Quelques pages de tournées…
[size=x-large]Une Mission pour Deux Rêves ![/size]
J’avais une bouteille dans ma cave que j’avais initialement destinée
aux Avinturiers pour une occasion spéciale lors de la session d’Octobre, mais je voulais absolument
l’ouvrir avec Raph. Ce déserteur étant sur le départ pour Toulouse, il a un peu précipité l’ouverture de "la" bouteille
de ma cave qui, on le sait bien, n’est pas si fournie. En en discutant avec ma chère et tendre, elle me dit comme une évidence
avant de le tourner en quasi obligation : "Celle-là faut se la faire à 4 et sans cracher !". Le programme annoncé, restait plus
qu’à fixer une date, ce qui n’était pas si facile en cette période de ponts, et à choisir quelques flacons pour
encadrer avec succès cette, je l’espère, agréable mission de nos rêves communs.
Pour l’apéro, je voulais sortir des sentiers battus face au classicisme des Pessacs qui devaient suivre. Je me doutais bien que les pommes ne feraient pas illusion longtemps mais j’ai essayé de jouer la carte du doute avec le nature.
Ca n’a pas marché du tout !
[size=large] Eric Bordelet, Normandie, Sidre Brut[/size]
Il ne s’agit pas du haut de gamme car le caviste chez qui j’ai trouvé la bouteille par hasard m’a dit qu’il ne pouvait pas en approvisionner par manque de rotation.
Il se présente dans les flûtes avec une couleur ambrée, des bulles fines pas si nombreuses mais suffisantes pour que la mousse de surface soit très persistante.
Ca y est, Raph a déjà évoqué le cidre…
Le nez est très joli sur la pomme fraiche acidulée. C’est aérien et plaisant et, je trouve, assez éloigné de l’oxydation qu’on peut trouver sur certains liquides à base de raisin. Plus de doute pour mon voisin !
La bouche est elle aussi assez aérienne, plutôt en finesse, très légèrement sucrée et à peine râpeuse avec un très joli fruité.
Ma fois c’est très réussi, frais et sympathique bien qu’un peu court mais que demander de plus ?
Bien(+), accord pas mal mais en défaveur du cidre car le fromage était un peu fort.
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J’avais prévu d’introduire la Mission par un autre Pessac : Carbonnieux 1990. Cette bouteille s’est révélée totalement monstrueuse… de bouchon ! Mais vraiment un truc de fou, quand j’ai sorti le bouchon du goulot ça m’a sauté aux narines en un dixième de secondes… Enorme déception pour moi car j’en attendais beaucoup.
Du coup, par dépit, je suis parti totalement sur autre chose pour accompagner l’excellent Tartare de Thon que nous avons fait plusieurs fois à la maison depuis sa découverte.
[size=large] Christophe Vaudoisey, Meursault, Les Vireuils, 2007 [/size]
Couleur citron tirant au vert légèrement fluo.
Le nez est beurré / brioché avec du citron.
La bouche est tendue par une belle trame acide, il y a peu de gras mais sans manquer de matière.
C’est assez tourné beurre aussi avec des fleurs blanches et une longue finale très citronné avec en plus une amertume sympathique.
C’est simple mais très efficace, peut-être pas typique de l’appellation mais j’aime.
Bien(+),accord correct
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Le rouge qui a initié ce repas faisait partie de nos rêves communs.
L’année dernière, J’ai cherché un bon moment, étudié les millésimes pour en trouver un au RQP correct (pour ce Château), fait quelques essais sur IDW…0651799670 Inabordables. Et pouf un jour celui que je visais est apparu dans la rubrique "Echanges et ventes entre amateurs". J’ai sauté dessus sans attendre !
Voici donc la Mission de la soirée fournie par un membre de poids de la communauté LPVienne
merci Haut Normand et merci LPV !
Je n’ai pas trouvé mieux que deux CR sur ce millésime dont un datant de 2003… L’autre par cmch ayant déjà de 4 bonnes années était assez encourageant toutefois.
Le plat au plus simple mais parmi les meilleurs pour profiter du vin. La plancha grésille sous la bruine, c’est le bon moment !
[size=large] Château La Mission Haut Brion, Pessac-Léognan, GCC de Graves, 1995 [/size]
En fait, mes notes sont bizarrement assez peu fournies sur cette partie du repas.
La couleur du vin est sombre avec un disque résolument tuilé.
Le nez est superbe, tout en douceur et harmonie avec des sensations totalement fondues.
La bouche est sur le même registre : douceur et harmonie.
Un vin qui se dévoile en finesse donc mais sans oublier une belle expression qui le fait paraît plus costaud au premier abord.
Dans les arômes qu’on peut trouver, il y a encore pas mal de fruits rouges (fraise) et noirs, du cèdre, des feuilles sèches et du tabac blond entre autres.
C’est très long et la bouteille se vide vite.
Très Bien+, un rendez-vous qui n’est pas manqué, un bel accord sur la très bonne côte de bœuf.
Sans aucun doute mon second plus grand Bordeaux après Lynch-Bages 90 l’année dernière. Qu’est-ce que ça doit être dans les grands millésimes !
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[size=large] Moulin Touchais, Coteaux du Layon, 1985 [/size]
Pas vraiment à l’aveugle sur ce vin car j’avais "commandé" du Chenin au vu du dessert et le discours de Raph m’a vite aiguillé srur un vin âgé.
D’une très belle couleur ambrée, ce vin délivre un premier nez un peu colle / vernis (plus terpène que volatile) qui s’ouvre ensuite sur les fruits confits et les notes herbacées que j’attendais et que je voyais bien s’accorder avec le basilic.
La bouche est assez sucrée même si une petite partie des sucres semble avoir été mangée.
Au début, on est vraiment sur la pomme acidulée ce qui me fait douter avec un cidre de glace… Pas longtemps car la structure acide et le coing qui prend le dessus me ramènent sur du "vrai" vin.
Il y a du volume, de la longueur, une certaine complexité et des accents de vin qui a bien vieilli et qui est encore en pleine forme.
J’imagine un vin d’une trentaine d’année et annonce 85 ! Bon, c’était plus à cause du discours de Raph que par le vin lui-même, sinon j’aurais tapé entre 1995 et 2000 je pense.
Très Bien, et bel accord avec le basilic effectivement, vin et dessert finalement peu sucrés tous les deux se répondent bien.
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Un grand moment pour moi que ce Pessac qui me faisaient rêver depuis des années alors que je
le pensais totalement inaccessible, n’imaginant pas encaver des primeurs pour les boire 20/25
ans plus tard. LPV m’a permis de passer outre et de risquer l’avinture sur un millésime à
maturité… Ce qui ne veut pas dire que je vais encaver des primeurs pour autant !
Bilan mitigé par le bouchon du Carbonnieux mais ce fut tout de même une très belle
série et une soirée fort sympathique entre attentes, doutes et confirmations !
Très heureux d’avoir partagé ces quelques flacons avec Raph, j’espère que
l’éloignement et les charmes du Sud-Ouest nous permettront
quand même de nous recroiser de temps à autres.
Ne pleurons pas, ce n’est pas encore une soirée d’adieux, alors :
C’est fini pour aujourd’hui, mais vivement la prochaine !