Pour avoir travaillé dans un milieu -celui de ma première passion qui n'est pas le vin - je faisais très bien les deux; en commerce je faisais mon boulot avec passion, et c'est la meilleure des qualités ! Ensuite, comme toute activité commerciale, il faut remplir les caisses pour vivre, mais c'est pas incompatible avec sa passion.

Un exemple simple : s'il s'avère que les vins d'un domaine qui participe depuis des années à tes salons se goûtent mal, qu'est-ce que tu fais ? Tu l'écris sur le site et dans ton guide ? Tu le passes sous silence ? Tu demandes d'autre échantillons (mais est-ce qu'ils seront représentatifs des vins vraiment vendus) ?

Bien sûr, ça ne peut pas arriver : tous les domaines présents dans les grands tastings font toujours des super vins, quelque soit le millésime...

Eric, je comprends et vois clairement ou est le soucis dans ce cas. Bien sûr que c'est pas simple pour le dégustateur quant au choix qu'il a faire.
C'est un choix a assumer pour lui seul; ou il se discrédite, ou il assume la complaisance.
tout les milieux qui vivent au dépend d'affaires, ou de publicités, qui sont pourvoyées par les fabricants des produits qu'ils vendent ou critiquent, sont soumis a ce genre de chose.

Vendre et critiquer sont deux métiers différents. La critique est indépendante ou n'est pas.


Luc

On ne peut que être d'accord avec cette assertion !
Mais ça n'enlève pas la passion que MB/TD peuvent avoir pour le vin

J'ai légèrement édité mon propos.
Toutes les semaines c'est un peu exagéré.
Dans tous les cas, si on coupe court aux démarchages, les appels diminuent.

on t'a demandé de le faire ?

Hong Kong
James Suckling ouvre un bar à vin !

www.thedrinksbusines...

Entretien
La critique à l'ère de la technologie.

observer.com/2018/03...

Bonjour,
Je viens de relire les dernières pages de ce fil. Rien ne me choque : je pense que vivre de la critique pure est aujourdhui, à l'ère du numérique, plus difficile qu'en 1996 où tous mes amis se ruaient comme moi sur le B&D.
Alors, à l'instar de lucas film, un peu de produits dérivés fait bouillir la marmite !

Bonjour Ols
Une grande partie du commerce aujourd'hui se fait par le bouche à oreille et donc la recommandation. C'est un levier puissant du commerce, il est donc normal de trouver des lien affiliés et des recommandations sur des choses auxquelles on croit.

il y a des choses auxquelles on croit et celles qui rapportent le plus : si bien que finalement il y a les choses que l'on croit pouvoir rapporter le plus.

Billet
Critique des critiques, c'est critique.

www.wine-searcher.co...

Les critiques notés...ils en prennent pour leur grade!!!

Ouarch !
Dis donc il ne fait pas bon être degustateur pro ! Je vais vite aller voir les commentaires de Anonymous qui doivent être les plus pointus !

Anonymous - un/des courageux - sait donc lui parfaitement déguster des vins jeunes et est tout à fait au courant de ce qui caractérise toutes les propriétés bordelaises. Plus encore, il connaît aussi l’ensemble des agendas de ces dégustateurs.
Une machine en somme.
Pourrions nous la doter d’un correcteur afin de l’affiner? Car le texte a besoin d’un peu d'élevage pour être parfaitement pur.

Anonymous; algorithme créé par Robert Parker !

Quitte à rigoler...

www.timatkin.com/art...

Marché
Le géant chinois Alibaba choisit l’expertise Bettane+Desseauve.

www.mybettanedesseau...

"Depuis le départ de Robert Parker auquel on ajoutera les multiples nouveaux systèmes gratuits de communication, type FB ou autres Google, cette multitude d’écritures critiques sur le vin se traduit mathématiquement par un intérêt inverse de la part des lecteurs et un discrédit évident des acteurs historiques n’ayant plus du tout leurs chapelles bien fournies. Juste quelques poignées de « papy » fidèles par habitude.

On ajoutera à ce constat le fait que très bizarrement, quand, du temps des grandes heures, on lisait la critique pour apprendre et découvrir, les nouvelles générations d’amateurs ont un sentiment étrange de science infuse et la conviction que la critique se doit d’être gratuite. On n’est pas sorti de l’auberge !"

François Mauss - vdews.blog/2018/07/1...

Ringardisée, la critique ?

Pour avoir connu l'univers du vin d'avant internet, ses balbutiements et l'émergence d'une parole alternative sur le web et pour constater l'éparpillement des commentaires qui se diluent de plus en plus dans un exhibitionnisme instagrammé à coup de photos plus que de partage de mots et donc de sens, je crois bien faire partie du camp des papys...

Quelle est l'intérêt pour un amateur d'une photo de bouteille avec mieux "Super canon" en légende ? Zéro ou pas loin... Comme déjà à plusieurs reprises, l'écrit est promis à la mort par certains. Je n'y crois pas.

Pappy boyington

La question à mon avis n'est pas exactement celle-ci : Je sais bien que cela fait un peu ancienne école que de reposer la problématique (peut-être suis-je un papy moi aussi !) : il me semble plus question de l'"avis autorisé". Qui fait autorité aujourd'hui ? Qui est reconnu comme tel ?
La multiplication des canaux n'a eu d'autre vertu que de multiplier les sources, certes pas toujours fiables, mais a rendu aussi bien fragiles les icônes et les statues sur leur piédestal : du reste, ce n'est pas tant le statut des statues (!) qui a vacillé, mais le piédestal qui s'est effondré. C'est ce qui s'est passé à chaque chute de mûr. Elles ont été suivies de statues (statuts ?) que l'on a abattues.
La question n'est pas de croire que la critique est gratuite : le fait est de le reconnaître et de l'accepter. C'est cette pilule qui semble amère et il est fort concevable qu'elle le soit pour ceux qui étaient habitués à la distribuer et de vivre de ce commerce. Nous avons assisté ces derniers temps à des tentatives d'adaptation du vieux système à cette modernité : pas toujours avec réussite d'ailleurs.
On a bien vu dernièrement comment même la critique pouvait s'exposer à la notation ... et les critiques être notés sur 100 ! C'est l'ultime étape du moment, signe des temps.
Plus que jamais, l'individu est au cœur de ses choix et seuls ceux qui font l'effort de cerner la fiabilité des sources s'en sortent. C'est cette question de fiabilité des sources qui se pose aujourd'hui : mais elle se posait autrefois aussi : rappelez-vous ces discussions incessantes sur l'indépendance de la critique ! Rien n'a tellement changé finalement.

par contre, oui, je confirme, c'est papy de dire "c'était mieux avant".

Edito
Du populisme dans le monde du vin.

www.nytimes.com/2018...

Médias
Rapprochement Éditions Lebey et Bettane+Desseauve : décryptage en cinq points.

www.atabula.com/2018...

Medias
La place du journalisme dans le monde du vin.

fermentationwineblog...

Euh, ils se mettent à vendre du vin chez Hachette ?

hachette-vins.shop/f...

oliv écrit: Hong Kong
James Suckling ouvre un bar à vin !

www.thedrinksbusines...

Illustration parfaite que plus aucun critique historique n'arrive à vivre de ses notes...

www.thedrinksbusines...

Critique
Le droit de critiquer le vin.

les5duvin.wordpress....

Papier intéressant sur le côté école des fans de la critique amateur des réseaux sociaux qui devient un peu la norme.
L'article parle des blogs, parle de facebook. Une fois de plus LPV est soigneusement évité alors que c'est là plus que nulle part ailleurs que la critique amateur se développe. A moins qu'ils nous apparentent à un blog ... -)

Je suis partagé : si j'ai toujours défendu la liberté d'expression, je veux quand même rappeler que juger une bouteille sur la base de la dégustation d'une bouteille est un non sens tant nous savons que de l'une à l'autre, on peut avoir des résultats très différents. Doit-on s'autocensurer pour autant ?
A mon avis si l'avis est unique, oui, car il est lourd de conséquence pour le travail de celui qui a produit ce vin. En revanche, si les avis sont pluriels, comme c'est le cas ici par le nombre de commentaires déposés, il faut se garder des scrupules si on précise bien qu'il s'agit de la bouteille bue et non de la généralité d'une production.
Un ami me disait récemment que ceux qui critiquent les vins devrait passer quelques temps dans les vignes pour éprouver physiquement ce que coûte de produire une bouteille, d'énergie physique et mentale comme de financement.
J'ai aujourd'hui toujours cela en tête.

Je m'interroge parfois également sur la crédibilité d'un commentaire quand il est issu d'une dégustation marathon et cet écueil rejoint parfois celui de la dégustation professionnelle où le commentaire est un focus sur moins d'une minute d'observation à un degré d'ouverture de la bouteille souvent minimal : quand on sait combien le vin est changeant sur plusieurs jours et combien les très bons évoluent souvent très bien sur un temps long d'ouverture, parfois totalement muet à l'ouverture, on se dit que donner un avis dans ce contexte est presque une gageure.

Seulement voilà, donner le contexte du commentaire pour le relativiser est quasiment impossible et la lecture de cette relativisation est un élément de complexité supplémentaire pour celui qui veut l'information rapidement.

Bon point en revanche sur l'article des 5 qui montre parfaitement la difficulté d'objectivité de la presse spécialisée encore accrue par le fait du développement des événements organisés par celle-ci. On voit très bien comme il peut être difficile de flinguer un domaine qui va payer son ticket d'entrée au Carrousel ... ou ailleurs.