Champagne Ulysse Collin, Blanc de blancs extra brut, les Roises
Dégorgé le 5-03-2012
Robe sur un doré assez foncé.
Nez complexe, avec une certaine évolution perceptible par des notes de fruits secs, entre la noisette et la noix de pécan, de la peau d'orange séchée, l'aération dans le verre ramenant des senteurs plus fraîches et florales.
Très jolie bouche vineuse et d'une cohérence remarquable entre une matière ample et une acidité parfaitement mûre qui porte bien l'ensemble.
Je trouve juste l'aromatique un tout petit peu trop oxydative et la bulle évanescente, ce côté évolué pesant un peu sur la fraîcheur de la finale.
A revoir sur une autre bouteille car ça a tout d'un grand.
Très bien-
Riesling, Scharzhofberger Pergensknopp 2012, Van Volxem
AP 3 567 212 22 13
Robe légèrement dorée.
Nez puissant au service mais qui va gagner en précision et en complexité dans le verre au fur et à mesure de son aération, passant de puissantes notes terpéniques et minérales, entre le gasoil et la pierre frottée à de très belles senteurs fruitées, sur la mandarine et la mirabelle.
La bouche est délicieusement gourmande, conciliant une droiture en attaque par une grosse acidité à une générosité de corps avec une toute petite sucrosité idéalement positionnée pour porter les amers de la finale de manière équilibrée.
Finale énergique et salivante, pas forcément interminable ni de grande puissance mais d'une délicieuse buvabilité.
Très bien !
Domaine Stéphane Ogier, IGP Syrah de Seyssuel, l’Ame Sœur 2013
Robe bordeaux violacée sans trace d'évolution.
Nez horriblement marquée par un lacté sucré type confiture de lait et qui écrase littéralement toute autre expression aromatique.
Malheureusement, la bouche est à l'avenant, terriblement écœurante au point de ne pouvoir porter une réelle attention à l'équilibre du vin qui m'a toutefois semblé assez marqué par l'acidité et sans réelle tenue le peu de temps que je l'ai eu sur le palais tellement l'envie de cracher était pressante.
Même le coup de flotte passée dans mon verre vide sentait le beurré !
Aucune idée si c'est ED ou un élevage raté.
Mais sur cette bouteille, aucun plaisir possible...
Domaine Arlaud, Charmes-Chambertin, 1999
Robe grenat aux nets reflets briques.
Très beau nez au bouquet ample et complexe, qui travaille beaucoup dans le verre pour offrir un point d'évolution très agréable, avec un tertiaire qui n'épuise pas du tout le fruit, les notes de tabac, de léger goudron portant les senteurs de roses poivrées, de petits fruits rouges sans les épuiser.
Attaque de bouche puissante, sur un jus plein d'impact et de concentration qui pose un côté corpulent, sérieux et droit tout en offrant un jus d'une grande franchise.
L'ensemble est sans conteste carré d'expression en dégustation seule mais l'arrivée de la viande (succulente) gomme tout point de rudesse tannique et livre un superbe déroulé, séveux et noble de complexité.
Finale ample et longue pour un vin loin d'être en bout de course.
Très beau !
Domaine Coche-Dury, Meursault Les Vireuils, 2009
Robe jaune paille aux reflets verts.
Nez grillé léger, sur le sésame, un côté végétal (lime) puis des notes florales qui m'évoquent la fleur d'oranger au réchauffement. Le Bobosse hulule au Coche mais je reste impassible.
Ouvert en fin d'après-midi, le vin était marqué d'un perlant à la limite de l'effervescence et il m'a fallu le secouer au moins dix fois en mode podium de F1 pour le calmer !
Très belle attaque de bouche racée, immédiatement mobile malgré une évidente maturité à cœur qui aiguillera rapidement le Président Galinsky vers un millésime solaire. Décidément, c'est qu'ils sont forts, ces Apparatchiks !
L'ensemble est fidèle à ce que je connais du domaine, impeccable de constitution, pas très complexe en l'état mais d'une puissance motrice et d'un impact sur le palais qui transcende son niveau d'appellation et les potentiels excès du millésime.
Finale juteuse et tonique, d'une grande tenue et allonge.
Très bien.
Et aucun risque à attendre encore pour les heureux possesseurs de ce vin en cave.
Kracher Burgenland, Muskat Ottonel Trockenberenauslese, Zwischen den Seen nummer 5, 2008
Robe vieil or.
Nez puissant et complexe, riche mais pas écœurant, sur des notes incroyables de roses anciennes comme dans le jardin de ma grand-mère, de zestes d'agrumes qu'on pince et un côté minéral (le fameux rôti ?) qu'on retrouve sur les sauternes.
Bouche sirupeuse en attaque, sur une liqueur à l'épaisseur fraîche grâce à l'aide d'une bonne acidité.
Comme plus tôt dans la semaine sur l'Auslese 2018 mais avec beaucoup plus de tempérance, je coince un peu sur les notes d'eau de rose en bouche qui limitent mon envie de me resservir et donc de m'extasier complètement.
Mais pour les becs à sucre et les amateurs d'une certaine exubérance, c'est un très joli vin.
Un giga grand merci aux BriBru pour ce repas superbe entre amis !
Bises et bel été à tous,
Sortez bien hydratés ! A nos grands âges, surtout Bobosse, faut prendre soin de soi... 
Oliv