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Bristol - Paris 8ème

  • whogshrog43
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Bonjour à tous,

cet établissement n'ayant pas de rubrique dédiée (plein de dégustations eclectiques avec FraNçois mais rien de dédié) dans bonne adresse, je me permet d’ouvrir la rubrique par le CR de mon repas de samedi soir (toujours avec ma moitié) réalisé au courS de mon marathon gastronomique parisien.

Le lieu : Une salle bourgeoise dans le genre "relais de chasse de province" donnant sur la magnifique cour intérieurE de l'hotel (on y oubli qu'on est à Paris) décoré d'un très beau sapin de noël...une salle très bourgeoise donc, avec un feu de cheminée, que je trouve à mon goût sans grand intérêt...c'est très classique sans le coté luxueux et pour fréquenter des salles de belles tables en province on a l'impression d'avoir vu çà 100 fois...l'ambiance est qui plus est un peu sombre hormis l'immonde "sortie de secours" qui trône à la sortie qui envoi sa lumière vert fluo.


www.lebristolparis.c...

Les plats :

Mise en bouche : une sorte de mousse de truffe et foie gras sur une gelée de jsaisplustrop quoi ;) Sympa mais vu mille fois et çà manque de texture...



Entrée N°1 : MACARONIS FARCIS truffe noire, artichaut et foie gras de canard, gratinés au vieux parmesan. Un très très grand plat avec une approche très classique mais les macaronis sont merveilleux de mache, l'accord truffe, artichaut, foie gras parmesan fonctionne à merveille et le tout est rehaussé avec un jus corsé (à la truffe ?) (en noir sur la photo) qui donne du peps à l'ensemble. Sublime et d'une grande lisibilité..le dressage est qui plus est fantastique...



Entrée N°2 : LANGOUSTINES ROYALES ravioles imprimées aux herbes fraîches,écume de foie gras, bouillon des têtes infusé à la citronnelle. Ce plat ne sera qu'une demie réussite. La pâte à raviole est un brin trop épaisse à notre goût mais surtout la langoustine dans la farce est perdue : on retrouve à peine le produit qui semble "haché" et manquant de mache. Heureusement que le bouillon donne un peu d'énergie au plat. En fait c'est gentillet comme plat mais le produit n'est pas magnifié, se retrouve à peine et on l'impression qu'on trouve ce plat dans tous les 1* de province...bof



Plat N°1 : HOMARD BLEU sauté d’encornet au piment d’Espelette, chips de pomme de terre au basilic et anchois. Avec ce plat on remonte au sommet que nous avait laisser présager le plats de macaronis... un "simple" homard mayonnaise revisité...servi sur un joli croustillant avec de superbes encornet mais surtout des pommes de terres soufflées (le cauchemar des concours de cuisine) farcies au basilic et à l'anchois (j'aimerais bien savoir comment cela est fait d'ailleurs) ainsi que du basilic frit. Dans la "mayonnaise" servie on retrouve en fait l'anchois et le basilic qui fonctionne parfaitement avec la homard. Plat d'une relative grande simplicité sur le papier mais qui emporte véritablement par son évidence...



Plat N°2 : TURBOT SAUVAGE rôti à la moëlle « poivre et sel »,purée de céleri-rave, jus des arêtes caramélisées Un turbot poelé au beurre noisette, surplombé de carré de moelle, posés sur une effilochée de celeris rave, traits de purée de céleris et servi au dernier moment un jus très très corsé vraisemblablement aux arêtes (çà c'est dans l'intitulé) et au jus de veau. Là encore une construction très classique mais le produit est magnifique de cuisson et de mâche mais surtout ce très beau jus corsé donne du masculin à la douceur du poisson et donne tout le caractère au plat. Classique mais sans faille donc.



Je passe sur le "simplement" beau plateau de fromage et sur la belle mise en bouche que j'ai zappé de ma mémoire et de mon appareil photo obnubilé que j'étais pas un petit soucis de sommellerie (voir plus bas)

Dessert 1 : LE PASSIFLORE ET L’ANANAS en soufflé, sorbet banane-passion, grog tiède aux parfums d’épices. Superbe dessert composé d'un très beau soufflé passion /ananas surmonté d'un très beau sorbet, servi en parallèle tube croustillant avec mirepoix de fruits exotiques, gelée rhum et orange ? et un grog (chaud donc) aux épices...Ouha !!! MAgnifique tout y est le soufflet est stratosphérique, le sorbet savoureux, le mirepoix superbe de fraicheur et le grog au rhum et cannelle magnifie le tout. Très grand dessert.



Dessert 2 : LITCHIS meringués et glacés, aux parfums de rose, poire et citron. Juste quelques mots car j'ai à peine gouté (c'était le dessert de ma femme et sur le coup elle a eu bizarrement eu du mal à jouer collectif) . Grand dessert également très frais aux superbes effluves de roses...



Là également je vous passe les afters...

Le service : alors le service...service d'un grand professionnalisme dans son ensemble, çà virevolte dans tous les sens, mais que je qualifierai d'un peu "coincé", manquant de naturel...on sent le service "obligé" même si de haut niveau. De plus quelques "trous" dans le rythme et une accélération malvenue entre l'entrée et le plat qui se sont succédés dans les 15 secondes.
A coté de çà quelques imprécisions rédhibitoires à ce niveau de tarification :
- le cérémonial de la serviette ratée : je me lève pour aller aux toilettes, comme il est d'usage, QQ1 se précipite pour prendre ma serviette dans mon dos pour me la changer...je reviens, plus de serviette, normal mais la serviette n'est jamais revenue alors que nous étions aux 2 tiers du repas (au bout de 20 minutes j'ai bien sur demandé ;) )
- le champagne : un très beau champagne à l'apéritif (cuvée femme de champagne 1996 de Duval Leroy)...presque à la fin de la coupe, un "serveur" me demande si j'en re-veux une goutte... moi "oui une lichette". Il revient avec la bouteille me re remplit entièrement mon verre... sympa !! Que né-ni 2 coupes à 40 euros à l'addition :/
- le fromage : la jeune fille qui nous amène le plateau de fromage, 1 nous le présente pas (déjà là Oliv aurait été violent ;) ) 2 a une drôle de façon de servir, elle nous demande ce que l'on veut et sert les fromages une fois le choix fait...on se dit que c'est pour les mettre dans l'ordre de dégustation, pas un brin et pas un mot dans ce sens alors que c'est l'usage et en plus se trompe sur les fromages qu'elle met dans l'assiette...ce n'est pas exactement ceux que ma femme a choisi 8-)
- le vin : je demande à voir le sommelier à la fin des plats pour choisir avec le sucré....le sucré arrivera avant le sommelier...je sais c'est nul mais perso çà m'énerve ;)

A coté de ces quelques légères imprécisions de très belles attention : ex sur le plat de Homard mon épouse se régalait avec "mes" pommes de terre soufflées et "ma" mayonnaise à l'anchois...quelques minutes après une assiette avec pommes de terre et "mayo" arrivait pour elle...trop la classe :)

Bref un service de haut niveau mais malheureusement pas "parfait"...et donc qui passerait inaperçu ailleurs mais pas dans ce genre de maison. En tout cas le service un peu froid n'a pas réussi à les compenser à notre goût.

Les vins : La carte des vins est une bible qui donne envie à n'importe quel amateur de vin de pleurer tellement les coefficients atteignent le somment des sommet. Il y a quasi absolument tout des grandes étiquettes dans les appellations phares...mais à des prix intouchables ou presque. Il n'y a quasiment rien en dessous de 100 euros et les bouteilles sympathiques à moins de 200 euros doivent se chercher avec une lampe de mineur...

Le sommelier, clairement très compétent comme le montre les échanges sur le champagne mais qui a disparu après la commande (pas un commentaire sur le vin à la commande qui est pourtant particulier car le millésime est à botrytis je crois...) préférant apparemment beaucoup parler avec les tables de "notables" qui visiblement eux n'y comprenaient rien (je sais la curiosité est un vilain défaut ;) ). Bref un peu l'impression d'être un client de "seconde" zone...frustrant pour un amateur comme moi.

Quelques mots sur les vins bus :

Champagne Duval Leroy " femme de champagne" 1996 à l'apéritif : complexe sur le beurré, le café tout d'abord puis sur les fruits rouges, les agrumes dans un second temps. Une bouche tendue comme je les aime, minérale et belle longueur salivante...plus que parfait en before

Riesling Rangen de Thann de Zind Umbrecht 1994 (200 € quand même...) : superbe vin que j'avais dégusté il y a quelques semaines en dégustation pure et que je rêvais de gouter sur un grand repas. Bien m'en a fait !! Un riesling explosif avec un caractère fougueux qui a survolé la cuisine. Un grand vin de gastronomie. CR dans la rubrique adhoc.

Cidre de glace avec les desserts (pas noter la référence mais le chef sommelier est canadien) : un nez sur la tarte tatin, un peu simple mais une bouche étonnante car le nez ne laisse pas augurer de cette opulence et cette gourmandise avec ce qu'il faut de tension mais surtout d'une très grand équilibre avec une fraicheur redoutable...une découverte !!

Voilà un très très beau moment de restaurant avec hormis la mise en bouche et le plat de langoustine, un très très haut niveau et une cuisine qui me parle par son grand classicisme... Service de beau niveau mais avec quelques imperfections à gommer. Peut-être un jour très légèrement "sans", sur ce point...

That's all folk ;)

Amicalement.
Nico
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Longue vie aux mangeurs d'étoiles...
20* : les vins de rêve / De 19,5 à 18* : les vins exceptionnels / De 17,5 à 16*: les vins excellents / De 15,5 à 13,5* : les bons vins / De 13 à 11,5* : les vins corrects / 11* et moins : les vins médiocres *A mon goût à l'instant t
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08 Jan 2013 17:37 #1

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Restaurant l'Epicure (Hotel Bristol) - *** Michelin - Paris 8ème

Nico,

Nous avons mangé à l'Epicure du Bristol, DidierT, nos épouses et moi, le 27 décembre 2012.
Nous avions pris le grand menu dégustation, je constate que tous les plats sont déjà changés lors ton repas.

DidierT connaît la maison, ce qui doit expliquer ma vision beaucoup plus positive.
J'ai d'ailleurs fait remarquer à Didier que nous avions droit, grâce à lui, à un traitement de faveur.

Un service impeccable et, surtout la possibilité de parler très longuement à plusieurs reprises avec le chef sommelier, Marco Pelletier.
Il nous a proposé de lui faire confiance pour le choix des vins, nous avons été enchantés du résultat.
Je copie les notes de Didier, déposées ailleurs:
-Jacques Selosse Champagne Initiale Grand Cru Blanc de Blancs Brut
Nez typique de pain grillé, de fleurs blanches, et d’arômes fermentaires. En bouche, c’est élégant, fin, autour d’une structure vibrante. J’aime beaucoup.
-Chassagne-Montrachet Maltroie 2009 Domaine Bernard Moreau
Une surprise sur ce millésime par la fraicheur et la tension sans pour autant faire oublier complètement ce millésime chaleureux par sa rondeur. J’aime beaucoup.
-Bourgogne blanc 1995 Domaine Leflaive
Servi a l’aveugle cette bouteille se place bien au-dessus de son appellation. Voilà ce que ce Domaine peut offrir, ou pouvait offrir. Complexité, matières et longueur sont au rendez-vous. Bravo!
-Nuits St Georges Les Chaignots 2007 Domaine Chevillon
Ca pinote dur et c’est friand! On le croque à pleines dents! Pas de trace végétale ici. Très belle réussite. J’aime beaucoup.


Un grand moment, mais je serais curieux d'y retourner sans Didier.
08 Jan 2013 19:48 #2

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Je remarque que nous n'avez pris aucune viande au Meurice ou au Bristol. C'est un choix délibéré ?

Eric
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08 Jan 2013 20:09 #3

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  • whogshrog43
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Nous avions pris le grand menu dégustation, je constate que tous les plats sont déjà changés lors ton repas.

Nous avons mangé à la carte en faisant des moit / moit comme à la maison ;)

DidierT connaît la maison, ce qui doit expliquer ma vision beaucoup plus positive.

Attention ma vision est globalement très positive (plus que çà même, j'y retournerai demaine si je pouvais) mais par honnêteté, même si il s'agit en l’occurrence de détails sans grande importances, je ne pouvais pas passer sous silence les quelques anicroches qui dans ce genre de maison prennent comme le reste une autre dimension...

Je remarque que nous n'avez pris aucune viande au Meurice ou au Bristol. C'est un choix délibéré ?

Oui bien sur, on est resté sur des choses assez légères pour plusieurs raisons...d'abord on a attaqué par l'astrance par le grand menu (7 plats + la mise en bouche quand même) et 2 vins à 2 plus les vins au verre et le digestif...donc pour tenir la route par la suite au Meurice et au Bristol on a choisi de rester sur des choix à la carte sur du poisson pour manger léger et pour permettre de faire le repas avec une seule bouteille d'une seule couleur (le blanc)...avec de la viande çà oblige à taper dans les rouges, 1 çà allourdit la note et de 2 je pouvais plus difficilement ramener les excédents dans les bouteilles à la maison comme je le fais d'habitude quand je rentre le lendemain de par l'éloignement et l'encombrement pour le voyage en train...

Amicalement.
Nico
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08 Jan 2013 20:34 #4

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En tout cas, superbe reportage, Nico !

Cela donne super-envie ...

BRAVO (:D

Jean-Loup
08 Jan 2013 21:03 #5

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Tu abuses un peu sur la description du lieu, c'est cossu, même si ça manque d'originalité!

D'ailleurs, nos impressions se rejoignent. Le service est plus guindé qu'au Meurice. Ici on a pas envie de plaisanter, d'ailleurs la carte des vins devrait être servie avec une boîte de Kleenex...

Enfin bref, alors qu'ailleurs le personnel est content de voir des clients français, ici ils s'en calent complètement, la cuisine est extrêmement classique mais elle est maîtrisée. Je me sens mieux au Meurice, ça manque de détente et de convivialité au Bristol. À ce niveau, ça se joue sur des petits détails, et chacun préfèrera son style!
08 Jan 2013 22:45 #6

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Restaurant l'Epicure (Hotel Bristol) - *** Michelin - Paris 8ème

Ici on a pas envie de plaisanter,

Benoît,

J'ai rarement vu un service aussi enclin à plaisanter tout en gardant un parfait respect du client.
Un sourire permanent et quelques bons mots dans les rares moments d'absence de Marco Pelletier, la courtoisie incarnée.

Encore une fois, je pense que mon impression est le résultat du climat particulier que crée le fait d'aller dans ce lieu avec quelqu'un qui le connaît

La solution pour un service parfait et décontracté: y aller plusieurs fois ;)
Pour moi, c'est magnifique de gentillesse, de bonne humeur, de prévenance et de délicatesse.
Tellement bien que je me suis dit pendant toute la soirée qu'il devait y avoir "un truc pas normal" ou que c'était parfait...
La même décontraction qu'à l'Astrance où nous étions un ans plus tôt tous les quatre, mais avec plus d'élégance et de classe;

Pour la cuisine, je ne me permets pas de juger avec une seule expérience dans les deux établissements. L'originalité de l'Astrance peut devenir routine si les plats ne changent pas et... Il semble y avoir des permanents dans "le menu sans carte".
L'accord vins/mets de l'Astrance était parfait, mais le choix des vins de Marco Pelletier était tout aussi parfait, adapté à cette cuisine plus classique et parfaitement maîtrisée.

Amitiés,
Thierry
08 Jan 2013 23:29 #7

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Bonsoir Thierry;

Je n'ai pas eu cette impression, vraiment! Comme quoi la différence de perception d'une personne à l'autre!
08 Jan 2013 23:43 #8

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Restaurant l'Epicure (Hotel Bristol) - *** Michelin - Paris 8ème

Comme quoi la différence de perception d'une personne à l'autre!



D'une personne à l'autre ou d'une circonstance à l'autre ?
Encore une fois, j'ai eu l'impression d'être privilégié à cette table 14 (de mémoire)

Amitiés,
Thierry
08 Jan 2013 23:47 #9

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Lorsque j'y suis allé, le service de Marco Pelletier a été absolument remarquable. Tout en compétence, et avec les remarques d'une grande exactitude pour nous aider à choisir.

Pour la carte des vins voici ce que j'avais écrit : "Choisir dans la carte des vins extrêmement complète du Bristol est un exercice difficile pour deux raisons : elle est copieuse, donc longue à appréhender et par ailleurs on cherche en vain de bonnes pioches, tant les prix sont élevés."

Pour le cadre voici ma remarque : "Le restaurant gastronomique s'appelle Epicure et a pris ses quartiers non pas d'hiver mais de toutes saisons dans ce qui était naguère la salle à manger d'été. Notre table est tournée vers le jardin avec une vue sur l'imposant sapin de Noël dont on se demande comment il a pu arriver dans cette cour fermée, tant sa hauteur est impressionnante. Malgré la cheminée et d'amusants canapés profonds, je préférais la salle lambrissée de la salle à manger d'hiver."


Cordialement,
François Audouze
09 Jan 2013 00:18 #10

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Je suis allé déjeuner à l'Epicure ce midi. Au menu, un maquereau de ligne en gelée de vin blanc aux aromates et baies de cassis, relevé d'une sauce au raifort. Un simple maquereau au vin blanc revisité mais le côté iodé et légèrement acidulé de la gelée lié au piquant du raifort met merveilleusement en valeur le goût un peu unidimentionnel du maquereau. Grand plat.
Pour l'accompagner, un soave du domaine Pieropan en 2009. Les raisins ont été récoltés tardivement à cause du microclimat d'altitude : le vin est sec avec très peu de sucres residuels, de la mâche, des fruits blancs, de la fraîcheur qui se marient parfaitement avec le maquereau. Bien+.

Ensuite, un tourteau de Roscoff en eau de green zebra, accompagné de deux mayonnaises, l'une à l'estragon et l'autre au corail de tourteau. Là aussi un classique revisité, le tourteau mayonnaise, mais l'accord avec l'acidité de la green zebra et l'onctuosité moelleuse et relevée des deux mayos fonctionne à merveille. Très grand plat.
Pour l'acompagner, un riesling grand cru Schlossberg clos des capucins du domaine Weinbach. Un riesling nullement pétroleux, des notes d'agrumes et de fruits blancs avec une touche légèrement citronnée. Peut-être moins onctueux que le 2008 bu il y a deux ans mais un grand vin quand même. Une très bonne longueur pour un excellent accord. Très bien+/Excellent.

Vient ensuite le ris de veau braisé à l'amaretto, compotée d'oignons aux amandes fraîches : plat d'un grand classicisme mais dans lequel le moelleux du ris de veau est merveilleusement mis en valeur par le côté sucré de l'amaretto et la douceur de l'amande. Plat mythique au même titre que les macaronis ou le merlan en croûte de pain d'amandes.
Un clos du rouge-gorge VDP côtes catalanes sert d'accompagnement on ne peut plus idoine. Ce 100% grenache surprend par sa fraîcheur et son fruité. Un vin dérourant si on le boit à l'aveugle. Très bien.

Pour le dessert, des cerises burlat au kirsch, quenelle de sorbet cerise enveloppé d'une pellicule de sucre coloré au jus de cerise et une crème fouetté fourrée aux amandes dans sa coque de sucre au jus de cerise. Un dessert d'une grande finesse de texture et de goût, rafraîchissant par cette chaleur. Très grand dessert.
Pour l'accompagner, un pinot noir de Stephane Tissot muté au marc du même cépage, fit très bien l'affaire. Plus léger qu'un banyuls, ce pinot noir muté s'est révélé étonnant mais s'accordait parfaitement avec la cerise kirschée. Très bien+.

Le service en salle est satisfaisant quoique plus guindé et paraissant moins expérimenté que lors de mon précédent passage. En revanche, le service de Marco Pelletier est en tout point excellent, de très bon conseil et d'une grande érudition sur chacun des vins servis et sur le vin en général. Ce fut un réel plaisir de discuter avec lui.

Oenophiliquement vôtre.
Damien D-M.
01 Aoû 2013 17:35 #11

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Déjeuner à l'Epicure hier pour les 40 ans de mon épouse.

Moment inoubliable.

J'ai pu amener un Château Margaux 2001 de ma cave (droit de bouchon : 75 euros).

En plus des nombreux et excellents amuses-bouches, on a pu déguster les deux entrées du menu déjeuner en demi :
1. Moules, couteaux et coquillage sur lit de caviar d'aubergines : accord parfait, structure géniale, équilibre des saveurs et textures, un très grand plat.
2. Oeufs de poules et de truites cuits par le froid (ahurissant!) avec un air marin (fumée d'anguilles ?) très agréable. Miam

puis le plat hyper canaille : lapin et poulpe (si, si !), dressage spectaculaire, très gourmand (quantité énorme pour un trois étoiles, mais j'ai été un gentil garçon, j'ai tout fini)

Et après un plateau de fromage (un repas à lui tout seul), les deux desserts du menu déjeuner en demi (pourquoi se priver ?) :
1. Figues roties sur biscuit speculos (ça c'est plus classique), juste parfait.
2. Un dessert au chocolat (meringue, biscuit) d'anthologie.

Service génialissime : beaucoup de gentillesse, d'humour et de petites attentions de la part de toute l'équipe (rose pour madame au moment du dessert, petits cadeaux, etc.)
Au final, addition très douce pour une table de cette qualité (380 euros pour deux, je m'attendais à beaucoup plus).

Et le vin dans tout ça ?

Alors c'est assez facile : Chateau Margaux, ça marche avec tout.

De tous les 1er crus, c'est le plus évident, le plus charmeur, le plus gourmand. C'est très (trop) facile à boire. On distingue clairment l'évolution au cours du repas : on a eu (dix-mille mais retenons en) trois Chateau Margaux 2001 pendant le repas (de la même bouteille, la seule de ma cave malheureusement)
1. A l'ouverture : fruits murs, sucrés, un bisou de bonjour c'est moi Margaux!
2. pendant les entrées et le plat : du cuir, de la viande, de la vie, Margaux grandit, c'est plus un bébé. Enorme plaisir pour moi à ce moment là.
3. Vers la fin de la bouteille (fromage et dessert au chocolat) : de la confiture, du pruneau, et une note légère du café. Margaux s'en va en apothéose.

Tout cela avec encore beaucoup de tanins serrés mais très soyeux (on aurait facilement pu attendre les 50 ans de madame).

Ce vin est incroyable, en un mot : évident. Nul besoin d'être un expert pour comprendre : chaque gorgée est parfaite !
10 Sep 2013 16:16 #12

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Bravo pour ce CR enthousiaste! (tu)

Tu peux en dire plus sur le lapin/poulpe? Je suis fan des plats terre/mer.

JB
10 Sep 2013 16:26 #13

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Lucie Fer écrivait:

> 1. Moules, couteaux et coquillage sur lit de
> caviar d'aubergines : accord parfait, structure
> géniale, équilibre des saveurs et textures, un
> très grand plat.

> Alors c'est assez facile : Chateau Margaux, ça
> marche avec tout.

L'accord parfait faisait donc allusion à celui du plat avec le vin et non aux ingrédients entre eux ? Je suis dubitatif mais le tout c'est d'aimer !
11 Sep 2013 09:35 #14

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Restaurant l'Epicure (Hotel Bristol) - *** Michelin - Paris 8ème

Je suis dubitatif mais le tout c'est d'aimer !

Je partage ce point de vue.
Je n'ai pas osé intervenir hier soir par respect du récit de cette belle soirée d'anniversaire.

Moules, couteaux et coquillage sur lit de caviar d'aubergines face à un Château Margaux 2001, ça me fait penser à un repas d'avant la crise au Carré des Feuillants. Les voisins prenaient un Mouton-Rothschild 1986 sur des huîtres et le sommelier nous faisait part de son resenti.

Mais le tout, c'est d'aimer.
Je vous souhaite que votre amour dure toujours.
11 Sep 2013 21:00 #15

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L'info était déjà passée ici lapassionduvin.com/p...
Encore bravo Bernardo (tu) www.varmatin.com/sai...
09 Mar 2015 18:46 #16

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Restaurant l'Epicure (Hotel Bristol) - *** Michelin - Paris 8ème

Je le félicite une nouvelle fois.
Ce travail à Paris devrait être l'occasion de se rencontrer.
09 Mar 2015 19:16 #17

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J'ai pu amener un Château Margaux 2001 de ma cave (droit de bouchon : 75 euros).

Ah quand même...pas donné le droit de bouchon!! Moi qui croyait que c'était maxi 20E....
A Singapour, 40$ la dernière fois soit 24E.
09 Mar 2015 20:29 #18

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Mon restau favori ici $0, mais cela peut aller chez certain jusqu’à $120! Ce qui est le cas je crois pour Per SE sur NYC!

BTW, j'ai un faible pour l'Epicure! A bientot Bernardo.

Didier
10 Mar 2015 02:00 #19

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Toutes mes félicitations et tous mes vœux de réussite à Bernardo dans ce palace prestigieux.
Il va entrer dans un monde où la politique tarifaire des vins me déplait.
Cette stratégie, on aura du mal à la changer, car les instructions viennent de haut.
Il faudrait aller chez Patrick Pignol pour voir. La cave a 3.500 lignes et on arrive à trouver dans cette carte des vins de quoi boire grand sans se ruiner. Tout n'est pas bon marché, mais on trouve, alors qu'au Bristol, c'est une exagération tarifaire difficile à accepter car elle interdit l'accès à des vins que l'on aime.

Le groupe Oetker a de l'argent et une philosophie de cave à long terme permettrait que des amateurs puissent boire de grands vins sans subir des tarifs indécents.
Marco m'a dit : "mais même à ces prix, les vins se vendent", ce qui effectivement rend ma vision difficile à entendre.

En tout cas, tous mes vœux de plein succès. Le Bristol fait partie du rayonnement de la France.


Cordialement,
François Audouze
10 Mar 2015 08:05 #20

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Bonjour,

Je souhaiterais réserver à l'Epicure avec ma compagne.

J'ai eu beau chercher la carte des vins mais j'ai pas trouvé mon bonheur.
Je voulais savoir s'il y a possibilité d'avoir du vin au verre et non à la bouteille.
En effet une bouteille de vin pour ma compagne et moi ça fait beaucoup et ne pas finir le vin (ou se forcer à le finir) serait du gâchis.

Merci d'avance

ps: s'il fallait se présenter avant de publier vous pouvez me fouetter :) et veuillez accepter mes plus humbles excuses !!
06 Juil 2015 16:32 #21

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De souvenir oui il y a le choix entre une dizaine de vins au verre.

Cdlt

La vie est trop courte pour boire du mauvais vin...
06 Juil 2015 16:39 #22

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Gastronomie
L'Epicure reçoit les félicitations du Spectator !

Bravo Bernard ! :)-D


restaurants.winespec...
01 Juil 2016 20:13 #23

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Restaurant l'Epicure (Hotel Bristol) - *** Michelin - Paris 8ème

Olivier,

Il faut l'écrire "en grand et en gros":
Bravo, Bernard !
01 Juil 2016 23:20 #24

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J'ignorais que cet établissement proposait autant de bons vins au verre (tu)

Thomas Demergian
01 Juil 2016 23:39 #25

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Si si, je vous jure, c'est vrai : il existe, notre Bernard ! B)

www.telegraph.co.uk/...
07 Juil 2016 08:21 #26

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Une dizaine de blancs secs au verre et de même pour les becs à sucre.
Trois champagnes à la coupe.

Pour le reste, très copieuse carte des vins dont une partie n'est pas prête à boire car trop jeune.

Les grosses pointures comme Leflaive, compte-tenu des prix du marché, sont à des prix corrects. Les marges sur les joueurs de secondes divisions (salauds de pauvres!) sont plus conséquentes.

Le conseil sur les vins est bon.

La cuisine est comme le directeur de salle : au top.

Une question subsiste: quels sont les verres utilisés (je ne les avais jamais vu auparavant)?
17 Juil 2018 17:24 #27

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Je garde un excellent souvenir du restaurant d'avant la restauration. La carte des vins n’est effectivement pas tendre, mais j’avais trouvé une bonne pioche. Une Mondeuse 98 qui s’est révélée excellente, me rappelle plus du domaine...

Thien

Thien
17 Juil 2018 22:25 #28

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Bonjour,

Il s'agit de la gamme The First de la marque Zwiesel

zwiesel-living.com/s...

Bernardaud
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02 Aoû 2018 19:05 #29

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Un mardi midi entre amis à l'Epicure









Amuses bouche

J'ai un souvenir extraordinaire des gnama gnama, en particulier d'une salade niçoise revisitée, quand nous faisions les soirées du Club Grand Cru au Bristol avec le Président Mauss.
Rien à dire, chacune de ces bouchées est au niveau de mes souvenirs : gourmandise, fraîcheur et précision de goût !
Et le Kougloff au chorizo à partager est à devenir addictif !



Champagne Pierre Gimonnet et Fils Brut 1er cru Blanc de Blancs, Cuvée Gastronome, 2012



Oliv
Robe très claire au cordon de bulles délicat.
Nez léger et précis, sur de fines notes florales d'une jolie pureté.
Attaque de bouche sur un volume délicat et une belle vivacité, sur une acidité bien intégrée qui apporte fraîcheur et allant à une matière franche, sans grand volume mais très agréable par son côté tonique porté par une bulle craquante.
Les goûts sont jeunes et très épicés, apportant encore de l'allant à un vin qui n'en manque pas.
Finale précise et salivante, parfaitement apéritive.
Bien à très bien.

Enzo
Nez frais sans bois, sur les agrumes et les fleurs blanches.
La bouche est assez vive, peu corsée et fraiche, à la bulle fine avec un bel équilibre, digeste et peu dosé. Très bon.
Très Bien.



Langoustine royale juste cuite au thym citron,
condiment « oignon-mangue », bouillon des pinces aux agrumes et coriandre


Difficile d'imaginer meilleur accord pour les grands rieslings !
Un moment d'exception !



Domaine Zind Humbrecht, Riesling Grand Cru Brand, 2008



Oliv
Robe sur un doré franc.
Nez immédiatement parlant, parfait compromis entre un fruit ouvert, sur l'agrume (pamplemousse) et l'exotisme (fruit de la passion) et ce côté minéral si propre au riesling qui sait éviter ici le pétrole caricatural.
Attaque riche que ce soit en volume comme en enrobage mais parfaitement tenu par une acidité génialement intégrée et une vinosité qui tranche dans ce léger résiduel pour relancer encore et encore au moyen d'une amertume parfaite une matière au point de concentration idéal.
Le vin concilie présence et gourmandise dans un ensemble évident de classe et d'immédiateté.
La finale est géniale de persistance, en particulier sur le plat où l'accord de texture avec la chair nacrée de la langoustine qu'aromatique avec la sauce au yuzu, est un moment de plaisir rare, de ceux que tout gastronome recherchent dans sa vie, sans jamais la garantie d'y parvenir une fois.
Le pied ! oo,

Enzo
Nez ultra ouvert, exotique, sur la mangue. Pétrolé au départ, cela s’atténue à l’aération pour laisser la place à un nez profond et précis. Très beau.
La bouche est puissante avec un peu de SR mais développe beaucoup d’énergie, une ampleur manifeste dans un parfait équilibre sans lourdeur.
Finale très longue exotique.
Accord de rêve avec la langoustine royale condiment oignon mangue.
Très Bien +/Excellent.



Oeuf parfait, sauté de girolles à peine aillé,
jus de persil plat au beurre noisette, sauce vin jaune.


Alors là, les potos, on va faire tout simple !
Voilà le genre de plat classique de chez classique absolument idéal pour faire grimper l'Oliv aux rideaux et parfait pour juger de la qualité d'un ***.
Car sur le papier, on peut se dire que c'est du déjà vu !
Et oui sauf que le talent, c'est rare.
Chaque élément du plat est un monument de goût en soit et un instant génial de générosité !

Foin ici de sauce shampoing pour édenté, pas de trace de cette radine virgule étique qu'on racle minablement avec la pointe de son couteau. On est loin de la cuisine qui provoque plus le dépit que l'envie.
La sauce ici vous est servie en cassolette individuelle, laissant la liberté au convive de napper à l'envie généreusement son plat. Et de saucer jusqu'à plus faim (jusque dans la cassole des copains fragiles... :oops: .

Le génie de la cuisine française est dans les jus et dans la sauce !
Merci à cette grande maison de ne pas céder aux appeaux d'un modernisme esthétisant dont la mode retombera aussi vite que la tenue mousseuse des plats qu'elle a promue.



Macaronis farcis, truffe noire,
artichaut et foie gras de canard, gratinés au vieux Parmesan


Plat signature du Chef Fréchon !



Château Roc de Cambes, Côtes de Bourg, 1990



Oliv
Robe avec une certaine évolution orangée, sur un vermillon assez clair.
Nez posé et franc, sur la confiture de vieux garçon, un côté marin/minéral (entre l'iode et le goudron), de belles notes de tabac blond et un fruit chaud (presque exotique) encore présent qui signe le millésime solaire.
Bouche au déroulé confortable absolument délicieux, sur une matière juteuse et pleine d'une grande classe par ses tanins gras et son acidité parfaitement intégrée qui porte bien l'ensemble.
L'équilibre produit est remarquablement réussi, à la fois riche mais sans une once de lourdeur ni de chaleurs.
La finale se prolonge longuement dans un ensemble sapide aux tanins remarquables de qualité.
Délicieux ! (tu)

Enzo
Nez très fin, évolué, sur le tabac, la boite à cigare, très avenant même si assez monolithique.
La bouche possède des tannins fondus, encore beaucoup de matière et d’ampleur avec une certaine austérité aromatique mais aussi un côté aristocratique.
Persistant en finale, il se marie très bien avec les filets de pigeonneau.
Très Bien (+).



Pigeonneau laqué au miel de gingembre et dragée,
ravioles de navets aux pêches et verveine fraîche


Accord remarquable avec la maturité du Roc de Cambes qui répond remarquablement bien à la structure sucrée/salée du plat.



Nos fromages au fil des saisons

Aaaaaaah, les copains, ça c'est de l'assiette digne de ce nom !
En voiture l'Oliv ! :woohoo:



Domaine des Bernardins, Muscat de Beaumes de Venise, 2015



Oliv
Robe dorée légèrement orangée.
Nez opulent, très puissant, sur le raisin frais, l'abricot mais aussi de puissantes notes alcooleuses qui donnent au vin des atours d'Eau de Cologne qui ne me plaisent pas trop.
Confirmation en bouche où j'avoue avoir eu du mal avec la charge alcoolique du vin qui malgré une vraie franchise aromatique perturbe la fillette pendant que Lolo sirote façon Gilbert Sellman.
Finale ardente qui prend le pas sur une sucrosité pas empâtée.
Pas trop fan.

Enzo
Nez de raisin frais, éclatant, pur, exotique.
La bouche est clairement sudiste (là j’ai perdu oliv), très grasse, riche, sucrée, tenue par des amers importants mais ce n’est pas lourd même si l’on perçoit l’alcool, il me semble que le point d’équilibre est trouvé pour un bec sudiste.
Grande gourmandise mais peut fatiguer.
Bien ++.



Sorbet pamplemousse Campari

Absolument génial pour rafraîchir et recalibrer le palais après le fromage.
Diabolique de précision !



Domaine du Clos Naudin, Vouvray, Goutte d’Or, 1990



Oliv
Robe bronze et d'évidence totalement sirupeuse vu comme elle tapisse le verre.
Nez exceptionnelle de classe, d'une concentration et complexité extrêmes, sur la pomme au caramel, la figue, les épices mais plus encore sans une once de volatile si courante sur ce type de vin. L'ensemble est extraordinairement précis et évident, d'un confort aromatique génial.
Et la bouche... est au niveau !
Moi qui n'ai pas du tout le bec à sucre, rien à dire, c'est la toute grande classe, celle que m'évoque les 6P de Tokaj, quand une sucrosité énorme tapisse le palais de sa viscosité mais qu'une acidité tout aussi dantesque fait que chaque goutte est un bonheur de salivation et de complexité aromatique.
La finale est extraordinaire d'équilibre et de persistance.
Très grand vin ! oo,

Enzo
Bon là un fond de verre partagé avec oliv (merci Bernard), développe un nez similaire à la cuvée constance 89 bu 3 jours avant, melting pot de figue, caramel et de rôti. Très beau.
La bouche est sirupeuse, douce, très pure et gourmande avec un incroyable ressort acide final. Fortement sucré, ce vin est majestueux d’équilibre. Grand.
Un peu supérieur à la cuvée constance 89 à mon goût.
Excellent.


Fraises de plein champ en coque meringuée, fraises des bois,
sorbet acidulé basilic et écume vanillée.


Le dessert estival parfait, à la fois gourmand et généreux et d'une vivacité pure et rafraîchissante qui excite les papilles. Et là encore, chaque élément présent dans l'intitulé du plat est extraordinairement présent en bouche.

Un délice !



Fèves de cacao "origine Guatemala"
pépites de grué sablées à la fleur de sel, émulsion de lait fumé à la vanille, glace au grué de cacao


Un grand dessert qui, comme l'oeuf parfait, est aussi génialement réalisé à l’œil qu'en bouche !
Pour peu qu'on laisse sa cuillère plonger bien au fond de la cabosse pour ne pas dissocier les éléments, les textures crémeuses et croquantes répondent aux goûts empyreumatiques et épicés dans un ballet exceptionnel de précision et, là encore, de générosité.

Grand moment ! oo,






Je laisserai à la sphère privée tout ce qui doit y rester et qui n'intéressera personne ici.

Mais je tiens à remercier très sincèrement l'équipe d'Epicure et plus particulièrement son chef sommelier, notre ami Bernard Neveu pour la manière dont il a géré ce moment rare pour nous.

La qualité remarquable de son accueil, aussi affable que pointu a permis de décontracter, j'oserais même dire de décomplexer certains convives dont c'était le premier *** et que le faste d'un cadre aussi imposant pouvait impressionner.
C'est peut-être là aussi qu'une certaine idée de la perfection réside, quand les à côtés d'une cuisine d'exception, juste et généreuse, savent se mettre au niveau du talent du chef au piano.

Car pour arriver à cette simplicité apparente qui est celle de la maîtrise des meilleurs, il faut beaucoup de talent. Mais surtout du travail !
Bravo Bernard pour ce parcours professionnel exceptionnel qui t'a vu réussir en restant toujours celui qu'on a connu (tous les copains de PACA me comprendront %tchin).

Petits comme grands, nous ne sommes pas prêts d'oublier ce moment de perfection. oo,

Et merci à mon vieil Enzo pour sa montée dans mon HLM étoilé.
Avec lui et les siens, les amis, c'est encore et toujours la vie !
Oliv






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06 Aoû 2018 20:12 #30

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezVougeotjean-luc javauxCédric42120starbuck