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Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

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Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !


Normandie ? Ouiiiiiiiiii !


A quelques jours d'enterrer ma jeunesse finissante et afin d'attaquer le quaternaire dans de saines conditions de lubrification de la tuyauterie comme de stretching des zygomatiques, quoi de meilleur que de retrouver la bande des adeptes du plop à l'HN ?

Cette bande de ravagés là, c'est le genre à dévaler la Streif fesses à l'air et verre en main ! Leurs légendaires capacités de descendeurs vous fileraient des ampoules aux Danaïdes au moins autant que leur talent à vous requinquer un dépressif en deux coups de louche à camembert pourrait mettre au chômage tous les psychanalystes de la région !

Ce soir, y'a garde rapprochée et comité restreint.
La cuisine est occupée par 2,5 tonnes de nourriture, juste de quoi beurrer les canapés d'Augias pour l'apéro.
A priori, on devrait pas manquer... si et seulement si Pierre a pris son goûter !
Avant de connaître les légendaires capacités du Vetshow goulu, je comprenais pas pourquoi on n'arrivait pas à trouver un seul resto qui fasse "buffet à volonté" sur le secteur. Ah ben depuis, j'ai compris ! Faillite garantie pour le naïf qui s'y risquerait... Quand il a pas assez à se mettre sous la dent et autour, il bouffe même les baguettes ! Pas le pain, hein, l’ustensile !

Le Séb' affiche un précieux à l'annulaire et les entournures naissantes propres au jeune marié rongeant sa noce.
Le beau Francky déplie son double mètres à tonsure pour remonter du sol quelques bouteilles qui ne s'usent que si l'on s'en sert et dont on réalise vite qu'elles ne passeront pas la soirée.

Reste le Keyser Söze nudiste des débouchonnages à l'HN, le Gigi !
Sa façade de modo NSA qui sait tout sur vous, son air de jamais y goûter mais de toujours rincer les verres dès qu'on a l'dos tourné, son fantasme de voir l'Homme et Demi se mettre aux compressions de mes côtes flottantes façon César pour une vieille rancune de pince tétons qui ne regarde que lui...
Un dangereux celui là, la générosité au coin du cœur et l'amitié à bras ouverts comme règle de vie, le genre de planète autour de laquelle ne peuvent satelliser que des gens bien.

LPV HN, c'est un de ces lieux du vin qui vous fait croire en l'homme... :)

Bon, je crois qu'il est temps de passer à table...
Comment j'le sais ? Devinez...



Euh, Séb, c'est prêt ? Y'a Pierre qui commence à réclamer dangereusement ! :D




Jambon de pays et persillé




Champagne Bollinger, La Grande Année, 2002



Robe sur un doré léger.
Superbe nez ouvert et complexe, offrant des notes d'amandes, de fleurs blanches, l'aération révélant un côté plus travaillé, sur les fruits jaunes et de fines notes oxydatives.
L'attaque en bouche est puissante, sur un volume large et vineux auquel une belle acidité donne beaucoup de profondeur.
La bulle est fine mais bien présente et participe à mobiliser ce bel ensemble.
La finale s'ouvre sur de très beaux amers qui font saliver.
Superbe vin de repas, d'une grande présence tactile ! (tu)


Champagne Sélosse, Substance



Robe dorée.
Nez très jeune, compromis de notes de pomme fruit bien mûre et de léger curry. L'aération ouvre des senteurs plus anisées sur cette aromatique qui semble bien jeune.
L'attaque est toute en tension, sur une acidité forte qui lance la bouche. L'élevage s'exprime assez fortement en l'état, sur des notes fumées un peu prégnantes.
La bulle est très présente et associée à l'acidité confère des airs assez sévères au vin.
La finale est assez brouillonne, oscillant entre de beaux amers et un côté cristallin qui manque un peu de cohérence en l'état.
Un vin aux arguments certains qui doit trouver son point de cohérence.
Il semble urgent d'attendre un peu.




Lardo di Colonnata




Maison Sarnin Berrux, Beaune, 2011



Robe grenat claire un peu trouble.
Nez de fruits rouges et bleus (fraise des bois, myrtille) parasité par un net côté végétal qui tire sur le géranium.
La bouche est stricte, sur une acidité élevée qu'un manque de chair peine à compenser. Le végétal perçu au nez se révèle trop présent et m'évoque un 2004.
Finale dure, sur des tanins secs qui laissent une certaine âcreté en bouche.
Je n'ai pas aimé du tout.


Bertrand Machard de Gramont, Nuits St Georges, Les terrasses des Vallerots, 2008



Robe assez claire, sur le rubis violet.
Le nez s'exprime nettement sur le cassis, avec une pointe d'élevage (caramel au lait) assez mal intégrée.
La bouche de demi corps est construite autour d'une acidité forte, sur de jolis goûts agréables de fruits rouges, de grenadine.
La finale reste toutefois assez stricte, manquant un peu de fond.
Un vin agréable à mon goût par son fruité, un peu limite par sa matière toutefois. Un 2008 quoi !




Saint Jacques, crème au jus de clémentine




Domaine Dupasquier, Roussette de Marestel, 2008



Robe sur un doré léger.
Nez puissant, un peu foufou, sur le miel, l'abricot frais, des senteurs de verveine, de thym, d'infusion et une petite pointe éthérée.
Le vin est énergique en bouche, sur un volume large bien équilibré par une acidité puissante. L'ensemble créé est un peu brouillon, sur une aromatique curieuse, compromis de notes presque exotiques et végétales avec une toute petite pointe d'évolution qui lui apporte de la complexité mais lui fait perdre en précision à mon goût.
La finale est impactante quoiqu'un peu fuyante.
Un bon à très bon vin mais qui m'a semblé entre deux âges ou à l'évolution un peu étonnante.
A suivre de très près car la matière est belle.


Domaine Ostertag, Riesling GC Muenchberg, 2007



Robe doré clair.
Beau nez droit, puissant, nettement sur des senteurs minérales de pierre à briquet qui s'épurent à l'aération pour s'ouvrir sur les fruits jaunes.
La bouche est remarquable de présence et de cohérence, à la fois concentrée et dense et pourtant nerveuse et tonique.
Les goûts sont purs, d'une grande franchise et l'équilibre assez remarquable, d'un grand classicisme, d'une maturité élancée parfaite.
La finale portée par de fins amers est longue et d'une impeccable fraicheur, avec un sacré goût de reviens-y.
Très beau vin ! (tu)


Thibault Liger Belair, Vosne Romanée, Aux Réas, 2006



Robe profonde, bleutée.
Nez serré, très fermé, ne transparaissent que des notes épicées.
La bouche attaque sur une acidité forte qui confine à la sévérité. Le vin ne semble pas manquer de volume mais sa fermeture aromatique limite son développement et sa complexité.
Finale un peu sèche et ferme, très austère.
A attendre mais je suis un peu sceptique sur sa capacité à trouver un point d'équilibre plus avenant.


Domaine Anne Gros, Vosne Romanée, Les Barreaux, 2006



Robe grenat.
Nez avec peu de fruit, seul l'élevage généreux transparait, sur le praliné et des notes fumées.
La bouche est plus concentrée que le Réas, avec une chair qui rend le vin moins strict même si l'aromatique reste toute autant fermée.
La finale reste ferme quoiqu'avec quelques déliés.
2006, un millésime en fermeture ?




Onglet de bœuf, pommes paillasson, cèpes




Clos Rougeard, Saumur Champigny, Les Poyeux, 2003



Jolie robe avec un petit début d'évolution.
Nez ouvert, assez complexe, compromis de fruits rouges, de tabac et de notes épicées (paprika).
La bouche est agréable, sur un volume confortable et frais à la fois, tapissant bien le palais.
L'ensemble est bien construit, sur des goûts francs de vin entre deux âges qui a gardé du fruit.
La finale sur des tanins gras appelle irrésistiblement la viande rouge.
C'est très bon.


Clos Rougeard, Saumur Champigny, Les Poyeux, 2004



Robe plus concentrée.
Nez discret, plus serré, très épicé avec une pointe de poivron.
La bouche est dense, sur une belle matière ample mais plus incisive que son partenaire de service, sur une acidité un peu plus haute et des notes plus végétales.
L'ensemble gagne en droiture ce qu'elle perd en confort, offrant un équilibre plus froid et une finale plus salivante qui répond parfaitement au délicieux onglet.
L'aromatique plus végétale est en revanche moins avenante.
Un bon vin de viande rouge.




Onglet etc, second service ! B)





Clos de Tart, 2001



Affreusement bouchonné ! :X


Domaine Armand Rousseau, Ruchottes Chambertin Grand Cru, Clos des Ruchottes, 2007



Robe claire, un peu plus que rubis.
Petite pointe réduite à l'ouverture qui va s'épurer très vite pour révéler un superbe ensemble floral très pur, sur la rose et les petits fruits rouges.
La bouche est remarquable de délicatesse, sur un volume fin qui déroule sa matière peu extraite avec classe et gourmandise.
L'équilibre tout en dentelle est parfait de fraicheur et de saveur, sur des tannins de soie à la qualité superlative.
La finale est d'une irrésistible évidence, de celle qui font la nécessité des magnums.
Un vin qu'on pourra juger trop fin pour son pedigree mais qui convient comme pas possible à mon palais de fillette !
Délicieux ! (tu)


Clos de Tart, 2002



Robe profonde, sur un grenat bleuté sans trace d'évolution.
Nez sur les fruits noirs mêlés de puissantes notes de viande séchée fumée.
L'attaque en bouche marque immédiatement par son ampleur et son volume après la délicatesse du Rousseau.
Le vin est beaucoup plus concentré, plein, d'une évidente structure. On sent une grande puissance contenue, un volume un peu comprimé qui manque en l'état de déliés et d'évidence mais qui signe un potentiel certain.
Je suis en revanche un peu dérangé par des notes fumées brulées très insistantes.
La finale de grande ampleur et impact, aux tannins encore puissants et perceptibles signe la jeunesse de ce vin au très grand potentiel et qui peut devenir impressionnant si l'ensemble se fond totalement.
Pas forcément le style de vin auquel j'adhère le plus en l'état mais le fond est remarquable.
A attendre, longtemps je pense.



Onglet etc, troisième service ! (:P)




Corps & Âme de Château Gasqui, Côtes de Provence, Cuvée Eric Verdier, 2003



Robe sur un bordeaux dense.
Superbe nez, plein de classe, sur les fruits bleus, les épices, un boisé épicé noble, sur le santal.
La bouche est superbe de densité et de puissance parfaitement contenue, sur une aromatique franche et toute en fraicheur apportée par une très belle acidité et des tanins qui étirent cette structure de parfaite constitution.
La finale est juteuse, à la fois tendue et gourmande, sur de beaux tanins francs.
Un très beau vin (que j'ai situé en Rhône Nord). Vive l'aveugle ! (tu)


Domaine de la Grange des Pères, VDP de l'Hérault, 2008



Robe sur un grenat pourpre.
Nez sur de jolies notes de fruits noirs compotés un peu parasité par des senteurs de caramel au lait.
Bouche juteuse, sur une matière ample à la légère sucrosité, avec une ampleur agréable.
Les goûts manquent en revanche un peu de pureté, sur la pâte à papier.
La finale est énergique, encore un peu brouillonne et chaleureuse à mon goût.
Un bon vin.


Champagne Philipponnat, Clos des Goisses, 2000



Robe dorée au joli train de bulles.
Nez agréable, sur la pomme reinette, le fenouil.
La bouche est un peu joufflue, très en rondeur, sur un volume large et une impression de maturité assez élevée.
La finale s'exprime sur l'amande mais s'effondre un peu.
Curieux équilibre.
A noter que le vin se fait littéralement dévorer par les fromages.




Plateau de fromages, premier service (:D




Domaine Lucien Crochet, Sancerre, Le Chêne Marchand, 2007



Robe très claire, à peine grisée.
Nez fin, agréable, compromis de senteurs végétales (gazon coupé) et de peaux d'agrumes.
La bouche est un peu massive, sur un volume ample et un peu doux laissant l'impression d'une haute maturité.
La finale est anisée et sur de fins amers.
Un joli vin, un tout petit peu large à mon goût.


Domaine Vacheron, Sancerre, Les Romains, 2007



Robe claire.
Nez très fin et élégant, sur les agrumes, des notes anisées et de poivre blanc.
La bouche est très franche, énergique, sur une jolie texture cristalline à la pureté de fruit très agréable.
Le vin est fin et tonique, sur une fraicheur désaltérante du plus bel effet.
La finale n'est pas très puissante mais sa légèreté fait qu'on se ressert avec grand plaisir.
Très joli. (tu)




Plateau de fromages, second service (:D




Domaine André & Mireille Tissot, Arbois, Vin Jaune, 1995



Robe vieil or, presque bronze.
Nez brutal, caricatural, sur le raisin sec, le curry, la noix et de très puissantes et écœurantes notes de cuir.
La bouche est puissante, sur une concentration forte et une maturité qui confinerait presque à une perception de sucrosité.
L'acidité est néanmoins bien présente pour lancer ce gros volume.
La finale marquée par son aromatique brutale manque néanmoins de buvabilité.
A voir comment le vin a évolué les jours suivants car en l'état, on a envie d'un petit verre mais pas plus.




Nougat glacé




Bodegas Toro Albala, Don PX, 1979



Robe café.
Nez à la volatile énorme, presque vinaigrée à l'ouverture et qui va se mettre doucement en place pour révéler un joli ensemble sur le caramel brun, le café, la figue et les fruits secs. L'alcool est également bien présent.
La bouche attaque sur une matière littéralement sirupeuse qui tapisse le palais. Pile au moment où l'on craint qu'elle l'englue, une acidité dantesque fait son œuvre pour mettre cette masse en ordre de marche et proposer un équilibre cohérent, sur la puissance aromatique, la figue, la résine, des notes de torréfaction mais qui possède un vrai rythme.
La finale est très longue, laissant des goûts de café et de caramel assez impressionnants en bouche.
A siroter lentement.




Mazette, 4 heures du mat' ! ::o
Que le temps passe vite en si belle compagnie.

Et dire que dans 2 heures, y'a l'réveil qui sonne pour partir bosser...
J'vous l'dis, squatteur de sauteries, c'est pas une vie.

Les copains, un énoooooooooorme merci pour ce moment magnifique.
Passez de très belles fêtes et à très vite en 2014.
Oliv
24 Déc 2013 18:16 #1

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Pas de coche?

Belle dégustation! Maintenant c est Noël.

Sylvain
24 Déc 2013 23:20 #2

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

Le style Selosse Substance est un style qu'il faut admettre. A part dans le monde du Champagne . A ne pas comparer aux autres .
Personnellement j'adore .
24 Déc 2013 23:46 #3

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Quelque part, je suis heureux de cette réhabilitation d'Eric Verdier. C'est vraiment Noël :)

Eric
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24 Déc 2013 23:52 #4

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Bande de gros ouf oufs oufs !!!
Mais pourquoi est-ce que je reçois pour la première fois un message d’avertissement flippant "En publiant sur ce site, vous vous engagez à accepter et respecter toutes les clauses de sa charte".

Sérieux, à peine 40, 30, 20 ans le bonhomme, bref juste prépubère et le voilà à se lamenter sur les années qui passent !
y-a as à dire y-a du potentiel !

O.
25 Déc 2013 00:18 #5

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Réponse de totolouga sur le sujet Re: Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

Oooooooooohhhhhhhhhh Oliv.... !!! Attention tu as changé de tranche d'âge, il va falloir apprendre à te ménager un petit peu..... ::o

Belle soirée en tout cas et comme dab CR superbe à lire !
25 Déc 2013 17:16 #6

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Comme d'hab Oliv ton CR est Excellent.
Comme bon nombre de vins servis a cette soirée

Encore un bon moment de lecture:)

Et surtout (certainement en retard ...) BON ANNIVERSAIRE !!!!!!

Samuel
25 Déc 2013 19:08 #7

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Réponse de ricobang sur le sujet Re: Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

Belle dégustations, remarquablement bien narré, comme d'habitude, c'est salivant, merci oliv

Eric

Eric PREZELIN
26 Déc 2013 08:52 #8

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Quelle repas ! Mazette, faut s'accrocher pour en garder sous le pied jusqu'au bout !
27 Déc 2013 17:50 #9

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Vous comprenez pourquoi le Haut Normand est si lent à CRiser !
C'est qu'y a trois mois de digestion, derrière... :D
27 Déc 2013 18:24 #10

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Réponse de totolouga sur le sujet Re: Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

Ca Oliv, c'est un beau tacle ! Alors Fred et ses autres acolytes HN.....on attend .....(:D
27 Déc 2013 18:49 #11

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tu vas voir c'est super la quarantaine qui avance...quand tu manges trop de fromage, tu ne dors pas de la nuit....ce qui laisse la place au temps de l'écriture et de la lecture! bon comme tu as l'air d'aimer le sancerre (pas comme un corconnais que tu connais) on pourra boire de bons canons car les 2007 commencent à bien gouter!

cyra
27 Déc 2013 21:29 #12

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quand tu manges trop de fromage, tu ne dors pas de la nuit...


Ah, c'est donc toi, Cyril ?! :D

A très vite,
Oliv
27 Déc 2013 21:37 #13

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Réponse de Arboussas sur le sujet Re: Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

Eh ho, j'aime le Sancerre moi ! Mais le Sancerre mûr !

...

..

.

Bon d'accord, j'aime pas le Sancerre...

:D


Nicolas Bon - www.vin-terre-net.com
28 Déc 2013 10:08 #14

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Réponse de aquablue sur le sujet Re: Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

Je savais bien que tu avais aucun goût ;)

Arnaud
28 Déc 2013 10:10 #15

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La digestion est faite depuis longtemps... C'était l'échauffement avant les fêtes de fin d'année. Donc pas d'excuses!:P

Personnellement, je n'ai pas grand chose à dire sur les vins, car Mes descriptions ne sauraient mieux exprimer les vins bus que celles d'Oliv.

Je pensais que les Vosne seraient plus avenants, ayant déjà bus quelques villages en 2006 qui se goûtaient très bien. Loupé.
Le Château Gasqui (cuvée Eric Verdier) 2003 était un de mes apports, je ne l'avais jamais bu mais il m'avait été conseillé, j'ai été ravi de la découvrir avec les copains, c'est vraiment très bon, avec un très bel équilibre (complètement inattendu pour l'ignare que je suis concernant cette région, en particulier sur le millésime 2003).

Le Substance était une bouteille dégorgée en avril 2013, ceci expliquant probablement cela. J'ai bu la même cuvée, mais dégorgée en 2011, un mois auparavant au restaurant et elle était bien plus en place, harmonieuse, complexe, bref excellente à tous point de vue. Celle-ci n'était, en comparaison, manifestement pas en place.

Le Sancerre de Crochet m'a davantage plu qu'à Oliv, je ne l'ai pas trouvé trop large, mais c'est une différence de goût, à la marge.
Le Clos de Tart 2002, quoiqu'effectivement trop jeune, a trouvé également grâce à mes yeux (pas le 2001....), pour son potentiel, mais aussi parce que je l'ai trouvé très bon dans son genre. Il est tout à fait approchable si l'on aime ces vins dans l'expression des arômes relativement jeunes, tout de même. Il n'est pas fermé en tout cas.
J'ai trouvé le Clos des Goisses intéressant, plutôt dans un style délicat, ce qui m'a étonné car on peut lire sur la contre-étiquette "accompagnera sans faiblir jusqu'aux gibiers et fromages". Il s'est fait littéralement piétiner par les fromages du plateau...

Bon réveillon à venir!
29 Déc 2013 01:09 #16

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J'ai trouvé le Clos des Goisses intéressant, plutôt dans un style délicat, ce qui m'a étonné car on peut lire sur la contre-étiquette "accompagnera sans faiblir jusqu'aux gibiers et fromages". Il s'est fait littéralement piétiner par les fromages du plateau...

C'est un peu le problème des contre-étiquettes qui te mettent un texte standard quelque soit le millésime (ce qui ne devrait pas être le cas sur une cuvée à 100 €). Ce texte colle avec parfaitement le 1995 ou le 1998, apparemment moins avec le 2000.

Eric
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29 Déc 2013 08:39 #17

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Ce n'est pas bien grave au demeurant, sauf qu'à ce stade du repas il n'a pas eu de 2ème chance... C'est surtout pour lui que c'est dommage.

Quant à l'accorder avec des gibiers??? Il y a tout de même un certain nombre de gibiers de mâche et de puissance différentes, je ne vois pas comment on peut laisser "gibier" sans préciser lequel, ou alors ce 2000 est vraiment atypique...

Enfin bon, à revoir.
29 Déc 2013 11:33 #18

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CR: La table est prête, parfaitement dressée pour notre repas dégustation de fin d'année en équipe réduite. Attention, ce qui va suivre n'est pas à montrer à toutes les âmes sensibles et aux enfants : nombre de viandes et de légumes (moins par contre) ont été sacrifiés pour l'occasion sur l'autel de la secte de la "bonne bouffe". Au diable l'avarice, en cette période difficile. Nous repartirons de chez le grand Seb et Stéphanie avec l'estomac bien rempli et le foie bien chargé.

Let's go, parce qu'il y en a un qui est en train de mordre mon bras parce qu'il à faim : c'est l'ami Pierre. Tout est à l'aveugle.

Lard de Colonnanta et Champagne Bollinger "La Grande Année" 2002 : la bulle est fine mais riche d'intensité, avec des notes anisées et florales avec une pointe d'oxydation. La bouche est construite sur une amertume noble et la finale est riche. Je crois qu'on a droit à cette bouteille tous les ans en fin d'année et je ne m'en lasse pas une seconde ! L'accord avec le lard est top.





Autre bulle pour terminer les tranches de Colonatta. Champagne Jacques Selosse Grand Cru Blanc de Blancs "Substance". La couleur est plus dorée, la bulle plus intense en bouche aussi. Il y a un peu plus de tout dans ce vin, à l'extrême : plus pomme, plus rondouillarde, plus élevée surtout (caramel +). L'acitié finale retend le vin, fort heureusement. Pas prêt du tout mais à attendre en toute confiance !

Jambon de pays et persillé. Beaune rouge 2011 Sarnin-Berrux et Nuits Georges rouge 2008 "les Terrasses de Vallerots" de Bertrand Machard de Gramont. Le Beaune présente de fines notes de poivres et d'épices, avec un fruit assez en retrait et un végétal assez marqué. Pas mon truc. Le Nuits est par contre plus avenant : cassis, rondeur, fruit claquant, dans un style certe un peu facile et une légère acidité volatile palpable qui donne une bonne buvabilité au vin.

St Jacques jus de clémentine crémé et Roussette de Savoie, Marestel 2008 du domaine Dupasquier et Riesling Muenchberg 2007, domaine Ostertag. L'avantage avec ce repas de fin d'année, c'est que l'on choisit un peu ce qu'on veut manger. Les échanges de mails vont bon train. J'aime bien la recette réduction de jus de clémentines avec le Marestel 2008. Mais il fallait que la sauce passe aussi sur le Riesling que Pierre avait apporté. Dans ce cas, la réduction a été délayée dans un peu de crème. Bah oui ici, c'est la Normandie les gars ::o Le Marestel est très... clémentine, nougat et poivre blanc au nez. En bouche, c'est carressant, le vin se livre totalement. J'avoue avoir un mal fou à projeter ce vin dans le futur, tant il m'apparait à chaque fois bon. Aucune raison de garder les 2008 du coup ;) L'Ostertag est plus sérieux du coup : compact, tout en tension sur un effet de sol affirmé. L'ensemble se délie sur des notes de fruits blancs et de tabac blond avec franchise et sérieux. Très bon, dans un tout autre style.





Avinage du gosier avec les rouges, sans rien avec. Vosne-Romanée 2006 "Aux Réas", Thibault Liger Belair. Assez compact, comprimé dans son expression aromatique voir même un peu ferme sur son assise tannique. Plaisir limité.
Vosne-Romanée 2006 "les Barreaux" domaine Anne Gros. Déjà plus aimable. Plus de chair, même si là aussi, le vin ne parait pas tout à fait à l'aise et ne semble pas se livrer totalement. Longueur un peu juste. Bien

Premier service de viande : onglet de Yves-Marie Le Bourdonnec, pommes paillasson, cèpes de Normandie avec un Saumur Champigny 2003 "les Poyeux" du Clos Rougeard et son p'tit frère de 2004. On change clairement de coin. Le 2003 présente des notes de céréales et de thé, avec quelques petits fruits rouges sans aucun excès de maturité. Joli vin à point, qui se déuste avec plaisir, même si les tannins sèchent très légèrement sur la finale. Le 2004, même si on sent aisément un lien de parenté évident, est moins avenant : le poivron fait son entrée et du coup son petit effet qui met sur la piste d'une paire ligérienne. Plus riche et même une sensation plus alcooleuse. Moins à l'aise sur la viande.





Deuxième service de viande : onglet de Yves-Marie Le Bourdonnec, pommes paillasson, cèpes de Normandie et 3 vins. Domaine Armand Rousseau, Ruchottes Chambertin Grand Cru, Clos des Ruchottes 2007 : un poil de réuction au départ et tout rentrera dans l'ordre et rapidement. On identifie rapidement le cépage pinot noir, qui déroule sa panoplie la plus intéressante : évanescence, avec une pointe d'orange confite. La bouche est soyeuse, tout en délicatesse, carressante, un peu sanguine, sans pour autant oublier ce qu'il faut de sérieux. La finale est assez longue et de bonne intensité. Incrachable en l'état, la bouteille n'a pas fait un pli. Cette bouteille était la roue de secours d'un Clos de Tart 2001, irrémédiablement bouchonné, qui aurait dû faire la paire avec un autre Clos de Tart, 2002. Registre radicalement différent. Le Clos des Ruchottes, c'est un peu James Bond, propre sur lui, élégant, en un clin d'oeil il emballe sec. Le Clos de Tart 2002, c'est un peu Mike Tyson. Il tente rapidement le KO : puissant, solaire, large avec un élevage encore marqué. Il peut finir aux points car sa longueur est inouïe ! Un monstre au potentiel immense.





Troisième service de viande : onglet de Yves-Marie Le Bourdonnec, pommes paillasson, cèpes de Normandie (bah oui, il en reste encore). "Corps et âme" de Château Gasqui, Côtes de Provence 2003, cuvée "Eric Verdier" et domaine de la Grange des Pères, Vin de Pays de l'Hérault 2008. Le Côtes de Provence possède un nez étroit, d'encre d'école et délicat. En bouche, les sensations sont quasi identiques : fine et fraîche, faite de cendres froides et d'un fruit noir sans excès de maturité, la finale est délicate, sans aucune aspérité tannique. Très bon et surtout, une parfaite découverte. Le nez de la Grange des Pères est crémeux, fait d'herbes aromatiques tel le thym et le romarin. La bouche est sur le pruneau, mais plus insistante, notamment à cause d'une sucrosité qui dégrade son habituelle facilité à boire. Moins ma "cam' ''

Premier plateau de fromages (pâtes molles) : Carré de l'Est, Carré Corse, Chaource (qui avait une bonne longueur d'avance sur les autres en s'échappant de l'assiette ::o ), Fougerus... et Champagne Philipponnat Brut 2000, Clos des Goisses. Seul, le Champagne se comporte dignement : fougères, anis et fruits blancs au nez, bouche à l'allure noble et un peu grassouillette. Mais avec les fromages, il s'est malheureusement fait déborder.





2 blancs servants d'interlude et de rince gosier (j'rigole Franck B)). Lucien Crochet, Sancerre 2007, "le Chêne Marchand" : nez fait d'anis avec des notes végétales. Bouche généreuse presque massive, tout en largeur, à l'acidité fort heureusement bienvennue. Moyennement mon truc. Domaine Vacheron, Sancerre 2007, "les Romains" : bouche plus complexe et avenante avec des notes fumées et anisées, mais soufrée. Bouche basée sur une remarquable tension presque citronnée, à l'amertume finale remarquablement bien intégrée dosée. Très bon.

Deuxième plateau de fromages (pâtes dures) : Comté 24 mois, Laguiole, Gouda aux truffes, Vacherin fribourgeois... et Arbois Vin Jaune 1995, André et Mireille Tissot. Raisin de Corinthe, pain d'épice et curry au nez, mais "faut r'connaïtre, c'est du brutal ! ". Bouche puissante, dotée d'une grosse acidité. Manque d'air évident sur ce vin, à revoir donc.





Et le petit dernier, pour aller avec le nougat glacé : Bodegas Toro Albalá, PX Gran Reserva 1979. On entre comme toujours avec ce vin dans le superlatif ! La couleur en impose (acajou) et les larmes sont consistantes et épaisses. L'ensemble évolue tour à tour sur la cerise à l'eau de vie, la figue verte puis le pruneau. Aucune trace de café ou de torréfaction ce soir là, mais un travail d'équilibriste, comme toujours avec ce vin. Hors normes !

Un grand merci à nos hôtes, le grand Seb, Stéphanie et à tous pour avoir fait de cette soirée un beau et grand moment d'amitié (tu) Vivement décembre 2014
30 Déc 2013 00:09 #19

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Non avenu.

O.
30 Déc 2013 09:02 #20

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Réponse de FGsuperfred sur le sujet Re: Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

Fred et ses autres acolytes HN.....on attend écrit:

ça va être dur :D le gros était ailleurs !
30 Déc 2013 09:29 #21

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Que dire de plus ? ::o
Deux magnifiques comptes-rendus !

Merci à tous pour votre présence, effectivement ce fut gargantuesque et quel courage pour ceux qui travaillaient le lendemain ! ::o

Pour répondre à Oliv, le Tissot a été finit hier soir avec Pierre, il se présentait beaucoup mieux qu'il y a 10 jours !
30 Déc 2013 14:03 #22

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Séb,
Merci pour le retour sur le Tissot qui confirme que ce vin doit être attendu ou considérablement aéré pour le détendre un peu.

Oliv
04 Jan 2014 15:34 #23

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Réponse de oliv sur le sujet Noël Gunthard, soirée Hotte à l'HN !

Noël Gunthard, soirée Hotte à l'HN !





Lard de Colonnata




Champagne Jacquesson, Cuvée 734, Dégorgement tardif



Oliv
Robe jaune paille d'un doré léger.
Nez ouvert, complexe, sur la poire, les fleurs blanches et de nettes senteurs épicées.
Bouche ample, avec beaucoup de fruit, sur un beau volume large bien tenu par une acidité sans fermeté.
Très jolie bulle fine qui donne une touche tonique à ce bel ensemble bien mûr.
Finale agréable mais pas interminable.
Plutôt très bon.

Vougeot
Pour accompagner un lard de colonnata absolument divin, nos amis nous servent une 734 tardivement dégorgée. Autant j’ai été impitoyable avec 738, autant cette bouteille me plaît. J’ai aimé ce champagne très bien constitué, ayant de la classe et ce petit supplément d’âme qui éveille la curiosité et fait que l’on a envie de se resservir. Reste la question du prix. Cela a beau être très bon, je n’en n’achèterai pas.



Nem de langoustine & coquille Saint Jacques




Domaine Albert Boxler, Riesling Grand Cru Brand, 2007



Oliv
Robe jaune paille.
Nez franc et élégant de riesling bien né, parfait compromis de notes minérales et fruitées, quand le pétrole discute légèrement avec les fruits jaunes.
Bouche absolument remarquable de tenue et d'équilibre, sur une matière puissante et impactante parfaitement tranchée par une acidité qui l'est tout autant.
La présence sur le palais est celle des grands vins, alliant vinosité et gourmandise dans un ensemble à la classe évidente, sur des goûts francs et délicats finement exotiques et terpéniques.
Finale généreuse étirée par des amers magnifiques donnant un évident plaisir.
Splendide ! (tu)(tu)

Vougeot
Ah ! Boxler ! Un producteur que l’on retrouve fréquemment sur les tables des membres de LPV ex-Haute-Normandie. Que dire de plus qu’Oliv n’ai pas dit ? Ce vin est magnifique de complexité, de structure et de lisibilité. J’ai adoré les notes terpéniques qu’il a dévoilé et amplifié tout au long de la dégustation. Entre une 734 RD et un Brand de Boxler, mon choix est fait.


Domaine Rapet, Corton Charlemagne, 2008



Oliv
Robe jaune paille.
Nez marqué d'un boisé très puissant, sur le caramel, la crème Nivea et qui écrase toute expression florale ou minérale qu'on peut percevoir derrière.
L'attaque est marquée d'une grande acidité et d'une puissance de constitution certaine mais là encore, l'élevage pèse de manière tellement écœurante qu'il est difficile de se faire plaisir.
Aromatique lourde, sur le caramel au lait et toujours un boisé massif.
Finale puissante d'une totale jeunesse.
A revoir pour savoir si la garde va fondre cet élevage prégnant en l'état.

Vougeot
C’est la première fois que je rencontre ce Grand Cru interprété par Rapet. J’en ai lu beaucoup de choses et, à vrai dire, j’étais impatient de le découvrir. Cette bouteille a souffert de la comparaison avec un monstre qui arrivera plus tard. Effectivement, comme l’a écrit Oliv, les notes d’élevage étaient présentes et masquaient un peu trop le jus. Je n’irai pas jusqu’à dire que cet élevage était écœurant, mais sa présence bien visible a gâché un peu le plaisir. Nous nous sommes tous posés la question de la direction dans laquelle le vin pouvait évoluer et il y a eu débat. Les uns disant que c’était mort, que les notes de caramel à la vanille resteraient, les autres que cela pouvait encore se fondre. Surprise à la découverte de l’étiquette. Cela reste tout de même joli vin en dépit de cet élevage « légèrement » rentre-dedans.



Turbot, choucroute au riesling




Maison Trimbach, Clos Ste Hune, 2002



Oliv
Robe assez claire, à peine dorée.
Un vin qui va s'exprimer en deux temps, gagnant lentement mais sûrement en présence et en expression au fur et à mesure de son aération et de son réchauffement dans le verre.
Premier nez serré, très classique, sur le pétrole, la menthe, de fines notes florales qui se libèrent et se décompriment pour révéler des senteurs plus exotiques d'une grande délicatesse et précision.
La bouche suit un parcours semblable, très sèche et acérée au service, à la limite de la morsure, elle gagne doucement en ampleur pour révéler alors un ensemble remarquable de droiture et de concision, sans la générosité et l'évidence du Boxler mais dotée d'une profondeur et d'une puissance contenue tout en verticalité qui la rende tout aussi délicieuse.
Finale brillante de fraicheur, d'impact et de persistance.
Superbe vin ! (tu)(tu)

Vougeot
Retour en Alsace dans ce qu’elle peut produire de plus grand avec les 3 bouteilles qui vont suivre et pour lesquelles je n’ai pas pris de notes, préférant jouir de l’instant présent. Sainte Hune, Windsbühl… Windsbühl, Sainte Hune…
Difficile de départager ces deux vins tant ils sont complémentaires et différents, d’une précision à causer le suicide d’un horloger suisse. Nous sommes en face de deux superbes vins, représentant à mon sens l’archétype du grand riesling Alsacien. Nous sommes dans un jardin à la française. Tout est beau, ordonné, précis. Tout est bon. Mais le plus remarquable c’est qu’à côté de ces deux « monstres », Boxler ne démérite pas du tout. Bien au contraire. Ce qui me fait dire que face à 734 RD… Vous connaissez la suite.


Domaine Zind Humbrecht, Riesling Clos Windsbuhl, 2008



Robe sur un doré franc.
Nez riche et puissant, d'une évidente ampleur aromatique, sur le citron confit, le fruit de la passion mâtiné de senteurs minérales d'une grande complexité.
L'attaque en bouche est marquée d'un léger perlant mais surtout d'une grande puissance de constitution, sur une matière concentrée au volume puissant mais parfaitement mobilisée par une très belle acidité.
L'ensemble produit est remarquable de volume et de présence, sur une impression de richesse remarquablement maitrisée, autant sur la structure que sur l'aromatique d'ailleurs.
Finale magnifique de persistance, à la fois impactante et fraiche.
Superbe ! (tu)(tu)
Le trio de rieslings est absolument phénoménal, chacun vin dans son style apportant un énorme plaisir ! (:D(:D
Je ne peux qu’approuver Oliv sur ce point !



Ris de veau à la forestière




Domaine Coche Dury, Corton Charlemagne, 2004



Oliv
Robe jaune paille.
Nez agréable et délicat, sur une petite réduction grillée enrobée de senteurs florales et mentholées du plus bel effet.
Bouche à l'attaque puissante, d'une grande droiture et qui déroule un volume dense, très vertical toutefois construit autour d'une acidité effilée qui donne beaucoup de rythme au vin.
L'aromatique reste assez serrée, sur des notes florales qui ne se livrent pas totalement ce qui crée un petit effet d'austérité en bridant un peu l'envolée en bouche.
La finale est en revanche très longue, d'une remarquable présence salivante quoique presque brutale.
Très bien. (tu)

Vougeot
Eh voilà ! Encore une bouteille qui fait son petit effet. Le premier nez nous fait immédiatement partir en Bourgogne, mais si quelques voix annoncent timidement Coche, d’autres semblent plus circonspects. Est-ce un effet millésime, l’âge de la bouteille ? C’est très, très bon, bien plus lisible, fin que le Corton Charlemagne de Rapet, mais comme l’a écrit Oliv, l’austérité de cette bouteille n’est pas caractéristique du « style » Coche. D’où les hésitations et les discussions autour de la table. Cette bouteille déjà âgée fait néanmoins l’unanimité. Intemporel.


Domaine d'Auvenay, Meursault 1er cru Les Gouttes d'Or, 2004



Oliv
Robe sur un doré clair, plus teintée que le Coche.
Nez assez discret, serré, sur un ensemble finement réducteur qui s'exprime entre le végétal et la noisette grillée, l'aération forte dans le verre ramenant de jolies notes de fleurs blanches et minérales.
Bouche dense, généreuse et racée, sur une matière plus épaisse et confortable que le Charlemagne, au volume moelleux qui se pose bien sur la langue.
L'acidité très bien intégrée participe à donner de l'allonge à cette belle matière dans un effet de profondeur très agréable.
Avec la remontée en température, le vin gagne en précision aromatique, devenant plus floral que minéral.
Très joli finale ample et lisible, avec un peu moins de capacité de relance que le Coche toutefois.
Très bien. (tu)

Vougeot
J’étais resté sur une histoire d’amour un peu avortée lors de ma dernière rencontre avec l’Auxey-Duresses du Domaine d’Auvenay. Force est de constater que, cette fois-ci, j’ai été déçu que nos amours ne durent pas plus longtemps. Le terroir murisaltien s’exprime par un peu plus de moelleux par rapport au CC de Coche. Il y a également plus de largeur en bouche. C’est très, très bon et il est franchement difficile de départager ces deux bouteilles qui ont un style totalement différent. Mais, de mon côté, ayant une préférence pour les vins un peu cisterciens, je préfère le CC au Meursault.



Taaaaataaaaaaaaa ! (:D




Domaine Naudin-Ferrand, Bourgogne Hautes Côtes de Beaune, Orchis Mascula, 2005
Magnum



Oliv
Robe rubis marquée d'une légère évolution tuilée.
Nez assez serré, un peu austère, compromis de notes animales et iodées manquant un peu de fruit.
Changement de registre en bouche avec une structure tonique et fraiche, sans grande matière ni puissance mais d'une très bonne tenue.
L'ensemble est léger mais sans creux, porté par une belle acidité mûre et un volume avec du fond.
Les petits défauts du nez n'apparaissent pas en bouche qui s'expriment sur les fruits rouges mentholées, un petit côté groseille agréable.
La finale n'est pas très longue mais d'une franchise et buvabilité qui appellent à se resservir.
Un joli vin totalement à point.

Vougeot
Devant reprendre assez vite la route, je décidé de ne pas déguster ce vin.



Comm G B Burlotto, Barolo, Monvigliero, 2008



Oliv
Robe sur un pourpre bleuté.
Nez puissant, un peu brouillon, compromis de notes de gelées de fruits noirs et de végétal, entre le poivre vert et la feuille de cassis broyée.
Bouche au beau volume à l'attaque mais qui se resserre très vite autour d'une amertume qui lui font perdre en tenue et en plaisir.
Ensemble brouillon, oscillant entre une matière riche et glycérinée, une acidité haute et des tannins saillants sans parvenir à trouver une vraie cohérence.
Finale manquant de définition, ferme sans devenir sèche pour autant.
A revoir.

Vougeot
Rapidement dégusté, j’ai été surpris par l’énôôôôôôôôôrmité du nez. J’ai bien vite déchanté à la dégustation. Je n’ai pas vraiment aimé ce vin un peu brouillon, parfois too much, assez incompréhensible, finalement. Et puis il y avait surtout cette amertume en bouche qui, chez moi, conduit impitoyablement mon verre vers le crachoir.



Bourguignon de joues de boeuf, purée maison

Z'avez vu la taille du machin au dessus ?! Mais naaaaan, pas l'Séb, la cocotte !
Même vide, le machin pèse déjà un âne mort. Alors, imaginez plein...
Bon remarquez, ça vaut aussi pour certains membres de l'HN......... B)

A Homme et demi, Gamelle de Géant !
Et tant mieux car c'était bon.... mais booooooooooooon ! (:D(:D




Mas Saint Louis, Châteauneuf du Pape, Les Arpents des Contrebandiers, 2012



Oliv
Robe grenat sombre, d'une jeunesse évidente.
Superbe nez franc et complexe, sur les fruits noirs frais, la cendre froide, de belles notes épicées (cardamome, poivre léger).
Belle bouche suave, à l'attaque charnue et au volume confortable sans excès de rondeur.
L'ensemble se resserre à compter du milieu de bouche autour de légers amers et d'une présence tannique de jeunesse qui doit encore se polir pour étirer le vin.
Sur le plat, le vin retrouve plus d'équilibre et lance une très jolie finale, au fruit agréable et d'une grande persistance.
De la belle ouvrage.
Et du potentiel ! (tu)

Vougeot
De ce que je me souviens, j’ai beaucoup aimé ce Châteauneuf.


Château Rayas, Châteauneuf du Pape, 2002



Oliv
Robe très claire, rubis oeil de perdrix.
Nez complexe et fin, à la fois précis et charmeur, sur la confiture de fraise, les épices douces, un côté velouté très élégant.
Bouche d'une grande suavité, au toucher rond à la petite sucrosité gourmande qui le rend très facile.
Aromatique fruitée très agréable qui, ajoutée à une structure souple aux tanins soyeux et à une jolie acidité, créent un plaisir d'une totale évidence.
Très jolie finale au charme sudiste bien tempérée par une fraîcheur certaine.
Très bon ! (tu)

Vougeot
C’est le 3e Rayas 2002 que je bois et je dois avouer que c’est la 3e fois que je prends mon pied avec ce millésime. Néanmoins, je lui trouve un peu moins de flamboyance que sur les deux bouteilles bues précédemment. Ceci dit, cela reste absolument magnifique de charme et d’équilibre. Oliv a parlé d’une petite sensation sucrée qui le rend « très facile » ; je ne peux qu’acquiescer. Vraiment très bon.



Fromages




Domaine Pascal Cotat, Sancerre, La Grande Côte, 2007



Oliv
Robe jaune paille.
Curieux nez, très riche et opulent, sur des notes exotiques et pourtant végétales avec un côté savon un peu écœurant.
Bouche très compliquée à lire, oscillant entre une acidité très forte et une richesse de corps et de volume certaine.
Les goûts sont en revanche plus apaisés, sur la coquille d'huitre, la craie mêlée de notes miellées.
Finale puissante, d'une grande présence mais manquant de confort et de cohérence.
Peu de plaisir en l'état mais ce vin ne manquant de rien, je pense que l'âge lui rendra raison.
A revoir.

Vougeot
Pas de notes non plus pour ce vin que j’ai eu du mal à placer à Sancerre. Dans mon souvenir, il me semble que je n’ai pas été emballé.

Mon Compte-rendu s’arrête ici puisque, l’heure tournant, je n’ai pas dégusté les dernières bouteilles.
Au niveau vins, je garde de cette soirée la magnificence des trois riesling, l’austérité toute cistercienne du CC de Coche et le charme trop facile de Rayas.
Quant à ce que nous avons mangé, ce fut également extraordinaire. Les filets de turbots étaient divins. Avec la choucroute et les rieslings, le temps s’est suspendu.
Je souhaite à tous les LPViens de pouvoir goûter, un jour, au bourguignon de joue de bœuf patiemment mijoté par Pierre. Plus qu’un chef-d’œuvre en péril, c’est – n’ayons pas peur des mots - un monument caché de la gastronomie française.


Domaine Jean Bourdy, Côtes du Jura, Vin Jaune, 1990



Robe vieil or.
Nez classique mais un peu fatigué, sur les feuilles mortes, le curry, la cire avec un côté poussiéreux.
Bouche faible, à l'attaque lente et qui ne tient pas longtemps sur le palais, s'effondrant très rapidement pour ne présenter alors que des goûts d'oxydation.
Finale creuse, sans longueur.
Une bouteille en fin de vie.


Domaine Jean Macle, Château Chalon, 1995



Robe sur un doré franc.
Joli nez frais et élégant, compromis de notes classiques d'oxydation légères (fruits secs, curry) et de senteurs fruitées (pomme reinette) qui lui donne de la fraicheur.
Bouche aux antipodes du Bourdy, tonique, vivante, d'une grande générosité par son corps ample et ce beau rythme désaltérant apportée par une acidité structurelle remarquablement intégrée.
Les goûts sont nets et complexes et lancent une finale d'une grande persistance mais surtout à la capacité de reviens-y assez délectable.
Très bon ! (tu)
http://images.fr/OlivLPV/CR/???
J'ai mangé la photo autant que le gâteau...



Domaine Huet, Vouvray moelleux, Clos du Bourg 1ère Trie, 2002



Robe sur un doré franc aux légers reflets verts fluo.
Beau nez floral et gourmand, sur la pâte de coing, l'aubépine, la compote de boskoop.
Bouche remarquablement équilibrée entre une belle matière à la sucrosité sans lourdeur et une splendide acidité qui tranche parfaitement l'ensemble pour produire un vin frais, aérien et d'une grande complexité aromatique.
La finale est absolument délicieuse, d'une puissance modérée qui rend le vin profond et long, sans aucun point de saturation.
Superbe ! (tu)


Domaine François Mossu, Côtes du Jura, Vin de Paille, 2009



Robe ambrée très teintée.
Nez puissant, riche, sur le miel, de complexes notes épicées et oxydatives qui enrobent les fruits blancs confits (abricot, melon).
Bouche à l'attaque immédiatement sirupeuse, d'une grande puissance de constitution à laquelle une acidité dantesque apporte trame et allonge.
L'ensemble est puissant, d'une richesse bien maitrisée qui lance une finale longue et très épicée.
Très joli vin, d'un grand classicisme.



31 Jan 2016 20:06 #24

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Noël Gunthard, soirée Hotte à l'HN !

Notre Gigi s'était engagé à boucler son CR aujourd'hui...
Mais j'avais pas vu la date ! :D

Mais rien de grave, rassurez-vous, on devrait avoir son avis sur le repas de Noël 2015... en 2018.
Le meilleur est dans l'escalier... B)

Encore merci à notre Pierrot pour son accueil dantesque et à tous les potos normands pour ce moment toujours aussi génial de générosité et de bonne humeur !

A très vite à tous,
Oliv
01 Avr 2016 20:04 #25

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Réponse de vinozzy sur le sujet Re: Noël Gunthard, soirée Hotte à l'HN !

EUH...et elle est où la recette de la joue de meuh meuh ?

"Je me demande si la mort vaut la peine d'être vécue". Frédéric Dard.
04 Avr 2016 21:18 #26

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Réponse de Thibaultmmm sur le sujet Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

Tout simplement scandaleux....
Trop de plaisir et de bonheur jeté au visage.. c'est trop...

Un peu de décence que diable... ::o

Thibault
Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables...
08 Avr 2016 22:22 #27

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C'est l'esprit de Noël ! :D
08 Avr 2016 22:25 #28

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Réponse de vetshow sur le sujet Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

Ben, la recette n'a jamais vraiment existé en fait...

Je peux te donner (plutôt en MP pour ne pas polluer) les grandes lignes et les proportions approximatives, mais c'est en la faisant que tu affineras selon les caractéristiques des produits du jour (notamment les vins utilisés pour la sauce qui ne sont pas les mêmes et qui changent donc les proportions d'autres ingrédients que j'utilise pour la sauce, ainsi que la cuisson elle-même, temps et mode)
09 Avr 2016 15:59 #29

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Réponse de FGsuperfred sur le sujet Dégustation et poilade à l'HN pour un Gunthard !

disons que les bourguiignons de l'ami vetshow sont aphrodisiaques...
il me semble que le souvenir de 8 flacons de charvin 2008 dans la sauce en ait fait un nectar autant à boire qu'à manger
vivement la prochaine !
pour les incultes, l'ami pierrot fait 8 mètres cube (2x2x2) donc ne l'asticotez pas trop ;)
09 Avr 2016 16:14 #30

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck