une dégustation plus pointue (un seul village, un seul cépage) suit la découverte du vignoble "barriolé" de la Corse.
Après un joli Champagne en honneur de Justine (
Tristan H rosé, mise en bouteille en 2008 et dégorgé en 2016 ; marqué par un fruité fin et frais qui me faisait penser à un rosé de macération), on attaque le cœur du sujet, les vins de l’appellation Gevrey-Chambertin et de ses grands crus :
On commence avec quelques villages jeunes, un
Geantet-Pansiot 2012 qui a une bonne matière mais qui reste très marqué par le boisé toasté, un
Croix des Champs 2014 d’Anne Gros très différent dans un style sucré et fruité qui fait plus Rully que Gevrey, et un
Ostréa 2011 de Trapet dont j’ai aimé l’aromatique (fruité et floral) mais moins l’équilibré (assez sec).
Dans les premiers crus, le
Bel Air 2008 de Pacalet se distingue par un style très floral et un peu « nature » (pointe de volatile). C’est aérien et très joli. Mais j’ai préféré le
Chapelle-Chambertin 2009 de Rossignol-Trapet dont l’aromatique était également très ouverte (plutôt fruitée) mais qui avait une texture plus suave et plus charnue. Aucun des deux vins n’était marqué par les défauts de leurs millésimes respectifs.
Le
Charmes-Chambertin 2007 de Dupont-Tisserandot était par contre typique de son millésime que je trouve très charmeur (surtout en Côte de Nuits) : une certaine sucrosité, des fruits noirs mais aussi des agrumes et une belle texture lisse.
Après un
Gevrey-Chambertin VV 2005 de Dominique Laurent qui semblait défectueux avec ses notes d’étable, on continue ave une triplette :
Et dans cette série de
2002, c’est le village de
Claude Dugat qui m’a plu le plus avec son aromatique épicée et sa matière dense et juteuse tandis que le
Petite Chapelle de Rossignol-Trapet semblait assez fermé (mais belle matière) et le
Cazetiers de Dupont-Tisserandot carrément sauvage et viandé (défaut ?).
On n’a pas retrouvé le côté lumineux qui caractérise souvent les 2002 – on aurait plutôt dit des 2005 encore renfrogné. Peut-être qu'il aurait fallu les aérer davantage ?! En on pourrait croire (appel aux connaisseurs de ces domaines) que Rossignol-Trapet et Dupont-Tisserandot faisait des vins plus extraits au début de la décennie qu’à la fin, comme c’est le cas pour beaucoup.
La dernière paire était également inégale car le
Clos Saint-Jacques 1999 de Sylvie Esmonin ne paraissait pas net. Mais le
Chapelle-Chambertin de Damoy 1999 était d’un très bon niveau, avec encore beaucoup de fruit en bouche (un peu viandé au nez), une belle acidité et une grande longueur.
Et il nous a permis de conclure cette soirée un peu disparate sur une très belle note finale.
Ralf
EDIT: selon Agrippa