
Nicolas et Christelle étaient ce vendredi aux fourneaux et à l'accueil, dans leur nouvelle maison aux confins du Vivarais, du Velay et de la haute Ardèche.
Un temps estival permettra de passer la soirée en terrasse. Tous les vins proviennent de la cave de Nico sauf le n°4.
Aurélien et moi, les pieds sous la table, allons passer une grande soirée avec des vins et des plats au top!
Tempura de calamar puis Tartine grillée/aillée/tomatée jambon cru et chèvre gratiné
1 Nez beurré, pomme, fruits à coque, agrumes.
Attaque crémeuse un poil rustique, bouche sans véritable structure, mais une haute sensation acidulée relève le tout. Très intense aromatiquement.
Le vin s’ouvre sur des notes d’encaustiques, j’évoque un crémant un peu vieux.
Bonne entame, à mon avis il ne faut plus trop attendre pour en boire.
René Muré, crémant d’Alsace « Grand Millésime » 2010
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Dos de saumon mariné à la cistre, citron vert et baies roses
2 Nez terpénique, notes de miel, de framboise (!)
Bouche dense, serrée. Acidité de dingue mais tenue par la grosse densité dans un volume fuselé.
Gros punch, vin sans concession et de très haut niveau. A boire impérativement à table à mon avis, une telle densité et une telle énergie me paraîtrait « too much » à l’apéro.
Rétro sur la framboise, le miel. Au top ! Et grand moment de gastronomie avec le plat.
Boxler, GC Brand « K » 2010
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Dos de cabillaud bordelaise, écailles de pomme de terre
3 Nez très meursault, pétard, fruits à coque, virant à l’exotique à l’aération.
Bouche dense, traçante, pierreuse et presque terpénique à la fin.
Si le vin précédent était punk, celui ci est plus bourgeois,
mais c’est aussi à boire à table impérativement !
Excellent dans son style et en accord avec la parfaite texture du cabillaud.
P Morey, Meursault « Tessons » 2005
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Carpaccio de veau, brebis et cèpes poëlés
4 Nez pinotant, d’une grande pureté sur la cerise, la terre et des notes sanguines.
Attaque pleine de délicatesse qui lance une matière d’un soyeux magnifique.
Une fermeté quasi invisble tient la bouche et l’expression sanguine est omniprésente, donnant un côté juteux au final. Quel éclat en bouche, c’est magnifique et génial avec le plat!
R Chevillon, Nuits Saint Georges « Aux Chaignots » 2007
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Tranche de foie de veau épaisse/cognac/échalottes, petits pois à la française
5 Après un tel vin celui ci paraît plus mat dans son expression.
Ca pinote, ça poivronne.
La bouche est construite sur une acidité haute, la matière est imposante mais très tenue.
Le côté végétal s’exprime en final et l’ensemble manque de gourmandise.
Pourtant il y a du vin, et pas n’importe lequel au vu de la matière et de la grosse fraîcheur.
Je pars sur un cabernet franc de Loire d’une dizaine d’années.
Déception à la vue de l’étiquette, mais le plat m’a réconcilié avec le foie de veau.
Jamet, côte rotie 2006
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Panacotta, confiture de cerises
Un petit mot sur ce pré-dessert complètement décadent. Panacotta crémeuse à souhait et confiture de cerise peu sucrée et peu cuite qui rend le croquant des cerises diabolique.
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Tarte au citron meringuée
(C’est moi qui l’ai faite et j’ai fait mieux dans le passé ^^ )
6 Nez safrané, rôti, très gourmand.
Bouche riche mais de belle fraîcheur.
La finale n’est pas exceptionnelle mais ça se boit avec beaucoup de plaisir car la liqueur est bien intégrée. La perspective du sauternes à point s’impose.
Chateau Guiraud, sauternes 2001
Une nouvelle soirée réussie quand les amis, les vins et les plats sont au top.
Je suis définitivement passionné par ce genre de soirée, mon intérêt pour le vin se limitant à posséder des bouteilles susceptibles de transcender ses moments.
Merci donc à Nicolas et Christelle de permettre ces moments là, et quelle générosité de leur part!