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Eclectisme:
"Caractère de quelqu'un qui s'intéresse à des choses ou des êtres très divers, qui a des connaissances en des domaines très variés sans manifester aucune exclusive." Dictionnaire Larousse
éclectisme
Du coup, ça nous colle bien ça, l'éclectisme, c'est un peu notre sport à nous, à LPV Forez: Pas de thème précis, pas d'ordre prévu à l'avance, des tendances viniques de tous horizons, pas de chapelles bien établies (enfin si, en l'occurence il y en aura eu une!
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Alors, non pas que l'on fasse du saut en longueur, ou autres cabrioles, c'est plutôt dans notre façon de voir, de boire et de faire nos soirées!!! Par conséquent, pour arriver à nos fins (faims) plusieurs mots d'ordre: plaisir, convivialité, repas léger (pas plus de 32815 kcal par personne...), et bonne ambiance assurée, avec forcément un moment "débat" (ou "des bâches" private joke;) )...un peu comme dans Astérix finalement...Et comme dans la BD, tout se fini bien, autour d'un bon festin!!!
Alors sans plus attendre, voici le casting (ou
, compte rendu, au choix), très éclectique, qui nous aura servi de fil conducteur sur la soirée!
Vin 1: Effervescent à la robe jaune claire, la bulle est très fine. Un peu de mousse au départ, mais ça rentre très vite dans l'ordre. Au nez, on a de la pomme granny smith, du marc de raisin, c'est très fin, très élégant, légèrement oxydatif. En bouche, l'attaque est puissante, légèrement citronnée, avec une grosse amertume. Il y a très peu de dosage. La finale est longue, sur les fruits secs, avec une tendance crayeuse / minérale. Pour moi, c'est très beau, puissant, tendu mais fin, très peu dosé.
Très Bien à Excellent (
16,5 / 20), je pars sur un joli champagne, à dominante Pinot Noir, qui m'évoque le style Bollinger ou Jacquesson. Il s'agit des
Chemins d'Avize Extra Brut 2009 (Blanc de Blancs), en Champagne GC de Larmandier Bernier. Je suis content, il s'agissait d'un domaine que je souhaitais découvrir, je ne suis pas déçu, et le côté Grand Cru n'est au final pas une surprise (par contre, 100% Chardonnay si, je n'imaginais même pas la possibilité d'un BdB ).
Vin 2: (non à l'aveugle). L'apéritif venant tout juste de commencer et la première bulle étant vidée très vite, j'en ouvre une, un peu en dernière minute: La robe est jaune claire, la bulle est très fine. Au nez, c'est puissant, oxydatif, un peu de noix, beaaucoup de fruits secs, un côté un peu terreux/champignon. Certains évoquent un problème de bouchon, que je ne sens pas dans mon verre (j'y suis assez peu sensible), mais il est vrai que celà est assez prégnant dans le verre de Nico.
(Pour les spécialistes, comment l'expliquer?) En bouche, l'attaque est puissante, mais ronde et crémeuse en même temps. Il possède une grande longueur, sur le champignon, les fruits jaunes apparaissent dans un second temps. Le dosage est un peu plus important que le précédent, ce qui le rend moins amer. A noter que le potentiel défaut évoqué ne s'amplifie pas avec le temps. Il s'agit d'un
Très Bon à Excellent Champagne (
16,5 / 20), pour cette
Grande Dame 2000 de Veuve Clicquot Ponsardin.
Vin 3: On attaque les blancs, et celui-ci m'a bien déboussollé. La robe est d'un beau jaune d'or. Le nez est réduit, un peu poussiéreux, légèrement charcutier: je pense à un nature. L'attaque n'est ni vive, ni molle bien au contraire! On sent un peu de retenu, il ne se livre pas totalement. On retrouve du fruit jaune (coing...) un peu de miel, un peu de gravier...C'est un peu beurré, la bouche est globalement ronde et crémeuse, mais en même temps celà reste puissant. C'est très équilibré, mais très déstabilisant: Je pars sur un chenin de noble origine (Saumur? Clos Rougeard ou Guiberteau?), sur 2008. C'est au total un
Très Bon vin (
16 / 20) pour cet
Arbois Pupillin 2011 de Pierre Overnoy.
Vin 4: Le suivant est jaune clair, qui commence à légèrement se dorer. Au nez: des fruits jaunes. En bouche, l'attaque est très vive, acide, avec une légère pointe de sucres résiduels. On retrouve une arômatique sur les agrûmes, le citron vert, le pamplemousse, une légère amertume faisant évoquer les zests, un côté un peu exotique...C'est puissant, riche mais très tendu et affûté, peut être un poil chaleureux, et fini légèrement court, mais celà reste très énergique. Je pense à un Riesling jeune, (j'évoquais 2009 pour le côté un peu riche), sur un Grand Cru (Sommerberg de Boxler?, un Wineck Schlossberg? une complantation de Deiss?) Bref, du travail bien fait pour ce
Riesling Kirchberg de Barr Grand Cru 2010 du domaine Stoeffler, que je note
Très Bien à Excellent (
16,5 / 20).
Vin 5: (non à l'aveugle) Le dernier blanc possède une robe jaune claire. Le nez esT un peu réduit, sur le pétard, le silex. On a du fruit jaune, une légère touche de vanille. En bouche, l'attaque est vive, avec une belle acidité, même si ce n'est pas facile de passer derrière le Riesling GC. Il se présente exotique, avec une belle finale saline, mais légèrement chaude (j'ai fait l'erreur de carafer ce vin trop tôt, et de ne pas l'avoir suffisamment rafraîchi). On retrouve avec le temps des agrûmes, du citron meringué, un côté un peu bonbon anglais (crocodile haribo), mais aussi une sensation d'élevage un peu plus appuyée. Au total , même si c'est un
Bon à Très Bon vin (
15,5 / 20) pour ce
Pacherenc du Vic Bilh sec 2007 du Château Montus, je suis un peu déçu. Il me semble que je l'avais goûté plus tendu à son ouverture à 18 heures, et sans passage en carafe: peut être ai je fais cette erreur. A noter que l'accord sur les fromages est superbe, ce n'est pas Aurélien qui me contredira!
Vin 6: Le premier rouge se présente avec une robe foncée grenat. Au nez, c'est très puissant sur le caoutchouc brûlé, le cuir, les hydrocarbures...un peu de noix...Oxydé? En bouche, l'attaque est très puissante, vanillée, légèrement boisée. La matière est plus souple et moëlleuse que ce que le nez pouvait laisser imaginer. Il est malgré tout un peu cuit, fini sur le pruneau, un peu lourd. Au total, je suis un peu déçu, j'évoque un assemblage Syrah/Grenache sur une région chaude du style Côtes du Roussillon, et/ou un millésime excessivement solaire (2003?). C'est simplement
Correct à Assez Bien (
13,5 / 20) pour ce
Cahors Prince Probus 2001 du Clos Triguedina. Objectivement, je pense soit à un problème d'oxydation sur cette bouteille ou de problème de déviance (coup de chaud?). Pas de chance, tant pis! A noter, et à sa décharge, qu'on l'a bu pour lui même, le rôti n'étant pas tout à fait prêt (même si celà n'aurait en rien enlevé les défauts, peut être aurait il été un peu plus digeste)
Vin 7: (non à l'aveugle). Le rosbeef en rôti arrive...second rouge. La robe se présente grenat foncée, dense. Le nez est très beau, sur les épices, un beau panier de fruits rouges, un léger côté floral...En bouche, l'attaque est vive, ronde, la trame tannique est fondue, soyeuse, le grain de tanins est très fin. Il y a un petit côté mentholé qui lui donne une belle fraîcheur, complété par quelques notes d'agrûmes. La finale est très longue, fraîche, sur le graphite. C'est un
Excellent à Exceptionnel vin (
17,5 / 20), totalement maîtrisé pour cet
Hermitage La Chapelle 1999 de Paul Jaboulet Ainé. Et dire qu'il ne s'agit pas d'une des meilleures périodes de cette belle maison rhodanienne, qu'est ce que se doit être alors quand c'est réussi!!!
Vin 8: Le dernier rouge se présente grenat foncé, lui aussi. Au nez, des fruits noirs, de la mûre, du cassis. Il me semble aussi retrouver un nez "nature". En bouche, l'attaque est vive, on ressent une belle matière, puissante mais fraîche (peut être un peu de vendange entière?). L'arômatique fruitée est sensuelle, comparable au nez. Il est complètement déliée, d'une grande et belle buvabilité. Quasiment jouissif sur une tranche de rosbeef + une pincée de fleur de sel. La finale est longue, très légèrement minérale. Pour moi, je pars sur un joli beaujolais, style Zaccharie du Château Thivin ou un Burgaud, sur un millésime jeune (2011? 2009?). Il s'agit en fait d'un
Cornas Granit 30 2009 de Vincent Paris, qui se montre
Excellent (
17 / 20).
Vin 9: Arrive carafé le dernier vin. Il possède une robe dorée. Le nez est assez fermé, un peu levuré. En bouche, l'attaque est vive, avec une jolie acidité couplée à une amertume assez imposante. L'ensemble est fruité sur les fruits jaunes, assez digeste et élancé, d'une belle élégance. Il me semble retrouver les marqueurs du chenin de Loire, en demi-sec: je pars sur Vouvray. Il s'agit d'un
Montlouis sur Loire moëlleux 2009 du domaine de la Taille aux Loups:
Très Bien à Excellent (
16,5 / 20). L'accord se fait correct sur la tarte au citron, même si celle ci (très bonne mais très acide) la domine un peu.
Après ce beau et bon repas, il est l'heure de se séparer pour une partie de la troupe, et place à un peu de ménage et de vaisselle (il est 2 heures environ). Cependant, vu qu'Aurélien et Cédric restent dormir, on peut envisager un petit débriefing autour d'un dernier verre.
Vin 10: (non à l'aveugle) La robe est jaune orangée, tirant sur l'ambré. Au nez, on retrouve des épices, du safran, de l'orange, des agrûmes...En bouche, on a une belle attaque acide, avec une grosse liqueur, une arômatique sur le miel, le coing...(c'est con qu'il n'y ait plus de tarte au citron à se moment là, le match aurait pu être sympa!), une grande finale fraîche et étirée...
Excellent à Exceptionnel (
17,5 / 20) pour ce
Coteau du Layon-Beaulieu Les Rouannières 2007 du Château Pierre Bise.
Le line up
Au total, encore une belle soirée, avec de très belles bouteilles, on s'est régalé (y compris au niveau solide!)...L'éclectisme était bien de mise, la joie et la bonne humeur également, et c'est bien celà l'essentiel...
A très vite pour une prochaine!!!
-D
Merci de m'avoir lu.