, rhum, whisky...) bien plus âgés, avec une part des anges élevée et un vieillissement accéléré pour ce qui vient d'un climat tropical, qui présentent à mon sens beaucoup plus de complexité aromatique.
Bon la chartreuse est probablement plus facile à boire avec sa fraîcheur et sa sucrosité.

Je suis d'accord qu'à ce tarif il y a de sacrés rhums (notamment)

Effectivement, mon intitulé portait à confusion. Le 1905 ne correspond donc bien pas à un millésime. Je l'ai enlevé
 

Il y a bien un millésime mais comme je le marquais hier, il se trouve derrière sur la contre-etiquette. Seul celui qui te l'a servi pourrait renseigner.

Aucun rapport avec le vin, mais pour contrarier ( ) Oliv, suite de la méditation dans le Jura                                 Bruno

Un bon bol d'air, c'est toujours sympa à prendre !

Ah les bons souvenirs,ça donne envie d’y retourner….Et des bonnes tables dans le coin et côté vignerons ce n’est pas la pénurie non plus,bcp de qualité mais quantitativement avec les intempéries c’est difficile.Mais tout ça tu le sais…
Bon séjour 
Bernard

Savigny les Beaune, Aux Fourneaux 2016, domaine Rapet père et fils : un village de très belle constitution. Du fruit, une douceur tannique et une trame acide bien dosée. C’est frais et digeste. Très Bien

Saumur, Clos David 2014, château de Brézé (Arnaud Lambert) : nez cristallin, aromatique et très charmeur. Grande bouche ligérienne, tendue par une acidité maîtrisée et complexifiée par une rondeur et une structure ample. Puissante et intensité se conjuguent pour laisser une trace superlative. Excellent +

Saumur, Clos de l’Etoile 2011, château de Brézé (Arnaud Lambert) : nez profond et dense, sur les fruits noirs, une pointe variétale « raide » (sans poivron évidemment), une touche fumée. Grande bouche large, fruitée, charpentée et allongé par une acidité ciselée. Grand vin. Excellent ++

Montlouis, Brut Tradition, domaine de la Taille aux Loups : une bulle apéritive tendre, charmeuse, gouleyante. Du fond et de la vinosité. Une bulle de soif. Excellent

Montlouis, Clos de Mosny 2015, domaine de la Taille aux Loups : ce vin prend, au fil des années, des allures de grand cru. L’alter ego des Bretonnière et Venise de Vouvray. Le chenin bien maîtrisé, entre minéralité, tension, aromatique et acidité. Le tout est complété par une sorte de « rondeur veloutée », sans sucre bien sûr. Cette largeur est équilibrée par la structure minérale. Excellent +

Chablis, premier cru l’Homme Mort 2019, cave de la Chablisienne : sans surprise, on retrouve les classiques de Chablis et de l’Homme Mort. Tendu, minéralité sur la coquille d’huitre, acidité acidulée sur le citron, empreinte minérale presque tannique. Aujourd’hui, le vin semble dans une phase de fermeture et/ou trop jeune, car manquant de complexité et d’empreinte. A revoir dans 5 ans minimum.

St Nicolas de Bourgueil, les Coutures 2019, domaine Frédéric Mabileau : le cabernet franc immédiat, sur les fruits rouges, une belle acidité très digeste, des tannins déjà polissés. « Simple » mais très efficace. Excellent

Macvin du Jura, domaine Baud : un nez muscaté, sur l’amande et des notes oxydatives, complété par une charge en sucre bien maîtrisée. Bouche charmeuse, qui claque, avec une trame acidulée de bel effet. Très longue finale sur l’oxydatif ménagé. Excellent +

Bruno