Baby Blues au Gunthard Club
Tous les LPViens ont bien compris depuis tant d'années que le Gunthard est un être généreux dans l'effort. Comme dans la solidarité !
Et force de reconnaître que dans les deux domaines, certains frôlent l'excellence !
Ainsi comme notre bon Flo nous a annoncé avoir refait un usage remarqué de son mât si court, replongeant ainsi dans la joie des nuits sans sommeil et le plaisir délicieux du jonglage de couches pleines, la cellule de soutien psychoenologique toujours en alerte du Gunthard Club a rapidement décidé de lui redonner un accès possible à des tétées autrement plus adultes et savoureuses que celles au lait Guigoz.
C'est que quand tu viens d'en prendre pour deux décennies, si tant est que ta géniture n'ait pas été mordue au syndrome du Tanguy, et que les départs en vacances se feront dorénavant en format bus scolaire, aucun doute que les parenthèses entre potes peuvent s'avérer aussi rares que salutaires.
Allez zou, petits Gunthard, dégainez vos tétines et lustrez vos goupillons !
En piste pour un grand moment d'hydratation.
Domaine de Nerleux, Crémant de Loire, L'Art des Loups
Robe sur un jaune très léger.
Nez très fruité, primaire, sur le raisin blanc italien, la pêche.
Bouche simplette, sans concentration ni tenue, sur la douceur et un côté jus de raisin assez vite fatigant et une bulle envahissante.
Finale molle et creuse.
Je n'ai pas aimé.
Domaine des Sablonnettes, Méthode Traditionnelle, 1996
Robe vieil or, presque ambrée.
Nez oxydatif, sur la noix, le cuir et des notes de boîte à épices éventées.
Bulle agressive en attaque qui perturbe vraiment l'appréhension du vin.
Une fois calmée, le volume est bon, notamment par une matière d'un volume honorable mais l'ensemble reste marquée par une acidité saillante et une amertume forte qui parasite la finale.
Pas fan.
Domaine des Sablonnettes, Crémant de Loire, 1993
Robe jaune paille.
Nez... marqué d'un irrémédiable voile liégeux.
Que la bouche confirmera.
ED
Domaine des Sablonnettes, Crémant de Loire, 1992
Robe sur un doré léger.
Beau nez élégant et franc, avec un petit côté chablisien par son équilibre entre la coquille d'huitre et un léger miel très agréable.
Jolie bouche très bien structurée, sur un équilibre franc entre une belle acidité salivante et un volume sans aucun creux.
Le vin n'est pas très puissant mais déroule un charme aromatique certain porté par une bulle fine et qui lui donne vraiment des allures de Chablis effervescent.
Finale pas interminable par un léger manque de vinosité mais d'une irréprochable buvabilité.
Très bien.
Voilà, c'est pour être capable du plus improbable, en particulier de clouer le bec à tous les a priori du monde que c'est lui le Président, notre Galinsky !
Déjà tout petit, métalleux dans l'âme était le Galinsky
Champagne David Léclapart, Blanc de Blancs pas dosé 1er cru, L'Artiste
Robe jaune clair.
Nez un peu instable, sur des notes florales mais aussi quelque chose qui m'évoque vraiment le vinaigre blanc et qui me chatouille furieusement le blase.
Bouche brutale sans préparation, à la bulle agressive et à l'acidité plus que tranchante, sur un mordant qui confine à la brutalité.
Moi qui suis pas trop fan des extra bruts à vous rayer le casque, je suis servi.
Finale brouillonne.
A revoir avec de la garde et peut-être aussi un peu plus d'aération.
Domaine Ostertag, Riesling grand cru Muenchberg, 2012
Robe d'un beau jaune doré.
Nez généreux, gourmand, presque opulent, sur de puissantes notes de fruits exotiques, en particulier la mangue fraiche.
Bouche confortable, un peu alanguie par une certaine sucrosité à mon goût mais avec beaucoup de charme et de présence, sur un vrai côté vineux.
Le vin déroule ses saveurs exotiques dans un accord parfait avec le carpaccio de St Jacques aux fruits de la passion.
Finale riche au beau volume tapissant et d'une grande longueur.
Bien à très bien.
Weingut Keller, Westhofen Brunnenhäuschen Abtserde GG, 2011
Robe cristalline quasi pas teintée.
Nez renfrogné et peu avenant, sur des notes plastiques qui tirent sur l'asperge.
La bouche est en revanche absolument redoutable d'équilibre, sur une attaque géniale de puissance motrice, par une acidité laser qui propulse une matière bien présente pour livrer un vin arachnéen, d'une structure effilée digne d'une cathédrale gothique.
L'aromatique reste encore un peu chafouine et égratigne légèrement le plaisir.
Mais la finale ultra longue et ciselée est une leçon d'équilibre.
Un vrai vin de bouche.
Brillant !
A en tomber de sa chaise !
Château Bel-Air Marquis d'Aligre, Margaux, 1986
Robe sur un grenat clair mais encore bien jeune, sans réelle trace d'évolution tuilée.
Beau nez au bouquet franc, sur le chocolat, la confiture de vieux garçon, avec encore du fruit et un petit végétal agréable.
Bouche fraîche, déliée, sur une matière plutôt légère mais qui s'étire sans présenter de creux ou de faiblesse.
L'ensemble est très agréable et s'ouvre sur une finale d'une certaine vivacité, avec des tanins encore présents.
Très bien mais ce vin a divisé les convives.
Domaine du Monteillet, Saint-Joseph cuvée du Papy, 2007
Belle robe sombre et bien brillante.
Très joli nez ouvert et causant, sur les fruits noirs, les épices et un côté résiné et finement poivré très agréable.
Bouche juteuse, sur un volume charnu qui emplit bien la bouche parfaitement porté et rafraichi par une acidité très bien intégrée.
L'ensemble est encore jeune, avec une certaine fougue mais le plaisir apporté est certain.
Finale gourmande et d'une grande évidence. Tout le monde s'empresse de se resservir !
Excellent !
E. Guigal, Gigondas, 2003
Robe grenat tirant sur le pourpre.
Beau nez classe, sur le cacao, les fruits noirs compotés et de très belles senteurs mentholées.
Alors que j'attendais quelque chose de plutôt frais au vu du nez, l'attaque se vautre littéralement dans le confit, sur un jus sucrailleux qui englue immédiatement le palais.
L'épaisseur de matière mais plus encore cette grosse douceur lourdingue annihile toute envie.
Finale chaleureuse et sucrée, aucun plaisir possible.
Az. Agr. Antoniolo, Gattinara, Osso San Gratto, 2006
Robe grenat clair tirant sur le vermillon.
Nez léger, sur les fruits rouges, une pointe d'évolution tertiaire un peu sous-bois avec un trait de volatile.
Bouche légère construite autour d'une acidité haute et qui, si elle propose un joli déroulé, manque un peu de chair pour dépasser une légère austérité d'abord.
C'est particulièrement flagrant sur la finale qui manque de fond pour compenser la souris d'agneau servie en face.
Bien.
Domaine Jean Grivot, Clos de Vougeot, 2006
Robe claire, sur un rubis évolué.
Beau nez élégant et droit, sur la cerise et des senteurs végétales agréable qui s'expriment sur l'after eight, le menthol.
La bouche est en revanche totalement rébarbative, dévorée d'amertume et par des tannins dévastateurs qui font grimacer toute l'assemblée.
Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas fait raboter les gencives comme ça !
Force est de constater qu'en l'état, c'est du brutal. Et je ne vois pas comme ça pourrait ne pas le rester...
Une caisse t'attend pour tes 20 ans !
Domaine de l'Horizon, VdP des Côtes Catalanes, 2011
Robe jaune paille.
Nez bizarroïde, compromis de notes minérales de cailloux chauds et de senteurs un peu caoutchoutées.
Belle bouche très bien dotée, sur un équilibre réussi entre une matière bien vineuse et une acidité vertébrale agréable. L'ensemble est posé et structuré mais manque un peu de définition aromatique, toujours sur ce côté minéral pas net, pour livrer plus de plaisir hédoniste.
Finale puissante et corsée.
Un vin étonnant qui ne peut laisser indifférent.
Clos Thou, Jurançon, Suprême de Thou, 2011
Belle robe dorée bien brillante.
Nez agréable et très ouvert, sur la mangue et l'ananas rôtis, le sucre cuit, un côte voluptueux.
Bouche d'une sucrosité finalement assez légère, plus moelleuse tendre que vraiment liquoreuse et qui manque un peu de densité pour équilibrer sa belle acidité structurelle.
La somptueuse tarte au citron servi en face n'arrange sûrement pas l'affaire en prenant le pas sur le vin.
Finale fraiche aux beaux goûts exotiques et d'une vraie buvabilité.
Bien+
Bon, ben c'est pas encore cette fois qu'on se sera ennuyé !
Je sais pas qui se sera farci les biberons de 3h mais au vu du coucher tardif, le réveil a dû être rude !
Un grand merci à Sophie et à Flo et à mes petits Gunthards pour cette nouvelle soirée d'enfer savamment arrosée.
Vivement la suivante.
Bises,
Oliv