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LPV Suisse romande, dégustation de bourgognes rouges

  • Cornalin
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Dégustation du 4 février 2012

9 personnes de Suisse romande et de la Haute-savoie se sont réunies pour déguster des bourgognes rouges, samedi dernier. Cette session se tenait dans les hauts de Lausanne. Pour éviter les affres vécus lors de dégustations marathon comme dans le passé, nous nous étions limités à un seul thème, en l’occurrence la Bourgogne en rouge (un monde en soit...) et en restreignant les apports à trois vins par personnes au maximum. Nous avons dégusté 26 vins. Les bouteilles ont été ensuite reprises à l’occasion d’un repas. Contrairement à certaines dégustations récentes, où nous avions abordé la petite arvine, le riesling, le mourvèdre ou Châteauneuf du Pape, et où nous étions restés un peu sur notre faim, cette dégustation burgonde a été d'un bon niveau qualitatif, avec quelques toutes grandes bouteilles.

0 Bourgogne 2005, Hautes Côtes de Nuits, Domaine Saint-Saturnin de Vergy

Ce vin est prévu pour aviner les verres. Rouge pâle, nez poussiéreux, fraise, framboise, passablement sur l’alcool, en bouche, maigre, sec, a probablement dépassé son apogée.

1 Rully 1er Cru 2002, Préaux, Eric de Suremain

Rouge plutôt pâle, encore jeune, frais, fruité, assez fin, en bouche consistance moyenne, frais, simple, court. 13.

2 Irancy 2006, Veaupessiot, Thierry Richoux

Grenat plutôt pâle, un début d’évolution, nez évoquant à la fois des fruits rouges doux et acides, une note métallique, la bouche, un rien rustique, présente toutefois une belle consistance et une jolie longueur. A boire. 14,5

3 Aloxe-Corton, Domaine Tollot-Beaut, 2006

Rubis assez pâle, jeune, nez frais et fruité, typé du cépage, la bouche présente un joli gras, une concentration moyenne et une jolie longueur. Le tout a une certaine élégance. A boire. 15,5

4 Corton 1979, Les Bressandes, Edmond Cornu

Grenat très évolué, un petit trouble, nez particulier évoquant la livèche, le bouillon de bœuf ; la bouche est grasse, concentrée, saline, les tanins sont encore assez fermes, mais sans astringence. La finale est longue. Un beau vieillard, encore fort plaisant. A boire. 16 +

5 Mazy-Chambertin 1986, Domaine Henri Rebourseau

Tuilé, un petit trouble, nez évoquant la livèche, les champignons, le bouillon, mais un peu simple et presque poussiéreux. La bouche est souple, assez simple et la finale est un peu courte. Aurait dû être déjà bu. 14.

6 Vin du Bugey 2003 Manicle Le Caveau bugiste

Grenat assez foncé, un peu évolué, nez évoquant l’abricot, les raisins secs, les fruits rouges, une nuance métallique. En bouche, la consistance est moyenne, les tanins un peu astringents, une note acidulée lui donne un agréable équilibre ; un sympathique pirate somme toute savoureusement rustique, dans cette dégustation burgonde. A boire. 14.5

7 Vougeot 1er Cru 1993Clos de la Perrière Monopole Domaine Bertagna

Grenat foncé, un peu évolué, le nez est très typé bourgogne, fin, délié, assez complexe. En bouche, il y a un beau gras, de l’équilibre, une bonne densité et une belle longueur. Le tout est typé et digeste. Un bon vieux vin, dans un millésime modeste, à boire mais qui peut encore évoluer un peu. 15,5.

8 Chambolle-Musigny 1993, 1er Cru Les Beaux Bruns, Denis Mortet

Grenat, un peu évolué, nez bloqué, chloré, (réduction, très léger liège ?) au-delà à l’aération on perçoit une certaine fraicheur, de la finesse ; en bouche, c’est ample et structuré, complexe même, une bouteille dans une phase ingrate. Dommage à revoir. 15 +

9 Pommard, Antonin Rodet, 2001

Grenat, un peu évolué, au nez de la livèche encore, des fruits rouges, de la réglisse. La bouche a un beau gras, des tanins un peu poudreux, une note saline ; l’ensemble est bon, digeste, relativement long, mais un peu trop simple. A boire. 14.5.

10 Savigny-les-Beaune, Les Serpentières 1er cru, Maurice Ecard et fils, 1999

Grenat, un peu trouble, un peu évolué, le nez est très réduit, évoquant la livèche, le cidre, une impression un peu négligée ; à l’aération il s’est passablement épanoui, sans jamais toutefois atteindre une netteté parfaite ; la bouche est grasse, ample, les tanins sont un peu astringents, mais l’ensemble en bouche est de très belle facture, avec une belle digestibilité. Un très beau vin, mais desservi actuellement par son nez, il aurait manifestement fallu le carafer. A boire ou à attendre. 16, à revoir

11 Chambolle-Musigny, 1er Cru Les Sentiers, Jean-Paul Magnien, 2003

Grenat intense, encore jeune, nez fin et complexe, avec des notes de cassis notamment. La bouche est grasse, ample, presque un peu compotée, la longueur est moyenne. Un bon bourgogne, mais pas très typé. A boire ou à attendre. 15,5

12 Aloxe-Corton, 1er Cru Les Valozières, Edmond Cornu et fils, 2002

Grenat, au nez à la fois animal, végétal et fruité, le nez a toutefois ici également du mal à s’exprimer. La bouche est grasse, ample, il y a un bel équilibre, mais le vin ne se livre pas. A attendre ? 15,5.

13 Pommard, 1er Cru Les Charmots, Domaine Cyrot-Duthiau, 2003

Grenat un peu évolué, nez à la nuance florale et végétale, évoquant le géranium, la gentiane, avec quelque chose de presque racinaire, voire terreux, surprenant, mais pas désagréable. La bouche est ample, un poil vive, les tanins sont fermes. L’ensemble est plutôt austère, strict, agréable néanmoins. Peut-être à attendre. 15.5.

14 Morey-St-Denis 1er Cru La Riotte Domaine Henri Perrot-Minot, 1999

Grenat foncé, nez un peu évolué, mais complexe et fin. La bouche est dense, grasse, riche, longue. Un beau vin séveux et complexe, qui pourrait encore évoluer. A boire ou à attendre. 17 +.

15 Corton-Bressandes Grand Cru, Edmond Cornu et fils, 1998

Grenat, un peu évolué, le nez, un peu simple, évoque les fruits rouges et le céleri ; la bouche est grasse, ferme avec un bel équilibre. Bien qu’un peu simple, un beau vin cohérent. A boire. 16,5.

15 bis Gevrey-Chambertin Alain Jeanniard 2007

Rubis foncé, jeune, nez poivré, fruité un peu simple ; en bouche du gras, de l’ampleur, un équilibre peu sur la vivacité. A revoir peut-être dans quelques années. A attendre. 15.5 +.

16 Vin d’Alsace Pinot noir, La Clochette du Fou, Albert Seltz, 2002

Rubis foncé, un peu évolué, le nez est malheureusement irrémédiablement bouchonné, un bouchon d’anthologie même:X… La bouche se présentait pas mal, avec une agréable densité et un bon équilibre. Tant pis pour ce second pirate. Pas noté.

17 Nuits-St-Georges, 1er Cru Aux Boudots, Domaine Jean-Jacques Confuron, 1996

Grenat, un peu évolué, nez de viande, de livèche avec un boisé encore un peu austère, il évolue toutefois très bien dans le verre. La bouche est d’une grande concentration, grasse, dense, complexe, juteuse, avec un grand équilibre… du grand art. A boire et à attendre. 18 +>:D<

18 Chambolle-Musigny La Combe d’Orveaux Domaine Jean Grivot, 2001

Grenat foncé, nez évolué, un peu végétal, en bouche, du gras, une certaine vivacité, avec des tanins fermes, une belle longueur. 16,5. A boire, même si pourrait encore un peu évoluer.

18 bis Hautes-Côtes-de-Nuits Alain Jeanniard, 2007

Grenat, jeune, nez un peu réduit, fruité et végétal à la fois, dense et plutôt percutant, du cassis, encore du cassis et toujours du cassis, qui hésite d’ailleurs entre le bourgeon et le fruit, tout en penchant résolument plutôt vers le premier, un peu unidimensionnel ; la bouche est grasse, la concentration est correcte et la longueur moyenne, l’équilibre est à la fois vif et suave... Un vin particulier, résolument moderniste, qui semble assez technologique, à la palette aromatique un peu froide et austère, pas complètement cohérent, qui manque singulièrement d’âme. L’impression au final que le vin semble vouloir « péter » plus haut que son terroir, si je peux me permettre cette formule lapidaire et un peu triviale:S… 15.5 quand même. A boire ou à attendre.

19 Gevrey-Chambertin Aux Echezeaux Domaine Michel Magnien2006

Grenat, fruit rouge, livèche, boisé un peu strict, assez complexe. La bouche est ample, fraîche avec un superbe équilibre. Un très beau vin. 17,5. A attendre.

20 Marsannay, Les Champs Salomon, Domaine Bart, 2006

Grenat, nez frais et fruité, un peu simple. La bouche est au diapason du nez, grasse, avec une concentration et une longueur moyennes. Bien. 15,5. A boire, mais peut encore évoluer un peu.

20 bis Charmes-Chambertin Grand Cru Domaine des Varoilles, 2006

Grenat foncé, frais, fruité, fin, complexe ; en bouche, du gras, une grande concentration, de la finesse de l’équilibre, des tanins un peu fermes. Un très beau vin. Peut encore attendre. 17

21 Vosne-Romanée, Domaine Mugneret-Gibourg, 2007

Grenat, au premier nez un peu simple, fruité, mais évoluant bien à l’aération, avec notamment des notes d’herbes aromatiques sèches. La bouche est un régal, concentrée, très ample, de la structure, de la race et une grande longueur, avec un grand avenir. 18,5 + pour ma part le coup de cœur de la journéeX(. A attendre, mais donne déjà beaucoup de plaisir.

22 Chambolle-Musigny, Domaine Hervé Roumier, 2003

Grenat foncé, nez un peu animal, mais très complexe, dense et noble. La bouche est soyeuse, très concentrée, malgré tout digeste, tout est en place, du velours, bon potentiel…. Un vin très goûtu et assez hors norme, j’adore. Peut encore attendre, mais très agréable actuellement. 18,5(tu)

Deux vins hors thème ont encore ponctué la journée. Un Château Cornélie 2009 Haut Médoc, qui n’a pas enthousiasmé, avec un nez évoquant le bocal de cornichon et une bouche dense, mais un peu dissociée. Un problème de bouteille peut être…

Enfin, au dessert, nous avons retrouvé un cépage à l’ascendance bourguignonne avec un Grauer Burgunder 2001, soit un pinot gris, du Baden Württemberg, Eiswein, du lieu-dit Weiler Schlipf, de la maison Schneider à Weil. Robe évoluée ambrée, un nez très épanoui, assez complexe avec des notes de coing notamment. La bouche était très suave, dense, très longue, mais avec juste ce qu’il fallait d’acidité pour ne pas empâter la bouche.

Pour les amateurs intéressés, nous remettrons cela le 24 mars à Genève, pour aborder les bourgognes blancs. Plus d'infos par courriel privé.

Bonne soirée

Hervé

HK
08 Fév 2012 21:36 #1

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bravo belle dégustation !

j'apprécie bop aux Boudots de JJ Confuron qui de part sa situation ressemble plus à un vin de Romanée qu'à un Nuits St Georges
08 Fév 2012 21:44 #2

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Quelle série(tu) Bravo !

Christophe
08 Fév 2012 22:06 #3

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: LPV Suisse romande, dégustation de bourgognes rouges

Superbe série! Bravo!

Belle santé aussi,ces Suisses...

jlj
09 Fév 2012 12:19 #4

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Réponse de Philippipipourrah sur le sujet CR: Re: LPV Suisse romande, dégustation de bourgognes rouges

CR:
A mon tour, avec un peu de retard, de livrer mes impressions de cette dégustation du CRD romand sur le thème des bourgognes rouges. Je vous épargnerai les envolées pseudo-lyriques du style : "C’est par un froid si bérien qu’il évoquait le rude climat du Morvan que s’est tenue, début février-rappelez-vous-quand-on-se-les-pelait-sévère, la dégustation de…" En revanche, la mention de la température extérieure (- 14°C ce jour-là) n’est pas sans incidences puisque plusieurs bouteilles avaient été placées dans un escalier intérieur d’ordinaire idéalement tempéré autour de 16 °C, mais qui ce jour-là était en réalité nettement plus frais, sans qu’on pût aisément s’en rendre compte (admirez au passage l’emploi subtil du subjonctif imparfait). Certains vins furent ainsi servis trop froids pour des rouges, ce qui nécessita simplement de réchauffer leur verre entre nos mains (cette anecdote est donc complètement inutile, comme beaucoup de choses qui s’écrivent sur internet :D).
Enfin, pour la bonne bouche de ce préambule, on dira juste au passage que le sympathique hôte de cette session répond au joli patronyme de « Tâche », ce qui ne s’invente pas pour une dégustation de bourgognes ! (Philippe, si tu nous lis… ;))

Allez, aux faits :

Rully 1er Cru Preaux 2002, Eric de Suremain
Ce premier vin s’ouvre sur un nez discret et un peu aqueux.
La bouche est fluide et pas très parfumée, avec une finale un peu asséchante et collante.
Moyen.

Irancy Veaupessiot 2006 - Thierry Richoux
Le premier nez renarde un peu et je le trouve presque poussiéreux. Sinon ce vin est agréable et il pinote bien ; il est fondu, "consistant" et - de mémoire - plus concentré que le 2004 bu il y a 18 mois, et qui avait déjà été apporté par Chris-de-la-rive-d’en-face-du-lac-Léman, puisque Chrisdelarivesud apporte toujours un irancy aux dégustations du CRD romand, ça doit être sa manière de marquer son territoire et de convaincre à l’usure les détracteurs du pinot noir bourguignon d’appellation moins prestigieuse… :D Perso en tout cas j’aime bien ce style, et je dis pas ça par flagornerie pour éviter de me prendre une baffe d’Obélix ! ;)

Aloxe-Corton 2006 - Domaine Tollot-Beaut
Beau nez, bouche fine mais pleine et parfumée, finale un peu sécharde. Joli bourgogne sans surprises.

Corton “Les Bressandes” 1979, Edmond Cornu
La robe est bien évoluée, et le nez aussi. La bouche a perdu ses parfums et se montre aqueuse, avec une finale tirant sur la madérisation. Ce Grand Cru a dû offrir plus de plaisir par le passé (formule euphémique des plus polies pour dire qu’il m’est apparu sur une pente irrémédiablement descendante, voire déjà descendue...)

Mazy-Chambertin 1986 - Henri Rebourseau
Tiens, le festival des années de mariage continue ? (:D La robe de ce cinquième vin est un peu moins orangée que le précédent, quoique... Il est plus parfumé, plus fruité, avec encore beaucoup de fraîcheur. J’aime, et en plus c’est toujours sympa pour notre santé de boire un vin de l’année de Tchernobyl...

Vin du Bugey Manicle 2003 - Le Caveau Bugiste
Un nez "raisin de Corinthe" et une bouche sur l’abricot sec : c’est un pinot de Bourgogne, ça ? Eh bien non, c’est le premier pirate, tout à fait honnête au demeurant.

Vougeot 1er Cru Clos de la Perrière Monopole 1993, Domaine Bertagna
« Nez peu expressif mais bouche parfumée et soyeuse » : la sobriété de ce commentaire pourrait laisser croire que ce vin ne m’a pas laissé une grande impression, mais en fait je l’ai bien apprécié.

Chambolle-Musigny 1er Cru Les Beaux Bruns 1993 - Domaine Denis Mortet
On poursuit avec le même millésime 1993 qui était plutôt bon en Bourgogne pour les rouges. Ce chambolle au nom de climat très chippendales ne se dévoile malheureusement pas très sexy ce soir-là : le nez présente un (léger) défaut, il est soufré, voire bouchonné ? La bouche est mince et viandée. Mais cette bouteille ténébreuse, embarquée à la fin de la soirée, se sera améliorée pour devenir suave et épanouie le lendemain.

Pommard 2001 - Antonin Rodet
Pas grand’ chose à dire de ce pommard astringent et qui décline rapidement dans le verre.

Savigny-Les-Beaune 1er Cru Les Serpentières 1999 - Maurice Ecard et Fils
Premier contact un peu rude avec un nez de détergent, d’eau de javel ; ajoutez à cela une robe trouble, et voilà ce vin qualifié autour de la table de "négligé" : serait-ce un Mazis-couche-toi-là ? :D Ses tanins astringents n’améliorent pas l’ensemble au premier abord, mais rendons à M. Ecard ce qui lui appartient en partage avec ses fils, ce 1er cru de Savigny s’améliore nettement au fur et à mesure de son aération pour devenir, mais oui, un très joli bourgogne.

Chambolle-Musigny 1er Cru "Les Sentiers" 2003 - Jean-Paul Magnien
Robe concentrée (2003...), très joli premier nez sur le cassis et bouche pleine, mais lui par contre décline dans le verre.

Aloxe-Corton 1er Cru Les Valozières 2002 - Edmond Cornu & Fils
Nez d’abord réduit, bouche mince et peu parfumée, quoiqu’avec de la mâche. Mouais.

Pommard 1er Cru Les Charmots 2004 - Domaine Cyrot-Buthiau
Le nez est végétal et la bouche également herbacée : je ne suis pas davantage convaincu par ce vin que par le précédent.

Morey-ST-Denis Premier Cru "La Riotte" 1999 - Domaine Henri Perrot-Minot
Ah là en revanche, on grimpe nettement en qualité ! Sous une robe sanguine, ce morey offre un nez évolué et une jolie matière complexe qui donnent sacrément envie de le regoûter en situation de repas. Lovely, et même coup de coeur !

Corton-Bressandes Grand Cru 1998 - Edmond Cornu & Fils
Un premier nez étonnant sur la... fourrure, où le fruit se révèle petit à petit, et une jolie bouche parfumée : là aussi à mon goût c’est grand.

Gevrey-Chambertin 2007 - Domaine Alain Jeanniard
Tiens, tout ce que j’en ai noté c’est : nez de saucisson sec au poivre et bouche mince. Pas un souvenir impérissable pour moi.

Pinot Noir d’Alsace La Clochette du Fou 2002 - Albert Seltz
La forme longiligne de la bouteille trahit une origine outre-Saône : bingo après déchaussettage, il s’agit d’un pinot noir d’Alsace. Le nez, lui, présente un bon goût de terroir des... coteaux-du-liégeois ! Punition immédiate donc pour le second pirate de la série, qui plus est apporté par le même fripon : c’est bien fait :D.

Nuits-St-Georges 1er Cru Aux Boudots 1996 - Domaine Jean-Jacques Confuron
Le type de bourgogne qui plaît aux amateurs de bordeaux ! ;) (expérience déjà faite à plus d’une reprise avec des vins de Confuron). La bouche est pleine, et le jus est concentré, presque "épais" pour mon palais. Son origine nuitonne lui confère un côté terreux typique des NSG. Un 1er cru de 15 ans d’âge encore bien vaillant, même si à mon goût il plafonne en terme de complexité aromatique - ce qui, je le précise, n’est pas dû à son évolution.

Chambolle-Musigny "La Combe D'Orveaux" 2001 - Domaine Jean Grivot
Un Grivot qui déçoit pas, c’est déjà ça de pris ! :D (traumatisme douloureux d’expériences antérieures frustrantes...) Plutôt agréable même ce chambolle villages, avec sa bouche parfumée et son côté soyeux. Je ne retrouve plus en revanche le pétant de petits fruits rouges qui était présent dans ce vin il y a encore trois-quatre ans. Bien +

Bourgogne Hautes-Côtes de Nuits 2007 - Domaine Alain Jeanniard
Ah ben le voilà le feu d’artifice ! Le nez explose de sirop de cassis, c’est immédiatement séducteur mais un peu mono-aromatique. La bouche est légèrement en retrait et l’ensemble pas hyper-complexe, mais en l’état c’est tout de même diablement plaisant, et puis on ne va pas juger un "simple" HCdN sur sa capacité d’évolution : c’est bon à boire maintenant et pis c’est tout.

Gevrey-Chambertin Aux Echezeaux 2006 - Domaine Michel Magnien
Un an de plus seulement que le vin précédent, mais le nez de ce gevrey est déjà sensiblement plus évolué. Mes notes, qui deviennent méchamment lapidaires à mesure que la dégustation avance, se bornent à consigner la formule suivante : « robe plus concentrée, mais bouche pas très »… Vous serez gentils de pas me demander plus de détails !

Marsannay Les Champs Salomon 2006, Domaine Bart
Là aussi le style télégraphique l’emporte : j’ai noté "équilibre, parfums, délicat". Mais un système de qualification personnel parallèle me permet de me rappeler que ce marsannay bien fait - appellation que j’apprécie déjà en général - m’a beaucoup plu.

Charmes-Chambertin 2006 - Domaine des Varoilles
Un GC derrière un villages d’une plutôt petite appellation, et pour moi c’est le premier qui gagne ! Ce charmes-chambertin à la bouche mâchue est à mon goût simplement moins « séduisant ». Mais peut-être est-ce mon passage à vide du début du cinquième set qui se prolonge ?... Comme disait en son temps Raymond Barre, "je n’exclus rien".

Vosne-Romanée 2007 - Domaine Mugneret-Gibourg
Un bourgogne caractérisé par la finesse et un beau potentiel, mais qui ne m’aura pas fait éprouver l’enthousiasme d’Hervé/Cornalin.

Chambolle-Musigny 2003 (Hervé Roumier)
Depuis 2005 où je l’ai bu pour la première fois, ce vin n’a pas bougé : au delà d’un nez qui se présente aujourd’hui un peu réduit, il a toujours été bien ouvert, soyeux, et en même temps riche et « plein » - sans aucune lourdeur. Un modèle d’équilibre et de suavité d’autant plus remarquable pour le (fameux) millésime 2003, qui a apporté ici une concentration aromatique - que je n’avais pas retrouvée ensuite sur le 2004 - tout en préservant la finesse et la fraîcheur. Du grand art de funambule.

Merci à chacun(e) des participants pour tous ces vins généreusement partagés ainsi que pour l’ambiance sympathique et décontractée de cette dégustation, ponctuée comme il se doit par un délicieux repas… bourguignon comme il se doit !

:), Philippe
18 Fév 2012 16:41 #5

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Réponse de Cheesecake sur le sujet Re: LPV Suisse romande, dégustation de bourgognes rouges

Hervé,

Merci pour ce joli CR(tu)

22 les suisses, c'est de la dyynamiiite! Quelle santé en effet

Aucun risque que le Mazis soit radioactif, la barrière alpine a joué son rôle, tout au plus les vignes des deux Savoie et du jura....ce qui explique le peps des vins de Ganevat. ;)

Pinot noir bourguignon, peut être dans deux sessions, la prochaine exploration de LPV Tomasi

Cheesecake

En persévérant, j'arrive à me persuader qu’en tout homme il y a du bon. Il suffit de s’inspirer de la nature et des éléments.
En dernier recours, l’homme peut encore s’élever en levant le coude et sortir ainsi des pires labyrinthes.
18 Fév 2012 22:51 #6

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Super les gars! Je suis content de voir que même en mon absence, vous parvenez à vous amuser un peu... un peu trop même, en mon absence.
See you pour la prochaine!

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
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01 Mar 2012 09:55 #7

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CR: Mes notes ayant enfin retrouvé leur propriétaire et les remerciements d'usage étant déjà faits en privé, je fonce droit au but avec mon CR bucheronnesque comme jamais.

A noter, que j'ai le même Top 2 que Hervé ainsi que 5 vins en commun dans les 6 préférés, j'aurais pourtant juré que mes notes hiéroglyphiques étaient indéchiffrables... ;)

Rully 1er Cru Preaux 2002, Eric de Suremain

La robe est rubis, le nez est assez fin, léger et fruité. La bouche est vive et acide ; les tanins sont très fins mais nombreux et se manifestent par une astringence qui vire à la sécheresse. La finale est séchante et peu fruitée. MOYEN-

Irancy Veaupessiot 2006 - Thierry Richoux

Robe légèrement tuilée, le nez renarde un peu. En bouche le vin paraît trop froid pour être bien apprécié ; il y a plus de matière que le précédent mais c’est vif , tannique et astringent. MOYEN après découverte, je me dis trop tôt ou défaut de bouteille
...j'y arriverai... j'y arriverai !

Aloxe-Corton 2006 - Domaine Tollot-Beaut

Le nez est sympathique, fruité avec de légère notes animales. La bouche est légèrement acide, il y a un beau volume, de la puissance (limite chaleureux); c’est super astringent mais il reste un peu de fruit derrière ; à attendre encore un peu ? MOYEN +

Corton “Les Bressandes” 1979, Edmond Cornu

La robe est orange et trouble. Au nez des notes de fraise mais alors des bois car c’est aussi un peu animal , des traces de bouillon de bœuf. En bouche, ça rappelle un sirop de cassis avec une pointe d’acidité. Beau volume , encore astringent ; finale rémanente sur la liqueur de cassis (sèche). BIEN-

Mazy-Chambertin 1986 - Henri Rebourseau

Robe orange, superbe nez de vieux pinot, complexe. L’attaque en bouche est maigre et un peu plate mais ça se développe bien, il reste du fruit, un peu d’astringence et une belle finale salivante. BIEN++

Vin du Bugey Manicle 2003 - Le Caveau Bugiste

Robe rouge carmin, nez fruité. En bouche, l’attaque est vive, le volume moyen ; les tanins sont perceptibles mais très fins et la finale fruitée. Pas très bourgogne mais un joli pinot bien constitué. BIEN+

Vougeot 1er Cru Clos de la Perrière Monopole 1993, Domaine Bertagna

Robe rouge avec un liseré orangé. Joli nez malgré un peu de réduction. En bouche, du fruit, un joli volume mais une astringence féroce. A attendre encore ? BIEN+

Chambolle-Musigny 1er Cru Les Beaux Bruns 1993 - Domaine Denis Mortet

Nez animal, réduit et une note bouchonnée. En bouche, c’est acidulé, un beau volume mais un goût bizarre que je ne sais décrire. BIEN+

Pommard 2001 - Antonin Rodet

Robe aorange, nez de céleri/livèche, zan. Un joli volume en bouche, légérement alcooleux et super-astringent BIEN-

Savigny-Les-Beaune 1er Cru Les Serpentières 1999 - Maurice Ecard et Fils

La robe est trouble avec une frange orangée. Le nez est réduit. Bel équilibre en bouche, du volume, acide mais pas trop et une pointe de gaz. Mon préféré pour l’instant TRES BIEN- . Terminée le lendemain avec beaucoup de plaisir

Chambolle-Musigny 1er Cru "Les Sentiers" 2003 - Jean-Paul Magnien

Nez agréabée sur le cassis, même volume que les précédents, attaque souple, très légers tanins. Un vin assez atypique que j’aurais mis en Rhône Nord. BIEN++

Aloxe-Corton 1er Cru Les Valozières 2002 - Edmond Cornu & Fils

Robe brillante avec un liseré orangé. Quelque chose de génant au nez, animal, détergent. La bouche est acide et fluide, astringent, acide mais du fruit. BIEN+

Pommard 1er Cru Les Charmots 2004 - Domaine Cyrot-Buthiau

Nez herbacé, des notes de gentiane dont l’amertume se retrouve en bouche. De l’acidité, le volume est correct et la finale végétale qui donne de la nervosité. MOYEN++

Morey-Saint-Denis Premier Cru "La Riotte" 1999 - Domaine Henri Perrot-Minot

Nez réduit, animal. En bouche un légère amertume, un peu de fruit. La finale est toujours amère mais fruitée. BIEN-
J’ai écrit à revoir à table

Corton-Bressandes Grand Cru 1998 - Edmond Cornu & Fils

Même nez que le précédent. La bouche est vive, acide avec une astringence marquée. Un peu alcooleux mais la finale est fruitée et agréable, manquant juste un peu de complexité pour enlever le morceau. BIEN+

Gevrey-Chambertin 2007 - Domaine Alain Jeanniard

Nez bizarre, arôme fugace de saucisson. En bouche, l’attaque est salée, c’est souple , fruité, acidulé et astringent. Finale végétale. BIEN-

Pinot Noir d’Alsace La Clochette du Fou 2002 - Albert Seltz

Bouchonné grave, bien fait pour les pirates ;) E.D

Nuits-St-Georges 1er Cru Aux Boudots 1996 - Domaine Jean-Jacques Confuron

Très joli nez, fruité et légèrement animal. Un peu trop froid en bouche. L’attaque est vive, acide et tannique sur des notes de bourgeon de cassis. C’est austère mais on sent le fruit embusqué. Trop jeune ? BIEN+(+)

Chambolle-Musigny "La Combe D'Orveaux" 2001 - Domaine Jean Grivot

Attaque en bouche plus souple que le précédent, c’est acide et beaucoup plus astringent. La finale est fruitée et légèrement amère. BIEN+

Bourgogne Hautes-Côtes de Nuits 2007 - Domaine Alain Jeanniard

Très joli nez fruité, quelques notes animales à l’aération. La bouche est souple, une pointe végétale, du bourgeon de cassis qui apporte de l’amertume et de la fraicheur. Pas très long BIEN

Gevrey-Chambertin Aux Echezeaux 2006 - Domaine Michel Magnien

Très beau nez complexe, avec du fruit et une pointe animale. Belle attaque en bouche, joli volume, de la fraicheur et encore des notes de cassis. TRES BIEN-

Marsannay Les Champs Salomon 2006, Domaine Bart

Très beau nez avec des notes de viande. En bouche, l’attaque est souple, belle structure basée sur le volume et l’acidité mais peu d’arômes. Finale assez courte BIEN(+)

Charmes-Chambertin 2006 - Domaine des Varoilles

Superbe nez complexe. En bouche ça se présente très bien avec l’équilibre entre vivacité, volume et fruit ainsi qu’une grande complexité d’arômes. TRES BIEN-

Vosne-Romanée 2007 - Domaine Mugneret-Gibourg

Encore un beau nez complexe. La bouche est plus acide et végétale que le précédent mais quelle puissance, de l’astringence, un vin encore austère avec une très longue finale TRES BIEN+

Chambolle-Musigny 2003 (Hervé Roumier)

Le nez est fruité, acide et très complexe. En bouche , attaque vive, acide, légèrement astringente mais dotée d’un superbe fruit. La finale est très longue aussi. TRES BIEN

Encore une belle soirée avec un regain de participation. Vivement la prochaine !
05 Mar 2012 19:52 #8

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Réponse de Philippipipourrah sur le sujet CR: LPV Suisse romande, dégustation de bourgognes BLANCS

CR:
C’était annoncé à la fin du premier post de ce fil, le match retour de la session "bourgognes rouges" de février dernier aurait lieu le 24 mars avec les blancs. Samedi dernier donc, 8 personnes rattachées au groupe LPV Suisse romande - revitalisé par de nouveaux participants bien sympathiques - se sont réunies en banlieue de Genève, en accueillant à cette occasion un hôte argentin en séjour en Suisse qui a déclaré, vers la seconde partie de la dégustation, vivre son "best trip in Switzerland » ! Et c’est vrai que ce fut de nouveau une belle dégustation, dans une ambiance joyeuse et conviviale.

Alors on connaît les CR « chemise à carreaux » (= bûcheronnesques, selon leur auteur "du74" ;)), eh bien je vais livrer ici pour ma part un CR « pierre tombale » : mes notes de cette dégustation sont en effet souvent aussi concises qu’une inscription lapidaire. Ou quand un bûcheron s’attaque au marbre, la gravure se fait compendieuse...

0) Bourgogne Chitry 2008, Olivier Morin
Une « mise en bouche » pour aviner les verres. Robe pâle, nez moyennement expressif sur l’acacias et des notes citronnées, tendu avec une légère acidité.

1) Bouzeron "Les Cordères" 2007 Paul Jacqueson
Les trois premiers vins sont servis en parallèle, et ils présentent trois robes pâles identiques.
Celui-ci, un aligoté donc, offre un nez de menthol et de brioche, qui évolue ensuite sur le chèvrefeuille. Il est encore assez acide en bouche. Quelqu’un autour de la table s’interroge sur une éventuelle oxydation.

2) Saint-Bris Sauvignon Vieilles Vignes Les Temps Perdus 2008 (Clotilde Davenne)
Le nez ne peut cacher le cépage : il est typique du sauvignon ! La bouche aussi, sur l’acidulé. Vif.

3) Bourgogne Aligoté Coche-Dury 2006
Beau nez de chardonnay, et bouche ample et grasse : ça c’est la première impression, directement après le sauvignon qui précède. A mesure, les parfums se révèlent moins séducteurs, et apparaît un côté « vanillé-boisé » qui a tendance à envahir l’espace.
Verbatim de Chrisdu (pour quand il sera célèbre) : "Je ne suis décidément pas un buveur d’étiquettes."

4) Côtes du Jura Chardonnay "Les Varrons" 2008 – Julien Labet
Le premier pirate de la série, justifié par sa proximité kilométrique de la Bourgogne ! (excipation en réponse aux réactions de certains jurasceptiques présents... ;))
Nez très parfumé sur les fruits mûrs, avec une pointe de menthol. La bouche est ample mais un peu en retrait au niveau aromatique, et plutôt courte. Beau vin riche, qui offre en outre une très belle tenue sur la durée puisque trois jours après il était toujours aussi opulent dans son expressivité. MUY BIEN
A noter : un accord mucho gusto avec une bûche de chèvre cendrée.

5) Macon-Cruzilles "Les Genièvrières" 2008 Domaine Guillot-Broux
Nez presque mutique, qui s’ouvre petit à petit. Bouche large sur les fleurs blanches (hum, à la relecture, cette formulation - qui peut être comprise par un dégustateur de vin - serait hermétique dans tout autre contexte…)

6) Viré Clessé 2004 Cuvée E.J. Thevenet - Domaine de la Bongran
Ah, réduction au nez ? Ce dernier s’ouvre à l’agitation, mais si la bouche se montre ample, l’ensemble pâtit d’un boisé encore présent dans ce vin de plus de 7 ans.

7) Santenay Premier Cru Le Beaurepaire 2006 – Jean-Marc Vincent
Un premier nez très citronné, qui s’atténue par la suite. Bouche plus neutre, grasse. Frais. TRÈS BIEN.
"Il devrait être bon avec le poulet fermier sauce au beurre et noilly prat" (… qui nous attend dans le four pour le repas à suivre (:P))

8) Chablis 2008 PattesLoup, Thomas Pico
Après le Santenay précédent, on retrouve de nouveau avec ce premier Chablis [size=small](d’une longue série :D)[/size] un nez très riche - ici sur des arômes étonnants de fraise/framboise. La bouche se présente elle moins parfumée. BIEN

9) Chablis Premier Cru Mont de Milieu 2008 (Droin)
Nez très fin, belle bouche parfumée, bel équilibre et beau volume. TRÈS BIEN

10) Chablis 2008 François Raveneau
Nez discret ; encore jeune, vif.

11) Chablis 2008 Vincent Dauvissat
Encore plus vert, minéralissime, et fermé, voire cadenassé ! LE chablis sévère, d’une austérité toute calvinienne (la dégustation avait lieu à Genève, qui plus est dans une salle de paroisse protestante ;)). De l’essence de roche arrosée de jus de citron. Une bouteille qui a dû être achetée dans une bourse aux minéraux. "Ce chablis est tellement « caillou » qu’en le faisant tourner dans le verre, on en raye les parois." (comment ça, j’exagère ?...) L’accord idéal pour ce vin détartrant ? Des huîtres, bien sûr ; mais plus précisément la coquille des huîtres :D.

Bon vous l’avez compris, je suis pas spécialement amateur de blancs minéraux. Et là où j’étais mort de rire 8-), c’est qu’un participant de la dégustation (dont je tairai le nom, mais son pseudo commence par "Chris" et finit par "74" ) a ramené pas moins de 6 Chablis 2008, « pour une horizontale » qu’il disait. Heureusement j’avais un compagnon d’épreuve, mon voisin de table - répondant par ailleurs au doux nom de Philippe, ça vaut la peine d’être mentionné B)- - dont le visage exprimait un mix de scepticisme, de contrariété et d’ennui : « J’ai jamais été convaincu par le chablis », me souffle-t-il l’air complice (vous avez déjà essayé de souffler de l’air complice, vous ? Là par exemple, ça sentait le kimméridgien).
Bon allez, next :

12) Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2008 William Fèvre
Ah, on remonte d’un cran, là… Le nez n’est pas très expressif, mais la bouche est parfumée et agréable, et l’ensemble plus rond. BIEN

13) Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2008 Jean-Paul & Benoît DROIN
Même climat que le précédent, mais on retrouve ici l’acidité chablisienne. Je regarde mon voisin, qui se marre : c’est beau la solidarité dans l’adversité. Difficile en tout cas de noter des vins qui sont peu à notre goût.

14) Chablis Les Vieilles Vignes 2007, Pascal Bouchard
Mais alors, encore un Chablis ? Tiens, 2007 cette fois… On en aura aussi 6 à la file ?... Coïtus interruptus pour les amateurs avec celui-ci, qui présente un liège léger, mais suffisamment dérangeant.

15) Chablis Premier Cru "Séchet" 1996, Dauvissat
Nez très riche, très mûr, mais chute de niveau avec une bouche très acide - impressionnante d’acidité pour son âge de 15 ans ! BIEN

16) Saint-Aubin 1er Cru «En Remilly» 1999 (Domaine Marc Colin et Fils)
Léger fumé au nez, sinon on est sur les fleurs blanches (là encore, formule amusante ;)). Bouche aux arômes discrets, qui gagne en amplitude en montant en température. Ce saint-aubin est certes évolué, mais il est encore frais : un blanc d’une « petite » appellation qui a quand même 12 ans ! (mais d’un bon producteur, il est vrai). BIEN

17) Fixin "Clos de la Perrière" Premier Cru 1998 Monopole (Joliet Père et Fils)
Nez animal, et même très animal. Bouche aux arômes en train de passer. Euh, ils ne font pas que passer, d’ailleurs : ils s’arrêtent cruellement sur chacune de nos papilles, et révèlent leur vraie nature : "jus de Pampers" ! Et croyez-moi si vous n’en avez jamais fait l’expérience, ce goût-là ça s’oublie pas !
Ah oui, pour l’anecdote, c’était une bouteille que j’avais apportée, ça fait toujours plaisir…

18) Meursault 1er Cru Les Charmes 1998, Domaine Saint-Fiacre - Patriarche
Nez très évolué sur une pointe de rancio, mais pas désagréable. La bouche en revanche est décharnée et aqueuse.
Si l’on en croit ces deux derniers vins, le millésime 98 aurait-il mal vieilli pour les blancs de Bourgogne ?...

19) Chassagne-Montrachet Vieilles Vignes 2008, Vincent & Sophie Morey
Nez délicat, bouche très parfumée, boisé bien intégré, gras et vivacité avec encore de l’acidité. BIEN à TRÈS BIEN

20) Puligny Montrachet 2008 Louis Carillon & Fils
Plus boisé au nez, plus fluide, moins équilibré et moins séduisant.

21) Chassagne Montrachet 1er Cru Clos du Château de la Maltroye Monopole 2004
Belle bouche équilibrée ; riche et ample avec un côté miellé très gourmand ; simplement harmonieux. Si mes souvenirs sont bons, il a mis tout le monde d’accord. SPLENDIDE.

22) Côtes du Jura Chardonnay Vieux Ouillé Les Chamois du Paradis 2004 - Jean François Ganevat
Nez évolué, bouche pleine, résineux (mes notes deviennent vraiment de plus en plus lapidaires !). BIEN+ à TRÈS BIEN (à noter - ce qui est étonnant pour un jura - qu’il aura décliné sur une durée d’ouverture de deux-trois jours).

24) Puligny-Montrachet Premier Cru - Les Pucelles 2005 - Domaine Alain Chavy
Nez chaleureux, mais bouche plus austère; légère dissociation. BIEN

25) Pouilly-Fuissé AntHilde 2009 - Domaine Jean-Pierre Sève
Nez boisé, ensemble puissant et riche, pas très fruité, même si on relève une légère touche miellée. Sans doute encore jeune ? BIEN

26) Vougeot Premier Cru Les Cras 2003 - Domaine Bertagna
Nez «pâtissier» sur le beurre sucré. "Là on a pas que le beurre, on a tout le gâteau !" Mais contrairement à ce que pourrait laisser croire cette boutade, c’est gourmand et pas du tout lourd. Le vin est gras et parfumé, avec un léger arôme de menthol en retour. TRÈS BEAU

27) Corton-Charlemagne Grand Cru 1994 - Domaine Bonneau du Martray
Il n’y a qu’à regarder avec quelle lenteur les jambes redescendent le long des parois du verre pour imaginer le gras de ce dernier vin : et la première gorgée le confirme : y a de la matière, c’est concentré et parfumé, c’est... MAGNIFIQUE, et au diable le papier et le stylo ! (:D Gratitude à celui qui a apporté cette grande et superbe bouteille.

Deux autres vins auront encore été ouverts à la fin du repas qui suivit la dégustation :
- Ben Ryé 2009 - Passito di Pantelleria, de chez Donnafugata, un liquoreux sicilien plutôt fluide et à la touche mandarine, pour escorter un stilton puissant - mais qui tuait cependant moins les mouches que l’Epoisses voisin, proprement avachi ;
- Mâcon-Clessé « levrouté » du Domaine de la Bongran (millésime ? Hervé fait de la rétention d’information :D) : un vin que je n’ai pas goûté, et qui a accompagné le dessert (une flamusse aux pommes, Bourgogne oblige !)

Voilà, désolé pour ce CR pas très technique, je laisse le burin aux suivants ;). Et merci encore à chacun des participants pour ses contributions liquides et solides.

:), Philippe
30 Mar 2012 11:35 #9

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: LPV Suisse romande, dégustation de bourgognes rouges

Super!
Beau CR d'une belle série de vins.
Juste dommage ces "à priori" sur les Chablis... ;)
C'est sûr que sur les 2008 il y a en général de l'acidité,de la vivacité...mais reprenez-nous ces Droin,Raveneau et Dauvissat dans quelques années et alors...

jlj
30 Mar 2012 17:19 #10

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Une bouteille qui a dû être achetée dans une bourse aux minéraux.

:D(tu)

Même en version courte, le talent est toujours là !
Superbe CR !!

Oliv
30 Mar 2012 17:35 #11

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Georgiana m'a donné faim, et là j'ai soif :D

Le Fèvre, domaine or not domaine ?

Florian
30 Mar 2012 17:42 #12

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Réponse de Philippipipourrah sur le sujet Re: LPV Suisse romande, dégustation de bourgognes BLANCS

Florian, l'étiquette précise : Domaine William Fèvre, et raconte : "récolté, élevé et mis en bouteilles" (par WF).

Jean-Luc, j'ai certes un peu clashé les chablis acides ;), mais le 1C 96 de Dauvissat (n° 15 de notre dégustation) était encore sacrément coupant après 15 ans ! Après, c’est une question de goût, et j’espère l’avoir suffisamment exprimé en écrivant que je ne suis personnellement pas fan des blancs minéraux.

:), Philippe
31 Mar 2012 10:27 #13

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Très beau compte-rendu qui montre je trouve les limites des dégustations trop "orientées". Quelques chablis, c'est bien mais 8 d'affilé, cela devient très pointu. On avait eu la même impression avec une succession de Madiran il y a quelques mois. Ce qui serait bien, c'est une dégustation de Madiran pour colorer les gencives suivi d'une belle dégustation de Chablis pour nettoyer tout ça.
Bravo pour ce CR plein d'humour.

PS: Est-ce qu'il y a un copyright pour "Jus de Pampers"? :)

J'on / Arnaud "LPV92 - Les ptits crachoirs"
31 Mar 2012 11:28 #14

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: LPV Suisse romande, dégustation de bourgognes rouges

J'on écrivait:
> Très beau compte-rendu qui montre je trouve les
> limites des dégustations trop "orientées".
> Quelques chablis, c'est bien mais 8 d'affilé, cela
> devient très pointu
. On avait eu la même
> impression avec une succession de Madiran il y a
> quelques mois. Ce qui serait bien, c'est une
> dégustation de Madiran pour colorer les gencives
> suivi d'une belle dégustation de Chablis pour
> nettoyer tout ça.

Ceux qui n'ont pas fait 120 Rieslings 2008 sur trois soirées d'affilée ne peuvent même pas imaginer... B)-

jlj
31 Mar 2012 12:19 #15

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C'est toujours un grand plaisir de lire les CR de Philippe, l'image du verre rayé par le caillou est excellente.
Merci encore...
31 Mar 2012 12:24 #16

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: LPV Suisse romande, dégustation de bourgognes BLANCS

Merci pour ces notes de dégustation et les mots savoureux (tu), Philippe. En les lisant, j'ai eu mal pour les participants et aux zygomatiques à la fois !
[size=x-small]Le coup du "jus de pampers" est à incrire dans les annales d'LPV[/size]

Phil
31 Mar 2012 15:17 #17

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: LPV Suisse romande, dégustation de bourgognes BLANCS

"Jean-Luc, j'ai certes un peu clashé les chablis acides , mais le 1C 96 de Dauvissat (n° 15 de notre dégustation) était encore sacrément coupant après 15 ans"

séchet, 1er cru souvent le plus tendu chez Dauvissat + millésime 96 où on ne pouvait faire plus acide pour un millésime évolué, non vraiment il y en a qui t'en voulait. :)
31 Mar 2012 17:51 #18

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Philippe s’étant jeté à l’eau, je me lance à mon tour.B)

0) Bourgogne Chitry 2008, Olivier Morin
Le vin pour se mettre en piste. Robe pâle, nez sympa, citronné, fougère, menthe. En bouche, c’est tendu, mais on verra méchamment plus vif par la suite, il y a du gras, de la salinité, et une belle consistance. Bien

1) Bouzeron "Les Cordères" 2007 Paul Jacqueson
Jaune moyen, citronné, menthol, brioche, un peu de pomme blette, qui laisse penser à une petite oxydation, je persiste… (bouchon synthétique) ; en bouche, c’est gras, ample, frais, assez riche et même long, digeste. Dommage pour le nez pas au top, bien quand même. Paradoxalement, j’ai gouté meilleur avec ce cépage dans le Bugey notamment …

2) Saint-Bris Sauvignon Vieilles Vignes Les Temps Perdus 2008 (Clotilde Davenne)
Jaune moyen, nez sur le végétal, buis, cassis, c’est très sauvignoné, assez fin malgré tout. En bouche, il y a du gras, de la salinité, c’est assez long, minéral, tendu, et oui, nous sommes dans l’Yonne…, la finale est passablement acidulée. Bien.

3) Bourgogne Aligoté Coche-Dury 2006
Jaune moyen, au nez sur la pomme, l’anis, puis passablement vanillé et brioché, on se croirait dans une pâtisserie italienne, au rayon pannetone, sans la fleur d’orangé toutefois… 8-)On perçoit un élevage plutôt luxueux. En bouche, c’est gras, avec le trait de vivacité du cépage, de la salinité, mais c’est un poil court. Très flatteur, mais au final assez réussi. Bien.

4) Côtes du Jura Chardonnay "Les Varrons" 2008 – Julien Labet
Un des ordonnanceurs s’est permis d’amener deux jurassiens, au prétexte que Rotalier n’est qu’à 80 km de Meursault…. Pffff…:P Jaune moyen, nez un peu végétal, mais assez noble, fougère, presque animal, lanoline, citron, pomme ; La bouche est grasse, j’ai perçu un CO2 assez marqué, qui rend le vin plus vif qu’il n’est en réalité, c’est digeste, mais un peu court. Moyen +

5) Macon-Cruzilles "Les Genièvrières" 2008 Domaine Guillot-Broux
Jaune moyen, muet au nez, légère impression de savon, lanoline. En bouche, c’est plus intéressant, gras, tendu, concentré, long, sapide. Bien +-

6) Viré Clessé 2004 Cuvée E.J. Thevenet - Domaine de la Bongran
Jaune un peu évolué. Certains y vont vu de la réduction au nez, perso j’y trouve plutôt de la pierre à fusil et une note typique de botrytis. Le nez est à la fois minéral et confit… En bouche, il y du gras, un très léger SR, une bonne acidité en retrait, un boisé encore perceptible et une bel amertume en finale, qui nous ramène sur la trace de la pourriture noble… Vu le producteur, il y a de bonne chance d’être un peu dans la cible…, levrouté dit-on dans le Mâconnais ? Un vin très original, mais un peu décalé dans cette dégustation et à cette place dans la série. Bien quand même. A revoir.

7) Santenay Premier Cru Le Beaurepaire 2006 – Jean-Marc Vincent
Jaune moyen, au nez boisé, citron, lanoline, fougère, le tout est encore réservé, mais noble. En bouche, tout est en place, du gras, de la densité, de l’équilibre, c’est long, concentré et malgré tout très digeste. Très bien.

8) Chablis 2008 PattesLoup, Thomas Pico
Vient maintenant la longue traversée du désert kimméridgien, pardon du Chablisien…
Jaune pâle, nez évoquant l’eau de vie de fruits à la fois sur la fraise et la prune jaune. En bouche, c’est vif, presque brutal, malgré le gras. On reste en finalité sur un vin acidulé et plutôt simple. Moyen.

9) Chablis Premier Cru Mont de Milieu 2008 (Droin)
Jaune à reflets verts. Nez boisé et citronné. La bouche est tendue, mais civilisée, car c’est concentré, il y a du gras, c’est long, c’est fort bon… Très bien. Le Chablis quand il sait être aimable…

10) Chablis 2008 François Raveneau
Jaune pâle, nez réservé, anisé, discret. Bouche, grasse, ample, minérale, avec de la vivacité, long, mais en devenir. Bien, à revoir.

11) Chablis 2008 Vincent Dauvissat
Jaune vert, nez complexe, réservé, à la fois végétal et un peu miellé. En bouche, c’est à nouveau très tendu, malgré le gras et l’ampleur, c’est un vin difficile, pour janséniste ou calviniste, tendance dure… Moyen +, à revoir.

12) Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2008 William Fèvre
On revient vers un peu plus de plaisir. Jaune moyen, nez fin, minéral. La bouche est grasse et déliée, il y a de l’équilibre, c’est long et c’est bon. Très bien.

13) Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2008 Jean-Paul & Benoît DROIN
Jaune moyen, nez de fougère et laine mouillée, une pointe anisée, c’est en devenir… La bouche est toutefois très sapide, le gras enveloppe bien l’acidité, c’est salin, long. Très bien.

14) Chablis Les Vieilles Vignes 2007, Pascal Bouchard
Jaune moyen, citronné, avec un faible liège. La bouche est pas mal, sur un équilibre tendu, presque strict, la longueur est moyenne. Bien –

15) Chablis Premier Cru "Séchet" 1996, Dauvissat
Jaune évolué, nez assez fin, livèche, mais déjà pas mal sur l’oxydation, la pomme blette à nouveau. Il y a du gras, c’est concentré, mais cela reste puissamment vif, belle longueur. Un vin surprenant où le nez fait déjà un peu vieux, contrairement à la bouche. Bien – .On voit que certains Chablis même matures, sont difficiles à apprécier.

16) Saint-Aubin 1er Cru «En Remilly» 1999 (Domaine Marc Colin et Fils)
On quitte enfin l’Yonne. Jaune un peu évolué Nez marqué par le fût, fumé, anisé, qui pétrole même un peu. C’est gras, ample, assez noble, mais moyennement long. Vu l’âge, bien quand même.

17) Fixin "Clos de la Perrière" Premier Cru 1998 Monopole (Joliet Père et Fils)
Jaune évolué, nez évoquant le pipi de chat, pourtant il ne s’agit pas de sauvignon, pourtant le bourgeon de cassis est bien là, avec une nuance de caoutchouc… La bouche est grasse, ample, mais avec une amertume finale tout sauf noble. Manifestement une bouteille qui aurait dû être bue, il y a quelques années.

18) Meursault 1er Cru Les Charmes 1998, Domaine Saint-Fiacre - Patriarche
Jaune brun, nez de Jerez, curry, céleri, truffe. C’est gras, mais un peu fluide, l’équilibre est un peu mou du genou, c’est manifestement oxydé, et pas qu’un peu… Bof pour le seul Meursault de la journée.

19) Chassagne-Montrachet Vieilles Vignes 2008, Vincent & Sophie Morey
Jaune moyen, au nez un peu de fût, anisé, du beurre, c’est fin et élégant. En bouche on note un très bel équilibre, c’est long. Très bien.

20) Puligny Montrachet 2008 Louis Carillon & Fils
Jaune à reflet vert. Nez fin, boisé noble, frais, noisette. La bouche est grasse, c’est fin. Léger CO2. Le tout est bien fait, mais manque un peu de souffle et d’allant. Bien.

21) Chassagne Montrachet 1er Cru Clos du Château de la Maltroye Monopole 2004
Jaune moyen, au nez beurré, un peu lactique. En bouche, c’est gras, concentré, riche, long et tonique. Avec un nez plus expressif, on toucherait presque au graal… Très bien +.

22) Côtes du Jura Chardonnay Vieux Ouillé Les Chamois du Paradis 2004 - Jean François Ganevat
Jaune évolué, au nez nuance résineuse, safranée, anisée, des épices. Ce vin est à la fois gras et vif, et passablement exotique. Bien, sans plus pour ma part.

24) Puligny-Montrachet Premier Cru - Les Pucelles 2005 - Domaine Alain Chavy
Jaune moyen. Nez frais, fruité, anisé et une nuance de résine à nouveau. En bouche, c’est gras, mais bizarrement dissocié, atypique et finalement court. Moyen.

25) Pouilly-Fuissé Anthilde 2009 - Domaine Jean-Pierre Sève
Jaune encore jeune. Nez fruité, grillé, un poil de résine encore. En bouche, c’est très gourmand, gras, minéral, équilibré et éclatant de jeunesse. Très bien + et à revoir…

26) Vougeot Premier Cru Les Cras 2003 - Domaine Bertagna
Jaune un peu évolu. Nez anisé et acidulé, beurré, un rien brut. En bouche, c’est gras, ample, un rien strict un peu sur l’alcool, mais très long. Je suis moins enthousiaste que Philippe, bien ++ quand même…

27) Corton-Charlemagne Grand Cru 1994 - Domaine Bonneau du Martray
Il n’y a que regarder le vin dans le verre, pour imaginer qu’on a à faire à un seigneur. Jaune moyen, encore assez jeune, nez complexe, un rien lactique, résine, difficile à décrire, un peu déconcertant, mais noble. La bouche est concentrée, équilibrée, ample et d’une longueur bluffante. Très bien +++

Avec la flamusse, nous avons testé un Mâcon-Clessé Quintaine 1996 du Domaine de la Bongran cuvée tradition qui s’est avéré un accord pas extra, car je le pensais plus sucré, ce qu’il n’était qu’à peine. Pour le reste, il était dans l’esprit du vin No 6 en plus évolué. Peut-être qu’un participant, moins dissipé que moi, aura-t-il pris des notes à cette heure tardive de la journée.:S

Une très belle journée, une très bonne ambiance, ponctuée d’un excellent repas. J’ai beaucoup appris sur la Bourgogne et sur le chardonnay. J’ai toutefois eu moins d’émotions et de révélations que lors de la dégustation sur les rouges, un mois auparavant.

Hervé

HK
01 Avr 2012 19:26 #19

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CR: Sous la présidence d’honneur de Super-Mario, le groupe s’est donc réuni en terres genevoises comme brillamment introduit par Phil de Bernex.

Co-auteur d’un ordonnancement hétéroclite, je plaide coupable : Il a fallu jongler entre les millésimes (du polaire au solaire), les appellations et les styles (du détartreur de verres à la brioche au beurre) - Faute de progression linéaire, ça a fini en montagnes russes avec un aller-retour du Sud au Nord pour retourner au Sud avec quelques incursions à l’Est en Bourgogne «Rotalière». Ne dégustant pas vraiment à l’aveugle, mes appréciations sont incomplètes et à relativiser :

0) Bourgogne Chitry 2008, Olivier Morin

Robe or pâle, nez sur les fleurs, le miel et le calcaire. En bouche, c’est vif, fruité, acidulé, légèrement anisé. La finale est moyenne mais les arômes persistent bien

Série de 3 vins :

1) Bouzeron "Les Cordères" 2007 Paul Jacqueson

Le nez est surprenant, des notes de brioche et une très légère trace d’oxydation. En bouche, c’est d’abord très «beurré-lacté », ça évolue sur des notes fruitées, acidulées et un léger boisé. La finale est salivante. Je commence par noter BIEN mais le temps de finir la série, ça évolue sur la pomme et c’est un peu plat et je redescend à MOYEN

2) Saint-Bris Sauvignon Vieilles Vignes Les Temps Perdus 2008 (Clotilde Davenne)

Nez fruité et floral avec des notes muscatées ; c’est très beau. A l’aération le bourgeon de cassis fait son apparition et signe un sauvignon (comme annoncé pour l’ordonnancement ;) ) .
En bouche, l’attaque est vive mais ça vire légèrement aqueux. Sinon, il y a de la matière et une légère amertume sur la finale salivante. BIEN-

3) Bourgogne Aligoté Coche-Dury 2006

Le nez est très sur l’élevage, le beurre. En bouche, le vin est trop froid et donc insipide et c’est le bois qui domine l’aromatique. Sinon belle acidité et finale salivante.
Définitivement pas mon style et la découverte de l’étiquette me laisse acerbe tel un chablis d’année sibérienne.
A noter toutefois, que le vin a été regouté en «faim de séance » sur le jambon persillé : Manque d’ampleur sûrement du au cépage mais l’aération lui a fait du bien et l’indice de torchabilité remonte en flèche sans atteindre les sommets

Série de 3 vins :

D’abord camouflé dans une bouteille de bourgogne, un voisin :

4) Côtes du Jura Chardonnay "Les Varrons" 2008 – Julien Labet (sans soufre)

La robe est or pâle, joli nez d’abord sur le massepain puis des agrumes à l’agitation (orange) ainsi qu’une note végétale (céleri). Un très joli nez de Jura ouillé comme le confirme mon oreillette.La bouche est vive, l’acidité marquée ; on note toutefois une certaine rondeur et du fruit. La finale est longue, très présente toujours sur l’acidité et un léger menthol ainsi que des fruits. J’aime. Des notes de pomme se révèlent toutefois à l’aération prolongée.
Sinon, je confirme mon argument pour justifier ce pirate dans la série : Rotalier est à 80kms de Meursault , Chablis à 140…

5) Macon-Cruzilles "Les Genièvrières" 2008 Domaine Guillot-Broux

Le nez est plus rond que le précédent, chaleureux sur des notes de brioche et de beurre.
En bouche, c’est encore une fois trop froid avec une attaque neutre qui s’ouvre sur de jolis arômes de beurre. La finale se signale par un léger boisé puis plus grand-chose, peu complexe, vite oublié.

6) Viré Clessé 2004 Cuvée E.J. Thevenet - Domaine de la Bongran

Ah oui, pour être réduit, le nez est réduit. En bouche, les arômes d’agrumes (orange) jaillissent littéralement, des arômes de fruits exotiques qui évoquent un liquoreux sans que le sucre ne soit perceptible.

Gouté seul :

7) Santenay Premier Cru Le Beaurepaire 2006 – Jean-Marc Vincent

Au nez, c’est boisé de chez boisé, je pense à un chardonnay chilien. En bouche ? ben c’est le boisé qui cache les arômes. Je suis étonné que Phil n’en parle pas dans son CR, lui qui trouve du bois dans…naan j’arrête avec le CDJ 06 de Macle… C’est acide, vif et riche, étonnant pour un 2006. Grande fraicheur en bouche et même si l’aromatique boisée n’est pas mon style, c’est un beau vin.
Regouté à table, c’était même très bon, sûrement qu’une partie des sensations boisées étaient de la réduction.

Servis en trois séries de 2 , ouverts la veille au soir et conservés à 12°C sans épaulage:

Enfin, on attaque le cœur, la dégustation dans la dégustation ! Grâce à Damien et Jérôme qui m’ont cédé leur quota, j’ai pu caser mon horizontale de Chablis 2008, enfin une partie seulement mais suffisamment pour faire grincer quelques dents ; non pas de rancœur, sentiment inconnu de mes amis hélvètes, non, c’était le grincement du caillou sur l’émail des dents !

8) Chablis 2008 domaine Pattes Loup, Thomas Pico

Vraiment très joli nez sur les agrumes et étonnament la framboise. En bouche, l’attaque est souple, on retrouve la framboise, du citron ; c’est frais, mentholé et le calcaire et la coquille d’huître signent le terroir de chablis. C’est toutefois assez léger , un peu sévère voire vert. BIEN

9) Chablis Premier Cru Mont de Milieu 2008 dom. Jean-Paul & Benoît Droin

Joli nez floral, rond et charmeur. En bouche, l’attaque est souple, acidulée sur le citron mûr. Belle finale sur la finesse.

10) Chablis 2008 dom. François Raveneau

Le nez est anisé, réservé et concentré. En bouche, l’attaque est fraîche, avec une touche lactée. C’est acide mais le volume est impressionnant, «cylindrique » (c’est pas énorme mais ça tient en bouche très longtemps sur la même présence). La finale est interminable. Pas très parfumé, pas très typique d’un chablis mais un futur grand vin probablement. TRES BIEN

11) Chablis 2008 Vincent Dauvissat

Le nez est plus ouvert avec des notes de fruits exotiques (ça ne goutait vraiment pas pareil à l’autre bout de la table, sûrement un mauvais Philing, des ondes néfastes du tandem ).En bouche c’est acide, un peu trop même mais c’est très long. BIEN++
Regouté durant la semaine, ça s’est bien ouvert sur un caractère bien chablisien et toujours d’une acidité intense.

12) Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2008 William Fèvre

Le nez est fermé malgré les 12 heures d’aération (tiens là, je suis d’accord avec Phil). La bouche est fluide, d’une acidité moyenne (surtout après le précédent) sur les fruits, les agrumes. C’est mûr mais un peu sévère. BIEN+

13) Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2008 Jean-Paul & Benoît DROIN

Nez sur la coquille d’huître. En bouche, l’attaque est vive. On retrouve la trilogie d’arômes chablisiens classiques,huitre, calcaire, citron. Belle finale. TRES BIEN-

Regoûté quelques jours plus tard, le vin s’est totalement ouvert, un archétype savoureux de jus de caillou, j’ai beaucoup aimé (spécial dédicace Dupont Phil V et Phil T) :)-D
Nous ne passerons pas nos vacances ensemble, enfin pas à Chablis mais ailleurs peut-être ;)

Une dernière resucée de caillou avant de retourner au Sud :

14) Chablis Les Vieilles Vignes 2007, Pascal Bouchard

Vif, du volume mais peu de relief. C’est long, assez strict voire un peu vert. Finale salivante. BIEN

15) Chablis Premier Cru "Séchet" 1996, Dauvissat

Nez original, sur les fruits très mûrs, finement oxydé (à la façon de certains vins de C.Abbet) . On le retrouve en bouche ainsi que quelques notes pétrolées. BIEN

Série de 3 vins :

16) Saint-Aubin 1er Cru «En Remilly» 1999 (Domaine Marc Colin et Fils)

Joli nez avec des réminiscence de traces d’élevage, légèrement fumé. La bouche est souple avec une belle acidité, des notes de fromage et surtout des fruits mûrs. TRES BIEN-

17) Fixin "Clos de la Perrière" Premier Cru 1998 Monopole (Joliet Père et Fils)

Un étonnant nez de sauvignon, de pipi de chat pas vraiment agréable. L’attaque en bouche est agressive mais finalement un peu aqueuse où l’on retrouve le nez.
Merci Phil, t’aurais peut-être dû amener un Chablis non ?

18) Meursault 1er Cru Les Charmes 1998, Domaine Saint-Fiacre – A.Patriarche

Robe or foncé, le nez oxydé avec des notes de vieux miel,. En bouche, ça évoque un vieux Côtes du Jura qui n’aurait pas bien évolué.

Série de 2 vins :

19) Chassagne-Montrachet Vieilles Vignes 2008, Vincent & Sophie Morey

Nez très légèrement réduit, tout en finesse. En bouche, c’est lacté, beurré, légèrement boisé, très tonique, complexe, long et intense (léger menthol)., acide et gras. TRÈS BIEN

20) Puligny Montrachet 2008 Louis Carillon & Fils

Le nez est plus rond que le précédent. Ça reste assez peu expressif même si on sent une certaine complexité. A l’aération, c’est le boisé qui domine quelques notes briochées. La bouche est équilibrée, acide et volumineuse. Il y a un peu de fruit, c’est moins boisé que le nez le laissait penser, on ne le retrouvera qu’en finale. C’est assez tranchant, puissant avec de la matière. Finale un peu dure et amère. Me semble un peu au-dessus du précédent TRES BIEN+

Série de 2 vins :

21) Chassagne Montrachet 1er Cru Clos du Château de la Maltroye Monopole 2004

Quelques traces de réduction au nez, des épices et du fruit mûr. Attaque souple , fondue et fruitée, c’est vif en bouche avec un joli volume. La finale est très très longue et rémanente. EXCELLENT

22) Côtes du Jura Chardonnay Vieux Ouillé Les Chamois du Paradis 2004 - Jean François Ganevat

La robe est très dorée, foncée. Le nez est très mûr avec des notes de pétrole. En bouche, c’est vif, avec un gros fruité «naturel» que j’ai déjà trouvé sur les vins de Ganevat mais avec des notes de pomme très mûre (mais pas blette).
J’attendais beaucoup de cette bouteille jurassienne cachée au milieu de la côte de Beaune. Un peu déçu, le vin semble vaguement oxydé. J’avais pris soin de le goûter à l’ouverture la veille pour m’assurer qu’il était plus sur la réduction intense que passé du côté obscur.

... le lecteur attentif remarquera qu’il n’y a pas de numéro 23…trop long à expliquer…

Servi seul :

24) Puligny-Montrachet Premier Cru - Les Pucelles 2005 - Domaine Alain Chavy

Nez complexe, très réservé, un peu résiné. En bouche, c’est acide au point de rayer les verres. Très tendu, sévère, un peu chaud, puissant mais fermé. BIEN à attendre ? à table, je n’ai pas noté d’amélioration. Dans le style, je préfère les Chablis

Les 3 derniers, servis un peu ensemble mais pas vraiment (enfin je sais plus quoi :S)

25) Pouilly-Fuissé AntHilde 2009 - Domaine Jean-Pierre Sève

Le nez est boisé et vif, un peu chaud. L’attaque est vive, c’est puissant, volumineux, très expressif mais pas très complexe. Belle persistance sur la salinité mais un peu trop chaud (alcool). BIEN

26) Vougeot Premier Cru Les Cras 2003 - Domaine Bertagna

Le nez semble oxydé même si ça passe un peu à l’aération; assez chaud. En bouche, l’attaque est bizarre, résinée. C’est gras et beurré mais sec et épais. B-/M+

27) Corton-Charlemagne Grand Cru 1994 - Domaine Bonneau du Martray

Nez intense et complexe, une pointe de réduction. L’attaque en bouche est souple, sur l’acidité. Gros volume, structure parfaite, élevage parfaitement intégré . Je dirais que ça manque juste un peu de complexité. Etonnant de jeunesse. TRES BIEN+

Deux autres vins ouverts en fin de repas :

- Ben Ryé 2009 - Passito di Pantelleria, de chez Donnafugata,

Très fruité, l’alcool et le sucre passent en retrait ; Redoutablement torchable, à siroter au coin du feu et pas trop loin du lit

- Mâcon-Clessé Quintaine 1996 du Domaine de la Bongran cuvée tradition .

Je l’attendais un peu sucré, il était en fait très semblable au 2004 gouté auparavant (à supposer que je me suis bien servi de la nouvelle bouteille…)

Quelques douceurs encore, une pomme (hongroise ?) très fruitée mais qui pique les yeux, une mirabelle 92 de l’Argonne, au goût de terroir et d’une suavité comme Phil les apprécie (arf…) et une troisième que j’oublie ?
Je fais l’impasse sur la bombinette hongroise et c’est frais et dispo que je rejoins mes pénates

Je passe le burin au suivant après avoir remercié une nouvelle fois l’hôte, les cuisiniers, les participants, ma famille, mes amis,…

Encore une bien belle soirée : Merci !
02 Avr 2012 23:45 #20

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Suis arrivé pour le repas, flappi de chez flappi en plus. Je n'ai donc pas de notes à poster, mais je tiens à remercier aussi tout le monde pour cette super soirée. On a bien mangé, bien rigolé, et l'ambiance a été jusqu'au bout d'un niveau et d'une longueur en bouche tout à fait remarquable.

Bon, j'ai bien entendu demandé aux dégustateurs et amis présents de me recommander les plus beaux flacons, histoire que je m'épargne les 27 dégustations en 5mn avant de manger. Que n'avais-je fait là! Les partisans de la brioche grillée au beurre fondu tentèrent immédiatement de me rallier à leur cause, pendant que de fiers représentants des buveurs de vitriol au jus de pépin de raisin citronné me remplissaient d'autorité quelque verre.

In fine, j'ai beaucoup aimé

Corton-Charlemagne Grand Cru 1994 - Domaine Bonneau du Martray
Comme premier vin bu, je l'ai trouvé très généreux et d'une accessibilité parfaite.

Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2008 Jean-Paul & Benoît DROIN
J'ai beaucoup aimé celui-ci avec le jambon de Chris, si ma mémoire est bonne.

Chassagne Montrachet 1er Cru Clos du Château de la Maltroye Monopole 2004
Incontournable dans cette soirée!

Pouilly-Fuissé AntHilde 2009 - Domaine Jean-Pierre Sève
Un vielle histoire entre moi et ce vin, que j'apprécie et qui possède à mon sens un super potentiel. La cuvée "basse" du domaine est elle aussi excellente, et d'un RQP du tonnerre.

Le Ben Ryé 2009 - Passito di Pantelleria, de chez Donnafugata a su trouver l'accord presque-parfait avec le Stilton... un vin d'une ampleur et d'un équilibre confondants et qui laissent rêveur...

Ha, oui, j'oubliais... à un moment, sans doute agacés et jaloux du fait que je profite de leur travail de débrousaillage, les tenants des deux écoles se mirent d'accord pour me faire subir le vin pipi de chat (ou de chien, c'est selon), et un autre sur des notes de moon-boots de bûcheron, gorgées de sueur. Voila, c'est sur mon dos sacrificiel que se réconcilièrent les beurre-mous et les cailloux-acides, et en ces jours de carême, ça me semble une bonne chose. Même si c'était infect et imbuvable, bande de s...

Quelques petites trouvailles Magyares pour la fin... un eau de vie de pomme maison, à l'ancienne, pesée "à la louche" à 50°, pétante de fruit, et bien gouleyante, une fois les larmes séchées!
La prune du Chris qui va bien et se montra fort civilisée, en comparaison avec la pomme. Pomme qui me fit penser à la fameuse scène des tontons flingueurs, tant son coté "fait main", brute et jovial la destine à des fins de soirées ou le tout-venant aurait été bu ;)
Puis un Vieux Rhum, sélection faite par Gérard, pour accompagner au mieux le cigare. Rhum martiniquais, très fruité et léger, avec des notes vanillées et bananées assez douces et courtes, pour laisser s'exprimer le tabac. Comme quelques cigares se trouvaient là, certains d'entre nous purent vérifier in situ que cette rencontre fonctionnait bien!

Merci encore les amis, et à la prochaine!

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
Ma grand mère, 89 ans.
03 Avr 2012 12:10 #21

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Modérateurs: Cédric42120GildasPBAESstarbuckMartinezVougeotjean-luc javaux