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Domaine Albert Boxler

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Domaine Albert Boxler a été créé par Jérôme Pérez

DOMAINE ALBERT BOXLER



78 Rue des Trois Épis
68230 Niedermorschwihr
Tél. : °33 (0)3 89 27 11 32
Fax. : +33 (0)3 89 27 70 14
Mail : albert.boxler@9online. fr

* Facebook pages consacrées au Domaine Albert Boxler

* Instagram Domaine Albert Boxler

Une présentation du domaine sur : www.kermitlynch.com/...





CR: Domaine Albert Boxler - Gewurztraminer Grand Cru Brand 1993

Robe très jeune mais dense néanmoins, or avec des reflets pêche.
Nez très parfumé sur la rose et les épices. Ce nez est très pur.
Bouche ronde, volumineuse sans excès, qui termine sur une finale où le sucre résiduel se fait sentir. La fraîcheur fait un peu défaut, mais c'est un style.

Cette bouteille n'est pas issue d'un millésime prestigieux, mais elle a très bien traversé le temps. Aucune fatigue.

Jérôme Pérez
12 Sep 2002 21:58 #1
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Réponse de Guest sur le sujet Re: A. Boxler, gewurzt. Brand 1996

Personnellement je possèdes des VT (TPG et Gewurz) issues du Brand et produites par Boxler. Je suppose donc que ce gewurz Boxler n'a sans doute pas reçu l'agrément pour le millésime 96.
A quelques exceptions près, 96 n'est pas vraiment une grande année pour le botrytis ;)

Numero6
15 Sep 2002 21:10 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A. Boxler, gewurzt. Brand 1996

Lors d'une visite au domaine l'an dernier on m'a dit qu'il arrivait parfois qu'on s'abstinait de réclamer la mention VT pour un vin si on ne pensait pas qu'il était 'parfait' (ce n'est pas le terme qu'on a utilisé, mais mon français me fait défaut, désolé).

Nous avons bu, il n'y a pas longtemps, un Tokay Pinot Gris SGN '88 (ou '89???) du domaine qui était absolument délicieux - et relativement bon marché, vu les prix auquels ces vins sont souvent vendus.

Par contre je trouve que les Riesling Brand et Sommerberg ont souvent (mais je n'en ai pas bu beaucoup) trop de sucre résiduel pour mon gout. Mais cela m'est arrivé avec les vins d'autres domaines prestigeux d'Alsace, Zind-Humbrecht et Barmès Buecher par example.

Cordialement
Jesper
16 Sep 2002 09:30 #3

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gewurzt. Albert Boxler Brand 1993

Non ce n'est pas un style… c'est le terroir. Le Brand convient admirablement au Riesling, naturellement dôté en acidité, mais pas au Gewurztraminer qui s'avachit sur le granit et manque sérieusement de fraicheur.
16 Sep 2002 14:47 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A. Boxler, bouteilles de 50 cl.

La famille Boxler effectue une gamme de cuvées en grand cru qui sont vendangées parcelles par parcelles et mises en bouteille séparément.
Ainsi, en grand cru Sommerberg on peut découvrir la cuvée L31 (L signifie lot), la cuvée L31D, la cuvée L31JV (jeunes vignes) et la L31E.
En Brand, la cuvée L32K et peut être d'autres encore que je ne connais pas.
Pour savoir de quelle cuvée il s'agit, il faut lire l'étiquette sur le bord droit (c'est écrit assez petit).
Pour mémoire, je ne me souviens pas avoir dégusté de VT chez eux mais parfois des SGN.
Les cuvées en 50 cl sont des vins de surmaturation, en sélections parcellaires ou de vendanges.
Ils possèdent toujours une maturation de niveau VT.
Le riesling Sommerberg 50 cl est fantastique (le vigneron partage mon avis et admet que c'est certainement l'un des ses plus grands vins!).
NB; Pour les bouteilles de 75 cl en Sommerberg; la L31 délicate et classique, la cuvée L31D est souvent d'une plus grande maturité et puissante. La L31E, corsée, plus riche en alcool avec moins de sucres.
Si je suis assez bien le domaine, je n'en connais pas tout les détails!.
C'est assez compliqué chez eux. En effet, il y a parfois par exemple jusqu'à  3 pinots blancs différents (et la mise en vente n'est pas toujours dans le même temps! ce qui embrouille encore un peu plus).
17 Sep 2002 00:21 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gewurztraminer sur granit.

Je suis d'accord sur le fait que le riesling est le cépage-roi sur le grand cru Sommerberg comme du Brand, mais je suis moins radical sur le fait que le gewurztraminer ne possède pas de fraîcheur et d'allant, pas plus qu'un manque expressif ou de complexité que l'on rabâche à  chaque fois que l'on s'écarte des sols marno-calcaires.
Généralement, j'avoue que sur un granit de terroir, à  l'exposition relative, ce cépage est peu défini, mou parfois et sans éclat.
Mais pour moi c'est devenu un lieu commun de le désigner de la sorte sur le granit du secteur de Turckheim. Car n'oubions pas que ce qui fait la grandeur du Sommerberg (par rapport aux autres granitiques) par exemple n'est pas tant sa composition des sols mais surtout son microclimat exceptionnel!.
Bien menés ils sont des vins élégants, complexes, aromatiques dans la finesse et dans cette grâce que leur tendent les mains du temple culinaire pour des accords en gastronomie.
Maintenant il est vrai qu'il ne faut pas les attendre plus de 5 ans car ils se fânent rapidement après ce délai.
Déguster donc la cuvée Claire du domaine Weinzorn Gérard, le Brand de la cave de Turckheim ou une cuvée de Boxler et vous verrais....
17 Sep 2002 00:42 #6

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: A. Boxler, gewurzt. Brand 1996

Martin,

Tu auais dû me voir, faisant les poubelles pour retrouver cette sacrée bouteille et y lire l'inscription sur l'étiquette!
La mention indiquée est L 62. Sais-tu à  quoi elle correspond?
J'avoue que ta réponse me satisfait plus que celle de numéro 6, car franchement, j'avais du mal à  voir dans ce vin une série déclassée; mais bon, l'approche d'un candide à  une région lui réserve parfois ce genre de surprise.

Ceci dit, cette politique volontairement obscure de la maison ne me semble pas être commercialement très porteuse, en tout cas difficile à  suivre pour la plupart des clients potentiels.

Jérôme Pérez
17 Sep 2002 07:35 #7

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Réponse de Guest sur le sujet Re: production obscure de Boxler

jérome,
je ne sais pas à  quoi correspond cette cuvée de gewurztraminer, le lot désigné m'étant totalement inconnu.
Tu trouves la démarche peu commerciale et difficile à  appréhender.
C'est vrai mais il faut aussi savoir que le but de la maison n'est pas de vouloir dépenser de l'énergie pour vendre plus.
En effet, ils sont en rupture de stock permanente!.
Tellement permanente et, depuis 2 ans, souvent en retard dans la mise en bouteille (en grand cru) que je ressens de plus en plus cette poussée à  commander en primeur!.
Néanmoins et pour ce qui me concerne, cette façon d'aller à  la rencontre du domaine me fatigue un peu car j'aime déguster une cuvée et les autres avant achat.
Sur 5 visites ces deux dernières années, je n'ai que rarement eu l'occasion de déguster un grand cru (car vendu ou pas encore en vente ou peut être déjà  réservé!?).
Mais attention, la roue peut tourner et cette attitude rebelle pourrait à  terme portait préjudice au domaine car quelques autres vignerons ne tarderont pas à  pointer le nez....C'est déjà  fait pour le tout proche voisin Weinzorn Claude.
17 Sep 2002 22:58 #8

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A. Boxler, gewurzt. Brand 1996

Jérôme,

le fait que le vin n'ait pas reçu la mention VT ne veut pas forcément dire que la cuvée est déclassée. Il faut certainement aller y regarder de plus près sur la philosophie du domaine pour mieux comprendre.
Celle des Boxler je ne la connait pas.
Chez certains viticulteurs, ne pas avoir la mention VT c'est un manque à  gagner, mais pour d'autres... cela peut aussi répondre à  un niveau personnel d'exigence non satisfait.

Une petite anecdote (sans rapport avec ci-dessus) et un vin de Boxler :

La seule fois que j'ai bu un Sommerberg des Boxler, c'était dans une cave de Meursault, où le gendre du viticulteur a servit (anonymement) à  des alsaciens en promenade, un riesling riche en SR et en Co2, au milieu des chardonnays (secs) du domaine, dégustés sur fûts ou en bouteilles.
Pour ce faire, il avait versé le vin de riesling dans une bouteille bourguignonne.
Malgré la qualité des chard's, voila qu'un alsacien s'exclame : ah, mais ça c'est bon !...

Tu veux que l'on parle de la typicité maintenant, ou du principe des dégustations à  l'aveugle ? ;-)

amitiés,

laurent
18 Sep 2002 00:54 #9

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Boxler Riesling Brand 1998

CR: Boxler Riesling Brand 1998

J'ai beaucoup apprécié ce vin, certes goûté rapidement, mais non craché tellement c'était bon.
Le nez est d'abord marqué par une forte minéralité, qui rappelle la roche, puis une nopte d'hydrocarbure pointe, mais celle là , je la trouve tout à  fait acceptable. Quelques odeurs florales, aubépine.
La bouche est ample, vraiment du bonheur, un vin plutôt puissant, sur des saveur citronnées et minérales. Une pointe de gaz est bien présente mais ne gêne pas. C'est long, c'est rafraîchissant, c'est très bon.

Jérôme Pérez
10 Jan 2004 16:55 #10

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Réponse de Guest sur le sujet CR: Albert Boxler Riesling Brand 1998

CR: Albert Boxler Riesling Brand 1998

Encore un peu jeune mais c'est (très) bon.
Il m'en reste 5 j'essaierai de bien les apprécier !
10 Jan 2004 21:50 #11

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Boxler Riesling Sommerberg 2001

CR: Boxler Riesling Sommerberg Cuvée LD31 2001

Un très beau vin.
Les arômes sont bien délicats sur la fleur blanche, la poire et déjà  pointe une certaine minéralité.
La bouche est d'un bel équilibre, avec un volume important et un support acide qui tend bien ce vin.
Les notes florales se retrouvent bien en bouche ainsi que cette minéralité sousjacente qui amène une belle amertume pleine de distinction. Une perle importante ajoute à  la fraîcheur et la finale laisse presque une impression citronnée. Grande persistance aromatique.
Attendre encore ou succomber à  ce plaisir? Terrible question.

Message edité (13-05-2004 22:23)

Jérôme Pérez
13 Mai 2004 20:46 #12

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Albert Boxler

Personnellement je boirais les 2000 et 2002, et je garderais les 2001…
Option assez générale d'ailleurs pour les riesling alsaciens !
14 Mai 2004 09:35 #13

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Réponse de Guest sur le sujet CR: Domaine Albert Boxler

Jérôme,

Quelques infos ...

2.13. Domaine Boxler
Le domaine Boxler produit des vins cristallins, purs, dotés d'une minéralité racée. La dégustation se concentre sur des rieslings secs, virils, corsetés, de garde (et de repas). Les trames acides de ces vins au caractère trempé sont vigoureuses. Le GC Sommerberg constitue ici un véritable fief du riesling sec.

Vins dégustés :

Domaine Boxler Sylvaner 2002.
Notes : DS13,5 - PC13,5/14 - PP14 - LG13,5. Moyenne : 13,75.
Du gras, de l'équilibre, du fruit (pamplemousse, citron) et pointe végétale agréable pour ce Sylvaner qui a de l'allure.

Domaine Boxler Pinot Blanc 2002 (L20B).
Notes : DS14,5 - PC14 - PP14,5 - LG14. Moyenne : 14,25.
Issu du GC Brand, pur PB. Gammes fruitée (pomme, poire), fumée, minérale, favorisées par la noblesse du terroir. La bouche possède une acidité déterminante, caractéristique du millésime (elle évoque le Riesling). Résolue, elle est équilibrée par une matière onctueuse. Goûts d'agrumes pour ce vin éveillé (tonique). Idéal à  table.

Domaine Boxler Riesling GC Brand 2002 (L32).
Notes : DS16 - PC16 - PP16,5 - LG15. Moyenne : 16.
Fruit intense (citron, citron vert, pamplemousse), accompagné par une pointe végétale accorte et des notes douces de calisson (melon confit). Profondeur et minéralité certaines. Comme souvent, le millésime permet ici des expressions complètes, en conjuguant maturité et vivacité. Il en va ainsi de la bouche, grasse, expressive, mais qui claque comme un coup de fouet en finale (il faut aimer ce style sans concessions). Port musclé, viril, avec beaucoup de punch, que l'on trouvera de manière récurrente dans la suite du parcours.

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2002 (L31).
Notes : DS16,5 - PC16 - PP16,5 - LG15,5/16. Moyenne : 16,25.
Nez intense, déterminé, non dénué de complexité, composé de notes de fruits mûrs, de calisson, de végétal. Il augure d'une bouche corsetée, particulièrement dense, longue, rigoureuse et minérale, exprimant les agrumes et le menthol. Sensation infime de sucre résiduel (6 g) enrichissant encore le vin. Il semble qu'il y ait moins d'alcool que dans le GC Brand. En tout cas, cette matière là , pleine de poigne, ne vous lâche pas. Adaptée à  la table (un plat approprié sera en mesure d'amadouer un peu ce caractère tempétueux).

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2002 (L31E).
Notes : DS17/17,5 - PC17 - PP17 - LG16,5. Moyenne : 17.
Eckberg. On retrouve ici parfaitement le style athlétique de la maison. Ensemble aromatique prompt composé de senteurs de menthol, d'agrumes, de minéral (craie). Une certaine parenté avec un vin allemand mosellan (avec toutefois plus d'alcool et plus de gras). En bouche, le dégustateur est saisi par une expression pugnace, riche, mûre, dans un sens aboutie, avec une matière très rémanente. 8 g de sucre. Un vin de repas, taillé pour l'aventure et la durée.

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2002 (L31D).
Notes : DS16,5 - PC16,5 - PP17 - LG15,5. Moyenne : 16,5.
Dudenstein (le sémaphore). Nez toujours signé, par cet assemblage de craie, de menthol, de fleurs, de calisson, de fruits secs. Bouche grasse mais sans embonpoint, percutante, enlevée par une acidité conquérante (mais n'excluant pas la rondeur). 18 g de sucre pour 13,8° d'alcool.

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2002 (L31DII).
Notes : DS16,5 - PC17 - PP16,5 - LG15,5. Moyenne : 16,5.
Dudenstein avec surmaturation. Nez plus opulent (plus affable ?), héritant de parfums un peu plus lourds : fruits exotiques, poire pochée, fleurs entêtantes. Saveurs d'agrumes pour un bouche mûre, riche mais élancée, avec ce sursaut acide (fin et un peu mordant) en finale interdisant tout relâchement. On nous annonce que cette cuvée au caractère VT (25 g de sucre) n'est élaborée qu'exceptionnellement (tous les 50 ans !).

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2000 (L31E).
Notes : DS16 - PC16 - PP16 - LG15. Moyenne : 15,75.
Eckberg. Rebelote pour l'expression aromatique : trilogie agrumes, végétal, minéral, amabilisée par des notes de fruits exotiques. Ici encore, l'acidité rigidifie le vin, enserre une matière épaisse déclinant des notes assez douces d'agrumes et de miel.

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2000 (L31D).
Notes : DS16 - PC15,5 - PP15,5 - LG15,5. Moyenne : 15,75.
Dudenstein. Nez mûr, sur la pomme cuite, la poire, un peu plus nonchalant . Même symptômes en bouche, pour une matière rendue plus flottante, laissant libre cours à  une expression d'alcool plus marquée. 25 g de sucre résiduel.

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 1998 (L31E).
Notes : DS16,5 - PC15,5 - PP16,5 - LG15,5. Moyenne : 16.
Nez ouvert, intense, encore juvénile : fruits blancs, menthol, citron, minéral (craie), melon. Il semble actuellement ressortir des limbes, plein de fraîcheur et bannit toute note d'évolution. Bouche volontaire, nette, impétueuse, dotée d'une fringance acide citronnée.

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 1996 (L31D).
Notes : DS16,5 - PC16 - PP17 - LG14,5/15. Moyenne : 16.
Nez déluré, opulent, original, composé des senteurs de citron confit, d'amande, de fruits de la passion, de poivre. L'évolution pointe ici sous forme de champignon. Bouche nerveuse, saillante, plus fakir que poussah. Il faut aimer ce style de (quasi) VT, pointu, à  la caresse timidement sucrée.

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 1995 (L31E).
Notes : DS16,5 - PC17 - PP17,5 - LG15. Moyenne : 16,5.
Nez net de riesling évolué, dégainant des arômes typés (menthol, minéral, citron confit). Bouche riche, non dénuée de velouté mais toujours reprise en main en finale par une acidité pugnace qui peut déplaire pas son côté autoritaire, presque hostile. Ceci dit, ce vin est assurément fin, frais, long et sa vaillance virilement revendiquée atteste d'un potentiel conséquent.

Domaine Boxler Riesling GC Brand 1995 (L32).
Notes : DS17 - PC16 - PP16,5 - LG14,5/15. Moyenne : 16.
Le nez traduit une évolution harmonieuse, l'âge ayant complexifié un panel aromatique (citron, fruits exotiques) peut-être alangui par le millésime. La bouche est plus richement dotée que celle du GC Sommerberg, avec des notes plus douces de fruits exotiques et une présence du sucre plus notable. Un peu d'apaisement dans cette expression moins coriace.

Domaine Boxler Riesling GC Brand 1990 (L32).
Notes : DS17 - PC16 - PP16,5 - LG15. Moyenne : 16,25.
Nez évolué, sur la cire, le minéral, les agrumes (citron), les fruits exotiques. Bouche fermement tenue par une acidité toujours déterminée, avec un peu moins de tranchant en finale pour ce vin plus tout jeune, mais encore bien virulent, qui devait être tendu comme un arc à  sa naissance mais que l'âge a un peu distendu, adouci.

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 1988 (L31).
Notes : DS16,5 - PC16,5/17 - PP16,5 - LG15,5. Moyenne : 16,25.
Bouquet frais, intense et profond, composé d'une rafale d'épices, de minéral, de fruits de la passion, de menthol, de citron confit, de pamplemousse, exempt de toute tonalité pétrolée. Il exige une certaine patience pour s'exprimer. Bouche fine, fraîche, « signée Boxler », encore fruitée, éveillée et vibrante.

Laurent Giebt (pour IVV)
14 Mai 2004 10:40 #14

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gouté ce weekend le CR: riesling sommerberg 2002 cuvée L31D
d'une très belle couleur dorée claire avec de legers reflets verts, de beaux parfums de fleurs
En bouche le vin est ample, gras, une merveille de suavité, je confirme le sucre résiduel bien présent cité dans la dégustation précédente, heureusement la trame acide compense ce sucre, d'ailleurs à  table il se buvait plus pour lui même que pour le plat (la choucroute)
un plaisir même si j'espère que les sucres vont s'intégrer bientôt, en tout cas la matière est là , c'est un vin d'avenir.

j'avais bien déguster chez mr Boxler plusieurs cuvées de sommerberg et c'est vrai que les cuvées L31E et L31JV m'avaient un peu refroidi par leur vivacité et leur fermeté en bouche, la prochaine fois il faudra que je me laisse faire par ce type de vin pour voir à  table et au vieillissement ce que cela donne.

Pierre
31 Aoû 2004 09:51 #15

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Albert Boxler

Passé au domaine mercredi dernier et j'ai apprécié particulièrement la cuvée L31E 2002… mais je comprends que ce style puisse effrayer les "âmes sensibles"… mais j'aime beaucoup le rectitude de ce vin.
Les LPPViens qui viendront sur place en novembre pourront se faire leur opinion… même si il ne reste au tarif que la cuvée L31DII en bout. de 50cl… mais j'ai pu acheter qqs L31E…
Jean nous en trouvera sans doute encore qqs unes……… au moins pour goûter et avoir des regrets de ne pas pouvoir en acheter (bbb)
26 Sep 2004 10:20 #16

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Deuxième étape du week-end alsacien concocté par Vincent, une escale à  Niedermorschwir, au domaine Albert Boxler.

Un sommet du classicisme alsacien, ou le Sommerberg élevé au rang d'Himalaya!

Un domaine hautement recommandable, ce que certains savent déjà  depuis longtemps ici.

Olif
10 Nov 2004 22:43 #17

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Deuxième étape du week-end alsacien, une escale à  Niedermorschwir, au domaine Albert Boxler. Très gentiment reçus par Jean Boxler, malgré une arrivée un peu tardive, le repas de midi n'ayant été pris que vers 14 heures, nous commençons la découverte des vins du domaine par quelques jus de 2004, prélevés sur cuves. Un son et lumière de toute beauté, pour qui n'a jamais fréquenté une cave alsacienne en pleine fermentation alcoolique. Le vin en devenir chante littéralement, grâce à  des bondes à  eau qui respirent au rythme de la fermentation.
CR:
Ajouter à  cela la lumière bleutée des pièges à  drosophiles et les vapeurs enivrantes de CO2 qui s'échappent des cuves, tout est réuni pour se sentir sur un petit nuage!

Le vin bourru se porte déjà  bien, jouant sur des notes fermentaires, évidemment, de pomme, mais aussi de châtaigne, de marron chaud. Le sylvaner possède une acidité mordante, alors que les différents rieslings, n'ayant pas encore terminés leurs sucres, se laissent mieux approcher.

A l'étage, nous attend une dégustation des 2003, un millésime difficile par ici, le soleil ayant complètement cuit les raisins du Sommerberg!

Pinot blanc 2003
Issu d'un terrain granitique et assemblé avec de l'Auxerrois, il laisse percevoir une certaine minéralité au nez. La bouche joue sur le fruit, et trahit le déficit en acidité de l'année par son côté alangui, large mais mou. La finale possède un peu d'amertume.

Riesling 2003
Un peu plus séducteur, par son côté agrumes, fruits blancs, et une acidité un peu plus marquée.

Riesling Sommerberg Jeunes Vignes 2003
On progresse graduellement dans la minéralité. Acidulé, légèrement citronné, il associe à  la fois un peu de rondeur et une longueur tout à  fait satisfaisante.

Riesling Brand 2003
Beaucoup de fruit également, ce qui rend les vins peut-être un peu plus lourds qu'à  l'accoutumée, et des fleurs blanches. Rond et enveloppant, avec une petite sucrosité, il est aussi riche et chaleureux. Finale sur l'amertume.

Riesling Sommerberg Eckberg 2003
Une parcelle spécifique dans le Sommerberg qui possède, dans ce millésime, plus de minéralité mais aussi plus d'amertume en finale. Peut-être le plus incisif de tous.

Riesling Sommerberg VV 2003
Une maturité évidente qui associe acidité et minéralité (légèrement pétrolante), mais également un peu plus de sucre résiduel ressenti. Un poil de trop!

Après cet aperçu du millésime 2003, qui fait bien ressortir ses défauts, défauts que Jean Boxler ne cherche nullement à  nous cacher, nous remontons le temps, à  la découverte du visage véritable du Sommerberg.

Riesling VV Sommerberg 2002 E
Aiguisé et incisif, mais néanmoins  très mûr, il joue de sa minéralité sur le fil et ne se prive pas mordre à  nouveau un peu en finale. Un pur!

Riesling VV Sommerberg 2002
Par rapport au précédent, il a perdu le E. Et présente certainement un peu plus de résiduel même si au final il est moins perçu, du fait d'une structure acide encore plus marquée, mais peut-être mieux enveloppée. Très beau!

Riesling VV Sommerberg 1998
D'abord sur des notes de moka et d'agrumes, il évolue sur un registre terpénique et minéral (je n'ose plus dire pétrolant!). Bien construit, riche, il termine sur la minéralité.

Riesling VV Sommerberg 1993
La race d'un vin qui est en pleine phase de maturité. Encore du fruit, mais plus de minéralité, qui préserve le côté vif et incisif. Grande longueur. Le charme et l'élégance!

Pinot gris Sommerberg 2002
Issu de jeunes vignes (3ème feuille), il possède déjà  les caractéristiques de son terroir. Rond, gras et riche, il exprime un beau fruit sachant rester frais malgré les quelques grammes de résiduel.

Pinot gris Brand 2002
Une probable petite note fugace de réduction ne vient pas masquer longtemps la minéralité terpénique de ce beau vin puissant, ample et large, qui s'étire longtemps jusque dans une finale qui voit poindre un chouà¯a d'acidité.

Pinot gris Brand VT 1999
Un magnifique équilibre demi-sec, à  la longueur phénoménale et à  la fraîcheur mentholée bienvenue. Une très belle bouteille!

Beaucoup d'enseignements à  tirer de cette dégustation en compagnie de Jean Boxler. D'abord, qu'un millésime moins bien réussi par la faute de Dame Nature ne doit pas remettre en cause la qualité d'un domaine, car la volonté de bien faire ne suffit pas toujours, ce qui semble une évidence. Que les grands terroirs nécessitent du temps pour se révéler à  leur optimum (Ah! Le 98 et le 93!). Et que le classicisme alsacien bien intégré produit de grandes choses!

En complément, une note de dégustation sur le Pinot blanc B 2002, en provenance du Brand, que j'ai acheté les yeux fermés sur les conseils de Vincent. Très expressif, sur les fleurs blanches, l'ortie, l'attaque est franche, large, puis révèle toute sa richesse, sans jamais sombrer dans la lourdeur tant le support acide se tient bien. Son caractère tranchant ressort admirablement dans une finale de toute beauté.

Olif
10 Nov 2004 22:50 #18

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"Riesling VV Sommerberg 2002
Par rapport au précédent, il a perdu le E"

oui mais il gagne un "D"
10 Nov 2004 23:11 #19

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Réponse de teddyteddy sur le sujet Re: Rencontres alsaciennes LPV: domaine Albert Boxler

Euh... C'est quoi exactement la différence entre la cuvée "D" et la cuvée "E"?... (eee)

Laurent

Laurent
11 Nov 2004 00:40 #20

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D comme Dudenstein (ortografe ?)
une autre partie du GC et les plus vieilles vignes du domaine sur le Sommerberg !
11 Nov 2004 00:47 #21

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet CR: Rencontres alsaciennes LPV: domaine Albert Boxler

CR:

Pas grand chose à  rajouter au très beau compte-rendu d'Olif (je dirais même Lucky Olif, l'homme qui rend compte plus vite que son ombre...(bbb)).

Ce fût une dégustation didactiquement très intéressante, en particulier celle de moûts encore en fermentation, très difficile mais ô combien passionnante.

Les vins du millésime 2003 n'ont clairement pas les faveurs de leur géniteur, ce qui se comprend bien quand on peut se rendre compte de la différence de style entre les vins issus de ce millésime de canicule, tous un peu mous et chauds, et ceux issus du millésime 2002, en particulier les Riesling, avec leur magnifique acidité minérale.
Les Riesling Sommerberg E 2002 et Riesling Sommerberg Vieilles Vignes 2002 constituent deux magnifiques vins, tranchants et minéraux à  souhait, équilibrés et longs, que j'aurais acheté sans aucune hésitation s'ils avaient encore été disponibles. Les 2004 devraient être du même tonneau, je patienterai donc un peu...

Coup de coeur pour le Pinot gris Brand VT 1999, d'une grande pureté au nez, remarquablement frais, légèrement mentholé, d'un équilibre parfait entre la liqueur (pas trop imposante) et la structure acide, le tout sur une longueur que seuls les meilleurs vins possèdent. Et tout cela pour un prix raisonnable de 26 €.

Un domaine assurément de grande qualité, dans un style classique et pur, dont les vins vieillissent remarquablement (très beau Riesling Sommerberg VV 1993), mais qui n'a malheureusement pas grand chose à  vendre, succès oblige. Raison de plus pour remercier Jean Boxler du temps qu'il a passé avec nous et qui a sans aucun doute affiné notre compréhension des vins de ce magnifique vignoble.

Luc
11 Nov 2004 09:36 #22

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Rencontres alsaciennes LPV: domaine Albert Boxler

Je replace ici un copié-collé d'un message d'Hamitan posté sous la rubrique rencontres entre passionnés.

Auteur: Hamitan
Date: 14-11-2004 01:38

Arrivée chez Jean Boxler alors que le soleil ne va pas tarder à  sombrer.
Le gars m'est immédiatement sympathique. Petite dégustation de 6 ou 7 jus en cave. Eliane "Drink'O matic" connaitra sa seule défaillance passagère du WE, peut-être les gaz dégagés en cave pendant les fermentations : un concert amusant que donnaient ces diverses cuves.
Si les profils aromatiques en devenir restent pour moi "illisibles". Par contre la trame se dessine ce que nous confirme Jean, quoi que j'ai la malheureuse certitude d'être atteint d'une bonne myopie gustative par rapport à  ses commentaires. Les vignerons qui connaissent leur vin dès les premiers instants doivent s'amuser des commentaires des dégustateurs de tout bord dans les années qui suivent.
Les Boxler n'ont guère que du 2003 en vente et on doit avouer que ca manque un peu d'énergie ces 2003, pas les Boxler . Cependant nous avons dégusté plusieurs autres vins, probablement Jean était content de partager sa production et souhaitais nous convaincre sur autre chose que les 2003 (qu'il n'a pas loupés si on compare avec d'autres). Je ne suis pas emballé par les Brand, par contre les Sommerberg (sur granit) me touchent. Tous sont bons le VV, le E (Eckberg ?) et, présenté en 2003 seulement, un jeunes vignes. Le E m'interesse un peu plus particulièrement (profil plus en tension, minéralité, structure un petit peu faible mais c'est du 2002). Malgré une nature qui parait plutôt discrète, un vigneron qui parle spontanément de ses interventions à  la vigne et vraisemblablement modérées en cave (intéressant les quelques mots sur les levurages annexes), un signe de sa passion et on l'écoute avec plaisir.
Un jugement global : de bons équilibres, un manque de densité, profils aromatiques un peu plus dans la "norme" quoique le Sommerberg doit faire parler son terroir avec quelques années et ces vins m'intriguent et puis vive la diversité (je dois avouer ne pas avoir été subjugué par les deux ou trois Sommerberg un peu plus agés, c'est bon néanmoins)
Je n'ai rien acheté mais j'ai bien noté l'adresse et je gage que quelques Sommerberg Boxler garniront ma cave d'ici quelques petites années (laissons venir le 2004 par exemple ;-) )!!
14 Nov 2004 08:21 #23

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Pendant mon séjour court en Alsace en octobre, j'ai visité chez Boxler avec ma femme. En bref, j'ai trouvé les vins "Riesling '03" and "Pinot Blanc '03" très simples. Je n'ai pas eu l'opportunité de déguster des rieslings grands crus, ou des gewurztraminers. Mais nous avons dégusté un 02 Tokay Pinot Gris Sommerburg, et c'était plus comme un vin qu'on attend de ce domain excellent. Aussi, un VT Tokay Pinot Gris 99 était riche, balancé, et formidable.

Mais, à  la suite de la chaleur de l'été, les 03 Riesling et Pinot Blanc, ces étaient plaisants, mais moins qu'ordinaires.

dr bob
18 Nov 2004 04:54 #24

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Réponse de Guest sur le sujet CR: Sommerberg 2002 L31DII Boxler

CR: Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2002 (L31DII).

--> Robe légèrement dorée, brillante, invitante

--> Nez superbe, déclinant des senteurs très mûres de fruits blancs et jaunes, d'agrumes, de fleurs. La minéralité est remarquable.

--> Bouche pleine, persistante, friande. L'équilibre est parfait avec un enrobage sucré (plutôt inédit chez Boxler) racé, à  l'instar des meilleures cuvées des grands domaines. Un vin anti-stress, très désaltérant, d'une clarté fondamentale, qui allie la douceur et la force. Le Riesling dans toute sa vitalité plastique. Il porte selon moi très haut les couleurs de l'Alsace.

Un beau et grand flacon, en verve, très 2002, qui possède ce punch signant les vins du domaine, réjouissant et potentiellement réconciliateur (pour ceux qui ont vu Mondovino avec des points de vue opposés).

17,5/20 (ou encore « Excellent voire plus » ?)

Petit rappel :

Voyage en Alsace décembre 2003 :

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2002 (L31).

Notes : DS16,5 - PC16 - PP16,5 - LG15,5/16. Moyenne : 16,25.

Nez intense, déterminé, non dénué de complexité, composé de notes de fruits mûrs, de calisson, de végétal. Il augure d'une bouche corsetée, particulièrement dense, longue, rigoureuse et minérale, exprimant les agrumes et le menthol. Sensation infime de sucre résiduel (6 g) enrichissant encore le vin. Il semble qu'il y ait moins d'alcool que dans le GC Brand. En tout cas, cette matière là , pleine de poigne, ne vous lâche pas. Adaptée à  la table (un plat approprié sera en mesure d'amadouer un peu ce caractère tempétueux).

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2002 (L31E).

Notes : DS17/17,5 - PC17 - PP17 - LG16,5. Moyenne : 17.

Eckberg. On retrouve ici parfaitement le style athlétique de la maison. Ensemble aromatique prompt composé de senteurs de menthol, d'agrumes, de minéral (craie). Une certaine parenté avec un vin allemand mosellan (avec toutefois plus d'alcool et plus de gras). En bouche, le dégustateur est saisi par une expression pugnace, riche, mûre, dans un sens aboutie, avec une matière très rémanente. 8 g de sucre. Un vin de repas, taillé pour l'aventure et la durée.

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2002 (L31D).

Notes : DS16,5 - PC16,5 - PP17 - LG15,5. Moyenne : 16,5.

Dudenstein (le sémaphore). Nez toujours signé, par cet assemblage de craie, de menthol, de fleurs, de calisson, de fruits secs. Bouche grasse mais sans embonpoint, percutante, enlevée par une acidité conquérante (mais n'excluant pas la rondeur). 18 g de sucre pour 13,8° d'alcool.

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2002 (L31DII).

Notes : DS16,5 - PC17 - PP16,5 - LG15,5. Moyenne : 16,5.

Dudenstein avec surmaturation. Nez plus opulent (plus affable ?), héritant de parfums un peu plus lourds : fruits exotiques, poire pochée, fleurs entêtantes. Saveurs d'agrumes pour un bouche mûre, riche mais élancée, avec ce sursaut acide (fin et un peu mordant) en finale interdisant tout relâchement. On nous annonce que cette cuvée au caractère VT (25 g de sucre) n'est élaborée qu'exceptionnellement (tous les 50 ans !).

2002, apparaît ici encore comme un millésime doté, qui permettait donc bien la production de cette cuvée exceptionnelle.
Quant à  moi, je dégustais (et avais à  noter) chez Boxler en étant victime d'un coup de pompe (cela arrive) et les vins m'avaient parus un peu brutaux cet après-midi là , sur la digestion. Les trois autres compagnons de voyage ont compensé ma défaillance.

Laurent
02 Déc 2004 12:57 #25

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Comment expliques tu cette différence de notation à  qqs mois d'intervalle ?

ce fameux coup de pompe… mais alors penses-tu que la hierarchie resterait la même et que L31E te paraitrait aujourd'hui encore supérieur (et donc peut être mériterait 18 (hhh)).

ou bien une évolution du vin ?

TA remarque est intéressante et devrait être méditée par les invités du week-end en Alsace déb novembre. Ce style de vins incisifs, tranchants (très germaniques en effet mis à  part le taux d'alcool) n'est pas des plus facile à  apprécier après un repas un peu copieux et le p'tit coup de pompe de l'après midi.

J'ai pris trois bouteilles de chaque, car ce sont mes préférés et qu'il ne restait presque rien quand je suis passé cet été. Et ils vont se reposer un petit moment en cave (j'ai qqs 1998 à  boire d'abord)
02 Déc 2004 13:55 #26

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: remarquable Sommerberg 2002 L31DII de chez Boxler

Je pense que les invités du week-end en Alsace étaient convaincus de la grande qualité des Rieslings 2002 du Sommerberg. Le seul problème c'est qu'il n'y en avait plus une seule bouteille à  la vente et que les 2003 sont tout de même largement moins incisifs... Aussi tranchants que le couteau que ma fille de 3 ans utilise à  table, c'est dire ! (bbb)

Luc
02 Déc 2004 14:50 #27

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je ne critiquais personne mais je me disais que finalement on aurait pu inverser Deiss et Boxler … mais avec des SI…
02 Déc 2004 15:04 #28

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Vincent,

J'ai vu ta critique au sens étymologique du terme (incluant le positif).

De l'intérêt du collectif en dégustation (ce n'est François Mauss qui me contredira).
De l'intérêt de croiser les points de vue (ex sur cette liste).
De l'intérêt de goûter dans différents cercles, afin de se tenir sans cesse en éveil.
De l'intérêt de regoûter
...

La différence sur cet intervalle peut s'expliquer au moins par 2 aspects (lu par ailleurs par qq d'éclairé que les 2002 avaient pour lui connu une phase de fermeture assez courte :

--> les vins s'épanouissent aujourd'hui (mais quand je dis cela, je n'exclue pas qu'une autre bouteille se goûtera différemment dans 1 mois, pour des raisons d'ordre divers (mon palais, l'échantillon, le contexte qui la mettra en scène))

--> JE les appréhende mieux aujourd'hui, en plein appétit, moins fatigué (tu noteras que les compagnons avaient déjà  de très bons commentaires).

Pour ce qui est ensuite de passer à  18, voir tous les arguments que j'ai déjà  avancés dans les débats sur le LR par exemple.

Le barème reste un moyen intéressant de se caler, tout de même.
C'est un langage commun avant tout.
Et au moins, là , j'ai une trace (de validité relative ontologiquement parlant - j'aime les mots compliqués car ils sont parfois diablement précis). Une trace pour me souvenir et argumenter.

Bref, je me livre à  un palpitant exercice de dégustation.

J'observe que j'ai mieux noté ce jour-là  un vin a priori moins facile d'accès car moins enrobé (j'en suis surpris).

Les commentaires ont aussi leur importance.

Mais tu sais, malgré le groupe, la note, le commentaire (écrits sur place, puis pensés , formulés, revus suite à  plusieurs lectures ...), l'exercice reste périlleux (on le sait tous à  différents degrés, au delà  des conflits de personnes - cf les posts sur Mondovino).
Lu avec attention les reproches adressés par Mauss à  Parker qui corrigerait (recalerait) certaines notes.

On affinerait encore les jugements en partageant avec d'autres points de vue (le vigneron - on l'a fait en partie, l'oenologue éventuel, ...).

Au final, des vins dont l'accès peut être gêné par ce caractère fougeux, mais en même temps parmi les plus lisibles de la planète (rouges et blancs compris) si l'on pense à  des critères comme le fruit, l'absence de bois, de tannins ... des vins forcément sincères ?

Extraits de la conclusion du voyage :

1. "Nous avons dégusté en Alsace beaucoup de grands vins ; plus que dans le Rhône et même qu'en Côte de Nuits si l'on s'en tient aux notes (sur 20). Il faut certainement tempérer ce constat par la nature même des vins alsaciens, plus « faciles » à  appréhender que les grands vins rouges en raison de leur exubérance aromatique et de leur absence de tannins, plus lisibles jeunes que les vins élevés dans des petits contenants en bois neuf, souvent portés par la gourmandise (plus ou moins consciemment régressive) du sucre, ils ont tout pour charmer et produire une forte première impression sur l'amateur".

2. Les millésimes
Nous avons goûté un peu de tout en termes de millésimes… Hasardons-nous à  quelques généralités ne pouvant prétendre à  beaucoup mieux qu'au statut d'aimables lieux communs. 2002 s'avère grand, complet, riche et tonique chez les producteurs auxquels nous avons rendu visite. 2001 et 2000 semblent légèrement inférieurs car dépourvus de cette acidité tranchante, souveraine, qui constitue la caractéristique première des 2002. 1999 se situe encore un cran en dessous. A l'exception des pinots noirs, le millésime de la canicule 2003 s'annonce comme une année bien difficile à  cause d'un manque de vivacité généralisé.

J'espère avoir répondu peu ou prou à  des interrogations.

Laurent
02 Déc 2004 15:31 #29

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ces comptes rendus sont intéressants car j'y étais passé début février, j'avais éprouvé des difficultés pour aprécier certaines cuvées de sommerberg (style un peu trop tranchant à  mon gout) notament les jeunes vignes et une autre cuvée. (la E je crois)
savoir que le millésime 2002 en r'ajoute au style maison est très intéressant
je leur est pris du L 31 D et D II
j'ai beaucoup aimé aussi leur GC Brand (toujours en riesling 2002) quel fruit
merci pour vos commentaires

Pierre
07 Déc 2004 11:41 #30

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